Vendredi 20 septembre 2024
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Lectures estivales # 4
"Le pornographe", roman de John McGahern paru en 1979 en Irlande
puis en France en 1981 aux éditions Presses de la Renaissance (traduction par Alain Delahaye). En 2024, le roman a fait l'objet d'une réimpression en France par Sabine
Wespieser Éditeur (380 pages).
Malgré son titre trompeur, il ne s'agit pas du tout d'un roman érotique, mais plutôt d'une balade irlandaise (à
la James Joyce) dans un Dublin aux rues jalonnées de pubs. Le narrateur est un auteur de nouvelles pornographiques qui se trouve malgré lui dans l'obligation de gérer deux problèmes : la grave
maladie de sa tante et la grossesse inattendue d'une femme rencontrée dans un dancing. Justifiant le titre, le roman ne contient que deux passages pornographiques cités en exemple de la
littérature "alimentaire" du narrateur. Voici le premier :
Pages 28 à 31 : Le colonel Grimshaw vient de retrouver sa partenaire Mavis
Garmichael
" Elle ôte ses souliers d'un mouvement des pieds et s'installant d'un air alangui dans la chaise longue
couleur bordeaux. Elle est vêtue d'une jupe en cuir boutonnée sur le côté et d'un chemisier blanc à jabot.
Un petit moment, il promène délicatement les doigts sur la dentelle ; elle sourit et lui envoie un baiser, mais
ordonne fermement : " Sers-nous d'abord à boire."
Quand il revient avec les deux verres, il s'assied à côté d'elle, sur la chaise longue. "Nous avons largement le
temps pour une petite séance habituelle avant d'aller à l'aéroport, tu sais.
– Ouais, ça ne me déplairait pas de baiser un bon coup.
– Avec grand plaisir, ma chère", murmure-t-il, et, tout en buvant de petites gorgées, il déboutonne lentement le
chemisier blanc, puis détache l'agrafe du soutien-gorge dans le dos, de sorte que ses seins lourds et fermes sont à présent exposés.
Apercevant le renflement de son pantalon, elle termine son gin, tend les bras et lui ouvre la braguette. Cependant
il lui faut aussi desserrer la ceinture avant de pouvoir libérer "le-petit-frère-toujours-fidèle-au-poste". Le colonel frémit de plaisir tandis qu'elle lui caresse légèrement le gland, puis le
porte à sa bouche. Incapable de se contrôler plus longtemps, il défait les boutons de la jupe et écarte le cuir pour se repaître du spectacle de la soie pâle et de la douce peau encore plus pâle.
Les doigts tremblants, il fait sauter les deux petites attaches latérales du mini-slip : désormais son mont de Vénus, son sexe aux poils si doux, respire librement entre les cuisses
opulentes.
" Si nous allions dans la chambre ? Je suis fatiguée ", dit-elle.
Il la soulève comme une plume et l'emporte jusqu'au lit, avec l'impression de pouvoir la soutenir sans les mains,
par la seule force de son membre dressé comme une baïonnette.
"Laisse-moi contempler ce merveilleux mont de Vénus, bien en hauteur", dit-il. Il lui glisse un
gros oreiller sous les fesses et se rassasie les yeux de cette douce éminence, et du clitoris rose qui apparaît sous les poils. Quand elle lui entoure les épaules de ses bras, les pointes bien
fermes de ses seins se redressent instantanément, et il se penche pour les mordiller l'une après l'autre, tirant dessus jusqu'à la faire gémir de plaisir. Lentement, il écarte les lèvres de sa
grosse chatte bien en vue sur l'oreiller, il les masse avec le jus qui en coule, puis il y enfonce légèrement le bout de sa pine et continue le mouvement de va-et-vient. Sans cesser de tirer avec
ses dents sur les pointes des seins, il remue délicatement sur l'oreiller, entre les cuisses maintenant très écartées, et elle crie : " Plus fort ! Fais-moi mal, fais de moi tout ce que tu veux,
je suis folle d'envie !" Elle soupire et gémit à nouveau lorsqu'elle le sent plonger en elle plus profondément, avec son membre gonflé qui glisse le long de ses parois bien lubrifiées. " Oh, bon
Dieu!" s'exclame-t-elle, tandis qu'il la pénètre encore plus fort et que le rythme s'accélère.
" Baise-moi, oh baise-moi, oh sacré bon Dieu, je jouis !" Elle lui plante ses ongles dans le dos
au moment précis où le sperme chaud jaillit en elle avec des pulsations délicieuses. Quand leurs corps sont de nouveau calmes, il lui dit :" Accorde-moi cette faveur" Et sa tête chauve disparaît
entre les cuisses sur l'oreiller, sa langue rêche sépare les lèvres de sa vulve pour lécher avidement l'abondante folliculine, puis il lui excite une nouvelle fois le clitoris et elle se remet à
soupirer frénétiquement.
" Il faut que je prenne une douche", déclare-t-il d'un ton ferme, s'adressant aussi bien à
lui-même qu'à elle. " Il ne nous reste plus tellement de temps, tu sais", lui répond-elle. " Dans ce cas, nous allons nous doucher ensemble !" réplique-t-il, et il la prend dans ses bras pour
l'emmener dans la salle de bains. Elle lui entoure les hanches de ses cuisses, et de nouveau, elle sent sa grosse pine, raide comme une barre de fer, se glisser en elle. Dès qu'elle allume
l'interrupteur, ils peuvent se voir sur tous les murs, entièrement couverts de miroirs ; elle se regarde se trémousser, empalée sur cette énorme bite bien solide qui vibre, jusqu'au fond de ses
entrailles. " Nous devons nous dépêcher", dit-elle. Puis, le dos contre le miroir embué de vapeur, elle sent le foutre monter et gicler en elle ; elle le serre plus fort, et s'ouvre et se ferme
pour aspirer de toutes ses forces chacune des pulsations. Finalement elle hurle : " Oh, bon Dieu !", sentant les derniers battements se mêler à l'extase de sa propre jouissance, tandis que
graduellement le monde réapparaît, avec l'agréable sensation de l'eau chaude qui coule sur eux."
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