Lundi 18 juin 2018
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Extrait n° 2, page 230
Dopalet, le producteur, tombe par hasard sur le journal intime de Laurie, sa jeune compagne. Voilà ce qu'il lit
le concernant :
" Il ne me demande pas mon avis et il me baise même si j'ai pas envie je regarde le plafond sans
bouger et ce sale porc ça ne le dérange pas il me passe dessus quand même c'est comme si j'étais morte mais il se branle dans ma chatte il s'en fout que j'aime pas ça. Ça m'apprendra à
baiser avec des vieux dégueulasses." Il (Dopalet) n'avait pas tout de suite saisi que le torrent de boue qu'elle déversait lui était exclusivement consacré. Il avait d'abord pensé
qu'elle avait recopié un texte écrit par quelqu'un d'autre. Peut-être qu'elle préparait une audition. Un rôle. Quelque chose de glauque. Ça ne pouvait pas venir d'elle. Sa petite bouche
délicate, ses doigts fins, ses fesses admirables. La petite Laurie, si féminine, si souriante, dont la caractéristique essentielle était la douceur.
Par michel koppera
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Vendredi 15 juin 2018
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Le tome 3 (et dernier ?) de la saga "Vernon Subutex" est enfin paru en poche (livre de poche n°
34938)
Il ne m'aura fallu que deux jours pour dévorer les 400 pages de ce troisième volet des aventures
de Vernon Subutex. Je ne vous embêterai pas avec un nouvel éloge de cette fable des temps modernes.
Alors juste deux extraits pour vous mettre l'eau à la bouche
Extrait n° 1 : page 54. Véro se souvient de ses
débuts professionnels dans l'enseignement.
" Elle avait de l'expérience, elle tenait le choc dans le quartier nord de Bourges où elle
enseignait. Elle avait une solide connaissance des populations immigrées. Elle était ce qu'on appelle aujourd'hui une pute à nègres : elle connaissait bibliquement toute l'Afrique, d'est en ouest
et du nord au sud. On peut penser ce qu'on veut de l'immigration, en matière d'épanouissement de la femme, ces hommes ont beaucoup fait pour la France."
Par michel koppera
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Mercredi 25 avril 2018
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Emmanuelle RICHARD, "Pour la peau" ( 2016) 214 pages Editions Points Seuil n° P4541
Chronique de la relation amoureuse entre la narratrice (Emma) et un certain E. J'ai particulièrement aimé la
progression "en spirale" de la narration et de l'écriture en général
Page 117 : "La fois où on fait l'amour sur son canapé. E. sort pour vérifier qu'on ne voit
pas à l'intérieur du dehors. Cette lenteur, dans les gestes, quand il ferme les volets pour préparer l'amour, pour préparer ce qu'il va me faire sur le canapé, car E. aime raconter ce qu'il va me
faire, à tel point que parfois je suis obligée de lui demander de se taire, cette lenteur, précisément, cette lenteur avant tout, avant la douceur qui va suivre, la douceur et les coups, son
bassin par ellipses, lentes et longues et sinueuses, jusqu'à taper au fond, cette lenteur transperçante avant la violence et l'intensité à venir, me lamine de loin.
Puis, d'une voix très douce, très basse et très douce, en me tournant précautionneusement vers le miroir :"
Regarde. Regarde comme t'es bien foutue". Et je nous regarde dans le miroir, je vois nos corps nus emboîtés dans la grande glace à dorures, je suis vrillée de désir par cette image."

Par michel koppera
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Mercredi 11 avril 2018
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Virginie Despentes, "Vernon Subutex", tome 2
Extrait n° 2, page 272. Toujours les amours de La Hyène et Anaïs.
" La clandestinité rajoute sans doute à l'excitation. Elles se voient dans des hôtels.
Sa main quand elles sont debout et que ses doigts la baisent, son sourire chaque fois qu'elle découvre qu'Anaïs est
déjà trempée, elle a les hanches qui tremblent convulsivement, une terreur délicieuse et cette sensation neuve quand l'autre jouit, le visage fin tourné de profil sur l'oreiller, qui abandonne,
cette expression indéchiffrable."
Par michel koppera
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Lundi 9 avril 2018
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Virginie Despentes : "Vernon Subutex", tome 2
Livre de Poche n° 34097, 405 pages
Extrait n° 1, page 106. La Hyène ne peut plus se passer d'Anaïs.
" Elle considère cet attachement d'un mauvais œil. Mais elle ne parvient pas à se réguler. Elle l'a dans la
peau, il faut l'admettre.
Elle se cale entre ses jambes en ciseaux et lui prend les fesses à pleines mains pour l'emboîter le mieux possible,
juste après la baise, et elle sent cogner dans tout son ventre, par le bas, des coups réguliers, bien plus fort que le sang dans les artères du cou, la chatte d'Anaïs envoie des roulements qui se
diffusent le long de ses cuisses. Elle ne se souvient pas avoir déjà connu une fille qui palpite réellement, comme elle."
Par michel koppera
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Mercredi 4 avril 2018
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"Vernon Subutex", tome 1
Extrait n° 3 : page 321
Vernon parle à un pote de son amour pour une trans brésilienne :" Sa queue était plus
grosse que la mienne. Moi aussi ça m'a surpris au début, que ça ne me gêne pas. Tu vas pas me croire, mais la conclusion à laquelle j'en suis arrivé, et j'étais le premier étonné mais j'ai dû me
rendre à l'évidence : on s'en fout de la chatte. on s'en fout. C'est pas la chatte qui fait la meuf.
- Sauf pour faire des enfants.
- Je ne parle d'amour, là, je discute pas école maternelle."
Par michel koppera
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Vendredi 30 mars 2018
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"Vernon Subutex", tome 1
Extrait n° 2 : pages 228-229
Gaëlle parle à Vernon de sa copine : " Elle a vingt ans de moins que moi. Elle veut faire
la fête tout le temps, elle me fatigue, t'imagines pas l'énergie qu'elles ont à cet âge-là... moi, quand j'étais jeune, c'était quand même dur d'être lesbienne. Mais les jeunes, aujourd'hui,
elles ont une vie, elles ont des soirées tous les soirs... elles sont deux mille là-dedans, à frimer dans tous les sens... t'imagines pas comment elles baisent, les garces : elles débarquent,
elles sortent direct le harnais et le gros real skin et tout leur paraît normal. Des trucs que j'ai mis des années à faire, elles commencent par là, les gamines..." Et elle avait commencé à le
chauffer, en faisant semblant de ne pas savoir ce qu'elle faisait, en lui décrivant dans le détail la texture douce et la praticité des nouveaux godes ceintures...
Par michel koppera
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Lundi 26 mars 2018
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Virginie Despentes : Vernon Subutex, tome 1(2015)
Editions Le livre de poche n° 34047, 429 pages.
Un chef d'œuvre, un roman qui vous scotche de la première à la dernière page. On ne peut s'empêcher de
s'identifier à l'un ou l'autre des personnages, il y a forcément quelqu'un qui nous ressemble ! Comme toujours avec Virginie Despentes, le sexe est omniprésent, explicite ou latent.
Pages 174-175. " Paul entraîne Lydia dans l'entrée, il y a un recoin derrière l'ascenseur. C'est
la première fois qu'ils s'embrassent, et ils sont tout juste assez alcoolisés pour que ça fluidifie les gestes, mais pas assez pour faire des trucs grotesques. Demain, elle se souviendra de
chaque parcelle de cet instant-là. Parce qu'il n'y a que ça qui l'intéresse, dans la vie, mais ça
l'intéresse à fond : la première fois qu'on s'embrasse, la première fois qu'il soulève son pull et pose une main sur son soutien-gorge, puis fouille du bout des doigts pour l'écarter, s'en
débarrasser, la première fois qu'elle a posé sa main à plat contre sa queue dans son pantalon, et qu'il bandait si dur qu'elle a cru défaillir, la première fois qu'il a caressé son poignet pour
glisser sa paume ouverte contre sa chatte, et que directement deux doigts se sont glissés en elle, qu'il l'a possédée en la doigtant comme jamais elle n'avait été doigtée et qu'elle a joui
direct, debout, bassin soulevé vers lui, les yeux plantés dans les siens pour qu'il puisse voir l'effet qu'il lui faisait. Elle voulait le sucer dans l'entrée mais il a chuchoté "chez toi c'est
pas possible ?" et elle a répondu oui, tu peux venir mon mec n'est pas là. Ils sont sortis chercher un taxi."
Par michel koppera
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Mercredi 7 mars 2018
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Etienne LIEBIG, "Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle", 2006, Editions La
Musardine, Lectures amoureuses n° 105
Un récit érotique sur le mode "carnet de voyage". C'est frais, inconvenant et gaillard à souhait. Plutôt que de
vous donner un passage d'ébats sexuels, je préfère vous donner ce court postulat en préambule aux aventures du narrateur/pélerin :
page 14. "La sympathie, chez toutes les catholiques, précède immédiatement le gonflement des
canaux lactaires, la tumescence des petites lèvres à l'entrée du vagin et l'inflammation des muqueuses utérines qui facilitent votre travail d'homme."
Par michel koppera
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Lundi 5 mars 2018
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"Madame rêve", chanson extraite de l'album "Osez Joséphine" paru en
1991
Paroles de Pierre Grillet, musique de Alain Bashung
Madame rêve d'atomiseurs
Et de cylindres si longs
Qu'ils sont les seuls
Qui la remplissent de bonheur
Madame rêve d'artifices
De formes oblongues
Et de totems qui la punissent
Rêve d'archipels
De vagues perpétuelles
Sismiques et sensuelles
Refrain : D'un amour qui la flingue
D'une fusée qui l'épingle
Au ciel
Au ciel
On est loin des amours de loin
On est loin des amours de loin
On est loin
Madame rêve ad libitum
Comme si c'était tout comme
Dans les prières qui emprisonnent
Et vous libèrent
Madame rêve d'apesanteur
Des heures et des heures
De voltige à plusieurs
Rêve de fougères
De foudre et de guerres
À faire et à refaire
Refrain
Madame rêve
Au ciel
Madame rêve
Au ciel
Madame rêve
Par michel koppera
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