lectures x

Mardi 24 novembre 2020 2 24 /11 /Nov /2020 08:00

Dans son roman "Les pâtres de la nuit" paru en 1970, Jorge Amado se livre par l'intermédiaire d'un de ses personnages (La Rafale) à un vibrant hommage du métissage.

Extrait page 22 : La scène se déroule à Salvador de Bahia. La Rafale répond au docteur Menandro qui vient de faire l'éloge des Françaises.

" Docteur, vous m'excuserez, vous êtes un savant, vous inventez des remèdes pour guérir les maladies, vous enseignez à la Faculté et tout ça. Excusez-moi de vous parler franchement, je n'ai jamais couché avec une seule Française mais je vous garantis que ce n'est pas mieux que n'importe quelle mulâtresse. M'sieur le docteur, il n'y a qu'un tempérament de mulâtresse pour ces choses. Je ne sais pas si vous avez déjà tâté d'une de ces mulâtresses couleur de thé de sureau, avec une croupe de termite, comme une barque qui se balance sur l'eau. Ah ! M'sieur le docteur, du jour où vous en aurez eu une dans votre lit, vous ne voudrez plus entendre parler des Françaises, même par pour leur caresser les tétons."

Un aussi long discours, La Rafale n'en avait pas prononcé depuis longtemps. C'était un signe d'exaltation. Il conclut avec conviction, tira son chapeau troué pour saluer et se tut. La réponse du docteur Menandro fut inattendue :

" D'accord, mon cher, j'ai toujours apprécié les mulâtresses. Surtout quand j'étais étudiant et encore aujourd'hui. On m'appelait même "Le Baron des Dames". Mais qui te dit qu'en France il n'y a pas de mulâtresses ? Sais-tu ce que vaut une mulâtresse française, fraîchement débarquée du Sénégal ? Il en vient de pleins navires de Dakar à Marseille, mon cher ami..." (...)

La Rafale se dirigeait vers la boutique d'Alonso. La pente du Pilori, en face de lui, était remplie de mulâtresses, et des vraies, celles-là. Une mer de seins et de cuisses, de hanches ondulantes, de nuques parfumées. Par dizaines, elles débarquaient des nuages dans un ciel assombri, elles peuplaient les rues, une mer de mulâtresses... et, sur cette mer agitée, La Rafale naviguait. Les unes montaient la rue en courant, d'autres descendaient quasi volant, l'une d'elles s'arrêta brusquement presque sur la tête de La Rafale, un sein surgissait, s'élançait vers le ciel ; la promenade était pleine de croupes, petites et grandes, toutes bien potelées, au choix."

mulatresses

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 3 novembre 2020 2 03 /11 /Nov /2020 08:00

"Chérie, de moins en moins" est une des onze nouvelles de Philippe Djian rassemblées dans le recueil "50 contre 1" paru en 1981. On trouve ce recueil de 217 pages dans la collection de poche "J'ai lu" n°2363

Extrait : dans une fête chez des copains, le narrateur rencontre par hasard Sarah, son ex, qui l'a quitté quelques jours auparavant après une énième embrouille. Ils se retrouvent dans la cuisine.

" Elle s'est approchée comme je m'y attendais et elle a posé une main sur mon épaule. J'ai pivoté sur ma chaise. Je me suis trouvé contre son ventre. Je l'ai reconnu tout de suite, sans mal, j'avais rien eu de nouveau depuis. J'ai glissé mes deux mains dans son slip et j'ai tenu ses petites fesses dans mes mains, ça devait pas peser bien lourd  mais c'était tout ce que je demandais. Puis j'ai fait valser le truc et j'ai frotté ma barbe de trois jours dans ses poils, c'était bon, et j'ai fouillé dans sa fente, j'aurais donné n'importe quoi pour lever un peu du mystère qui m'attendait.

Elle a levé une jambe et je l'ai enfilée, elle m'a pris. Alors on a fait un sacré bout de chemin dans la cusine. On bousculait tout et on est passés de la chaise à la table et j'ai voulu essayer le frigo pour voir, une petite vengeance misérable (plus tôt dans la soirée, le narrateur a vu Sarah, debout contre le frigo, se faire prendre par un inconnu), et on a coupé droit jusqu'à la fenêtre dans cette position délicate mais qui permet de voir du pays. On a pas été dérangés. Elle a ouvert la bouche pour respirer plus vite et j'ai vu la lune en sortir, doux Jésus, j'ai tout lâché dans les étoiles en cherchant le plus profond du ciel et elle m'a envoyé loin.

Elle est restée pendue encore un moment à mon cou, sans bouger et j'osais pas bouger non plus, je tenais pas trop à retrouver la cuisine et tout le reste.

On est redescendus doucement avec des sueurs froides, c'était comme après une douche glacée, les frissons et les poumons qui vous brûlent, on s'était laissé dépasser.

- Tirons-nous, j'ai dit.

Elle cherchait quelque chose dans la pénombre. J'ai mis la main dessus sans chercher. C'était vraiment pas grand-chose, je me demandais à quoi ça leur servait, ça devait peser dans les un ou deux grammes avec les élastiques. Enfin bon, je l'avais trouvé et je l'ai cramponné. Elle a mis ses pieds dans les trous et le truc a grimpé le long de ses jambes, c'était chouette, ça lui faisait un mignon petit cul doré." 

djian-cuisine



Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 23 octobre 2020 5 23 /10 /Oct /2020 08:00

Michèle LARUE, "Le pistolet à sperme" : troisième et dernier extrait du recueil de nouvelles "Plaisirs de femmes" ( Editions Blanche, 1998)

Léa et Clémence sont au lit. Clémence vient de faire jouir son amante en lui léchant la chatte. C'est maintenant à Léa de passer à l'action:

" Descendant à son tour sur la couette, elle attrape les lèvres de la chatte trempée à deux doigts, et tire fermement pour l'amener à sa portée. Le clitoris de Clémence est étonnamment long puisqu'il mesure plus de quatre centimètres. D'une main, Léa cherche son jean sur la moquette et extirpe de la poche une pince à cheveux qu'elle pose d'un geste sec en travers de l'appendice. Pour sentir les contractions du vagin de Clémence qui s'ouvre déjà comme une bouche d'ogre, elle se met à torturer la languette rose.

- Un jour, des dents pousseront à la place des petites crêtes de chair que je sens pointer sous ma main à l'entrée de cet étui brûlant, marmonne-t-elle, interrompue dans son monologue inaudible par un "Fais-moi mal" ahané d'une voix suppliante.

La poitrine de Clémence, étroite et petite, est projetée en hauteur par son désir de souffrance. Glissant un doigt, puis deux, puis la main entière dans le vagin de Clémence, Léa se met à la branler. Toute son énergie descend dans son avant-bras. Elle glisse son poing entre les muqueuses alanguies. Le ventre se tord sous ses poussées, des rugissements entrecoupés de hoquets l'encouragent. Elle frappe du poing à plusieurs reprises au fond de la cavité. La sueur ruisselle de ses tempes et tombe en gouttes sur les seins de Clémence. Lorsqu'elle la sent prête à jouir, elle accélère le rythme des coups au fond de son con. Elle saisit quelques mèches de cheveux blonds, les relève et applique un gros suçon sur la nuque dégagée. Soudain déchaînée, elle soulève son amante à bout de bras et l'aplatit face au mur en arrière du lit, avant de la fourrer de nouveau de son poing. la bouche sur le verre d'un cadre, Clémence grésille comme une ampoule en bout de course, râle, puis s'affaisse doucement sur les oreillers."

larue-pistolet

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 20 octobre 2020 2 20 /10 /Oct /2020 08:00

Lucie de Boutiny : Quelques délicats plaisirs en guise d'introduction"

Cette nouvelle est la deuxième du recueil "Plaisirs de femmes" et sans aucun doute, la plus originale de l'ensemble, tant par sa richesse littéraire que par son propos.. Jugez-en par vous-même :

"   Mercredi soir

     MN

                 1. en caleçon et chaîne en or sur son torse bronzé huileux

                 2. en djellaba échancrée sur son torse glabre

        se promenait dans le salon, un Tampax ® suspendu au bout des doigts.

       Anabelle, vêtue d'une seule chemise d'homme entrouverte, en talons - ouiouiiiii en talons - , Anabelle toute belle (ah,ah,ah) se dirigea, au rythme de la rime, nonchalante, vers la queue de MN qu'elle malaxa avec esthétisme.

       Sans terminer ce qui ne durcissait pas, avec une lenteur qui caractérise le vice, elle glissa la jambe droite par-dessus l'accoudoir d'un fauteuil cuir, écarta la cuisse gauche droite  de manière à bien ouvrir sa fente, et de sa plus belle voix de Madame fit savoir à Monsieur :

        - Marcel, enfilez-moi ce Tampax ® ou je vais tacher la carpette de la trisaïeule.

         MN s'agenouilla sur le tapis dessiné par 

                   1. Jeff Koons

                   2. Jeff Stricher

         Il aperçut quelques perles de sang

                   1. rouler le long de l'arête de la cuisse satinée

                   2. sur la chatte baveuse

         Le sang était mêlé de blanc laiteux. Il signala à Madame qu'elle était

                   1. une grosse salope

                   2. souillée

         tout en introduisant le bâtonnet de coton avec délicatesse.

       - Dites-moi, chère amie, il y a des femmes qui n'aiment pas qu'on les touche quand elles ont leurs règles, et vous ?

       - C'est le seul moment du mois où j'aime qu'on me lèche.

       Et sur ce, Anabelle plaqua la bouche de MN contre sa fente baveuse de sang. "

boutiny


Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 16 octobre 2020 5 16 /10 /Oct /2020 08:00

"La Fessée" est la première nouvelle d'un recueil collectif intitulé " Plaisirs de femmes" qui regroupe 19 textes originaux écrits par des femmes ( Editions Blanche, 1998)

L'extrait que je vous ai choisi décrit une situation "classique" de la littérature érotique : le trio femme, mari, amant.

" ... la fessée m'était donnée par mon amant sous le regard de mon mari... Cocasse, décalé, troublant !

Cette vision produisit tout au fond de mon ventre une convulsion qui m'inonda d'un plaisir inconnu. Je plaquai alors les deux mains sur mes fesses, mettant un frein à ton exaltation. pantelante, je soufflais un peu et goûtais l'incendie liquide au cœur de mon sexe. Tu me caressais doucement, pour effacer la rigueur des claques. Ta main plus fraîche semblait un baume apaisant. Tu avais entrepris un massage plus large. Je frissonnais d'aise sous tes doigts si tendres, qui dispensaient de légères caresses fugitives, vaporeuses sur ma chair veloutée, tendue d'un rose ardent. Oui, j'avais maintenant envie de douceur, d'amour tendre, évanescent. Tu m'as retournée, m'as effleurée de ton sexe bandé quelques minutes encore, puis une lente reptation aimantée t'a amené au bord de ma palpitation, tu m'as pénétrée. Tu t'imposais des saccades lentes, profondes pendant que nous nous embrassions et que nos langues se caressaient. Antoine (le mari) nous avait rejoints, il murmurait des douceurs à mon oreille attentive.

- Mon géranium préféré, mon hibiscus, ma rose ardente.

- Ton cul est rouge comme une savoureuse fraise des bois.

- Tout à l'heure, j'écarterai tes tomates juteuses et te ferai jouir comme jamais.

- Est-ce que Thierry (l'amant) te baise bien ? Suce-moi en même temps.

Plaisir rare que de faire jouir deux hommes à la fois, un dans mon sexe, l'autre dans ma bouche..."

marie-boman


Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Vendredi 2 octobre 2020 5 02 /10 /Oct /2020 08:00

Elena FERRANTE, "La vie mensongère des adultes" (Editions Gallimard, 2019)

Roman de 404 pages traduit de l'italien par Elsa Damien

Extrait pages 91-92 : Giovanna, la narratrice, âgée alors de 13 ans, accompagne sa tante Vittoria au cimetière pour voir la tombe d'Enzo, son amant, qui fut l'amour de sa vie. Et voici ce qu'elle raconte à sa nièce :

" - Tu sais ce qu'on fait, entre hommes et femmes ?

- Oui

- Tu dis oui, mais tu ne sais rien. On baise. Tu connais ce mot ?

Je sursautai

- Oui.

ferrante-vie mensongere- Enzo et moi, on a fait ça onze fois en tout. Puis il est retourné auprès de sa femme et ne je l'ai plus jamais fait avec personne. Enzo m'embrassait, me touchait, me léchait partout, et moi aussi je le touchais et l'embrassais jusqu'aux doigts de pied, je le caressais, le léchais, le suçais. Puis il m'enfonçait sa bite bien à l'intérieur et il me tenait le cul avec ses deux mains, une sur chaque fesse, et il me ramonait tellement fort qu'il me faisait crier. Si toi ça, dans toute ta vie, tu ne le fais pas comme moi je l'ai fait, avec la passion que j'y ai mise et l'amour que j'y ai mis, je ne dis pas onze fois mais au moins une, alors ça ne vaut pas la peine de vivre. Dis-le à ton père : " Vittoria a dit que, si je ne baise pas comme elle a baisé avec Enzo, il est inutile de vivre." Tu dois le lui dire excatement comme ça. Il croit qu'il m'a privée de quelque chose, avec tout ce qu'il m'a fait. mais il ne m'a privée de rien, moi j'ai tout eu, moi j'ai tout. C'est ton père qui n'a rien.

Je ne suis jamais parvenue à effacer ces paroles. Elles avaient surgi de façon inattendue, je n'aurais jamais imaginé qu'elle puisse me dire ça. Certes, elle me traitait comme une grande, et j'étais contente que, dès le premier instant, elle ait écarté la manière dont on parle habituellement à une fille de treize ans. Mais ses propos me surprirent tant que je fus tentée de me plaquer les mains sur les oreilles. Je ne le fis pas, je demeurai immobile, et je ne parvins même pas à me soustraire à son regard qui cherchait sur mon visage l'effet de ses paroles. Je fus donc bouleversée physiquement -oui, physiquement - par le fait qu'elle me parle ainsi, là, dans le cimetière, devant le portrait d'Enzo, sans se soucier qu'on puisse l'entendre. Ah, quelle histoire. Ah, apprendre à parler ainsi, hors de toutes les conventions qui avaient cours chez nous. Jusqu'alors, personne ne m'avait raconté - à moi, rien qu'à moi - une adhésion au plaisir aussi désespérément charnelle, j'étais sidérée. J'avais ressenti dans le ventre une chaleur beaucoup plus intense que celle que j'avais éprouvée quand Vittoria m'avait fait danser. Et il n'y avait rien de comparable avec la douceur de certains bavardages secrets auxquels je me livrais avec Angela (son amie), ou avec la langueur que me causaient certains de nos enlacements récents, quand nous nous enfermions dans la salle de bains, chez elle ou chez moi."

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 22 septembre 2020 2 22 /09 /Sep /2020 08:00

"Le Club des infidèles" (titre original : "The Infidelity Pact"), roman de Carrie Karasyov, Editions Fleuve Noir, 2009. 302 pages.

Traduit de l'amériacain par Christine Barbaste

On pourrait dire de ce roman que c'est la version papier de "Desperate Housewives". Dans une banlieue chic de Los Angeles, Victoria, Eliza, Leelee et Helen, quatre copines trentenaires, mères de famille et épouses désenchantées, concluent un pacte qu'elles espèrent garder secret : relancer leur vie sexuelle en trompant leur mari.

Extrait page 126 : Victoria, l'initiatrice du pacte entre copines, se souvient de ses premieres étreintes avec Justin, son futur mari.

" - Oui ! Oui ! psalmodiait Victoria. Vas-y... plus fort, plus fort.

karasyou-clubJustin l'avait plaquée contre la porte de son bureau, avait ouvert sauvagement son chemisier en faisant sauter tous les boutons, puis lui avait arraché sa culotte. Et il était là, pantalon aux chevilles, une jambe en l'air et l'autre enroulée autour d'elle, en train de l'assaillir avec une férocité qu'elle n'avait jamais connue jusque-là.

- Plus fort, plus fort, supplia-t-elle.

- Salope ! lui asséna-t-il en la giflant.

Victoria avait toujours aimé l'amour vache. C'était le meilleur.

Quelques secondes plus tard, Justin fut secoué d'un long spasme. Il s'écarta aussitôt après, remonta son pantalon et Victoria n'avait pas repris son souffle qu'il avait déjà bouclé sa ceinture. Elle sentait un filet de semence glisser le long de sa cuisse ; ses aisselles étaient moites, elle haletait. Elle baissa sa jupe et se laissa tomber sur le canapé.

- Hé, fais gaffe, il sort juste de chez le tapissier, l'avertit Justin qui lissait ses épis devant le miroir qu'il gardait dans son tiroir.

Victoria lança ses jambes par terre et s'assit.

- On dîne ensemble ?

- Je peux pas, lâcha Justin sans quitter son image des yeux."

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 11 septembre 2020 5 11 /09 /Sep /2020 08:00

Né en octobre 1071 et décédé en avril 1127, Guillaume IX d'Aquitaine, Duc d'aquitaine, Comte du Poitou, fut aussi le premier poète connu en langue occitane. Au XIX e siècle, il fut surnommé "Guillaume le Troubadour". Il fut aussi le grand-père d'Aliénor, future reine de France puis d'Angleterre. 

Dans cette chanson célèbre, Guillaume nous fait partager son amour pour deux maîtresses, devenues de vaillants chevaux qu'il se plaît à "monter",  qu'il aime avec la même ardeur et qu'il ne parvient pas à départager. Les deux jeunes femmes, Agnès et Ascen, ne sont nommées que dans l'avant-dernier couplet.

Compagnons, je vais composer un "vers" convenable : j'y mettrai plus de folie que de sagesse, et on y trouvera pêle-mêle amour, joie et jeunesse.

Tenez-le pour vilain celui qui ne le comprend pas ou qui volontiers ne l'apprend pas par cœur. Il est dur de se séparer de l'amour à celui qui le trouve à son goût.

J'ai pour ma selle deux chevaux, et c'est fort bien ; tous deux sont bons, dressés au combat et vaillants ; mais je ne puis les avoir tous deux (ensemble), car l'un ne peut supporter l'autre.

Si je pouvais les dompter comme je le voudrais, je ne porterais pas ailleurs mon équipement, car je serais mieux monté en chevaux qu'homme vivant.

L'un fut parmi les chevaux de montagne l'un des meilleurs coureurs, mais il est depuis longtemps farouche et rétif, si farouche et sauvage qu'il se refuse à la danse.

L'autre fut élevé là-bas, au delà de Confolens, jamais vous n'en vîtes, par ma foi, un plus beau ; celui-là je ne le changerais ni pour or ni pour argent.

Quand je le donnai à son maître, c'était encore un poulain paissant ; mais je n'abandonnai pas sur lui tous mes droits et il fut convenu que, pour un an son maître le garderait, je l'aurais, moi, plus de cent.

Chevaliers, conseillez-moi dans mon doute ; jamais choix ne me causa plus d'embarras : je ne sais à laquelle je dois m'en tenir, d'Agnès ou d'Ascen.

J'ai de Gimel le château et tout le domaine, et la possession de Niol me rend fier à la face de tous, car l'un et l'autre m'ont engagé leur foi par serment.

guillaume aquitaine



Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 7 août 2020 5 07 /08 /Août /2020 08:00

Leila Slimani, "Le pays des autres", première partie : "La guerre, la guerre, la guerre" (366 pages)

Roman paru aux Éditions Gallimard, collection NRF en 2020. 

Page 21 :Mathilde, jeune fille alsacienne se souvient de ses nuits sous les bombes pendant la seconde guerre mondiale.

slimani-pays" Pendant la guerre, les soirs de désolation et de tristesse, Mathilde se faisait jouir dans le lit glacé de sa chambre à l'étage. Lorsque retentissait l'alarme qui annonçait les bombes, quand commençait à se faire entrendre le vrombissement d'un avion, Mathilde courait, non pas pour sa survie, mais pour assouvir son désir. À chaque fois qu'elle avait peur, elle montait dans sa chambre dont la porte ne fermait pas mais elle se fichait bien que quelqu'un la surprenne. De toute façon les autres aimaient rester groupés dans les trous ou dans les sous-sols, ils voulaient mourir ensemble, comme des bêtes. Elle s'allongeait sur son lit, et jouir était le seul moyen de calmer la peur, de la contrôler, de prendre le pouvoir sur la guerre. Allongée sur les draps sales, elle pensait aux hommes qui partout traversaient des plaines, armés de fusils, des hommes privés de femmes comme elle était privée d'homme. Et tandis qu'elle appuyait sur son sexe, elle se figurait l'immensité de ce désir inassouvi, cette faim d'amour et de possession qui avait saisi la terre entière. L'idée de cette lubricité infinie la plongeait dans un état d'extase. Elle jetait la tête en arrière et, les yeux révulsés, elle imaginait des légions d'hommes venir à elle, la prendre, la remercier. Pour elle, peur et plaisir se confondaient et dans ces moments de danger, sa première pensée était toujours celle-là."

 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 24 juillet 2020 5 24 /07 /Juil /2020 08:00

Claire Richard : "Les chemins de désir", roman de 95 pages paru en 2019 aux Éditions du Seuil, collection Fiction & Cie

Ce court roman raconte l'éducation et l'initiation à la sexualité d'une jeune fille via la pornographie.

Pages 49/50 : "Au début des années 2000, j'apprends à ne plus jouir dans le noir et sur le dos, mais de biais, penchée vers un écran, une main entre les jambes, l'autre sur un clavier."

Pages 52/53 : " Quand vient la nuit, je vais sur Revebebe, je clique sur "femme soumise" et je m'envoie en l'air avec des phrases comme 

Elle gémit, cambre le dos, pose les mains sur le mur, les bras tendus à l'horizontale, recule les fesses pour mieux sentir la queue dure de l'homme collée contre son derrière, lui faisant sentir combien elle apprécie ce qu'il lui fait. Elle s'offre ; elle a abdiqué depuis longtemps déjà, depuis qu'elle s'est changée pour lui plaire, pour le séduire. "Il va me baiser, il va me mettre sa queue... Mon Dieu, j'ai tellement envie qu'il me baise, qu'il me mette sa bite dans ma... dans ma chatte de salope !"

Page 70 (découverte des films d'animation hentaï) : " Une écolière, en uniforme et petite jupe, joue du violon devant un homme qui la fixe. De longs et épais tentacules rouges s'enroulent autour d'elle, soulèvent sa jupe, entourent ses seins. On entend la jeune fille penser en japonais qu'elle doit se retenir de jouir, que tout ça c'est très mal, qu'elle ne doit pas se laisser aller, tandis que les tentacules la serrent, entrent en elle, la pénètrent par tous les orifices. Elle a honte et se retient mais son orgasme monte par tous les côtés et la ravage : elle explose en se cambrant en arrière, possédée toute entière par les tentacules d'un monstre sans visage.

Je regarde cette vidéo chaque soir pendant une semaine et elle me fait jouir comme plus aucune vidéo lesbienne n'y arrive." 

c-richard

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Créer un Blog

Recherche

Calendrier

Août 2025
L M M J V S D
        1 2 3
4 5 6 7 8 9 10
11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24
25 26 27 28 29 30 31
             
<< < > >>

Archives

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés