Mercredi 2 novembre 2016 3 02 /11 /Nov /2016 08:00

Le 2 novembre, c'est la fête des morts. Comme dans ce tableau de Clovis Trouille ! 

02-novembre

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Mardi 1 novembre 2016 2 01 /11 /Nov /2016 08:00

La Tousssaint ! visite aux cimetières, hommage aux ancêtres, à tous ceux que la mort a emportés. Et pourtant, la vie continue, elle est là, tout près...

01-novembre

 

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Lundi 31 octobre 2016 1 31 /10 /Oct /2016 08:00

Avouez qu'on leur ouvrirait volontiers notre porte pour leur offrir bonbons et autres douceurs plus intimes...

halloween-16-1

halloween-16-2

halloween-16-3

halloween-16-4

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Samedi 29 octobre 2016 6 29 /10 /Oct /2016 08:00

Une pensée pour tous ceux qui en ce long week-end de Toussaint vont prendre la route !

auto1

auto2

auto3

auto4

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 28 octobre 2016 5 28 /10 /Oct /2016 08:00

LE RAISIN

La pleine saison du raisin touche à sa fin. Les vendanges sont presque achevées, mais sur les étals on trouve encore des grappes savoureuses.

Un proverbe allemand affirme que" Les jeunes filles sont des raisins frais et les vieilles filles des raisins secs." Cela se discute...

raisin1

raisin2

raisin5

raisin3

raisin7

raisin8

raisin9

raisin4

raisin10

raisin12

raisin6

raisin11

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Jeudi 27 octobre 2016 4 27 /10 /Oct /2016 08:00

Dégustation à l'aveugle ( ou blind test)

En marketing, soumettre à un consommateur un produit sans qu'il sache de quelle marque il s'agit

Voici ce que j'ai trouvé comme texte concernant la dégustation à l'aveugle du vin.

" Déguster à l'aveugle, c'est donner toutes ses chances au vin. C'est l'aborder plus innocemment, par le seul biais du goût, sans autre information. C'est choisir de ne pas se laisser influencer par les informations sur l'étiquette. Bref, c'est faire confiance à ses sens pour aborder un produit bien complexe, sans rien connaître de sa provenance, ni du millésime ou des cépages d'origine."

Relisez le texte en remplaçant vin par sexe (bite ou chatte), étiquette par apparence physique, provenance par couleur de peau, millésime par âge et provenance par pays, vous verrez, ça marche aussi. Et en images ?

aveugle1

aveugle2

aveugle3

aveugle4

aveugle5

aveugle6

aveugle7

aveugle8

aveugle9

aveugle10

Par michel koppera - Publié dans : lexique coquin - Communauté : Arts érotiques
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Mercredi 26 octobre 2016 3 26 /10 /Oct /2016 08:00

Êve 2.0, ou comment revisiter la Génèse avec l'épisode du fruit défendu dans le Jardin d'Eden. En un peu moins de trois minutes, cette jeune femme à la superbe poitrine et à la vulve hypertrophiée par une pompe à vide nous offre le spectacle d'un jeu intime avec la pomme...

video-pomme

Pour visionner la vidéo, cliquez ICI

Par michel koppera - Publié dans : videos et webcam - Communauté : Arts érotiques
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 25 octobre 2016 2 25 /10 /Oct /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 14

Dimanche 5 avril 1964

 Nuit de garde. Le dimanche soir, c’est plutôt calme. Ceux qui ont vu de la famille ont été tellement étourdis par le tourbillon des visites, les courses des petits autour du lit, le tumulte des conversations qui se bousculent qu’ils se sont endormis dès la nuit tombée.

ardents16-1Les autres, celles et ceux que personne ne vient voir, se taisent dans le noir. Ils ne pleurent même pas : ils n’ont plus de larmes.

Ce soir, c’est Marcel qui est venu me déposer à l’hospice avec sa toute nouvelle DS. Pas neuve, mais presque : une première main, comme il dit. J’avoue que ça m’a fait quelque chose, surtout quand il a coupé le moteur et  fait le tour de la voiture pour m’ouvrir la portière : la classe ! 

Il était venu me prendre à l’appartement  samedi soir, juste après la fermeture du garage. La surprise, c’était la DS beige avec un toit noir et les sièges en tissu rouge…

On est allé dîner au restaurant à T* où on a mangé des fruits de mer, des brochettes de poisson et bu du muscadet bien frais dans une grande salle au premier étage avec vue panoramique sur le grand large. Avec Marcel, on ne parle pas beaucoup. En dehors des bagnoles et des courses de vélo, il ne s’intéresse pas à grand-chose. Il connaît aussi des blagues, du style : « De Gaulle prononce un discours sur la grande place de Mexico et dit qu’il n’a jamais vu tant de Mexicains, et dans la foule, il y a un homme qui répond qu’il n’a jamais vu un mec si con. » Ou encore celle des Américains, représentants de Ford et de Cadillac qui sollicitent une audience auprès du pape pour lui demander, moyennant finances, de prononcer le nom de leurs marques dans ses bénédictions dominicales au balcon de la place Saint-Pierre. Comme le pape repousse toutes leurs propositions, les Américains s’étonnent : « Mais combien les Italiens vous ont-ils donné pour que vous disiez tous les dimanches : Fiat voluntas tua ? » C’est le genre d’histoires qui le fait beaucoup rire.ardents16-2

Marcel fume des Gitanes, beaucoup. J’aime bien l’embrasser quand il vient d’en griller une, ça m’excite. Je ne devrais peut-être pas l’écrire, mais son haleine parfumée au tabac me fait mouiller. Et quand cela arrive dans la DS aux sièges rouges, je le laisse me mettre la main entre les cuisses. J’aimerais bien qu’une fois, rien qu’une, on baise sur la banquette arrière : le tapis de sol y est épais et les sièges d’un étonnant moelleux. Mais Marcel dit que c’est trop risqué de faire ça, pour ainsi dire, sur la voie publique.

On a fini la soirée au casino. Il a voulu m’expliquer la roulette, avec les cases rouges et noires, les pairs et les impairs, le « rien ne va plus » du croupier. Je n’ai pas réussi à trouver ça captivant. Marcel a quand même gagné un peu d’argent, juste pour me montrer qu’il avait des couilles et il n’en était pas peu fier.

On est rentrés vers trois heures du matin. Il est resté coucher à l’appartement. J’étais vraiment très mouillée. Je lui ai demandé de me lécher ; il l’a fait mais pas longtemps. Je sais bien que ce n’est pas ce qu’il préfère, qu’il s’exécute pour me faire plaisir, par devoir. Ça se voit, quand il en a terminé, à sa façon de s’essuyer la bouche du revers de la main et qu’il a la moustache enduite de mouillure. Je ne veux pas dire que ça le dégoûte, mais c’est une corvée. Marcel, ce qu’il aime, c’est baiser. Commencer dans la position du missionnaire et finir en levrette, en me tenant par les hanches. Baiser, mais pas jouer ! Marcel est un honnête baiseur, sans plus, à l’image de sa bite qui n’a aucune personnalité.

Rien à voir avec celle de Tristan !

ardents16-3L’autre nuit, alors que la DS glissait silencieusement dans l’obscurité, j’ai fermé les yeux et j’ai rêvé. J’ai imaginé que c’était Tristan qui conduisait, la cigarette aux lèvres, la main gauche sur le volant, la droite nonchalante entre mes cuisses ouvertes. Puis il ralentissait jusqu’à s’arrêter sur le bas-côté de la route. Il écrasait sa cigarette dans le cendrier et, se penchant vers moi, il m’embrassait. Sa bouche était délicieuse. On basculait comme par magie sur la banquette arrière et ses lèvres venaient presque naturellement se plaquer sur mon sexe huileux. Il me léchait, léchait jusqu’à me faire jouir et couler plus encore. Les phares des voitures qui passaient éclairaient furtivement nos corps à moitié nus. J’avais dans la main sa belle bite d’adolescent qui n’arrêtait pas d’éjaculer, aspergeant de sperme le tissu rouge de la banquette voluptueuse. Et une fois enfin entièrement nus, il me plantait sa bite infatigable en plein vagin, et je jouissais pendant qu’il se répandait en moi en longs filaments et que sa bouche à la salive aromatisée de tabac se collait à mes lèvres assoiffées.

Toujours vibrant en moi, il me parlait de la victoire de Cassius Clay contre Sonny Liston et ensemble on essayait de comprendre pourquoi, quelques jours plus tard, le nouveau champion avait choisi de s’appeler désormais Mohamed Ali. Et plus tard dans la nuit, alors qu’il me léchait encore, je lui demandais si Jack Ruby, fraîchement condamné à mort pour l’assassinat de Lee Harvey Oswald, serait un jour exécuté et il me répondait les lèvres poisseuses qu’on ne parlait pas la bouche pleine.

Même si la simple pensée de ce gamin suffit à me troubler, je sais que je ne commettrai pas d’imprudence. Il faut avant tout que ma relation avec Marcel soit notoirement connue, presque mise sur la place publique : pourquoi une femme de quarante-quatre ans, maîtresse avérée d’un marchand de voitures d’occasion, irait-elle s’intéresser à un gamin de dix-sept ans ? Absurde ! Ces deux nombres écrits de ma main si proches l’un de l’autre et pourtant si différents me donnent le vertige et la mesure de ma folie. Cependant, à chaque fois que j’en aurai l’occasion, alors que personne ne se méfiera de moi et qu’on me le livrera, en toute innocence, sur un plateau d’argent, comme le soir de cette délicieuse veillée mortuaire, je me délecterai jusqu’à la dernière goutte de son sperme juvénile.   

Fin du chapitre 3      

à suivre...

ardents16-4

 

      

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Lundi 24 octobre 2016 1 24 /10 /Oct /2016 08:00

"Les ardents de la rue du Bois-Soleil", # 13

ardents15-1Le lendemain après-midi, Jean assista aux obsèques, mais pas Geneviève qui était de service. Il m’accompagna jusqu’au cimetière pour la mise en terre. Il faisait froid ce jour-là, le ciel était gris et bas. Pour l’occasion, j’avais mis le pull tricoté par Geneviève.

- Finalement, ça te va plutôt bien ! Tu sais que t’es un petit veinard ?

Je me sentis rougir malgré moi.

- Pourquoi ?

- Parce qu’à moi, elle ne m’a jamais tricoté un pull aussi beau. T’as dû lui taper dans l’œil ! dit-il en me donnant une bourrade amicale.

- Arrête tes conneries ! D’ailleurs, tu m’as déjà dit qu’elle avait ce qu’il lui faut. À propos, elle le voit toujours ?

- Je pense bien. Tiens, pas plus tard qu’avant-hier ! Il est même venu la chercher à l’appartement. Et la nuit dernière, je l’ai entendue rentrer vers une heure du matin : je suis sûr qu’ils venaient de passer la soirée ensemble !

Ainsi j’avais un rival coriace, mais j’étais décidé à ne pas lui abandonner la place sans combattre. Au contraire, la perspective d’en découdre était loin de me déplaire et mon amitié avec Jean devait devenir une de mes armes pour écarter l’importun. Les événements de la veille m’avaient redonné espoir. De nouveau, je me sentais immortel et invincible, comme on l’est quand on a dix-sept ans et que l’on croit que rien ne peut nous résister.ardents15-2

 Ce fut donc là, dans le cimetière aux allées de gravier blanc, à quelques mètres du caveau familial, ouvert sous le ciel gris, où venait d’être descendu le cercueil de mon grand-père, que je pris la ferme résolution de posséder Geneviève : elle serait totalement mienne, corps et âme, de la tête aux pieds.

Ces idées cannibales ne m’étaient pas venues par hasard. Il se trouve que je venais de lire L’Education Sentimentale de Flaubert. Maman n’avait pas été peu fière de me voir dévorer ce roman ; sans doute l’aurait-elle été un peu moins si elle avait su que la langue de Flaubert ne me passionnait pas autant que les avatars de l’amour tumultueux entre l’étudiant et la femme mariée. Pauvre maman qui s’alarmait de mon désir de lire De l’amour du prude Stendhal mais me laissait me repaître de la relation sulfureuse de Frédéric avec la belle Madame Arnoux.

« Ce fut comme une apparition.

Elle était assise au milieu du banc, toute seule, ou du moins il ne distingua personne dans l’éblouissement que lui envoyèrent ses yeux (…) Jamais il n’avait vu cette splendeur de sa peau brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse des doigts que la lumière traversait.(…) Il voulait connaître les meubles de sa chambre, toutes les robes qu’elle avait portées, les gens qu’elle fréquentait ; et le désir de la possession physique même disparaissait sous une envie plus profonde, dans une curiosité douloureuse qui n’avait pas de limites.»

Mais ce qui me troubla encore davantage, ce fut le récit de leur ultime rencontre, lorsque Mme Arnoux vient se livrer à son amant :

« Mme Arnoux, le dos tourné à la lumière, se penchait vers lui. Il sentait sur son front la caresse de son haleine, à travers ses vêtements le contact indécis de tout son corps. Leurs mains se serrèrent, la pointe de sa bottine s’avançait un peu sous sa robe, et il lui dit presque défaillant :

- La vue de votre pied me trouble. »

ardents15-3Frédéric la prenait dans ses bras, « …elle y restait, la taille en arrière, la bouche entrouverte, les yeux levés.

Frédéric soupçonna Mme Arnoux d’être venue pour s’offrir ; et il était repris par une convoitise plus forte que jamais, furieuse, enragée. Cependant il sentait quelque chose d’inexprimable, une répulsion, et comme l’effroi d’un inceste. Une autre crainte l’arrêta, celle d’en avoir dégoût plus tard. »

Je n’aurais pas les scrupules de Frédéric : Geneviève s’offrirait à moi et je la prendrais, sans aucun remords, ni dégoût !

à suivre...


Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Samedi 22 octobre 2016 6 22 /10 /Oct /2016 08:00

" Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 12

Tout aurait pu en rester là si mon grand-père maternel n’était tombé gravement malade. En quelques semaines, il perdit ses forces et la raison. Heureusement, son agonie fut brève : il mourut à  la mi-mars sans avoir vraiment compris ce qui lui arrivait.

ardents14-1Ces événements plongèrent maman dans le chagrin et le désarroi. Mon grand-père, veuf depuis déjà une quinzaine d’années, habitait une petite maison dans un vieux quartier qui dominait le port. Ce fut là que, la veille de l’inhumation, se tint l’ultime veillée mortuaire. Le matin, les hommes des pompes funèbres avaient procédé à la mise en bière et mon grand-père reposait désormais dans son cercueil, les mains jointes sur sa poitrine inerte, les yeux clos, le visage incroyablement serein.

Outre la famille – maman, sa sœur et des cousins plus ou moins proches – les visites se succédaient dans la salle où reposait le corps. Les gens parlaient bas, échangeant des politesses convenues, présentant des condoléances, évoquant le passé…

- Qui aurait pu dire qu’il s’en irait comme ça, lui qui n’avait pour ainsi dire jamais été malade…

Je me tenais à l’écart, un peu dépassé par les événements. C’était la première fois que je me trouvais confronté à la réalité de la mort d’un proche. Je ressentais au fond de moi une fascination mêlée de crainte. Peut-être est-ce ce premier face-à-face qui détermina quelques années plus tard mon choix de consacrer ma vie à l’Egypte ancienne. À chaque fois que j’ouvrirais une tombe, que je soulèverais le couvercle d’un sarcophage, ce serait un peu comme si je cherchais à retrouver le visage apaisé de mon grand-père trop tôt disparu.

Il n’était pas loin de minuit lorsque Geneviève entra, vêtue de sombre, la tête couverte d’un foulard noir. Elle embrassa maman et s’excusa de n’avoir pu venir plus tôt : des obligations de service ! M’apercevant dans mon coin, elle vint déposer un baiser furtif sur ma joue et retourna aussitôt s’asseoir à côté de maman avec qui elle se mit à bavarder en chuchotant.

Cela dura longtemps. Malgré les sinistres circonstances de cette rencontre inattendue, je ne pus m’empêcher d’observer Geneviève. D’où j’étais, je ne la voyais que de profil, éclairée par les flammes des cierges qui accentuaient les ombres portées. Je regardai ses jambes : pas de doute, elle portait bien des bas à couture !ardents14-2

C’était la première fois que je la revoyais depuis la nuit de la Saint Sylvestre. Rien n’échappa à mes yeux avides et jaloux : ni ses mains pâles sagement posées à pat sur ses cuisses, ni sa poitrine que je devinai trop serrée dans sa veste de tailleur de laine marron, ni ses pieds cambrés dans ses bottines noires, ni son front où tombait une mèche échappée du foulard, ni ses lèvres où elle passait un bout de langue furtive avant de parler, ni ses paupières baissées de madone…

- Si ça se trouve, dès qu’elle sortira d’ici, elle ira rejoindre Marcel, songeai-je en guettant ses gestes pour tenter de savoir si elle avait aussi les ongles vernis.

 Cette pensée me rendit malheureux. Maman m’appela :

- Tristan, il faut que tu ailles dormir maintenant. Geneviève se propose gentiment de t’accompagner jusqu’à la maison.

Je jetai un dernier regard à mon grand-père et suivis Geneviève dans la rue.

Même en marchant d’un pas décidé, il fallait une bonne demi-heure pour rejoindre notre quartier. On devait d’abord descendre vers le port, longer un quai aux pavés cahoteux, passer sur le pont écluse qui fermait le bassin réservé aux bateaux de plaisance puis remonter vers la ville neuve, tout juste reconstruite après la guerre.

Jusqu’au port, on n’échangea aucune parole. Elle marchait devant, moi à quelques mètres derrière. Mais à l’entrée de l’étroite passerelle métallique du pont écluse, elle s’arrêta et se retourna :

- Je ne t’ai pas encore vu avec le pull-over que je t’ai tricoté ! Il ne te plaît pas ?

- Si, je l’ai déjà mis deux ou trois fois. De toute façon, on ne s’est pas revus depuis le jour de l’an, alors…

- Toi c’est possible que tu ne m’aies pas vue, mais moi, je te vois presque tous les jours… Tiens, hier par exemple, tu portais ton kabig et aussi une écharpe rouge. Je me trompe ?

- Facile, c’est Jean qui vous l’a dit !

- Pas du tout. Allez, arrête de me faire la tête ! Approche et donne-moi la main !

- Bien sûr ! On va mettre le petit Tristan au lit, bien gentiment, et après on ira se coucher à côté de Marcel !

- C’est donc ça ! Ne me dis pas que tu es jaloux ?

Elle fit trois pas vers moi. Nous étions maintenant face à face, si près l’un de l’autre que je respirais son parfum, que je ne voyais que ses yeux dans les miens, que le souffle de ses mots frôlait ma bouche.

ardents14-3- Ce sont des histoires de grandes personnes. Chacun y joue son rôle, comme au théâtre. Tu ne peux pas comprendre et je ne saurais pas te l’expliquer. Tout ce que je te demande, c’est de ne plus y penser. C’est sans importance.

Tout en disant cela, elle avait posé sa main sur ma braguette et me massait doucement la queue à travers le coton.

- C’est à mon tour, dit-elle. Dis donc, il y a l’air d’en avoir là-dedans ! Allez, viens !

Main dans la main, on traversa le pont écluse et on remonta la grande avenue qui menait à la cathédrale. À cette heure de la nuit, tous les projecteurs qui embrasaient le parvis étaient éteints. Geneviève m’entraîna  dans les jardins à la française qui entouraient le chevet de la cathédrale. Elle finit par y trouver une encoignure très sombre, entre deux puissants contreforts, à l’abri d’une haute haie de buis odorant. Elle m’adossa à la pierre froide et vint se coller à moi. Sa bouche cherchait la mienne.

- Caresse-moi les seins ! souffla-t-elle. Depuis le temps que j’en ai envie…

Je glissai mes mains maladroites dans son corsage et me mis à pétrir sa poitrine qui me parut énorme. Pendant ce temps, ses doigts impatients fourrageaient dans mon pantalon. Avec dextérité, elle défit ma ceinture, déboutonna ma braguette et sortit mon engin en proie à l’émoi le plus vif. Elle s’en empara et le décalotta avec douceur.

- Je m’en doutais, dit-elle en passant un doigt sur la tête vibrante de mon sexe.

- De quoi ?

- Que tu en avais une belle. Maintenant, laisse-moi faire.ardents14-4

Elle s’accroupit à mes pieds et sa bouche m’engloutit. Elle n’en fit qu’une seule bouchée. Une chaleur intense irradia mon ventre, mes couilles me parurent soudain très lourdes. En quelques instants, je mesurai l’étendue de mon inexpérience en matière de fellation : le bonheur que me prodiguait Geneviève était cent lieues au-delà des menus plaisirs de mes autosuccions. Usant de la langue, des lèvres, des dents parfois, et même de la luette, elle m’expédia directement au paradis. Telle une limace tour à tour râpeuse ou huileuse, sa langue s’enroulait autour de mon gland, rampait tout le long de la tige jusqu’à sa racine couillue ; sa bouche m’aspirait, me palpait, me tétait, me salivait… Quand elle me sentit venir, ses lèvres me baguèrent fermement la base du gland et mes giclées de sperme s’élancèrent librement dans sa bouche, éclaboussant sa gorge profonde. Elle avala tout.

Lorsqu’elle me libéra, l’air froid de la nuit me fit frissonner la queue, mais je n’en débandai pas pour autant.

- C’est très bien, me dit Geneviève en reprenant mon membre en main. Cependant, il faudra que tu apprennes à te retenir plus longtemps.

Lentement, je me sentis rabougrir dans sa main chaude. Un sentiment de dépit s’empara alors de moi et Geneviève détourna les yeux pendant qu’en toute hâte je remettais de l’ordre dans ma tenue.

- Avec Marcel, vous le faites aussi ?

- Tu ne vas pas recommencer ! Je crois qu’il est très tard et qu’il faut qu’on aille dormir. Et arrête de dire des bêtises, tu te fais du mal pour rien !

- On se reverra alors ?

- Si tu en as envie…

- Je crois que oui.

 

- Eh bien, fais confiance au hasard, c’est lui qui décidera.

à suivre...

ardents14-5

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Créer un Blog

Recherche

Calendrier

Juin 2025
L M M J V S D
            1
2 3 4 5 6 7 8
9 10 11 12 13 14 15
16 17 18 19 20 21 22
23 24 25 26 27 28 29
30            
<< < > >>

Archives

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés