lectures x

Mercredi 29 octobre 2014 3 29 /10 /Oct /2014 09:00

Michel BERNARD, « Les vies de Lilli »

 

243 pages, Éditions Le Cercle Poche n° 69, 2005

Pages 138 à 140

Diane, maîtresse de débauche, est seule devant son miroir.

m-bernard7« Diane inventait, ou croyait inventer de nouvelles poses et combinaisons lascives devant les miroirs de la chambre secrète. Son image préférée : le corps hérissé de godemichés bleus attachés par de minces lanières de cuir au-dessus et au-dessous de ses seins, autour de la taille, autour du ventre et des fesses, en haut des cuisses, sans oublier les trois caoutchouteuses bites brunes qu’elle s’était enfoncées dans l’anus, la vagin et la bouche. Alors, elle ne pouvait haleter et gémir qu’à l’intérieur d’elle-même, et elle le vivait comme une délivrance.

Quand elle se sentait languide, en revanche, elle mettait sa tenue de satin noir, une combinaison sévère qui s’arrêtait aux genoux et découvrait ses mamelons. Elle s’installait dans un fauteuil, tout près du miroir, remontait le satin agaçant de douceur et écartait les cuisses. Les lèvres de la vulve se décollaient alors, et au moment où ses doigts étaient près de la pénétrer, elle y allait de son commentaire : » Regardez-moi cette sainte-nitouche qui va pourtant le toucher, son gros bouton, ça y est ! Elle a mis les doigts, et que je te fricote le con, que je te baratte cette saloperie de mouille qui lui coule déjà dans la raie, c’est dans la friture du cul qu’elle embaume, elle veut qu’un engin énorme l’embroche, la femelle puante… »m-bernard8

C’était à ce moment-là qu’elle jouissait une première fois. L’évocation des odeurs et de la monstrueuse queue était irrésistible. Elle serrait ses cuisses pour accentuer le bruit de succion des lèvres quand elle retirait ses doigts pour les porter à ses narines avant de les déguster en gourmande accomplie.

Mais Diane n’était une masturbatrice ostentatoire qu’en son intimité. Avec un, une partenaire, ou en groupe, c’était son corps qui oeuvrait, se tordait, jouissait, l’imagination demeurant au repos.

Pour jouir une deuxième fois, Diane s’installait sur le lit médical, pieds dans les étriers, et approchait son cul du vibromasseur fixé au socle qui se mettait en marche au moindre effleurement de l’anus qu’elle regardait se dilater dans le miroir en retenant son souffle. « La pute est en chaleur, reprenait la commentatrice, la grande pute se fait ramoner le trou de balle. Regarde-la se traire les nichons, merde on dirait qu’ils suent aussi de la mouille, et voilà qu’elle se compisse, la salope, qu’elle pisse et qu’elle bave en même temps, le sang lui monte à la tête, le vibro lui fraise l’anus, va-t-elle tenir ? Bien sûr qu’elle tient le coup, l’enculée, elle en a vu d’autres, ah madame jouit. »

 

m-bernard9Diane se libérait aisément de l’engin qui lui laissait un trou béant, comme si ce cul grand ouvert était une marque de noblesse. Mais, de fait, le cratère fascinant redevenait assez vite un œillet gracieux. »

m-bernard6


Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Lundi 27 octobre 2014 1 27 /10 /Oct /2014 14:19

Michel BERNARD, « Les vies de Lilli »

243 pages, Éditions Le Cercle Poche n° 69, 2005

 m-bernard

Pages 45 à 47.

Lilli et Édith, sa mère, séjournent ensemble en Grèce. C’est Lilli qui raconte

 

m-bernard1« Ma mère accepta ma suggestion, pour pouvoir me protéger prétendit-elle, d’aller draguer un homme à Athènes pour faire l’amour à trois. Cet homme, Gino, un Italo-Américain, nous invita dans une garçonnière kitsch que lui prêtait un couple. Il nous ouvrit tout nu, intégralement bronzé, et nous proposa tout de go de nous déshabiller mutuellement. Ce fut vite fait, nous ne portions que des robes légères et pas même un string pour dissimuler tant soit peu nos toisons flamboyantes. Aussitôt, son sourire s’éteignit. « Vous êtes des putes », dit-il, sur ses gardes. Je restai sans voix. Heureusement, ma mère avait de la ressource : « Nous sommes des putes en effet, des call-girls en vacances, et ça ne vous coûtera pas un cent. » Du coup, Gino se sentit mieux et ralluma son sourire. Je l’entendais presque se dire : baiser deux pros à l’œil, un sacré coup de veine ! Il bandait maintenant. Il a dit que j’étais un petit tanagra du tonnerre. « Et moi, la grande, a protesté ma mère, je ne te plais pas ? » Gino a rétorqué que si, bien sûr qu’Édith lui plaisait, ses seins, ses fesses, ses longues jambes, sa longue… « Ma longue fente ? Ma petite sœur aussi en a une fameuse. » L’idée des deux sœurs m’avait ravie. J’en profitais pour flatter la croupe d’Édith tandis que Gino lui pressait les seins tout en lorgnant ma fameuse fente. Bref,m-bernard2 l’affaire prenait tournure, je commençais à mouiller, ma mère aussi. Gino s’était mis à nous peloter sérieusement, tâtant nos fesses et nos mottes, nous incitant de la voix à nous léchouiller, nous suçoter, nous masturber, il avait tellement envie de nous voir d’abord baiser toutes les deux que je fourrai soudain ma main dans le con d’Édith qui bava sans retenue. Je ne l’avais jamais vue dans cet était et la branlais de plus en plus vite. Gino, lui, brandissait sa queue, les yeux mi-clos. Comme piquée au vif par ce replis de l’homme derrière ses paupières, Édith se cabra, je retirai ma main et plongeai mon visage dans sa chatte, me gorgeant de ses sucs, me grisant de ses odeurs, tandis que Gino, s’étant assuré d’un doigt que je bâillais entre les fesses, se décida en fin à me bourrer le cul… Après, ce fut la routine. Gino enconna Édith au bord du haut lit campagnard ; je m’assis face à lui, cuisses grandes ouvertes, sur la bouche de ma mère dont je pinçais les mamelons boursouflés ; Gino me débarbouilla la vulve avec sa langue et je sentis celle d’Édith se glisser dans mon anus. Puis Gino déchargea en beuglant, ma mère me mordit le cul, et moi, pour faire bonne mesure, je balançai un amical jet de pisse en plein visage du fouteur –la routine, quoi. Pourtant, ce fut notre unique expérience de cet ordre, je ne saurais dire pourquoi. »

Pour les deux dernières illustrations, vous aurez évidemment reconnu des dessins de Tom Poulton !

m-bernard3

m-bernard4

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 4 commentaires
Jeudi 25 septembre 2014 4 25 /09 /Sep /2014 09:59

En mars 2010, je vous avais déjà proposé deux extraits de ce magnifique roman. Après une récente relecture, je ne peux résister au plaisir de vous en offrir deux nouveaux passages

Donleavy, "les Béatitudes bestiales de Balthazar B"

James Patrick  DONLEAVY, Les béatitudes bestiales de Balthazar B

Paru aux USA en 1968, et en France en 1973 aux éditions Denoël ( texte traduit par Suzanne Mayoux). Le présent extrait est tiré de l’édition Folio n° 987 de 1977, 588 pages

 ( dessin de couverture signé Siné )

Donleavy est surtout connu pour son roman « L’homme de Gingembre » dont je vous recommande chaudement la lecture. Il est né en 1926 à New York, mais réside en Irlande.  

 b-b-b

Pages 119-120

Balthazar se trouve seul  à Paris en compagnie de Miss Hortense, sa nurse anglaise qu’il appelle familièrement Bella. Balthazar a à peine 14 ans, elle qui en a 27, va l’initier à l’amour. Dans la scène qui suit, elle vient de lui avouer qu’elle l’aime. J'attire votre attention sur l'écriture de Donleavy qui n'utlise pour ce roman que le point et la virgule, et dont le narrateur est alternativement le "je" ou le "il".

«  - Non. Ne t’en va pas. Reviens ici.

balthazar1Balthazar se retourna, il posa les livres sur la chaise. Il retourna vers le lit. Et comme ses genoux en touchaient le bord, la main de Bella se tendit pour éteindre la lampe. À tâtons,  elle lui prit sa main à lui et l’attira doucement. Ses doigts dans les cheveux courts de ma nuque, et je sens leur fraîcheur s’insinuer derrière mon oreille. En basculant dans ses bras, je l’entends murmurer, ah, viens contre moi. Ses baisers sur ma bouche. Sur mes joues, sur mes yeux. La langue le long de mon cou et tout au fond de mon oreille où j’entends sonner toutes les cloches de Paris. Et des chœurs tempétueux chantent bien que ce ne soit pas encore la messe ni dimanche mais ses longs bras soyeux, ses poignets lisses et ses mains douces et fines. Son souffle se hache dans mes poumons. Et moi, je ne suis presque plus capable de respirer. Ses dents mordent durement ma bouche. Sa main sur mon cou pour dénouer ma cravate. Elle-même se dégage des draps. Ses cheveux en mèches d’ombre pendent autour de sa tête. Un jour qu’assise dans les jardins elle se grattait la cuisse, je regardais ses ongles laisser de longues traces blanches sur sa peau dorée. Des doigts lointains défont un par un les boutons de ma chemise. Et des lèvres proches baisent ma poitrine. Bella, dis-moi ce qu’il faut faire. Rien rien. Déshabille-toi simplement. Quelle chose étonnante. Toutes ces années à rêver. Entré un jour dans la buanderie pour toucher en secret son linge qui séchait, de plus près que je n’espérais jamais arriver. Et ce soir, allongé de tout mon long contre son corps, je le sens se presser contre le mien, comme deux corps tout à soi. Un ici, un qu’on étreint. Belle, ce qu’on fait, est-ce que c’est ça faire l’amour. Oui, oui. Dépêche-toi de m’expliquer. Tu verras, tu verras. Je vois. Bella assise sur mon cerveau qui croque une noix de cajou. Bella qu’est-ce que je dois faire. Rien, rien pour le moment. (…) Et maintenant je touche. Tout entière cette récompense la plus précieuse. Du sommet de son crâne au bout de ses orteils. Je peux promener ma main partout sur toi si lisse. Oui tu peux, tu peux, viens sur moi. Bella, Bella, ça gicle de moi, ça ne veut plus s’arrêter. Il y en a partout sur toi. Ah, ça ne fait rien, mon chéri, maisse-le couler sur moi, ne t’inquiète pas. Bella dis-moi ce que j’ai fait. C’est très bien. Mais j’aurais dû être à l’intérieur de toi. Oui mais c’est très bien, ne t’en fais pas. »

 balthazar

Pages 128-129. Pendant les jours qui suivent, Balthazar et Bella poursuivent leur folle aventure amoureuse.

balthazar2«  Nous sommes rentrés en faisant la course tout le long du chemin jusque dans l’escalier de la maison et sa chambre à elle. Bella, est-ce que c’est ça qu’ils font. Quand je mets ma main ici pour toucher comme ton sein est gonflé au-dessus du reste de ton corps. Et je ne sais pas encore ce que tu as là en bas dans le secret de tes poils. Oui, mon chéri, c’est ce qu’ils feraient. Ils me serreraient dans leurs bras, seulement c’est moi qui te serre dans les miens. Et ils feraient ce que je vais te dire. Viens sur moi Balthazar. Sur moi. Comme ça. Pour rien au monde je ne voudrais que tu sois eux. Tu es trop adorable. Tu es mon ravissant petit homme à moi. Mets-le entre mes jambes. Là. Mon dieu qu’il est dur. Je vais te guider. Ne t’inquiète pas, ne t’inquiète pas. Mon dieu, ça y est, ça y est. Ah, Balthazar. Tu l’as enfoncé en moi. Toutes les sensations qu’on n’aurait jamais pu deviner d’avance. D’un miracle étonnant éprouvé là. Dans cette partie d’elle. Etait-ce elle. Comme son visage, ses dents, ses cheveux. Ces lèvres qui me parlent de si près. Sortir de ma propre conscience pour passer dans la sienne. Hello où est le Saint Graal. Comme de rouler sur un pré dans l’odeur de foin humide en contemplant un ciel de fleurs de marronnier. Partout des planètes si blanches. Bella. Est-ce que je l’ai bien fait. Oui, oui. Oh, Bella, oh, Bella, ça gicle de moi, tiens-moi fort s’il te plaît. Oui, oui, mon chéri, jouis. Bella, ne me laisse pas mourir. S’il te plaît. Perdre tout mon sang. Oh, Balthazar, je ne te laisserai pas mourir, je ne te laisserai pas perdre ton sang, mon dieu, moi aussi je meurs. Dans tous les creux, toutes les niches, toutes les ombres des draps. Rejetés loin des deux corps, le fauve et le pâle. Sa main effleure mes vertèbres et les compte. Je pose le bout de mes doigts sur l’os tout dur derrière sa petite oreille. Ton visage. Bella, tu as les yeux fermés. Et un sourire tout autour de ta bouche. Tout est si calme à présent. À part un long cri à nouveau jeté par le philosophe des rues. En quête du Graal. Tu as levé les épaules et tu as gémi, gémi. Bella, ça ne t’a pas rendue malheureuse, dis. Non, non, pas malheureuse, espèce de nigaud. J’avais peur que tu aies mal, tu t’es toute raidie et tu as tremblé. Mon amour c’est comme ça quand ça se produit, avec plein de bonheur. Alors pourquoi as-tu des larmes dans les yeux. »

balthazar3

 

 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Dimanche 24 août 2014 7 24 /08 /Août /2014 11:50

Extrait n° 2

Pages 51-53. Au moment de quitter un hôtel de passe avec le narrateur, Thérèse est entraînée au sous-sol par des voyous. Le narrateur l'attend dans un taxi.  Elle est finalement libérée et raconte au narrateur ce qu'il lui est arrivé

bosersach7

bosersach6«  Thérèse me raconta qu’aucun des hommes que j’avais vus ne l’avait touchée : ils l’avaient conduite dans une cuisine malpropre où un gaillard immense épluchait des pommes de terre. L’homme était muet, absent. Il obéissait aux autres comme un animal domestique. Ces types voulaient la voir baiser, dit Thérèse. Il avait un sexe monstrueux. Le geste qu’elle fit me parut excessif. Elle indiqua aussi le diamètre.

- J’ai dû le sucer ; comme j’ai pu. Il était bizarre. Il poussait de petits cris. Puis ils m’ont fait allonger sur la table et là (elle porta la main à son ventre) j’ai bien cru qu’il me défonçait. Alors j’ai proposé que l’on fasse autrement : le gars s’est couché sur la table, et j’ai grimpé dessus. Ils étaient ravis, d’ailleurs : le spectacle était beaucoup plus élégant. Je pouvais manœuvrer à ma guise, hormis les quelques coups de reins que le malheureux ne put retenir, et m’en tirais sans trop de mal. Il a joui une fois, il m’a remplie, et j’ai dû le sucer de nouveau pour le « remettre en forme » (elle dessinait les guillemets avec ses doigts), et m’installer sur lui encore une fois. Ça a été plus long (je n’osais, pour ma part, avouer que je m’étais endormi tandis qu’elle s’empalait sur l’organe démesuré) et j’avais vraiment mal. Quand j’ai commencé à pleurer ils m’ont laissé tomber. J’ai dû le finir à la main et tout prendre sur la figure avec un air ravi. Pas un ne m’a touchée, pas ça. Je suis crevée.bosersach9

Elle se blottit contre moi, toute mouillée de foutre, sale, débraillée, et s’endormit aussitôt. Le chauffeur ne disait rien. Nous attendîmes que la rue fût tout à fait déserte pour descendre de voiture et rentrer chez nous. Thérèse prit un bain brûlant. Je lui demandai de me raconter de nouveau, avec l’idiot. Je me branlai et déchargeai dans l’eau. Elle ramassa les épais filets de foutre et les porta à ses lèvres.

- Amour… »  

bosersach8

 

 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Vendredi 22 août 2014 5 22 /08 /Août /2014 12:16

Charles Bösersach, « Petite musique de sexes »

Editions Le Cercle Poche n° 59, 2002, 311 pages

bosersach

Je vous ai sélectionné deux passages de la première nouvelle du recueil, intitulée « Isabelle & sa mère »

Extrait n° 1 (pages 30-31)

bosersach3« Relevant sa jupe à mi-cuisses, Thérèse (la mère d’Isabelle) s’assit à califourchon sur mes genoux, déboutonna ma chemise, effleurant puis griffant ma poitrine. Je passai mes deux mains sous sa jupe et lui caressai longuement les cuisses puis, quand je la dégrafai (un bouton, un crochet, une petite fermeture Eclair très serrée) pour la lui retirer par le haut, de manière qu’elle reste installée sur mes genoux, elle défit ma ceinture, ouvrir mon pantalon, s’empara de mon sexe et entreprit de me branler. J’avais empoigné ses fesses à travers sa culotte et les malaxais avec rudesse. Elle gémissait. Nos dents se heurtèrent, elle mordait mes lèvres, suçait et aspirait ma langue avec une voracité soudaine qui me surprit. Voracité et fantaisie. Je parvins à lui laisser entendre que si cet exercice se prolongeait encore un peu, j’aurais bientôt à déplorer d’avoir à me répandre sur ses doigts. Sa caresse s’accentua, sa langue remuait tout le long de mon cou et j’eus  à regretter ce manque d’endurance qu’elle paraissait souhaiter : sa main fut arrosée, qu’elle porta à sa bouche, qu’elle embrassa en souriant, avec des mots d’amour. Elle me regarda sans rire et conclut :

- Maintenant, tu vas bien me baiser…

bosersach5

 

bosersach4J’objectai que mon état ne laissait guère présager pareille issue pour le court terme mais elle me renversa sur le lit et, nue, s’assit sur ma bouche. Il n’est pas d’autres mots. Elle me regardait d’en haut, attentive, tandis que je m’appliquais de mon mieux en savantes caresses de la langue. Son sexe était ouvert, mouillé, je ne me lassais pas d’y enfoncer la langue, avec de temps en temps un détour, une politesse vers le cul, dont je découvris bien vite l’extrême sensibilité. Elle porta sa main sur mon ventre et, constatant sans sourire que les forces m’étaient revenues, se recula, s’arracha de ma bouche trempée et s’empala sans manières sur l’organe miraculeusement ressuscité. D’un coup, en elle tout à fait, qui remuait doucement d’avant en arrière, nous prodiguant d’exquises contractions qui m’arrachaient de petits gémissements parfaitement ridicules. Elle connut plusieurs transports avant que je me rende. »

bosersach1

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Vendredi 15 août 2014 5 15 /08 /Août /2014 09:00

Vincent DUBARY, « Marie Janvier s’est endormie »

Éditions Le Cercle Poche n° 67 (2002) 218 pages

marie-janvier

Marie Janvier, mère de deux petites filles est devenue une jeune veuve à la suite de la mort accidentelle de son compagnon. Elle même une vie très austère, mais la nuit, des rêves de plus en plus érotiques la transportent dans un univers très sensuel

Extrait du chapitre intitulé « La bataille », pages 141-142

marie-janvier2

marie-janvier1« Marie est bien. Derrière elle, l’homme ne bouge plus qu’à peine. Il la tient enlacée, une main contre son ventre, l’autre emprisonnant un sein. En baissant les yeux, elle aperçoit le téton minuscule encadré de deux phalanges entre lesquelles il tangue. Tout à l’heure, l’homme a choisi la voie la plus étroite. Il s’y est introduit petit à petit, avec tendresse. « C’est tout petit chez toi, a-t-il murmuré. C’est tout petit… » Elle s’est laissé envahir et maintenant, ils demeurent tous deux immobiles, comme s’ils étaient endormis. Elle est une toute petite fille entre ses bras, protégée comme par des murailles. Elle n’a plus peur. Parfois, contre sa peau, elle sent ses muscles vibrer et cela lui donne de légers frissons. Mais elle ne bouge pas. Elle ne veut rien briser d’un instant aussi fragile que du cristal, attentive aux indicibles palpitations de l’homme entre ses reins. Son sexe élancé comme le tronc d’un bel arbre, ce sexe qu’elle a caressé du regard, ce sexe massif et soyeux qui s’est tendu sous ses doigts, elle l’imagine à présent, là où il se trouve, tapi tout au fond de son corps. Elle imagine son énormité incongrue dans un espace aussi étroit. Son anneau dilaté, jusqu’alors inviolé, s’est modelé comme une argile pour accueillir peu à peu sa venue. Elle le sent qui frémit et ce frémissement se fond à sa propre chair, gonfle en elle en ondes tranquilles jusqu’à la surface de son corps. Elle est un océan de plaisir et lui, un cap superbe d’arrogance face aux vagues. Elle nage. Elle vogue. Elle vole. Elle est oiseau, dauphin, frégate. Elle est tout ce qui glisse et se meut avec souplesse, tout ce qui est chaud et vivant, tout ce qui tressaille et respire. Elle est tout à la fois. »

marie-janvier3

 

 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 8 août 2014 5 08 /08 /Août /2014 11:53

Extrait n° 2

Pages 62-63. Francis se trouve maintenant avec le Président, un vieillard obèse et goinfre, grand amateur de culs

almira2-1

almira2-2« Ma légère surcharge pondérale ne vient pas de ce que je mange trop mais bel et bien parce que je suis de la grosse race.

Quand on est de la grosse race, on a beau faire, on ne peut pas être mince. Ajoutez à cette particularité génétique, qu’entre les repas, j’i toujours eu la faiblesse de bouffer des culs. J’adore les culs, c’est mon péché mignon, le seul que je me connaisse. J’en suis gourmand. Je connais tous les types de culs du monde, mais arrivé au terme de ma vie, je crois pouvoir dire que j’ai préféré par-dessus tout les culs de danseuses. Toutes les danseuses font mon bonheur. Les danseuses classiques, celles de jazz et de danses modernes, les danseuses de cabaret, les danseuses de rumba ou de tango, celles de fandango ou de flamenco, les danseuses de claquettes et celles de bourrée dont les fessiers gros et durs, parfois poilus, bougent comme des croupes de jument de labour. J’ai raffolé des meneuses de revues car leur troufignon, après que vous en avez retiré les plumes qui l’ornent en donnant à ces femmes des grâces d’oiseau rare, est un croupion au goût sauvagin de sueur, de parfum et de marnes, comme disait Rimbaud. J’aime les culs qui sentent le cul. C’est un goût unique. Ah ! le plaisir de mordiller un bel anus turgescent qui vient de se faire mettre ! Il vous remplit la bouche de sa substance élastique avec son goût boisé d’épices ou ses relents de fruits rouges et de foutre ; il s’ouvre sous la langue pour un bouche à bouche suave. Tenez, j’en banderais, si je bandais encore ! »

almira2-4

almira2-3

 

 

 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 7 août 2014 4 07 /08 /Août /2014 12:46

Jacques ALMIRA, La Leçon des ténèbres

Éditions le Cercle Poche n° 72, 2005

almira

Francis Deville, écrivain en perte de vitesse, a conclu avec le Diable un pacte afin de retrouver gloire et succès. Le voici invité à une soirée très privée au château d’Orgeville.

Extrait n° 1

Pages 52-53. Francis se trouve avec Louise, la Comtesse de la Mare, maîtresse des lieux.

almira1-4

«  Francis regarde Louise un instant dans les yeux puis, mû par un élan spontané et involontaire, il la renverse contre le dossier et l’embrasse à pleine bouche. Les flots de salive brûlante et les savants jeux de langue de cette femme le font aussitôt bander ?

almira1-3 Louise lui caresse à pleine main la queue à travers le pantalon en s’écriant :

- Par Lucifer ! Quelle massue ! Asmodée (le diable qui a conclu le pacte avec Francis) ne m’a pas menti en me disant qu’il n’y a pas plus gros. Quelle biroute, quel gourdin, quel mandrin, quel panet, quel zob, quel pal, quelle bitte ! Tu me baiseras, tu me foutras en con et en cul, tu me transperceras, tu m’empaleras, car je suis ta putain et ma vulve chiale pour ta queue ! dit-elle en relevant son fourreau de soie sous lequel elle ne porte pas de culotte. Mais lèche-moi d’abord ; ma grosse moule béante baye et bave à l’idée de toucher ma mort de près !almira1-2

Sa motte rasée de frais est un triangle isocèle, à peine plus foncé que la peau pâle du ventre. Francis y porte la main et trouve les lèvres entrouvertes sur un gros con mouillé et enflé. Il se met à genoux et lèche cette vulve en feu qui grésille sous sa langue. Il ferme les yeux et enfonce sa langue dans les chairs brûlantes qui suintent de lave en fusion. Il entrevoit la porte des enfers au fond du volcan en éruption ; les flammes ivres atteignent des hauteurs prodigieuses et fouettent son visage sous le ciel absolu et le soleil en ébullition. Son plaisir est si cuisant qu’il se sent tout à fait, totalement, dans l’instant. Il se redresse, un peu étourdi par cette violente mise en bouche. Il défait la haut de la robe de Louise et met au jour deux seins superbes et haut placés, cloutés de tétins bruns et luisants, entourés d’une aréole plus claire, tatouée de veines comme un marbre. Il les suce ; ils durcissent. Pendant ce temps, Louise se branle d’une main le clitoris qu’elle a long et gros comme un doigt tandis que de l’autre, elle caresse la nuque de Francis.

- Bouffe-moi le con, dit-elle d’une voix rauque, suce mes sucs, avale mon foutre ! »

almira1-5

 

 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Mercredi 30 juillet 2014 3 30 /07 /Juil /2014 14:29

Nathalie Gassel, Musculatures

Éditions Le Cercle Poche n° 55, 2001, 216 pages

musculatures

Encore un chef d’œuvre de la littérature érotique. C’est le journal d’une jeune femme bodybuildée, au clitoris hypertrophié  et à la libido jamais assouvie. Dominatrice, attirée les hommes pour leur bite mais surtout par les femmes, la narratrice mène une quête effrénée du bonheur et de la jouissance. J’aurais pu vous choisir plus de dix extraits tant le récit est captivant. Finalement, j’ai opté pour ce long épisode des pages 186 et suivantes

musculatures1

«  Lasse de me branler, la tête plongée dans les brumes douceâtres du virtuel, je me rends au centre ville dans un bar fréquenté par des filles, à certaines heures, certains jours de la semaine. Le lieu est petit, bondé, enfumé. Les filles sont majoritairement jeunes. Je m’assois à une table occupée. Il n’y en a pas de libre. Une femme me parle. Elle a vingt-deux ans. Grande. La peau brune, les yeux noirs. Elle me fixe volontiers un rendez-vous pour le lendemain. Je m’y rends avec du retard. Elle m’y attend. Une grande pâtisserie. Après qu’elle a ingurgité une crème à la glace, je lui propose de venir chez moi. Je lui montre mes muscles, mes épaules, mes bras, mon ventre, mes dorsaux. Probablement est-elle troublée, très vite, elle vient à moi et m’enlace. Nous nous embrassons. Ses lèvres sont foncées, ses cheveux sont noirs. Je dénude le haut de son corps. La poitrine est énorme. Les aréoles sont larges, d’un brun profond. Des musculatures0bourrelets de graisse sont esthétiquement innocents parce que son corps est jeune, sa peau possède une consistance suave et souple. Je déshabille le bas : mettre à nu l’intégrité du corps. Les formes restent plantureuses. Mes mains parcourent, soupèsent les deux sphères bronzées, à la circonférence gigantesque, à la peau douce, rayonnante et parfumée. Je les embrasse. Je touche le corps sur toute sa longueur, en suivant les sillons, les monts et les vallées que forment les tissus adipeux, complaisants sous mes doigts. J’écarte la fente recouverte de poils noirs. Je promène mes doigts là où la peau est la plus délicate, d’un rose foncé ; ils y glissent, la fente est inondée. Le poids énorme de ce corps vient accoler la bouche mouillée de la vulve contre mon sexe. Peu de temps me suffit pour jouir de cette humidité ouverte. Les dents sont blanches, régulières, un sourire les découvre. Je caresse cette matière étrange de douceur et d’abondance sans dureté, sans agressivité, opulence tendre. Chair parcourue de rondeurs sur un corps pourtant élancé parce que grand. Encore longuement, je le regarde se mouvoir. Je regarde les formes se disposer au gré des positions prises. En particulier, les seins, lorsqu’elle se courbe, les seins lorsqu’elle se redresse, toujours volumineux et tenant bien ensemble, en parfaite union avec le reste. J’observe chaque geste, chaque disposition, chaque changement ;musculatures2-1 le spectacle que me joue la chair, en chacun de ses points, me ravit. La représentation m’enchante, je comprends que des heures pourraient être passées à en apprécier la beauté. J’observe la croupe se mouvoir, se fendre en deux, s’ouvrir en se baissant, se refermer en se redressant. Je voudrais pouvoir contempler l’ouverture quand bon me semble. Qu’elle se promène, si tel est mon désir, à quatre pattes. Voir l’entrebâillement des lèvres, la disponibilité excitante. Si elle était mon esclave, je l’ouvrirais à tout bout de champ. Je la voudrais à tout moment susceptible d’être forcée par mes doigts, ouverte, offerte à perpétuité, comme on condamne à perpétuité. J’observerais, je me servirais. J’écarterais pour contempler, enfourner. J’abuserais de l’ouverture béante. Abuser donne un message fort aux instincts, provoque une réaction fulgurante. Je la voudrais fortement cambrée. La cambrure parle un langage puissant à l’œil, dispose la fente dans un écartement plus vif.

 

Quelque chose dans mon âme se tend d’une tension ancestrale. Mes yeux face à la fente me brûlaient, mon cœur se tordait, mon sexe n’avait plus de repos et hurlait des phrases vindicatives que mon esprit entendait, que mes tripes comprenaient. Il me fallait le trémoussement de la fente de la fille, affirmant une servilité grotesque à me complaire, et que le bout de ses seins se balade sur le sol, formant sur celui-ci des signes indéchiffrables. Il ne me restait plus qu’à répondre de mon emprise, par exemple en maniant légèrement un fouet, mettant ainsi le feu aux poudres de la croupe, asticotant musculatures3des lanières la béance. Et que mon sexe torturé par la stimulation du spectacle laisse patienter sa pulsion d’assouvissement et entre plus avant dans le monde étroit et tortueux de mes exigences. L’ouverture de la raie, jusqu’à l’anus, la chair dévoilant ses appas entiers, ayant renoncé à les camoufler, à les protéger, se trouvait sans voile et sans défense devant l’avidité de mon regard perçant. Du délice faisait partie l’humilité offerte naïvement à tous les abus. Cette fente riait à gorge déployée et bavait. Je restais à la contempler, glacée d’un désir qui me brûlait. Je voulais comprendre. Tout s’embrasait. La fente souriait de plus belle en s’écartant toujours davantage. Je me sentais un Dieu pouvant en disposer selon mon meilleur gré. Le sentiment de pouvoir m’emplissait. Ce sentiment n’était pas étranger à la joie qui m’animait devant la servilité. Quelque chose m’était conférée qui me grandissait dès que j’observais les reins dans leur nudité absolue. Je sentais en moi une animalité brute, l’autre était une proie asservie et consentante, la salive et l’appétit m’en montaient au cœur, de façon sauvage, sadique. Je voulais disposer du repas qui me faisait relever les babines et sortir les crocs. La fureur du carnage me gonflait les poumons et la fille, à mon grand étonnement, consentante, appelait en moi cette énergie fulminante. Je fouettais encore légèrement les fesses, obnubilée par la fente qui vibrait de la vie et de l’animalité d’une proie vivante.musculatures4 Je me sentais projetée dans une vaste nature où un gibier de choix attendait qu’une façon surprenante que je me permisse tous mes plaisirs, en abusant des siens. Plus le fouet allait se frotter contre le bombé de son sexe, plus elle mouillait et me concédait tout, à commencer par la vue d’un écartèlement de plus en plus stimulant et impressionnant. À la voir, je mouillais à flots mais je voulais mieux comprendre et ressentir en moi le grognement obscur et primitif de la bête encore sauvage. J’aimais ses trémoussements et cette invite à mes pieds, une partie du monde, symbolisée par cette fille, se soumettait à moi. Je n’avais plus qu’à me déculotter pour en jouir. Je commençais par saisir des mains la chair, la triturer, jouer des doigts à l’écarter et la refermer. J’en mesurais toute la malléabilité, puis, je mis plus d’ardeur à la pénétrer. Enfin, j’y accolai mon sexe et le frottai, immédiatement, il explosa d’un orgasme. »

musculatures6

musculatures5

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Mercredi 23 juillet 2014 3 23 /07 /Juil /2014 14:21

Dernier extrait de ce magnifique récit érotique

Extrait n° 4 : pages 250-251. Le narrateur qui dans ce dernier chapitre se prénomme Gérald est, à la suite d’un AVC, devenu paraplégique et aphasique. Dans sa maison, au cours d’une soirée sexe, son épouse se donne à son amant devant lui.

Mmmm4-1

«  Parce que Bernard a été informé que diverses aptitudes de ma personne avaient été abîmées par ma crise, il semble croire que mon entendement en a pris un coup. Aussi le sot met un point d’honneur à gloser la moindre de ses éructations sexuelles. De plus, obséquieux comme un pointeur, il n’agit jamais sans m’en demander la permission. Que je ne lui réponde pas, ni n’acquiesce, ne le gêne pas dans ses manœuvres.

Mmmm4-4- Gérald ! Oh, Gérald ! Je crois bien que je vais baiser votre épouse ! Car vous voyez, cette chatte à point, chaude et ruisselante, est une invitation sinon par avance un accord à de telles privautés !

Ma quatrième femme apprécie ce genre de langage qui cache toute la rudesse du membre mais dit beaucoup de la virulence de ses martèlements. Elle se décroche du fauteuil et présente son arrière-train à son amant. Le tout à trente centimètres de moi, autant dire à une bite d’âne.

- Oh quel cul, Gérald ! Quel beau cul que celui de votre femme ! Sa raie bien dégagée ! Son trou récuré ! Sa chatte, je me répète mais c’est trop beau, sa chatte si mouillée et d’or comme la parure d’une reine ! Ah ça, ce qu’elle veut, c’est bien que je la baise ! Qu’en pensez-vous, Gérald ? Cela vous ferait-il plaisir que je bourre le con de votre femme ? Jouirez-vous du spectacle de votre épouse en train de se faire monter ? Elle le veut, j’en suis certain, voyez, j’y glisse ma main comme dans de l’huile ! Et ça brûle, Gérald, votre femme est une formidable salope ! Allez, je vais la défoncer un peu, si vous le permettez, bien sûr ! (…)

Vite fait, avant que Dieu n’impose son évidence dans un miracle qui me rendrait la parole et les poings, Bernard-l’ermite incruste son cartilage dans l’alvéole nacrée de ma quatrième  épouse. Puis tel l’outil qui creuse le lit avec soin, il fore ma quatrième femme et s’établit entre eux un dialogue de psychopathes.Mmmm4-2

- Gérald, vraiment votre femme aime ça ! Je la sens qui danse du cul comme s’il fallait une douzaine de queues pour la contenter. Tout à l’heure, belle salope, tout à l’heure peut-être ! N’est-ce pas ? Gérald, tout à l’heure, si nous lui en donnons la permission. Pardon, si vous lui en donnez la permission. Mais pour l’instant, bouge ton cul, sale pute, que je te baise bien loin ! Allez, écarte les jambes, que je te bourre à fond, je vais te faire gueuler, moi, salope ! Tu veux ?

- Oui, oui !

- Alors dis-le à ton mari, salope ! Dis-le que tu aimes bien que je te baise !

- Oui, Gérald, j’aime que Bernard me baise !

- Alors prends, et prends, et prends, c’est pour t’ouvrir la chatte ! Tout à l’heure, tu n’en pourras plus ! »

mmmm4-3

 

 

 

 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Présentation

Créer un Blog

Recherche

Calendrier

Juillet 2025
L M M J V S D
  1 2 3 4 5 6
7 8 9 10 11 12 13
14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27
28 29 30 31      
<< < > >>

Archives

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés