Vendredi 20 mai 2011 5 20 /05 /Mai /2011 17:34

Extrait n° 7 : Hervé LE TELLIER

La chapelle sextine (éditions Estuaire, 2005)

Membre de l’Oulipo, Hervé le Tellier a utilisé pour composer cette suite de tableaux érotiques des contraintes empruntées aux géométries des dallages et plafonds d’une chapelle imaginaire : 26 personnages ( 13 femmes, 13 hommes) devant chacun rejoindre le 7ème ciel 6 fois avec 6 partenaires différents et de sexe opposé. 

 

« BEN ET CHLOE. Dans la banlieue chic de Houston, Texas, dans le grand lit de la chambre de ses parents – dont les vacances à Nassau se passent on ne peut mieux, nous rentrons lundi – Ben sent son pénis grandir entre les doigts de Chloé qui l’embrasse timidement, puis avec une résolution croissante. La télévision est allumée sur CNN, elle diffuse en boucle les images d’un attentat qui vient d’être commis à New York. Chloé s’enhardit jusqu’à lécher le gland. La peau, à cet endroit, a, trouve-t-elle, la douceur sèche d’un coussinet de chaton. Ben ne ronronne pas pour autant.

Chloé se dit que si elle était un homme, elle serait homosexuel. Puis, dans un second temps, que cette réflexion est assez con.

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CHLOE ET DENNIS. Dans une baignoire ivoire de marque Kimberley Clark, Chloé s’est accroupie sur Dennis, lui présentant son dos bronzé et ses cheveux bruns coups courts, et a introduit son phallus en elle ( au prix de quelques contorsions). Ils ont inondé la salle de bains, puis Chloé s’est décidée à ouvrir la bonde. Et c’est dans une vasque vide qu’elle s’emploie à monter et descendre en gémissant, avec l’énergie qui sied à la situation. Leurs sexes pistonnent dans un chuintement de succion, avec, de temps à autre, un bruit d’échappement d’air, proche de la crevaison.

Dennis a mal au dos, trouve la lumière trop crue, et ses bras trop courts pour atteindre ses seins et le convaincre qu’il est bien avec une fille.

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DENNIS ET ELVIRE. L’ascenseur ART (deux personnes, 180kg) transporte au septième étage d’un immeuble parisien Dennis et Elvire (« Monte avec notre ami, a dit son  mari à Elvire, Chloé et moi prendrons le prochain »). Au premier, Dennis embrasse la nuque d’Elvire et caresse ses fesses à travers sa robe. Au troisième, sa main contourne ses hanches, soulève le tissu et les doigts se glissent entre les étoffes, jusqu’à son ventre. Au cinquième, le majeur s’insinue plus loin encore entre les chairs humides. Au septième, le doigts s’éclipse (à regret) après une ultime caresse. La porte va s’ouvrir, Dennis remonte délicatement sa main et ils sortent. L’ascenseur repart aussitôt.

Rien n’est plus rassurant que le désir mouillé salé d’une femme, songe Dennis en respirant sa main parfumée. »

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Jeudi 19 mai 2011 4 19 /05 /Mai /2011 13:32

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Mercredi 18 mai 2011 3 18 /05 /Mai /2011 12:18

Enigmes

Au fil des pages du net amateur, on tombe parfois sur des séries d’images énigmatiques comme celle-ci. On regarde et on cherche à comprendre

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- Pourquoi la femme qui montre aussi ostensiblement son sexe, cache-t-elle ses seins ? Est-ce un reste de pudeur ou une façon d’obliger le "visiteur-voyeur" à concentrer son regard sur son ventre et rien d’autre ?

storynet2-net1- Que rôle joue son compagnon à ses côtés ? Est-il là pour l’encourager à s’exhiber, ou n’est-il qu’un assistant, celui qui prépare le gode, qui règle les poses ?

storynet2-net3- Que regarde-t-elle sur le côté ? On suppose qu’il s’agit d’un écran d’ordinateur. Elle semble très absorbée par ces images et son regard exprime une sorte d’hébétude. S’agit-il d’images pornographiques – et pourquoi pas d’elle-même ? Mais peut-être ces images n’ont-elles aucun caractère sexuel… Et si elle suivait les news sur une chaîne d’info en continu !

storynet2-net5storynet2-net6On peut rester de longs moments à contempler ces photos, à se construire des scénarios et c’est exactement ce mystère non dévoilé qui en fait tout l’attrait 

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Mardi 17 mai 2011 2 17 /05 /Mai /2011 18:13

Brigitte Lahaie

jadais-naguere-blahaie2 Pendant plus d’une décennie, Brigitte Lahaie a nourri nos fantasmes. Elle était devenue – à son insu ? – l’icône de la libération sexuelle des années Giscard. Dans de nombreux entretiens et témoignages, elle a assumé son passé d’actrice porno, heureuse de l’être et qui, sur le plateau de tournage, ne feignait pas l’orgasme mais jouissait en direct. De cette époque bénie, il ne nous reste que des images un peu surannées empreintes de nostalgie…

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Lundi 16 mai 2011 1 16 /05 /Mai /2011 19:06

Supplément au numéro 69 du magazine ZOOM (mars 1980 )

Photographies de Jean-Bernard NAUDIN : « Images de l’oubli »

Texte de Yves NAVARRE

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L’image qui me devance, de toi, est floue. Il n’y a d’image précise, contournée, que celle de l’oubli. N’est oublié que ce qui n’a même pas été vu, vécu. Le vu serait la contraction du vécu, et son mouvement.


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L’image que je garde, de toi, jalousement, jalousie d’après la rencontre, n’a pas les couleurs du spectacle figuré. Nous nous figurons trop l’amour tel qu’on l’oblige. Notre image est en noir et blanc. Ce n’est pas un deuil mais la trame du vœu. Mon tact. À te toucher encore.


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 L’image de toi qui reste en moi, n’est jamais complète. Le désir tronque et ne fait pas le point. Je ne vois que tel détail. Chaque part de toi, chaque instant, est une danse. Chaque séquence émeut, rarement. Au plus rare.


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L’image de ce que fut notre rencontre, ne se définit pas. La définition, c’est le dépit, la fin et la perfection : un ennui. Tu avances, tu recules, tu t’échappes. La surprise de te voir encore à notre approche déhanche, virevolte, trouble. Un millième de seconde ne suffirait pas à te fixer. Ce qui s’efface, reste.


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 L’image que j’ai de toi, rien ne la révèlera jamais vraiment. Je n’en connais pas de tirage montrable. Développée, finie, parfaite, prête à être montrée, elle signifierait ton départ. Tu serais ailleurs, pour d’autres, un autre mouvement. L’amour ne se distribue pas.

naudin-navarre6 Ton image est d’ombres. Je me méfie de l’éclat et du trait. Notre rencontre est vraie. Rien ne nous cadrera jamais. Notre image ne dira pas, de la même encre et du même support, le regard que je te porte et ton corps regardé, surpris.

naudin-navarre7L’image de toi se multiplie. Ce ne sera jamais la bonne, c’est toujours la meilleure, le dernière de l’instant, élan. Tu ne me quittes pas. Posté, j’attends et te guette. L’impression est la seule et unique certitude. Tu es là. Rien n’inscrit ton image. Elle s’inscrit continuellement, d’elle-même, le temps d’un regard partagé, hors du temps.

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Dimanche 15 mai 2011 7 15 /05 /Mai /2011 09:14

ZOOM n° 69, mars 1980

- Photo de couverture de Christian COIGNY ( artiste d’origine suisse né en 1946 )

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- Portfolio de Carel FONTEYNE déjà présenté dans les numéros 25 et 39 du magazine. Dans l’article, le photographe déclarait hésiter entre l’abstrait et l’érotisme, pour finalement tenter de combiner les deux. « Pour définir mon travail, je dirais que mes photos sont sans doute inspirées par la mort, le morbide, l’occulte, l’irréel, le surnaturel, la sensualité, parfois teintée de violence. »

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- Trois photographies de « plateau » réalisées par Roger CORBEAU ( né en 1908 à Haguenau et mort en 1995 à Paris )

Erich von Stroheim et Jany Holt, film L’Alibi ( Pierre Chenal, 1937 )

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Arletty ( portrait, 1939 )

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Simone Signoret, film Macadam ( Marcel Blistène- Jacques Feyder, 1946)

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- Deux portraits réalisés par Julian COTTRELL

Guerrier camerounais et sa compagne ( portrait en studio, 1977 )

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Portrait de Madame Martha Mitchell, épouse de l’Attorney Général, New-York, 1978

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- Galerie hyperréaliste  : “Les machines picturales » de Peter KLASEN

Né à Lübeck en 1935, il est un des fondateurs dans les années 60 du mouvement artistique appelé Nouvelle figuration ou Figuration narrative. De 1973 à 1980, il étudie dans ses tabelaux de thème de l’enfermement.

- Wagon marchandises / détail frein (81 x 116 cm, 1978 )

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- Danger- haute tension II ( 200 x 150 cm, 1979 )

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- Grand camion alu ( 195 x 260 cm, 1977 )

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- Camion bâché- long vehicle ( 89 x 116 cm, 1976 )

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-Wagon réfrigérant / détail III ( 97 x  130 cm, 1978 )

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- Attenzione !( 80 x 120 cm, 1975 )

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- Pour terminer, quelques photos signées Jean-François BAURET, né en 1932 (déjà maintes fois présenté dans ce magazine : à vos archives ! )

Nathalie

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Evelyne

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Margot

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Vendredi 13 mai 2011 5 13 /05 /Mai /2011 18:26

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Dans l’antiquité romaine, lors des Bacchanales (fêtes en l’honneur du dieu Bacchus) qui se déroulaient la nuit au mois de février, les femmes enivrées du vin et vêtues de manière à laisser voir leurs charmes les plus secrets, se dépouillaient de tout sentiment de pudeur, et pêle-mêle se livraient avec les hommes aux plus infâmes prostitutions, aux accouplements les plus monstrueux, aux meurtres, aux empoisonnements, aux plus cruelles violences…

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Jeudi 12 mai 2011 4 12 /05 /Mai /2011 07:26

La pub disait  : "Renault, des voitures à vivre"... C'est exactement ça !

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Mercredi 11 mai 2011 3 11 /05 /Mai /2011 09:10

Extrait 6 : Renée DUNAN ?

Colette, ou les amusements de bon ton ( 1937 )

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Publié sous le pseudonyme de Spaddy en 1937, cet ouvrage met en scène une certaine Colette qui se livre avec quelques amis des deux sexes à toute une série de joyeuses débauches. Il n’est pas sûr que l’auteure en soit Renée Dunan (1892-1936) qui publia cependant de son vivant, sous divers pseudonymes, quelques récits érotiques.

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«  - Branle-le, que je te dis ! ordonna Colette avec cet emportement qu’elle a dès qu’on résiste à ses plus extravagants caprices. Et puis, pelote-lui le cul… il doit l’avoir joli… ça te dédommagera.

Et comme toujours, ma passion pour cette adorable garce me fit céder à son exigence.

Sans qu’il s’interrompit de sa plaisante besogne qui déjà tirait des soupirs à Colette, je rabattis la culotte de René et, agréablement surpris par la blancheur et la tournure rondelette de ses fesses, je ne me fis pas violence pour les lui patiner.

- Ma foi, m’écriai-je, enchanté, c’est un vrai cul de fillette !...goutdusexe-rdunan2

- Eh bien ! tout à l’heure, tu l’enculeras !... Pour l’instant, astique-lui le vit… ça m’excite !

« Ça m’excite ! » c’est son mot le plus familier. Il est irrésistible et sans réplique.

Je branlai donc le joli cousin, tout en prenant de mon autre main une revanche sur sa charmante croupe où je cherchais la perverse émotion du sexe bâtard. Sa verge, courte et fluette, servait mon illusion, tandis que mon doigt s’amusait autour de son anus sans poils.

- Lèche !... Lèche bien !... lui disait Colette. Pointe ta langue dans le haut… Trouve… ne sens-tu pas le petit bouton ?... Oui… là… comme ça… un peu plus fort… Ah ! ah !... parfait !

Elle lui avait passé sa jambe gauche en collier, et paresseusement adossée, les deux bras sous sa nuque, elle balançait sa motte aux coups de langue du gamin.

- Mais, c’est qu’il sait faire, le vicieux !... Ah ! qu’il suce bien !...

Elle ne fut pas longue à jouir.

- Plus vite !... plus vite !... Mets ton doigt dans mon cul… Ah ! ah !...

Elle agita son ventre.

- Ah ! ça y est !... ça y est !... gémit-elle dans son étreinte de ses jambes autour de la jolie tête.

Au même moment, je sentis la petite queue se gonfler, quelques gouttes chaudes perlèrent sur mon pouce et le gosse tituba.

- Vite, viens me le mettre, dit Colette qui l’attirait à elle de toute la force de son désir… Viens, petit, que je me paie ton pucelage !...

Mais la queue de René n’était plus qu’une chiffe molle.

- Quoi ? Déjà tu débandes ? … T’es donc pas un homme ! fit Colette avec humeur.

Ma jalousie d’amant se gaudissait de cette défaillance.

- Voyons, observai-je, tu ne vas pas te faire monter par un même qui n’a que du lait dans les couilles !

- Mais si, mais si, s’obstinait la goule. Je veux qu’il me baise devant toi… Hein ! mon petit, que tu vas me baiser ? Allons, bande ! Tu verras si c’est bon de mettre sa quéquette dans un con de femme ! Puisque t’oses pas avec ta mère, c’est moi qui vais te régaler !... Seulement, bande, petit couillon… D’abord, foutons-nous à poil !... »

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Lundi 9 mai 2011 1 09 /05 /Mai /2011 07:01

Devant le miroir.

Les voici donc, nues, à partager leur reflet avec nous. Il est évident qu’elles en éprouvent une forte jouissance : les regards, les pointes des seins, les sourires parfois, les sexes tuméfiés et ouverts sont là pour en témoigner. Sans même parler de narcissisme, on peut prendre un réel plaisir à la contemplation de son propre corps. Dans le passé, j’ai connu deux femmes que le spectacle de leur corps en photo, dans des poses qu’on pourrait par euphémisme qualifier d’amoureuses, excitait au plus haut point… Elles sont le plus souvent seules, dans l’intimité d’une chambre ou d’une salle de bains… La date est là pour authentifier leur audace… Elles sont libres et fières. Elles sont belles et nous prennent à témoin de cette beauté sans fard, ni artifice.

Mais ces photos sont aussi une mise en abyme (vous savez, le coup de la photo qui représente quelqu’un qui se prend en photo, comme le théâtre dans le théâtre…) Alors, ces images sont-elles des représentations du réel ? Et si oui,  cette réalité se trouve-t-elle dans le reflet du miroir ? Le procédé est intéressant…

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