Lundi 10 février 2020
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Les quatre Sirènes, # 11
Au fil des kilomètres qui m'éloignaient de Pauline, son enchantement se dissipait et je prenais conscience qu'elle
n'était pas que Sirène mais aussi magicienne, capable comme Circé de métamorphoser les hommes en animaux ou, pire, en objets. Dans les jours et les semaines qui ont suivi, j'ai essayé de
comprendre le processus qui m'avait amené à me livrer à la débauche avec de quasi inconnus pour qui je n'éprouvais pas de sentiments particuliers. En dehors d'une attirance mutuelle pour tout ce
qui était sexuel, nous n'avions rien en commun. Mon désir se nourrissait de littérature érotique, de tableaux admirés dans des musées, de livres d'art et de libertinage. Leur désir plus bestial,
plus primaire, entretenu par les magazines et les films pornographiques m'apparut comme une sorte de rut humanisé où nos bouches devenaient des machines à embrasser et à sucer, nos mains des
machines à caresser et à branler, nos sexes des machines à baiser. Aux côtés de Pauline, j'avais été réduit au statut d'outil privé de conscience. Tout comme Daniel dont, maintenant, je
comprenais mieux la soumission discrète. Loin de Pauline, j'étais bien décidé à ne plus succomber à l'envoûtement de ses charmes. Bien entendu, il n'en fut rien !
Elle commença par revenir hanter mon sommeil si bien qu'au matin, je me réveillais avec une érection puissante
qu'il me fallait impérativement soulager avant d'aller au travail. Et puis, il y avait ses photos que je ne pouvais m'empêcher de revoir, encore et encore... Après deux mois de silence, elle m'a
téléphoné pour me demander si elle pourrait passer chez moi, le samedi suivant : elle avait un projet et devait pour cela réaliser rapidement une nouvelle séance photo. J'ai spontanément répondu
oui.
Ce samedi, Pauline est arrivée particulièrement en beauté, accompagnée de Daniel qui, depuis notre dernière
rencontre s'était laissé pousser une épaisse moustache noire à la Freddy Mercury et une barbe d'une semaine. Le projet photo consistait en une série de clichés en couleurs, sans prétention
artistique, en vue d'un casting de film X. On lui avait demandé des images nettes, alternant portraits en pied et gros plans de ses seins, de son sexe et de son cul. Comme elle espérait que
Daniel serait aussi de l'aventure, elle souhaitait que je réalise des photos de sa bite en érection et de leur accouplement. Pour cela, ils avaient apporté deux pellicules Fujifilm de 36 poses
chacune et un gode de taille respectable pour les clichés de double pénétration...
Deux heures plus tard, la séance était terminée. Pendant que je rangeais le matériel photo, Pauline et Daniel, nus
sur le canapé reprenaient lentement leurs esprits et leur souffle.
- Michel, tu devrais te déshabiller aussi, on va jouer.
- Jouer à quoi ? Au docteur ?
- Non, au poker, c'est plus marrant. Fouillant dans son sac posé à terre, elle a sorti un jeu de cartes. Je
t'explique : on ne joue pas à l'argent, mais celui qui remporte une partie gagne un point. Le premier qui arrive à dix points peut imposer un gage aux deux autres qui ne peuvent pas refuser. On
commence ?
à suivre...
une des photos réalisées ce jour-là
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