Mardi 8 novembre 2016 2 08 /11 /Nov /2016 08:00

" Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 19

ardents21Geneviève n’était plus au salon, mais dans la cuisine, en train de tricoter. Elle ne m’entendit pas arriver et, quand elle me vit debout dans l’encadrement de la porte, elle eut un brusque mouvement de surprise qui envoya sa pelote de laine rouler sur le carrelage. Pour la ramasser, Geneviève s’accroupit devant moi, cuisses grandes ouvertes, comme si elle s’apprêtait à pisser. Ce fut un choc. Je restai là, figé, les yeux rivés sur l’indicible beauté de son ventre. La laiteuse blancheur de ses cuisses éclaboussait de lumière la tonnelle de sa jupe. Sous le bas-ventre, la culotte plus blanche encore s’encastrait dans le delta des jambes écartées, s’étrécissait vers le bas où elle plongeait profondément dans la raie des fesses. Et les poils ! Poils noirs, lustrés, bouclés qui fleurissaient en bouquets soyeux, débordaient de la culotte jusqu’au creux de l’aine, si longs et épais dans la raie culière qu’ils semblaient littéralement en jaillir, au point que le blanc de la culotte s’y perdait. En haut, ça débordait aussi, en épais fourrés noirs inondant le haut de la culotte en dentelle dont l’impudique transparence donnait à voir l’épaisseur sombre de la touffe pubienne et dont les mailles ajourées laissaient échapper, çà et là, des poils noirs tout entortillés.

La voix sourde de Geneviève me tira de ma torpeur. Sa pelote à la main, elle se rassit :

- Dis donc, toi, petit cochon, qu’est-ce que tu reluques comme ça ? Viens voir un peu par ici !

Elle dardait vers moi, comme une épée, une de ses aiguilles à tricoter. Je m’approchai. J’entendis sa voix lente et gutturale qui me donnait des frissons.

- On dirait que ça te fait de l’effet !      ardents21-1

Dans mon short trop étroit, mon érection était tellement visible qu’elle tournait à la caricature. Ma bite épanouie et rigide distendait le tissu et soulevait de façon ostensiblement obscène le bas de mon short. C’était tout juste si le gland cramoisi ne pointait pas le bout de son nez sous le tissu retroussé, presque à l’horizontale. Geneviève m’attira plus près encore. Lorsque je fus à portée de son aiguille, elle s’en servit pour tapoter affectueusement mon excroissance à travers le tissu.

- Regardez-moi ça ! Tous aussi vicieux les uns que les autres. C’est encore morveux et ça reluque déjà les cuisses des dames ! C’est du propre ! Qu’est-ce que tu vas faire de ça ? Dis-moi !

Tout en parlant à voix basse, elle me donnait avec son aiguille de petits coups sur la queue. Je n’osais même pas la regarder. Je l’écoutais, les yeux mi-clos et je sentais l’aiguille me tapoter la bite, me faisant bander encore davantage. Soudain, tel un serpent glacé, l’aiguille se faufila dans la jambe gauche de mon short, la retroussa, la repoussa sur le côté et en fit jaillir, tel un diable d’une boîte magique, ma bite et mes couilles. Elle eut comme un sifflement.

- Dis donc, ça promet ! Je suis sûre que tu te masturbes… Ne me dis pas non ! Avec un machin comme ça… Tu peux me le dire, tu sais...Ça te fait du bien, non ?

Tout en soliloquant à voix basse, sur le ton de la confidence, elle s’affairait sur ma queue. À l’aide de son aiguille qu’elle manipulait avec une troublante dextérité, elle tambourinait les flancs de ma bite, en caressait la tige et le gland, la piquetait de temps en temps comme elle l’aurait fait d’une épée dans un duel bien singulier.

Ces caresses très spéciales enflammaient mon sexe dont la turgescence avait quelque chose d’apoplectique et qui, sous l’afflux de sève et de sang rutilait maintenant de toutes les nuances du rouge, de la pourpre, du cramoisi et du violacé. Sous les attouchements de la baguette magique, ma tige épaisse se cabrait puissamment en spasmes voluptueux qui la faisaient presque claquer contre mon ventre. Déjà, de petites perles d’opale suintaient du méat béant, perles visqueuses que l’aiguille agile étirait en fils luisants et fragiles.

Tout à son ouvrage, Geneviève, les yeux attachés à mon ventre, ne parlait plus. J’osai enfin la regarder. Dans l’échancrure largement déboutonnée de son corsage, se pressaient ses seins opulents dont elle se caressait alternativement les mamelons durcis.

ardents21-2C’en était trop ! Je n’en pouvais plus. Je sentis monter en moi les délicieux frissons annonciateurs d’un violent orgasme. Geneviève dut le deviner car l’aiguille se fit plus précise encore et elle me parla de sa voix la plus sensuelle, la plus chaude :

- Allons, tu y es presque… Balance ton sperme sur mes seins, n’aie pas peur !

Joignant le geste à la parole, elle souleva sa poitrine et l’approcha de la tête congestionnée de ma bite. Soudain, le sperme jaillit, décrivit des courbes blanches dans l’espace et vint s’écraser sur la peau laiteuse de ses seins. La jouissance faillit m’arracher un puissant gémissement que Geneviève étouffa en posant sa main sur mes lèvres.

 

La dernière image que je garde de cette journée est celle de son chemisier grand ouvert, de ses seins blancs maculés de sperme dont un filet visqueux poissait un de ses mamelons grenus.

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 7 novembre 2016 1 07 /11 /Nov /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 18

ardents20Comme on était samedi et qu’il faisait beau, j’étais venu en short de sport. Déjà, les premiers vacanciers avaient pris possession de la plage. Certes l’eau était encore un peu froide pour se baigner, mais le soleil de juin autorisait les siestes paresseuses en maillot de bain sur le sable tiède.

La porte de l’appartement 9 était entrouverte, comme dans les films de gangsters lorsque le détective découvre le cadavre de son indic égorgé dans la salle de bains.

- C’est toi, Tristan ? Tu peux entrer, je suis au salon !

Elle lisait. Les genoux relevés, elle avait ramené ses pieds nus sur le canapé, le livre ouvert posé sur ses cuisses. Elle portait une jupe plissée, rouge à pois blancs, ample, mais pas assez longue pour me cacher le spectacle de sa croupe. J’eus ainsi droit à une longue contemplation, en vue de trois-quarts, de ses cuisses nues, de son cul et du splendide bombé que dessinait sa culotte blanche dans l’ombre de son entrecuisses.

- Qu’est-ce que tu attends ? Tu connais le chemin ! À tout à l’heure !

Dans sa chambre, Jean avait la mine des mauvais jours.

- T’as vu ma tante ? Aujourd’hui, elle n’est pas commode, ma présence doit la gêner : elle avait sans doute prévu de sortir. Je la contrarie. Vivement que je puisse retourner au lycée !

- T’en as encore pour longtemps ?

- Le médecin est passé ce matin. Ça évolue mieux que prévu : il pense que je pourrai me lever et marcher mardi ou mercredi… Parle-moi de ce qui se passe dehors. Il doit faire un temps superbe puisque tu es en short…

Je ne me fis pas prier pour lui raconter l’arrivée des premières Anglaises, à la peau très blanche, qui venaient de prendre pension dans les hôtels du front de mer. On mit au point des stratégies de drague – Jean  était convaincu que son genou bandé et les béquilles seraient d’excellents arguments de séduction – soupesant les avantages et les inconvénients respectifs de la chasse en solitaire ou en duo, réfléchissant à la langue du premier contact : anglais ou français ?ardents20-1

- Pour moi, l’idéal serait de séduire une femme divorcée, encore jeune… La trentaine, mettons, dit Jean d’un air rêveur. À cet âge-là, elles savent déjà des tas de trucs en amour, et ça ne me coûterait rien !

- En bref, tu t’imagines en gigolo !

- Si tu veux. Il me semble pourtant qu’un gigolo, c’est un jeune qui vit aux crochets d’une vieille. Et trente ans, c’est pas vieux. Ma tante, oui, voilà une vieille !

J’accusai le coup sans broncher, mais cette brutale irruption de Geneviève dans notre conversation ralluma mes désirs un instant assoupis. Tant et si bien que je n’eus bientôt plus qu’une idée en tête, la rejoindre. Cependant, je parvins à dissimuler mon impatience. Tout en écoutant les nouveaux tubes anglais de Salut les Copains sur Europe 1, on parla donc encore des grandes vacances à venir, de notre passage en terminale, des chances de Michel Jazy aux prochains jeux olympiques de Tokyo, des favoris du Tour de France qui allait passer pas très loin de chez nous pour la deuxième étape entre Lisieux et Amiens…

 

- Dommage que ce soit un lundi, sinon on aurait pu aller voir ça !

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Dimanche 6 novembre 2016 7 06 /11 /Nov /2016 08:00

Aujourd'hui, aux Sables-d'Olonne vers 13 heures, départ du Vendée Globe, tour du monde en solitaire sans escale ni assistance... C'est parti pour environ trois mois de mer pour les meilleurs... Moi, je suis plutôt pour la navigation de plaisance, voire de plaisir !

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Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
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Samedi 5 novembre 2016 6 05 /11 /Nov /2016 08:00

" Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 17

ardents19Maintenant, je me tenais debout à ses côtés, tout près d’elle, si près que sa tête était à hauteur de mon ventre. J’osai poser une main sur son épaule. J’en tremblais d’émoi. Elle me laissa lui caresser la nuque et lorsque mes doigts descendirent dans l’échancrure de sa robe, elle se tourna légèrement vers moi pour m’ouvrir la route de ses seins libres. Je touchai un mamelon grenu que je roulai maladroitement entre mes doigts fébriles. Malgré le nœud qui ne cessait de m’étreindre l’estomac, je me mis à bander.

Je m’enhardis.

Abandonnant son sein, je m’agenouillai sur le carrelage noir et blanc, juste devant les jambes de Geneviève et je restai là, immobile, à regarder la nudité de ses genoux sous sa robe bleue. Elle comprit ce que j’attendais. D’elle-même, elle saisit des deux mains l’ourlet de sa robe et commença à se retrousser sur sa chaise. Ainsi, j’allais enfin le voir ce ventre que je n’avais fait que palper à l’aveugle lors de la nuit de la Saint Sylvestre !ardents19-0

Mais tout alla trop vite. Il y eut d’abord la peau claire de ses cuisses, de plus en plus haut, de plus en plus blanche… Puis apparut la cotonnade dentelée de sa petite culotte rebondie comme un coussin. Quand la robe fut retroussée sur les hanches, Geneviève écarta généreusement les cuisses et je vis distinctement se dessiner sous le coton blanc la crevasse de sa vulve. L’odeur toute nouvelle du sexe de la femme désirée m’emplit les narines et me plongea dans l’extase. Un friselis de poils d’un noir intégral fleurissait en haut de ses cuisses. Cette vision me parut sur le champ la plus fidèle représentation du paradis terrestre.

Saisissant du bout de l’index droit le bord de sa culotte, Geneviève souleva et écarta le tissu, livrant à mes yeux les plis et replis de son intimité poilue. Je n’eus guère le temps d’en profiter : à ce spectacle, mon regard se troubla et, sans qu’elle eût à me toucher, je me mis à jouir. Je me penchai en avant, posai le visage sur la culotte blanche de Geneviève pendant que mon sperme giclait en cadence dans les chaudes ténèbres de mon slip.

Quand je relevai la tête, elle me regardait avec gravité. Elle prit mon visage dans ses mains et murmura tout bas, si bas que ce fut comme un souffle :

- Ce n’est pas grave. À demain.

Un désastre ! Ce fut le seul mot qui me vint à l’esprit alors que je redescendais les étages, le sexe rabougri englué de sperme, la tête encombrée d’images et de parfums, avec déjà, au creux de l’estomac, la hâte et la crainte du lendemain.

ardents19-1Pendant la soirée et la nuit qui suivirent, je me suçai à plusieurs reprises. La seule évocation de la touffe de Geneviève, de ses cuisses blanches ou de l’odeur de son sexe, suffisait à m’amener au bord de l’éjaculation. Je pensais naïvement qu’il y aurait bien un moment où j’aurais épuisé mes réserves de sperme et où je pourrais bander sans risque de me répandre. Je m’y employai avec conviction.

Hélas, le lendemain après-midi, je connus la même mésaventure que la veille. Enfin presque.

à suivre...

 

 

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 4 novembre 2016 5 04 /11 /Nov /2016 08:00

" Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 16

ardents18De ce qui advint jusqu’au lendemain après-midi, je ne garde aucun souvenir. Peut-être passai-je ces heures dans l’angoisse de ne pas être à la hauteur ou, au contraire, dans l’ivresse du nirvana si proche ? Donc, je dormis, mal sans doute, je mangeai sans appétit, je suivis les cours, le regard perdu, la tête ailleurs. Et, le vendredi soir, alors que ma montre indiquait quart moins de six heures, je sonnai à la porte de l’appartement 9, au quatrième étage du 17 de la Rue du Bois-Soleil. Les secondes d’attente me semblèrent interminables… Et s’il n’y avait personne ?

Enfin la clef tourna dans la serrure, la porte s’ouvrit.

Ce fut comme un éblouissement. Geneviève était là, devant moi, vêtue de sa robe de cotonnade bleue, la même que lors de mes exploits athlétiques. Mais depuis, quelques semaines avaient passé et la peau nue de ses bras s’était hâlée. Elle portait aussi des sandales à bride blanche. Je remarquai le vernis rouge vif de ses ongles d’orteils. Elle m’embrassa sur les joues et me précéda dans l’étroit couloir qui menait à la petite chambre où se morfondait Jean. Elle sentait bon. Mon regard allait de sa nuque à ses hanches qui se balançaient nonchalamment. Elle ouvrit la porte de la chambre et s’écarta pour me laisser entrer. Au passage, je sentis sa poitrine s’appesantir sur mon bras.

- Tu es attendu !  

Pauvre Jean ! S’il avait connu les coulisses de la sinistre comédie qu’on lui jouait ! Qu’aurait-il pensé du dévoué camarade de classe qui sacrifie son temps libre ; de la tante prévenante qui veille au repos complet de son neveu : « Non, non, tu ne dois pas bouger ! » ; du fidèle copain qui s’inquiète de la santé de son pote ; de l’infirmière à domicile qui prodigue les bons conseils : « Moins tu te lèveras, plus vite tu seras sur pied. » ; du consciencieux petit rapporteur des nouvelles du lycée : « Il y a Reine qui m’a demandé comment tu allais… » ?ardents18-1

Combien de temps avons-nous passé ensemble ce soir-là ? Le temps de lui distribuer les cours, d’évoquer les prochaines compositions de fin d’année, de fantasmer sur les filles, de se demander comment on pourrait bien arriver à capter Radio Caroline sur nos transistors.

- Ma tante a dû être contente de te voir arriver, dit-il alors que j’enfilais mon blouson pour m’en aller.

Je me sentis rougir jusqu’aux oreilles.

- Ah bon ! Et pourquoi ça ?

- T’as mis le pull qu’elle t’a tricoté.

- Tiens, c’est vrai… Mais, tu sais, ce n’était pas prémédité.

- Tu reviendras me voir demain ?

- Bien sûr, sauf si ça gêne ta tante… Tu veux que je lui en parle ?

Il me fit un étrange signe de la main, quelque chose qui pouvait dire : fais comme tu veux !

- Alors, salut Jean, à demain ! Repose-toi bien.

- Je ne fais que ça ! sourit-il tristement.

Je me sentais affreusement coupable de l’abandonner, mais en même temps, la boule douloureuse du désir était en train de me nouer l’estomac. De nouveau, je longeai le couloir étroit, passai devant la porte ouverte du salon. Pas de Geneviève ! Le grand silence. Pourtant, je ressentais physiquement son invisible présence. Je la trouvai enfin, assise à la table de la cuisine, en train d’éplucher des pommes de terre. Je restai quelques instants dans l’encadrement de la porte à observer la danse habile de ses doigts avec l’économe.

Jamais je n’oublierai cette petite cuisine dont l’unique fenêtre à rideaux de dentelle inondait le carrelage de lumière. Il y avait une table en formica émeraude, trois chaises assorties, un buffet peint en blanc, une paillasse encombrée de vaisselle, un évier en émail. Les murs étaient tapissés de papier à fleurs, un peu terni au-dessus de la gazinière. Un réfrigérateur ventru ronronnait dans un angle. L’une après l’autre, Geneviève déposa les pommes de terre épluchées dans une passoire en plastique d’un jaune éclatant. Puis, ayant mis son index sur sa bouche pour me rappeler au silence, elle me fit signe d’approcher.

J’étais plus mort que vif.

 

 à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Jeudi 3 novembre 2016 4 03 /11 /Nov /2016 08:00

"Les ardents de la rue du Bois-Soleil" # 15

 Chap. 4

ardents17 Au printemps, chaque jeudi après-midi, les entraînements d’athlétisme reprirent sur le stade municipal. C’était l’occasion où jamais de parader, de rouler des mécaniques et d’exhiber sa musculature devant les filles. Jean qui ne voulait pas être en reste m’y accompagna ; il se lança à corps perdu dans le 400 mètres et le lancer du javelot où concourait aussi une certaine Reine Victoire, élève de mathélém, au patronyme certes un peu ridicule, mais aux yeux doux et aux jambes superbement fuselées. De mon côté, je m’étais inscrit comme l’année précédente au 1000 mètres et au saut en hauteur.

Un jeudi du mois de mai eut lieu la première compétition, sorte de championnat départemental où nous avons affronté les équipes des lycées avoisinants. Pour une fois, il y avait quelques dizaines de spectateurs au bord de la piste et dans les gradins de la petite tribune couverte : parents en mal d’exploit de leur progéniture, copains braillards et petites amies en émoi.

Ce fut au moment où je m’alignais au départ du 1000 mètres que je remarquai la présence de Geneviève, accoudée à la lisse blanche qui longeait la piste. Elle me regardait, souriante mais les yeux graves. Elle portait une robe bleue qui me parut bien légère malgré le soleil, et la noirceur de sa chevelure accentuait la pâleur de ses bras nus. À peine eus-je le temps de lui adresser un signe maladroit de la main que la course était déjà lancée. Pendant les deux tours et demi de piste, je ne cessai de penser à Geneviève qui devait sans doute me suivre des yeux. Dans les cinq cents premiers mètres, je me maintins prudemment dans le paquet mais, à l’amorce du dernier tour, je parvins à m’accrocher au groupe de tête. À l’entrée de la dernière ligne droite, nous n’étions plus que cinq… Je n’entendais  même plus les cris venus de la tribune, mes jambes semblaient s’alourdir à chaque foulée, ma vue se troubla jusqu’à n’être plus qu’un voile bleuté, mon cœur battait à tout rompre, mon souffle m’abandonnait… Je terminai quatrième, épuisé, nauséeux, hagard, mais ayant pulvérisé de près de cinq secondes mon record personnel.ardents17-2

Allongé sur le dos dans l’herbe, les yeux au ciel, je mis de longues minutes à retrouver mes esprits. Jean fut le premier à me congratuler. Je cherchai Geneviève du regard, en vain.

- Tu sais que tu nous as fait peur ! dit Jean qui ne lâchait plus sa Reine. On a même cru à un moment que tu allais gagner… Tu te sens mieux ?

- Oui, ça va. Tiens, tout à l’heure, avant le départ, j’ai aperçu ta tante ; peut-être qu’elle avait quelque chose à te dire…

- Ma tante ? Elle est là, t’en es sûr ? Moi, je ne l’ai pas vue !

 Ces derniers mots furent les plus doux de la journée, aussi réconfortants qu’un massage après les efforts de la course. Ainsi Geneviève n’était venue que pour me voir, moi ! Pour moi, elle avait passé une robe légère, pour me donner à deviner son corps de femme…

Si la fin de cette journée en fut ensoleillée, il n’en reste pas moins que cette apparition demeura sans lendemain et que, au fil des jours, l’euphorie fit place au doute.

Ce fut une nouvelle fois un « malheureux » hasard qui vint à mon secours. Ce coup de pouce du destin se présenta sous la forme d’une minuscule flaque d’eau sur la piste d’élan des lanceurs de javelot. Petite flaque d’eau providentielle dans laquelle Jean posa son pied d’appui qui se déroba au moment décisif. La semelle glissa un peu, la cheville tint bon mais pas le genou qui se tordit méchamment. Puis ce fut au tour de Jean de se tordre de douleur.

À l’hôpital, on diagnostiqua une légère mais vilaine entorse : bandage, immobilisation totale d’une semaine minimum. C’était le jeudi 11 juin 1964.

Je raccompagnai – ou plus exactement épaulai – l’estropié jusqu’à l’appartement de la Rue du Bois-Soleil. Bien sûr, ce serait moi qui chaque soir, après le lycée, viendrais apporter à Jean ses cours et ses devoirs de la journée. Et pour le week-end, pas question de bouger : exceptionnellement, Jean resterait à M** où je pourrais, si je le souhaitais, venir lui rendre visite.

ardents17-3À cette occasion, j’admirai le sang-froid et le cynisme de Geneviève : à aucun moment, elle ne se départit de son rôle de vieille fille acariâtre. En toutes circonstances, elle pouvait faire preuve de distance et de sévérité. Non contente de reprocher à Jean sa malencontreuse chute, elle s’arrangea pour lui faire comprendre que mes prochaines visites allaient contrarier ses projets et perturber son train-train quotidien. Tant et si bien que le pauvre Jean finit par s’excuser et promit de se faire discret. Il alla s’allonger dans sa chambre et n’en bougea plus.

Geneviève m’accompagna jusqu’à la porte d’entrée. J’avais la main sur la poignée lorsqu’elle vint se plaquer derrière moi et m’entoura de ses bras nus. Sa bouche était tout près de mon oreille. Je sentis vibrer son corps collé au mien, son corps chaud, sa poitrine contre mon dos, son ventre contre mes fesses.

- Il ne faudra pas faire de bruit, chuchota-t-elle. Surtout ne pas faire de bruit…

Ses mains descendirent, effleurèrent l’érection qui boursouflait mon pantalon.

 

- Demain ! souffla-t-elle. Je te montrerai tout demain. Aujourd’hui, ce serait trop compliqué. Allez, maintenant, sauve-toi ! 

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 2 novembre 2016 3 02 /11 /Nov /2016 08:00

Le 2 novembre, c'est la fête des morts. Comme dans ce tableau de Clovis Trouille ! 

02-novembre

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
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Mardi 1 novembre 2016 2 01 /11 /Nov /2016 08:00

La Tousssaint ! visite aux cimetières, hommage aux ancêtres, à tous ceux que la mort a emportés. Et pourtant, la vie continue, elle est là, tout près...

01-novembre

 

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
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Lundi 31 octobre 2016 1 31 /10 /Oct /2016 08:00

Avouez qu'on leur ouvrirait volontiers notre porte pour leur offrir bonbons et autres douceurs plus intimes...

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Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
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Samedi 29 octobre 2016 6 29 /10 /Oct /2016 08:00

Une pensée pour tous ceux qui en ce long week-end de Toussaint vont prendre la route !

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Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
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