Samedi 19 mars 2011 6 19 /03 /Mars /2011 11:22

Troisième série d'images sur le thème des "Trois Grâces". J'ai trouvé intéressant de mélanger dans chaque galerie des images d'époques très différentes, allant de l'antiquité à nos jours, et sous différentes formes d'expression (sculptures, tableaux, photographies...). Par ce choix, j'ai voulu montrer la permanence, voire l'universalité du mythe qu'on retrouve même de façon diffuse dans les images pornographiques du net.

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Vendredi 18 mars 2011 5 18 /03 /Mars /2011 18:10

Les trois Grâces # 2

Les trois Grâces ne doivent pas être confondues avec les trois déesses du jugement de Pâris (souvent représentées avec une pomme à la main) Pâris, prince troyen, voit un jour apparaître devant lui trois divinités, Aphrodite, Athéna et Héra, qui lui demandent d’offrir la « pomme de discorde » à la plus belle des déesses de l’Olympe. Il désignera Aphrodite qui en récompense lui offrira l’amour de la belle Hélène qu’il enlèvera, déclenchant ainsi la guerre de Troie.

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Jeudi 17 mars 2011 4 17 /03 /Mars /2011 10:56

Les trois Grâces # 1

À l’occasion de l’acquisition et de l’exposition par le musée du Louvre des « Trois Grâces » de Lucas Cranach l’Ancien ( tableau daté de 1531), il m’a semblé opportun d’ouvrir une galerie virtuelle sur ce thème.

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Les Grâces. Au nombre de trois dans la mythologie grecque, les Grâces ( ou Charités) étaient filles de Zeus et d’Eurynome (Eurynome était la fille aînée d’Océan et de Thétys,. Elle fut l’une des premières divinités à régner sur l’Olympe avant d’en être chassée par Cronos). Les trois Grâces avaient pour nom Aglaé, Euphrosyne et Thalie et personnifiaient respectivement la beauté, la joie de vivre et l’abondance.

Dans la mythologie romaine, elles furent appelées Pulchritudino (Beauté), Voluptas ( Volupté) et Castitas ( Chasteté). Au début de leurs représentations, elles étaient vêtues d’amples robes, puis furent bientôt montrées nues pour indiquer sans doute qu’elles étaient exemptes de toute dissimulation.

Chez Cranach, les trois Grâces symbolisent chacune une vertu : la Charité, l’Amitié et la Générosité.

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Mercredi 16 mars 2011 3 16 /03 /Mars /2011 09:25

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Mirabeau rapporte que dans l’Antiquité, à Samos (île grecque de la mer Egée) les maisons publiques étaient appelées le parterre de la nature. Les hommes et les femmes s’y abandonnaient pêle-mêle à tous les genres de libertinage… Dans d’autres lieux, les vieilles mettaient encore à profit les restes de leur lubricité. Elles étaient tellement impudiques qu’on les comparait à des animaux dont elles avaient l’odeur, l’ardeur, la lascivité des boucs.

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Lundi 14 mars 2011 1 14 /03 /Mars /2011 07:28

Un tableau narratif.

Léopold-Louis ROBERT est un  peintre suisse né en 1794 et mort en 1835 à Venise. Des familles de brigands lui servirent de modèles pour ses compositions de scènes italiennes qui lui valurent sa renommée et la clientèle d’une élite bourgeoise en mal d’émotion.

En 1831, son tableau intitulé « L’arrivée des moissonneurs dans les marais pontins » lui valut la croix de la Légion d’Honneur que lui remit le roi Louis-Philippe en personne. L’œuvre se trouve aujourd’hui exposée au Louvre dans les salles consacrées aux peintures françaises du XIXème siècle.

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Le tableau est un bon exemple de la peinture narrative.

Sous les apparences d’une banale scène de genre campagnard, se dissimule un scénario d’une grande sensualité (ce qui explique sans doute en partie son succès). Le personnage central de la composition est un bellâtre dépoitraillé au pantalon plus que bien garni, immortalisé dans une pose déhanchée très provocante. Encadré de deux bœufs aux naseaux écumants (ce qui suggère des capacités physiques et sexuelles hors du commun), il regarde avec effronterie deux jeunes femmes à sa droite. De toute évidence, il a jeté son dévolu sur celle qui tient serrée contre son ventre une gerbe de blé, symbole de fertilité donc de désir. Sont-ils déjà amants ou vont-ils le devenir le soir même ? Une chose est claire : il vont baiser.

Mais le plus intéressant réside dans le comportement et les réactions des personnages environnants. Dans la charrette, l’homme au chapeau et à l’écharpe orange qui regarde le Don Juan (son père, un parent ?) est visiblement fier des exploits du jeune qui n’est pas sans lui rappeler ses conquêtes passées. Il y a aussi la femme debout dans la charrette, avec un bébé dans les bras : son visage est empreint d’une infinie tristesse ; sans doute que l’enfant qu’elle porte est le fruit de ses amours avec le beau bouvier dont elle se sait déjà abandonnée. Et puis, aux côtés de la jeune femme à la gerbe, il y a cette camarade des champs qui porte un chemiser bleu, et qui adresse à sa voisine un regard lourd de reproches. Il suffit de lire le dépit sur sa bouche : jalousie ? déception ? Ce n’est pas elle que le bel étranger baisera ce soir…

Et tout autour, la fête, les danses du grand rut des moissons.

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Samedi 12 mars 2011 6 12 /03 /Mars /2011 10:43

ZOOM 62, mai 1979

La couverture signée Helmut NEWTON  annonçait le magnifique portfolio du magazine.

zoom62

- Helmut NEWTON ( 1950-2004) Il s’agissait d’une série de femmes photographiées dans des palaces de luxe, mais appareillées de minerves et autres prothèses. L’article était jalonné de citations tirées de la pièce de Friedrich Dürrenmatt, « La visite de la vieille dame ». Rôle joué à l’époque par Claire Zahanassian. Plus de 30 ans plus tard, ces phrases paraissent vraiment prémonitoires sur la destinée de nos sociétés…

Citation n° 1 : « Avec ma puissance financière, on s’offre un ordre nouveau à l’échelle mondiale. Le monde a fait de moi une putain, je veux faire du monde un bordel. »

Citation n°2 : « Mon or a tout envahi, mes milliards te saisiront aussi avec leurs tentacules, pour chercher ta vie, parce qu’elle m’appartient pour l’éternité »

Citation n° 3 : « Moi aussi je suis devenue vieille et grasse. Sans compter que ma jambe gauche s’en est allée : accident d’auto. Je ne voyage plus qu’en express. Mais la prothèse est impeccable »

Et maintenant les images :

- Jane Kirby, Avenue Kléber, Paris

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- Suzy Dyson, Quai d’Orsay, Paris

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- Jenny Kapitän, Pension Dorian, Berlin

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- Selle 1

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- Selle 2

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- Chambre d’hôtel, Place de la République, Paris

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- Second volet de l’œuvre du publicitaire François GILLET ( déjà présenté dans le précédent numéro)

- Référence évidente à l’œuvre d’Arcimboldo.

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- Pub pour Woolmark

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- Printemps suédois

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- Projet de pub pour la sortie de la Renault XIV

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- Pub pour une margarine, dans le style Fragonard

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- Pojet d’affiche pour une association anti-tabac destinée aux écoles primaires

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- LJUBA ( Popovic Alekse Ljubomir Ljuba) né en 1934 à Tuzla en ex-Yougoslavie. Arrivé en France en 1963, première expo à Paris dès 1964. Collaborations avec René de Solier, André Pieyre de Mandiargues, Alain Bosquet et Walerian Borowczyk qui en 1975 a tourné son portrait : L’amour monstre.

Le Sommeil, 1975 ( 195 X 130 cm )

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L’Atelier, 1973-74 ( 220 X 200 cm )

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Dompteuse, 1975 ( 250 X 200 cm )

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- Ian PATRICK. Photographe américain né à Salzberg ( Autriche) en 1951.

Le voyeur 

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Vendredi 11 mars 2011 5 11 /03 /Mars /2011 13:10

Dimanche, 5h30. Boulangerie-pâtisserie Joret, rue Alfred de Musset

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Le repos dominical, c’est sacré. Pas question de baiser, encore moins de se laisser enculer. De toute façon, son corps n’en peut plus : les muqueuses sont en feu, les muscles fatigués, les membres ankylosés. Et pourtant, le besoin de sexe n’est pas mort, à peine assoupi… Quand elle arrive rue Alfred de Musset, l’aube pointe à peine et la boulangerie pâtisserie n’est pas encore ouverte. Mais elle connaît par cœur de digicode de la porte cochère, juste à côté. Au fond de la cour, elle voit le carré de lumière jaune de la porte du fournil. Elle frappe trois coups, comme convenu, et pousse la porte. Ils sont en plein travail : la première fournée est déjà dans les paniers, la deuxième est presque cuite. Les trois fours sont en marche, deux pour le pain, un pour les viennoiseries. La pièce est si chaude qu’on pourrait se croire sous les tropiques. En arrivant, Sofia fait la bise à chacun : Simon le patron, Romane son épouse, Gérard l’ouvrier et Yann l’apprenti. Ils n’ont guère le temps de s’occuper d’elle.

arriere7-3- Je vous laisse vous installer, dit Simon en lui montrant le transat déplié dans un coin. Romane va ouvrir dans un petit quart d’heure.

Le rituel est bien rôdé ; Romane a préparé la serviette éponge et le peignoir, Sofia s’est mise en condition : pubis rasé de frais et rien d’autre, ni bijou, ni accessoire superflu. Pendant qu’elle prend place sur le transat, dossier incliné à 45 degrés, jambes ouvertes, dans la pose su plus total abandon, les trois hommes s’activent pour sortir la dernière fournée : ça sent bon le pain frais, les viennoiseries toutes chaudes qui font saliver.

Romane fait la navette entre la boutique et le fournil. À chaque passage, elle roule une grande corbeille d’osier remplie de pains croustillants. Au dernier voyage, elle s’arrête quelques instants près de Sofia en attente sur son transat, lui caresse légèrement les seins et dépose sur ses lèvres un petit baiser.

- Je vais ouvrir… Ça va aller ?

Sofia fait oui de la tête. À tout seigneur tout honneur, Simon est le premier servi. Il s’approche, écarte son tablier et sort sa queue raide. Sans perdre de temps, il se branle. Pour le stimuler, Sofia se pelote lascivement les seins. Simon lui éjacule en plein sur la vulve. Puis, c’est au tour de Gérard et de Yann ; le premier vise le nombril, le second le sexe. À peine ont-ils reboutonné leur braguette que le premier client du matin fait son entrée. C’est un habitué, un père de famille du quartier. Ce qu’il aime, c’est balancer la purée sur le visage, de préférence la bouche… Ainsi, pendant plus d’une heure, ils vont être pas loin d’une cinquantaine de mâles en érection à se succéder dans le fournil. À chaque fois, ça ne dure guère plus d’une minute ou deux. Elle les connaît presque tous : il y en a de tous âges, de toutes origines… La plupart lui envoient leur sperme à l’entrée du vagin, mais certains préfèrent les cheveux, les seins, les aisselles, ou même mes pieds – c’est le cas d’un veuf très digne et courtois… Il y en a des jeunes qui giclent avec allégresse, des patriarches qui lâchent quelques larmes de foutre laborieux, elle les aime tous. arriere7-2

Au fil des minutes, le sperme sèche et forme comme une sorte d’emplâtre poisseux qui cartonne la peau… Mais ce qu’attend Sofia c’est qu’un plus adroit ou plus chanceux que les autres lui envoie une bordée en plein sur le clitoris : ça l’électrise et provoque un tremblement qui agite la gelée spermatique qui recouvre son mont de Vénus. Mêlée à celles du pain frais et des croissants chauds, l’odeur de foutre est très forte, presque écoeurante.

C’est Romane qui vers sept heures et demie, siffle la fin de la partie. Une dernière éjaculation entre les fesses et c’est terminé pour cette semaine. Romane enveloppe Sofia dans le peignoir de coton et l’accompagne à la douche. Lorsque Sofia se lève, de grosses gouttes de sperme épais tombent lourdement sur le carrelage et la suivent à la trace dans l’escalier jusqu’à la salle de bain. C’est Romane elle-même qui lèche Sofia dans les replis de chair les plus secrets, puis la savonne, la bichonne, l’essuie comme un bébé, la parfume… Elles se comprennent. Comme Sofia, Romane aime l’odeur du sperme, elle en apprécie aussi la texture et la saveur. C’est sa gâterie du dimanche matin.

 

Pendant que ses deux enfants se délectent de petits pains au chocolat et de croissants encore tièdes, Sofia consulte son agenda pour la semaine à venir :

- Lundi, 11 heures. Rendez-vous au garage pour la révision des 45000 km de sa voiture. Compter une heure et demie d’attente.

- Mardi, 14 heures. Rendez-vous au salon de coiffure Absolu’tifs… Et si elle se faisait teindre la chatte en blond ?

- Mercredi, 15 heures. Entretien avec madame Xaviera, directrice de l’agence Select Escort…  

                                                FIN


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Jeudi 10 mars 2011 4 10 /03 /Mars /2011 16:17

Samedi , 16 heures. « Jadis et naguère », magasin d’antiquités du passage Flaubert.

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Sébastien a accompagné les garçons à leur tournoi hebdomadaire de tennis. Sofia, le tennis c’est pas son truc. Comme spectacle, elle préfère le rugby, ça l’émoustille davantage. Néanmoins, ce qu’il y a de bien avec le tennis, c’est que si l’on sait quand ça commence, on n’est jamais sûr de l’heure de fin et ça libère du temps pour des plaisirs plus subtils. Justement, depuis plusieurs mois, Sofia est à la recherche d’un petit guéridon ancien pour son vestibule. Elle a écumé tous les vide-greniers de la région, visité toutes les brocantes, en vain. La boutique  jadis et naguère, c’est bien mais beaucoup plus cher.

Comme chez tous les antiquaires, ça sent l’encaustique, le vieux cuir, le bois précieux et cette indéfinissable odeur du passé, quelque chose entre le moisi et le savon d’Alep. Monsieur Joseph est à l’image de sa boutique, vénérable et un peu suranné. Difficile de lui donner un âge, mais à coup sûr très vieux. Il parle bas, comme s’il craignait de briser quelque vase précieux d’un éclat de voix, se déplace furtivement entre ses vieilleries, répugne à parler argent tout en passant une main onctueuse sur la croupe d’une nymphe en bronze.

À l’arrivée de Sofia, il la laisse faire à sa guise le tour du magasin, fouiner dans les coins, mais la surveille de loin, sans rien laisser paraître. Il a tout son temps. Au premier coup d’œil, il a repéré la salope, la femme prête à tout pour parvenir à ses fins. Elle sent bon le Shalimar, sa jupe tombe juste comme il faut pour donner envie d’en voir plus, sa bouche est assez rouge pour sucer, sa chevelure suffisamment soyeuse pour suggérer des pilosités intimes aussi douces au toucher. Elle s’approche enfin. Il observe ses doigts délicats, ses ongles vernis de rouge carmin : c’est bien ce qu’il pensait.

arriere6-4 - Je cherche un guéridon, en merisier de préférence, ou alors en bois clair. Je n’ai rien trouvé, mais peut-être ai-je mal regardé…

- Effectivement, je n’ai rien de cela en magasin… Par contre, en réserve, j’ai sans doute quelque chose qui pourrait vous intéresser. Vous désirez y jeter un coup d’œil ?

- Oui… si ça ne vous dérange pas.

- En aucune façon. Un instant, s’il vous plaît.

Il va à la porte d’entrée, la ferme au verrou et colle un petit écriteau sur la vitre : fermeture temporaire.

La réserve est au sous-sol. C’est une sorte de caverne d’Ali baba, un vrai capharnaüm de meubles et de bibelots. C’est bordélique et poussiéreux à souhait. Pourtant, M. Joseph ne tarde pas à y dénicher la bonne occasion : un délicieux petit guéridon en chêne clair, avec des pieds chantournés et une jolie marqueterie en façade. Exactement ce qu’il me faut, pense Sofia.

- Pas mal, même si ce n’est pas du merisier. Et vous me la feriez à combien ?

De sa main cauteleuse, M. Joseph caresse la patine du chêne.

- Disons… mille deux cents.

Sofia accuse le coup. Elle va devoir la jouer serré.

- Ça peut se négocier ?

- Peut-être… Tout dépend de ce que vous me proposez.

Sofia avise un fauteuil crapaud tout proche, y prend place et croise les jambes. Comme le fauteuil est court sur pattes, cela lui relève les genoux et lui découvre très haut les cuisses, jusqu’à la lisière de ses bas sombres. Le coup d’œil furtif de M. Joseph entre ses jambes ne lui échappe pas. Cependant, elle hésite. Son regard fait plusieurs fois l’aller-retour entre le guéridon et le maître des lieux. Ils sont vieux tous les deux. Elle ne s’est jamais offerte à un vieillard. Sans doute plus de 70  ans, il pourrait être son père. Cette idée la dégoûte un peu, mais en même temps, elle se dit qu’à cet âge-là, il doit être inoffensif. Elle croise son regard et elle devine qu’il est en train de lire dans ses pensées, comme dans un livre ouvert.arriere6-1

- Vous avez réfléchi ? reprend-il. Vous avez pris une décision ?

- Une fellation, ça vous irait ?

- J’ose croire que vous plaisantez, ricane-t-il. Je ne vous croyais pas si… comment dire… fleur bleue ! Il s’agit d’un guéridon en bois massif, madame. Un objet qui a une histoire et par conséquent une valeur certaine. Pas d’un meuble en kit acheté chez Ikea.

Le regard de Sofia se pose encore une fois sur le guéridon, s’y attarde.

- C’est d’accord, soupire-t-elle. Je ferai tout ce qui vous plaira.

- De combien de temps disposez-vous ?

- Une heure… une heure et demie.

- Cela devrait nous suffire.

Alors que Sofia se penche en avant pour ôter ses chaussures, M. Joseph l’arrête d’un geste de la main.

- Non, surtout pas. Enlevez juste votre veste et déboutonnez votre chemisier, rien de plus. Vous allez garder tout le reste. Maintenant, décroisez les jambes, retroussez votre jupe et écartez les cuisses. Laissez-vous aller en arrière, dans le fond du fauteuil ? Installez-vous confortablement. Je constate que vous portez une très belle culotte, très élégante. C’est en quoi ?

- Cent pour cent coton non traité, dit Sofia qui sent déjà l’infâme mouillure inonder son vagin.

- Ne fermez pas les yeux ! ordonne M. Joseph. Il est important que vous gardiez les yeux ouverts, tout le temps, vous comprenez. Regardez-moi. N’écartez pas trop les cuisses : il faut juste que le coton épouse la forme de votre sexe, comme une seconde peau. Voilà, comme ça c’est parfait. Il vous plaît tant que ça le guéridon ?

- Oui

- Et vous n’avez pas honte de ce que vous êtes en train de faire, de vous exhiber ainsi devant moi ? Vous sous rendez compte que vous vous conduisez comme une putain ?

- Oui, je le sais.

Le silence retombe, lourd comme un couvercle en fonte. Sofia le regarde ouvrir son pantalon et sortir sa bite. Il bande, pas très dur certes, mais quand même. M. Joseph est circoncis, ce qui le rend attendrissant. Les poils de son pubis sont gris, presque blancs, et en dessous pendouille une volumineuse paire de couilles, un peu comme celles d’un taureau.

- Vous allez tacher votre culotte, dit-il avec un sourire. Ecartez un peu le tissu que je voie votre vulve… Vous êtes très mouillée, n’est-ce pas ?

Sofia ne répond pas, son sexe parle pour elle. Elle devine ses petites lèvres luisantes comme si on les avait enduites de salive, son clitoris qui pointe sa tête pâle, ses muqueuses graissées de désir. M. Joseph s’empare d’une lourde chaise qu’il tire en face du fauteuil où se vautre Sofia. Il s’assoit et la voilà maintenant à portée de mains du vieux monsieur. De la poche de sa veste, il sort une paire de gants de latex qu’il enfile avec lenteur et précaution. Sofia commence à comprendre. Sans la lâcher du regard, il se penche en avant. Lorsque les doigts légers mais insistants de l’antiquaire se posent sur son sexe, Sofia ne cherche pas à se dérober. Il commence par trois puis quatre doigts dans le vagin. Ça rentre tout seul, sans aucune résistance. Même quand il y ajoute le pouce et qu’il y met la main toute entière jusqu’au poignet. Elle ne se savait pas si large, si profonde, si disponible en quelque sorte, même si la main de M. Joseph est fine, presque féminine. Finalement, elle s’en tire à bon compte. Elle se voit déjà en propriétaire du guéridon. Ce n’était pas si terrible que ça !

C’est oublier un peu vite la froide obstination de M. Joseph qui vient de retirer sa main. Ça a fait comme un bruit de ventouse, d’un pied que l’on extrait de la vase. Car maintenant, ses doigts de latex beurré à la cyprine se posent plus bas.

arriere6-5- Non, ne baissez pas les yeux, s’il vous plaît. Rappelez-vous, madame, que votre regard ne doit pas quitter le mien. Maintenant, posez vos jambes sur les bras du fauteuil de façon à vous ouvrir au maximum et écartez bien votre culotte. Détendez-vous…

Sans quitter Sofia des yeux, il lui enfonce son pouce dans l’anus et, par de lents et patients mouvements circulaires, entreprend d’en élargir l’accès. Ce n’est pas désagréable, loin de là. Au fil des circonvolutions du doigt dans son fondement, elle sent son orifice s’assouplir, se dilater et finalement s’ouvrir en grand. Si elle avait un miroir, elle pourrait s’admirer avec l’anus en O majuscule, petite bouche étonnée, sans aucune dent, bouche de bébé qui réclame le sein. Il lui semble même ressentir la fraîcheur du sous-sol qui se répand dans son rectum béant. Tout ceci, elle le lit dans les yeux de M. Joseph, des yeux aussi gris que son costume impeccable, que ses cheveux taillés au cordeau… Puis, sans même lui laisser le temps d’un orgasme, il la fiste d’un coup, d’une seule poussée. La main entière force la corolle de son anus. Elle a l’impression d’être sodomisée par un cheval : c’est gros, c’est très dur… Et pourtant, rien ne résiste. Les sphincters capitulent, les chairs se distendent, le cul s’évase. Sofia ne peut même pas se dire qu’elle souffre ; ce qu’elle éprouve est au-delà de la douleur. Elle est projetée dans une sphère sans nom, sans limites, sans durée, où le corps et les fantasmes ne font plus qu’un, où le mal n’a pas plus de sens que le bien, où le désir se confond avec le dégoût, où les plus bas instincts côtoient les sentiments les plus nobles. La main de M. Joseph qui lui lime le cul se fait tour à tour piston de machine infernale, gode de géante, étron vivant, champignon vénéneux, constipation céleste ou grand chagrin d’amour…

Elle sent venir l’orgasme de loin, un orgasme comme elle n’en a jamais connu auparavant, comme elle n’en connaîtra jamais plus. Il a pris naissance dans les racines profondes de son clitoris que frôlent les doigts de l’antiquaire, mais au lieu d’y grandir et d’y exploser, le désir s’est répandu aux alentours, il a envahi son vagin, son rectum, sa vessie elle aussi caressée. Alors quand elle jouit en criant et pleurant de bonheur, ses yeux dans les yeux de M. Joseph, elle lâche tout en même temps : son vagin déborde de jus, elle pisse de joie, lâche les gaz, et c’est un flot de mouillure, d’urine et de merde qui gicle et coule à grosses gouttes sur le ciment du sous-sol. Le gant de M. Joseph en est tout poisseux : c’est gluant, âcre et brunâtre. C’est avec ce gant visqueux qu’il se branle et que sa queue à demi-molle laisse tomber quelques larmes de sperme sénile sur le con spasmodique de Sofia.

- Je crains que votre jolie culotte ne soit plus très présentable, dit-il en essuyant le gant de latex que le coton cent pour cent non traité. Je vous remercie, madame. Ce n’est pas tous les jours que l’existence nous offre de tels agréments. Vous pourrez prendre livraison de votre guéridon dans la semaine… Si vous me faisiez le bonheur d’avoir vos règles, ce serait parfait, car cela manquait un peu de sang, vous ne trouvez pas ?      

à suivre...

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Lundi 7 mars 2011 1 07 /03 /Mars /2011 12:33

Vendredi, 14h30. Maroquinerie « Atout cuir », avenue des Tilleuls.

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Voilà déjà deux semaines que Sofia leur a déposé un sac Hermès à réparer. C’est Monsieur Donatien qui s’occupe personnellement du travail. M. Donatien paraît âgé d’une cinquantaine d’années. C’est un homme très digne, au genre un peu compassé, qui ne s’adresse à la gente féminine qu’en leur disant « madame », avec des accents circonflexes sur les a. Il a les cheveux blancs, les lèvres pincées, des mains très fines et comme manucurées, mais surtout un regard d’un bleu intense, presque glacé.

Lorsque Sofia entre dans la boutique, la patronne se précipite, l’air affolé.

- Ah, vous voilà enfin ! Monsieur Donatien est impatient de vous voir !

- Il y a un problème ?

- Je ne sais pas, vous verrez ça avec lui. Suivez-moi.

arriere-5-1L’atelier de M Donatien se trouve au fond d’une petite cour intérieure aux pavés patinés par la pluie et les ans. M. Donatien aime l’ordre et le cuir. Il en aime la souplesse, l’odeur et surtout le toucher. Il aime l’infinie variété des possibles offerts par le cuir : ceintures, sangles, cuissardes, cagoules et masques, cravaches, corsets, bracelets d’entrave… M. Donatien en a toute une panoplie accrochée aux murs de l’atelier qu’il partage avec son apprenti. Ils ne se parlent guère, ils se ressemblent : lui, le maître taciturne et secret ; l’autre, l’élève timide et laborieux. Lorsque Sofia arrive, ils échangent des regards silencieux.

- Votre sac est prêt, madame Sofia… Nous avons trouvé ceci dans une doublure… Un oubli, sans doute.

Il lui montre une photo prise l’année précédente, lors d’une soirée très spéciale. On y voit Sofia couchée sur une table basse, nue, avec le ventre maculé de sperme qui lui dégouline entre les cuisses. La photo est si nette qu’il est indéniable que Sofia était alors en proie à un plaisir sans borne. Comment avait-elle pu égarer ce souvenir ? Elle s’empourpre. Elle tend la main pour reprendre la photo mais M. Donatien la remet prestement dans la poche de sa veste. Il regarde Sofia avec une étrange lueur au fond des pupilles.

- Ce n’est pas si simple. En effet, ce n’est pas moi qui ai découvert cette photo, mais Sylvain, mon apprenti. Ça l’a beaucoup troublé. En fait, depuis ce jour, il n’est plus le même et la qualité de son travail s’en ressent. Je compte sur vous pour y remédier…

Sofia bafouille quelques excuses, mais déjà M. Donatien s’en est allé faire son choix dans les sangles accrochées au mur. Il en prend une demi-douzaine, souples mais solides, terminées par des boucles et des mousquetons chromés. De retour près de Sofia, il lui saisit fermement un poignet et l’entraîne vers le fond de l’atelier, près d’une sorte d’établi de bois où sont posés des outils tranchants et des alènes acétées. Elle en tremble d’appréhension.

- Déshabillez-vous, ordonne M. Donatien d’une voix blanche dénuée de toute émotion. Elle obéit pendant que le jeune Sylvain qui a délaissé son ouvrage va fermer l’atelier et baisser les stores vénitiens.

- Vous pouvez garder vos chaussures et vos bas, dit M. Donatien en lui palpant un sein nu. Sylvain revient dans les bras avec un plaid écossais et un coussin de cuir. Il les pose sur l’établi qu’il débarrasse des outils. Quelques instants plus tard, Sofia se retrouve entravée : à l’aide d’une bride, on lui a attaché les poignets sous l’établi, ce qui lui plaque les épaules contre le bois et l’empêche de relever la tête. Le coussin glissé sous ses fesses lui rehausse le cul et les bracelets de cuir qui lui enserrent les chevilles sont attachés par des mousquetons à des sangles reliées au plafond, de telle sorte qu’elle a désormais les cuisses très écartées et relevées comme pour un accouchement. Dans cette posture obscène, elle offre indifféremment sa vulve et son anus aux regards et aux doigts curieux. M. Donatien et le jeune Sylvain ont œuvré en silence, comme si chacun savait exactement ce qu’il avait à faire. Ainsi brisée, Sofia ne peut quasiment plus bouger mais sa position n’est pas vraiment inconfortable, juste d’une grande impudeur.arriere-5-3

Cependant, quand elle aperçoit l’apprenti une cravache à la main, elle redoute le pire, mais ce n’est pas aux fesses de Sofia que Sylvain destine ses coups mais à celles de M. Donatien qui s’est mis en tenue d’Adam. Il a la peau très blanche, avec sur les flancs, d’anciennes traces violacées de flagellation. Les coups de cravache qui cinglent ses fesses entretiennent son érection. Bien que d’un calibre modeste, sa bite est suffisamment dure et longue pour que Sofia le sente bien aller et venir en elle et que chaque coup porté trouve son écho dans son ventre. Il n’est pas long à lui jouir dedans, au terme d’une rafale de cuir qui lui arrache de petits glapissements de plaisir.

Quand il en a terminé, M. Donatien échange un long baiser avec Sylvain. Le spectacle des deux hommes enlacés, bouche contre bouche, agite voluptueusement le vagin de Sofia qui en bave des bordées de sperme chaud. D’autant plus que M. Donatien a baissé le pantalon de Sylvain et lui  tient fermement la queue. C’est une belle bite, juvénile et impétueuse, avec de grosses couilles et une tête frémissante, une queue dont elle éprouve aussitôt l’envie.

Une fois rassasié de salive, M. Donatien s’écarte et, tenant toujours Sylvain par la queue, il le guide entre les cuisses relevées de Sofia. Il n’a pas besoin de la pénétrer. Il se contente de frotter son gland tuméfié et sa colonne de chair brûlante sur toute la longueur de l’entrecuisse marécageux de Sofia, de l’anus au clitoris. Ça glisse en gargouillant délicieusement, c’est merveilleux. Sylvain n’a pas le temps de la baiser : son éjaculation puissante projette des larmes de foutre jusque sur le visage de Sofia qui s’en pourlèche d’un coup de langue gourmande.

Si M. Donatien tarde à bander de nouveau, ce n’est pas le cas de Sylvain dont la jouissance n’a pas affaibli l’érection. Il bande encore avec arrogance. À Sofia, il offre sa bite à sucer. Elle apprécie les saveurs mélangées de leurs sueurs, de leurs foutres et de sa mouillure. Quand il est bien propre, il retourne auprès de M. Donatien qui fouille de ses doigts fins le cul de Sofia, se met en position derrière son maître d’apprentissage, le penche légèrement vers l’avant, lui écarte les fesses et l’encule avec dextérité. C’est la première fois de sa vie que Sofia voit des hommes s’enculer « en direct » et ça l’excite terriblement. De toute évidence, ces deux-là n’en sont pas à leur coup d’essai, ils sont amants. M. Donatien ne tarde pas à manifester sa joie et se remet à bander, d’autant plus fort que Sylvain le branle énergiquement.

arriere-5-2Quand il est bien dur, l’apprenti pousse son compagnon vers l’avant, jusqu’à ce que la bite de M. Donatien pointe à l’entrée du cul de Sofia. Encore un pas en avant, et la voilà enculée à son tour, de la plus voluptueuse des façons.  Chaque coup de boutoir de la bite de Sylvain dans le rectum de M. Donatien se répercute au centuple dans son propre cul. C’est comme si elle était enculée deux fois ou par une sorte de monstre à double sexe. Sylvain respire fort comme un bûcheron, M. Donatien glapit des obscénités, Sofia voudrait gigoter pour se l’enfoncer plus loin encore et elle en couine de plaisir. Cela dure longtemps et c’est bon.

C’est Sylvain qui jouit le premier. Sofia devine les soubresauts de sa bite dans le fondement de M. Donatien : ça vibre, ça secoue, ça s’agite, ça déclenche une pluie d’orgasmes poisseux dans le cul de Sofia. Son anus palpite, s’ouvre et se referme en cadence telle une bouche de nourrisson qui tète, pince le vit de M. Donatien, le malaxe, le suce, le branle, l’aspire… Tant et si bien qu’il finit par cracher son sperme laiteux après un ultime coup de reins de Sylvain encore dur…

Alors que M. Donatien a rendu définitivement les armes, Sofia et Sylvain sont encore dévorés de désir et prêts au combat. Libérée de ses entraves, Sofia peut se livrer une dernière fois à la belle queue de l’apprenti. Elle le prend en bouche, lui lèche l’entrefesse, lui mordille les couilles, le branle à deux mains et se le met alternativement dans le con et dans le cul, pour leur plus grand bonheur à tous deux, et même du trio car M. Donatien et sylvain s’embrassent à bouche-que-veux-tu, se caressent mutuellement et se livrent à toutes sortes d’attouchements intimes et tendres.

Cela pourrait ne jamais finir. Seule l’heure tardive met un terme à leurs jeux.

Au moment du départ, M. Donatien rend à Sofia son sac Hermès remis à neuf.

- Sur le côté, nous avons même ajouté un petit compartiment très discret pour que vous puissiez y ranger vos photos personnelles. C’est une idée de Sylvain…

à suivre...

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Par michel koppera - Publié dans : Le monde de Sofia - Communauté : Fantasmes et écriture
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Dimanche 6 mars 2011 7 06 /03 /Mars /2011 10:34

Jeudi, 19h15, Boucherie Charcuterie de la Rue Saint Antoine

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Le jeudi soir, c’est Sébastien qui a la charge des enfants, aussi lorsque la fraîcheur du crépuscule descend lentement sur la ville, Sofia se prépare pour les dernières emplettes de la journée. Dans le secret de sa chambre close, elle enfile une paire de bas noirs qu’elle agrafe à un porte-jarretelles de même couleur et une petite culotte de dentelle, noire elle aussi. Pas besoin de soutien-gorge. Dans la penderie, elle prend un manteau de fourrure d’un noir de jais dont elle s’enveloppe voluptueusement. En passant dans le vestibule, elle chausse une paire de hautes bottes fourrées en daim, s’empare de son sac à main et sort… La boucherie est toute proche, à quelques centaines de mètres, dans une rue adjacente et étroite. Quand elle en pousse la porte vitrée, le rideau de fer est déjà au tiers baissé et la vitrine réfrigérée presque vide. Assise à la caisse, la patronne, une brune plantureuse comme une otarie, est en train de compter les billets de la recette du jour, pendant que son mari, aussi imposant qu’un taureau de concours, range des quartiers de viande dans les armoires frigorifiques. À l’arrivée de Sofia, la patronne lâche ses billets et la regarde intensément.

- Ah, bonsoir madame Sofia ! On ne vous attendait plus ! Qu’est-ce qu’on vous sert ?

- Un rôti de bœuf… Un bon kilo dans le faux-filet, ce serait possible ?

- Pas de problème. Mon mari va vous préparer ça. Allez-y, il doit être dans le labo. Pas besoin de vous montrer le chemin, vous connaissez… Je vais fermer la boutique. J’en ai pour quelques minutes et je vous rejoins…

arriere-4-2Sofia contourne la caisse et passe derrière la vitrine réfrigérée où traînent encore quelques terrines de pâtés. Elle pousse une porte à hublot et pénètre dans une pièce entièrement carrelée de faïence blanche, violemment éclairée par des rampes de néons. La porte d’une chambre froide est ouverte. Sofia aperçoit la silhouette massive du boucher en train de pendre un quartier de bœuf à un crochet. À chaque fois qu’elle le voit, Sofia éprouve la même fascination mêlée d’effroi. Cet homme lui donne des frissons : son visage lunaire aux sourcils broussailleux et noirs comme du charbon, ses cheveux ras, sa moustache épaisse, son tablier maculé de sang séché, son ventre imposant, ses mains velues aux ongles très courts, aux doigts zébrés de cicatrices, sa voix de stentor… Quand il voit Sofia s’approcher, il pose les mains sur ses hanches et la regarde avec aplomb :

- Avec Rolande, on se disait qu’on n’allait pas avoir la visite de madame Sofia aujourd’hui… Mais si ! Qu’est-ce qu’elle veut la petite dame ? Un rôti dans le faux-filet, comme d’habitude ?

Malgré le froid qu’elle sent ramper entre ses cuisses et sur son ventre, Sofia pose ses fesses sur la paillasse de faïence, juste à côté de l’étal où le boucher vient de poser un beau quartier de bœuf. Un fusil dans une main, un couteau à la lame aussi fine qu’une dague dans l’autre, le boucher affûte son outil sans quitter Sofia des yeux. Le bruit du frottement de la lame acérée contre l’acier du fusil a quelque chose d’envoûtant. Alors, Sofia ouvre en grand son manteau et se montre au patron dont une puissante érection soulève le tablier. Sans plus attendre, penché au-dessus de la pièce de viande froide, il se met à l’ouvrage. Avec dextérité, la lame du couteau dégage la tête de l’os au cartilage luisant. Le manteau ouvert, Sofia le regarde faire en se masturbant, la main gauche dans son slip, la main droite posée sur la bosse qui déforme le tablier blanc du boucher. Puis elle s’agenouille sur le carrelage glacé, glisse sa main sous le tablier, ouvre la braguette et dégage l’énorme membre du boucher. Elle n’en a jamais vu d’aussi gros. Il lui fait penser à une andouille de Vire : même taille, même calibre, même consistance ni dure, ni vraiment molle. Elle émerge d’un bas-ventre couvert de poils noirs épais comme une fourrure de gorille, mais, délicatesse extrême, ses grosses couilles de taureau qui ballottent librement sont rasées de près. Sofia l’empoigne fermement et le branle.

C’est dans ces instants qu’arrive Rolande, la patronne, qui a fermé la boutique et sa caisse. Quand elle voit Sofia à genoux, aux pieds de son mari, elle ôte sa blouse et la voilà, tout en chair blanche, avec sa grosse poitrine de nourrice comprimée dans un soutien-gorge d’ogresse, son ventre à double bourrelet, son pubis gras, sa culotte de dentelle dont le tissu se perd dans la fente de sa chatte majestueuse.arriere-4-4

- Vous auriez pu m’attendre ! dit-elle avec une pointe de dépit. Alors, il bande le Marcel ?

Sofia écarte le tablier et lui montre la bite gargantuesque. Elle passe la langue sur le gland tuméfié pour l’enduire de salive : le sexe du boucher a un arrière-goût appétissant de charcuterie fumée au feu de bois. Marcel en a presque fini avec son rôti. Pendant qu’il le barde et le ficelle, Rolande ôte sa culotte et s’approche à son tour. Debout près de Sofia, elle lui présente sa chatte béante. Vue de près, la vulve est impressionnante, déjà gluante –des filets de mouillure suintent au bord du vagin – le clitoris paraît minuscule dans cette gangue de chairs épaisses et odorantes. Sofia sait exactement ce qu’elle a à faire : sans lâcher le membre cyclopéen de Marcel, elle glisse sa main libre entre ses cuisses ouvertes de Rolande et l’insinue dans la fente huileuse. Tout rentre sans aucune résistance, sans gêne, jusqu’au poignet. Elle peut lui caresser à pleine main le col de l’utérus, lui fouiller le con qui bave.

- Vas-y, pouffiasse, gueule Rolande, baise-moi avec ta main de putain bourgeoise. T’inquiète pas, Marcel va te fourrer son gros engin dans le cul, mais avant ça, je vais me l’enfiler et c’est toi qui vas me le mettre…

Rolande se dégage, se tourne, couche son buste sur l’étal à côté du rôti de bœuf emmailloté comme un nouveau-né, présente son fessier de matrone. Sofia dénoue le tablier de Marcel, baisse son pantalon. La bite est monstrueuse. Pendant que des deux mains Marcel écarte les fesses de sa femme, Sofia présente la tête de l’engin aux portes du vagin qui bâille. Un gargouillis obscène accompagne la saillie. Sofia se repaît du spectacle de leur rut et ne peut s’empêcher de jalouser Rolande qui se l’enconne jusqu’à la garde. Les grosses couilles glabres pendouillent à leur aise entre ses cuisses velues de Marcel et Sofia joue avec pendant que la bite magistrale pistonne le con des Danaïdes. La patronne jouit, le patron se retient et se retire.

Car c’est au tour de Sofia. Rolande prend la direction des opérations : c’est elle qui couche Sofia sur la paillasse, elle qui lui écarte les fesses et lui branle le clitoris pour la faire mouiller, elle qui beurre de saindoux le gland de Marcel et le cul de Sofia, elle qui pose la tête luisante de la bite de Marcel sur l’anus de Sofia, elle qui leur dit de pousser, qui les encourage, qui commente la lente progression de la sublime queue dans le rectum bourgeois, elle qui les caresse, les embrasse, les aide à jouir. Sofia a l’impression d’être empalée par un mammouth. À la douleur lancinante que lui inflige le boucher sodomite, se mêle l’incroyable chaleur de son torse et de son abdomen velus qui la couvrent et l’enveloppent avec douceur. Heureusement, le saindoux fait son office et, peu à peu, la souffrance s’estompe pour laisser place au plaisir d’être enculée, d’être aimée. Et, au fur et à mesure que Marcel la défonce, une sorte de fièvre s’empare de son corps qui brûle et se consume de plaisir.

Marcel éjacule en barrissant. Son sperme inonde le cul de Sofia. Elle ne compte plus ses orgasmes, elle est hors du temps, dans les âges préhistoriques où le monde n’était qu’un grand rut permanent.

L’andouille de sa bite refroidie pendue au bas de son ventre poilu, Marcel enveloppe le rôti dans un papier. Rolande prodigue à Sofia ses dernières recommandations :

- À four chaud, thermostat 8. Pas plus d’un quart d’heure par livre. Bon appétit.

à suivre...

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Par michel koppera - Publié dans : Le monde de Sofia - Communauté : Fantasmes et écriture
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