Vendredi 28 janvier 2011 5 28 /01 /Jan /2011 17:54

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Les Basiliens et les Carpocrates (IV et Vème siècles ap J.C ) prétendaient que nous naissions dans l’état de nature innocente, tel qu’Adam au moment de la création, et que par conséquent ils devaient imiter sa nudité. Ils détestaient le mariage, soutenaient que l’union conjugale n’aurait jamais eu lieu sur la terre sans le péché. Ils pratiquaient leur dogme dans un superbe temple souterrain, chauffé par des poêles, dans lequel ils entraient tout nus, hommes et femmes. Là, dès que le chef de la secte avait prononcé les paroles de la Génèse, "Croissez et multipliez", tout leur était permis jusqu’aux unions que nous nommons adultère et inceste. Tranchelin renouvela cette secte au XIIème siècle. Il prêchait ouvertement que la fornication et l’adultère étaient des actions méritoires. Les plus fameux de ces sectaires furent appelés les Turlupins en Savoie. ( Source : Mirabeau, Erotika Biblion )

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Jeudi 27 janvier 2011 4 27 /01 /Jan /2011 13:34

Henry MILLER , SEXUS ( la Crucifixion en rose)

Editions Buchet/Chastel, 1968

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Marié avec Maud, Henry rencontre Mara avec qui il entretient une relation plus que tumultueuse. Vivant de jobs précaires, il continue de voir Maud ( ils ont une fille ensemble) qui, bien que se sachant trompée,  se laisse parfois aller à ses désirs.

L’épisode qui va suivre est certes long, mais constitue un des monuments de la littérature érotique.

Les circonstances : En difficulté financière, Henry vient rendre visite à Maud afin de lui soutirer un peu d’argent frais. Maud se plaint de douleurs intimes et se prête avec passivité à son examen. Au moment où commence cet extrait, Henry a déjà la main sur le ventre de Maud

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 1 ) Pages 295 à 300.

sexus2Feignant de prendre le plus vif intérêt à ce qu’elle me racontait, je lui rappelai soudain son beau-père, qu’elle avait perdu. Comme je le prévoyais, ce rappel eut sur elle l’effet d’une décharge électrique. Stimulée par la seule évocation de ce nom, elle posa sa main sur la mienne, pressant vivement celle-ci. Ma main pouvait bien glisser un peu plus bas, mes doigts s’embrouiller dans l’épaisseur du poil – cela lui était égal, apparemment… pour l’instant. Et pendant ce temps, elle babillait, parlait du beau-père, avec une pétulance de collégienne. (…)

Jouant donc avec les poils raides et piquants de son fameux buisson, laissant un doigt s’égarer à l’occasion un peu plus bas, à l’orée du con, je songeais vaguement et mes pensées vagabondes s’enfonçaient loin dans le passé. J’avais presque l’impression d’être ce fameux père élu, jouant avec sa fille lascive dans la pénombre hypnotique d’une pièce surchauffée… Je n’avais qu’à continuer à jouer la comédie : elle écarterait les cuisses avec une ardeur volcanique.

- Voyons un peu si ça fait mal à l’intérieur, chuchotai-je, retirant ma main et la glissant expertement sous la soie pour remonter droit au con.

Elle jutait tant et plus ; ses jambes s’entrouvrirent légèrement, répondant à la faible pression de ma main.

- Là, par exemple…ça fait mal,  ? demandai-je, poussant à fond .

Ses yeux étaient mi-clos. Elle bougea vaguement la tête… ni oui ni non. J’introduisis doucement deux autres doigts dans le con et m’allongeai tranquillement à côté d’elle. Je passai un bras sous sa nuque et l’attirai doucement à moi, sans cesser de baratter la sève qui continuait à suinter.sexus4

Elle gisait immobile, absolument passive, l’esprit entièrement occupé du jeu de mes doigts. Je pris sa main et la glissai dans ma braguette qui se déboutonna magiquement. Elle empoigna solidement ma verge, mais doucement, la caressant, l’effleurant habilement. Je lui jetai un bref coup d’œil par-dessous et vis une expression de quasi béatitude sur ses traits. C’était cela qu’elle aimait : cet échange aveugle, tactile, d’émotions. (…)

Je la regardais pour voir si elle pouvait lire mes pensées, sans cesser cependant d’explorer les plis et replis de son con embrasé, à grands palpes hardis et agressifs. Ses paupières étaient étroitement closes ; ses lèvres, lascivement entrouvertes ; le bas de son corps se mit à gigoter et à se tortiller, comme un poisson se débat dans un filet. Doucement, je retirai sa main de ma verge, soulevant en même temps, délicatement, une de ses jambes et la passant par-dessus moi. Je laissa ma pine tressaillir et frémir quelques instants à l’entrée de la fente, l’autorisant à glisser d’avant en arrière et vice-versa, tel un jouet flexible en caoutchouc. Un refrain stupide tournait sans arrêt dans mon crâne : « Devine c’que j’tiens au-d’ssus d’ta tête… du supérieur ou de l’extra ? » Je continuai ce petit jeu provocant pendant un bout de temps, tantôt passant le nez de ma pine à l’intérieur, de deux ou trois centimètres, tantôt le frottant à l’extrême pointe du con et le blottissant ensuite  dans le buisson humide de rosée. Tout à coup, elle ahana et, les yeux grand ouverts, se retourna complètement. En équilibre sur mains et genoux, elle se mit, frénétiquement, à vouloir coincer ma verge dans son piège gluant. Je la pris par les fesses, à deux mains, mes doigts faisant un glissando le long du bord interne et gonflé du con ; et ouvrant celui-ci comme j’eusse fait d’une balle en caoutchouc crevée, je plaçai ma pine au point vulnérable et j’attendis qu’elle se rabattit de tout son poids. Un instant, je crus qu’elle avait brusquement changé d’idée. Sa tête, qui jusqu’alors ballait en liberté, les yeux inertes tournant au rythme frénétique du con, se redressa soudain roide et tendue, en même temps que son regard se portait subitement sur un point de l’espace au-dessus de ma tête. Une expression de plaisir extrême et égoïste emplissait les pupilles dilatées et folles. Et tandis qu’elle imprimait à son cul un mouvement de rotation, ma verge n’étant encore qu’à demi entrée, elle se prit à mâcher sa lèvre inférieure. Sur quoi, me glissant un peu plus bas, je l’attirai à moi de toutes mes forces et l’enfilai jusqu’à la garde - si profondément qu’elle poussa un gémissement et que sa tête s’affala, face contre l’oreiller.

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2) Pages 302 à 304. Maud et Henry ont été interrompus dans leurs ébats par Mélanie (la femme de ménage) qui vient annoncer à  Henry qu’il a un coup de fil urgent. Il apprend que Mara, sa maîtresse, vient de faire une tentative de suicide. Henry s’apprête à prendre congé de Maud.

« Brusquement, je me rendis compte que ce serait cruel de ma part, de me tirer sans une petite manifestation de tendresse.

- Il faut réellement que je me sauve, dis-je, lâchant chapeau et pardessus en m’approchant vivement d’elle. Cela me fait mal au cœur de te laisser en ce moment,… comme ça…

sexus3Et saisissant sa main qui cherchait le commutateur, je l’attirai contre moi et l’embrassai. Elle n’offrit pas de résistance. Au contraire : elle renversa la tête en arrière et tendit ses lèvres. La seconde d’après, ma langue était dans sa bouche, et son corps, mol et chaud, se pressait convulsivement contre le mien. Me fichant éperdument, désormais, de faire ou non une fausse manœuvre, je glissai une main sous son peignoir et plongeai les doigts dans la fourche. À ma surprise, elle chercha droit ma braguette, l’ouvrit et sortit ma verge. Je l’adossai au mur et la laissai mettre mon vit en batterie contre son con. Elle était en feu, à présent, consciente de chacun de ses gestes, résolue et impérieuse. Elle maniait ma pine comme un objet qui lui eût appartenu.

C’était malcommode d’essayer d’y arriver tout debout.

- Là, par terre, murmura-t-elle, tombant à genoux en me tirant et me forçant à faire de même.

- Tu vas prendre froid, dis-je, tandis qu’elle tentait fébrilement de faire glisser ses vêtements..

- Je m’en moque, dit-elle, rabattant mon pantalon et m’attirant follement à elle. Oh, Seigneur ! gémit-elle, mordant de nouveau ses lèvres et m’écrasant presque les couilles pendant que j’enfonçais lentement ma verge. Oh, Seigneur ! mets-le moi… tout au fond, tout au fond !

Et d’ahaner et de geindre. Je me reposai donc sur elle, la pine bien au chaud et raide comme un refouloir. Elle était pareille à un fruit mûr, à l’intérieur – un fruit dont la pulpe eût respiré. Bientôt, je sentis voltiger les deux petits drapeaux ; on eût dit une fleur oscillant sous le vent, et la caresse des pétales était un supplice de tantale. Ils bougeaient, irrésistiblement, non par saccades violentes et convulsives, mais comme de soyeuses oriflammes répondant à la brise. Ensuite, tout se passa comme si elle prenait brusquement la direction de la manœuvre : elle se changea (les parois de son con se changèrent) en une sorte de tendre presse-citron interne, pinçant et grippant à volonté ; presque comme s’il lui était poussé une main invisible. (…)

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Mercredi 26 janvier 2011 3 26 /01 /Jan /2011 14:17

 

La courgette

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Botanique et culture

La courgette est un fruit de forme allongée ou ronde, de couleur verte ou jaune. Elle a souvent l'allure d'un grand concombre.

Bien qu'il s'agisse d'un fruit au sens botanique, elle est communément utilisée comme un légume.

Ses fibres, douces mais terriblement efficaces sur le transit, sont très bien tolérées par les intestins fragiles.

Choisissez-les bien fraîches, c'est à dire lisses et fermes, avec une peau saine. Elle doivent aussi être lourdes. Les courgettes fines et longues sont à privilégier car les grosses contiennent souvent plus de pépins et sont trop fibreuses.

On choisira de préférence les variétés Diamant ( fruits d'un vert brillant, fins et cylindriques), Tarmino, Grison, Reine des noires, Almathée ou encore Gold rush ( très beaux fruits d'un jaune d'or très brillant, de bonne longueur, cylindriques et lisses).

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Citations

Chanson paillarde ( trouvée sur internet )

Dans les soirées choucroute-bière

Du Front national, du Front National

la saucisse est molle c'est bien banal

On se termine au chou et au Corbières

 

On est des hommes un peu ventouse

Au Front national, au Front National

la courgette est molle c'est bien normal

On a que la gueule quand c'est partouze.

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Par la queue de la grande déesse et les fruits des bois, je jure par ma citrouille que tu vas finir en poire, si tu continue à me farcir les courgettes!!!

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Le tazou ? De la semoule avec des carottes, des piments, des choux, des fèves, des poivrons, des aubergines, des courgettes... De quoi vous emporter la gueule, quoi !

Michel Tournier, La goutte d'Or, 1985

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Et pour terminer en beauté, une photo de ma collection personnelle.

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Mardi 25 janvier 2011 2 25 /01 /Jan /2011 17:54

ZOOM 58, décembre 1978

- Couverture de Cheyco Leidmann

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- Petite compilation de vignettes de Georges Pichard qu’il est inutile de présenter de nouveau aux lecteurs de ce blog. «  Les filles de papier de Pichard », toujours aussi réjouissantes.

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- 3 photographies de Serge Borner, originaire de Vevey en Suisse, il est aujourd’hui aussi connu comme peintre

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- 4 images de Cheyco Leidmann

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- Pour terminer une nouvelle série de photos du top-model Veruschka, body-peinte et photographiée par Holgerson. Une première série de clichés avait été présentée dans le numéro 39 du magazine. À vos archives !

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Lundi 24 janvier 2011 1 24 /01 /Jan /2011 17:39

Le concombre des dames (texte mis en ligne sur le blog de Jebouge en 2004 )

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1- Un concombre moyen a 7 pouces de long.
2- Un concombre garde sa rigidité une semaine.


fl-concombre10-2 3- Un concombre n'est pas complexé par sa grosseur.
4- Vous palpez un concombre pour vérifier sa fermeté à l'épicerie avant de l'apporter à la maison.

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5- Un concombre respecte votre sommeil le matin.
6- Vous pouvez aller au cinéma avec un concombre et voir le film.
7- Un concombre ne demande pas s'il est le premier.

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8- Un concombre ne vous demande pas de porter des tenues de nuit sexy avant d'aller au lit.

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9- Vous pouvez vous permettre le nombre de concombres que vous voulez.
10- Vous mangez le concombre quand ça vous tente.

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11- Un concombre n'est pas jaloux de votre gynécologue ni de votre coiffeur.
12- Un concombre ne s'énervera pas parce qu'il y a d'autres concombres dans le réfrigérateur.
13- Peu importe votre âge, vous pouvez vous permettre un concombre frais.

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14- Vous n'avez jamais d'excuses à donner à votre concombre.
15- Un concombre est disponible peu importe la période du mois.
16- Avec un concombre, le siège des toilettes reste à la position où vous l'avez trouvé.

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17- Un concombre ne laisse pas traîner ses chaussettes.
18- Un concombre ne vous laisse pas pour un autre concombre.

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19- Vous ne découvrirez pas que votre concombre est marié.
20- C'est facile de se débarrasser d'un concombre

Pour clore le chapitre, je vous offre en prime trois images de ma collection personnelle

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Par michel koppera - Communauté : Fantasmes et écriture
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Samedi 22 janvier 2011 6 22 /01 /Jan /2011 11:38

Le concombre

fl-concombre1Botanique et jardinage

Le concombre est un fruit charnu et allongé qui se consomme principalement en hors d’œuvre. Sa culture demande une température assez élevée. On privilégiera la variété Marketer, très vigoureuse, dont les fruits demi-longs (25 cm environ ) sont cylindriques, lisses et bien verts. Choisissez-le bien ferme mais pas dur.

Certains spécimens peuvent atteindre 30 cm de long et 5 cm de diamètre.

Le concombre est composé à 95% d’eau. Cette richesse en eau fait de lui le compagnon idéal d’un été frais et léger car il participe à une bonne hydratation de l’organisme. Bien pourvu en fibres, il contribue également au bon fonctionnement du transit intestinal.

fl-concombre7

Citations

« Si le concombre ne chante pas,

Et ceci en aucune saison,

Il faut croire que, par la volonté du ciel,

Probablement il ne le peut pas. »

Konstantyn Ildefons Galczylnski

fl-concombre2

« La pomme est un fruit savoureux et beau, mais quand elle est pourrie, elle ne peut même pas égaler le goût d'un simple concombre frais et bien ferme. »

Lao She

fl-concombre3

«  Le concombre est amer ? Jette-le. Il y a des ronces dans le chemin ? Détourne-toi ! C'est tout ce qu'il faut. Ne dis pas à ce sujet : pourquoi ces choses-là se trouvent-elles dans le monde ? »

Marc Aurèle

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"La fille de Sion va rester comme une cabane dans une vigne, comme un abri dans un champ de concombres, comme une ville sur ses gardes(Isaie 1,8).

 fl-concombre5

Concombre, Thomas Fersen ( 2008 )

 Ce fut un voyage sans encombre
Ce fut un voyage sans pépin
À bord d'un énorme concombre
Atterri parmi les lapins
Il faut voir comme ils prolifèrent
Il faut voir comme ils sont nombreux
À venir adorer le dieu
Le dieu des plantes potagères

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Vendredi 21 janvier 2011 5 21 /01 /Jan /2011 07:16

Là aussi, le fantasme semble inépuisable....

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Jeudi 20 janvier 2011 4 20 /01 /Jan /2011 07:21

Ce fantasme semble inépuisable...

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Mercredi 19 janvier 2011 3 19 /01 /Jan /2011 07:47

Etiemble, Blason d’un corps ( 1961 )

Editions Folio n° 623

à ce jour, ce livre est le plus bel hommage au corps de la femme que j'aie jamais lu. La langue y est à la fois savante et plaisante, et le propos magnifique

Etiemble

Page 120 (lors de la cérémonie de communion d’une de ses cousines, le narrateur adolescent se trouve dans la procession en compagnie d’Hélène, une « amie » de sa mère )

Au moment précis où la procession passait près d’une maison qu’elle savait amie, et le cas échéant complice, cette femme d’esprit planta le cierge entre les mains de ma tante : elle se trouvait mal et, craignant de s’évanouir, me pria de l’accompagner. À peine arrivée à la maison, Hélène parla de migraine, et de repos qu’elle devait prendre. À ma seule vue, on la comprit fort bien, et l’on nous enferma dans un salon pourvu d’un cosy-corner.

- Ecoute mon cœur, s’il bat fort. Mets ta main là.

Son cœur en effet battait, battait. Pour vérifier l’état du mien, Hélène bientôt me caressait la poitrine.

- Tu es aussi doux qu’une fille, ma parole.

- Oh ! non, Madame, c’est que je m’épile.

- Et tu m’appelles : Madame ! je t’adore ! Mais si tu m’aimes un peu, tu ne t’épileras plus. Promis ? Tu es un homme, Janot.

Elle me le prouva bientôt, ou si tu préfères, m’épargnant toute initiative, elle me conduisit prestement où elle avait envie d’en venir. Je me trouvai en elle sans savoir comme.

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Page 126 ( de nuit, le narrateur avec Mayotte, son amante, sur la plage  )

À l’instant où, dévêtu, j’allais me jeter à la mer :

« Non ! pas encore ! » t’écrias-tu. Et tu m’enserras, moi nu, de ton corps nu. Moite que je me sentais, le poil collé sur les seins, je tentai de me dégager afin de t’offrir un peu plus tard une peau bien décapée, salée de frais par l’eau de mer. Alors, retrouvant le geste enivré de la chatte dont je t’écrivais la dernière fois, tu me plantas au biceps tes ongles incarnats, et mordillas tendrement les poils de mes aisselles. Après quoi tu t’agenouillas dans le sable déjà refroidi ; à belles dents, à très belles et bonnes dents, tu rendis l’honneur à tous mes autres poils. Jambes écartées, les mains dans tes cheveux, je regardais la mer au loin,  la purifiante. J’avais tort. Ma vraie mer, ma purifiante, c’était bien toi, là, toute proche. Ta salive, qui agglomérait en touffes les poils de mon sexe, m’était plus rafraîchissante que même un bain de minuit. Or, tandis qu’ainsi je rêvais, tes ongles enfoncés dans la chair de mes cuisses, très peu à peu relâchèrent leur prise. Doucement, doucement, tes seins glissaient le long de mon tibia, pour une caresse des plus suaves, et toute neuve. Beaux comme le plumage du paon mâle qui, après avoir longtemps bandé ses pattes frémissantes, enveloppe discrètement sous ce dais sa femelle et la dérobe à tout autre que soi pour la cocher, tes cheveux noirs et bleu, illuminés de lune, s’étalaient épars sur mes pieds.

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Page 185

Mon père, je le découvris tard, ne trompait ma mère que superficiellement, mais de préférence avec de petites filles. Un après-midi qu’il se promenait sur l’Esplanade, pendant la foire, il s’arrêta devant un manège de ces bateaux qu’on balance très haut, d’avant en arrière, en tirant sur un filin. Une fillette de huit ou neuf ans suppliait son grand-père de lui en offrir une tournée, mais le vieillard, qui devait souffrir du mal de mer, refusait obstinément. En vain lui proposait-il des berlingots, ou d’aller admirer le dompteur de puces, la gosse, butée à obtenir sa tournée de bateau, lui tiraillait le bras en braillant : «  J’veux aller en bateau ! j’veux aller en bateau ! » Après avoir d’un geste large enlevé son canotier, mon père offrir ses bons offices : il se ferait un devoir, que disait-il, une joie, d’accompagner la mignonne et de lui offrir la tournée. Tout fier de confier son enfant à un monsieur si distingué, le grand-père la lui livra. Au bout de deux minutes ou trois, la balançoire prit de la hauteur ; or, à la joie voyante et bruyante du grand-père qui en fit part à ses voisins, la gosse hurla comme de terreur : « Je lui avais bien dit qu’elle n’aimerait pas ça. C’est bien fait pour elle ! Ça lui apprendra. Têtue comme qu’est comme une petite mule. » Puis, les mains en porte-voix pour qu’elle entendît mieux : « Tu l’as voulue, ta tournée ! Eh bien, tu l’as ! Profites-en ! Amuse-toi bien ! Je t’en offrirai une autre, après celle-là, si tu veux. » Et de rigoler de quel cœur ! Comment et quand j’appris que mon père avait ce jour-là égaré son doigt dans le cul de la gosse, c’est une part de l’histoire qui pour toi n’importe guère     

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Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 17 janvier 2011 1 17 /01 /Jan /2011 06:52

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Jusqu’au XVème siècle, le mot « connil » désignait le lapin mais aussi le sexe de la femme (d’où cunnilingus et con ou connin.) C’est pour lever cette ambiguïté que lui a été peu à peu substitué, sans doute dès le XIVème siècle, le terme de « lapin ».

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Par michel koppera - Publié dans : le saviez-vous ? - Communauté : Fantasmes et écriture
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