le saviez-vous ?

Vendredi 20 décembre 2019 5 20 /12 /Déc /2019 08:00

Si l'on en croit l'auteur Claude Schopp* qui a effectué ses recherches dans les archives de la Bibliothèque Nationale, elle s'appelait Constance Quéniault et était fille d'une modeste ouvrière du textile. Engagée à l'Opéra de Paris en 1857, elle y apparut dans quelques seconds rôles jusqu'à ce qu'une blessure au genou ne mette prématurément un terme à sa carrière de danseuse. Mais sous le Second Empire, l'Opéra n'était pas qu'un temple de la danse, c'était aussi là que des messieurs fortunés venaient reluquer des jeunes filles en petite tenue. Dès 1848, Théophile Gautier écrivait : "La jeune ballerine est à la fois corrompue comme un vieux diplomate et naïve comme un bon sauvage." Donc, comme beaucoup de ses camarades de ballet, la jeune Constance se reconvertit en femme entretenue. Elle y montra tant de talent qu'en une dizaine d'années, elle devint riche. Elle faisait partie de la "haute bicherie" de l'époque. 

Elle devint ainsi la maîtresse de Khalil-Bey, ambassadeur de Turquie en France, grand amateur de belles femmes et de jeu. Comme la belle Constance lui portait chance aux cartes, il souhaita l'avoir toujours près de lui. Aussi, demanda-t-il à son ami Gustave Courbet de lui réaliser un portrait très intime de sa muse. C'est ainsi que naquit "L'Origine du monde". Femme d'affaires avisée, Constance investit dans l'immobilier à Paris et à Cabourg ce qui lui assura une vieillesse heureuse en rentière riche et respectée.

* Claude Schopp : "L'origine du monde, vie du modèle" ( éditions Phébus)

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Lundi 25 novembre 2019 1 25 /11 /Nov /2019 08:00

Dans le numéro n° 2870 de l'OBS paru le 7 novembre 2019, il y a un long article intitulé "Cachez ce clitoris..." qui retrace les différentes étapes de la découverte de cet organe essentiel du plaisir féminin. L'historienne Delphine Gardey, auteure de l'ouvrage "Politique du clitoris" y donne des clefs pour comprendre cette longue ignorance. Ainsi, alors qu'on croit généralement que  la pratique de l'excision était réservée au seul continent africain, elle nous apprend qu'en Europe, jusque dans les années 1920, le corps médical a pratiqué tout à fait officiellement ces mutilations. Voici ce que nous dit Dephine Gardey :

" C'est un fait bien trop méconnu. À Vienne, au moment où naissait cette clinique de la psyché qu'est la psychanalyse, certains médecins pratiquaient encore des cautérisations ou des ablations du clitoris. Depuis plusieurs siècles, divers arguments savants avaient légitimé les clitoridectomies. Elles visaient à empêcher les pratiques homo-érotiques, à réprimer la masturbation, véritable obsession morale et médicale du XIXe siècle, à "soigner" diverses pathologies psychiatriques liées à cette intense répression sexuelle. Quand le désintérêt d'une épouse pour le devoir conjugal est manifeste, et qu'on a connaissance de "manipulation clitoridienne", il convient de restaurer ses instincts sexuels "normaux" par ce qu'on appelait pudiquement la "circoncision féminine", proposent les médecins américains jusqu'en 1920. Les femmes n'avaient évidemment pas leur mot à dire. L'histoire de la médecine regorge de ces interventions sur le corps et le sexe des femmes. La répression est ici aussi matérielle que symbolique"

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On y apprend également qu'à ses débuts la psychanalyse a contribué à cette répression, et que Marie Bonaparte, pionnière de la psychanalyse qui avait pourtant réalisé une enquête approfondie sur l'excision en Europe et en Afrique, et dénoncé les diktats religieux, moraux et médicaux qui justifiaient cette pratique, s'était imposée sur son propre corps trois opérations successives en vue de rapprocher le gland clitoridien de l'entrée du vagin. Il s'agissait sans doute dans son esprit de favoriser les conditions d'un orgasme physiologique et de parvenir ainsi à une sexualité "adulte", conforme aux thèses de Freud.

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Mercredi 2 octobre 2019 3 02 /10 /Oct /2019 08:00

Le saviez-vous ? # 130

Pour une fois, je vous donne in extenso l'article du site Doctissimo consacré à la sitophilie

Qu’est-ce que la sitophilie ?

La nourriture peut être utilisée dans son caractère solide et pénétratif (concombre, banane, courgette, frites, cornichons, saucisses…) ou liquide pour enduire le corps (chocolat, miel, crèmes diverses, lait…). La nourriture est soit utilisée comme excitant sexuel et n’est pas mangée durant l’acte. Soit le fait de manger des aliments frottés contre le corps et empreints de sécrétions et c’est ce qui provoque l’excitation.

La sitophilie est une pratique qui concerne autant les hommes que les femmes et autant les hétérosexuels que les homosexuel(l)es

Historique et origine de la sitophilie

L’association entre la nourriture et la sexualité est "vieille comme le monde". Ce lien est notamment fait dans les fêtes dionysiaques de la Grèce antique où les orgies sexuelles étaient accompagnées d’une profusion de dégustation de mets. L’écrivain Boccace (1313-1375) dans "Le Décaméron" (mise en scène au cinéma par Pier Paolo Pasolini en 1971) décrit très bien cela.

Références littéraires et cinématographiques de la sitophilie

Dans le célèbre livre de Philip Roth "Portnoy et son complexe", le héros se masturbe avec un morceau de foie et une pomme. On retrouve aussi l’usage de la nourriture à des fins masturbatoires dans les films "American pie". Toujours au cinéma on peut rappeler la célèbre scène de "Neuf semaines et demi" (Adrian Lyne, 1986) et du jeu avec les fraises durant le strip-tease de Kim Basinger. Une scène savoureuse aussi dans le film "Une nuit sur la terre" (Jim Jarmush, 1991) où Roberto Benigni parle à un prêtre de son rapport sexuel enfant avec une citrouille.

Le chef d’œuvre de Fédérico Fellini "Satyricon" (1969) qui met en scène des orgies avec utilisation des aliments, peut être cité également.

Ces références ne sont pas exhaustives tant le sujet de la sitophilie est présent dans de nombreuses œuvres littéraires et cinématographiques et auxquelles on peut aussi rajouter les séries TV ("Seinfield", "Game of thrones"…)

Dérivés fantasmatiques de la sitophilie

La sitophilie contient en elle-même des sous-groupes comportementaux qui constituent des formes dérivatives : le nyotaimori, au Japon consiste à déguster des sushis sur le corps nu d’une femme. La sitophilie peut aussi être ciblée : fantasmes s’organisant essentiellement autour du poisson, de la viande, du gluten… Toujours au Japon, le wakame sake consiste à boire du sake au creux du sexe d’une femme.

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Par extension, les jeux avec les excréments sont un dérivatif fantasmatique de la sitophilie, tout comme l’utilisation du vomi (émétophilie) voire de l’urine (urolagnie).

Mais on peut dire aussi que des pratiques comme la fellation ou le cunnilingus où on déguste l’autre sont aussi des formes dérivées de sitophilie.

Ce que révèle ce fantasme de sitophilie

L’association entre la nourriture et la sexualité raconte un besoin symbolique de dévoration. En enduisant l’autre de miel ou de crèmes chocolatées et en le léchant c’est comme si on le ramenait au rang de nourriture à déguster. Tout comme l’introduction de nourriture dans le vagin ou l’anus laisse entendre un besoin de retour au stade oral où l’enfant découvre le monde par la bouche en mettant tout et n’importe quoi entre ses lèvres. La sitophilie a donc un caractère très régressif mais participe aussi d’un besoin archaïque humain de ramener l’acte sexuel à un moment de communion avec la nature, d’animalité et de dépasser les frontières de genre. Comme un mélange érotique entre les mondes humain, végétal, aquatique et animal.

Cas clinique d’une sitophile

Brigitte, 61 ans, adore se masturber avec des fruits et légumes. Elle achète soigneusement ceux-ci sur le marché le dimanche matin avec l’idée palpitante de leur utilisation érotique durant la semaine. "C’est comme si je choisissais des sex-toys" , dit-elle. Et de rajouter : "Ce qui m’excite aussi c’est que les commerçants ne soient pas au courant de l’utilisation que je vais faire de ces produits !".

Les concombres et les courgettes ont sa préférence. Ce qu’il est bon de dire, c’est que les pratiques sitophiles de Brigitte existent depuis le décès de son mari il y a quatre ans. Et que son mari était maraîcher !

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Mercredi 25 septembre 2019 3 25 /09 /Sep /2019 08:00

Le saviez-vous ? # 128 , suite.

Où l'on voit qu'en matière de dendrophilie, les arbres eux-mêmes ne manquent pas d'imagination !

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Mercredi 18 septembre 2019 3 18 /09 /Sep /2019 08:00

Suite à la parution de l'article "Le saviez-vous ? # 128", consacré à la dendrophilie, Michel M*, fidèle lecteur du blog, a eu la gentillesse de m'adresser pour mise en ligne cinq photos de son expérience personnelle de la dendrophilie. Vous remarquerez que la situation est très proche de celle montrée dans le dessin de Denis. Je tiens à remercier ici Michel de sa confiance et de son témoignage en images...

Commençons par l'objet du culte 

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puis son instrumentalisation...

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Vendredi 13 septembre 2019 5 13 /09 /Sep /2019 08:00

Le saviez-vous ? # 129

L'été est de loin la saison préférée des fornicophiles. En effet la fornicophilie est l'attirance sexuelle pour les petits animaux (grenouilles, lézards...) et plus particulièrement pour les insectes. Les fornicophiles recherchent l'excitation et le plaisir par l'application d'insectes (comme les fourmis) sur leurs parties génitales (gland ou vulve). Le plaisir est alors procuré par le gratouillis des pattes voire les piqûres ou morsures sur leurs muqueuses très sensibles !

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Lundi 9 septembre 2019 1 09 /09 /Sep /2019 08:00

Le saviez-vous # 128

Aviez-vous déjà entendu parler de la dendrophilie ? Comme son étymologie grecque l'indique, la dendrophilie c'est l'amour des arbres. Pas seulement d'un point de vue écologique. En effet, le/la dendrophile est sexuellement attiré(e), voire excité(e) par les arbres dont les protubérances, les creux et les courbes lui évoquent des attributs sexuels. Cette attirance peut aller du simple contact physique (caresse, enlacement...) à l'acte sexuel (étreinte, "accouplement")

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Lundi 2 septembre 2019 1 02 /09 /Sep /2019 08:00

Le saviez-vous # 127

Si l'on en croit l'article paru dans le quotidien Ouest-France du 23 juillet 2019, les poils stimulent la libido. C'est ce qu'affirme le professeur Marc Perrussel, dermatologue au CHU de Rennes :" La poussée des poils intervient surtout à la puberté et les glandes sudoripares apocrines secrètent des phéronomes sexuelles que capturent les poils pour les répandre plus facilement."

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Lundi 15 juillet 2019 1 15 /07 /Juil /2019 08:00

Le saviez-vous ? # 126

La maïeusophilie est une attirance sexuelle pour les femmes enceintes. Ce fétichisme peut être accompagné d'une attirance pour la lactation et pour certaines étapes particulières de la grossesse (visites médicales, échographies et évidemment accouchement). Pour ces fétichistes, la figure de la femme enceinte représente à la fois la mère, la sorcière (avec le creuset alchimique de sa matrice) et la Madone. La référence à la Vierge Marie sous-entend une forme de triolisme incestueux, d'acte sexuel à trois : le père, la mère et l'enfant... 

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Lundi 17 juin 2019 1 17 /06 /Juin /2019 08:00

Le saviez-vous ? # 125

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John Harvey Kellogg ( 1852-1943), célèbre créateur des corn flakes Kellogg's était avant tout un médecin chirurgien américain. Adventiste du 7ème jour convaincu, il préconisait le végétarisme et l'abstinence de l'alcool, du tabac et de la liberté sexuelle. Il considérait en effet que la viande stimulait l'appétit sexuel et que la masturbation était la cause principale du cancer des ovaires, des infections urinaires, de l'épilepsie et de la démence.  Quel rapport avec les corn flakes ? me direz-vous. Le médecin rigoriste était persuadé que nourrir les hommes (et les femmes) de manière saine et équilibrée réduisait les mauvaises pensées et les pratiques qu'il jugeait "impures" CQFD ! Et c'est dans le cadre de sa croisade anti-sexe qu'il mit au point les céréales du petit déjeuner qui allaient faire sa fortune, mais aussi le beurre de cacahouètes et les granola !

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