Jeudi 22 décembre 2016 4 22 /12 /Déc /2016 08:00

" Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 45

ardents46-2Le souvenir des jours qui suivirent me laisse encore aujourd’hui un goût amer. Malgré le soleil d’été, la plage peuplée de belles filles en maillot et les cornets vanille-fraise, je ne me sentais pas heureux. J’étais rongé par le doute et la jalousie. Et si elle m’avait menti ? Et si j’allais vérifier sur place, comme ça, sans préavis, juste pour voir… Et si elle venait m’ouvrir, qu’est-ce que je lui dirais, qu’est-ce que je ferais ?

Il me serait encore difficile de trouver les mots justes pour décrire mon désarroi d’alors. J’avais vaguement conscience d’avoir franchi la frontière invisible entre deux territoires et de m’être trouvé quelque temps clandestin dans le monde des adultes, comme Gulliver chez les géants. J’y avais vécu caché, avec les faux papiers de la camaraderie. Geneviève venait de me délivrer un mandat d’expulsion : retour à la case maison, au café au lait du matin, aux chansons de Claude François et d’un certain Bob Dylan, aux tartines de pain beurré incrustées de copeaux de chocolat noir pour le goûter, aux premières chaussures Adidas – nubuck bleu et bandes blanches – aux utopies anarchistes et aux pages couleur de Paris-Hollywood

- Samedi, on aura du monde à dîner, dit maman qui inventoriait le contenu de ses placards. Demain, on ira faire des courses.

C’était le jeudi soir. La radio commentait la dernière péripétie du duel Anquetil-Poulidor : dans le contre la montre du jour, Maître Jacques avait encore mis plus de trente secondes à Poupou… Je pensai furtivement que Geneviève devait être déçue…

- Ah bon ? C’est qui ?

- Secret !

Maman savait tenir sa langue, inutile d’insister. Tout ce qu’elle consentit à me dire c’était qu’on fêterait l’anniversaire de papa et que je devais songer sérieusement à mon cadeau. Pour cela, elle me remit religieusement un billet de 50 francs. Prière de rapporter la monnaie !ardents46-3

Le samedi soir, à 19 h 23 – je n’oublierai jamais l’heure – les invités sonnèrent à la porte. Maman m’envoya leur ouvrir. Ils étaient deux : lui avait à la main une bouteille de champagne ; elle, tenait dans les bras une plante verte, dans le genre caoutchouc ou philodendron, je ne sais plus. Lui, en costume bleu nuit à fines rayures blanches, en mocassins très classe, la moustache et les rouflaquettes taillées de frais ; elle, en robe noire unie qui lui cachait les genoux, avec une large ceinture pour bien marquer la taille, le col serré, presque strict, un foulard de soie rouge sang noué autour du cou et dont une extrémité lui tombait sur le sein gauche. Aux pieds, elle portait de sublimes chaussures noires, des escarpins avec des lanières qui lui enlaçaient la cheville et lui grimpaient en spirale aux mollets. Malgré la moiteur de l’été, elle portait des bas. Elle était magnifique.

- Salut Tristan ! lança Marcel en me tendant la bouteille de champagne. Tu vas vite nous mettre ça au frais, c’est du bon !

Comme je restais planté dans le vestibule, Geneviève, accompagnée de sa plante verte, me contourna et fila vers le salon. Ce fut à peine si elle m’adressa un regard.

- Bonsoir Tristan… Alors, ça se passe comment ces vacances ? T’en profites au moins ?

Je ne l’avais jamais vue comme ça, si belle, si désirable… Mais hors de portée.

Dès lors…

à suivre...

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Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 21 décembre 2016 3 21 /12 /Déc /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 44

Elle prit son temps, d’abord dans la salle de bains puis dans sa chambre dont j’entendis grincer les portes de l’armoire.

L’attente fut si longue que je recommençai à bander en sourdine. Déjà, j’imaginais la mise en scène d’une nouvelle partie de jambes en l‘air. Comment allait-elle m’apparaître cette fois : en putain ou en bourgeoise ? En robe, en peignoir ou alors carrément à poil ?

ardents46Je m’attendais à tout sauf à la voir revenir en tenue de ménagère, mules aux pieds, robe défraîchie tombant à mi-mollet, tablier à la taille… Et plus de maquillage, ni mascara, ni rouge à lèvres, ni vernis à ongles ! Cheveux tirés en arrière et rassemblés en chignon. Elle s’assit loin de moi. C’est à peine si j’osais la regarder.

- À partir de demain, on ne pourra plus se voir l’après-midi, je reprends le service de jour : huit heures, dix-sept heures.

J’accusai le coup.

- Il y en aura pour longtemps ?

- Au moins deux semaines, mais je ne peux rien te promettre. Je suis vraiment désolée… Tu m’en veux ?

Je fis non de la tête mais au fond de moi, quelque chose venait de se briser. Je la regardai et je la trouvai laide et surtout très vieille. On but un diabolo à l’anis sans se parler.

Geneviève me raccompagna jusqu’à la porte, me prit par les épaules et m’embrassa sur les deux joues.

- Au revoir, à bientôt peut-être. Tu sais, je voulais te dire que c’était très bien, tu t’en es tiré comme un chef !

 

Elle avait le sourire un peu triste.

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 20 décembre 2016 2 20 /12 /Déc /2016 08:30

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 43

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Maintenant, j’avais sous les yeux sa croupe offerte avec une vue imprenable sur le trou de son cul lubrifié. Pour m’être à de nombreuses reprises regardé la raie des fesses dans un miroir, je peux affirmer qu’à cette époque j’avais l’anus discret, à peine marqué par quelques plis sombres. À l’inverse, le trou du cul de Geneviève était entièrement tourné vers l’extérieur, épanoui, bordé de chaque côté d’épaisses mèches de poils noirs. Cela ressemblait à une figue sèche qu’on aurait badigeonnée d’huile. Le cœur en était brun avec quelques marbrures d’un violet profond, les bords plus indécis viraient à la périphérie au marron tendre. Le trou fripé et humide semblait prêt à fleurir comme une anémone de mer.

- Qu’est-ce que tu regardes, petit salaud ? demanda-t-elle gaiement en tournant la tête pour voir ce qui se passait derrière.

Je posai la tête de ma bite au centre de la fleur de son cul.

- Ça ne rentrera jamais ! pensai-je devant la disproportion évidente entre ma queue raide et l’exiguïté de son anus.

Mais lorsque j’avançai doucement le bassin, je vis s’ouvrir la corolle de chairs. Au lieu de résister, le cul céda de bonne grâce à la tête du gland qui disparut d’un seul coup, comme avalée par cette petite bouche presque enfantine qui referma la bague de ses lèvres sur sa proie. Après, il n’y eut plus qu’à pousser et, centimètre après centimètre, je me vis disparaître entre les fesses blanches de Geneviève.ardents45

Elle ne disait mot. À l’intérieur, les sensations étaient nouvelles, la mouillure plus acide et le passage beaucoup plus étroit que dans son vagin. Mais le plus étrange c’était la pression continue des muscles du sphincter qui me baguaient hermétiquement la bite… Rien n’était plus excitant.

Enfin Geneviève soupira, pas un soupir de lassitude ou de déception, non, un soupir de soulagement, presque de contentement.

- Tu peux bouger, souffla-t-elle, comme si tu me baisais.

Alors, je la saisis par les hanches, imprimant profondément mes pouces dans la chair livide de ses fesses et commençai à lui aller et venir dans le rectum. Je n’avais jamais encore connu une excitation pareille. La vaseline faisait son œuvre et je pistonnais sans aucune gêne. Bien au contraire, sans pour autant desserrer son étreinte, il me sembla que la bague de son anus se fit plus souple, à tel point que je me permis même de me retirer entièrement, d’observer quelques instants son cul béant, cercle parfait ouvert sur ses entrailles cramoisies avant de m’y remettre jusqu’aux couilles.

Pour s’exciter Geneviève se branlait le clitoris et la vulve par en dessous, si bien que lorsque j’étais au fond, je devinais l’agitation de ses doigts en action. Cependant, malgré ses efforts, elle ne parvint pas à jouir.

- Vas-y, ne t’occupe pas de moi, gicle-moi dans le cul !

Ces mots achevèrent de me faire perdre la tête. Je sentis fléchir mes genoux, une sorte de vertige s’empara de moi lorsque mon sperme s’élança dans son rectum ténébreux. Ma jouissance fut d’une puissance sans égale et se prolongea bien au-delà des habituels soubresauts du désir. L’orgasme se répandit dans tout mon corps, littéralement de la tête aux pieds : pas un muscle, pas un viscère, pas un poil qui ne reçut sa ration de plaisir. J’en restai comme hébété, la queue stupidement plantée dans le cul de Geneviève qui, affalée sur le bidet, attendit patiemment que je reprenne mes esprits.

- C’est fini, dit-elle en m’expulsant d’une simple contraction des sphincters.

De nouveau, elle me fit la toilette puis me talqua la queue pas encore tout à fait ramollie.

 

- Tu n’es pas pressé au moins, tu as bien encore quelques moments à me consacrer ? Alors, va m’attendre dans le salon, le temps que je me prépare, je n’en aurai pas pour longtemps. Tu peux changer de disque ou mettre la radio, comme tu veux…

à suivre...

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Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 19 décembre 2016 1 19 /12 /Déc /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 42

Vaguement inquiet, je la suivis dans le couloir. Dans la petite salle de bains, elle me baissa bermuda et slip, m’installa sur le bidet et, à genoux à mes côtés, elle me savonna longuement le ventre, le sexe et l’entrefesses – exactement les mêmes gestes que ceux de maman me lavant quand j’étais petit et cela m’empêcha de bander plus fermement – me rinça à l’eau chaude, m’essuya avec douceur et, attention délicate, me vaporisa une brume d’eau de toilette dans les poils du pubis.

ardents44- Te voilà propre comme un sou neuf ! dit-elle en me déposant un baiser furtif sur le gland. À toi, maintenant !

Elle ôta sa culotte blanche et enfourcha le bidet. Cette position la contraignit à écarter les cuisses comme si elle s’était accroupie au-dessus de toilettes à la turque. Ce faisant, cela lui ouvrit la vulve qui béait et lui dilata l’anus.

- Dépêche-toi, souffla-t-elle, je suis toute baveuse !

En effet, une mouillure épaisse poissait les muqueuses et imprégnait les poils alentour. Le savon à la main, je lui shampouinai la touffe et lui lavai méticuleusement l’entrecuisses. Ses doigts posés sur ma nuque jouaient dans mes cheveux. Je bandais à tout rompre. Lorsque je l’eus rincée et séchée, elle se glissa deux doigts dans la fente ouverte.

- C’est encore plus mouillé qu’avant, dit-elle en retirant ses doigts luisants. S’il te plaît,  mon petit Tristan, donne-moi le tube vert qui est posé sur le lavabo.

Elle ouvrit le tube, déposa une généreuse noix de pommade sur ses doigts et s’en beurra l’entrefesses, surtout le trou du cul où elle s’enfonça profondément l’index pour mieux l’enduire de pommade. La queue en arrêt, je la regardais faire.

- C’est de la vaseline, pour que ça glisse mieux. Je veux que tu m’encules…

Ce dernier mot prononcé avec calme me fit l’effet d’un électrochoc. Dans la bouche de Geneviève, le verbe devenait plus qu’obscène ; à lui seul, il représentait tout ce que l’amour peut engendrer d’interdit, de secret, de vicieux et d’ordurier… Et c’était justement ça qui en faisait le charme.

- Si ça ne te dérange pas, on va faire ça ici, proposa-t-elle en s’agenouillant devant le bidet. Pas besoin de capote, tu vas pouvoir me jouir dans le cul.

 

Encore des mots à me rendre fou de désir !

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Samedi 17 décembre 2016 6 17 /12 /Déc /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 41

Le lendemain, entre Toulouse et Luchon, Poulidor prit sa revanche en remportant l’étape avec plus d’une minute et demie d’avance sur Anquetil, mais la messe était dite.

Pour aller Rue du Bois-Soleil, je fis un détour par le disquaire où, puisant dans mes modestes économies, j’achetai le dernier album des Supremes, Where did our love go

ardents43J’arrivai donc chez Geneviève le disque à la main. Comme la veille, elle m’attendait dans la chambre d’amis. Elle avait troqué ses escarpins rouges pour des bottines noires à lacets qui la grandissaient encore.

- Merci, mon chéri, minauda-t-elle en me donnant un bisou sur la joue. Il ne fallait pas, j’avais dit ça comme ça, ce n’était pas sérieux… On l’écoute ?

Je me souviens encore de quelques titres : Run, run, run, évidemment, mais aussi Baby love, Your kiss of fire ou encore Come see about me. Je ne sais pas si elle aimait mais elle faisait comme si…

On laissa passer entièrement la face A avant de se mettre à l’ouvrage. J’étais au bord du lit ; assise sur la chaise cannée, elle remplissait une grille de mots croisés dans les dernières pages d’un magazine. À l’exception des bottines et d’une culotte blanche qu’elle me montrait généreusement en gardant les cuisses écartées – un pied sur le montant du lit, l’autre sur un des barreaux de la chaise – Geneviève s’était parée des mêmes oripeaux que la veille – bas noirs, peignoir rose – et maquillée avec la même outrance, lèvres sanguines et regard sombre. Le parfum aussi n’avait pas changé. Elle mordillait le capuchon de son stylo :

- En cinq lettres : « Elle bâille sans être fatiguée ». Tu ne vois pas ?

Je haussai les épaules, j’étais nul en mots croisés.

- La moule ! dit-elle avec malice. C’est rigolo, tu ne trouves pas ?

Rigolo, je ne sais pas ; graveleux, sans aucun doute.

Quand elle en eut terminé avec sa grille, elle resta de longs instants, le stylo à la main, pensive, les yeux posés sur moi mais sans vraiment me regarder. Elle me fit penser aux chats immobiles dont le regard reste une énigme : écoutait-elle le disque ou réfléchissait-elle à l’incongruité de notre liaison ? Je ne sais. Un étrange sourire, presque grave, figeait ses lèvres trop rouges.

Brusquement, elle sembla sortir de sa torpeur, posa magazine et stylo, referma le compas de ses jambes et se leva.

 

- D’abord, on va passer à la toilette !

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 16 décembre 2016 5 16 /12 /Déc /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 40

ardents42Avant que je me rabougrisse dans son ventre, Geneviève s’écarta, expulsa ma queue dont la tête macérait dans le foutre et, en quelques gestes précis, m’ôta la capote, y fit un nœud. Saisissant le souple pendule entre le pouce et l’index, elle le balança doucement devant ses yeux. Toute ma jouissance tenait dans cette grosse goutte blanchâtre et flasque.

- Les petits Tristanets et les petites Geneviettes, à la poubelle ! dit-elle tout sourire en jetant le préservatif et son contenu dans la corbeille à papiers.

Elle se leva et je vis qu’elle avait toujours ses chaussures rouges aux pieds. Elle alluma une nouvelle cigarette.

- Je ne savais pas que vous fumiez, Jean ne m’en a jamais parlé.

- C’est récent. Ça te dérange ?

- Non, je suis juste un peu surpris, c’est tout.

Nous sommes encore restés quelque temps dans la chambre, moi allongé sur le lit, elle assise sur la chaise ; moi juste vêtu d’un polo, elle en tenue de charme qui, comme un piège pour poissons, guidait inexorablement  mon regard vers la nasse de son intimité velue et l’y maintenait captif. Ainsi, mes yeux ne quittaient pas sa chatte pendant que j’entretenais d’une main distraite une semi-érection paresseuse.

- Je peux te demander quelque chose ? dit-elle en allumant une nouvelle cigarette.

- Dites toujours.

- Si tu reviens demain, essaie de m’apporter un petit cadeau… Ça me ferait plaisir.

- J’y penserai.

Avant que je parte pour la plage, elle me suça encore mais je ne parvins pas à jouir une seconde fois, sans doute parce que mes yeux, un instants distraits de son sexe – elle avait raison, il était vraiment très large ! – s’étaient posés sur la fragile ligne bleue de la varice qui courait à fleur de peau sur sa jambe droite.ardents42-2

Une fois dans la rue, je réalisai à quel point cette journée sortait de l’ordinaire. Non seulement Geneviève s’était parée de ses plus beaux atours pour me recevoir, m’avait permis de lui jouir dans le ventre tout en écoutant la BBC, avait sollicité un cadeau d’enfant gâtée, mais surtout, nous ne nous étions pas embrassés une seule fois, ni chastement pour nous dire bonjour ou au revoir, ni lubriquement pendant les jeux de l’amour.

à suivre...

 

 

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Jeudi 15 décembre 2016 4 15 /12 /Déc /2016 08:00

"Les ardents de la rue du Bois-Soleil", # 39

Ainsi fut fait, mais auparavant il fallut m’enfiler la capote et, à ce petit jeu, Geneviève me parut aussi inexpérimentée que moi. S’étant trompée de sens, elle dut s’y reprendre à deux fois. Heureusement que j’étais trop excité pour débander.

ardents41-1Quand je fus entièrement habillé de latex, elle se releva, retroussa son peignoir sur ses hanches, s’assit au bord du lit, écarta les cuisses et s’ouvrit le sexe à deux mains.

- Tu aimes ça, regarder, hein ? Ça t’excite… Il est trop large, tu ne trouves pas ? Un vrai sexe de vache en saison !

- Non, au contraire, c’est beau !

Entre ses petites lèvres distendues et gonflées de sang sombre, s’étiraient les filaments crémeux de sa mouillure épaisse et gluante comme de la morve. La tête de ma bite de latex s’y posa et, tout naturellement, écarta les nymphes, dilata la vulve qui s’ouvrit et s’enfonça en silence, au plus profond, jusqu’à ce que les poils châtains de mon pubis se mêlent aux poils noirs de sa chatte.

Mes yeux n’en perdaient pas une goutte. Me tenant par les fesses, Geneviève allait et venait sur ma bite, comme si elle se branlait avec mon corps. Elle eut un premier orgasme, violent et grimaçant, mais ne s’arrêta pas pour autant de baiser. Chaque coup de piston de nos sexes emboîtés était maintenant ponctué de gargouillis huileux qui montaient de sa vulve détrempée.

Malgré sa gaine de caoutchouc, mon gland tuméfié fut saisi d’une sorte de vibration continue. Alors, il me sembla que Geneviève s’élargit encore afin de me faire plus de place dans son ventre : mes couilles vinrent cogner sur ses fesses. Je lâchai brusquement les vannes, mon sperme s’élança à l’assaut de son utérus que je devinais prêt à me happer, gueule ouverte. Pour ma première éjaculation dans le vagin d’une femme, je me permis quelques grognements indécents.

à suivre...

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Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 14 décembre 2016 3 14 /12 /Déc /2016 08:00

"Les ardents de la rue du Bois-Soleil" # 38

Jamais encore elle ne m’avait appelé ainsi et ces deux mots m’arrachèrent un délicieux frisson.

- Approche, n’aie pas peur ! Je ne vais pas te manger tout de même. Mais qu’est-ce que je vois là !

ardents40-1Ce disant, d’une main prompte, elle baissa mon bermuda jusqu’aux genoux et m’empoigna fermement la bite.

- Alors, comme ça, on vient rendre visite aux femmes faciles ! Monsieur est un habitué à ce que je vois, il a mis un slip propre et il s’est bien lavé avant de monter.

Je ne comprenais pas du tout pourquoi elle me parlait ainsi, avec ces mots-là, cependant cela ne faisait que redoubler mon excitation.

Elle défit son peignoir et je vis que là-dessous elle portait une sorte de bustier noir qui lui remontait outrageusement les seins dont il me sembla que les aréoles et les tétons étaient eux aussi rehaussés d’un soupçon de rouge à lèvres. Un porte-jarretelles et des bas noirs encadraient une très petite culotte en dentelle rose qui laissait presque tout voir de sa touffe et dont l’étroit empiècement lui pressait avec volupté le sillon vulvaire. De son corps maintenant à demi nu montait un parfum lourdement fruité qui se mêlait à la fumée mielleuse du tabac blond.

Elle écrasa sa cigarette dans le cendrier puis, comme par magie, un petit sachet à peine plus grand qu’un timbre-poste apparut dans sa main libre.

- On le met maintenant ou tu veux que je te suce avant ?

- C’est quoi ?

- Un préservatif, grand nigaud ! Une capote anglaise, si tu préfères…

Tout cela était tellement inattendu que pendant quelques instants, je me demandai sérieusement si je n’étais pas en plein rêve, en présence d’une de ces créatures improbables de Paris-Hollywood, femme mannequin déguisée en fille de joie. Mais non, tout ceci était bien réel, ma bite dans la bouche fardée de Geneviève, ma main gauche sur son épaule nue, la droite qui lui agaçait les mamelons… Je me retenais avec force et conviction, mais en réalité, c’était Geneviève qui avait pris le contrôle de mon corps. Sans cesser de me pomper la queue, elle se défit de sa culotte de dentelle et commença à se caresser la fente. En bas, dans la perspective ouverte entre ses seins, je voyais son index et son majeur réunis s’agiter aux abords de son clitoris. À chaque spasme, ses incisives me mordillaient la couronne du gland.ardents40-2

Lorsqu’elle me lâcha, j’étais luisant de salive et une trace de rouge à lèvres me baguait la base de la queue.

- Dans quelle position veux-tu me prendre mon chéri ? Missionnaire, levrette ou plus fantaisie ?

Je n’y connaissais rien. Tout en me branlant avec lenteur, Geneviève me donna quelques explications techniques d’une voix neutre et détachée.

 

- Si tu veux du spectacle, je te conseille un truc au bord du lit, dans le genre brouette : toi à genoux entre mes cuisses écartées, tu pourras tout voir… On essaie ?

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 13 décembre 2016 2 13 /12 /Déc /2016 08:00

" Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 37

Mais tout ceci, je l’ai lu dans les journaux ou revu à la télévision car, le jour même, je n’en sus rien, emporté par le tourbillon de la vie. Il m’arriva parfois de comparer mon aventure à celle de Poulidor qui, en quelques heures, de vainqueur devint vaincu et passa de la promesse du triomphe à l’humiliation de la défaite.

ardents39-1Reprenons. Ce lundi après-midi, lorsque je montai à pas feutrés les quatre étages du 17 de la Rue du Bois-Soleil, je pensais avoir envisagé toutes les possibilités. Néanmoins, je crois que je m’attendais à une porte fermée. À ma grande surprise, je la trouvai entrebâillée. Comme d’habitude, la radio était déjà allumée, mais cette fois sur la BBC si bien que j’eus l’impression de poser le pied en terre étrangère ; l’animateur parlait tellement vite que je ne parvenais à saisir que quelques mots au vol… Pas de trace de Geneviève dans la cuisine, ni dans le salon, ni même dans sa chambre. La salle de bains était grande ouverte, vide elle aussi. Restait la chambre d’amis, celle où avait dormi Jean pendant l’année scolaire. Tiens, je n’avais pas encore remarqué cette ampoule rouge dans le couloir ! J’ouvris la porte.

Geneviève était là. Enfin, une Geneviève que je ne connaissais pas, tout aussi somptueuse qu’inquiétante.

Elle se tenait assise bien droite sur une chaise, jambes croisées. La première chose que je vis, ce furent ses chaussures, des escarpins d’un rouge vif, à bouts pointus et à talons aiguilles. Une bride du même rouge, agrémentée d’une sorte de faveur à paillettes, lui enlaçait la cheville. Je restai là, comme pétrifié, dans l’encadrement de la porte, le bermuda épouvantablement déformé par une terrible érection.

En remontant, mon regard longea ses jambes gainées de bas noirs… Dieu sait ce qu’elle portait sous son peignoir de satin rose dans lequel se perdaient ses cuisses. En haut, sa poitrine écartait l’échancrure de son peignoir comme si les seins, trop à l’étroit, cherchaient à s’en échapper. C’était la première fois que je voyais Geneviève aussi maquillée, que dis-je, fardée : un rouge à lèvres d’un rouge presque vermillon à reflets huileux transformait sa bouche en fruit obscène alors que ses paupières lourdement chargées de mascara et de khôl enténébraient son regard noisette. À ses ongles vernis, brillait le même rouge que sur ses lèvres.

Elle était en train de tricoter et le contraste entre son accoutrement de parade érotique et son activité de ménagère économe était si violent que je faillis jouir sur le champ. Evidemment, j’en oubliai aussi le douloureux épisode du vendredi précédent et mon ressentiment…ardents39-2

Posant son ouvrage sur la table de chevet, Geneviève prit une cigarette à bout filtre – une Royale dans un paquet rouge, je revois ses gestes avec précision. Elle l’alluma avec un briquet chromé et expira la fumée en rejetant la tête en arrière ce qui fit onduler son opulente chevelure brune.

 - Entre donc Tristan ! Que veux-tu mon chéri ?

à suivre...

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Lundi 12 décembre 2016 1 12 /12 /Déc /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 36

Chap. 7

 Au matin du lundi 6 juillet 1964, alors que je paressais au lit, encore étourdi de sommeil, maman vint frapper à la porte de ma chambre :

- Tristan, du courrier pour toi ! Une lettre de Jean…

Evidemment, elle n’avait pas manqué de retourner l’enveloppe pour lire le nom de l’expéditeur. Que craignait-elle ? Une lettre d’amour sans doute…

ardents38- Peut-être une bonne nouvelle, ajouta-t-elle en me tendant la lettre.

« Salut Tristan,

Comment se passent ces premiers jours de vacances. J’espère pour toi que tu as déjà fait de belles rencontres sur la plage. De mon côté, c’est plutôt calme. Mon entorse n’est plus qu’un mauvais souvenir. Comme nous en avions convenu, j’ai essayé de convaincre mes parents de nous organiser un petit séjour entre nous à M**. Malheureusement, je crois que c’est mal engagé, surtout à cause de ma tante qui ne semble guère enchantée d’avoir de nouveau du monde chez elle…

Cependant, mes parents sont tout à fait disposés à te recevoir quelques jours chez nous, fin juillet, début août. Qu’est-ce que tu en penses ? Ça pourrait être chouette. Sylvie est même enchantée à cette idée. Tu pourrais venir par le train, on irait te prendre à la gare…

Réponds-moi vite.

Jean. »

- C’est qui cette Sylvie ? me demanda maman qui lisait par-dessus mon épaule.

- Tu sais bien, c’est la petite sœur de Jean, je t’en ai déjà parlé !

- C’est possible… Ça te dirait de passer une semaine chez eux ?

- Peut-être… Je ne sais pas encore.

À dire vrai, cette invitation me laissait plutôt indifférent. Je venais de vivre trois jours affreux à me poser mille questions sans jamais y trouver de réponse. Tout avait commencé le vendredi après-midi vers deux heures, sur le palier de l’appartement de Geneviève, lorsque j’avais trouvé porte close. Pourtant, elle était là, j’en étais sûr : j’avais entendu la radio et ressenti physiquement sa présence silencieuse, toute proche. Etait-elle malade, fâchée, endormie, ou avait-elle un invité imprévu, un autre homme ? J’en avais perdu l’appétit et le sourire. Maman s’était alarmée, papa l’avait un peu rassurée en lui affirmant que je devais être amoureux et qu’à mon âge c’était une bonne maladie. Dimanche, à la télé, il n’y eut même pas le Tour de France pour me changer les idées : c’était jour de repos en Andorre.

Pour beaucoup d’entre nous, ce lundi 6 juillet 1964 est gravé à jamais dans notre mémoire. Souvenez-vous : quatorzième étape du Tour, Andorre-Toulouse, 186 kilomètres de tragi-comédie cycliste, de coups de théâtre et d’illusions perdues.ardents38-1

6 juillet 1964, lendemain de jour de repos où Maître Jacques s’était laissé aller à des agapes généreusement arrosées autour d’un méchoui. Et ce lundi de légende, au départ de l’étape, Anquetil n’est pas dans son assiette, l’estomac embarbouillé, la tête lourde. Sur les pentes de l’Envalira, il n’est plus qu’une ombre à la dérive. Les autres sont loin devant. Les autres, ce sont Bahamontes, Jimenez, Anglade et surtout Poulidor. Les commentateurs radio sentent venir le grand chambardement : Anquetil est en train de perdre le Tour !

C’est alors que Raphaël Geminiani entre en scène, bidon de champagne à la main. Quitte ou double ! Champagne ou cocktail d’amphétamines, c’est sans importance… Voilà Anquetil qui reprend des couleurs et des secondes. Quatre minutes de retard au sommet du col. Descente vertigineuse sous la pluie. Un à un, les fuyards sont repris, dépassés. Tous, même Poulidor.

 

Et le dernier acte. Le sort qui s’acharne sur Poulidor : des rayons qui se brisent, le changement de vélo, la poussette de relance trop énergique d’Antonin Magne et la chute lamentable de Poupou sur le bitume, le temps qui passe, Anquetil qui s’éloigne… Deux minutes et trente-six secondes de retard sur la ligne d’arrivée ! Et peu importe la victoire d’étape d’un certain Edward Sels, personne ne s’en souvient.

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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