Lundi 15 juin 2020 1 15 /06 /Juin /2020 08:00

BALL-TRAP, # 1

J'ai écrit cette nouvelle pour mon ami André avec qui je partage le même amour des rondeurs féminines.

 

- Cette année, le titre il est pour moi, je le sens !

Pascal disait ça tous les ans, et, tous les ans, il finissait au pied du podium, sauf une fois où il était parvenu, on ne saura jamais par quel miracle, à terminer troisième.

On était en juin. La finale régionale était prévue pour le dernier samedi du mois, dans les Ardennes. Pascal était dans tous ses états et avait passé la dernière semaine à démonter et remonter son fusil, à le graisser, dépoussiérer et bichonner comme un nouveau-né. Il y croyait, je ne l'avais jamais vu aussi excité, aussi impatient d'en découdre. Ma sœur ne partageait pas son enthousiasme mais Pascal était si convaincu de son succès qu'il avait tenu à ce que quelqu'un l'accompagne afin qu'il soit témoin de sa victoire. Alors, ma sœur lui a dit :

- Vas-y avec Martine. Moi, tu sais bien que je n'aime pas trop le ball-trap. 

C'est comme ça qu'on a pris la route en pleine nuit et qu'au lever du jour, nous étions parmi les premiers sur le champ de tir. Je n'oublierai jamais que c'était un samedi inondé de soleil, la première vraie journée d'été, chaude et lourde

La matinée fut consacrée aux éliminatoires. Pour chaque tireur, quatre séries de dix pigeons d'argile afin de ne garder que les meilleurs. Pascal a franchi l'épreuve sans problème. Un casque anti-bruit vissé sur les oreilles, je le surveillais de loin, anonyme dans les tribunes où s'étaient massés les parents et les amis venus encourager leurs favoris à grands renforts de cris, de trompettes et de canettes de bière. " Pull !... Bang " Trois heures durant...

ball-trap1

À la pause de midi, sur la cinquantaine de participants, il n'en restait plus que cinq. Ce serait entre eux qu'allait se disputer le titre régional. Le déjeuner fut servi sur place, sous un grand barnum, en plein champ. Les cinq finalistes prirent place à une table d'honneur, un peu à l'écart en compagnie d'un délégué de la Fédération Nationale et du Président de l'Association des Chasseurs des Ardennes. Je savais qu'à l'issue des éliminatoires, Pascal était arrivé en troisième position. Son principal rival, celui qui était arrivé largement en tête et donc favori, était un certain Daniel F*, fort en gueule et m'as-tu-vu. Je ne le connaissais que de réputation ; Pascal m'en avait brossé un portrait peu flatteur. L'homme était "dans les affaires", roulait en 4X4 Mercedes, affichant ostensiblement Rolex au poignet et Ray-Ban façon Terminator. On le disait très influent...

à suivre...

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 12 juin 2020 5 12 /06 /Juin /2020 08:00

Cet été, déconfinement et Covid-19 obligent, nos comportements et nos habitudes seront bouleversées. À la plage par exemple, où nos tenues devront être adaptées aux exigences des gestes barrière ! Comme pour cette jeune femme ?

déconfinement4 

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
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Mercredi 10 juin 2020 3 10 /06 /Juin /2020 08:00

John UPDIKE, "Couples" (636 pages)

1968, Gallimard, collection l'Imaginaire. Traduction de l'anglais par Anne-Marie Soulac

Il aura fallu l'opportunité du confinement pour que je m'attaque enfin à la lecture de ce monumental roman.

Au début des années 60, aux environs de Boston (USA), la petite ville de Tarbox a toutes les apparences d'une cité paisible. Ce vernis polissé cache bien des secrets... 

Extrait page 262 : Piet Hanema, un des personnages centraux du roman, est aux côtés d'Angela son épouse et maman de leurs deux enfants.

updike-couples1" Angela se pressait contre lui, de ses doigts recourbés suivait avec curiosité ses flancs et son épine dorsale. Sans plus parler qu'elle, de peur de rompre le charme, il osait offrir la réplique de ses caresses, découvrant que la chemise de nuit d'ordinaire obstacle opaque où il s'empêtrait était transparente, désagrégée, qu'elle glissait et tombait de sa chair, comme un linceul pourri d'un corps dans toute la gloire de la résurrection. Angela montrait derrière et entre ses jambes des trésors de courbes et de moiteurs attentives. Elle remontait sa chemise jusqu'à la gorge et les os de ses doigts confiaient un sein luisant à la bouche de Piet, s'ouvrant sur un ah gourmand, quand, avide de symétrie, elle roulait sur le dos pour lui confier l'autre, la main de Piet découvrait son mont de Vénus gonflé, toute sa belle chair libre se dilatant pour tendre vers une divinité, une présence − que c'était la chance de Piet d'avoir localisée, d'avoir fait prisonnière dans sa propre forme sombre. La beauté de la femme était une caresse à la surface de ses yeux à lui ; il inclinait sa tête ébouriffée vers la vallée antique où fière reine impure elle moussait le plus. Sa langue sondait les lèvres âpres, jusqu'à la douceur. Elle le tirait par les cheveux, Viens. "Pénètre-moi !" Stupéfait, lui qui l'après-midi précédent avait pénétré Foxy Whitman (sa maîtresse) se rendait compte qu'il n'y avait pas de con qui pût rivaliser avec celui d'Angela, qui fût aussi onctueux, aussi gorgé de sève. Il s'y perdait jusqu'à la garde sans rencontrer de résistance. L'acuité de la chimie d'Angela le faisait gémir. Ce qui avait compliqué leurs rapports sexuels c'était qu'il avait toujours trouvé son contact trop entêtant. Elle touchait la poitrine de Piet avec sa toison embroussaillée, attends, et se touchait elle-même, et confondu par le volettement de doigts d'Angela, jutant comme la queue d'une comète, il attendait que la main d'Angela volât à ses fesses et que, le poussant à l'achever, elle rendît l'âme et se libérât de toute tension.

Ma femme, ma chérie. Quelle délicieuse surprise, dit-il.

Étendue sur le dos sur le drap mouillé de sueur, elle haussa des épaules polies par la lumière des étoiles.

− Il m'arrive aussi d'être en chaleur. Comme tes autres femmes !updike-couples2

− Je n'ai pas d'autres femmes. − il caressait et lissait la couronne gonflée de sa toison. − Tu as un con paradisiaque.

Angela l'écarta et se retourna pour s'endormir ; c'était leur habitude depuis le début de leur mariage de dormir nus après avoir fait l'amour.

− Je suis sûre, dit-elle, que nous sommes toutes semblables par ce bout-là.

− Ce n'est pas vrai, dit Piet, pas vrai du tout.

Elle fit semblant de ne pas entendre cette confession."

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 8 juin 2020 1 08 /06 /Juin /2020 08:00

Avec le déconfinement, est apparu "l'art de se masquer" comme le titre Sophie Fontanel dans son article de l'OBS n° 2896 du 7 mai 2020. La pub de la marque PORTS 1961 surfe sur cette nouvelle vague.

déconfinement 3

" Attention au masque... et au maquillage !"

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 5 juin 2020 5 05 /06 /Juin /2020 08:00

Un couple d'âge mûr assis nu sur un canapé. Ils (se ?) sont filmés en plan fixe de façon à occulter leurs visages. Ils se masturbent mutuellement : de la main gauche, il caresse sa touffe très fournie et sa vulve charnue ; de sa main droite, elle tient fermement sa queue bien raide qu'on devine de belle taille. La vidéo est constituée d'un unique plan séquence de 2 minutes et 8 secondes, avec au premier plan les deux flûtes de champagne, témoins silencieux de leurs agapes préliminaires. Les deux minutes suffisent à la femme pour jouir, très discrètement certes, mais jouir tout de même... 

J'ai trouvé cette vidéo très émouvante et leurs corps marqués par le temps vraiment beaux... Leurs gestes sont tendres, sans ostentation, et c'est justement ça qui fait leur charge érotique.

video-duo-champagne

Pour lire la vidéo, cliquez ICI

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Mercredi 3 juin 2020 3 03 /06 /Juin /2020 08:00

Toponymie # 5

Sainte-Verge, commune du nord du département des Deux-Sèvres (79100). Commune d'environ 1400 habitants appelés Sainte-Vergeois.

L'origine du nom de la commune serait celui d'une jeune bergère nommée Virgana qui aurait vécu au IVème siècle. Convertie au christianisme à l'âge de 13 ans, elle aurait été pour cela assassinée par son patron païen, et canonisée par la suite sous le nom de Sainte Virginie.

En illustration deux images anciennes du culte rendu à Sainte-Verge dans les couvents de la région. Peut-on suggérer que la verge adulée soit celle du patron païen ?

toponymie5

toponymie5-1

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Lundi 1 juin 2020 1 01 /06 /Juin /2020 00:00

Toponymie # 4 

La Trique est une ancienne commune des Deux-Sèvres (79) aujourd'hui rattachée aux communes de Mauléon et La Chapelle Largeau. Cet imbroglio administratif regroupe environ 1000 habitants. Outre La Trique, La Chapelle Largeau est constituée de deux autres détachements : Le Bourg et la Rebaterrie.

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En illustration, trois jeunes représentants de la Chapelle-Largeau : un du Bourg, un de la Rebaterrie et un de La Trique

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Vendredi 29 mai 2020 5 29 /05 /Mai /2020 08:00

Lectures du confinement 2

Constance Debré, "Play boy", (2018), collection 10/18 n° 5468. 166 pages

Petite-fille de Michel Debré, Constance Debré nous livre une auto-fiction sans fard et sans concession. Le commentaire des Inrocks en 4ème de couverture la résume avec justesse :" Comme un massacre à la tronçonneuse dans une fiche Wikipédia".

La narratrice, avocate mariée et mère, a repris sa liberté pour vivre son homosexualité. Dans la deuxième partie de son récit, la narratrice découvre le grand amour avec Albertine ( qu'elle appelle Albert). Extrait page 88 :

Un corps de femme c'est fait pour y mettre la main, la bouche, une femme c'est fait pour être baisée. Des seins c'est fait pour être touchés, un cul c'est fait pour venir s'y caler, une chatte pour y plonger la gueule, pour en sentir l'odeur, y glisser la langue, les doigts, en sucer le goût, ce putain de goût si doux. Il n'y a pas un homme qui puisse rivaliser avec ça. Je comprends ceux qui vont aux putes. Je comprends même les violeurs. Pour la première fois, je sens comme une piqûre toute la violence du désir. Du désir pour le corps des femmes. Il y a ce qu'elles disent aussi mais peut-être qu'on s'en fout. Comme leur visage, qui m'indiffère, au fond, si ce n'est pour la bouche. Non, il n'y a pas un homme qui me fasse cet effet-là. Mais peut-être que c'est parce que c'est elle que je dis ça. Je ne savais pas que le sexe pouvait être aussi bon. Je ne savais pas que ça pouvait être aussi important. Elle dit la même chose. Je ne sais pas si c'est vrai ou si c'est pour me faire plaisir. C'est important la politesse. Elle me fait bander Albert. C'est une histoire de cul, elle et moi. mais peut-être que je ne connaissais pas l'amour, avant."

playboy debre

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Mercredi 27 mai 2020 3 27 /05 /Mai /2020 08:00

Alain Souchon : Sous les jupes des filles" (1993)

Chanson écrite et composée par Alain Souchon, extraite de l'album "C'est déjà ça"


Rétines et pupilles
Les garçons ont les yeux qui brillent
Pour un jeu de dupes
Voir sous les jupes des filles
Et la vie toute entière
Absorbés par cette affaire
Par ce jeu de dupes
Voir sous les jupes des filles
Elles très fières
Sur leurs escabeaux en l'air
Regard méprisant et laissant le vent tout faire
Elles dans l'suave
La faiblesse des hommes elles savent
Que la seule chose qui tourne sur terre
C'est leurs robes légères
souchon-jupes
On en fait beaucoup
Se pencher tordre son cou
Pour voir l'infortune
À quoi nos vies se résument
Pour voir tout l'orgueil
Toutes les guerres avec les deuils
La mort la beauté
Les chansons d'été
Les rêves
Si parfois ça les gène et qu'elles veulent pas
Qu'on regarde leurs guiboles les garçons s'affolent de ça
Alors faut qu'ça tombe
Les hommes ou bien les palombes
Les bières les Khmers rouges
Le moindre chevreuil qui bouge
Fanfare bleu blanc rage
Verres de rouge et vert de rage
L'honneur des milices
Tu seras un homme mon fils
Elles pas fières
Sur leurs escabeaux en l'air
Regard implorant et ne comprenant pas tout
Elles dans l'grave
La faiblesse des hommes, elles savent
 Que la seule chose qui tourne sur cette terre
C'est leurs robes légères...
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Lundi 25 mai 2020 1 25 /05 /Mai /2020 08:00

Lectures du confinement 1

"Avoue que t'en meurs d'envie", recueil de 12 nouvelles signées Kristen Roupenian, paru aux USA en 2019 sous le titre "You know you want this".

Edition française aux Editions du Nil, août 2019. (393 pages). Nouvelles traduites de l'anglais (USA) par Marguerite Capelle.

Extrait de "Vilain", la première nouvelle du recueil : un couple héberge un ami en détresse qui vient de rompre avec sa copine. L'ami en question s'incruste...

roupenian" Nous, on continuait à coucher ensemble alors même qu'il vivait dans l'appartement avec nous. En fait, le sexe n'avait jamais été aussi génial. C'est devenu le noyau d'un fantasme qu'on partageait, l'imaginant là-dehors, l'oreille pressée contre le mur, tout tourneboulé par la jalousie, l'excitation et la honte. On ne savait pas si c'était vrai - peut-être se mettait-il un oreiller sur la tête et essayait-il de nous ignorer ; peut-être nos murs étaient-ils mieux insonorisés que nous ne le pensions - mais on faisait comme si, entre nous, et on se mettait au défi de sortir de la chambre encore tout rouges et haletants, pour aller chercher de l'eau dans le frigo et voir s'il était réveillé. S'il l'était (et il l'était toujours), on échangeait quelques mots avec lui comme si de rien n'était, avant de nous précipiter au lit pour en rire et baiser à nouveau, avec encore plus d'urgence que la première fois.

Ce jeu nous procurait une telle excitation que nous avons commencé à augmenter l'enjeu, en sortant à moitié nus ou enveloppés dans une serviette, en laissant la porte légèrement entrouverte, voire un peu plus. Le lendemain matin d'une nuit particulièrement bruyante, on le titillait en lui demandant s'il avait bien dormi, ou de quoi il avait rêvé, et il fixait le sol en répondant : je ne me souviens pas."

illustration de Félicien ROPS ( 1833-1898)

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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