Vendredi 13 janvier 2017 5 13 /01 /Jan /2017 08:00

" Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 52

Aux heures brûlantes de la sieste, allongée nue sur le drap, Aurélie était encore en proie à la plus vive excitation. Les cuisses écartées, les genoux un peu relevés, la main gauche à se triturer alternativement les tétons entre le pouce et l’index, la main droite à se branler énergiquement, elle cherchait une jouissance qui fuyait sous ses doigts.

ardents55- Tu te rends compte, ton oncle n’a reconnu que lui ! Et dire qu’on croyait qu’ils étaient côte à côte sur la photo… Dis, tu vas essayer d’en savoir plus, c’est ton oncle, après tout… Fais-le pour moi, s’il te plaît !

Elle était tellement mouillée que l’agitation de ses doigts provoquait un petit clapotis. C’était magique ! Alors, je me suis agenouillé à la tête du lit pour glisser ma queue raide entre ses lèvres. Et sa bouche qui venait d’avaler un déjeuner dominical composé de tomates-mozarella, de côtelettes d’agneau grillées accompagnées d’un gratin de courgettes, de salade verte du jardin, de fromage de chèvre frais, d’une tarte aux fraises du jardin, le tout arrosé d’un petit verre de porto, de deux autres de beaujolais, d’un café et d’eau fraîche, sa bouche que j’avais regardée mastiquer avec son habituelle obscénité discrète, sa bouche aux lèvres toujours entrouvertes, sa bouche chérie a volontiers tété ma bite et avalé mon sperme comme la dernière friandise d’un repas de fête.

- Tu sais que demain, le Tour de France passe dans le coin ? J’en ai parlé à ton oncle… T’es partant ?

 

Je n’ai pas dit non. Je n’avais pas vraiment le choix. Avec Mireille, ils avaient déjà préparé les sandwichs, les œufs durs, les bières et le rosé, les glacières et les sièges pliants…

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 11 janvier 2017 3 11 /01 /Jan /2017 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 51

Au mois de juillet, on a profité d’une semaine de vacances pour rendre visite à mon oncle Jean. Pour y arriver, c’est toute une aventure. De Paris jusqu’à Valence, ça va tout seul, il suffit de suivre le fleuve tranquille de l’autoroute. C’est après que ça se complique : il faut obliquer brutalement vers l’est et s’enfoncer dans des vallées de plus en plus étroites, sur des routes de plus en plus entortillées. À la fin, au bout du bout, il y a des endroits où deux voitures ne peuvent même plus se croiser. Avec tous ces virages, Aurélie avait mal au cœur…

ardents54Mon oncle Jean habite – avec sa femme – dans le Vercors. Ils sont à la retraite tous les deux, alors ils passent leurs journées à contempler la montagne et à trouver ça beau… De toute façon, il n’y a rien d’autre à faire ! Le premier village est à trois kilomètres. Trois kilomètres, on pourrait dire que c’est rien, mais en voiture, avec tous ces virages qui s’enchaînent, faut bien compter vingt minutes. Et on ne parle pas du supermarché, du cinéma ou du médecin, là faut plutôt tabler sur une demi-journée ! Donc, regarder la montagne ou baiser, il n’y a pas vraiment le choix. Avec Aurélie, on a opté pour la baise, parce que la montagne ça ne nous branche pas vraiment…

Mon oncle Jean, il a soixante-trois ans, le nez envahi de couperose et un gros ventre. Car il aime trop manger. Mireille, sa femme depuis plus de trente ans, elle fait tout ce qu’elle peut pour modérer ses appétits et son taux de cholestérol. En vain. C’est pour ça qu’on avait été surpris d’apprendre qu’il avait naguère lancé le javelot et couru le 400 mètres.

- Erreurs de jeunesse ! dit-il en se pianotant jovialement la bedaine.

Evidemment, il n’était pas question d’évoquer le rôle d’une certaine Reine Victoire dans sa brève carrière sportive. Qu’était-elle devenue celle-là ? Aurélie aurait bien aimé le savoir.

On lui a montré la photo de classe en lui disant qu’on l’avait trouvée sur Internet. Pas de danger qu’il aille vérifier : ils n’avaient pas d’ordi et n’y connaissaient rien en informatique ! C’était dimanche. On était encore à table. On venait de prendre le dessert et on attendait le café. L’oncle Jean a posé la photo à plat sur la table de la salle à manger et il est resté très longtemps à la regarder en répétant :

- Ben, ça alors !... Ça alors !...

- Vous reconnaissez quelqu’un ? a demandé Aurélie dont je devinais le cœur battant.

L’index boudiné de l’oncle Jean se promenait lentement sur la photo. Puis il s’est arrêté sur un visage, au dernier rang, en haut à gauche : une tête blonde comme celle des autres, mais un regard clair, une esquisse de sourire malicieux…

 

- Lui, il s’appelait Tristan, Tristan Daimler !

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 9 janvier 2017 1 09 /01 /Jan /2017 13:35

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 50

ardents53À la suite de notre escapade à M**, il y a eu plusieurs semaines d’embellie pendant lesquelles j’ai cru l’affaire classée, comme on a coutume de dire. Même si Aurélie avait mis sous cadre la photo de classe de la première B du lycée Tocqueville, année scolaire 1963-64, il n’était plus question de tante Geneviève, ni de Tristan Daimler.

Aurélie va bientôt avoir vingt-neuf ans. Ça fait presque cinq années qu’on vit ensemble. On s’est connus à un festival de rock. Elle a un boulot de conseillère dans une boîte d’intérim ; moi, je suis employé de banque, pas au guichet mais dans un bureau, au deuxième étage. Aurélie est brune, enfin plutôt brune. Elle a une peau laiteuse, de petits seins ronds, une grande bouche et de belles dents. Un très beau cul aussi avec un petit papillon tatoué sur le haut de la fesse gauche ! Elle doit mesurer un peu plus d’un mètre soixante, mais je n’ai pas vérifié. C’est comme pour son poids, je n’en ai aucune idée, elle ne se pèse jamais, tout au moins pas en ma présence. De toute façon, elle n’a vraiment pas besoin de se peser ! Nos parents se sont rencontrés deux fois, histoire de faire connaissance ; cependant, il n’a jamais été question de mariage, ni même de fiançailles ou de PACS. Aurélie aime le hard rock genre heavy metal, la cuisine italienne, les séries policières américaines et les bouquins de Fred Vargas. À table, elle ne ferme pas complètement la bouche quand elle mâche. Je n’ai jamais trouvé ça choquant ou mal élevé ; au contraire, je trouve ça excitant. Ça me fait toujours bander de la regarder manger. Je pense que je suis amoureux d’elle.ardents53-1

Ce qui m’a aussi drôlement émoustillé, c’est quand Aurélie a décidé de ne plus s’épiler le pubis. Je l’avais toujours connue avec le sexe rasé de frais. Au bout de trois semaines, elle arborait déjà un beau triangle sombre, d’un brun soutenu, épais en plus. En prime, une pilosité plus secrète ombrait désormais sa raie culière.

- J’en avais marre de mon ventre de gamine, il était grand temps que je me décide à grandir. Je te plais encore comme ça ? On dirait…

 

Effectivement, je bandais comme un âne. Et comme c’était aussi le jour de l’été et de la fête de la musique, on a inauguré sa nouvelle chatte de femme mûre en baisant face au grand miroir mural de notre chambre, moi allongé sur le dos, elle assise sur mon ventre, les cuisses très écartées comme dans les films pornos… Une position de pros du hard !

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 6 janvier 2017 5 06 /01 /Jan /2017 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 49

Malgré tous ces mystères, non-dits et sous-entendus, je ne parvenais pas à me passionner pour cette aventure. Le passé de ma famille m’était plutôt indifférent et je me sentais avant tout un homme du présent, entièrement tourné vers le futur. Que m’importait si telle cousine avait collectionné les amants, si tel oncle était homo, ou si je ne sais quel grand-père avait fait de la prison pour escroquerie… Aussi quand Aurélie m’a suggéré d’aller passer en amoureux un week-end de mai à M**, je lui ai d’abord conseillé d’y aller toute seule, parce qu’elle était assez grande et qu’elle n’avait pas besoin de moi pour remuer la merde, mais devant sa mine déconfite et ses larmes, j’ai cédé…

ardents52Trois cents kilomètres d’autoroute plus tard, on était dans une chambre d’hôtel face à la mer et ses bateaux… Aurélie avait retrouvé le sourire et un plan de la ville.

Le temps était maussade, le ciel gris jusqu’à l’horizon et il tombait une petite pluie fine comme pulvérisée par un brumisateur. Ce n’était pas pour me déplaire.

On a commencé par le lycée où le concierge nous a de mauvaise grâce laissé consulter les archives numérisées de l’établissement, non sans nous avoir fait remarquer à plusieurs reprises qu’on était un samedi matin et que le lycée était en principe fermé, mais que puisque nous avions fait trois cents kilomètres rien que pour un simple renseignement, il allait faire un geste… Année 1963-64, classe de première B, série sciences ex, les deux noms dans la liste des 27 élèves : DAIMLER Tristan, SEVESTRE Jean… Et même une photo de classe – les vingt-sept étaient là – où j’ai fini par repérer mon oncle. Peut-être que Tristan Daimler était un des deux camarades qui l’encadraient au second rang, tous les deux blonds, aux cheveux courts… Peut-être… Ils avaient tous l’air trop sérieux et un peu compassé des lycéens d’alors, avec leurs blouses uniformes, leurs cols blancs cravatés, leurs pull-overs unis avec encolure en V… Une prof aussi, assise au milieu du premier rang, blonde permanentée, en tailleur, la cinquantaine ménopausée. Année 1964-65. Plus de trace de Tristan DAIMLER, juste Jean SEVESTRE, terminale B et SEVESTRE Sylvie en seconde A. Mais pas de photo de classe de cette année-là…

- Tu te rends compte, il est sans doute quelque part sur cette photo, m’a dit Aurélie en récupérant la copie tout juste sortie de l’imprimante.

La feuille en tremblait entre ses doigts.

Ensuite, passage à la mairie. On nous a dit que la maison de retraite avait été fermée par arrêté préfectoral après la canicule de l’été 2003. Trop de décès, chambres non climatisées, personnel mal formé, mauvaise gestion…

L’après-midi, on est passés rue du Bois-Soleil. Nouvelle déception pour Aurélie : au numéro 17, il y avait maintenant un petit immeuble résidentiel flambant neuf. On a eu plus de chance, si l’on peut dire, au 51 de la rue Barbey d’Aurévilly, à quelques centaines de mètres de là : façade et volets défraîchis, hautes fenêtres étroites. Mais pas de Daimler sur les boîtes à lettres alignées sur le mur du corridor d’entrée… Pourtant, on est montés jusqu’au palier du premier étage. Trois portes quasiment identiques. Aurélie m’a regardé avec un air de grande détresse.

- On a quand même une photo, que je lui ai dit pour la réconforter.

Elle m’a souri.

Sur le chemin du retour vers l’hôtel, on est passés devant la cathédrale. Alors qu’on traversait le parvis, la pluie s’est mise à tomber plus fort et le vent à chasser les derniers passants.

- Viens, on va se mettre à l’abri !

Aurélie m’a pris par le bras pour m’entraîner dans les entrailles de l’édifice. J’aurais dû refuser, mais j’étais incapable de me dominer et sa voix persuasive agissait comme un philtre qui réduisait à néant tous mes efforts de résistance. On a remonté l’allée centrale de la nef, sous les clefs de voûte. Le ventre de la cathédrale était presque désert ; il n’y avait de vivant que deux vieilles femmes assises face à l’autel et un homme en soutane qui étouffait, une à une, les flammes des cierges et des bougies. Nos pas résonnaient et faisaient naître des échos clairs qui se répondaient dans l’édifice.ardents52-1

Devant l’autel, Aurélie m’a repris la main et attiré dans un transept, au fond d’une petite chapelle sombre, à l’abri des regards, derrière un confessionnal en bois surchargé de sculptures baroques. La chapelle était consacrée à Sainte Véronique dont une statue en plâtre peint trônait sur un piédestal. Un vitrail diffusait une lueur orangée sur le visage de la sainte. Et je voyais surtout ses yeux tournés vers le ciel, à demi révulsés par l’extase mystique.

On était immergés dans une épaisse pénombre aux relents d’encens refroidi. Aurélie avait gardé ma main dans la sienne. Elle était tout contre moi et, dans l’obscurité complice, sa bouche chaude s’est approchée tout près de mon oreille.

- Personne ne nous voit, personne ne viendra nous déranger… Il faut juste faire gaffe à ne pas faire trop de bruit…

Son souffle a effleuré ma joue et sa main a pressé la mienne. Peu à peu, le parfum si particulier de son désir montait jusqu’à moi et effaçait la froideur de la pierre. Son corps souple se pressait contre mon ventre dur. Ma main libre s’est glissée sous sa jupe, remontant entre ses cuisses nues… Seuls comptaient maintenant sa peau tiède, ses petits seins fermes… Ma main a jeté le trouble dans sa culotte de coton, soulevé et relevé sa jupe sur ses hanches et découvert son ventre offert. Ses doigts à elle sont venus à la rencontre des miens, m’ont quitté, ont fouillé mon pantalon, se sont emparés de ma queue pour la glisser entre ses cuisses écartées.

- Guillaume, je compte sur toi. Baise-moi, fais moi jouir… Est-ce que tu m’aimes un peu ? Embrasse-moi !

Dans l’ombre, ma bouche a trouvé d’elle-même le chemin de ses lèvres, ma bite celui de sa vulve qui bâillait. Les bras passés à mon cou, la tête posée sur mon épaule, elle m’encourageait. Ses cuisses me cisaillaient les hanches, ses pieds noués sur mes reins me maintenaient en elle. Elle était adossée au mur de pierre pendant que, des deux mains, je lui soulevais les fesses en cadence, au rythme frénétique de son désir. Elle a serré les dents pour contenir les soupirs que lui arrachait le va-et-vient de ma queue qui lui labourait le vagin. Le jus de sa chatte coulait sur mes doigts. Bon Dieu, quel pied !

- Viens, s’il te plaît Guillaume, vas-y à fond !

En levant les yeux, m’est apparu encore une fois le visage de plâtre de Sainte Véronique, le regard tourné vers les cieux, et j’ai joui comme jamais…

- Ça ressemble plus à un pèlerinage qu’à un voyage, que je lui ai dit à Aurélie pendant qu’elle réajustait sa jupe.

Je ne suis pas sûr qu’elle m’ait bien compris.

 

 

***/***

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 4 janvier 2017 3 04 /01 /Jan /2017 08:00

" Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 48

ardents51Après, alors que mon sperme suintait de sa vulve encore tuméfiée de désir, Aurélie m’a parlé d’une conversation secrète avec maman, enfin si on peut appeler ça une conversation.

- On a un peu discuté dans la cuisine. Je lui ai posé des questions sur ta grand-tante. Elle n’a pas été très bavarde, c’est le moins qu’on puisse dire. Pourtant, une chose est sûre : elle ne l’a pas oubliée. Elle se souvient surtout de ses cheveux noirs et aussi qu’elle tricotait des pull-overs pour toute la famille. Rien de plus. Parce que quand j’ai prononcé le nom de Tristan Daimler, elle s’est arrêtée de parler… Elle était debout devant l’évier à laver des couverts, et elle est restée comme ça, debout sans bouger, soudain muette, les mains plongées dans la mousse… J’ai cru que ça n’en finirait jamais.

- Comment tu dis qu’il s’appelait ? qu’elle m’a demandé presque brutalement, mais sans me regarder.

- Tristan… Tristan Daimler…

- Ça ne me dit rien du tout !

Elle mentait, j’en suis sûre.

Aurélie m’a dit aussi qu’elle avait entrepris des recherches au sujet de ce Tristan. Elle n’en avait trouvé aucune trace dans les annuaires électroniques, cependant, sur Internet, un site d’archéologie faisait référence à un petit ouvrage consacré aux rites funéraires dans l’Egypte prépharaonique et signé Tristan Daimler. La publication datait de presque trente ans et le livre était depuis longtemps épuisé et introuvable. Evidemment, aucun renseignement sur son auteur, pas même une date de naissance, encore moins une photographie !

Aurélie n’avait pas renoncé pour autant.

Dans les jours qui ont suivi, à force de caresses et de silences boudeurs, elle est parvenue à me convaincre de contacter mon oncle Jean qui habitait très loin, si loin qu’on ne se voyait plus. Au téléphone, j’ai préféré ne pas évoquer la découverte du journal de tante Geneviève, alors j’ai triché :

- L’autre jour, maman m’a dit que, quand tu étais au lycée à M**, tu avais habité chez tante Geneviève, c’est vrai ?

Il y a eu un long silence, très long silence… J’ai même cru qu’il allait me raccrocher au nez. Mais non.

- Oui, pendant  mes années de seconde et de première…

- Pourquoi pas en terminale ?

Je sentais presque physiquement que j’avançais en terrain miné.

- Parce que Geneviève avait déménagé et que ta mère est entrée en seconde, alors cette année-là, les parents nous ont mis tous les deux à l’internat. Mais ça m’étonne que ta mère ait parlé de tout ça !

- C’est qu’elle se souvient de t’avoir rendu visite chez tante Geneviève, un dimanche après-midi, alors que tu étais cloué au lit à cause d’une entorse à la cheville.

- Ah, ouiii ! (il a traîné beaucoup sur le i, comme pour se donner le temps de la réflexion) Elle se souvient de ça ! C’est vraiment incroyable ! Moi, ça m’était complètement sorti de l’esprit !

- Le plus incroyable, c’était d’apprendre qu’un jour tu as fait du sport !

- Comme tu vois ! Sans doute l’inconscience de la jeunesse !

Et on a rigolé. Devant moi, Aurélie me faisait des signes désespérés pour que je pousse plus avant la conversation, que je pose d’autres questions plus précises. Mais toujours cette crainte d’en dire trop et de me trahir. Par prudence, j’ai coupé court. On s’est promis de se revoir.

- Si tu as l’occasion de passer dans la région, viens nous voir, ça nous fera vraiment plaisir de t’accueillir. Toujours avec Aurélie ?

- Toujours.

- Alors on vous attend. On vous préparera la chambre verte, celle qui donne sur la montagne.

 

J’ai raccroché, Aurélie était furieuse.

à suivre...

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Lundi 2 janvier 2017 1 02 /01 /Jan /2017 14:27

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 47

Début de la seconde partie du roman : Aurélie et Guillaume

Geneviève, c’est tabou dans la famille, faut pas en parler sous peine d’embrouilles ! C’est le genre de sujet qui gâche à coup sûr un repas de fête. On n’a même pas une photo d’elle, enfin pas dans les albums officiels ou dans les cadres dorés accrochés aux murs. Il doit bien y en avoir qui en ont gardé quelque part dans des tiroirs fermés à clef ou des cartons dans les greniers silencieux.

ardents50Geneviève, c’était – j’écris c’était, après tout je n’en sais rien, si ça se trouve elle est bien vivante et même guillerette - bon, admettons, Geneviève c’est la sœur de mon grand-père maternel. Je ne l’ai jamais connue. J’aurais pu ignorer totalement son existence. À ma naissance, elle avait déjà rompu toute relation avec la famille. Seulement voilà, Alzheimer s’en est pris à maman qui a commencé à mélanger l’essentiel et le futile, le passé et le présent, le rêve et la réalité… Et puis à laisser traîner des papiers partout, elle qui toute sa vie avait été une maniaque du rangement méthodique et rationnel. Papa a retrouvé une facture EDF impayée dans le Petit Larousse et sa carte d’identité à la poubelle… C’est comme ça qu’un jour, alors que j’étais venu passer un week-end chez mes parents avec Aurélie – Aurélie, c’est ma compagne depuis pas mal d’années maintenant – on a découvert quelques feuillets du journal intime de tante Geneviève glissés dans le mince cahier des souvenirs de Tristan Daimler…

À vrai dire, c’est Aurélie qui les a trouvés par hasard dans le gros classeur où Maman range depuis toujours ses recettes de cuisine découpées dans les magazines. Elle les a d’abord lus en cachette et ce n’est que le lundi suivant, alors qu’on était rentrés à Paris, dans notre appartement de la rue Buffon, juste en face du jardin des Plantes,  qu’Aurélie m’a dit :

- Tiens, lis, ça devrait t’intéresser !

À la première lecture, j’ai pas bien compris. En fait, j’y croyais pas vraiment. Je me souviens que je me suis surtout attardé sur les quelques passages où il était question de maman. Quant au reste…

- Tu trouves pas ça étrange, qu’elle m’a dit Aurélie, ce cahier à spirale où il manque les dernières pages ? J’ai compté, il y a sept feuilles qui ont été arrachées, il reste même des bouts de papier déchiré dans la spirale.

Ce qui était surtout bizarre, c’est qu’elle s’était mise à me parler de ça alors qu’on était en train de baiser. J’étais bien calé au fond de son vagin, la queue au chaud ; elle sur le dos, moi entre ses cuisses ouvertes. Avec Aurélie, l’amour c’était confortable et rassurant. Du prêt à baiser : elle se mettait à poil, s’allongeait sur le lit, me montrait son ventre intégralement épilé, me prenait la bite tout en se caressant furtivement le clito… Comme ça, quand j’étais bien dur, elle était prête aussi. On le faisait deux à trois fois par semaine, surtout pendant le week-end parce que le reste du temps, il y avait le boulot, les magasins et la télé.ardents50-1

Ce soir-là, il m’a semblé qu’elle a joui plus fort que d’ordinaire, ou tout au moins, qu’elle était plus mouillée, plus amoureuse aussi. Mais nous étions au printemps et il faisait presque chaud.

à suivre...

 

 

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Dimanche 1 janvier 2017 7 01 /01 /Jan /2017 08:00

2017

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Dimanche 25 décembre 2016 7 25 /12 /Déc /2016 08:00

Le matin du Noël, les enfants découvrent leurs cadeaux au pied du sapin. Ils ont hâte d'ouvrir les paquets et d'essayer sans attendre leurs nouveaux jouets !

noel2016

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Vendredi 23 décembre 2016 5 23 /12 /Déc /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 46

Mardi 14 juillet 1964.

Pauvre Tristan ! À défaut du courage de l’aimer, j’ai eu l’audace de le faire souffrir, audace mâtinée de lâcheté puisqu’il ne pouvait rendre les coups.

Samedi soir, madame Daimler s’était lancée dans des frais de toilette, comme si elle avait pressenti l’annonce de grands événements. J’aime bien la maman de Tristan : mère-poule sans aucune malice, généreuse jusqu’à passer pour trop bonne, séduisante sans en être vraiment consciente.

Hier, dans l’ascension du Puy de Dôme, Poulidor a livré un baroud d’honneur. Mais les jeux étaient faits, tout comme ces lourds cartons qui s’entassent dans le couloir et le salon. Le camion de déménagement sera là après-demain matin,  à huit heures précises.

En attendant, on va aller voir le feu d’artifice et danser…  

Fin de la première partie du roman intitulée  "Geneviève et Tristan"

ardents47

Comme je vous l'avais annoncé lors de la présentation de ce travail, toute la première partie du roman a été écrite à partir des informations que m'avait données Christian (alias Tristan) au cours de notre correspondance. L'interruption brutale et inattendue de nos échanges m'a amené à imaginer une seconde partie intitulée "Aurélie et Guillaume" que je commencerai à vous dévoiler en janvier.

En attendant, je vais mettre le blog un peu en repos. Vous avez pu constater sur la plateforme d'Erog un certain nombre de dysfonctionnements dont la récente impossiblité d'ajouter des commentaires n'est pas le moindre. Si vous souhaitez me contacter, vous pouvez toujours le faire directement à l'adresse habituelle et je me ferai un plaisir de vous répondre  : mkoppera@orange.fr 

À tous, bonnes fêtes de fin d'année et que la paix soit avec vous

 

 

            

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Jeudi 22 décembre 2016 4 22 /12 /Déc /2016 08:00

" Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 45

ardents46-2Le souvenir des jours qui suivirent me laisse encore aujourd’hui un goût amer. Malgré le soleil d’été, la plage peuplée de belles filles en maillot et les cornets vanille-fraise, je ne me sentais pas heureux. J’étais rongé par le doute et la jalousie. Et si elle m’avait menti ? Et si j’allais vérifier sur place, comme ça, sans préavis, juste pour voir… Et si elle venait m’ouvrir, qu’est-ce que je lui dirais, qu’est-ce que je ferais ?

Il me serait encore difficile de trouver les mots justes pour décrire mon désarroi d’alors. J’avais vaguement conscience d’avoir franchi la frontière invisible entre deux territoires et de m’être trouvé quelque temps clandestin dans le monde des adultes, comme Gulliver chez les géants. J’y avais vécu caché, avec les faux papiers de la camaraderie. Geneviève venait de me délivrer un mandat d’expulsion : retour à la case maison, au café au lait du matin, aux chansons de Claude François et d’un certain Bob Dylan, aux tartines de pain beurré incrustées de copeaux de chocolat noir pour le goûter, aux premières chaussures Adidas – nubuck bleu et bandes blanches – aux utopies anarchistes et aux pages couleur de Paris-Hollywood

- Samedi, on aura du monde à dîner, dit maman qui inventoriait le contenu de ses placards. Demain, on ira faire des courses.

C’était le jeudi soir. La radio commentait la dernière péripétie du duel Anquetil-Poulidor : dans le contre la montre du jour, Maître Jacques avait encore mis plus de trente secondes à Poupou… Je pensai furtivement que Geneviève devait être déçue…

- Ah bon ? C’est qui ?

- Secret !

Maman savait tenir sa langue, inutile d’insister. Tout ce qu’elle consentit à me dire c’était qu’on fêterait l’anniversaire de papa et que je devais songer sérieusement à mon cadeau. Pour cela, elle me remit religieusement un billet de 50 francs. Prière de rapporter la monnaie !ardents46-3

Le samedi soir, à 19 h 23 – je n’oublierai jamais l’heure – les invités sonnèrent à la porte. Maman m’envoya leur ouvrir. Ils étaient deux : lui avait à la main une bouteille de champagne ; elle, tenait dans les bras une plante verte, dans le genre caoutchouc ou philodendron, je ne sais plus. Lui, en costume bleu nuit à fines rayures blanches, en mocassins très classe, la moustache et les rouflaquettes taillées de frais ; elle, en robe noire unie qui lui cachait les genoux, avec une large ceinture pour bien marquer la taille, le col serré, presque strict, un foulard de soie rouge sang noué autour du cou et dont une extrémité lui tombait sur le sein gauche. Aux pieds, elle portait de sublimes chaussures noires, des escarpins avec des lanières qui lui enlaçaient la cheville et lui grimpaient en spirale aux mollets. Malgré la moiteur de l’été, elle portait des bas. Elle était magnifique.

- Salut Tristan ! lança Marcel en me tendant la bouteille de champagne. Tu vas vite nous mettre ça au frais, c’est du bon !

Comme je restais planté dans le vestibule, Geneviève, accompagnée de sa plante verte, me contourna et fila vers le salon. Ce fut à peine si elle m’adressa un regard.

- Bonsoir Tristan… Alors, ça se passe comment ces vacances ? T’en profites au moins ?

Je ne l’avais jamais vue comme ça, si belle, si désirable… Mais hors de portée.

Dès lors…

à suivre...

ardents46-1

 

 

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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