Samedi 2 mars 2013 6 02 /03 /Mars /2013 11:24

Le saviez-vous n° 53

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« Les lectures ou films qui stimulent l’imagination lascive ont été conseillés pour éveiller une libido féminine indécise ; mais le procédé est assez lent puisque selon Masters, il faut une demi-heure de lectures érotiques pour provoquer la même tumescence du gland clitoridien, que quelques attouchements sur lui en peu de minutes.

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Cependant, certaines femmes sont particulièrement sensibles aux histoires ou images grivoises. M. Heiman, psychanalyste, signale une épouse frigide malgré sept ans de mariage, inondée de secrétions vaginales à la vue d’un film pornographique. La sexologue A. Rey qui a décrit ses propres expériences, mentionne qu’en se remémorant des images lascives, elle était capable de se procurer l’orgasme à volonté. La gynécologue M. Robinson mentionne une de ses clientes affligée d’une frigidité tenace ; sa sœur un jour lui détailla ce qu’elle ressentait dans les bras conjugaux ; cette cliente eut le soir même son premier orgasme : la description avait agi. » ( in La femme révélée, 1969)  

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Par michel koppera - Publié dans : le saviez-vous ? - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 1 mars 2013 5 01 /03 /Mars /2013 05:59

Suite et fin de la soirée privée, et épilogue...

 

- Alors, à votre avis, quel numéro portait votre mari ? me demanda la voix.

Je dois avouer que j’aurais été bien en peine de le dire. En fait, j’avais complètement oublié l’enjeu de l’épreuve.

 - Le 7, dis-je au hasard.

promotion2Je crus distinguer quelques rires. Je pensais en avoir terminé lorsque la voix reprit :

- On va pouvoir passer à la seconde épreuve. Mesdames les candidates, vous allez devoir sucer – prendre en bouche si vous préférez – l’une après l’autre, toutes les bites des messieurs ici présents. Une minute par pipe. À vous de reconnaître celle de votre compagnon.

Là, je me suis dit intérieurement que je n’avais aucun risque de me tromper : j’identifierais Marc à l’odeur familière de son parfum. Mais je dus vite déchanter et constater à quel point j’étais naïve : tous les hommes avaient été au préalable vaporisés à la même eau de toilette, un truc bas de gamme qui empestait l’after-shave à plein nez et masquait toutes les autres odeurs. Il ne me restait plus donc qu’à ressembler mes souvenirs : la bite de Marc était assez longue, fuselée, bien droite, et d’un calibre moyen. Nous étions assises au bord de l’estrade, les mains liées dans le dos pour nous empêcher de toucher les hommes.

La première queue à forcer mes lèvres était large, épaisse mais mollement bandante. Elle m’emplit malgré tout la bouche et faillit me soulever le cœur. Et ainsi défilèrent les onze autres : des dures comme de l’acier, une très grosse, une autre de taille ridicule, la plupart d’un modèle standard. Il y en avait qui se contentaient de me la mettre au plus profond où ils ne bougeaient plus en attendant que je les tète, d’autres qui allaient et venaient mécaniquement comme dans un vagin. Le numéro 8 n’y introduisit que le gland que je mordillai tendrement à la manière d’un chiot. Cette caresse inattendue l’excita tellement qu’il éjacula avec vigueur, projetant des bordées de sperme épais au fond de ma gorge. J’avalai le tout sans rechigner. Il y eut des « Oh ! » dans l’assemblée et même quelques applaudissements.promotion8

À peine le numéro 12 avait-il quitté ma bouche que la voix se penchait à mon oreille.

- Vous l’avez reconnu ? Nous attendons votre verdict.

- J’hésite entre le 3 et le 9

- Il faut vous décider.

- Le 3 alors. !

Nous tenant par la main, on nous a accompagnées jusque dans une sorte d’antichambre où on nous a détachées, ôté nos bandeaux et remis nos vêtements. Restées seules toutes les trois, ce fut à peine si nous osions nous regarder, tant nous étions gênées et honteuses. Rhabillées et affublées de nos loups noirs, nous avons tout de même échangé quelques regards furtifs, mais pas une parole. Une fois prêtes nous avons rejoint les autres.

La soirée se poursuivit comme si de rien n’était et prit fin vers deux heures du matin. Sur le chemin du retour, Marc resta silencieux et, dans les jours qui suivirent, aucun de nous n’évoqua, même à demi-mot, cette soirée si étrange.

 

                                                           ***/***

Enfin, hier après-midi, Marc m’a passé un coup de fil du boulot. Rien qu’au ton de sa voix, j’ai senti que c’était une bonne nouvelle.

- Elisabeth, tu ne le croiras pas : je sors du bureau du patron, me dit-il joyeusement. C’est bon, j’ai le poste ! C’est super, non ?

- Félicitations, mon chéri.

Cependant une question me brûlait les lèvres

- Et les résultats du test, il te les a donnés.

Silence. Je l’ai senti brusquement très embarrassé.

- Non… Il dit que c’est confidentiel.

 

© Michel Koppera, mai 2012

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Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Jeudi 28 février 2013 4 28 /02 /Fév /2013 10:04

Aucun rapport avec l'article précédent, quoique... Donc, aujourd'hui dernier jour du pontificat de Benoit XVI. Départ anticipé sur fond de scandales sexuels à répétition, de magouilles financières et autres turpitudes vaticanes. Cela valait bien deux images pour fêter l'événement !

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Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
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Jeudi 28 février 2013 4 28 /02 /Fév /2013 10:00

Heureusement qu'on peut rire de tout, même de la maladie !

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Par michel koppera - Publié dans : agenda - Communauté : Arts érotiques
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Mercredi 27 février 2013 3 27 /02 /Fév /2013 09:46

Reprenons le fil de cette soirée très particulière...


Tout un côté de la pièce était occupé par une longue table qui faisait office de buffet garni de plateaux de petits fours, de canapés au caviar, de verrines colorées… Le champagne était à volonté. Sur les trois autres côtés de la pièce étaient alignés de grands et profonds canapés de velours rouge où étaient déjà installés quelques convives et, au centre de la pièce, isolée, il y avait une sorte d’estrade entièrement recouverte d’un drap noir. Cela ressemblait à une petite scène à laquelle on accédait par un petit escabeau à deux marches.

promotion1L’ambiance était détendue mais étrange, pas seulement à cause des masques, mais aussi en raison d’une certaine retenue : pas de rires bruyants, pas de musique de fête… En bruit de fond, une simple musique d’ambiance, comme dans les ascenseurs.

Enfin, lorsque les appétits furent calmés et que chacun fut un peu grisé par le champagne, une femme monta sur la petite estrade et demanda le silence – il me sembla reconnaître la voix de la secrétaire de direction que j’avais eue au téléphone une quinzaine de jours auparavant.

- Mesdames, messieurs, comme vous le savez, le départ de M. Berthou va libérer le poste de DRH. C’est un poste à responsabilités qui exige des qualités remarquables, tant en interne qu’en communication externe. Dans ce cadre, la compagne du DRH a son rôle à jouer : elle n’est pas simplement une épouse, c’est aussi une collaboratrice et un soutien. Aussi, afin de mettre tous les atouts de notre côté, nous avons décidé de procéder à une sorte de test d’aptitude auprès des compagnes des trois cadres susceptibles d’occuper ce poste. Je demande donc à mesdames Valérie Thomain, Elisabeth Sevran  et Sylvaine Gallois de bien vouloir me rejoindre sur l’estrade.

À l’annonce de mon nom, j’ai senti mes jambes fléchir et un frisson glacé m’a couru dans le dos. Marc a posé une main sur mon épaule pour m’encourager.

- Vas-y, fais le pour nous, m’a-t-il soufflé à l’oreille.

Les deux autres femmes, l’une blonde, l’autre châtain, n’en menaient pas large non plus. Une fois montées sur l’estrade, la secrétaire expliqua à l’assemblée la règle du jeu :promotion5

- Nous allons mettre à chacune des candidates un bandeau sur les yeux. Ensuite, elles ôteront tous leurs vêtements pour ne conserver que leurs chaussures et éventuellement leurs bas. Une fois dénudées, elles se mettront toutes les trois en position, c'est-à-dire à quatre pattes sur l’estrade, un peu cambrées, dans la position d’une chienne en chaleur. Alors, à tour de rôle, les convives qui le souhaitent seront invités à leur lécher l’entrefesses pendant une minute. Chaque lécheur se verra attribuer un numéro de passage. À l’issue de l’épreuve, chaque candidate devra annoncer à haute voix à quel numéro lui paraît correspondre celui de son compagnon.

Ce discours m’a figé le sang. J’ai désespérément cherché le regard de Marc mais des larmes embuaient mes yeux et devant moi, tout n’était plus que brouillard.

Ensuite, tout alla très vite. Tournée vers le mur, on a ôté mon masque aussitôt remplacé par un bandeau opaque, on m’a entièrement déshabillée, puis on m’a agenouillée et forcée à me mettre à quatre pattes, la croupe offerte et tournée vers l’assemblée. J’ai senti contre ma hanche la peau d’une autre des concurrentes : elle était moite et glacée. Une main m’a obligée à écarter les genoux pour m’ouvrir davantage, puis plus rien… rien que la musique douce qui tombait du plafond.

L’attente m’a paru interminable.

Enfin, j’ai senti un souffle entre mes cuisses, puis une bouche se poser sur mon sexe. Une voix a annoncé : N° 1. C’était une bouche épaisse, sans doute avec une moustache qui me chatouillait le périnée. Elle a commencé par me lécher maladroitement le clitoris, puis la langue s’est glissée dans mon vagin comme une limace chaude. J’en ai frissonné de honte mais sans aucun plaisir. Pour terminer, il a bien tenté de me lécher l’anus mais sans éveiller en moi autre chose que le dégoût. Jamais une minute ne m’a paru aussi longue.

promotion3Ce n’est qu’au quatrième lécheur que je me sentis mouiller malgré moi. Ses lèvres étaient incroyablement douces, sa langue souple, chaleureuse, et habile en plus. À chaque fois qu’elle me titillait le clitoris, une vague de cyprine m’inondait le vagin. Je la devinais qui lapait mon jus le plus intime. Quand elle m’abandonna, je me sentis béante, avide et gourmande, dans l’attente du suivant. Ensuite vinrent d’autres bouches, d’autres lèvres, d’autres langues, d’autres souffles brûlants sur mon anus maintenant dilaté et accueillant. J’étais sans cesse au bord de l’orgasme, tout comme ma voisine de droite qui peinait à retenir ses soupirs rauques.

Lorsque la voix annonça le numéro 13, je compris que je n’avais pas été léchée que par des hommes, mais que des femmes participaient aussi à l’épreuve. Loin de me révulser, la pensée d’avoir le cul brouté par une femme ne fit qu’exacerber mon plaisir. Je m’ouvris davantage. Le numéro 17 fut le dernier participant et pas le plus désagréable, loin de là.

- Alors, à votre avis, quel numéro portait votre mari ? me demanda la voix.

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 26 février 2013 2 26 /02 /Fév /2013 09:51

L'an dernier, j'avais déjà écrit une nouvelle érotique pour mes amis Elisabeth et Marc. En voici la première partie


La promotion

 

Il y a trois semaines, dans le courrier quotidien, parmi les factures et les relevés bancaires, nous avons reçu une grande enveloppe d’un beau blanc écru. C’était le patron de l’entreprise où travaille mon mari qui nous invitait personnellement à fêter avec quelques collaborateurs triés sur le volet ses dix années à la tête de la boîte. Je connaissais cet homme pour l’avoir rencontré à plusieurs reprises aux assemblées générales des actionnaires. Richard Lambert était un homme d’une cinquantaine d’années, de belle prestance et qui passait pour ténébreux.

promotion4La soirée devait se tenir à son domicile personnel le samedi 27 mai, à partir de 20 heures. Au bas de l’invitation, il y avait, ajoutée à la main, cette formule un peu mystérieuse : « Pour les modalités de la soirée, veuillez contacter Melle Delorme au 06-47-26-…. »

- C’est la secrétaire de direction, me dit Marc en remettant l’invitation dans son enveloppe. Tu pourras l’appeler demain, moi je n’ai pas le temps de m’en occuper !

Le lendemain, au téléphone,  Melle Delorme m’expliqua d’une voix douce mais ferme que la soirée ne compterait que vingt-quatre personnes, douze couples pour être exact. Elle m’indiqua que, si aucune tenue particulière n’était exigée, il était cependant demandé aux femmes de se présenter bien habillées, plutôt « glamour », ajouta-t-elle. Enfin, juste avant de raccrocher, elle me précisa que tous les convives seraient masqués : les femmes d’un loup de velours noir, les hommes d’un masque blanc du style Urban Sax. Ces accessoires nous seraient fournis à notre arrivée sur place.

- Qu’est-ce que tu en penses ? demandai-je à Marc le soir même.

- Ça peut être amusant, dit-il avec un drôle de sourire. Tu te rends compte, on est dans le dernier carré, c’est un honneur, il ne faut pas rater ça !

- Pour ma tenue, la secrétaire a dit « glamour »… Comment tu comprends ça ?

- Je ne sais pas… Sans doute une robe légère mais bien coupée, de la belle lingerie…

- Avec des bas ?

- Pourquoi pas…

Comme je savais que la nomination de Marc au poste de DRH était sérieusement envisagée par le patron, j’ai apporté un soin tout particulier pour me montrer à la hauteur de ses ambitions, je veux dire du point de vue vestimentaire. J’ai donc acheté une robe de soie, un ensemble de dessous en dentelle noire très seyant, une paire de Louboutin à talons hauts. J’ai opté pour des bas noirs afin de mieux mettre en valeur la blancheur laiteuse de mes cuisses. Un soir, une fois les enfants couchés et endormis, j’ai effectué une séance d’essayage devant Marc qui me regardait, partagé entre admiration et inquiétude.

- C’est très joli, mais tu ne crois pas que c’est un peu trop… comment dire… provocant ?

- Tu veux dire sexy ? Chéri, souviens-toi que la secrétaire a dit « glamour ». J’ai vérifié dans le dictionnaire, ça veut dire « qui possède un charme sensuel ».

- Si tu le dis ! Effectivement, c’est charmant et sensuel. Tu viens te coucher ?

 

                                                   *** /***

 

promotion6Le samedi 27, à 20h10, c’est un domestique au regard morne qui nous a ouvert la porte au dernier étage de l’immeuble cossu où habitait Richard lambert. Marc lui a tendu notre invitation, le domestique nous a donné nos masques et nous a fait signe de le suivre. Marc avait mis son smoking, moi ma robe du soir toute neuve. Au bout d’un long couloir, le domestique a ouvert une porte, s’est écarté pour nous laisser passer et a refermé la porte derrière nous. Nous nous sommes retrouvés dans une grande salle baignée de lumière. Il y avait déjà une vingtaine de personnes, toutes masquées comme nous : les femmes d’un loup de velours noir, les hommes d’un demi-masque blanc, visages sans expression aucune, comme des spectres. Pourtant, les conversations allaient bon train : on parlait développement, politique, RTT et cours des actions en bourse… M. Lambert que je crus reconnaître à sa chevelure argentée vint nous saluer accompagné d’une femme aux cheveux noirs et bouclés qu’il nous présenta comme sa compagne. Il nous invita à nous restaurer au buffet et nous abandonna pour aller accueillir de nouveaux invités.

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 25 février 2013 1 25 /02 /Fév /2013 10:23

MACHINE

Machine. Nom féminin (XIVème siècle) du latin « machina » ( invention, engin)

Objet fabriqué, généralement complexe, destiné à transformer l’énergie et à utiliser cette transformation

Au sens large : Tout système où existe une correspondance spécifique entre une énergie ou une information d’entrée et celle de sortie. Voir culasse, piston, tringle, va-et-vient, etc.

Machine à… : ce qui est considéré comme ayant une fonction unique ou essentielle de… ( ex : machine à écrire, à coudre, à laver… à baiser ? )

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Par michel koppera - Publié dans : lexique coquin - Communauté : Arts érotiques
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Samedi 23 février 2013 6 23 /02 /Fév /2013 11:36

Les aventures sexuelles de Betty Boop

Le personnage de Betty Boop, petite brune « aguicheuse et sensuelle » fut créé en 1930 par les Sudios Fleisher. Malgré sa robe courte, sa jarretière et ses minauderies, Betty Boop est finalement un personnage plutôt «sage ».

Compte tenu de son côté sexy, on s’attendrait à une pléthore de détournements et pastiches à caractère érotique voire pornographique. Il n’en est rien !

L’original ayant déjà une connotation très sexuelle, les pastiches en auraient-ils moins de piment et d’intérêt ? (alors que les aventures amoureuses d’héroïnes plus innocentes, comme Blanche-Neige, Cendrillon ou le Petit Chaperon Rouge, seraient plus « croustillantes » car décalées)

Voici cependant une galerie d’images où l’on découvre une Betty Boop parfois bien délurée…

Betty Boop polissonne

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Puis Betty Boop déshabillée

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Enfin Betty Boop sans tabous...

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Par michel koppera - Publié dans : le musée Koppera - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 22 février 2013 5 22 /02 /Fév /2013 11:58

Virginie LOU, Œil pour œil

Editions La Musardine, 1998. Collection Pocket n° 10570 (illustration de couverture : "femme dénudée et allongée" par Rodin )

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Un recueil de nouvelles d’une qualité exceptionnelle. Très difficile de choisir un extrait tant l’ensemble est dense, magistralement écrit. Donc, j’ai opté pour une nouvelle intégrale. J’ai choisi la première du recueil : « L’ogre »

v-lou4« Toutes les nuits maintenant je vais rejoindre l’ogre. J’enjambe la fenêtre. Mon père et ma mère sont dans la chambre à l’étage supérieur, côte à côte comme des gisants.

Je traverse le jardin dans l’odeur macabre des buis et j’ouvre le portillon sur le chemin de halage. L’ogre vit dans une cabane en planches au bord du fleuve. Il pue, une odeur de bête, de caverne, qu’aigrit celle de pisse des chats.

Il trône dans un vieux Voltaire récupéré à la décharge, ses greffiers autour de lui comme des courtisans, assis au sommet du dossier déchiqueté par leurs griffes, poussant du museau au creux de son oreille, ou ronronnant sur ses genoux, ou dressés sur ses épaules, les accoudoirs.

La porte à peine ouverte, l’air croupi colle au visage et sur les mains. L’ogre sans se lever allume la lampe à gaz couverte de chiures de mouches.

- Te voilà, petite salope.

C’est son bonsoir, des mots qui n’ont jamais passé les murs de ma maison. Les chats sautent à terre et viennent flairer les chevilles, se frotter à mes jambes.

- Ferme la porte.

J’obéis en silence et prends ma place, debout devant lui dans la lueur brunâtre de la lampe, sur une carpette usagée mais qu’il tient propre, sans tache ni poussière. Partout ailleurs la crasse luit. Sur le parquet, le buffet bancal, la table où s’empilent des assiettes mangées de moisissures.

- Qu’est-ce que tu me montres ce soir ?

Il fait froid dans la cabane mais l’œil de l’ogre brûle. Je détache les boutons du cardigan tricoté par maman (depuis toujours le même modèle, la même laine rouge, la taille seule a changé au fil des ans). L’ogre s’impatiente.

- Dépêche-toi, putain !v-lou1

Je pose le gilet sur la chaise de paille, en prenant bien soin de ne pas le salir. Sinon, il faudrait expliquer cette tache, chez moi tout est si propre.

- Enlève ça maintenant !

Je déboutonne aussi le chemisier, très lentement. Lorsque j’ouvre les deux pans de soie, la chaleur bourdonne dans ma poitrine. L’ogre crie.

- Plus vite ! Tout ! Je veux tout !

Quand maman m’a acheté le soutien-gorge, l’ogre s’est plié dans son fauteuil comme si ses vertèbres avaient cassé, tige de verre. Ses mains se tendaient. Autour de la colonne brisée ses chairs en tas enguirlandé de guenilles flageolaient. Je ne me suis pas approchée malgré ses supplications.

Je n’avais pas encore l’habitude de détacher l’agrafe. J’ai mis du temps, la première fois, à la défaire. L’ogre est devenu très rouge et gémissait – Plus vite ! Plus vite ! La peur mouillait mes doigts.

Depuis, je sais comment la dégrafer, sans me presser. Il faut attendre que l’ogre devienne rouge. À ce moment-là, il se met à dire les mots que j’attends. Petite putain, chienne, femelle, salope, je vais te bouffer. Ses poings se referment, ses épaules se gonflent. Un spasme soulève du fauteuil l’amas de graisse, bloqué soudain par les deux bras arrimés aux accoudoirs comme des étais pour contenir la furie. Ses yeux à fleur de tête me mangent. La haine et l’envie perlent au coin des paupières.

v-lou3Je ne bouge pas. Des gouttes de sueur cascadent de ma nuque entre les fesses, de ma gorge entre les lèvres du sexe. Le fleuve roule au ras de la cabane, ronge la berge. La lampe à gaz chuinte. Dans la pénombre, les prunelles de l’ogre ont des reflets rougeoyants comme ceux des bêtes, la nuit.

Il se laisse retomber dans le fauteuil.

- Enlève le reste.

Chaque soir, je vais un peu plus loin, jusqu’où je peux supporter. Le fracas du fleuve emporte le crissement de la fermeture éclair, le froissement de la jupe.

- Enlève tout !

Le froid de la cabane sur la peau nue fait du bien.

- Fais-moi voir ton cul d’abord.

Lorsque je me retourne, je vois par la fente, entre les planches de la porte, les fenêtres du premier étage où mes parents gisent sans se toucher. J’aime le moment où l’ogre me commande de me pencher en avant. À cette hauteur j’aperçois les marches blanches qui montent au perron de ma maison, et luisant à la clarté des réverbères la plaque de cuivre ovale où est inscrit le nom de mon père, huissier de justice. L’ogre hurle.

- Ta chatte ! Montre-moi ta chatte.

Le mot me fait rougir. J’ai chaud. Les courants d’air qui filtrent par toutes les fissures n’apaisent pas la sensation d’étouffement.

- Écarte tes jambes, je veux la voir de plus près. Écarte encore.

J’obéis. Un peu plus chaque soir. L’ogre se redresse d’un bond. Le monceau de ses chairs se déploie et enfle démesurément. Sa tête frôle le plafond bas. Mon cœur saute. Il tend les bras.

- Écarte encore, salope !v-lou2

La voix de l’ogre est un mugissement étouffé. Il étire vers moi ses mains, tentacules tremblants aux extrémités de corne cassée comme des débris de buccins vomis par les flots.

- Écarte avec tes doigts. Je veux tout voir. Je veux te voir jusqu'au trou du cul !

Les mots de l’ogre me saoulent. J’ai toujours peur que lui aussi, un soir, aile plus loin. Sa respiration se mêle au bruit du fleuve, coulée sombre roulant sans détour ni suspension, arrachant tout sur son passage.

- Je le dirai à ton putain de père ce que tu fais chez moi. Il te tuera. Moi aussi je lui prends tout mais lui le sait pas. Écarte encore ! Mets tes doigts !

Le souffle de l’ogre coule avec la sueur sur mon ventre, descend jusqu’à la fente mouillée, entre en moi. Je rêve au jour de ma mort dans une débauche de tulle et de gerbes de confettis de couleur de sans. Rouge et blanc sur fond d’azur, le drapeau de ma trahison. L’ogre ne s’avance pas encore, il se plaint.

- Caresse-toi. Montre-moi comment tu fais quand tu es toute seule.

- Non.

Vite, je remets les vêtements et m’en vais. L’ogre retombe dans son fauteuil. Ses sanglots dominent un instant le bruit du fleuve et s’y engloutissent.

Je cours jusqu’à ma chambre, allume la lampe de chevet, une très belle lampe signée Lalique que mon père a saisie dans la maison de l’ogre, celle d’avant, son château, quand il lui a tout pris.

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Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Jeudi 21 février 2013 4 21 /02 /Fév /2013 13:32

AVERTISSEMENT : Vous vous doutez bien que je ne vais pas vous donner une imagerie officielle et convenue de cette célébration. Donc, attendez-vous à des illustrations "non sexuellement correctes" ( même si  tous les protagonistes y sont majeurs et vaccinés)

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Par michel koppera - Publié dans : agenda - Communauté : Arts érotiques
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