Jeudi 3 novembre 2016 4 03 /11 /Nov /2016 08:00

"Les ardents de la rue du Bois-Soleil" # 15

 Chap. 4

ardents17 Au printemps, chaque jeudi après-midi, les entraînements d’athlétisme reprirent sur le stade municipal. C’était l’occasion où jamais de parader, de rouler des mécaniques et d’exhiber sa musculature devant les filles. Jean qui ne voulait pas être en reste m’y accompagna ; il se lança à corps perdu dans le 400 mètres et le lancer du javelot où concourait aussi une certaine Reine Victoire, élève de mathélém, au patronyme certes un peu ridicule, mais aux yeux doux et aux jambes superbement fuselées. De mon côté, je m’étais inscrit comme l’année précédente au 1000 mètres et au saut en hauteur.

Un jeudi du mois de mai eut lieu la première compétition, sorte de championnat départemental où nous avons affronté les équipes des lycées avoisinants. Pour une fois, il y avait quelques dizaines de spectateurs au bord de la piste et dans les gradins de la petite tribune couverte : parents en mal d’exploit de leur progéniture, copains braillards et petites amies en émoi.

Ce fut au moment où je m’alignais au départ du 1000 mètres que je remarquai la présence de Geneviève, accoudée à la lisse blanche qui longeait la piste. Elle me regardait, souriante mais les yeux graves. Elle portait une robe bleue qui me parut bien légère malgré le soleil, et la noirceur de sa chevelure accentuait la pâleur de ses bras nus. À peine eus-je le temps de lui adresser un signe maladroit de la main que la course était déjà lancée. Pendant les deux tours et demi de piste, je ne cessai de penser à Geneviève qui devait sans doute me suivre des yeux. Dans les cinq cents premiers mètres, je me maintins prudemment dans le paquet mais, à l’amorce du dernier tour, je parvins à m’accrocher au groupe de tête. À l’entrée de la dernière ligne droite, nous n’étions plus que cinq… Je n’entendais  même plus les cris venus de la tribune, mes jambes semblaient s’alourdir à chaque foulée, ma vue se troubla jusqu’à n’être plus qu’un voile bleuté, mon cœur battait à tout rompre, mon souffle m’abandonnait… Je terminai quatrième, épuisé, nauséeux, hagard, mais ayant pulvérisé de près de cinq secondes mon record personnel.ardents17-2

Allongé sur le dos dans l’herbe, les yeux au ciel, je mis de longues minutes à retrouver mes esprits. Jean fut le premier à me congratuler. Je cherchai Geneviève du regard, en vain.

- Tu sais que tu nous as fait peur ! dit Jean qui ne lâchait plus sa Reine. On a même cru à un moment que tu allais gagner… Tu te sens mieux ?

- Oui, ça va. Tiens, tout à l’heure, avant le départ, j’ai aperçu ta tante ; peut-être qu’elle avait quelque chose à te dire…

- Ma tante ? Elle est là, t’en es sûr ? Moi, je ne l’ai pas vue !

 Ces derniers mots furent les plus doux de la journée, aussi réconfortants qu’un massage après les efforts de la course. Ainsi Geneviève n’était venue que pour me voir, moi ! Pour moi, elle avait passé une robe légère, pour me donner à deviner son corps de femme…

Si la fin de cette journée en fut ensoleillée, il n’en reste pas moins que cette apparition demeura sans lendemain et que, au fil des jours, l’euphorie fit place au doute.

Ce fut une nouvelle fois un « malheureux » hasard qui vint à mon secours. Ce coup de pouce du destin se présenta sous la forme d’une minuscule flaque d’eau sur la piste d’élan des lanceurs de javelot. Petite flaque d’eau providentielle dans laquelle Jean posa son pied d’appui qui se déroba au moment décisif. La semelle glissa un peu, la cheville tint bon mais pas le genou qui se tordit méchamment. Puis ce fut au tour de Jean de se tordre de douleur.

À l’hôpital, on diagnostiqua une légère mais vilaine entorse : bandage, immobilisation totale d’une semaine minimum. C’était le jeudi 11 juin 1964.

Je raccompagnai – ou plus exactement épaulai – l’estropié jusqu’à l’appartement de la Rue du Bois-Soleil. Bien sûr, ce serait moi qui chaque soir, après le lycée, viendrais apporter à Jean ses cours et ses devoirs de la journée. Et pour le week-end, pas question de bouger : exceptionnellement, Jean resterait à M** où je pourrais, si je le souhaitais, venir lui rendre visite.

ardents17-3À cette occasion, j’admirai le sang-froid et le cynisme de Geneviève : à aucun moment, elle ne se départit de son rôle de vieille fille acariâtre. En toutes circonstances, elle pouvait faire preuve de distance et de sévérité. Non contente de reprocher à Jean sa malencontreuse chute, elle s’arrangea pour lui faire comprendre que mes prochaines visites allaient contrarier ses projets et perturber son train-train quotidien. Tant et si bien que le pauvre Jean finit par s’excuser et promit de se faire discret. Il alla s’allonger dans sa chambre et n’en bougea plus.

Geneviève m’accompagna jusqu’à la porte d’entrée. J’avais la main sur la poignée lorsqu’elle vint se plaquer derrière moi et m’entoura de ses bras nus. Sa bouche était tout près de mon oreille. Je sentis vibrer son corps collé au mien, son corps chaud, sa poitrine contre mon dos, son ventre contre mes fesses.

- Il ne faudra pas faire de bruit, chuchota-t-elle. Surtout ne pas faire de bruit…

Ses mains descendirent, effleurèrent l’érection qui boursouflait mon pantalon.

 

- Demain ! souffla-t-elle. Je te montrerai tout demain. Aujourd’hui, ce serait trop compliqué. Allez, maintenant, sauve-toi ! 

à suivre...

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Mercredi 2 novembre 2016 3 02 /11 /Nov /2016 08:00

Le 2 novembre, c'est la fête des morts. Comme dans ce tableau de Clovis Trouille ! 

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Mardi 1 novembre 2016 2 01 /11 /Nov /2016 08:00

La Tousssaint ! visite aux cimetières, hommage aux ancêtres, à tous ceux que la mort a emportés. Et pourtant, la vie continue, elle est là, tout près...

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Lundi 31 octobre 2016 1 31 /10 /Oct /2016 08:00

Avouez qu'on leur ouvrirait volontiers notre porte pour leur offrir bonbons et autres douceurs plus intimes...

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Samedi 29 octobre 2016 6 29 /10 /Oct /2016 08:00

Une pensée pour tous ceux qui en ce long week-end de Toussaint vont prendre la route !

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Vendredi 28 octobre 2016 5 28 /10 /Oct /2016 08:00

LE RAISIN

La pleine saison du raisin touche à sa fin. Les vendanges sont presque achevées, mais sur les étals on trouve encore des grappes savoureuses.

Un proverbe allemand affirme que" Les jeunes filles sont des raisins frais et les vieilles filles des raisins secs." Cela se discute...

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Jeudi 27 octobre 2016 4 27 /10 /Oct /2016 08:00

Dégustation à l'aveugle ( ou blind test)

En marketing, soumettre à un consommateur un produit sans qu'il sache de quelle marque il s'agit

Voici ce que j'ai trouvé comme texte concernant la dégustation à l'aveugle du vin.

" Déguster à l'aveugle, c'est donner toutes ses chances au vin. C'est l'aborder plus innocemment, par le seul biais du goût, sans autre information. C'est choisir de ne pas se laisser influencer par les informations sur l'étiquette. Bref, c'est faire confiance à ses sens pour aborder un produit bien complexe, sans rien connaître de sa provenance, ni du millésime ou des cépages d'origine."

Relisez le texte en remplaçant vin par sexe (bite ou chatte), étiquette par apparence physique, provenance par couleur de peau, millésime par âge et provenance par pays, vous verrez, ça marche aussi. Et en images ?

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Mercredi 26 octobre 2016 3 26 /10 /Oct /2016 08:00

Êve 2.0, ou comment revisiter la Génèse avec l'épisode du fruit défendu dans le Jardin d'Eden. En un peu moins de trois minutes, cette jeune femme à la superbe poitrine et à la vulve hypertrophiée par une pompe à vide nous offre le spectacle d'un jeu intime avec la pomme...

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Mardi 25 octobre 2016 2 25 /10 /Oct /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 14

Dimanche 5 avril 1964

 Nuit de garde. Le dimanche soir, c’est plutôt calme. Ceux qui ont vu de la famille ont été tellement étourdis par le tourbillon des visites, les courses des petits autour du lit, le tumulte des conversations qui se bousculent qu’ils se sont endormis dès la nuit tombée.

ardents16-1Les autres, celles et ceux que personne ne vient voir, se taisent dans le noir. Ils ne pleurent même pas : ils n’ont plus de larmes.

Ce soir, c’est Marcel qui est venu me déposer à l’hospice avec sa toute nouvelle DS. Pas neuve, mais presque : une première main, comme il dit. J’avoue que ça m’a fait quelque chose, surtout quand il a coupé le moteur et  fait le tour de la voiture pour m’ouvrir la portière : la classe ! 

Il était venu me prendre à l’appartement  samedi soir, juste après la fermeture du garage. La surprise, c’était la DS beige avec un toit noir et les sièges en tissu rouge…

On est allé dîner au restaurant à T* où on a mangé des fruits de mer, des brochettes de poisson et bu du muscadet bien frais dans une grande salle au premier étage avec vue panoramique sur le grand large. Avec Marcel, on ne parle pas beaucoup. En dehors des bagnoles et des courses de vélo, il ne s’intéresse pas à grand-chose. Il connaît aussi des blagues, du style : « De Gaulle prononce un discours sur la grande place de Mexico et dit qu’il n’a jamais vu tant de Mexicains, et dans la foule, il y a un homme qui répond qu’il n’a jamais vu un mec si con. » Ou encore celle des Américains, représentants de Ford et de Cadillac qui sollicitent une audience auprès du pape pour lui demander, moyennant finances, de prononcer le nom de leurs marques dans ses bénédictions dominicales au balcon de la place Saint-Pierre. Comme le pape repousse toutes leurs propositions, les Américains s’étonnent : « Mais combien les Italiens vous ont-ils donné pour que vous disiez tous les dimanches : Fiat voluntas tua ? » C’est le genre d’histoires qui le fait beaucoup rire.ardents16-2

Marcel fume des Gitanes, beaucoup. J’aime bien l’embrasser quand il vient d’en griller une, ça m’excite. Je ne devrais peut-être pas l’écrire, mais son haleine parfumée au tabac me fait mouiller. Et quand cela arrive dans la DS aux sièges rouges, je le laisse me mettre la main entre les cuisses. J’aimerais bien qu’une fois, rien qu’une, on baise sur la banquette arrière : le tapis de sol y est épais et les sièges d’un étonnant moelleux. Mais Marcel dit que c’est trop risqué de faire ça, pour ainsi dire, sur la voie publique.

On a fini la soirée au casino. Il a voulu m’expliquer la roulette, avec les cases rouges et noires, les pairs et les impairs, le « rien ne va plus » du croupier. Je n’ai pas réussi à trouver ça captivant. Marcel a quand même gagné un peu d’argent, juste pour me montrer qu’il avait des couilles et il n’en était pas peu fier.

On est rentrés vers trois heures du matin. Il est resté coucher à l’appartement. J’étais vraiment très mouillée. Je lui ai demandé de me lécher ; il l’a fait mais pas longtemps. Je sais bien que ce n’est pas ce qu’il préfère, qu’il s’exécute pour me faire plaisir, par devoir. Ça se voit, quand il en a terminé, à sa façon de s’essuyer la bouche du revers de la main et qu’il a la moustache enduite de mouillure. Je ne veux pas dire que ça le dégoûte, mais c’est une corvée. Marcel, ce qu’il aime, c’est baiser. Commencer dans la position du missionnaire et finir en levrette, en me tenant par les hanches. Baiser, mais pas jouer ! Marcel est un honnête baiseur, sans plus, à l’image de sa bite qui n’a aucune personnalité.

Rien à voir avec celle de Tristan !

ardents16-3L’autre nuit, alors que la DS glissait silencieusement dans l’obscurité, j’ai fermé les yeux et j’ai rêvé. J’ai imaginé que c’était Tristan qui conduisait, la cigarette aux lèvres, la main gauche sur le volant, la droite nonchalante entre mes cuisses ouvertes. Puis il ralentissait jusqu’à s’arrêter sur le bas-côté de la route. Il écrasait sa cigarette dans le cendrier et, se penchant vers moi, il m’embrassait. Sa bouche était délicieuse. On basculait comme par magie sur la banquette arrière et ses lèvres venaient presque naturellement se plaquer sur mon sexe huileux. Il me léchait, léchait jusqu’à me faire jouir et couler plus encore. Les phares des voitures qui passaient éclairaient furtivement nos corps à moitié nus. J’avais dans la main sa belle bite d’adolescent qui n’arrêtait pas d’éjaculer, aspergeant de sperme le tissu rouge de la banquette voluptueuse. Et une fois enfin entièrement nus, il me plantait sa bite infatigable en plein vagin, et je jouissais pendant qu’il se répandait en moi en longs filaments et que sa bouche à la salive aromatisée de tabac se collait à mes lèvres assoiffées.

Toujours vibrant en moi, il me parlait de la victoire de Cassius Clay contre Sonny Liston et ensemble on essayait de comprendre pourquoi, quelques jours plus tard, le nouveau champion avait choisi de s’appeler désormais Mohamed Ali. Et plus tard dans la nuit, alors qu’il me léchait encore, je lui demandais si Jack Ruby, fraîchement condamné à mort pour l’assassinat de Lee Harvey Oswald, serait un jour exécuté et il me répondait les lèvres poisseuses qu’on ne parlait pas la bouche pleine.

Même si la simple pensée de ce gamin suffit à me troubler, je sais que je ne commettrai pas d’imprudence. Il faut avant tout que ma relation avec Marcel soit notoirement connue, presque mise sur la place publique : pourquoi une femme de quarante-quatre ans, maîtresse avérée d’un marchand de voitures d’occasion, irait-elle s’intéresser à un gamin de dix-sept ans ? Absurde ! Ces deux nombres écrits de ma main si proches l’un de l’autre et pourtant si différents me donnent le vertige et la mesure de ma folie. Cependant, à chaque fois que j’en aurai l’occasion, alors que personne ne se méfiera de moi et qu’on me le livrera, en toute innocence, sur un plateau d’argent, comme le soir de cette délicieuse veillée mortuaire, je me délecterai jusqu’à la dernière goutte de son sperme juvénile.   

Fin du chapitre 3      

à suivre...

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Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 24 octobre 2016 1 24 /10 /Oct /2016 08:00

"Les ardents de la rue du Bois-Soleil", # 13

ardents15-1Le lendemain après-midi, Jean assista aux obsèques, mais pas Geneviève qui était de service. Il m’accompagna jusqu’au cimetière pour la mise en terre. Il faisait froid ce jour-là, le ciel était gris et bas. Pour l’occasion, j’avais mis le pull tricoté par Geneviève.

- Finalement, ça te va plutôt bien ! Tu sais que t’es un petit veinard ?

Je me sentis rougir malgré moi.

- Pourquoi ?

- Parce qu’à moi, elle ne m’a jamais tricoté un pull aussi beau. T’as dû lui taper dans l’œil ! dit-il en me donnant une bourrade amicale.

- Arrête tes conneries ! D’ailleurs, tu m’as déjà dit qu’elle avait ce qu’il lui faut. À propos, elle le voit toujours ?

- Je pense bien. Tiens, pas plus tard qu’avant-hier ! Il est même venu la chercher à l’appartement. Et la nuit dernière, je l’ai entendue rentrer vers une heure du matin : je suis sûr qu’ils venaient de passer la soirée ensemble !

Ainsi j’avais un rival coriace, mais j’étais décidé à ne pas lui abandonner la place sans combattre. Au contraire, la perspective d’en découdre était loin de me déplaire et mon amitié avec Jean devait devenir une de mes armes pour écarter l’importun. Les événements de la veille m’avaient redonné espoir. De nouveau, je me sentais immortel et invincible, comme on l’est quand on a dix-sept ans et que l’on croit que rien ne peut nous résister.ardents15-2

 Ce fut donc là, dans le cimetière aux allées de gravier blanc, à quelques mètres du caveau familial, ouvert sous le ciel gris, où venait d’être descendu le cercueil de mon grand-père, que je pris la ferme résolution de posséder Geneviève : elle serait totalement mienne, corps et âme, de la tête aux pieds.

Ces idées cannibales ne m’étaient pas venues par hasard. Il se trouve que je venais de lire L’Education Sentimentale de Flaubert. Maman n’avait pas été peu fière de me voir dévorer ce roman ; sans doute l’aurait-elle été un peu moins si elle avait su que la langue de Flaubert ne me passionnait pas autant que les avatars de l’amour tumultueux entre l’étudiant et la femme mariée. Pauvre maman qui s’alarmait de mon désir de lire De l’amour du prude Stendhal mais me laissait me repaître de la relation sulfureuse de Frédéric avec la belle Madame Arnoux.

« Ce fut comme une apparition.

Elle était assise au milieu du banc, toute seule, ou du moins il ne distingua personne dans l’éblouissement que lui envoyèrent ses yeux (…) Jamais il n’avait vu cette splendeur de sa peau brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse des doigts que la lumière traversait.(…) Il voulait connaître les meubles de sa chambre, toutes les robes qu’elle avait portées, les gens qu’elle fréquentait ; et le désir de la possession physique même disparaissait sous une envie plus profonde, dans une curiosité douloureuse qui n’avait pas de limites.»

Mais ce qui me troubla encore davantage, ce fut le récit de leur ultime rencontre, lorsque Mme Arnoux vient se livrer à son amant :

« Mme Arnoux, le dos tourné à la lumière, se penchait vers lui. Il sentait sur son front la caresse de son haleine, à travers ses vêtements le contact indécis de tout son corps. Leurs mains se serrèrent, la pointe de sa bottine s’avançait un peu sous sa robe, et il lui dit presque défaillant :

- La vue de votre pied me trouble. »

ardents15-3Frédéric la prenait dans ses bras, « …elle y restait, la taille en arrière, la bouche entrouverte, les yeux levés.

Frédéric soupçonna Mme Arnoux d’être venue pour s’offrir ; et il était repris par une convoitise plus forte que jamais, furieuse, enragée. Cependant il sentait quelque chose d’inexprimable, une répulsion, et comme l’effroi d’un inceste. Une autre crainte l’arrêta, celle d’en avoir dégoût plus tard. »

Je n’aurais pas les scrupules de Frédéric : Geneviève s’offrirait à moi et je la prendrais, sans aucun remords, ni dégoût !

à suivre...


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