Extrait n° 10
Guillaume Dustan (1965-2005)
« Dans ma chambre » Editions POL, 1996
On se croirait en train de lire un chapitre du manuel du parfait enculeur…
« Je rentre par devant, c’est pas mal, il est un peu crispé, il ne pense pas trop à me faire les seins alors que je ne bande pas à fond, je ne sens pas trop son cul, mais bon, c’est pas trop mal, au moins il n’est pas serré, crispé. Je le chope au-dessous des genoux, je cale les bras, il ne peut plus bouger, je le tire doucement en cabrant un maximum.
Je le baise exactement comme Quentin me baisait. D’abord l’empoignage. Je le prends dans mes mains et je le tiens doucement et fermement. De face, il y a plusieurs possibilités, de dos aussi, mais moins. Quand il a les chevilles sur les épaules, pour le baiser de face, je mets mes poignets autour de son cou ou de ses hanches. Je le tiens par les chevilles, jambes écartées : il a les jambes repliées sur lui-même, les pieds sur mon ventre ou sur mes flancs. Si je l’attrape par le dessous des genoux, je peux le baiser bras tendus, plus en profondeur avec le poids du corps dans les reins, c’est top. Je peux aussi le tenir dans le dos au niveau des reins, par en dessous un peu en l’air, par les chevilles les jambes en grenouille ou alors droites sur ma poitrine. Je peux aussi le tenir en croisant les bras autour de ses cuisses ou de ses jambes. Ce sont les meilleures positions, les plus stables, on peut maîtriser la pénétration, en plus, en variant les angles, je sens des parties de bite et de cul chaque fois différentes, plutôt le dessous de la bite et du cul, plutôt le dessus bien dans l’axe, un peu par en haut, ou par en bas… Après il y a le cambrage. Ça c’est pour faire sentir sa bite au maximum. Plus je me cambre, plus la pénétration est ample et ressentie par le mec. Ça le détend bien. Et puis il y a le poussage. Au bout du mouvement, ne pas oublier d’exercer une pression de plus en plus forte avec le bassin pour ouvrir de plus en plus profond. On se retient de taper comme un sourd tout de suite en pensant que tout à l’heure on pourra taper comme un sourd mais beaucoup plus longtemps et dans un cul beaucoup plus mouillé et en provoquant beaucoup plus de gratitude. Je l’encule vraiment bien à fond pour la première fois, ça dure enfin assez longtemps avant qu’il jouisse pour que j’arrive au cul bien souple, tellement détendu qu’il fait flotch, flotch, flotch, que je sois couvert de sueur, et qu’après j’aie mal aux cuisses. Comme Quentin dans le temps avec moi. »
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