Mercredi 1 mars 2017
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"Pater noster", nouvelle inédite qui devait figurer dans le recueil "Cortisone Climax" dont la parution était
prévue en 2006 et qui ne vit jamais le jour... Projet abandonné par l'éditeur.
Pater Noster
- S’il te
plaît, Michel, prends la bite de Daniel et suce-la. Fais ça pour moi, j’en ai tellement envie !
Nadine venait encore de gagner une partie au Trivial Pursuit. Et moi, bon dernier, j’avais hérité d’un gage.
C’était très tard dans la nuit. Daniel s’est laissé aller à la renverse sur le canapé. Il bandait. Tout en me regardant droit dans les yeux, Nadine se caressait lentement le clitoris. Alors, de
ma main droite, j’ai saisi le sexe raide et chaud de Daniel… D’étranges souvenirs me sont revenus en mémoire.
- Bonjour, mon petit Michel. Ça fait combien de temps que tu ne t’es pas confessé ?
- Un mois, monsieur le curé.
- Alors, il a dû s’en passer des choses depuis tout ce temps ! Raconte-moi tout. As-tu commis des
péchés ?
- Oui, mon père. J’ai menti à maman : je lui ai fait croire que j’avais mal au ventre pour ne pas aller à
l’école, parce que ce jour-là j’étais paresseux. J’ai aussi volé des cerises à l’épicerie, mais pas beaucoup, une petite poignée et elles étaient presque pourries… C’est tout.
- Tu es sûr de ne rien oublier ? Pas de pensées honteuses ?
Je me souviens de l’odeur de sa soutane, une sorte de parfum envoûtant où se mêlaient la naphtaline, l’encens et
l’eau de Cologne… Assis à mes côtés, l’abbé C** me prenait par les épaules et se penchait vers moi.
- Parle, n’aie pas peur. Dieu t’écoute, Dieu est amour. Si tu es sincère, il te pardonnera… Alors, pas de pensées
honteuses ?
Cela se passait en plein mois de juillet, dans une sorte de niche sombre aménagée en confessionnal sous l’escalier
qui menait à l’estrade des grandes orgues. Juste la place pour deux chaises. On n’y tenait même pas debout. Un épais rideau de velours noir nous isolait de la nef. C’était un jeudi matin, jour de
catéchisme. Dehors, il faisait grand soleil. Par contre, l’église était plongée dans une obscure fraîcheur. Assis sur les bancs face au maître autel, mes camarades attendaient leur tour.
- Si.
- Plusieurs fois ?
- Oui.
- Parle bas ! Seul l’homme de Dieu doit entendre tes paroles. Et tu te touches ?
Je sens encore son haleine et le souffle de sa voix, tout près de mon oreille, son front qui touchait ma tempe. Il
m’enveloppait de son bras gauche passé sur mes épaules, ce bras qui me protégeait tout en me retenant prisonnier. Mes jambes nues étaient glacées.
- Oui, le soir dans mon lit. Je pense à des femmes nues…
- As-tu une petite amie, une amoureuse ?
Il avait posé sa main chaude sur mon genou.
- Oui, elle s’appelle Marie.
- Et avec elle, tu fais des choses ?
- Oui, on joue au docteur : elle me montre son ventre, je lui montre le mien. On se touche aussi…
J’avais onze ans, il en avait peut-être trente, pas beaucoup plus. La chaleur de sa paume remontait ma cuisse. Je
me souviens aussi du chapelet luisant de boutons serrés qui fermaient sa soutane, de haut en bas… Sauf cette échancrure où il guidait ma main docile, à la rencontre de sa bite en rut. Je m’en
emparais presque instinctivement, sans aucune réticence. J’avais l’impression de toucher le corps caché de Jésus, ce membre invisible et sacré sous le pagne du Christ en croix. Je sentais sous
mes doigts sa divine vibration. Qu’il était chaud, plein de vigueur ! L’abbé me caressait haut la cuisse, jusqu’aux couilles qu’il effleurait à peine à travers mon short en nylon. Je le
branlais avec entrain sur toute la longueur, fouillant dans le taillis noir de ses poils pubiens, serrant le gland dans la bague de mes doigts. Son front se faisait plus pesant sur ma temps, sa
voix plus étouffée encore.
- Mon petit Michel, il faut tout me dire… Dieu te pardonne car tu es innocent et pur. Continue Michel, ne t’arrête
pas !
Alors il éjaculait dans l’intimité de sa soutane. Les soubresauts de sa jouissance palpitaient sous mes doigts.
J’en devinais la force et l’irrésistible nécessité. Lorsque c’était terminé, il posait sa main droite sur mon front.
- Pars en paix, mon enfant. Je te donne l’absolution. Tu réciteras un Je vous salue Marie, en pénitence.
à suivre...
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