Mardi 11 octobre 2016 2 11 /10 /Oct /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 6

Samedi 30 novembre 1963

 

 

Cet après-midi, je suis allée avec la maman de Tristan acheter les pelotes de laine pour le pull-over. Qu’est-ce qui m’a prise de lui proposer de tricoter ce pull ?

Lorsque je repense à jeudi dernier, j’en ai encore le cœur tout chaviré de honte et de désir.

La maman avait mis les petits plats dans les grands, j’ai même eu droit au salon qui sent l’encaustique et le renfermé. J’imagine que les étagères du buffet sont pleines de verres en cristal et de ménagères en argent qui n’ont jamais servi. Et ce papier peint, ces tableaux au mur, quelle horreur ! Comment peut-on aimer de telles niaiseries !

 ardents9-1Tout cela aurait été risible et dérisoire s’il n’y avait eu Tristan. Au premier regard, j’ai senti gonfler mes seins et durcir mon clitoris. Je crois que si je m’étais touché les mamelons, j’aurais atteint l’orgasme sur le champ.

Quel courage il m’a fallu pour ne plus poser les yeux sur lui, pour faire comme s’il n’était qu’un enfant comme les autres, pour entretenir un semblant de conversation avec cette maman si délicieusement innocente ! Quand elle a demandé aux deux garçons de nous laisser seules, je l’aurais à la fois embrassée et maudite : en même temps qu’elle me libérait de l’étau du désir, elle me privait de la présence charnelle de son fils.

Pendant plus d’une heure, nous avons parlé, surtout elle. Devançant sa curiosité, je lui ai d’abord raconté en quelques mots l’histoire lamentable de mon mariage : les promesses et les serments, l’impression d’abandon longtemps masquée par l’illusion du confort matériel, la puis les maîtresses de mon mari, et pour terminer l’humiliation des coups presque quotidiens… Elle a compati, les larmes aux yeux. Ces confidences ont été pour elle comme une délivrance. En retour, elle m’a confié ses doutes sur la fidélité de son mari représentant en assurances, ses angoisses de maman poule, son regret d’avoir abandonné trop tôt ses études, sa peur du cancer du sein et du fibrome… La conversation est revenue presque naturellement aux enfants. J’ai senti qu’il y avait quelque chose qui la tracassait et qu’elle n’osait pas… Alors, elle s’est mise à me parler comme à un médecin, quelqu’un qui détient toutes les réponses. C’était à propos de Tristan, elle était inquiète. Elle m’a parlé d’un magazine pornographique qu’elle avait découvert dans sa chambre, en haut de son armoire. Rien que des femmes nues ! Et aussi de mouchoirs comme empesés de sperme séché. Elle ne savait pas si c’était normal. Je l’ai rassurée : rien de grave. C’est l’âge où les adolescents découvrent leur propre corps. Cela passerait. D’ailleurs, son amitié avec Jean ne pourrait lui faire que du bien, il penserait à autre chose…ardents9-2

Ainsi, il se branle, le petit salaud ! De nouveau, j’ai senti la pointe de mes seins et mon clitoris devenir durs comme de la pierre. J’ai même eu peur qu’elle s’en aperçoive… N’empêche que c’est moi qui ai mis cette histoire de pull-over sur le tapis, juste pour le voir une dernière fois avant de partir, pour le toucher enfin.

Je me revois, le mètre ruban à la main, tournant autour de lui comme autour d’un totem, respirant son odeur, osant à peine poser les doigts sur sa nuque duveteuse. Sa bise maladroite d’au revoir m’a inondé le ventre de bonheur

De retour à l’appartement, je me suis enfermée aux toilettes pour me branler. À peine les doigts posés au bord de ma vulve poisseuse, l’orgasme est venu, presque spontanément.

Mon Dieu, qu’est-ce que je raconte ! Il faut absolument que j’arrête de penser à lui, ce n’est qu’un gamin !

Fin du chapitre 1

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Lundi 10 octobre 2016 1 10 /10 /Oct /2016 08:00

"Les ardents de la rue du Bois-Soleil" # 5

Dès le lundi suivant, au retour du lycée, je présentai Jean à maman. Malgré notre année de différence, nous étions sensiblement de même taille et de même corpulence, lui brun, moi châtain. Maman nous avait préparé le goûter avec des gâteaux et du jus de fruits. Tout sourire, elle se livra sur Jean à une sorte d’interrogatoire suspicieux, presque policier. Tout y passa : sa famille, ses loisirs, ses lectures, ses résultats scolaires, ses projets d’avenir... Jean répondit à tout avec patience et politesse. Sa curiosité assouvie, maman se laissa convaincre : notre porte lui était désormais ouverte. Sans doute, pourrions-nous travailler ensemble après les cours, aller le jeudi à la plage à la belle saison, faire une sortie au cinéma le mercredi soir, mais avant de décider de quoi que ce soit, il fallait que maman en parle à la tante de Jean.

La rencontre eut lieu trois jours plus tard, le jeudi 28 novembre 1963, dans notre appartement du premier étage, au 51 de la rue Barbey d’Aurévilly. Jean et sa tante arrivèrent vers seize heures. Etrangement, à l’exception de ses yeux noisette et de sa chevelure très sombre, je ne garde pas de souvenir précis du visage de la tante de Jean ce jour-là. Mais, vingt ans après, j’ai encore en mémoire le timbre et la douceur de sa voix – elle parlait très lentement comme si elle cherchait à chaque fois le mot juste. Je revois aussi la finesse de ses mains où quelques veines en relief couraient sous la peau très blanche et les bottines noires à talons qu’elle avait mises pour nous rendre visite. On la fit entrer au salon dont maman n’ouvrait la porte que dans les grandes occasions. Elles burent du café, grignotèrent des Petits LU et parlèrent du monde comme il va… Elles se comprenaient. J’entendis la tante de Jean dire à ma mère qu’elle pouvait l’appeler Geneviève. En retour, maman lui précisa qu’elle se prénommait Yvonne  et qu’elles pourraient sans doute se tutoyer.  Elles étaient assises côte à côte sur le canapé, très droites, presque sévères.

- Tristan, tu devrais aller montrer ta chambre à Jean ! dit ma mère.

C’était une façon élégante de nous mettre dehors : elles avaient à parler entre femmes !

ardents8-1Avec Jean, nous restâmes seuls plus d’une heure à écouter des disques – je venais d’acheter mon premier 45 tours des Beatles,  I want to hold your hand  – et à parler sport : comment le titre de champion de France de football avait-il pu échapper à Reims ? Qui serait capable de battre Anquetil dans le prochain Tour de France ? Tout ça avant d’en arriver au seul sujet intéressant, les filles : les filles de la classe, toutes un peu nunuches, sauf peut-être Evelyne Bitard mais qui était vraiment trop pimbêche ; les filles de terminale, super belles, mais déjà trop grandes et qui, en plus, avaient  presque toutes un petit copain attitré ; les filles des magazines dont on pouvait tout imaginer ; les filles de l’été, en maillot sur le sable, encore plus inaccessibles malgré leur peau bronzée ; les filles croisées ou suivies dans la rue qui pressaient le pas sans se retourner ; les filles à côté de qui on s’asseyait au cinéma et avec qui on partageait pendant deux heures un accoudoir en velours rouge ; les filles qui fumaient des cigarettes à bout filtre dans les bars près du port…

Nous en étions à dresser le portrait de la fille idéale lorsque ma mère vint mettre un terme à nos fantasmes.ardents8-2

- Tristan, il y a Geneviève… je veux dire la tante de Jean qui se propose de te tricoter un pull-over. Viens par ici qu’elle prenne tes mesures !

Et me voilà planté au milieu du salon, les bras stupidement écartés du corps, transformé en chiffres : tour de tête pour l’encolure, largeur d’épaules, tour de poitrine, longueur des bras pour les manches, hauteur des aisselles aux hanches, tour de taille…

J’avais en horreur ces séances d’anthropométrie couturière. J’avais l’impression d’être quasiment nu, comme pour la visite médicale obligatoire au lycée, quand on nous examinait la dentition, le fond de la gorge et des oreilles, avant que le médecin en blouse blanche nous baisse promptement le slip pour nous tâter les testicules. Rien de plus humiliant ! Presque autant que la grande toilette hebdomadaire d’avant les poils, quand maman elle-même me savonnait énergiquement l’entrecuisses et le « petit robinet »…

  Le mètre ruban glisse autour de mon cou comme un serpent glacé, les doigts légers de Geneviève m’effleurent la nuque ; j’ai un frisson qui me parcourt l’échine.

Un crayon à la main, maman prenait note de mes mensurations sur un petit carnet.

- A-t-il une couleur préférée ? lui demanda Geneviève.

- D’habitude, il aime bien le bleu, mais pour une fois il pourrait changer. Rouge, ce serait pas mal… Pas rouge vif, mais plutôt bordeaux… Qu’est-ce que tu en penses, Tristan ?

Je haussai les épaules.

- Comme tu veux.

Tout cela me paraissait sans importance. Je pensais surtout que la semaine suivante, au cinéma le Rex, ils passeraient Les Tontons Flingueurs  et que j’avais bien l’intention d’y aller avec Jean.

à suivre...

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Samedi 8 octobre 2016 6 08 /10 /Oct /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 4

À la rentrée scolaire suivante, en classe de première, je me liai d’amitié avec Jean Sevestre. Le hasard de la première heure de cours nous avait fait voisins de table. Nous le restâmes.

Jean était presque d’un an mon aîné. En réalité, ses parents n’habitaient pas à M**, mais à une cinquantaine de kilomètres, dans un petit bourg où il était allé au collège. Il avait aussi une jeune sœur, Sylvie, brune comme lui, dont il me parla avec chaleur. Depuis qu’il était lycéen, Jean était hébergé pendant la semaine par une tante qui habitait à quelques rues de chez nous.

Jean devint rapidement beaucoup plus qu’un simple camarade de classe.

Tout commença vraiment le samedi 23 novembre 1963 au matin, alors que nous marchions dans l’obscurité des rues pour nous rendre au lycée. Pendant la nuit, la nouvelle de l’assassinat de Kennedy avait parcouru la planète.

- J’ai vu les images à la télé, dis-je tout excité. Tu te rends compte ? La mort presque en direct !

- T’as de la chance. Moi, ma tante, elle n’a pas la télé. Elle dit qu’elle n’aurait pas le temps de la regarder, mais en vérité, c’est qu’elle n’a pas les moyens…

- Elle fait quoi, ta tante ?

- Elle est aide-soignante à l’hospice. Elle s’occupe des petits vieux. Ça ne fait pas longtemps qu’elle travaille. Avant, elle se la coulait douce : son mari, je crois qu’il faisait des affaires avec les Américains de la base aérienne. Alors, tu penses qu’elle ne manquait de rien

- Il est mort ?

ardents7-1- Non, ils ont divorcé. Ne me demande pas pourquoi, j’en sais rien. Mais depuis ça, dans la famille, elle n’est pas très bien vue, surtout par mon père qui lui fait souvent la morale parce que c’est sa sœur, qu’elle a quarante-trois ans et qu’elle se retrouve toute seule, sans enfant.

On traversa en silence une place balayée par le vent, puis Jean reprit :

- Tu sais, il paraît que c’était un homme à femmes…

- Qui ? Le mari de ta tante ?

- Non. Kennedy ! Même qu’il aurait couché avec Marilyn Monroe…

- Ah ? Moi, Marilyn Monroe, c’était pas mon genre de femme. J’aime pas trop les blondes. Brigitte Bardot, elle m’excite même pas. Par contre Sophia Loren ou Claudia Cardinale, c’est autre chose. T’as déjà vu Le Guépard ?

- Oui…

Mais je sentais bien qu’il ne m’écoutait plus. Il marchait, tête basse, les yeux sur le trottoir. On approchait du lycée. Il s’arrêta brusquement.

- Tristan, on pourrait devenir amis, je veux dire de vrais amis. Si je te demande ça, c’est parce que je me sens un peu perdu ici… Ma tante, elle est bien gentille, mais en dehors du boulot, ses occupations favorites, c’est le tricot et les mots croisés…T’imagines le tableau ! Alors, on pourrait peut-être se voir plus souvent. Qu’est-ce que t’en penses ?ardents7-2

Je me sentis flatté de tant de sincérité. Et puis, moi aussi, j’étais un peu seul : papa qui était représentant s’absentait du lundi au vendredi soir, j’étais le fils unique à sa maman, un peu trop couvé.

- Ça marche !

On se serra la main. Ce pacte d’amitié conclu dans la pénombre d’un matin de novembre allait bouleverser ma vie.

à suivre...

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Vendredi 7 octobre 2016 5 07 /10 /Oct /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 3

Ma première éjaculation remontait à deux années plus tôt, par un après-midi d’été où je m’étais spontanément mis à bander en feuilletant un de ces romans-photos que maman laissait traîner dans les toilettes. Le verrou était tiré, l’appartement désert et la femme en noir et blanc du magazine plutôt jolie. Je n’eus pas besoin de me toucher : il me suffit de poser mon regard sur la culotte blanche de l’actrice en train de se maquiller devant le miroir de sa coiffeuse, sur l’arrondi de son mont de Vénus qu’épousait fidèlement le tissu, sur l’ombre portée de sa poitrine dont le soutien-gorge contenait difficilement l’opulence… Un brasier inconnu venait de germer au plus profond de mon ventre et, presque aussitôt, mon sperme jaillit avec force. L’onde du plaisir  se saisit de moi, courant jusque dans mes jambes, me laissant quelques instants étourdi, comme privé de toute vie.

ardents5-1Quelques semaines plus tard, dans une des grandes poubelles du sous-sol de l’immeuble, j’avais aussi trouvé un numéro de Paris-Hollywood. Malgré les quelques taches de graisse qui maculaient les pages centrales, j’avais habilement caché ce trésor en haut de mon armoire, derrière la corniche, hors de portée de la curiosité maternelle. Il y avait surtout deux scènes de strip-tease bien excitantes, même si je ne comprenais pas très bien pourquoi les femmes y arboraient toutes le même bas-ventre, trop nu et comme voilé de brume.

Cependant, au bout de quelques mois, à force de patients exercices d’assouplissement, de flexions, d’étirements souvent douloureux, j’arrivai enfin à me lécher la fente du gland, à le bécoter du bout des lèvres, puis plus tard à le gober tout entier. À chaque centimètre gagné naissaient de nouvelles émotions. Ma langue roulait autour du fruit, le palpait, le pourléchait avec tendresse. Je ne tardai pas à m’éjaculer dans la bouche. Je connus la saveur de mon foutre, je m’en délectai chaque soir.

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Lorsque je me revois dans les albums de famille que tint amoureusement maman depuis ma naissance jusqu’à ses derniers jours, j’ai parfois du mal à me reconnaître dans ce jeune garçon aux cheveux si courts, aux jambes si nues, déjà grand gaillard mais encore fragile. L’été, on me faisait porter des shorts en nylon,  l’hiver des pull-overs tricotés main et d’épaisses chaussettes de laine qui me montaient jusqu’aux genoux. Je lisais Lassie, chien fidèle ou Les aventures de Pinocchio. Si mes devoirs étaient finis, j’avais le droit de regarder à la télévision un épisode de Rintintin ou Age tendre et Tête de bois. Quand papa était à la maison, on regardait en famille Les coulisses de l’exploit et La tête et les Jambes … Et pourtant, une fois dans ma chambre fermée à clef, je grimpais sur une chaise pour prendre le numéro de Paris-Hollywwod. Je bandais déjà. J’avais ma double page préférée, celle avec une brune à moitié dénudée, portant bas noirs, porte-jarretelles et slip rouge frangé d’une mousseline d’épaisse dentelle blanche. Combien de fois ai-je en pensée posé ma main sur ses seins lourds, saisi sa nuque sous sa sombre chevelure et ôté sa culotte où mon regard revenait sans cesse, comme aimanté par le rouge vif du satin ? Tout en me tétant le gland, je ne la quittais pas des yeux et c’était comme si c’était elle qui m’aspirait la bite et déglutissait mon sperme chaud.      

 

 Enfin, arriva le jour où je me taillai ma première véritable pipe, la queue raide à demi avalée, le nez au ras des couilles. Ma jouissance fut sans pareille. C’était en avril 1963, je venais d’avoir seize ans.

à suivre...

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Jeudi 6 octobre 2016 4 06 /10 /Oct /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 2

Chap. 1

 ardents3À l’âge de quinze ans, je crus pendant quelque temps que ma vocation était de devenir acrobate. L’idée m’en était venue un soir où mes parents m’avaient emmené au cirque Pinder. Parmi les numéros, il y eut la prestation d’un couple de contorsionnistes que Monsieur Loyal, à grand renfort de superlatifs, nous annonça comme originaires des Indes mystérieuses et si lointaines. Ils étaient tous les deux très noirs de cheveux. Les justaucorps d’un jaune éclatant accentuaient encore l’exotisme de leur peau bistrée et révélaient plus que de raison leurs charmes indiscrets : attributs virils de l’homme, mamelons arrogants et renflement pubien de la femme. Leur prestation consista en une suite de figures où les deux corps, souvent enchevêtrés, n’en formaient plus qu’un, sorte d’araignée bicéphale à huit pattes sans cesse en mouvement. Tout cela dégageait un érotisme sauvage qui maintint le public dans un troublant silence où se mêlaient gêne et fascination. Il y eut un moment où la femme, complètement enroulée sur elle-même, les jambes nouées sur la nuque, se retrouva avec le visage face à son propre entrecuisses dont l’écartement extrême laissait tout deviner des bourrelets et des crevasses de son sexe bâillant sous le tissu. À ses côtés, avec la même aisance déconcertante, son partenaire se livrait au même exercice. Ce fut à cet instant précis que je décidai que je deviendrais artiste de cirque, non par goût du voyage ou de la gloire, mais tout simplement afin de pouvoir me livrer sur mon corps adolescent à des caresses inédites.

Le soir même, nu dans la solitude de ma chambre et en attendant de trouver une partenaire de jeu digne de ma virtuosité, je débutai ma formation d’acrobate. Si je parvins sans trop de difficultés à me replier jusqu’à ce que mes genoux viennent toucher le tapis de chaque côté de ma tête, il me fallut me rendre à l’évidence : même en allongeant les lèvres, en dardant la langue comme un serpent, mon sexe pourtant en érection restait désespérément hors de portée de ma bouche gourmande… J’avais encore beaucoup à apprendre !ardents4

 

J’en fus donc réduit, comme d’habitude, à me masturber vigoureusement tout en regardant les quelques photos de femmes en petite tenue – slip en dentelle, soutien-gorge et porte-jarretelles assortis – dans les scènes intimistes des romans-photos italiens dont ma mère était grande lectrice. Les filles y étaient brunes à la peau veloutée, pulpeuses, outrageusement maquillées, avec parfois de belles touffes de poils sombres aux aisselles.

à suivre...

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Mercredi 5 octobre 2016 3 05 /10 /Oct /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 1

Geneviève et Tristan

Dimanche 17 juin 1979

 Aujourd’hui, voilà trois années presque jour pour jour que le sang de mes règles a cessé de couler. Je me souviens que c’était pendant les premières semaines d’un été de canicule. Au début, j’ai cru à un simple retard : je ne pouvais prétendre à rien de plus. Un mois a passé, puis un autre. Le sang n’est pas revenu, comme les sources que la grande sécheresse avait taries. Je n’ai pas encore réussi à m’y faire. J’ai encore la nostalgie de la douleur et du soulagement.

ardents2 Hier, dans le journal, il y avait en dernière page un long article sur le retour au pays de Tristan Daimler. Il rentrait d’une mission archéologique dans la haute vallée du Nil, à la recherche de vestiges de l’Egypte d’avant les pharaons. Mon Dieu ! Il y avait même une photo du héros du jour, bien bronzé, tout en muscles et cheveux en bataille…

Cela me fait penser que j’ai commencé à tricoter un gilet pour Monsieur Albert, le veuf de la chambre 47 : il est diabétique et en est devenu presque aveugle. Je ne sais pas si j’en aurai terminé à temps…je veux dire avant sa mort. Surtout si je reste là sans ne rien faire d’autre que lire et relire la dernière page du journal et regarder la photo de Tristan Daimler.

à suivre...

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Mardi 4 octobre 2016 2 04 /10 /Oct /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil"

Avant de vous abandonner à la lecture, je souhaite préalablement vous entretenir rapidement de l'historique de ce roman. 

Tout a commencé en 2005 lorsque, à la suite de la publication de mon roman "La seconde vie de Maximilien Bémol", j'ai été contacté, via mon éditeur, par un lecteur, Christian R*, qui me manifestait son enthousiasme pour mon livre et me proposait un exercice d'écriture : mettre en forme un épisode de sa vie d'adolescent, à savoir son initiation amoureuse par une femme d'une quarantaine d'années. Il en avait conservé de précieux et nombreux souvenirs mais qu'il se sentait incapable d'écrire, faute de temps et de talent. Il me proposait donc de me livrer les faits bruts, à moi de les restranscrire de façon romanesque.

Comme il n'avait pas internet, tout ce travail qui dura plus d'une année se fit par courrier, à raison d'un échange par mois. Christian me confiait ses souvenirs, je les retravaillais, lui retournais le texte puis il m'adressait la suite... Et puis un jour, sans que je comprenne pourquoi, plus de lettres de Christian. Les mois passèrent. Un jour, je me décidai à rechercher ses coordonnées téléphoniques et je parvins à l'avoir en ligne. C'était un homme à la voix fatiguée, de toute évidence très malade. Il s'excusa de son long silence, promit d'essayer de reprendre le fil de notre travail en commun. Il tint promesse, mais pour une seule lettre. Peu de temps après, nouvelle interruption de nos échanges. Lorsque je l'appelai de nouveau, ce fut sa fille qui me répondit et m'apprit qu'il était décédé. Il avait près de 80 ans.

Je devais prendre une décision importante : soit abandonner le projet, soit le mener à terme en utilisant tous les indices et informations disparates et non encore utilisés que m'avait données Christian. J'optai pour cette solution.

Le roman est donc divisé en deux parties : la première intitulée " Geneviève et Tristan" est la version romanesque des témoignages écrits de Christian. La seconde intitulée "Aurélie et Guillaume" fut écrite à partir des quelques éléments fournis par Christian et surtout ma propre vision de ce qu'aurait pu devenir cette aventure.

En 2009, j'ai proposé le manuscrit à un éditeur dont je tairai le nom qui se montra fort intéressé, me donna son accord verbal pour la publication avant de se rétracter dans les mois qui suivirent. En 2011, je le présentai à un second éditeur qui en prit une copie mais ne donna aucune suite. Je me décide donc à le mettre en ligne sur mon blog...

En préambule, je vous offre la photo que m'envoya Christian pour me donner une idée du physique de cette femme qui l'initia à l'amour. Dans le roman, elle se prénomme Geneviève. Elle avait pesque 40 ans, il en avait 14 !!! Cela se passait au début des années 50 !

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Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 26 septembre 2016 1 26 /09 /Sep /2016 08:00

"Avoir le feu au cul " au pied de la lettre !

Rappel de l'article précédent : Lexique impertinent à l'usage des curieux : avoir le feu au cul

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Samedi 24 septembre 2016 6 24 /09 /Sep /2016 08:00

Vu et photographié dans une petite rue du centre ville d'Angers le 15 août 2016.

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Par michel koppera - Publié dans : la grande galerie
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Vendredi 23 septembre 2016 5 23 /09 /Sep /2016 08:00

Dans les films X, rien ne correspond à la réalité. Dans la vraie vie, un rapport sexuel satisfaisant dure environ treize minutes alors que dans un film porno, il arrive souvent qu'il dure trois quarts d'heure !

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Par michel koppera - Publié dans : le saviez-vous ? - Communauté : Arts érotiques
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