Vendredi 16 mai 2025 5 16 /05 /Mai /2025 08:00

Rêve et réalité # 2

Un document plus inattendu...

reve realite 2

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 9 mai 2025 5 09 /05 /Mai /2025 08:00

Premier article d'une nouvelle série que j'ai intitulée : Rêve et réalité

Commençons par un grand classique

reve realite

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 2 mai 2025 5 02 /05 /Mai /2025 21:00

"Le Fouet" de Martine Roffinella est paru en 2000 chez Phébus puis en édition limitée dans la collection Points en 2009. Je vous recommande vivement la lecture de ce bref récit de 125 pages, dont tout est résumé dans le premier chapitre que voici :

" J'ai longtemps accepté sur mon corps ce que je rêvais d'infliger aux autres. Des coups. Des punitions méritées. Des châtiments exemplaires pour mes fautes commises.

J'exposais mon dos aux griffures, aux sillons gravés par la boucle d'une ceinture. Aux écorchures laissées par des ongles précis et rapides. Faufilage incessant d'une machine à coudre, qui rectifiait ma peau par endroits pour l'agrafer ailleurs. J'étais couverte de "pièces", de tissus de chair superposés. Plus les zébrures me transformaient en chandail raccommodé, plus je désirais être ravaudée, vulgairement rapetassée. Pour tenir encore. Et affronter d'autres crachats. L'insulte qui accompagnait le geste me portait quelquefois au plaisir ; au cri unique que je lâchais, haletante, pétrie de douleurs et de pardons enfin accordés.

L'instant qui suivait l'orgasme virait évidemment au cauchemar.

La mouillure que je sentais glisser à mon entrejambe l'interdisait la rédemption. Ma mouillure odorante, gluante ; cette fange liquoreuse issue de mon sexe indiscipliné. Une assemblée de morts surgissait dans mon lit bientôt transformé en espace d'accusation. Tel oncle décédé revenait me fustiger ; tel grand-père me rappelait que j'avais connu ma première relation interdite le jour de son enterrement.

Au bout du compte, Dieu finissait toujours par me condamner à l'Enfer. Ici. Parmi les femmes. Victine expiatoire des femmes.

Leur putain, en somme. Et jusqu'à la nuit des temps.

Je me vengerai, c'est sûr. D'ailleurs, j'ai acheté un fouet."

Hegemann

illustration de Hegemann

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 25 avril 2025 5 25 /04 /Avr /2025 08:00

Suite et fin de la nouvelle "Les yeux sans visage"

Au fil des semaines, il parut évident que le voyeur de l’immeuble d’en face avait ses contraintes horaires et ses habitudes. Ainsi, il déposait ses messages le vendredi soir ou le samedi matin avec la demande d’une séance d’exhibition le samedi ou le dimanche après-midi. Pendant la semaine, comme la plupart des habitants de la cité, il devait sans doute travailler à l’extérieur. Ses messages étaient toujours aussi brefs et précis : « Aujourd’hui, 15 h. Si possible avec des bas noirs et un porte-jarretelles SVP » ou « Dimanche, à l’heure qui vous convient, à quatre pattes sur le lit, vous me montrerez votre cul. »

De temps en temps, il lui envoyait en retour un préservatif plein de sperme. Elle appréciait le cadeau et s’empressait  de le remercier en s’enduisant les seins ou le ventre de sa semence anonyme.

À chaque fois, elle faisait à son mari un compte-rendu circonstancié de la séance  et à chaque fois, cela se terminait pas une fornication des plus jouissives. Repus, ils se parlaient encore :

‒ D’après toi, de quelle fenêtre il te regarde ?

‒ Je ne saurais dire exactement mais je suis à peu près sûre que son appartement est au 5ème ou 6ème étage.

‒ Juste en face de chez nous ?

‒ Je ne pense pas… Sans doute plus sur la gauche.

‒ Qu’est-ce qui te fait croire ça ?

‒ Tu te souviens de son message de la semaine dernière, il avait écrit : « La prochaine fois, s’il vous plaît, restez bien au milieu de lit. » Ce jour-là, je m’étais adossée à la tête de lit et je pense que pendant pas mal de temps, il n’a vu que mes jambes… J’avais gâché son spectacle.

 francoise1

Tout au long de l’été qui fut chaud et sec, la présence invisible de « celui de l’immeuble d’en face » comme ils  prirent l’habitude de le désigner leur devint presque familière. Elle modifia leur relation de couple et leur vie amoureuse. Désormais, ils prirent l’habitude de faire l’amour l’après-midi, la fenêtre ouverte, dans les positions les plus favorables au confort visuel de leur complice d’en face. Françoise qui d’ordinaire faisait peu de cas de son apparence physique, se surprit à soigner son look en enrichissant sa garde-robe de lingerie plus sexy, son nécessaire de maquillage de rouge à lèvres rouge carmin et de fard à paupières, en s’épilant plus régulièrement le mont de Vénus, pour le plus grand bonheur de son mari qui se révéla un amant de première classe. Il n’était pas un jour sans qu’ils parlent de celui d’en face :

‒ À ton avis, qu’est-ce qu’il utilise comme matériel pour nous observer, lui demandait-elle. Une paire de jumelles ?

‒ Je ne crois pas… Tu l’imagines tenir les jumelles d’une main et se masturber de l’autre ? Non, je pense plutôt à une longue vue. Je suis allé voir sur internet, il y en a de très performantes pour observer les animaux sauvages, même très petits comme les oiseaux…

‒ Je comprends ! C’est pour ça qu’il peut faire des commentaires sur un des mes grains de beauté ou la grosseur de mon clitoris… Mais tu as remarqué qu’il n’est jamais vulgaire ? Toujours poli et respectueux, quand il a envie de quelque chose, il dit s’il vous plaît…

‒ C’est pour ça que tu ne peux rien lui refuser !

Alors, couchés en travers du lit, lui dessous, elle le chevauchant, bien cambrée,  le cul tourné vers la fenêtre, elle s’enfonçait la bite raide de son mari dans la chatte pendant que des deux mains, il lui écartait les fesses pour que celui de l’immeuble d’en face voie leur accouplement dans les moindres détails.

 

Puis, brusquement, sans préavis, à partir de la fin septembre, ils ne trouvèrent plus de message dans leur boite à lettres. Dans les premiers temps, ils pensèrent que « celui de l’immeuble d’en face » s’était absenté pour quelques jours, voire quelques semaines, pour des vacances. Mais un mois plus tard, il leur fallut se rendre à l’évidence : « celui de l’immeuble d’en face »  avait quitté le quartier ou alors il lui était arrivé « quelque chose ».

Ils allèrent aux renseignements. Pour ça, ils rencontrèrent le gardien de l’immeuble d’en face et, se faisant passer pour un couple à le recherche d’un nouvel appartement,  lui demandèrent si, à sa connaissance, des résidents avaient déménagé au cours des semaines précédentes. Effectivement, comme tous les ans à la même époque, il y avait eu quelques départs, trois pour être précis. S’ils désiraient en savoir davantage, il leur conseillait de s’adresser directement à l’organisme social qui gérait l’immeuble.

Ils s’y rendirent le jour même. Là, ils apprirent que deux appartements étaient encore disponibles : le premier était un T4 situé au deuxième étage, le second un T3 au sixième. Ils en eurent un frisson. Le visiter ? Pas de problème, mais ils devaient savoir qu’ils n’étaient pas les seuls sur l’affaire.

Le rendez-vous fut pris pour le lendemain en milieu d’après-midi.  Avant de s’y rendre, ils prirent soin de laisser la fenêtre de leur chambre grande ouverte et d’étaler sur le lit une petite robe blanche de Françoise. Ils retrouvèrent l’agent immobilier qui les attendait dans le hall de l’immeuble d’en face. Dans l’ascenseur, il commença à leur débiter son boniment : appartement rénové, chauffage au sol, salle de bains avec douche à l’italienne… Françoise et son mari se tenaient la main comme de jeunes mariés. Ils le suivirent dans un couloir où il s’arrêta devant une porte semblable à tant d’autres. Elle portait le numéro 614. Il l’ouvrit.

C’était propre. Leurs voix résonnaient dans les pièces vides. Un minuscule hall d’entrée, une cuisine aménagée, une petite salle de bains, des WC, un séjour avec baie vitrée qui donnait sur une esplanade plantée d’arbres encore verts et deux chambres, une grande à côté du séjour et une plus petite, près de la salle de bains, qui donnait sur la façade de leur immeuble. Ce fut Françoise qui, l’air de rien, se décida à poser des questions :

‒ Ils étaient combien dans l’appartement ?

‒ Deux : une maman assez âgée et son fils d’une trentaine d’années…

‒ Mais, si ce n’est pas indiscret, pourquoi sont-ils partis ? C’est très bien ici !

‒ Je crois que la maman a eu des problèmes de santé… Désolé, je ne peux pas vous en dire plus.

‒ On peut ouvrir les fenêtres, pour voir.

‒ Bien sûr. Mais attention aux courants d’air.

Françoise et son mari ouvrirent donc toutes les fenêtres, l’une après l’autre. Ils finirent par la petite chambre à côté de la salle de bains… Serrés l’un contre l’autre, ils virent, trois étages plus bas, sur la façade de l’immeuble d’en face, la fenêtre ouverte de leur propre chambre avec, bien en vue étalée sur le lit, la robe blanche de Françoise.

 ©  Michel Koppera, mars 2025

 

        

 

 

 

 


Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 18 avril 2025 5 18 /04 /Avr /2025 08:00

"Les yeux sans visage" est une nouvelle qu'un ami m'a demandé d'écrire à partir de deux photos personnelles. En voici le premier chapitre  

Les yeux sans visage

 Par un dimanche après-midi de mai, Françoise s’était accordé une courte sieste. Comme il faisait déjà chaud pour la saison, elle avait laissé la fenêtre de la chambre grande ouverte. Afin de profiter au mieux de la douceur du soleil, elle n’avait gardé que son soutien-gorge et sa petite culotte.

Le mardi suivant, de retour du travail, elle trouva dans la boîte à lettres une enveloppe non timbrée qui lui était destinée. Ce courrier inattendu se résumait à deux lignes manuscrites sur une feuille blanche : « Merci pour votre sieste du dimanche. Vu d’une fenêtre d’en face, votre sommeil était émouvant. La prochaine fois, s’il vous plaît, enlevez tout. » Bien entendu, le message n’était pas signé.

D’abord indignée, Françoise décida ne pas en parler à son mari qui ne rentrerait que le soir. Prudente, elle mit la lettre en charpie, trempa les bouts de papier déchiquetés dans l’eau avant de les jeter au vide-ordures. Plus tard, elle ne put résister à la curiosité et se rendit dans la chambre vide. À travers le voilage, elle observa longuement le mur de l’immeuble d’en face avec ses si nombreuses fenêtres dont la plupart étaient fermées.

‒ De toute façon, il n’y avait pas grand-chose à voir, se dit-elle à voix basse.

Au cours des jours suivants, il ne se passa rien. Le temps s’était rafraîchi et la boîte à lettres ne contenait que des factures et des prospectus. Et puis, le samedi matin, alors que son mari s’était absenté pour la journée, elle découvrit un nouveau courrier, avec la même écriture que le premier : « Cet après-midi, il va faire beau. Ce serait vraiment dommage de ne pas en profiter. » Françoise resta longtemps à lire et relire le texte, à regarder les mots un à un comme s’ils pouvaient lui révéler par magie l’identité de leur auteur. Mais cette écriture soignée ne lui rappelait absolument personne !

Effectivement, vers 15 heures le ciel s’éclaircit et le soleil revint. Alors, après avoir vérifié que toutes les portes étaient bien fermées à clef, Françoise se dirigea vers la chambre, s’y enferma à double tour, se déshabilla entièrement, ouvrit la fenêtre en grand et s’allongea sur le dos en travers du lit, les cuisses écartées afin d’offrir son ventre au regard de toutes les fenêtres rectangulaires de l’immeuble d’en face. Elle resta longtemps dans cette position, les cuisses écartées, la vulve béante, comme si elle attendait un signe, qu’il se passe quelque chose…  Mais il ne se passa rien si ce n’est qu’elle se sentit mouiller et que cette excitation devint si forte qu’elle éprouva l’envie irrépressible de se masturber en se caressant le clitoris. À ce petit jeu, elle ne tarda pas à jouir tout en pensant que, quelque part, en face, dans l’obscurité d’une fenêtre, il y avait un homme qui se masturbait et jouissait lui aussi.

Elle venait à peine de sortir de la douche quand on l’appela à l’interphone. Elle appuya sur le bouton et entendit une voix d’homme qui lui dit : «  Vous avez du courrier ». Fébrile, elle s’habilla à la va-vite et se précipita dans les escaliers. Évidemment il n’y avait personne dans le hall de l’immeuble mais par contre il y avait bien une enveloppe dans la boîte à lettres… Une vraie pochette surprise avec un gros point d’interrogation tracé à l’encre de Chine. De retour à l’appartement, elle déchira rageusement l’enveloppe : elle n’y trouva pas une lettre mais un préservatif noué avec dedans une bonne réserve de sperme encore tiède. Elle allait le balancer à la poubelle lorsqu’elle se ravisa : « Ce serait trop bête, se dit-elle. »

Aussi, elle retourna s’enfermer dans la chambre, rouvrit la fenêtre, se déshabilla et s’allongea de nouveau sur le lit, les cuisses ouvertes, puis, en bonne position dénoua le préservatif et en vida le contenu sur son mont de Vénus. Le sperme lui englua les poils. Alors, à deux doigts, elle se beurra la vulve de foutre dont la forte odeur un peu fade se mêla à celle de sa mouillure de nouveau abondante. Elle se branla encore… Cette fois, elle fut plus longue à jouir mais son orgasme n’en fut que plus puissant.

francoise2

Le soir même, elle décida de tout raconter à son mari. Ils étaient au lit dans la douce obscurité de leur chambre. Françoise parlait à voix basse comme si elle craignait de le brusquer. Elle ignorait quelle serait sa réaction quand il apprendrait ce qu’elle avait osé faire. Elle se sentait coupable d’une faute et pourtant elle ne supportait pas l’idée de lui cacher la vérité. Donc, elle lui parla des deux premières lettres puis plus difficilement de l’épisode du préservatif et de ses conséquences. Et, au fil de ses confidences, elle sentit grandir et durcir le sexe de son mari contre son ventre. Quand elle cessa de parler, ils restèrent de longs instants dans le silence de la nuit.

‒ Tu as joui ?

‒ Oui.

‒ Fort ?

‒ Oui… très fort…

‒ Plus qu’avec moi ?

‒ Ça n’a rien à voir… On ne peut pas comparer, c’est un truc à part.

‒ Et ça te plaît ?

‒ Je crois que oui… C’est, comment dire ?… Excitant ! Tu n’es pas fâché ?

Sa question resta sans réponse mais il bandait à tout rompre et elle mouillait à en tacher les draps. Sa bite se glissa dans son vagin huileux. Puis, tout en baisant, il lui chuchota à l’oreille :

‒ Moi aussi, ça me plaît, moi aussi ça m’excite… Je suis fier de toi. Tout ce que je te demande, c’est qu’à chaque fois que tu lui auras montré ton corps, ta chatte ou ton cul, tu me raconteras ce qu’il t’a écrit, ce que tu as fait, ce que tu as ressenti. Tu me le promets ?

‒ C’est promis. Oh, mon dieu, ta bite est vraiment dure ce soir… C’est comme ça que je t’aime.

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 11 avril 2025 5 11 /04 /Avr /2025 08:00

Extrait n° 2 : Pages 275-276. Lisbeth Salander, 23 ans, "cas social", est venue pour demander de l'argent à Maître Nils Bjurman, son nouveau tuteur juridique chargé du contrôle de son comportement, de son mode de vie et de son budget. Extrait que j'ai intitulé " L'absence de consentement"

" -Tu es une femme adulte maintenant, Lisbeth .

Elle fit oui de la tête.

- Viens ici, dit-il en tendant une main.

Lisbeth Salander posa le regard sur le coupe-papier pendant quelques secondes avant de se lever et de s'avancer vers lui. Conséquences. Il prit sa main et l'appuya contre son bas-ventre. Elle pouvait sentir son sexe à travers le pantalon en gabardine sombre.

- Si tu es gentille avec moi, je serai gentil avec toi, dit-il.

Il l'avait raide comme un bâton quand il posa l'autre main derrière sa nuque et la força à se mettre à genoux, le visage devant son bas-ventre.

- Tu as dejà fait ce genre de chose, n'est-ce pas ? dit-il en ouvrant sa braguette. Elle sentit qu'il venait de se laver avec de l'eau et du savon.

Lisbeth Salander tourna son visage sur le côté et essaya de se lever mais il la tenait d'une main ferme. D'un point de vue force pure, elle ne pouvait pas se mesurer avec lui : elle pesait 42 kilos contre ses 95. Il lui prit la tête à deux mains et tourna son visage de façon à la voir droit dans les yeux.

- Si tu es gentille avec moi, je serai gentil avec toi, répéta-t-il. Tu m'embêtes, et je peux te faire interner avec les fous pour le restant de ta vie. Ça te ferait plaisir ?

Elle secoua la tête.

ll attendit jusqu'à ce qu'elle baisse le regard, soumise, pensa-t-il. Puis il l'attira plus près de lui. Lisbeth Salander desserra les lèvres et le prit dans sa bouche. Il ne cessa de lui maintenir la nuque et de la presser violemment contre lui. Elle ne put empêcher le reflexe de mastication tout au long des dix minutes qu'il se déhancha ; quand enfin il éjacula, il la tenait tellement serrée qu'elle avait du mal à respirer.

Il la laissa utiliser un petit cabinet de toilette attenant à son bureau. Lisbeth Salander tremblait de tout son corps quand elle se lava le visage et essaya d'enlever les taches sur son pull. Elle mangea de son dentifrice pour se débarrasser du goût. En revenant dans son cabinet de travail, elle le trouva installé comme si de rien n'était à son bureau, en train de feuilleter des papiers.

- Assieds-toi, Lisbeth, lui dit-il sans la regarder.

Elle s'assit. Finalement il tourna les yeux vers elle et sourit.

- Tu es adulte maintenant, n'est-ce pas, Lisbeth ?

Elle fit oui de la tête.

- Alors tu dois aussi être capable de jouer à des jeux d'adultes, dit-il comme s'il parlait à un enfant."

millenium2


Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 4 avril 2025 5 04 /04 /Avr /2025 08:00

Le premier épisode de Millénium sous titré "Les hommes qui n'aimaient pas les femmes" est paru en 2005 en Suède, puis en France  2006 aux Editions ACTE SUD. On le trouve dans la collection BABEL NOIR  n° 37 ( 706 pages) , traduction du suédois par Lena GRUMBACH et Marc de GOUVENAIN.

Extraits : pour la rubrique LecturesX, je vous ai choisi deux extraits trouvés dans le même chapitre mais mettant en scène deux couples différents et surtout illustrant deux approches radicalement opposées des rapports homme-femme.

extrait n° 1, pages 273-274. Le journaliste Mikael Blomkvist, personnage central de l'intrigue noue une relation avec Cécilia Vanger, la cinquantaine, professeur, membre de la puissante famille sur laquelle il est chargé de mener une enquête. Extrait que j'appelerai "le consentement". Ils se retrouvent seuls, en tête à tête.

" Mikael rit. Cette Cécilia Vanger, décidément lui plaisait.

- Moi aussi j'aurais bien besoin d'un amant occasionnel, dit-elle.

Elle se débarrassa de ses pantoufles et posa le pied sur le genou de Mikael. Machinalement il mit la main sur son pied et toucha la peau. Il hésita une seconde - il sentit qu'il naviguait dans des eaux totalement intattendues et incertaines. Mais il se mit à masser tout doucement la plante de son pied avec le pouce.

- Moi aussi je suis mariée, fit Cécilia Vanger.

- Je sais. On en divorce pas dans le clan Vanger.

- Je n'ai pas rencontré mon mari depuis bientôt vingt ans.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Ça ne te regarde pas. Je n'ai pas fait l'amour depuis... hmm, disons trois ans, maintenant.

- Tu m'étonnes.

- Pourquoi ? C'est une question d'offre et de demande. Je ne tiens absolument pas à avoir un petit ami, ni un mari légitime, ni un compagnon. Je me sens très bien avec moi-même. Avec qui ferais-je l'amour ? Un des professeurs de l'école ? Ça m'étonnerait. Un élève ? Radio-Caniveau aurait quelque chose de croustillant à se mettre sous la dent. On surveille de près les gens qui s'appellent Vanger. Et ici sur Hedebyön n'habitent que des membres de la famille ou des gens qui sont déjà mariés.

Elle se pencha en avant et l'embrassa dans le cou.

- Je te choque ?

- Non. Mais je ne sais pas si c'est une bonne idée. Je travaille pour ton oncle.

- Et je serai certainement la dernière à aller le lui dire. Mais à mon avis Henrik n'aurait probablement rien contre.

Elle se plaça à califourchon sur lui et l'embrassa sur la bouche. Ses cheveux étaient encore mouillés et elle sentait le shampoing. Il s'empêtra dans les boutons de sa chemise en flanelle puis la lui rabattit sur les épaules. Elle ne s'était pas donné la peine de mettre de soutien-gorge. Elle se serra contre lui quand il embrassa ses seins.

millenium1


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Vendredi 28 mars 2025 5 28 /03 /Mars /2025 08:00

"L'accident de l'A85"  de Graeme Macrae Burnet est un polar de 332 pages paru en 2017, disponible dans la collection 10/18 (n° 5565) 

Tout commence dans les années 80 par un accident de la circulation en pleine nuit sur l'A85, et le décès du conducteur de la voiture, un certain Bertrand Barthelme, notaire d'une paisible cité alsacienne.

Extrait pages 213-214 : Raymond, 19 ans, fils du notaire décédé, est à Mulhouse où il a fait la connaissance de Delphine (dite Delph) serveuse dans un bar. Ce soir-là, Raymond a trop bu et est allé vomir aux toilettes :

" Quand il était ressorti des toilettes chez Johnny (le patron du bar), Delph lui avait indiqué d'un mouvement de la tête de la suivre. La pièce au bout du corridor était sombre et sentait les égouts. Il y faisait froid. Sans cérémonie, Delph avait baissé ses collants et saculotte et s'était juchée sur une pile de caisses. Il n'y avait pas asez de lumière pour que Raymond puisse voir entre ses jambes. Une ou deux fois, quand sa mère était sortie du lit trop vite, il avait aperçu son sexe, mais à part ça et ses tripotages avec Yvette (copine de lycée) il n'avait qu'une vague connaissance de l'anatomie féminine. Delph avait déboutonné sa chemise. Elle ne portait pas de soutien-gorge. Elle avait le torse aussi émacié qu'un adolescent pubère. Elle lui avait suggéré de baisser son pantalon, ce qu'il avait fait. Puis elle l'avait attiré à elle, avait pris son pénis dans sa main pour le guider dans son vagin, mais il avait éjaculé à l'intérieur de sa cuisse dès qu'elle l'avait touché. Il avait essayé de le lui cacher en donnant des coups de hanches entre ses jambes comme il avait vu certains acteurs le faire  dans des films, mais son érection était vite retombée. Delph ne s'était pas gênée pour lui faire comprendre qu'elle trouvait ses eforts insatisfaisants. Elle l'avait repoussé et était redescendue de sa pile de caisses. Après avoir essuyél e sperme sur sa cuisse, remonté ses collants et reboutonné sa chemise. Raymond avait refermé sa braguette. Il avait ramassé le chapeau de Delph qui était tombé par terre et le lui avait rendu en marmonnant des excuses.

- Ne t'en fais pas, avait-elle répondu. Luc (un client du bar) s'occupera de moi tout à l'heure. "

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illustration de Varenne

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Vendredi 21 mars 2025 5 21 /03 /Mars /2025 08:00

Dans la série "l'être et le paraître", voici le deuxième épisode

1-bienseance

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 14 mars 2025 5 14 /03 /Mars /2025 08:00

"Le monstre de Florence" de Douglas PRESTON et Mario SPEZI est un documentaire policier paru en 2008 aux USA puis en 2010 en France (traduction de Sebastian Danchin). Il est disponible dans la collection de poche J'ai lu  Policier (415 pages)

L'ouvrage retrace avec minutie toutes les péripéties et rebondissments de la traque du Monstre de Florence, tueur de couples en série qui a sévi dans les collines de Florence entre 1974 et 1985.

Extrait page 32. Cet extrait décrit le contexte dans lequel s'incrivent tous les meurtres du monstre de Florence.

" En Italie, la plupart des gens vivent chez leurs parents jusqu'au mariage et il n'est pas rare que celui-ci survienne tard dans la vie. Donc, faire l'amour dans une  voiture prend des allures de sport national. À en croire certaines estimations, un Florentin sur trois aurait été conçu ainsi. Tous les week-ends, les collines proches de la ville servent de refuge à de nombreux couples qui garent leur véhicule au milieu des près, dans les champs d'oliviers ou les chemins creux.

Les enquêteurs ne vont pas tarder à découvrir que des dizaines de voyeurs battent la campagne la nuit afin d'espionner ces ébats. On leur donne couramment le nom d'Indiani, c'est-à-dire d'Indiens, à cause des ruses de Sioux auxquelles ils ont recours pour rester discrets. Certains n'hésitent pas à utiliser des équipements électroniques sophistiqués, notamment des magnétophones munis de micros à parabole ou des appareils photo à infrarouge. Les Indiani ont divisé les collines en territoires bien délimités, placés sous le contrôle d'une "tribu" chargée  de repérer les meilleurs postes d'observation. Quelques-uns sont spécialement convoités, soit du fait de leur proximité avec certains lieux de rencontre, soit parce qu'ils permettent de surveiller les "bonnes voitures", surnommées de la sorte pour des raisons faciles à imaginer. Ces bonnes voitures rapportent même de l'argent, car elles font l'objet d'un troc sordide et permettent à certains Indiani de repartir les poches pleines après avoir cédé leur poste  à un autre. Les voyeurs les plus fortunés n'hésitent pas d'ailleurs à payer des guides pour leur faire découvrir les endroits les mieux placés et les moins risqués."

monstre de florence

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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