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Jeudi 20 octobre 2016 4 20 /10 /Oct /2016 08:00

Françoise REY, "Mazarine", Le Cercle Poche n° 52

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Paru aux Éditions Le Cercle en 2000, "Mazarine", comme son titre éponyme l'annonce, retrace l'histoire de la fille cachée de François Mitterrand comme le chaînon d'une longue lignée historique où, à travers les siècles, les Mazarine sont toutes issues des amours illégitimes avec un personnage célèbre. La filiation originelle remontant à la relation cachée entre le Cardinal Mazarin et la régente Anne d'Autriche. 

L'extrait que je vous ai chosi narre la rencontre en Kabylie entre Madame Séverol, épouse du commandant de la garnison d'Ain Bagra, et du futur général Georges Boulanger alors jeune officier tout juste sorti de Saint-Cyr

Pages 241-242 : Le jeune Georges a été chargé d'apporter du linge lavé et repassé à la commandante, une blonde quinquagénaire qui, malgré sa réputation de puritaine, le reçoit en tenue fort légère et le séduit. Après l'avoir initié à la branlette espagnole, elle entreprend de se faire prendre en levrette

mazarine2" Elle se redressa, sans songer à rajuster dans la corbeille de son décolleté, sa gorge, au creux de laquelle luisait la trace argentée d'un passage ému... Georges demeurait assis, essoufflé, désemparé. Il la vit retrousser la jupe de son déshabillé.

- Tu leur diras bien ! dit-elle. Tu vois, j'ai encore de belles jambes ! Hein,! Si je voulais...

Elle n'inventait rien. Elle possédait des jambes superbes, droites et solides, bien galbées, décidées. Elle en plia une, posa le pied sur la chaise, en maintenant relevé son vêtement qu'elle roulait de ses deux mains sur ses reins. Ses fesses blanches, écartées par sa pose lubrique, n'avaient rien à envier au reste.

Georges perdait la tête. Il bondit de son siège, agrippa fermement les hanches qu'on lui offrait, s'arc-bouta, jarrets ployés et bassin basculé, tâtonna une seconde ou deux, la trouva finalement, profonde, juteuse, bouillante.

- Alors ? interrogea-t-elle en le regardant par-dessus son épaule. Que leur diras-tu ?

Geroges, entre ses dents serrées, marmonna :

- Imprenable ! Pas la peine d'essayer. 

- Encore ! dit-elle. Encore ! Quoi d'autre ?mazarine1

- Un glaçon !... Un iceberg...

- Encore. Va bien loin... Bouche-moi à fond ! Quoi d'autre ?

- La femme la plus inaccessible que j'aie jamais vue...

- Ah ! grinça-t-elle. Tu me plais ! ... Quoi encore ?

- On aimerait... On aimerait...

- Quoi ? Quoi ?

- La fourrer, la faire gueuler...

- Et puis ? Et puis ?

- Pas moyen... Expira-t-il, en s'écroulant sur elle.

- Tu l'as dit ! approuva-t-elle, dans une espèce de cri aigu qui n'en finit plus de couiner...

Ils se séparèrent. Elle laissa retomber son vêtement, porta d'un geste déjà testé, la main à ses cheveux. Cette fois, elle sentait un peu la sueur...

- Bien, dit-elle enfin. je compte sur vous.

Elle le raccompagna à la porte.

- Et la prochaine fois, vous l'avez vu, inutile d'insister... Je suis bien bonne de ne pas dénoncer vos audaces... Oui, marmonna-t-elle encore tandis qu'il descendait l'escalier, sans doute trop bonne..."

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Vendredi 5 août 2016 5 05 /08 /Août /2016 08:00

Douglas Kennedy " La femme du V"

Collection Pocket n° 13573. 409 pages

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Extrait : chapitre 12, page 197

La scène se passe à Paris dans un bar. Un soir, Harry, le narrateur est passé y boire un verre .

" Elle s'appelait Yanna. Elle était la femme du patron, Nedim, pour l'heure parti en Turquie où il devait assister aux obsèques d'un oncle"...

Elle s'est levée pour aller fermer la porte et tirer une grille intérieure sur la devanture. Revenue près de moi,, elle m'a adressé un sourire éthylique, m'a fait quitter mon tabouret et, prenant ma main droite, l'a glissée sous sa jupe courte, dans sa petite kennedy-femme2culotte. Sa fente était déjà mouillée sous mes doigts. Avec un petit gémissement, elle m'a attrapé par la nuque et a enfoncé sa langue jusque dans ma gorge. Bien que très ivre, j'avais vaguement conscience d'être sur le point de commettre une folie, mais mon index est entré en elle. Comme il fallait s'y attendre, sa bouche avait un goût de raki et de tabac. L'hémisphère rationnel de mon cerveau a cédé le terrain à l'autre, celui qui appartient à l'imbécile imbibé et guidé par son pénis en érection. Avant d'avoir pu dire ouf, je me suis retrouvé avec elle dans une arrière-salle nauséaobonde. Il y avait un lit de camp près d'un évier constellé de taches de rouille. Elle a défait ma ceinture pendant que je descendais sa culotte le long de ses jambes. Elle a envoyé ses chaussures valser et nous nous sommes abattus sur la couverture rêche. Le lit métallique a bruyamment grincé sous nos contorsions. Comme j'hésitais à la pénétrer, elle a chuchoté dans mon oreille :" Y a pas de risque..." Dès que j'ai été en elle, elle est devenue violente : elle m'a tiré par les cheveux, lacéré les fesses de ses ongles, elle a agité sa main libre entre nous pour se frotter brutalement le clitoris. Quand elle a joui, elle a dû réveiller les deux arrondissements voisins par ses cris et ses soupirs. Puis elle a planté ses dents dans ma langue et ne l'a plus lâchée jusqu'à ce que j'explose en elle.

Deux secondes après, elle était debout.

- Il faut que je nettoie la salle, maintenant. "

 

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Mardi 14 juin 2016 2 14 /06 /Juin /2016 08:00

Jorge Amado est l'un de mes auteurs préférés. J'ai récemment lu "Les pâtres de la nuit", roman daté de 1970 et paru aux éditions Stock (nouveau cabinet cosmopolite) en 1982. Comme souvent, le cadre du roman est la ville de Salvador de Bahia. 

Page 169, cet adage des vieux marins du port de Salvador de Bahia : "Il n'est pas possible à un seul homme de coucher avec toutes les femmes du monde mais il faut essayer d'y parvenir."

Je reprends, et cette fois avec illustrations

" Il n'est pas possible à un seul homme de coucher avec toutes les femmes du monde...

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... mais il faut essayer d'y parvenir."

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Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 08:00

Sébatien Japrisot : "L'été meurtrier", Editions Denoël, 1979

Evidemment, beaucoup d'entre vous se souviennent du film adapté du roman en 1983 par Jean Becker avec Isabelle Adjani et Alain Souchon dans les rôles principaux. Pour ceux qui n'auraient pas vu le film, commencez par la lecture du roman, un polar haletant de la première à la dernière page. Alors, je ne vous raconte rien de l'intrigue. 

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Page 217, chapitre "La sentence" : Elle (Eliane) rend visite à son ancienne institutrice, Mademoiselle Dieu, qu'elle surnomme Calamité

japrisot1" Nous étions sur le divan du salon, au rez-de-chaussée, quand l'idée m'est venue. Elle m'avait ôté ma robe et ma culotte et fait mourir pour de vrai, alors qu'avec elle, je ne meurs partiquement jamais, j'invente. Moi, je ne lui en fais pas le quart, ça ne me vient pas, mais je la touche à peine qu'elle est déjà partie. Ce que j'aime, c'est la regarder quand elle meurt. Elle ne crie pas, elle gémit comme si elle avait mal, mais elle a un visage qui change, c'est incroyable, elle est belle de plus en plus jusqu'à ce qu'elle retombe comme si elle n'avait plus de nerfs. Et chaque fois, quand elle ouvre les yeux, personne ne devinera jamais ce qu'elle dit :" Mon Dieu, que j'ai honte !" Je vous jure c'est un cas. En plus, elle a de tout petits pieds de Chinoise - du 35, je ne suis pas sûre - et quand elle part, tous ses orteils se crispent, se crispent, et on n'a plus du tout envie de rire, c'est quelque chose qui n'a pas de nom. Désespéré, ce n'est pas tout à fait ça. Désespéré, affamé, sans défense, et ce qui veut dire que les choses ne peuvent pas durer toujours. Le tout en un seul mot. Moi, je peux donner la réponse : ses saletés d'orteils. "

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Jeudi 21 avril 2016 4 21 /04 /Avr /2016 08:00

Toujours dans le recueil de nouvelles "Osez 20 histoires d'infidélité" (Editions de la Musardine), la nouvelle "Cocu et content" de Gilles de saint-Avit s'ouvre sur un extrait des "Ecrits Intimes" de Roger Vailland ( 1907-1965), ouvrage posthume paru en 1969 chez Gallimard. Je pense que tous les lecteurs candaulistes et/ou échangistes, et ils sont nombreux, seront très sensibles à ces quelques lignes !

" Je vais réveiller Gigi, je la baise, elle me raconte que la dernière fois que je l'avais foutue, un après-midi de décembre, et ne s'étant pas lavée, elle reçoit la visite de son amant habituel. " Comme tu mouilles !", dit-il ; "Goûte", dit-elle ; "Ton foutre, dit-il, n'a pas le même goût que d'habitude." Elle lui fait aspirer, puis lui donner, dans sa bouche, par un baiser, recevant ainsi de la bouche du garçon mon foutre mêlé à celui de son con, ce qui, dit-elle, l'a prodigieusement excitée."

Voici quatre illustrations. Regardez-les en gardant en mémoire l'extrait que vous venez de lire, vous verrez c'est délicieux !

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Lundi 22 février 2016 1 22 /02 /Fév /2016 08:00

Fernando del Paso "Palinure de Mexico" (1977)

Collection Points Seuil n° R426, 788 pages

Traduit de l'espagnol par Michel Bibard

Prix du meilleur livre étranger 1986

Fernando del Paso est né en 1935 à Mexico

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Mission difficile voire impossible que de tenter de résumer en quelques lignes un roman aussi foisonnant ! Disons pour simplifier qu'il narre la vie de Palinure, étudiant extravaguant et fantasque, aussi fou de médecine que de sa cousine Stéphanie.

1ère partie, chapitre 4. Pages 103-104

" Comment j'ai pénétré ma cousine par la bouche, et comment, aussi je l'ai pénétrée par le vagin, c'est une chose que je vous raconterai plus tard en même temps que d'autres palinure1aberrations admirables et exquises. Pour l'instant, qu'il me suffise de dire qu'en ce qui concerne l'anus de ma cousine, je le connaissais sur le bout de la langue, et que plus de cent fois - pour ne pas exagérer et ne pas dire plus de mille - je l'ai pénétrée par le rectum avec toutes mes prolongations et très spécialement avec mon propre membre. Je me rappelle surtout le jour où Stéphanie se déguisa en jeune mousse, ses cheveux ramassés sous une casquette de marin d'eau douce, se coucha dans le lit sur le ventre, baissa ses pantalons à pattes d'éléphant et m'offrit ses fesses ; et moi, après m'être mis une barbe postiche couleur gingembre que j'avais trouvée dans un supermarché, je sortis de ma braguette un membre tatoué de souvenirs de Constantinople, l'enduisis de crème de concombres de Richard Hudnut, et attrapant à deux mains ses deux fesses, ces fesses de ma cousine immensément rondes et fruitées comme les deux moitiés polaires d'une mappemonde et qui savaient enserrer au rythme des plaisirs solitaires de l'enfance, je la pénétrai par l'anus de toute la longueur de ma verge, et je l'empoignai par les hanches pour la soulever selon la cadence de mes spasmes jusqu'à lui faire mettre en pièces, de plaisir et de rage, l'oreiller brodé, jusqu'à ce que des fils de soie rouge et ardente lui coulent de la bouche, et qu'elle trépigne et qu'elle pleurniche :" Oh, Capitaine, mon Capitaine !" et quand à la fin j'envoyai mon jet de sperme dans les profondeurs dorées de son intestin et que je retirai mon membre, rapetissé avec ses tatouages flétris, elle le nettoya elle-même avec un kleenex, parce que, malgré le lavement d'eau de roses qu'elle s'était administré, l'ingénue, pour débarrasser son rectum de matières fécales, mon pauvre Mutinus Tutunus était enduit d'une mixture jaunâtre et poisseuse, comme de la marmelade de merde et d'ananas."

 

Seconde partie, chapitre  15

pages 397-398. Stéphanie et Palinure ont décidé de faire un enfant

"Et nous laissâmes de côté notre collection de préservatifs et pilules anticonceptives,palinure3 les éponges imbibées de vin, les lavements à l'acide borique et tous les instruments intra-utérins jamais inventés par l'homme, depuis le diaphragme de Mesinga jusqu'au stérilet de Marguilies en passant par les petites boules d'or qu'utilisait Casanova, et nous rangeâmes aussi nos vibromasseurs et tous les autres objets avec lesquels j'avais l'habitude de pénétrer Stéphanie. Parce que, simplement  par jeu, simplement comme ça, et toute innocence et sans remords, par les soirées oisives et grandioses, tantôt parce que je le voulais et tantôt parce qu'elle me le demandait, j'avais pris l'habitude de pénétrer ma cousine avec les objets les plus variés et légitimes que mon imagination pût inventer. Les puritains et les pervers peuvent se figurer toutes les extravagances, toutes les fantaisies imaginables : tringles à rideaux, manches à balais, carottes épluchées et canons  de fusil. Oui, je l'ai vraiment pénétrée avec tout ça. Mais si l'imagination ne va pas plus loin, si on ne sait rien des batailles circulaires auxquelles se livrent les amants sous les auspices du dieu Tantra, si on ne sait pas les forteresses qui succombent sous les coups des escargots ni l'aventure de la cendre où l'amour dessine ses débarquements scatologiques, l'imagination - ton imagination - restera recroquevillée à la merci de son propre onanisme et n'arrivera même pas à atteindre le bord de nos draps. parce que dans notre chambre de la place Santo Domingo, et avant et après, sur la plage de Macambo, dans les hôpitaux et les agences de publicité, j'ai mille fois pénétré Stéphanie avec des couteaux à ailes de papillon, des éperons de farine, avec des coeurs de farfadets et des sombreros de frangipane, avec des jets d'eau en éventail et les crocs qui par les nuits de lune poussent sur l'échine des nuages miniatures.

 

Sans parler de mes doigts, pour lesquels dès notre petite enfance le sexe de Stéphanie fut comme un gant de feu... "

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Lundi 30 novembre 2015 1 30 /11 /Nov /2015 09:00

ESPARBEC, "Les Biscuitières"

Editions la Musardine, (2014) collection "Lectures amoureuses" n° 185

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Dans "Les Biscuitières", roman pornographique de 358 pages, on retrouve l'univers familier d'Esparbec : un lieu clos, comme coupé du monde extérieur (ici, une fabrique de biscuits dans l'Angleterre des années 50) où se retrouve une micro-société très hiérarchisée (contremaîtres, ouvrières, comptable, secrétaire de direction, infirmière...) Les relations humaines basées sur le rapport de force engendrent le chantage à l'emploi, l'oppression sexuelle, l'humiliation... Le récit est mené à la première personne (en l'occurrence par la jeune Charlotte tout juste embauchée dans la biscuiterie et qui va découvrir au fil des chapitres toutes les dépravations du personnel de l'usine). Tous les fantasmes sont déclinés : voyeurisme, sado-masochisme, pipi-caca, fornication et sodomie, avec beaucoup de scènes d'amours lesbiennes. En conclusion, un bon Esparbec bien construit et bandant à souhait !

Je vous ai choisi un passage lesbien où la jeune Charlotte est dans le bureau de Mélanie, la secrétaire dont elle est l'assistante. Elles viennent de déjeuner, sont un peu ivres et feuillettent ensemble un album d'images pornographiques

Pages 192 à 195.

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" - Nous allons encore regarder les vilains livres, tu veux bien ? Ensuite, je nous ferai un café très fort pour nous dessoûler !

Sa main avait pris un de mes petits seins. Elle le pinçait. J'adorais la légère souffrance que cela me causait. Elle me renversa sur le canapé, me fit écarter les cuisses, me glissa un coussin de plus sous les reins, me replia un genou. Je tenais le livre à bout de bras pour qu'elle puisse le voir et me masturber en même temps.

biscuit7- Tu vas tourner les pages lentement, et moi, je t'expliquerai ce qu'elles font, ces sales lesbiennes...

Elle commençait à perdre la tête, et son affolement sexuel se communiquait à moi. Elle m'ouvrit largement le con et me toucha l'intérieur avec tous ses doigts.

- Oh, la petite salope qui mouille en regardant des images cochonnes ! Si son père pouvait la voir ! Et son oncle Jeremy, donc !

Elle me releva une jambe à la verticale pour avoir accès à mes deux orifices. Elle me  passait le doigt entre les lèvres du sexe, puis, une fois qu'il était bien mouillé, elle me l'enfilait dans l'anus. Je devenais folle, la honte me consumait. Le livre inutile tomba de mes mains.

- Relève tes jambes, tiens-les avec tes mains. Je vais te lécher. On t'a déjà léchée ? Je lui fis signe que non. Tu vas voir comme je vais bien te sucer ton petit bouton...

Elle m'envoya un coup de langue. Je fis un véritable bond. Cela m'avait traversé tout le ventre d'une sorte de secousse fiévreuse. Au second coup de langue, je ne pus m'empêcher de crier. Enfin, elle me lécha toute la fente, en appuyant bien, en me mouillant de salive tiède. Sa langue m'ouvrait, me fouillait, je croyais mourir de plaisir.

- Il est si petit, ton con, si mignon... On dirait un abricot qu'une guêpe vient de fendre !

Elle m'éloignait un peu pour regarder mon sexe qu'elle ouvrait au bout des doigts. Puis elle recommençait à me l'embrasser, à me le sucer.biscuit5

- J'avais le même que toi, à ton âge, sauf que j'étais brune et déjà très poilue... Tiens, je vais te le mordre !

Elle y enfonça les dents avec douceur. Elle me darda en même temps sa langue dans le vagin. Mais chaque fois que je touchais au plaisir, elle s'arrêtait et me regardait d'un air moqueur en léchant sa grosse bouche humide toute barbouillée de rouge. Elle posait sa main sur ma poitrine, aplatissant mon petit sein.

- Comme ton coeur bat ! Tu sens comme il bat ? Cela te plaît, hein, d'être cochonne ? Soyons-le encore plus. N'as-tu pas envie de regarder le mien, je sais que tu l'as déjà vu, sous la table, mais c'était en cachette. Regarde, je vais te le montrer...

Elle releva un genou et écarta la cuisse pour me montrer son sexe. Les lèvres, toutes gonflées, me parurent beaucoup plus grosses que la fois où elle avait renversé ses épingles.

- Il te plaît, mon gros con de salope ? gloussa-t-elle.

Deux fines languettes roses couvertes de bave épaisse pointaient entre les grandes lèvres écartées.

- Viens me lécher la moule, chérie... N'aie pas peur, elle ne va pas te mordre. On va se lécher la moule toutes les deux en même temps. Tu vas voir comme c'est bon. On le fera tous les jours, tous les jours, sans arrêt...

biscuit4Sa voix était devenue rauque. Elle me prit la main et me força à lui toucher le con. Elle se l'ouvrit pour que j'y fasse entrer mes doigts. Son clitoris se présenta de lui-même à mes attouchements.

Elle m'enseigna la caresse qu'elle voulait que je lui fisse ; je devais la fouiller brutalement, lui froisser les nymphes, lui aplatir le clitoris, le lui pincer entre les ongles.

Nous jouâmes ainsi un long moment : elle était assise sur le canapé, en face de moi qui étais accroupie par terre, elle relevait ses genoux repliés, comme une grenouille, et moi, je fouillais dans la large crevasse humide que cette posture faisait bâiller au-dessus de son anus.

- Tripote, tripote bien... enfonce tes jolis doigts dans les trous... tu verras... je t'apprendrai tout ce qu'on peut se faire, entre femmes...

Elle haletait ; soudain, elle poussa un râle étrange, c'était une voix caverneuse qui montait du fond de son ventre et qui exprimait une émotion bestiale, une angoisse terrifiante : elle m'attira contre elle, me faisant remonter entre ses cuisses. Elle me prit par les fesses et me fit frotter mon sexe au sien. Pour mieux me coller à elle, elle m'avait enfoncé un doigt dans le cul. En même temps, elle me léchait les seins. Nous n'en pouvions plus, l'une comme l'autre. Son clitoris glissait entre les lèvres de ma vulve ; il était dur, élastique, j'avais l'impression qu'un gros bec mou me picorait. Elle se branlait dans mon con tout en me branlant : c'était prodigieux. Le plaisir s'échangeait directement entre nos deux sexes comme des baisers entre deux bouches. Je crus que j'allais m'évanouir. J'entendais, très loin, ses râles, ses vociférations. Une bouche poilue m'aspirait le moelle des os.

La crise nous surprit en même temps."

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Mardi 3 novembre 2015 2 03 /11 /Nov /2015 08:30

Quand on pense littérature érotique, il paraît évident que ce n'est pas le nom d'Albert Camus qui nous vient spontanément à l'esprit. Et pourtant, en relisant la semaine dernière "L'étranger", je suis tombé sur deux passages intéressants. Le premier est d'une belle sensualité, le second plus grave. Je vous laisse découvrir ou redécouvrir...

Albert CAMUS" l'étranger", Gallimard, 1957

Collection le livre de Poche n° 406

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1ère partie. Chapitre IV, pages 52-53

Meursault, la narrateur, se rend un samedi à la plage en compagnie de Marie

camus2"Hier, c'était samedi et Marie est venue, comme nous en étions convenus. J'ai eu très envie d'elle parce qu'elle avait une belle robe à raies rouges et blanches et des sandales de cuir. On devinait ses seins durs et le brun du soleil lui faisait un visage de fleur. Nous avons pris un autobus et nous sommes allés à quelques kilomètres d'Alger, sur une plage resserrée entre des rochers et bordée de roseaux du côté de la terre. Le soleil de quatre heures n'était pas trop chaud, mais l'eau était tiède, avec de petites vagues longues et paresseuses. Marie m'a appris un jeu. Il fallait, en nageant, boire à la crête des vagues, accumuler dans sa bouche toute l'écume et se mettre ensuite sur le dos pour la projeter contre le ciel. Cela faisait alors une dentelle mousseuse qui disparaissait dans l'air ou me retombait en pluie tiède sur le visage. Mais au bout de quelque temps, j'avais la bouche brûlée par l'amertume du sel. Marie m'a rejoint alors et s'est collée à moi dans l'eau. Elle a mis sa bouche contre la mienne. Sa langue rafraîchissait  mes lèvres et nous nous sommes roulés dans les vagues pendant un moment.

Quand nous nous sommes rhabillés sur la plage, Marie me regardait avec des yeux brillants. Je l'ai embrassée. À partir de ce moment, nous n'avons plus parlé. Je l'ai tenue contre moi et nous avons été pressés de trouver un autobus, de rentrer, d'aller chez moi et de nous jeter sur mon lit. J'avais laissé ma fenêtre ouverte et c'était bon de sentir la nuit d'été couler sur nos corps bruns." 

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2ème partie. Chapitre II, pages 114-115

Meursault est en prison en attente de son procès pour homicide

 

camus4" Les premiers mois ont été durs. Mais justement l'effort que j'ai dû faire aidait à les passer. Par exemple, j'étais tourmenté par le désir d'une femme. C'était naturel, j'étais jeune. Je ne pensais jamais à Marie particulièrement. Mais je pensais tellement à une femme, aux femmes, à toutes celles que j'avais connues, à toutes les circonstances où je les avais aimées, que ma cellule s'emplissait de tous les visages et se peuplait de mes désirs. Dans un sens, cela me déséquilibrait. Mais dans un autre, cela tuait le temps. J'avais fini par gagner la sympathie du gardien-chef qui accompagnait à l'heure des repas le garçon de cuisine. C'est lui qui, d'abord, m'a parlé des femmes. Il m'a dit que c'était la première chose dont se plaignaient les autres. Je lui ai dit que je trouvais ce traitement injuste. "Mais, a-t-il dit, c'est justement pour ça qu'on vous met en prison. - Comment, pour ça ? - Mais oui, la liberté, c'est ça. On vous prive de la liberté." Je n'avais jamais pensé à cela. Je l'ai approuvé :" C'est vrai, lui ai-je dit, où serait la punition ? - Oui, vous comprenez les choses, vous. Les autres non. Mais ils finissent par se soulager eux-mêmes."

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Samedi 15 août 2015 6 15 /08 /Août /2015 08:30

Jean TEULÉ

« Fleur de tonnerre »

Éditions Julliard 2013. Collection Pocket n° 15766

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Tiré d’un fait divers ciminel authentique, dans « Fleur de tonnerre », Jean Teulé nous conte l’itinéraire meurtrier d’une incroyable serial killer qui a sévi en Bretagne dans la première moitié du XIXème siècle. Elle s’appelait Hélène Jégado. Excellente cuisinière et redoutable empoisonneuse, elle fut guillotinée à Rennes le 26 février 1852.

Extrait : pages 154 et suivantes.

À Port-Louis, Fleur de tonnerre est embauchée comme cuisinière et fille à marins dans un bordel nommé La Sirène et tenu par un certain Aupy.

- J’ai engagé une nouvelle fille. Bon, elle n’a pas seize ans non plus mais la beauté facile et c’est heureux ? Venez.

Tiré par une manche à galons, le gradé se laisse entraîner à La Sirène où Fleur de tonnerre, penchée devant une table, ramasse à même la terre battue un soufflet et des bûches. Le curé défroqué soulève sans façon la robe de la femme de Plouhinec jusqu’au dessus des reins. Elle ne porte pas de dessous. Le sergent de garnison reste bouche bée devant de qu’il découvre.

À bientôt quarante-trois ans, Fleur de tonnerre a gardé un corps adolescent. Peu de taille mais les fesses écartées comme une invitation. Des cuisses minces fuselées à l’arrière de petits genoux. Dessous, de jolis mollets à peine dessinés filent vers des chevilles fines. La barre verticale d’une touffe châtaine est surmontée d’un petit soleil noir.

- Alors, sergent ? … demande Aupy.

- Frappant, monsieur, frappant !... C’est à tirer dessus !

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Le bordel militaire s’emplit du tumulte des hommes où Fleur de tonnerre se laisse rouler de bras en bras comme dans une mer. Sa disponibilité qu’on pourrait juger mauvaise est accomplie avec une entière délibération.

Page 158 :voici Fleur de tonnerre au « travail » avec un adjudant

- Hausse-toi, ajoute-t-il en la reniflant entre les cuisses.

teule0Couchée sur le ventre, Fleur de tonnerre a un petit cul de garçonnet mais dès qu’elle les soulève, ses fesses deviennent extrêmement femelles. L’adjudant voudrait lui raconter les guerres où les foules se vautrent, les mille péripéties de son aventureuse carrière, ses longues campagnes et les féeries des meurtres dans les nuits équatoriales, le bruit des poings cassant les dents. Il aimerait lui dire les rudes chevauchées africaines tout en la chevauchant, elle, mais… une étrange maladie lui corrode les boyaux et il s’affale sur le dos de Fleur de tonnerre comme un tapis bariolé trouvé dans un souk de Bab-el-Oued. La femme de Plouhinec se dégage de ce fardeau et, tandis que sa jolie main caressante pardonne aussi à ces cheveux ras, elle cherche à savoir :

- Quel est le prochain ?

- Ce marin lourdaud qui vient vers toi en ôtant sa grande culotte de matelot, répond François Aupy. Il n’est certainement pas joli mais avec un corps bâti comme le sien il y a de la ressource

- Eh ! Mais comme il est emmanché ! Mes doigts ne feraient pas le tour de son mât.

- À bord des vaisseaux, on l’appelle Sabre d’Attila.

- Hi, hi, quel amant bizarre. Il fera tout de même mon affaire. Ainsi donc, tu es marin, toi ? Raconte-moi le délabrement d’une flotte ruinée, dit-elle en passant une de ses fines cuisses de grenouille par-dessus le marin pour s’enfiler sur lui, couché à plat dos. Ou !... Régale-toi de ce triangle de pâtisserie que je t’offre là et relate les vaisseaux perdus, les noyés !

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Lundi 18 mai 2015 1 18 /05 /Mai /2015 08:00

Louis Ferdinand CELINE

Voyage au bout de la nuit, 1932

630 pages

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C'était la troisième fois que je lisais "Voyage au bout de la nuit", et il m'aura fallu plus de quarante ans pour vraiment comprendre le message de ce roman et réaliser combien il était unique et incontournable. Un monument de littérature et d'humanité  aussi essentiel que "Ulysse" de J.Joyce ou "100 ans de solitude" de G.G. Marquez

 Page 73. 1915 : Le narrateur, Ferdinand Bardamu, soldat en convalescence à Paris, a une liaison avec Lola, une infirmière américaine.

« Son corps était pour moi une joie qui n’en finissait pas. Je n’en avais jamais assez de le  parcourir ce corps américain. J’étais à vrai dire un sacré cochon. Je le demeurai.

Je me formai même à cette conviction bien agréable et renforçatrice qu’un pays apte à produire des corps aussi audacieux dans leur grâce et d’une envolée spirituelle aussi tentante devait offrir bien d’autres révélations capitales au sens biologique il s’entend. .

Je décidai, à force de peloter Lola, d’entreprendre tôt ou tard le voyage aux Etats-Unis, comme un véritable pèlerinage et cela dès que possible (…) Je reçus ainsi tout près du derrière de Lola le message d’un nouveau monde. »

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Page 84. À l’hôpital militaire, la concierge s’envoie en l’air avec les malades et les médecins.

«  En somme, c’était une vicieuse. Au lit par exemple, c’était une superbe affaire et on y revenait et elle nous donnait bien de la joie. Pour une garce c’en était une vraie. Faut ça d’ailleurs pour faire bien jouir. Dans cette cuisine-là, celle du derrière, la coquinerie, après tout, c’est comme le poivre dans une bonne sauce, c’est indispensable et ça lie. »

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Page329. Devenu médecin après la guerre, le narrateur s’est installé à la Garenne-Rancy, en banlieue parisienne. Il est appelé au chevet d’une jeune femme de 25 ans qui vient de se faire avorter pour la troisième fois.

«  Fallait voir comme elle était solide et bâtie, avec du goût pour les coïts comme peu de femelles en ont. Discrète dans la vie, raisonnable d’allure et d’expression. Rien d’hystérique. Mais bien douée, bien nourrie, bien équilibrée, une vraie championne dans son genre, voilà tout. Une belle athlète pour le plaisir. Pas de mal à ça. Rien que des hommes mariés elle fréquentait. Et seulement des connaisseurs qui savent reconnaître et apprécier les belles réussites naturelles et qui ne prennent pas une petite vicieuse quelconque pour une bonne affaire. Non, sa peau mate, son sourire, sa démarche et l’ampleur noblement mobile de ses hanches lui valaient des enthousiasmes profonds, mérités, de la part de certains chefs de bureau qui connaissaient leur sujet.

Seulement, bien sûr, ils ne pouvaient tout de même pas divorcer pour ça, les chefs de bureau. Au contraire, c’était une raison pour demeurer heureux en ménage…. »

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Page 454. Bardamu partage maintenant une chambre d’hôtel à Paris avec un certain Pomone… 

« Comme nous lisions nombre de journaux cochons à notre hôtel, on en connaissait des trucs et des adresses pour baiser dans Paris ! Faut bien avouer que c’est amusant les adresses. On se laisse entraîner, même moi qui avais fait le passage des Bérésinas et des voyages et connu bien des complications dans le genre cochon, la partie des confidences me semblait tout à fait épuisée. Il subsiste en vous toujours un peu de curiosité pour le côté du derrière. On se dit qu’il ne vous apprendra plus rien le derrière, qu’on n’a plus une minute à perdre à son sujet, et puis on recommence encore une fois cependant rien que pour en avoir le cœur net qu’il est bien vide et on apprend tout de même quelque chose de neuf à son égard et ça suffit pour vous remettre en train d’optimisme.

 

On se reprend, on pense plus clairement qu’avant, on se remet à espérer alors qu’on espérait plus du tout et fatalement on y retourne au derrière pour le même prix. En somme, toujours des découvertes dans un vagin pour tous les âges. » 

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Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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