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Je vous propose également, à partir de vos photos inédites et de vos suggestions, de vous écrire un texte original et personnalisé (4 à 5 pages) qui réponde à vos fantasmes les plus secrets. Voir adresse mail ci-dessus.
Je présente toutes mes excuses à mes lecteurs pour les hideux encarts publicitaires qui "fleurissent" sur les pages du blog. Croyez bien que j'en suis désolé mais ils me sont imposés par l'administration d'Erog
Le saviez-vous ? # 135
Jusqu'à la fin des années 60, aux États-Unis, l'homosexualité était un crime. Entre les années 20 et 60, des dizaines de milliers de garçons ont été arrêtés dans les villes pour racolage. Les filles soupçonnées d'être lesbiennes étaient fouillées au corps dans les toilettes des bars par des femmes policières. Les suspectes devaient porter au moins trois "vêtements typiquement féminins" pour échapper à l'arrestation.
Leila Slimani, "Le pays des autres", première partie : "La guerre, la guerre, la guerre" (366 pages)
Roman paru aux Éditions Gallimard, collection NRF en 2020.
Page 21 :Mathilde, jeune fille alsacienne se souvient de ses nuits sous les bombes pendant la seconde guerre mondiale.
" Pendant la guerre,
les soirs de désolation et de tristesse, Mathilde se faisait jouir dans le lit glacé de sa chambre à l'étage. Lorsque retentissait l'alarme qui annonçait les bombes, quand commençait à se faire
entrendre le vrombissement d'un avion, Mathilde courait, non pas pour sa survie, mais pour assouvir son désir. À chaque fois qu'elle avait peur, elle montait dans sa chambre dont la porte ne
fermait pas mais elle se fichait bien que quelqu'un la surprenne. De toute façon les autres aimaient rester groupés dans les trous ou dans les sous-sols, ils voulaient mourir ensemble, comme des
bêtes. Elle s'allongeait sur son lit, et jouir était le seul moyen de calmer la peur, de la contrôler, de prendre le pouvoir sur la guerre. Allongée sur les draps sales, elle pensait aux hommes
qui partout traversaient des plaines, armés de fusils, des hommes privés de femmes comme elle était privée d'homme. Et tandis qu'elle appuyait sur son sexe, elle se figurait l'immensité de ce
désir inassouvi, cette faim d'amour et de possession qui avait saisi la terre entière. L'idée de cette lubricité infinie la plongeait dans un état d'extase. Elle jetait la tête en arrière et, les
yeux révulsés, elle imaginait des légions d'hommes venir à elle, la prendre, la remercier. Pour elle, peur et plaisir se confondaient et dans ces moments de danger, sa première pensée était
toujours celle-là."
En toutes circonstances, ne pas oublier les gestes barrière : port du masque, pas d'embrassade, se laver régulièrement les mains et si nécessaire porter des gants...
Peut-être que dans quelques décennies, dans la rubrique vintage du web, on verra des images représentatives de l'érotisme "au temps du Covid-19". Des photos amateur comme celle-ci ?
Claire Richard : "Les chemins de désir", roman de 95 pages paru en 2019 aux Éditions du Seuil, collection Fiction & Cie
Ce court roman raconte l'éducation et l'initiation à la sexualité d'une jeune fille via la pornographie.
Pages 49/50 : "Au début des années 2000, j'apprends à ne plus jouir dans le noir et sur le dos, mais de biais, penchée vers un écran, une main entre les jambes, l'autre sur un clavier."
Pages 52/53 : " Quand vient la nuit, je vais sur Revebebe, je clique sur "femme soumise" et je m'envoie en l'air avec des phrases comme
Elle gémit, cambre le dos, pose les mains sur le mur, les bras tendus à l'horizontale, recule les fesses pour mieux sentir la queue dure de l'homme collée contre son derrière, lui faisant sentir combien elle apprécie ce qu'il lui fait. Elle s'offre ; elle a abdiqué depuis longtemps déjà, depuis qu'elle s'est changée pour lui plaire, pour le séduire. "Il va me baiser, il va me mettre sa queue... Mon Dieu, j'ai tellement envie qu'il me baise, qu'il me mette sa bite dans ma... dans ma chatte de salope !"
Page 70 (découverte des films d'animation hentaï) : " Une écolière, en uniforme et petite jupe, joue du violon devant un homme qui la fixe. De longs et épais tentacules rouges s'enroulent autour d'elle, soulèvent sa jupe, entourent ses seins. On entend la jeune fille penser en japonais qu'elle doit se retenir de jouir, que tout ça c'est très mal, qu'elle ne doit pas se laisser aller, tandis que les tentacules la serrent, entrent en elle, la pénètrent par tous les orifices. Elle a honte et se retient mais son orgasme monte par tous les côtés et la ravage : elle explose en se cambrant en arrière, possédée toute entière par les tentacules d'un monstre sans visage.
Je regarde cette vidéo chaque soir pendant une semaine et elle me fait jouir comme plus aucune vidéo lesbienne n'y arrive."
Photo n° 34
Ambidextre
Pour réaliser son selfie dans le secret de sa chambre de jeune fille, elle a besoin d'être habile des deux mains : de la main droite pour se masturber, de la main gauche pour tenir son smartphone à bout de bras, sans trembler, et appuyer sur la touche au bon moment... Le bon moment, c'est quand monte le plaisir inexorable, celui dont elle sait qu'il va l'emmener directement au ciel. Elle s'en mord déjà la lèvre inférieure, comme elle le fait chaque fois qu'elle ressent l'arrivée imminente de l'orgasme libérateur.
La photo est belle et émouvante. Belle par la simplicité de son cadrage, émouvante par la sincérité du message qu'elle nous adresse. Je m'explique : j'ai trouvé cette photo sur le net bien avant la pandémie du Covid-19, et pourtant elle me paraît représentative de ce que fut (ou est encore pour beaucoup) le confinement.à savoir de longues journées de solitude ponctuées de retrouvailles et de confrontations avec soi-même... Mais aussi le besoin de partager ces instants, de donner à voir son bonheur et sa volonté de vivre !
Second extrait du "Journal d'une femme adultère" de Curt Leviant
Page 259 : comment Aviva avait-elle découvert les sex-toys ?
" Ce n'était qu'après son retour d'Italie, où elle avait passé six mois, qu'elle avait eu un sens plus affirmé de son identité sexuelle.
Grâce à quoi ?
Grâce au conseil d'une copine qui lui avait dit de se servir d'un vibromasseur. Pour commencer, Aviva s'était écriée : "Beurk. Pouah." Dégoûtée. Les filles bien élevées ne font pas des choses pareilles. Mais sa copine, qui aurait pu faire dans le sarcasme et lancer : " Ouais, c'est ça, elles se contentent de leurs doigts", lui parla gentiment, lui dit d'essayer, lui assura que cela l'aiderait à prendre conscience de sa sexualité. Et elle avait entièrement raison, cette brave fille. Aviva trouva dans son vibromasseur un véritable ami. Un ami qui ne lui mentirait jamais, ne la tromperait jamais, ne la compromettrait, trahirait, lâcherait jamais. Et qui, en plus, ne la mettrait pas en cloque."
Curt Leviant, "Journal d'une femme adultère". Roman paru aux USA en 2001, puis en France en 2007. 949 pages. Collection Pocket n° 13605
Il s'agit de ma dernière lecture du confinement. Journal à trois voix : d'abord, celle d'Aviva, la femme adultère violoncelliste ; puis celle de Guido, son amant italien ; enfin celle de Charlie, "son psy"...
Extrait n° 1 : page 105. Aviva parle de son désir.
" J'aime surtout ce premier moment où le sexe d'un homme s'enfonce entre les lèvres et me pénètre. Les bonnes sœurs sont zinzins. Les femmes qui font semblant d'avoir la migraine et refusent de faire l'amour avec leur mari sont ravagées. Les femmes qui ne baisent qu'une fois, ou même une seule fois par jour, sont folles à lier. Moi j'adore me faire baiser par des hommes différents. C'est même étonnant que je ne passe pas tout mon temps au lit. Faut-il vraiment se droguer ou picoler pour planer ? Le sexe est la plus merveilleuse invention du monde. Qui a dit que Dieu n'existait pas ?"
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