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Pour tout envoi de document ( photo, dessin, vidéo ou texte), pour toute demande de renseignement complémentaire ou pour information plus confidentielle, une seule adresse : mkoppera@orange.fr
Je vous propose également, à partir de vos photos inédites et de vos suggestions, de vous écrire un texte original et personnalisé (4 à 5 pages) qui réponde à vos fantasmes les plus secrets. Voir adresse mail ci-dessus.
Je présente toutes mes excuses à mes lecteurs pour les hideux encarts publicitaires qui "fleurissent" sur les pages du blog. Croyez bien que j'en suis désolé mais ils me sont imposés par l'administration d'Erog
"Les filles qui mentent", roman policier de Eva Björg Ægisdóttir (auteure islandaise) paru en 2019. En France il est paru en 2022 aux Editions de la Martinière puis en édition de poche Policiers Points n° P5905 (427 pages) , traduction de Jean-Christophe Salaün
Extrait pages 177-178 : une des narratrices du roman se trouve dans une boîte de nuit. Un peu éméchée, elle se rend aux toilettes :
" Les sanitaires se trouvent au sous-sol, où une petite file d'attente s'est formée du côté des femmes. L'agitation est totale autour de moi et la musique si forte que je m'entends à peine penser. Arrivant à ma hauteur, un homme se met à me parler mais je ne distingue pas un mot. Il est encore plus ivre que moi, les cheveux ébouriffés et la chemise entrouverte. Je l'attire à moi et l'embrasse. Lorsque c'est mon tour, je le traîne jusqu'à la cabine en ignorant les protestations des autres filles. Je me penche sur la cuvette et descends ma culotte. Les mains appuyées au mur, je sens son sexe me pénétrer. Notre rapport est court et brutal. Il me tire les cheveux et propulse ses hanches avec une telle force que j'ai du mal à tenir debout et à ne pas me cogner la tête contre le mur. Je pousse de puissants gémissements que la musique étouffe. Notre affaire terminée, je le jette hors de la cabine puis m'assieds pour uriner. J'ai les mains qui tremblent, et le sol bouge encore plus qu'avant.
Lorsque je sors, des filles se refont une beauté devant le miroir. Minces, les seins tout petits, elles portent beaucoup trop de maquillage et des jupes si courtes qu'elles dévoilent presque leur culotte. L'une d'elles me regarde avec mépris. À son expression, on croirait que je lui ai fait quelque chose. Mais c'est impossible, je ne l'ai jamais vue. Peut-être qu'elle nous a simplement entendus. Devant mon sourire, elle baisse les yeux et s'en va."
"Au lieu-dit Noir Étang" (titre original "The Chatham School Affair") est un polar paru en 1996 aux USA. Il a été publié en France en 2012 aux Editions du Seuil. On le trouve dans la collection de poche POINTS roman noir n°P2945 (378 pages). Traduction de l'anglais par Philippe Loubat-Delranc.
L'intrigue a pour cadre un collège privé de Nouvelle-Angleterre à la fin des années 1920. En 1926 arrive au collège une nouvelle professeur, Elisabeth Channing, qui vient enseigner les arts plastiques. Au fil du récit, on apprend que la jeune femme qui a précocément perdu sa mère a passé toute son adolescence aux côtés de son père écrivain-voyageur avec qui elle a parcouru le monde. Le père a relaté ses voyages dans des carnets que lit avec passion Henry le fils du directeur de Chatham School.
Extrait pages 73-74 : Le père d'Elisabeth raconte sa visite à Capri où en compagnie de sa fille ils découvrent la Villa Jovis, là où résidait l'Empereur Tibère.
" ... l'endroit où je me rendais ce matin-là avait été le théâtre d'actes sanguinaires et pervers.
Pourtant, il se dégageait aussi une certaine splendeur, un incontestale souffle de liberté des vastes jardins d'agrément conçus par l'empereur, des corps humains qu'il y disposait en sculptures vivantes, et même du plaisir insouciant et effréné qu'il puisait dans ces spectacles libidineux. Car c'est en ce lieu que Tibère avait élevé la sensualité physique au-dessus de l'ascèse spirituelle, brisant tous les interdits, accouplant les garçons avec les garçons, les filles avec les filles, recouvrant sa vieille carcasse fripée des corps glabres des plus jeunes. Aussi hideux et contre nature que cela paraisse, cela n'en demeure pas moins le geste le plus spectaculaire que le monde païen fit vers l'absolu.
J'y avais donc conduit Libby (Elisabeth), pour me promener avec elle sous les charmilles des vestiges encore magnifiques de cet écrin de verdure, et, une fois là, nous nous sommes assis ensemble juste en face du tristement célèbre Saut de Tibère et je lui ai parlé de ce que la vie devait être, des hauteurs qu'elle devrait atteindre, des passions qu'elle devrait embrasser, tout cela, en fin de compte, dans l'espoir qu'elle puisse vivre comme l'oiseau en vol. Car la vie ne vaut d'être vécue qu'au bord de la folie."
Simone LEGNO (né en juin 1997), comme son prénom ne l'indique pas, est un dessinateur italien qui vient de créer une nouvelle mascotte pour le vatican.
Cette mascotte, baptisée "Luce" (voir ci-dessus) a un look très inspiré des mangas. Elle n'est pas du goût d'une partie de la communauté catholique conservatrice qui s'offusque de ce que l'artiste soit connu pour avoir illustré les marches des libertés de Los Angeles et San Francisco et surtout être aussi à l'origine de toute une gamme de vibromasseurs au design moderne.
Je vous joins en images quelques tableaux de Simone Legno que je trouve intéressants et bien représentatifs de son univers très "manga"
"La psy", roman policier paru en 2004 aux USA sous le titre "Therapy", puis en France aux Éditions du Seuil en 2006, traduit de l'anglais par Marie-France de Paloméra. Il est disponible dans la collection Policier Points n° P1830 (587 pages)
Extrait page 229 : Le narrateur enquêteur se trouve avec son amie Allison
" Je pris Allison par la main, la conduisis jusqu'à la chambre. Spike (le chien de son ex qu'il a en garde quelques jours) trottinait dix pas derrière nous. Je fermai la porte. Silence. Avant, quand c'était Robin (l'ex du narrateur) et moi, il gémissait sans discontinuer.
Je tirai les draps, dévêtis Allison et quittai mes propres vêtements. Nous restâmes debout ventre contre ventre, le sang se précipitant dans nos veines, la peau fraîche se réchauffant. Je refermai mes mains sur ses fesses. Ses mains à elle parcouraient déjà tout mon corps.
Toujours pas de protestations derrière la porte tandis que j'entraînais Allison vers le lit.
Nous nous enlaçâmes, caressâmes, embrassâmes et j'oublai tout sauf Allison.
Ce fut seulement lorsque je la pénétrai que les grattements et miaulements commencèrent.
Allison fut aussitôt en alerte. Couchée là, ses mains sur mes bras, ses jambes enserrant mon dos, elle écarquilla ses yeux bleus. Nos rythmes s'accordèrent. De l'autre côté de la porte le raffut s'intensifia.
– Oh... souffla-t-elle, sans interrompre son mouvement. Je vois... ce que tu... voulais... dire.
Je continuai, elle aussi. Spyke monta le son. Sans succès."
illustration de Hugdebert
Dans le recueil "Naufrages " de Francisco COLOANE (éditions Phébus, 2002
Collection Points n° 2377, 242 pages) on trouve le compte-rendu du naufrage du "Joven Daniel" qui eut lieu dans la nuit du 31 juillet au 1er août
1849 sur la côte d'Arauco, au sud de Valparaiso sur la côte occidentale du Chili. Du vaisseau chargé de marchandises on ne retrouva que des débris. Tout
l'équipage et les passagers disparurent corps et biens.
Or, parmi les parmi les passagers se trouvait un jeune couple composé de Don Ramón Bañados et son épouse doña Elisa Bravo, accompagnés de leur bébé, d'une nourrice et d'une
dame âgée. Comme aucun corps ne fut retrouvé, on soupçonna les indiens d'avoir pillé l'épave et assassiné tous les naufragés.
Voici le compte rendu qu'en fit don Benjamin Vicuña Mackenna dans le tome 1 de la Revista de Artes i Letras de Santiago : "Toutefois, le sort d'Elisa Bravo, fille de Valdivia et l'une des plus belles femmes du Calle-Calle, suscita un vif intérêt, chacun voulant la retrouver et l'arracher des mains des Indiens qui étaient supposés la retenir captive (...) Elisa Bravo, jeune mariée de L'Île de France (île Maurice), mourut chaste dans les rochers escarpés de Puancho car un Indien Parma raconta qu'il avait aidé à enterrer une demoiselle avec deux autres femmes qui paraissaient être ses servantes et un petit enfant dans une crevasse qu'ils avaient recouvert de sable et de trois pierres de Cancagua (sable utilisé comme ciment). Cette demoiselle était Elisa Bravo, les deux femmes une dame de compagnie et la nourrice, et le petit cadavre celui de l'enfant d'Elisa. De sorte qu'il ne reste de cette malheureuse sur la face de la terre que ces trois pierres friables qu'un barbare compatissant posa sur la tombe"
Cet article ne mit pas un terme à la légende de Dona Elisa Bravo. En effet, le peintre Raymond Quinsac Monvoisin (1790-1870), connu pour ses portraits et ses scènes historiques tira de cette tragédie une toile représentant Elisa Bravo captive des indiens. Comme on peut le constater, l'attitude de la jeune femme est bien loin de celle d'une prisonnière. Ce tableau d'un érotisme "exotique" ne fit que nourrir tous les fantasmes à propos de la malheureuse Elisa Bravo.
"Frictions" est un roman paru en 2003 aux Éditions Gallimard. On le trouve en collection Folio n° 4178 (250 pages)
Le roman est constitué de cinq épisodes de la vie du narrateur ( le premier alors qu'il n'a que 11 ans, le dernier alors qu'il est veuf et proche de la soixantaine). À chaque étape de sa vie, on le retrouve confronté à la relation fusionnelle avec sa mère, ses amours tumultueuses et son statut de père.
Extrait pages 227-229 : dernière étape du récit. le narrateur entretient une relation amoureuse avec Évelyne, l'épouse d'un ami et surtout mère du copain de sa fille.
" J'avais juré à Lili (la fille du narrateur) de mettre aussitôt fin à cette histoire, mais j'ai revu Évelyne dans la semaine.
Certes, elle ne semblait pas aller très bien : ses traits étaient tirés, sa mine sombre, et elle a inspecté la rue avec un air inquiet avant de se jeter sur moi comme elle ne l'avait encore jamais fait, gémissant d'une voix rauque et complètement déchaînée.
D'une manière ou d'une autre, c'était une vraie famille de fous furieux.
Sexuellement, Évelyne se révélait une partenaire assez étonnante – pour une femme qui fréquentait l'église et que la notion de péché travaillait, léchait de ses petites flammes. Je n'avais pas pris un tel plaisir avec une femme depuis longtemps, je devais l'admettre. J'appréciais le côté interdit et dangereux de la situation, sa tendance au chaos dont on espère toujours tirer de nouvelles cartes. J'aimais ses sous-vêtements de coton, d'une effarante banalité, j'aimais son attitude décidée pendant l'acte sexuel, cette manière de se donner à fond pour être sûre de mériter l'enfer. Autant de raisons pour lesquelles j'hésitais beaucoup à tenir de tenir le serment que j'avais fait à Lili sous le coup de la pression. En fait, j'avais besoin de temps pour y réfléchir. J'avais envie de penser un peu à moi, pour changer.
Nous l'avons fait devant la fenêtre. Évelyne accoudée au balcon, secouant la tête de droite à gauche tandis que je m'activais dans son dos et que la rue fourmillait.
" J'ai une plaque touge sur le front, m'a-t-elle déclaré par la suite. Je porte la marque de l'adultère sur mon visage.
– Désolé, mais je ne vois rien du tout.
– Tout le monde semblait nous regarder des bureaux d'en face.
– Évelyne, personne ne t'a montrée du doigt."
Trois jours plus tard, elle se suicidait au gaz.
Lili ne m'a plus adressé la parole pendant un mois."
Commentaire : un bon résumé assez cynique de "La vie, l'amour, la mort"
"Les plaisirs de la chair" (1996, éditions PLON, 289 pages) est un roman historique qui se déroule dans le royaume de France au milieu du XVIIIème siècle (il débute en 1768 et s'achève quelques années avant le début de la Révolution). L'héroïne est une jeune femme prénommée Malvina qui possède des dons gustatifs et olfactifs exceptionnels. Engagée à Paris chez un célèbre apothicaire, elle se livre pour lui à des préparations culinaires et pharmaceutiques hors du commun. Outre Malvina, l'apothicaire a aussi à son service un fidèle nain difforme nommé Alcibiade, qui est secrètement amoureux de Malvina.
Extrait pages 144-146 : Malvina se trouve seule avec Alcibiade
– Ne dis rien, dit-elle. Je vais me déshabiller, je ne te donnerai rien de plus que mon corps et ce souvenir. Et si plus tard, des femmes se refusent à toi, si celles que tu convoites te repoussent, tu pourras songer à ce moment où une jeune fille vierge s'est abandonnée à ton désir. Ne parle plus, moi, je n'ai rien à te dire... Regarde.
Alcibiade en resta abasourdi. Ces paroles ne pouvaient être suivies d'effet. Il connaissait trop les mots pour ignorer leur fallacieux usage : les promesses se vantaient d'aiguiser le désir, d'en prolonger l'attente. Mais rarement elles étaient tenues car se donner du temps manquait déjà de courage. Pourtant, Malvina avait commencé à ôter ses vêtements, à dénouer son corselet. Elle fit glisser le haut de sa robe. Des seins majestueux, dominateurs, d'où provenait un parfum d'Orient, jaillirent d'un coffret de dentelles. Elle les lui offrit, fière et triomphante, tout en achevant de se dévêtir. Au coup de poignatd que fit sa nudité, le sexe d'Alcibiade se tendit. Son visage rougit et son cœur manqua de s'arrêter. Son corps, figé par la surprise, semblait mortifié. C'est Malvina qui guida ses mains vers ses hanches, la combe de son ventre et de sa poitrine. C'est elle encore qui le déshabilla là où elle le désirait. Elle frémit au contact des mains qui à tâtons s'aventuraient gauchement sur ses épaules, et sur son visage. Des caresses timides, puis un tendre baiser. Un exquis frisson de plaisir. Elle éprouva la chaleur de ces lèvres sur sa peau. Il l'embrassait, prenant le bout de ses seins entre ses dents, les léchait avant que la chair délicate ne s'écoule entière dans sa bouche. Sa langue jouait, s'arc-boutant, s'aplatissant pour mieux savourer cette jouissance dont le goût avait celui du miel, l'odeur du lait. Comme une mère et son nourrisson, les deux corps s'épousèrent, fondus en un seul. Les mains qui hésitaient à se toucher, soudain, s'agrippèrent, s'affolèrent, les lèvres se heurtèrent. Une folie, tour à tour douce et violente, les emporta. Les yeux fermés, privée de pensée, Malvina se soumettait aux suavités de cette exquise agonie. Ses reins se cambraient, ses hanches se lovaient, telle une sirène autour d'un mât, au rythme sacré du plaisir. Puis elle fit un acte inconcevable. Elle prit, entre ses mains, le sexe d'Alcibiade, le caressa de sa joue, le porta à sa bouche, tentant de l'avaler tout entier. Le petit homme la regardait, submergé par l'émotion. Baissant à demi les paupières, il savoura la force de cet éblouissement charnel, pensa à la collision de deux comètes. Un cri poignant lui échappa. Il gémissait dans une sorte de béatitude, comme sacrifié et rendu à une nouvelle naissance. Lui, et lui seul, atteignit l'orgasme."
"Un soir de décembre" est un court roman de 186 pages paru en 2005 chez Jean-Claude LATTÈS, puis dans la collection Le Livre de Poche (n° 35180)
Résumé : Dans la vie de Matthieu Brin, marié et père de deux enfants, qui vient de se faire connaître en publiant un premier roman à succès, ressurgit une certaine Sara qu'il avait connue dix années auparavant et qu'il croyait avoir oubliée.
Extrait pages 87-88 : Passage de la troisième lettre que Sara adresse à Matthieu
" J'avais besoin de te voir au fond de moi. J'aimais que tu me pénètres avec violence, à peine arrivé, que tu me couches sur la table, à plat ventre, que tu relèves ma jupe sans même m'avoir parlé, j'aimais ton impatience. Ton souffle dans mon dos. Tes mains qui attrapaient ma nuque ou mes cheveux, cette force avec laquelle tu me soulevais à me rompre le dos. J'aimais sur les draps mon corps étendu, qui réclamait encore, les caresses lentes qui précédaient ton ardeur. Je me souviens de ces soirées d'automne où, chancelants d'avoir fait l'amour pendant des heures, nous sortions dîner. J'aimais la douceur de la nuit, cette pluie fine sur nos visages, l'ivresse du premier verre de vin, cette langueur dans nos gestes, nos corps épuisés. Tu ne m'as jamais parlé d'elle *. Je sais seulement qu'elle voyageait pour son travail, et qu'elle partait parfois plusieurs jours, nous offrant, sans le savoir, cette fallacieuse liberté.
Je t'ai aimé. Dès le premier soir. Je ne sais pas si j'ai cru, ne serait-ce qu'un moment, que tu pourrais renoncer. Je ne sais pas si cet amour enflait parce que tu en avais fixé l'échéance ou s'il se nourrissait en silence de l'espoir insensé de te voir changer d'avis. Nous avons fait l'amour de plus en plus violemment. De plus en plus fort. Nous avons fait l'amour comme si chaque fois devait être la dernière, comme si rien, jamais, ne devait être plus intense, plus profond, comme s'il nous fallait aller au bout de l'acceptable, là où les limites s'estompent, disparaissent , là où les autres s'arrêtent. Je te voulais toujours plus loin, au fond de mon ventre. Je me souviens de la force de tes mains, enserrant mes jambes. De tes morsures à mon cou. Du goût de ton sexe dans ma bouche, longtemps après que nous nous fûmes quittés. Je me souviens de tout. Je plantais mes ongles dans ta chair et après ton départ je cherchais sur mon corps l'empreinte de tes mains.
Dans cette volonté aveugle de ne faire qu'un, cet élan inassouvi, je te perdais.
Car dans cette violence, nous n'avions jamais été si vulnérables."
elle * : Élise, l'épouse de Matthieu.
Mon commentaire : roman puissant la permanence du souvenir et l'illusion de l'oubli. Un récit bouleversant qui fait parfois froid dans le dos. À lire et à relire...
" Beautiful bastard" : Christina (Hobbs) et Lauren (Billing) sont les autrices à quatre mains de ce roman érotique (Pocket n° 15702, 317 pages, traduit de l'américain par Margaux Guyon) qui est paru en 2013 et sera suivi en 2014 de "Beautiful bitch", tous les deux édités en France dans la collection Pocket.
L'histoire : Chloé Mills est stagiaire chez MBA, une grande agence de pub. Elle y prépare son diplôme de fin d'études. Son boss s'appelle Bennett Ryan, un patron arrogant, détestable mais beau comme un dieu. Inutile de vous faire un dessin...
Extrait pages 43-44 : Chloe est en week-end. Le vendredi, elle a succombé pour la première fois au charme de Ryan Bennett...
"Dire que j'ai passé un week-end de merde est un euphémisme. J'ai à peine mangé, à peine dormi et mes quelques heures de sommeil ont été interrompues par des fantasmes de mon boss nu – sur moi, au-dessus de moi, derrière moi... J'en étais à souhaiter reprendre les cours pour me distraire.
Samedi matin, je me suis réveillée frustrée et grognon, mais j'ai réussi à me reprendre. Je me suis occupée du ménage et des courses. Dimanche matin, moins de chance. J'émerge en sursaut, haletante. Je tremble de tous mes membres, entortillée dans les draps de coton. Je suis en sueur. Mon rêve est si intense qu'il m'a amenée à l'orgasme. Ryan et moi nous nous trouvons sur la table de conférence, mais cette fois, tous les deux complètement nus. Il s'allonge sur le dos et je le chevauche. Mon corps glisse d'avant en arrière, et de bas en haut, le long de sa bite. Il me touche partout. Ses mains parcourent mon visage, descendent dans mon cou, sur mes seins, mes hanches – il guide mes mouvements. J'explose quand nos yeux se rencontrent.
"Merde" fais-je en sortant du lit. Ça va de mal en pis. Comment aurais-je pu penser en commençant à travailler pour ce sale type hargneux que ça finirait en baise féroce contre une fenêtre froide et au boulot ? Et que j'aimerais ça ?
Je passe sous la douche. mais tandis que, debout dans la salle de bains, j'attends que l'eau soit à la bonne température, mes pensées dérivent une nouvelle fois. Je brûle de voir son regard se relever d'entre mes cuisses, et son expression au moment de me prendre alors que je suis trempée de désir. Je crève d'envie de l'entendre prononcer mon nom au moment où il jouit.
Mon cœur saute dans ma poitrine. Fantasmer sur lui, c'est un aller simple pour le purgatoire. Je suis sur le point d'obtenir mon diplôme. C'est un patron. Il n'a rien à perdre, alors que moi..."
commentaire : Sur le thème du "Je t'aime, moi non plus", les amateurs de scènes de sexe seront ravis. Le livre compte 20 chapitres et presque autant de séances de fornication très hot. Évidemment, à force, la répétition finit par lasser, d'autant plus que le lecteur a parfois la désagréable sensation d'assister à chaque fois à la même scène... Un peu le genre remake littéraire d' Un jour sans fin.
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