Rappel du chapitre précédent : Odile se croit libre d'agir à sa guise...
Au bout d’une
année de prostitution occasionnelle, on peut dire que Claudia était devenue une authentique putain, alors que Odile, mariée et mère de deux garçons, jouait à la perfection les épouses modèles.
Avec le Président, elle n’avait plus que des contacts épisodiques et très brefs. Cependant, il continuait de « gérer » à distance ses activités clandestines et de lui assurer une
clientèle régulière et inoffensive.
Pourtant, la belle machine finit par s’enrayer. Tout débuta de façon banale par un rendez-vous classique avec un client dans un
hôtel Campanile de banlieue. Le Président n’avait pas donné beaucoup d’informations : un homme de 52 ans, sans antécédent judiciaire, divorcé, fonctionnaire. Pas de fantasmes
particuliers.
La chambre réservée par le Président était située au premier étage, tout au bout d’une sorte de coursive couverte, avec vue sur
la voie express où passaient sans cesse des lourds camions bâchés.
L’homme fut ponctuel et conforme aux renseignements fournis par le Président. La routine : déshabillage, fellation,
pénétration, éjaculation. Le tout en vingt minutes chrono. Sauf que le client avait réservé Claudia pour une heure et qu’il en voulait pour son argent. Comme il ne bandait plus, elle lui demanda
ce qui pourrait l’exciter.
- J’aimerais bien vous attacher sur le lit, aux poignets et aux chevilles… Et aussi vous mettre un bandeau sur les yeux. Je
crois que ça me plairait…
- Pourquoi pas, mais le problème c’est que je n’ai pas le matériel.
- Moi, si ! J’ai tout apporté.
Et ce fut ainsi que Claudia-Odile se retrouva allongée sur le dos, les bras en croix, les jambes écartées, les yeux bandés,
entièrement nue…
- Et maintenant ? demanda-t-elle encore insouciante.
- On va s’occuper de vous, répondit la voix très calme du client.
Le « on » fit frissonner Odile. Elle sentit un courant d’air froid courir sur sa peau et comprit que la porte de la
chambre venait d’être ouverte. Le grondement sourd des camions emplit brusquement tout l’espace. Puis, elle perçut des bruits de pas, devina de nouvelles présences. Elle fut saisie de
panique, tenta de se libérer, mais il lui fallut vite se rendre à l’évidence : les menottes n’étaient pas de pacotille et surtout bien arrimées aux barreaux du lit. Elle ne fit que se
meurtrir inutilement les poignets et les chevilles. La peur lui avait coupé le souffle et la parole.
Soudain, elle sentit le matelas s’affaisser ; quelqu’un venait de s’asseoir à ses côtés. Une main froide et rugueuse courut
sur ses seins, son ventre, entre ses cuisses. Puis une autre, plus douce, passa dans ses cheveux. Elle entendit des bruits de ceinturon qu’on déboucle, de fermetures Eclair qu’on ouvre. Et tout
cela sans un mot, avec en musique de fond le roulement continu du flot de camions sur la voie rapide.
Enfin, et ce fut
presque un soulagement, elle sentit un homme s’agenouiller entre ses cuisses, lui graisser la vulve avec une sorte de gel épais puis, sans aucun préambule, une queue énorme la pénétra… Sans
préservatif ! « Il me baise sans protection ! Le salaud ! » C’était cela qu’elle se répétait mentalement pour tenter d’oublier la bite massive qui lui labourait le vagin
avec la constance d’une machine-outil. Heureusement, l’épreuve fut de courte durée car son bourreau lui jouit dans le ventre en grognant. Odile se sentit comme inondée de foutre.
Elle se crut quitte, mais son calvaire ne faisait que commencer. Trois autres baiseurs tout aussi expéditifs se succédèrent.
Quand ils la pénétraient ça faisait comme le bruit d’un pied qui s’enfonce dans une boue visqueuse. C’était à peine si elle les sentait, comme si tout le sperme répandu l’avait anesthésiée. Tout
ce qu’elle savait, c’était que ça lui coulait dans la raie des fesses et que ça mouillait le drap. Et puis, il y avait l’odeur tenace du foutre qui lui saturait les narines.
De nouveau, l’air frais du dehors courut sur sa peau : ils avaient rouvert la porte ! Et puis, une nouvelle présence
accompagnée d’un cliquetis de chaîne et d’une odeur fauve, saugrenue. Un chien ! Ils venaient de faire entrer un chien dans la chambre ! Odile se raidit, s’agita comme une damnée. Elle
trouva la force de supplier :
- Non, pas ça ! Je vous en prie…
Mais déjà la bête était sur le lit à lui renifler la chatte. Sa truffe humide et froide lui effleurait le clitoris. Et voilà
qu’il la léchait de sa langue souple et chaude. Il la lapait de bas en haut, du périnée au mont de Vénus, régulièrement, doucement, comme si le con d’Odile était un chiot. Peu à peu, elle se
détendit. Alors la langue du chien se fit plus insinueuse, allant chercher le sperme jusque dans son vagin grand ouvert. Ce qu’elle redoutait, c’était que ses tourmenteurs laissent le chien la
saillir. Elle avait déjà vu des images de zoophilie et en avait été horrifiée.
Heureusement, il n’en fut rien ! Quand elle fut récurée dans les moindres replis de son intimité, le chien sembla se
désintéresser d’elle. Odile devina qu’on l’emmenait dehors. Cependant, elle était toujours là, à leur merci, en croix sur son lit de souffrance.
Toujours sans un mot, deux hommes lui saisirent les jambes, lui relevèrent les genoux de façon à lui dégager les fesses. Un
troisième se mit en position pour l’enculer. Elle sentit le bout du gland se poser sur son anus et l’homme se mit à pousser, pousser jusqu’à ce que la rondelle cède et s’ouvre sous la pression.
Dans un ultime effort tout rentra, d’un seul coup, jusqu’au fond. Odile poussa un cri, plutôt un râle.
- Salaud ! Tu n’es qu’un salaud, sale ordure ! lança-t-elle comme un anathème.
Mais l’autre n’en avait cure. Il était dans un cul de putain et entendait y prendre du plaisir. Alors pour la première fois,
Odile entendit une voix :
- Oui, je suis un
salaud et tu es une putain ! Ouvre ton cul, salope ! Je vais t’apprendre moi à jouer perso. Tu croyais t’en tirer comme ça, ni vu ni connu ? Mais t’es rien d’autre qu’une employée,
t’es pas la patronne ! Alors que moi j’ai tous les droits… Aujourd’hui, ce n’était qu’un avertissement. Si jamais une envie d’indépendance te reprenait, sache qu’on reviendrait, mais pas
avec une chienne comme tout à l’heure, mais avec un doberman monté comme un âne… Tu vois le genre ?
Ces paroles firent à Odile l’effet d’une douche froide. Elle y devina une sourde menace, plus dangereuse que tout ce qu’elle
venait de vivre. L’homme n’en dit pas plus et continua de lui pistonner le rectum et, enfin, lui lâcha ses bordées de foutre dans les entrailles. Quand ce fut terminé, elle s’attendait à ce que
les deux autres prennent la suite, mais non. Elle les entendit se rhabiller, puis on lui libéra un poignet. Un homme se pencha à son oreille et lui dit tout bas :
- On s’en va. Tu comptes jusqu’à cinquante avant d’enlever son bandeau. Cinquante, c’est compris ? Tu trouveras les clefs
des menottes sur la table de chevet. Bonne chance,bébé, et prends garde à toi !
Odile resta longtemps immobile, paralysée par la peur, incapable d’un mouvement. Quand elle se décida à ôter son bandeau, il
faisait déjà presque nuit. Sur la voie rapide toute proche grondaient les semi-remorques. Une fois détachée, elle s’enferma dans la salle de bains et trouva refuge sous la douche pour reprendre
ses esprits.
© Michel Koppera, juillet 2013
à suivre…
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