Lundi 14 novembre 2016 1 14 /11 /Nov /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 22

Chap. 5

 Le mardi, les cours finissant un peu plus tôt, nous avions presque tout l’après-midi pour aller au ciné, jouer au foot ou traîner du côté de la plage où se prélassaient parfois de jeunes Anglaises et d’autres beautés blondes venues d’Europe du Nord. On les imaginait toutes Suédoises, faciles et nymphomanes. Il faut dire que les plus déniaisés d’entre nous avaient vu des films, à Paris, dans des salles discrètes près de la Gare Saint-Lazare. Ils nous racontaient d’invraisemblables séquences où, par exemple, une femme pouvait se livrer à trois hommes en même temps !

ardents24-1Moi, je me souviens qu’à cette époque, mon premier film cochon je l’avais vu le 14 juillet de l’année précédente. Après le feu d’artifice tiré sur la plage, nos parents étaient allés guincher. Profitant de l’occasion, un gars du quartier, intrépide et débrouillard, m’avait entraîné clandestinement au Rex où l’on passait, à la séance de minuit, un film interdit aux mineurs. On était entrés par une porte de service qui donnait sur les arrières. Le film touchait à sa fin, nous eûmes le temps de ne voir que quelques scènes. Je me rappelle que l’une d’elles avait pour cadre le parc ensoleillé d’une propriété bourgeoise. Assise sous une tonnelle dans un salon de jardin, la maîtresse de maison, une femme blonde habillée d’une courte robe à fleurs, recevait la visite de deux jeunes gens aux cheveux bouclés qui, si l’on en croyait les sous-titres – les acteurs parlaient allemand – se présentèrent comme des camarades de sa fille. La femme pouvait avoir une quarantaine d’années ; les deux jeunes, pas plus de vingt. Une soubrette en tablier vint leur servir des boissons fraîches. Il faisait chaud. Alors qu’ils papotaient en sirotant leurs jus de fruits, la caméra allait de l’un à l’autre, épousant le regard de chacun. Les yeux des deux jeunes se posaient en gros plan sur les lèvres bien rouges de la mère de leur copine, puis sur sa poitrine déjà largement découverte par l’échancrure de son col déboutonné, sur ses cuisses croisées et surtout sur son ventre que parcouraient de langoureuses vagues qui soulevaient en cadence le tissu léger de sa robe à fleurs. Quant à son regard à elle, il s’attardait sans ambiguïté sur l’évidente boursouflure qui déformait les pantalons de toile de ses visiteurs…

L’érotisme avait atteint son paroxysme lorsque la femme avait décroisé les jambes et laissé entrevoir quelques centimètres carrés de culotte blanche en fine dentelle et qu’elle avait posé une main, celle avec l’alliance, sur la braguette de son invité de gauche, pendant que celui de droite, brusquement debout derrière elle, lui glissait la main entre les seins. Elle avait laissé aller sa tête en arrière et c’est alors que la caméra les avait abandonnés pour se consacrer aux fleurs pourpres du jardin que butinaient inlassablement de gros bourdons.

Il n’empêche : qu’elles soient anglaises, suédoises ou allemandes, ces naïades aux dialectes abscons et aux yeux trop bleus nous inspiraient une sainte frousse.

à suivre...

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Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Samedi 12 novembre 2016 6 12 /11 /Nov /2016 08:00

Yoshifumi Hayashi est un peintre et dessinateur né au Japon en 1948 (1947 selon d'autres sources). Il est installé en France depuis 1974. L'univers pictural de Hayashi est facilement reconnaissable. Pas de couleur mais essentiellement une grande richesse de grisés et d'ombres. Les thèmes les plus sages (quoique...) sont liés à la botanique mais c'est dans la représentation du corps féminin que Hayashi excelle à exprimer les fantasmes les plus transgressifs : scatologie, hypertrophies mammaires et fessières, accumulation de chairs, intromissions saugrenues...

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Par michel koppera - Publié dans : le musée Koppera - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 11 novembre 2016 5 11 /11 /Nov /2016 08:00

Comme tous les ans, on commémore ce jour la signature le 11 novembre 1918 de l'armistice qui mettait fin à la première guerre mondiale. Les soldats encore au front allaient enfin pouvoir rentrer chez eux. Imaginons la scène des retrouvailles...

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Jeudi 10 novembre 2016 4 10 /11 /Nov /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 21

Lundi 16 juin 1964

 Il fait encore nuit, mais il y a déjà quelques traces de jour, là-bas, du côté des falaises blanches. Voilà plus d’une semaine que je n’ai pas vu Marcel. Aucune nouvelle, pas même un petit mot dans la boîte à lettres. De toute façon, la littérature, c’est pas son style ! C’est dur à dire, mais j’aurais besoin d’un bon coup de bite pour me calmer, pour remettre un semblant d’ordre dans mon corps et dans ma tête.

 Il n’y a pas si longtemps, j’aurais été incapable d’écrire et même de penser des choses pareilles. J’étais persuadée que mon corps avait cessé de désirer le jour où j’ai quitté Daniel pour m’éloigner définitivement de ses promesses et de ses mensonges de mari infidèle, et surtout de sa main trop lourde.

Je croyais qu’il n’y avait que ses maîtresses pour parler comme ça, pour être aussi vulgaires. Et maintenant, je suis là, seule, le feu au ventre, à penser bite et queue !

ardents23-1Cela me rappelle un jour de printemps 1935 où les parfums du seringat et des pivoines avaient allumé le même feu qu’aujourd’hui dans mon sexe d’adolescente. J’étais allée me branler dans les toilettes. Dans ma hâte de jouir, j’avais oublié de mettre le verrou. C’est ainsi que ma mère m’a surprise, retroussée sur le siège, les cuisses ouvertes, le buste en arrière, en train de m’astiquer le bouton. J’avais déjà la technique sûre et précise. Elle m’a giflée, sur les deux joues, du plat et du dos de la main, coup droit et revers :

- Sale petite garce, dénaturée !

Elle aurait voulu que je pleure, que j’implore son pardon. Mes yeux sont demeurés secs et je l’ai maudite. J’ai souhaité sa mort. Deux jours plus tard, elle est tombée malade. Une drôle de maladie qui l’a clouée au lit, en proie à de brusques et mystérieux accès de fièvre et de douleurs articulaires. J’étais plutôt fière de moi. Pendant deux semaines, je suis restée à son chevet pour la soigner et lui tenir compagnie, ne quittant sa chambre que pour aller, deux ou trois fois par jour, me branler paisiblement dans les toilettes.

 

Hier, Jacques est venu avec sa femme pour rendre visite à Jean qui s’est fait une petite entorse au genou. Malgré leurs simagrées, je ne suis pas dupe : je sais très bien que je ne les intéresse pas. Evidemment, j’ai eu droit à leurs allusions plus ou moins fines à ma relation avec Marcel. Jean les a bien renseignés. C’était du style : « Rouler en DS, c’est pas donné à tout le monde ! Nous, on n’a qu’une 403 ». Sylvie était là aussi, avec ses faux airs d’ingénue. Celle-là, je devine ses pensées les plus secrètes : elle est ce que j’ai été ! Elle a passé l’après-midi avec les deux garçons, à écouter de la musique et à mâcher des Malabars qui leur fatiguent les mâchoires. N’empêche que j’aurais aimé être à sa place plutôt qu’au salon avec les deux autres, à boire du mousseux et manger des boudoirs en écoutant ma belle-sœur me parler à n’en plus finir d’une robe qu’elle a vue dans le catalogue de la Redoute.ardents23

Hier soir, après dîner, quand ils ont été tous partis et qu’il n’y avait plus que le transistor de Jean pour meubler le silence de l’appartement, je me suis enfermée dans ma chambre et j’ai baissé les stores. Malgré l’heure tardive, il faisait encore chaud. Je me suis allongée nue sur le lit et je me suis regardée dans le grand miroir de la porte centrale de l’armoire. Je me suis regardée si longtemps qu’à un moment, mon reflet dans le miroir est devenu quelqu’un d’autre. Il y avait maintenant deux femmes dans la chambre : moi allongée sur le lit, et une inconnue que je voyais dans l’encadrement de la porte ouverte de l’armoire.

Poussant le jeu plus loin, j’ai imaginé que j’observais cette inconnue avec les yeux de Tristan. Verrait-il le fin réseau de veinules bleues qui courent à fleur de peau sur les cuisses et les fines stries des vergetures sur les seins et les hanches, souvenirs d’un temps où j’avais trop grossi ? Remarquerait-il les quelques grains de beauté disgracieux sur les épaules et la peau fripée du cou ? Tout ce que moi je vois en premier ? Non, rien de tout cela, ou alors pas au premier coup d’œil. Qu’est-ce que je désirais voir quand j’avais quinze ans ? Avant tout ce qu’on me cachait, ce que je n’avais pas le droit de voir. Et qu’est-il interdit de montrer chez la femme ? Les seins et le cul. Et encore, les seins il peut en voir autant qu’il veut au musée ou dans les revues pour hommes. Mais pas le cul ! Pas le sexe avec son manteau de poils.

Je regardais cette femme brune, plus très jeune, à demi couchée sur son lit, adossée aux oreillers, écartant les cuisses pour montrer tout son sexe, sa « cramouille » comme dit poétiquement Marcel. Dans cette position, deux plis profonds partageaient son ventre où s’affaissaient ses seins trop lourds. Avec sa peau très blanche, son tronc ressemblait à celui du Bibendum Michelin. Pourtant, ce n’était pas ce qui attirait le regard. Les yeux allaient d’eux-mêmes, presque naturellement, se poser un peu plus bas, au centre de gravité du corps nu, à la confluence des jambes et du tronc, sur le sexe ouvert. Les poils y étaient innombrables, noirs, touffus et indisciplinés. L’épaisse toison bordait et protégeait une large plaie béante où la mouillure remplaçait le sang. Là-dedans, tout paraissait singulier : les lèvres tuméfiées comme celles d’un boxeur noir au dixième round, la vulve tourmentée semblable à un nid de limaces amoureuses, le clitoris lisse et rond comme un grain de maïs. Un jour de grande cruauté, Daniel m’avait dit : «Ton sexe, c’est pas celui d’une femme, on dirait plutôt celui d’une vache». J’avais trente ans, c’était quelques années après la guerre, quand j’étais devenue grosse.

C’était ça que Tristan désirait voir, rien que ça ! Et moi, vautrée sur ma litière de printemps, je n’avais envie que de sa grosse bite de jeune taureau, qu’il me la mette en plein dans ma chatte bovine et qu’il me fasse meugler de plaisir. 

Fin du chapitre 4    

à suivre... 

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Mercredi 9 novembre 2016 3 09 /11 /Nov /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 20

ardents22

Pour ma visite du dimanche après-midi, je m’étais mis sur mon trente et un. En plus d’une chemise à carreaux et d’un pantalon de tergal bleu marine, je m’étais parfumé à l’eau de Cologne Saint Michel et brossé les dents à l’Email Diamant – j’avais utilisé en cachette le tube de dentifrice de maman. Lorsque je croisai papa dans le couloir, il siffla entre ses dents :

- Eh bien, elle doit être bien jolie, la fille !

ardents22-1Il ne croyait pas si bien dire. En effet, en arrivant chez Geneviève, j’eus la surprise, d’abord très désagréable, de constater que je n’étais pas le seul visiteur dominical. Les parents de Jean avaient fait le voyage jusqu’à M** pour venir au chevet de leur fils. Geneviève fit les présentations : la maman, tout en rondeurs et amabilités ; le papa, plus bourru avec une poignée de main à me broyer les phalanges. Ils étaient au salon à boire du mousseux et à manger des boudoirs.

Dans la chambre de Jean, j’eus une seconde surprise : les parents étaient venus avec Sylvie, la cadette. Elle était assise au bord du lit, en chemisier blanc et jupe écossaise plissée. Elle portait aussi des escarpins noirs vernis et des chaussettes blanches qui lui montaient presque jusqu’aux genoux. Ce qui me frappa en premier, ce fut sa ressemblance avec sa tante Geneviève : mêmes cheveux noirs, mêmes yeux gris vert, même bouche voluptueuse. Certes le nez de Sylvie était plus fin et le visage plus rond, mais sinon, elles paraissaient mère et fille. On se fit la bise.

L’après-midi fut charmant. Sylvie était venue avec son Teppaz et des 45 tours. Si je me souviens bien, on écouta Johnny Halliday, les Chats Sauvages, les Beatles et Richard Antony. Sylvie avait quinze ans et terminait son année de troisième : elle allait passer le BEPC et venait de réussir l’écrit du concours d’entrée à l’Ecole Normale car elle désirait devenir institutrice. Il lui restait les épreuves orales qu’elle redoutait. Jean était visiblement ravi et fier. On en vint à évoquer les vacances d’été et à réfléchir comment on pourrait passer quelques journées ensemble à la plage. Je promis d’en parler à mes parents, Jean et Sylvie se chargeraient de convaincre leurs parents et surtout Geneviève. La partie n’était pas gagnée d’avance !

Je pus en juger au moment de mon départ lorsque Geneviève, le visage sombre, me raccompagna jusqu’à la porte d’entrée.

- Je suis désolée, me murmura-t-elle. Ces visiteurs n’étaient pas prévus au programme. Enfin, tu auras au moins pu goûter aux joies de ta génération ! Ce sera plus calme demain. Bonne soirée et bravo pour la chemise et l’eau de Cologne !

à suivre...


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Mardi 8 novembre 2016 2 08 /11 /Nov /2016 08:00

" Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 19

ardents21Geneviève n’était plus au salon, mais dans la cuisine, en train de tricoter. Elle ne m’entendit pas arriver et, quand elle me vit debout dans l’encadrement de la porte, elle eut un brusque mouvement de surprise qui envoya sa pelote de laine rouler sur le carrelage. Pour la ramasser, Geneviève s’accroupit devant moi, cuisses grandes ouvertes, comme si elle s’apprêtait à pisser. Ce fut un choc. Je restai là, figé, les yeux rivés sur l’indicible beauté de son ventre. La laiteuse blancheur de ses cuisses éclaboussait de lumière la tonnelle de sa jupe. Sous le bas-ventre, la culotte plus blanche encore s’encastrait dans le delta des jambes écartées, s’étrécissait vers le bas où elle plongeait profondément dans la raie des fesses. Et les poils ! Poils noirs, lustrés, bouclés qui fleurissaient en bouquets soyeux, débordaient de la culotte jusqu’au creux de l’aine, si longs et épais dans la raie culière qu’ils semblaient littéralement en jaillir, au point que le blanc de la culotte s’y perdait. En haut, ça débordait aussi, en épais fourrés noirs inondant le haut de la culotte en dentelle dont l’impudique transparence donnait à voir l’épaisseur sombre de la touffe pubienne et dont les mailles ajourées laissaient échapper, çà et là, des poils noirs tout entortillés.

La voix sourde de Geneviève me tira de ma torpeur. Sa pelote à la main, elle se rassit :

- Dis donc, toi, petit cochon, qu’est-ce que tu reluques comme ça ? Viens voir un peu par ici !

Elle dardait vers moi, comme une épée, une de ses aiguilles à tricoter. Je m’approchai. J’entendis sa voix lente et gutturale qui me donnait des frissons.

- On dirait que ça te fait de l’effet !      ardents21-1

Dans mon short trop étroit, mon érection était tellement visible qu’elle tournait à la caricature. Ma bite épanouie et rigide distendait le tissu et soulevait de façon ostensiblement obscène le bas de mon short. C’était tout juste si le gland cramoisi ne pointait pas le bout de son nez sous le tissu retroussé, presque à l’horizontale. Geneviève m’attira plus près encore. Lorsque je fus à portée de son aiguille, elle s’en servit pour tapoter affectueusement mon excroissance à travers le tissu.

- Regardez-moi ça ! Tous aussi vicieux les uns que les autres. C’est encore morveux et ça reluque déjà les cuisses des dames ! C’est du propre ! Qu’est-ce que tu vas faire de ça ? Dis-moi !

Tout en parlant à voix basse, elle me donnait avec son aiguille de petits coups sur la queue. Je n’osais même pas la regarder. Je l’écoutais, les yeux mi-clos et je sentais l’aiguille me tapoter la bite, me faisant bander encore davantage. Soudain, tel un serpent glacé, l’aiguille se faufila dans la jambe gauche de mon short, la retroussa, la repoussa sur le côté et en fit jaillir, tel un diable d’une boîte magique, ma bite et mes couilles. Elle eut comme un sifflement.

- Dis donc, ça promet ! Je suis sûre que tu te masturbes… Ne me dis pas non ! Avec un machin comme ça… Tu peux me le dire, tu sais...Ça te fait du bien, non ?

Tout en soliloquant à voix basse, sur le ton de la confidence, elle s’affairait sur ma queue. À l’aide de son aiguille qu’elle manipulait avec une troublante dextérité, elle tambourinait les flancs de ma bite, en caressait la tige et le gland, la piquetait de temps en temps comme elle l’aurait fait d’une épée dans un duel bien singulier.

Ces caresses très spéciales enflammaient mon sexe dont la turgescence avait quelque chose d’apoplectique et qui, sous l’afflux de sève et de sang rutilait maintenant de toutes les nuances du rouge, de la pourpre, du cramoisi et du violacé. Sous les attouchements de la baguette magique, ma tige épaisse se cabrait puissamment en spasmes voluptueux qui la faisaient presque claquer contre mon ventre. Déjà, de petites perles d’opale suintaient du méat béant, perles visqueuses que l’aiguille agile étirait en fils luisants et fragiles.

Tout à son ouvrage, Geneviève, les yeux attachés à mon ventre, ne parlait plus. J’osai enfin la regarder. Dans l’échancrure largement déboutonnée de son corsage, se pressaient ses seins opulents dont elle se caressait alternativement les mamelons durcis.

ardents21-2C’en était trop ! Je n’en pouvais plus. Je sentis monter en moi les délicieux frissons annonciateurs d’un violent orgasme. Geneviève dut le deviner car l’aiguille se fit plus précise encore et elle me parla de sa voix la plus sensuelle, la plus chaude :

- Allons, tu y es presque… Balance ton sperme sur mes seins, n’aie pas peur !

Joignant le geste à la parole, elle souleva sa poitrine et l’approcha de la tête congestionnée de ma bite. Soudain, le sperme jaillit, décrivit des courbes blanches dans l’espace et vint s’écraser sur la peau laiteuse de ses seins. La jouissance faillit m’arracher un puissant gémissement que Geneviève étouffa en posant sa main sur mes lèvres.

 

La dernière image que je garde de cette journée est celle de son chemisier grand ouvert, de ses seins blancs maculés de sperme dont un filet visqueux poissait un de ses mamelons grenus.

à suivre...

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Lundi 7 novembre 2016 1 07 /11 /Nov /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 18

ardents20Comme on était samedi et qu’il faisait beau, j’étais venu en short de sport. Déjà, les premiers vacanciers avaient pris possession de la plage. Certes l’eau était encore un peu froide pour se baigner, mais le soleil de juin autorisait les siestes paresseuses en maillot de bain sur le sable tiède.

La porte de l’appartement 9 était entrouverte, comme dans les films de gangsters lorsque le détective découvre le cadavre de son indic égorgé dans la salle de bains.

- C’est toi, Tristan ? Tu peux entrer, je suis au salon !

Elle lisait. Les genoux relevés, elle avait ramené ses pieds nus sur le canapé, le livre ouvert posé sur ses cuisses. Elle portait une jupe plissée, rouge à pois blancs, ample, mais pas assez longue pour me cacher le spectacle de sa croupe. J’eus ainsi droit à une longue contemplation, en vue de trois-quarts, de ses cuisses nues, de son cul et du splendide bombé que dessinait sa culotte blanche dans l’ombre de son entrecuisses.

- Qu’est-ce que tu attends ? Tu connais le chemin ! À tout à l’heure !

Dans sa chambre, Jean avait la mine des mauvais jours.

- T’as vu ma tante ? Aujourd’hui, elle n’est pas commode, ma présence doit la gêner : elle avait sans doute prévu de sortir. Je la contrarie. Vivement que je puisse retourner au lycée !

- T’en as encore pour longtemps ?

- Le médecin est passé ce matin. Ça évolue mieux que prévu : il pense que je pourrai me lever et marcher mardi ou mercredi… Parle-moi de ce qui se passe dehors. Il doit faire un temps superbe puisque tu es en short…

Je ne me fis pas prier pour lui raconter l’arrivée des premières Anglaises, à la peau très blanche, qui venaient de prendre pension dans les hôtels du front de mer. On mit au point des stratégies de drague – Jean  était convaincu que son genou bandé et les béquilles seraient d’excellents arguments de séduction – soupesant les avantages et les inconvénients respectifs de la chasse en solitaire ou en duo, réfléchissant à la langue du premier contact : anglais ou français ?ardents20-1

- Pour moi, l’idéal serait de séduire une femme divorcée, encore jeune… La trentaine, mettons, dit Jean d’un air rêveur. À cet âge-là, elles savent déjà des tas de trucs en amour, et ça ne me coûterait rien !

- En bref, tu t’imagines en gigolo !

- Si tu veux. Il me semble pourtant qu’un gigolo, c’est un jeune qui vit aux crochets d’une vieille. Et trente ans, c’est pas vieux. Ma tante, oui, voilà une vieille !

J’accusai le coup sans broncher, mais cette brutale irruption de Geneviève dans notre conversation ralluma mes désirs un instant assoupis. Tant et si bien que je n’eus bientôt plus qu’une idée en tête, la rejoindre. Cependant, je parvins à dissimuler mon impatience. Tout en écoutant les nouveaux tubes anglais de Salut les Copains sur Europe 1, on parla donc encore des grandes vacances à venir, de notre passage en terminale, des chances de Michel Jazy aux prochains jeux olympiques de Tokyo, des favoris du Tour de France qui allait passer pas très loin de chez nous pour la deuxième étape entre Lisieux et Amiens…

 

- Dommage que ce soit un lundi, sinon on aurait pu aller voir ça !

à suivre...

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Dimanche 6 novembre 2016 7 06 /11 /Nov /2016 08:00

Aujourd'hui, aux Sables-d'Olonne vers 13 heures, départ du Vendée Globe, tour du monde en solitaire sans escale ni assistance... C'est parti pour environ trois mois de mer pour les meilleurs... Moi, je suis plutôt pour la navigation de plaisance, voire de plaisir !

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Samedi 5 novembre 2016 6 05 /11 /Nov /2016 08:00

" Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 17

ardents19Maintenant, je me tenais debout à ses côtés, tout près d’elle, si près que sa tête était à hauteur de mon ventre. J’osai poser une main sur son épaule. J’en tremblais d’émoi. Elle me laissa lui caresser la nuque et lorsque mes doigts descendirent dans l’échancrure de sa robe, elle se tourna légèrement vers moi pour m’ouvrir la route de ses seins libres. Je touchai un mamelon grenu que je roulai maladroitement entre mes doigts fébriles. Malgré le nœud qui ne cessait de m’étreindre l’estomac, je me mis à bander.

Je m’enhardis.

Abandonnant son sein, je m’agenouillai sur le carrelage noir et blanc, juste devant les jambes de Geneviève et je restai là, immobile, à regarder la nudité de ses genoux sous sa robe bleue. Elle comprit ce que j’attendais. D’elle-même, elle saisit des deux mains l’ourlet de sa robe et commença à se retrousser sur sa chaise. Ainsi, j’allais enfin le voir ce ventre que je n’avais fait que palper à l’aveugle lors de la nuit de la Saint Sylvestre !ardents19-0

Mais tout alla trop vite. Il y eut d’abord la peau claire de ses cuisses, de plus en plus haut, de plus en plus blanche… Puis apparut la cotonnade dentelée de sa petite culotte rebondie comme un coussin. Quand la robe fut retroussée sur les hanches, Geneviève écarta généreusement les cuisses et je vis distinctement se dessiner sous le coton blanc la crevasse de sa vulve. L’odeur toute nouvelle du sexe de la femme désirée m’emplit les narines et me plongea dans l’extase. Un friselis de poils d’un noir intégral fleurissait en haut de ses cuisses. Cette vision me parut sur le champ la plus fidèle représentation du paradis terrestre.

Saisissant du bout de l’index droit le bord de sa culotte, Geneviève souleva et écarta le tissu, livrant à mes yeux les plis et replis de son intimité poilue. Je n’eus guère le temps d’en profiter : à ce spectacle, mon regard se troubla et, sans qu’elle eût à me toucher, je me mis à jouir. Je me penchai en avant, posai le visage sur la culotte blanche de Geneviève pendant que mon sperme giclait en cadence dans les chaudes ténèbres de mon slip.

Quand je relevai la tête, elle me regardait avec gravité. Elle prit mon visage dans ses mains et murmura tout bas, si bas que ce fut comme un souffle :

- Ce n’est pas grave. À demain.

Un désastre ! Ce fut le seul mot qui me vint à l’esprit alors que je redescendais les étages, le sexe rabougri englué de sperme, la tête encombrée d’images et de parfums, avec déjà, au creux de l’estomac, la hâte et la crainte du lendemain.

ardents19-1Pendant la soirée et la nuit qui suivirent, je me suçai à plusieurs reprises. La seule évocation de la touffe de Geneviève, de ses cuisses blanches ou de l’odeur de son sexe, suffisait à m’amener au bord de l’éjaculation. Je pensais naïvement qu’il y aurait bien un moment où j’aurais épuisé mes réserves de sperme et où je pourrais bander sans risque de me répandre. Je m’y employai avec conviction.

Hélas, le lendemain après-midi, je connus la même mésaventure que la veille. Enfin presque.

à suivre...

 

 

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 4 novembre 2016 5 04 /11 /Nov /2016 08:00

" Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 16

ardents18De ce qui advint jusqu’au lendemain après-midi, je ne garde aucun souvenir. Peut-être passai-je ces heures dans l’angoisse de ne pas être à la hauteur ou, au contraire, dans l’ivresse du nirvana si proche ? Donc, je dormis, mal sans doute, je mangeai sans appétit, je suivis les cours, le regard perdu, la tête ailleurs. Et, le vendredi soir, alors que ma montre indiquait quart moins de six heures, je sonnai à la porte de l’appartement 9, au quatrième étage du 17 de la Rue du Bois-Soleil. Les secondes d’attente me semblèrent interminables… Et s’il n’y avait personne ?

Enfin la clef tourna dans la serrure, la porte s’ouvrit.

Ce fut comme un éblouissement. Geneviève était là, devant moi, vêtue de sa robe de cotonnade bleue, la même que lors de mes exploits athlétiques. Mais depuis, quelques semaines avaient passé et la peau nue de ses bras s’était hâlée. Elle portait aussi des sandales à bride blanche. Je remarquai le vernis rouge vif de ses ongles d’orteils. Elle m’embrassa sur les joues et me précéda dans l’étroit couloir qui menait à la petite chambre où se morfondait Jean. Elle sentait bon. Mon regard allait de sa nuque à ses hanches qui se balançaient nonchalamment. Elle ouvrit la porte de la chambre et s’écarta pour me laisser entrer. Au passage, je sentis sa poitrine s’appesantir sur mon bras.

- Tu es attendu !  

Pauvre Jean ! S’il avait connu les coulisses de la sinistre comédie qu’on lui jouait ! Qu’aurait-il pensé du dévoué camarade de classe qui sacrifie son temps libre ; de la tante prévenante qui veille au repos complet de son neveu : « Non, non, tu ne dois pas bouger ! » ; du fidèle copain qui s’inquiète de la santé de son pote ; de l’infirmière à domicile qui prodigue les bons conseils : « Moins tu te lèveras, plus vite tu seras sur pied. » ; du consciencieux petit rapporteur des nouvelles du lycée : « Il y a Reine qui m’a demandé comment tu allais… » ?ardents18-1

Combien de temps avons-nous passé ensemble ce soir-là ? Le temps de lui distribuer les cours, d’évoquer les prochaines compositions de fin d’année, de fantasmer sur les filles, de se demander comment on pourrait bien arriver à capter Radio Caroline sur nos transistors.

- Ma tante a dû être contente de te voir arriver, dit-il alors que j’enfilais mon blouson pour m’en aller.

Je me sentis rougir jusqu’aux oreilles.

- Ah bon ! Et pourquoi ça ?

- T’as mis le pull qu’elle t’a tricoté.

- Tiens, c’est vrai… Mais, tu sais, ce n’était pas prémédité.

- Tu reviendras me voir demain ?

- Bien sûr, sauf si ça gêne ta tante… Tu veux que je lui en parle ?

Il me fit un étrange signe de la main, quelque chose qui pouvait dire : fais comme tu veux !

- Alors, salut Jean, à demain ! Repose-toi bien.

- Je ne fais que ça ! sourit-il tristement.

Je me sentais affreusement coupable de l’abandonner, mais en même temps, la boule douloureuse du désir était en train de me nouer l’estomac. De nouveau, je longeai le couloir étroit, passai devant la porte ouverte du salon. Pas de Geneviève ! Le grand silence. Pourtant, je ressentais physiquement son invisible présence. Je la trouvai enfin, assise à la table de la cuisine, en train d’éplucher des pommes de terre. Je restai quelques instants dans l’encadrement de la porte à observer la danse habile de ses doigts avec l’économe.

Jamais je n’oublierai cette petite cuisine dont l’unique fenêtre à rideaux de dentelle inondait le carrelage de lumière. Il y avait une table en formica émeraude, trois chaises assorties, un buffet peint en blanc, une paillasse encombrée de vaisselle, un évier en émail. Les murs étaient tapissés de papier à fleurs, un peu terni au-dessus de la gazinière. Un réfrigérateur ventru ronronnait dans un angle. L’une après l’autre, Geneviève déposa les pommes de terre épluchées dans une passoire en plastique d’un jaune éclatant. Puis, ayant mis son index sur sa bouche pour me rappeler au silence, elle me fit signe d’approcher.

J’étais plus mort que vif.

 

 à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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