lectures x

Dimanche 29 octobre 2017 7 29 /10 /Oct /2017 08:00

Dominique Simon vient de faire paraître aux éditions YIL un recueil de 50 dessins érotiques au graphisme inspiré des vases grecs antiques. Le trait est délicat, très épuré et l'inspiration exclusivement saphique.

L'ouvrage est intitulé : "Le petit théâtre d'Hélène"

Pour attiser votre curiosité, en voici trois échantillons

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Pour prendre connaissance de la plaquette de présentation, cliquez ICI

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Vendredi 13 octobre 2017 5 13 /10 /Oct /2017 08:00

5 : La levrette, de l'animalité à la vulnérabilité

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obs-levrette-6En latin, pour parler de levrette, on dit coitus more ferarum : "comme les animaux le font". Les Anglais, eux, disent, doggy style ("comme un chien"). Dans "Sexe & philo", Francis Métivier cite Rousseau, penseur de l'animalité de l'homme, avec son "état de nature". la bonté serait naturelle chez l'homme, et la méchanceté, le fruit des relations sociales. La levrette, position animale par excellence, cristalliserait cette ambivalence. "Au moment de la levrette, l'homme défoule une animalité que sa gentillesse a refrénée."

Selon la version réactionnaire, l'homme devient pleinement un mâle et la femelle se révèle à elle-même en femelle. Heureusement, le monde n'est pas si normé. Des femmes peuvent pénétrer des hommes dans cette position, des hommes peuvent aussi pénétrer des hommes. Et si l'on associe souvent la levrette à un rapport de soumission-domination, il ne faut pas oublier que celle ou celui qui est à quatre pattes ne voit pas celle ou celui qui la ou le pénètre. À elle ou lui la liberté de l'imaginaire ! La vulnérabilité n'est peut-être pas là où on l'imagine, observe Francis Métivier. Pendant l'acte, "la seule chose qu'il ou elle peut voir et toucher, ce sont les testicules de son partenaire. Ses parties les plus vulnérables.

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Mercredi 11 octobre 2017 3 11 /10 /Oct /2017 08:00

4 : La sodomie, ou comment toucher le sublime

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obs-sodo3La pénétration anale, rappelle Sylvain Bosselet, a longtemps été présentée comme contraire à la nature. " Elle est condamnée par la Bible (Sodome et Gomorrhe punies par Dieu) mais aussi par Mahomet." Comme pour d'autres pratiques supposées non naturelles, Sylvain Bosselet nuance : "En réalité, elle est largement pratiquée dans le règne animal." Et même là, le fait d'offrir ses fesses est associé à l'idée de soumission. "Y compris chez les singes, où le perdant d'une joute hirérarchique présente symboliquement ses fesses au mâle alpha qui mime quelques allers-retours de sodomie! "

Tout est transgression dans la sodomie. Ce qui est sale devient désirable, "comme si les verrous de notre éducation (devoir être propre) étaient "débordés" par le flot des désirs !" Ensuite, la sodomie contrevient à la fonction reproductive du sexe. "Le plus grand mystère : pourquoi existe-t-il un orgasme anal (alors qu'il n'y a pas de reproduction possible) ? Et pire, pourquoi peut-il être plus grand que l'orgasme vaginal ou phallique ?" interroge Sylvain Bosselet. Autre jeu avec les interdits : celui d'un  corps qui s'affranchit de ses obligations. Francis Métivier écrit : " La fonction première du rectum est celle de contenant provisoire et, surtout, d'expulsion. La sodomie serait donc un mouvement contre nature d'introduction pour cet organe dont la seule fonction vitale est une fonction de rejet. La sodomie constitue l'oubli de la fonction organique et physiologique première du rectum et de l'anus, leur sublimation."

Sublimation. Pôles inversés. Ici, on ne résiste pas à l'idée de citer Beckett. Dans "Molloy", son personnage réfléchit et s'interroge au sujet du "petit trou" : " On le méconnaît, à mon avis, ce petit trou, on l'appelle celui du cul et on affecte de le mépriser. Mais ne serait-il pas plutôt le vrai portail de l'être, dont la célèbre bouche ne serait que l'entrée de service ?

illustrations signées Tom Poulton et Alex varenne

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Lundi 9 octobre 2017 1 09 /10 /Oct /2017 08:00

3 : Le 69, un contrat social

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Ici, tout le monde fait la même chose. Se goûter, se manger, s'absorber, se sucer. C'est intéressant car c'est la seule position qui permette une telle réciprocité de don et de réception. Francis Métivier rappelle, au sujet de cette position symétrique, le concept de "pacte social", introduit par Hobbes dans le "Léviathan", repris par Rousseau dans le "Contrat social" : " Chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale ; et nous recevons encore chaque membre comme partie indivisible du tout" écrit ce dernier. Pas d'infraction sur le corps de l'autre, renoncement au plaisir individuel pur, on pense à soi mais tout autant à l'autre, on s'applique à lécher tout autant qu'on est léché. La position quant à elle est variable : chacun peut être au-dessus ou en dessous, sur le côté, des deux côtés. Le 69 est révolutionnaire, solidaire et égalitaire.

illustrations signées Alex Varenne et Tom Poulton

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Vendredi 6 octobre 2017 5 06 /10 /Oct /2017 08:00

2 : L'Andromaque et le pouvoir des femmes

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La femme chevauche l'homme. Francis Métivier rappelle ce qu'on lit dans l"'Iliade" d'Homère ou encore dans la pièce d'Euripide "Les Troyennes" : Andromaque chevauchait Hector, son mari troyen, au lit. L'étymologie même d'Andromaque raconte cette position : andros signifie "l'homme" et maché, "combat", comme dans "tauromachie". "L'Andromaque est la position majeure de la domination de la femme sur l'homme, du grand renversement de la hiérarchie", résume Francis Métivier. Ovidie complète : L'Andromaque est effectivement la position féminine par excellence. Elle permet aux femmes de contrôler parfaitement la vitesse et l'angle de pénétration et de parvenir plus facilement à l'orgasme." 

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Mercredi 4 octobre 2017 3 04 /10 /Oct /2017 08:00

L'Obs  n° 2755 du 21 août 2017 a publié un dossier intitulé "Les philosophes et le sexe". Parmi les articles, il y avait celui de Renée Greusard qui avait recueilli les analyses de Ovidie (ex-star du X et réalisatrice de pornos féminins), Francis Métivier (docteur en philosophie) et Sylvain Bosselet ( agrégé de philo et auteur de "Je pense donc je jouis") Ensemble, il ont passé en revue 5 positions sexuelles. Voici, en 5 chapitres, l'intégralité de leurs propos.

1 : Le missionnaire, une certaine idée de la norme

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"C'est encore la seule position autorisée dans l'État américain de Washington" rappelle Sylvain Bosselet.  Le missionnaire, c'est une certaine idée de la norme, la position du couple installé depuis fort longtemps ensemble. Dans l'imaginaire collectif, c'est une position civilisée, polie, que l'on associe souvent à l'ennui. Sylvain Bosselet affirme qu'elle a été élue pour servir de repère : " Le propre de l'humain, c'est de vouloir accéder à des variations à partie d'une norme." Quant à la singularité de cette position de l'amour pur, regard contre regard, visage contre visage, Sylvain Bosselet invite à la nuance : "On croyait que cette position était spécifique à l'homme, or les bonobos la pratiquent aussi..."

ci-dessous, eau-forte de Rembrandt intitulée " Le lit à la française"

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Lundi 2 octobre 2017 1 02 /10 /Oct /2017 08:00

"OSE", roman de science-fiction paru en 1965 aux USA et en 1970 en France aux éditions Robert Laffont , collection "Ailleurs et demain"

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Des groupes d'humains ont été, à diverses époques, enlevés et déportés sur une planète lointaine nommée "Ose" (Dare en anglais).

Pages 36-37 : Parti à la chasse, Jack Cage se trouve en présence d'une sirène Wiyr dont voici le portrait :

" C'était un spécimen splendide, résultat merveilleux d'un millier d'années de sélection. Comme tous les Wiyrs, elle ne portait qu'un peigne dans ses cheveux. En ce moment, elle en passait les dents à travers la masse rouge-or. Le sein gauche, suivant les mouvements du  bras, s'inclinait comme le museau de quelque animal happant de l'air, et les yeux de Jack, eux, se nourrissaient de sa beauté.

Un coup de vent souleva une tresse et révéla une oreille très humaine. Mais lorsqu'elle se retourna, elle montra une toison tout à fait inhumaine. Épaisse, quasiment crinière, elle poussait drue, de la base de son cou, et descendait comme une arête. Depuis le coccyx, elle tombait en cascade... la queue de cheval (Les Wiyrs font partie des horstels, contraction de "horse tail" en anglais)

oseSes épaules larges n'étaient pas plus velues que celles d'une femme, de même que le reste de son dos, à part la colonne vertébrale. Jack ne la voyait pas de face, mais il savait que son bas-ventre était touffu. Les poils du pubis du horstel étaient assez longs et épais pour combler le besoin qu'éprouvent les hommes de cacher les organes génitaux. Comme un pagne, ils pendaient jusqu'à mi-cuisse.

Les mâles étaient aussi velus entre le nombril et les cuisses que le satyre mythique d'où venait leur nom. Les femelles, toutefois, avaient les hanches nues, sauf au triangle pubien. C'était un losange pubien, plutôt, car de sa base partait un autre triangle inversé couvrant l'abdomen et aboutissant à un nombril cerclé de poils, qui semblait un œil en équilibre au sommet d'une pyramide d'or brillant.

C'était le symbole Wiyr féminin, omicron percé par un delta."

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Lundi 3 juillet 2017 1 03 /07 /Juil /2017 08:00

Philip ROTH, "Pastorale américaine" extrait n° 3

pages 154-156 : Merry, la fille des Levov souffre de bégaiement. En 1973, alors qu'elle n'a que 16 ans, elle commet un attentat à l'explosif qui tue une personne. Elle entre alors dans la clandestinité et plonge ses parents dans le malheur. Cinq années après sa disparition, Seymour Levov est contacté par une jeune femme, une certaine Rita Cohen qui se présente comme l'émissaire de Merry. Elle a donné rendez-vous à Seymour dans une chambre du Hilton de New-York où il doit venir avec 5000 $ en petites coupures. Elle le reçoit en tenue très provocante

" Malgré la répugnance de sa chair chlorotique, malgré le ridicule de son maquillage enfantin et de ses vêtements à trois sous, cette jeune femme alanguie sur le lit était bien une femme, et le Suédois lui-même, champion des certitudes toutes catégories, ne savait comment gérer ses propres réactions.

— Mon pauvre ami, lui dit-elle avec mépris. le petit gosse de riches de Rimrock ! Ce que tu es coincé ! Viens, on baise, ppapa. je t'emmènerai voir ta fille. On te lavera la bite, on remontera ta braguette et je te conduirai où elle se trouve.

— Comment pourrais-je en être sûr ? Qu'est-ce qui me le prouve ?

roth9— Attends. Attends de voir comment les choses tournent. Au pire tu vas bourrer une chatte de vingt-deux ans. Allez, viens papa. Viens sur le lit... (...) Si tu veux vraiment la voir, ta fille, tu te calmes, tu viens ici, et tu baises Rita Cohen comme un chef. D'abord la baise, après le pèze.

Elle avait ramené ses genoux contre sa poitrine. Les pieds plantés sur le lit, elle écarta les jambes. La jupe fleurie remonta sur ses hanches, elle ne portait rien dessous.

— Tiens, lui dit-elle à mi-voix. C'est là que ça se met. À l'attaque ! Tout est permis, chéri. (...)

Elle fit glisser ses mains jusqu'à sa toison. "Regarde", dit-elle. Et en écartant ses grandes lèvres du bout des doigts, elle lui découvrit la muqueuse veinée, marbrée, luisant de cet éclat de tulipe qu'a la chair écorchée. Il détourna les yeux.

— C'est la jungle là-dedans reprit-elle. Rien n'est à sa place.(...) Prends ton temps, regarde. Tu sais quelle pointure je fais ? On va voir si tu as le coup d'oeil. À mon avis, c'est du quatre. En con de femme, c'est la plus petite taille. Plus petit, c'est l'enfant. On va voir comment tu te cases dans un tout petit quatre. On va voir si un tout petit quatre te file pas la baise la plus douce, la plus chaude, la plus douillette que tu aies jamais rêvée. Toi qui aimes le beau cuir et le gant fin, enfile-moi. Mais lentement, en douceur. Toujours en douceur, la première fois.

— Vous ne croyez pas que vous devriez arrêter ?

— D'acord, si tu préfères. Si t'es tellement courageux que tu peux même pas regarder, ferme les yeux, grimpe et renifle. Allez monte, tire une bouffée. C'est le marécage. Ça te happe. Sens-le, Suédois, ça sent l'odeur de la vie. Vas-y, renifle, sens l'intérieur d'une chatte toute neuve.(...)

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Elle avait dû plongér la main dans son sexe, sa main avait dû disparaitre, car un instant plus tard, elle la lui tendit. le bout de ses doigts lui transmit son odeur. Il ne parvint pas à se fermer à cette odeur féconde qui émanait des profondeurs."

 

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Vendredi 30 juin 2017 5 30 /06 /Juin /2017 08:00

Philip ROTH, "Pastorale américaine"

Extrait n° 2 : page 279. Dawn et Seymour ont eu une fille qu'ils ont prénommée Merry. Seymour contemple avec admiration le corps de sa petite fille.

" Cette adoration sans réserve dans l'élan de son corps, un corps qui semble achevé, création parfaite en miniature, avec tout le charme de la miniature. Un corps qu'on croirait endossé immédiatement après repassage, sans le moindre faux pli. la liberteé naïve avec laquelle elle le montre. La tendresse que cela fait naître en lui. Ses pieds nus capitonnés comme les pattes d'un petit animal. Neuves, jamais portées, ses apttes immaculées. Ses orteils qui se recroquevillent. Ses longues jambes minces. Des jambes roth1fonctionnelles. Fermes. La partie de son corps la plus musclée. Ses culottes aux couleurs de sorbet. À la grande fente, ses tokhes (ses fesses) de bébé, son derrière qui défie la gravité et qui, contre toute attente, appartient à la partie supérieure de son corps et non pas encore à la partie inférieure. pas de graisse. Pas un pouce de graisse, nulle part. La fente, comme tracée aux tire-ligne, cette superbe couture rabattue, qui s'épanouira un jour en pétales et, au fil du temps, deviendra le con de la femme, un pliage d'origami. Le nombril improbable. Le torse géométrique..."

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Mercredi 28 juin 2017 3 28 /06 /Juin /2017 08:00

"Pastorale américaine" est un somptueux roman de Philip ROTH paru aux USA en 1997 (en France, chez Gallimard en 1999). À travers le destin de Seymour Levov, dit le Suédois, immigré juif à la tête d'une manufacture de gants, il retrace les bouleversements qui ont traversé la société américaine des années 1960 à 1990. Je vous propose 3 extraits du roman

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Extrait n°1 , pages 327-328: Le Suédois a épousé Mary Dawn Dwyer, une jeune femme d'origine irlandaise, ex Miss New Jersey 1949

"Sur l'intensité de ses relations avec sa jeune épouse, il était des plus réservés. En public, ils étaient assez prudes, et personne n'aurait deviné le secret de leur vie sexuelle. Avant Dawn, il n'avait jamais couché  avec une de ses eptites amies. Il avait couché avec deux putains quand il était dans les Marines, mais ça ne comptait pas roth5vraiment ; ce n'est donc qu'après leur mariage qu'ils avaient découvert combien il pouvait être passionné. Il avait une énergie et une endurance phénoménales ; le contraste entre sa petitesse à elle et sa masse à lui, la facilité avec laquelle il la soulevait, son ampleur, quand il était au lit avec elle, semblait les exciter tous les deux. Elle disait que, quand il s'endormait après l'amour, elle avait l'impression de dormir avec une montagne. Elle éprouvait parfois un frisson de plaisir à penser qu'elle dormait auprès d'un roc énorme. Lorsqu'elle était couchée sous lui, il la pilonnait de tout son élan, mais en même temps il se tenait à une certaine distance pour ne pas l'écraser ; et, grâce à son énergie et à sa force, il tenait longtemps sans fatigue. D'un seul bras, il pouvait la soulever et la retourner en levrette, ou l'asseoir sur lui et bouger facilement sous ses quarante-quatre kilos. Des mois durant, après leur mariage, elle se mettait à pleurer dès qu'elle atteignait l'orgasme. Elle jouisaait et elle pleurait ; il ne savait qu'en penser. " Qu'est-ce qu'il y a ? lui demandait-il. — Je ne sais pas. — Je te fais mal ? — Non. Je ne sais pas d'où ça vient. On dirait que c'est le sperme, quand il jaillit en moi, qui déclenche des larmes. — Mais je ne te fais pas mal ?  — Non.  — Ça te plaît, Dawnie, tu aimes ? — J'adore ! C'est quelque chose de spécial. Ça m'atteint là où rien d'autre n'arrive à remonter. À la source des larmes. Tu touches une partie de moi que rien d'autre ne peut toucher.  — Bon. tant que je ne te fais pas mal... — Non, non. C'est étrange, c'est tout. Étrange. Étrange de ne plus être toute seule." Elle ne cessa de pleurer que le jour où il embrassa son sexe pour la première fois. " Tu ne pleures pas, comme ça, dit-il.  — C'est tellement différent. — En quoi ? Pourquoi ?  — Sans doute que... je ne sais pas. Sans doute que je suis de nouveau toute seule. — Tu ne voudras plus que je le fasse ? — Oh si ! dit-elle en riant. Oh, que si ! — Bon. — Mais Seymour, comment as-tu appris ça ? Tu l'avais déjà fait ? — Jamais. — Et pourquoi l'as-tu fait, alors, dis-moi ? "roth6 Mais il ne savait pas expliquer les choses aussi bien qu'elle, de sorte qu'il n'essaya même pas. Il s'était seulement senti pris du désir de faire quelque chose de plus, alors qu'il avait soulevé ses fesses dans sa main, et il avait porté son corps à sa bouche. Pour y plonger son visage et se laisser aller. Aller là où il n'était jamais allé. Ils étaient complices, d'une complicité extatique, lui et Dawn. Bien sûr il n'y avait aucune raison de penser qu'elle lui rendrait un jour la pareille, et puis, un dimanche matin, elle l'avait fait, comme ça. Il n'en revenait pas. Sa petite Dawn lui avait entouré la queue de sa jolie petite bouche. Il en était sidéré. Ils l'étaient tous les deux. C'était un geste tabou pour l'un comme pour l'autre. Et, depuis ce jour-là, ils avaient continué ainsi pendant des années. Ils n'avaient jamais cessé. (...) Lorsqu'elle sortait du lit après l'amour, tout échevelée, les joues en feu, avec son rimmel qui avait coulé, les lèvres meurtries, et qu'elle allait à la salle de bains faire pipi, il la suivait et la soulevait du siège après qu'elle s'était essuyée, pour regarder leur reflet dans la glace. Alors elle était aussi surprise que lui, non pas seulement de voir combien elle était belle, combien la baise l'embellissait, mais, surtout, combien elle était différente. Le masque social était tombé, révélant la vraie Dawn."

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