Samedi 20 novembre 2010 6 20 /11 /Nov /2010 07:14

Chapitre 3

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La météo avait annoncé une tempête pour le week-end. Vents de sud-ouest en rafales et fortes pluies. Un temps à ne pas mettre un Africain dehors. Pour le stage de percussions, Pierrette avait trouvé à louer les locaux d’un petit lycée agricole fermé pour les vacances scolaire. La trentaine de stagiaires – presque exclusivement des femmes, mariées et mères de famille comme Sofia – était logée dans les chambres à trois lits de l’internat et les cours avaient lieu dans le gymnase. Les professeurs de djembé s’appelaient Ibrahima et Manu. Le premier était originaire du Sénégal, le second du Gabon. Ibrahima était le plus grand, Manu le plus jeune.

La journée du samedi fut entièrement consacrée à l’apprentissage des rudiments du djembé. Lorsque Sofia eut pour la première fois l’instrument calé entre les cuisses et qu’elle frappa du plat de la main la peau tendue, le son du tam-tam et sa vibration se répandirent dans tout son corps et finirent par confluer au creux de son ventre où ils n’en continuèrent de résonner longtemps après que le son se fut éteint. La suite du cours ne fut plus pour Sofia qu’une succession d’émotions fortes. Elle avait la sensation de participer aux préludes d’un orgasme collectif. Elle observa le visage des autres stagiaires afin d’y trouver un écho à ses propres émois, mais elle n’y lut rien de tout cela, comme si elle était la seule à être sensible à la puissance érotique du djembé. Seuls les visages des deux musiciens et, dans une moindre mesure, celui de Pierrette exprimaient l’intense plaisir de jouer.

couleur3-4Ainsi passa la première journée, entièrement consacrée aux pulsations du djembé.

Après le dîner, Sofia regagna la chambre qu’elle partageait avec Pierrette et une certaine Alice. Autant Pierrette était exubérante et bavarde, autant Alice était discrète et taciturne. C’était une femme blonde aux yeux pers, avec quelques taches de rousseur sur les pommettes et les avant-bras. Grande, élancée, elle paraissait encore jeune malgré ses vêtements à la  coupe sévère.

Au moment du coucher, juste avant l’extinction des lumières, Sofia surprit entre ses deux compagnes de chambrée une brève conversation à voix basse qui cessa dès qu’elles se sentirent observées.

Au cœur de la nuit, Sofia fut réveillée par un courant d’air frais qui la fit frissonner. La porte de la chambre donnant sur le couloir était entrouverte et, dans la pénombre, Sofia entrevit les deux autres lits vides. Elle tendit l’oreille : rien ! Tout était silencieux. Elle se leva et, pieds nus, sortit dans le couloir. Personne ! Poussée par la curiosité, elle suivit le couloir jusqu’à la porte du fond puis descendit l’escalier qui menait au rez-de-chaussée. Toujours rien ! Ce ne fut qu’après avoir poussé la porte du hall d’entrée qu’elle entendit les échos assourdis d’un djembé en folie. Cela venait du gymnase pourtant plongé dans les ténèbres. En s’approchant, Sofia finit par apercevoir un rai de lumière jaune au pied de la porte qui donnait dans une petite pièce où était entreposé le matériel de gymnastique : tremplins, tapis de sol, barres parallèles et asymétriques, cheval d’arçon… Sofia se souvenait d’y avoir vu aussi des espaliers fixés aux murs ainsi que des cordages enroulés comme des boas endormis.couleur3-3

 Ce n’est qu’arrivée près de la porte qu’elle prit conscience de l’incongruité de sa situation : debout, en chemise de nuit, pieds nus sur le ciment froid de la nuit. Elle resta de longues minutes ainsi, indécise, balançant entre la peur d’être surprise et le désir d’en savoir davantage. Mais elle n’eut pas à prendre de décision car la porte s’ouvrit brusquement et Sofia se trouva en pleine lumière face à Manu, torse nu, en sueur, les yeux injectés de sang. Avant qu’elle ait eu le temps d’esquisser un semblant de fuite, il l’avait saisie par le poignet et tirée dans la pièce.

La première chose que vit Sofia, ce fut Alice, entièrement nue, attachée en croix sur un espalier. On lui avait mis un bandeau noir sur les yeux. Elle était entravée par des cordes entrecroisées qui lui congestionnaient à l’extrême les seins. Sofia aperçut entre les cuisses ouvertes d’Alice quelque chose de sombre enfoncé dans son sexe.

Au pied de l’espalier, à genoux sur un tapis de sol, Ibrahima, nu de la tête aux pieds, jouait du djembé. Le rythme était lancinant, envoûtant. Le sénégalais bandait à demi et sa longue queue circoncise semblait prête à marteler l’instrument. Debout à ses côtés, Pierrette dansait en faisant rouler ses fesses et ballotter sa grosse poitrine. L’arrivée inopinée de Sofia interrompit la sarabande.

- Mais regardez qui vient nous rendre visite ! Quelle surprise ! lança Pierrette, les mains sur les hanches.

Manu ne lâchait pas sa proie. Pierrette s’avança jusqu’à se trouver contre Sofia, à se frôler, lèvres contre lèvres, ventre contre ventre…

- Tu veux vraiment voir ce qui t’attend, sale petite curieuse ? On m’a déjà dit que t’étais un peu putain… Ouvre les jambes que je vérifie quelque chose… C’est bien ce que je pensais, t’es mouillée comme une truie en chaleur. Mais tu vas devoir patienter, Alice n’en a pas fini. T’a vu comme elle est blanche, on dirait une morte. Pourtant, je peux te garantir qu’elle est bien vivante !

couleur3-1Manu poussa Sofia devant lui. En s’approchant, elle vit mieux l’objet sombre enfoncé dans le sexe d’Alice : c’était un tuyau de caoutchouc noir relié à une pompe, sans doute habituellement utilisée pour regonfler les ballons. Pierrette tira sur le tuyau. C’était bien ça. Au bout, il y avait une sorte de petit ballon ovale, d’un rouge vif, enduit de lubrifiant. Elle le réintroduisit aussitôt dans le vagin d’alice. Quand il fut bien au fond, elle commença à pomper… Après quelques instants, Alice donna les premiers signes d’une étrange excitation où se mêlaient douleur diffuse et plaisir intense. En gonflant, le ballonnet comblait son vagin, comprimait sa vessie, dilatait son anus. Bientôt, elle se mit à pisser, mais loin de la gêner la miction semblait lui procurer une joie sans limites, proche de l’orgasme. Quand elle la sentit remplie à satiété,  Pierrette lâcha la pompe. Ibrahima entama au djembé une sorte de mélopée caverneuse. Tirant doucement sur le tuyau de caoutchouc, Pierrette entreprit d’accoucher Alice. Deva,t leurs yeux ébahis, la vulve s’ouvrit lentement, les lèvres s’écartèrent démesurément pour livrer passage au ballonnet gonflé à l’extrême. Grimaçante de douleur, Alice serrait les dents pour expulser son dernier-né. Centimètre par centimètre, il glissait dehors, arrosé d’urine et de mouillure. Manu qui se branlait devant elle y ajouta des giclées de sperme en visant bien la tête tendue du clitoris. Ces bordées de foutre électrisèrent le ventre d’Alice qui fut parcouru de spasmes pendant qu’elle jouissait sans retenir ses cris de bonheur. Quand ce fut terminé, Pierrette lui ôta son bandeau et l’embrassa tendrement.

à suivre...

© Michel Koppera, septembre 2010

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Par michel koppera - Publié dans : Le monde de Sofia - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 19 novembre 2010 5 19 /11 /Nov /2010 16:57

Chapitre 2

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Pendant la semaine, Sofia tenta sans trop de conviction, de persuader Sébastien de l’accompagner à cette soirée. Comme d’habitude, avec force mauvaise foi et faux prétextes, il se déroba. Sofia n’en fut guère contrariée. En effet, depuis plusieurs mois, leur couple se délitait, chacun vivait de plus en plus dans son monde, avec ses relations, ses centres d’intérêt, ses projets. De toute évidence, leur union était en sursis et ne reposait plus que sur le socle fragile de leurs deux enfants. Ce fut donc seule que Sofia sonna le mardi soir, vers 20 heures, à la porte de l’appartement de Pierrette.

Elle occupait avec Josué un petit appartement de trois pièces au cinquième étage d’un immeuble au cœur d’un quartier encore épargné par le vandalisme et les violences urbaines. C’était modeste mais chaleureux. Josué était à l’image de Pierrette, souriant et jovial. C’était un homme trapu, tout en muscles, à la peau très sombre. Il était ce soir-là vêtu d’un ample boubou tout en couleurs qui lui donnait l’air imposant d’un chef de village. Pierrette aussi s’était mise en tenue traditionnelle : elle portait une sorte de robe à larges manches qui la couvrait jusqu’aux pieds et un foulard assorti qui lui enveloppait la chevelure. Venue en jean et tennis, Sofia se sentait un peu hors-jeu, aussi lorsque Pierrette proposa de lui prêter une tenue africaine pour la soirée, elle accepta avec enthousiasme.

Dans la chambre où elle se changea, Pierrette lui choisit un ensemble en coton imprimé de motifs floraux jaunes et bleus. Comme Sofia gardait culotte et soutien-gorge, Pierrette lui dit :

- Fais comme moi, enlève tout ça ! Tu seras plus à l’aise.

Effectivement, toute nue sous son ample robe, Sofia se sentit aussitôt débarrassée d’un carcan : ses seins s’épanouissaient sans entrave et l’air circulait librement entre ses cuisses et  sur son ventre.

couleur2-4Pierrette avait préparé un vrai dîner africain : beignets de crevettes frits à l’huile de palme, bœuf aux gombos très pimenté accompagné d’igname bouilli et de bananes plantain frites. Ils burent une boisson rafraîchissante à base de citron et de gingembre, mais aussi du bangui, un vin de palme qui eut tôt fait de tourner la tête de Sofia. Ils terminèrent par des tranches d’ananas et des cubes de mangue fraîche…

Pendant  le dîner, il ne fut question ni de danse, ni de musique. On parla surtout de la vie quotidienne. Bien qu’intégrés de longue date, Pierrette et Josué avaient gardé la nostalgie des tropiques. Avec Sofia, ils évoquèrent leur enfance africaine au cœur de familles aux enfants en pagaille, aux oncles et tantes innombrables, aux anciens vénérables... Tard dans la nuit,  alors qu’ils étaient à papoter au salon, la conversation tomba sur les préjugés plus ou moins racistes sur les noirs : leur suprématie en athlétisme, la forte odeur de leur peau, leur paresse congénitale, leur insatiable libido, la taille de leur pénis… À ce sujet, Josué partit d’un grand éclat de rire 

- Vas-y, montre-le à Sofia, je suis sûre qu’elle en meurt d’envie, lui dit Pierrette.

Sans trop se faire prier, Josué accepta d’ôter son boubou et apparut entièrement nu. Sofia en resta sans voix, incapable de détacher son regard du bas-ventre de Josué. Quel morceau ! Elle n’en avait jamais vu de si gros. Même au repos, il était impressionnant. Et il n’y avait pas que la queue, les couilles étaient à l’avenant. Enivrée par les vapeurs du vin de palme, Sofia s’enhardit et saisit à pleine main le membre de Josué. Ce fut à peine si ses doigts en firent le tour. La bite était très noire, comme plantée sur une mousse dense de poils crépus, alors que le gland était d’un rose attendrissant. Au contact de la main de Sofia, Josué ne tarda pas à bander et à prendre des dimensions hors du commun.

- Ça arrive à entrer ? demanda Sofia à Pierrette. Ça ne te fait pas mal ?couleur2-2

Pierrette éclata de rire.

- Pourquoi ça me ferait mal ? Au contraire, ça ne me fait que du bien !

Ensuite, après s’être elle-même débarrassée de sa robe, Pierrette déshabilla Sofia et ils furent tous les trois nus sur le divan. Sofia ne se décidait pas à lâcher la bite majestueuse de Josué, elle s’y accrochait comme à un mât de cocagne. Elle l’astiquait, promenait sa langue sur le gland en s’attardant sur la petite bouche du méat. De l’autre main, elle lui prenait les couilles aussi grosses que des prunes et les faisait rouler dans sa paume. Pendant ce temps, Pierrette s’affairait entre ses cuisses, lui léchait le sexe et aussi l’anus qui palpitait. Peu à peu, l’idée de s’enfiler la queue de Josué cheminait dans l’esprit de Sofia, gonflait ses seins, durcissait ses tétons, trempait son ventre, soulevait des spasmes dans l’obscurité moite de son vagin.

Quand elle la sentit prête, Pierrette la prit par les aisselles et l’aida à se soulever pour enjamber le corps de Josué. Lorsque Sofia fut en position, les cuisses bien écartées, le con ouvert, bien dans l’axe de la bite ankylosée, elle l’abaissa lentement, jusqu’à ce que la vulve gluante vienne coiffer le gland empourpré. Sofia s’affaissa et l’énorme bite la pénétra avec douceur et obstination. Sofia se sentit remplie, comblée, repue de chair vibrante. Elle ferma les yeux pour se concentrer sur cette sensation inconnue de plénitude absolue. Jamais elle ne s’était imaginée aussi profonde, aussi large, aussi disponible. Bientôt, il fut tout entier en elle, c’est du moins ce que lui déclara Pierrette qui n’avait cessé de lui caresser les fesses et l’anus. Sofia resta quelques minutes immobiles à savourer l’instant, à palper secrètement son hôte, à le tenir au chaud. Elle était au paradis.

Tout en lui tétant un mamelon, Josué glissa sa main le long de son ventre et chercha son clitoris. À peine l’avait-il touché que Sofia se mit à jouir, comme ça sans un mouvement, sans préavis… Un orgasme instantané, inattendu. Son vagin pressa la bite noire en cadence, son utérus la suça avec gourmandise. Du fond de sa gorge, monta une sorte de plainte continue, un long râle d’agonisante. En sueur, elle s’effondra sur le buste de Josué et en pleura de bonheur.

Quand elle eut repris son souffle, Sofia abandonna la place à Pierrette. Elle eut alors tout le loisir d’observer la scène au plus près, de voir la colonne de basalte engloutie d’un seul coup dans la fente de Pierrette qui s’ouvrait à volonté. Ils baisèrent à grands coups de reins, comme s’ils cherchaient à défoncer le canapé. Pierrette jouit en braillant des mots inconnus, Josué se retira à temps pour offrir à Sofia le plaisir souverain de le faire éjaculer. Elle le branla à deux mains et un flot de foutre immaculé ne tarda pas à lui gicler sur les seins.

Dans la chambre où Sofia remettait son jean et ses tennis avant de prendre congé, Pierrette lui dit :

- Dans trois semaines, j’organise sur un week-end un stage de percussions africaines à V*. C’est à une cinquantaine de kilomètres… Ça te dirait ?

à suivre...

© Michel Koppera, septembre 2010

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Jeudi 18 novembre 2010 4 18 /11 /Nov /2010 08:55

Et c'est reparti pour de nouvelles aventures de Sofia...

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Les belles couleurs

 Parmi les habitués du club de fitness, le Body Gym, Sofia s’était liée d’amitié avec Pierrette, une femme noire d’origine zaïroise. Bien que de milieux très différents – Pierrette était caissière dans une grande surface – les deux femmes partageaient le même amour des musiques bien rythmées, des tissus chamarrés et du chocolat.

Pierrette avait 34 ans. C’était une belle négresse, bien charpentée, à la poitrine généreuse, avec un fessier haut perché et musculeux. Elle avait toujours le sourire et faisait montre en toutes circonstances de la même bonne humeur. Elle vivait en couple avec un Ivoirien de 40 ans, prénommé Josué, vigile dans l’hypermarché où travaillait Pierrette.

En plus de son travail, Pierrette dirigeait tous les lundi soirs un cours de danse africaine. Elle y invita Sofia.

Dès le premier cours, Sofia fut emportée par le son du djembé et se laissa envoûter par sa frénésie. Elle ne peut qu’admirer l’entrain de Pierrette qui menait la danse, en particulier sa façon d’onduler du bassin en faisant rouler ses fesses sous un petit pagne de coton multicolore. À chaque déhanché, les franges du tissu se soulevaient, découvraient ses cuisses luisantes de sueur, et parfois plus haut encore sa petite culotte éclatante de blancheur sur sa peau noire. Après sa démonstration, Pierrette passait dans les rangs des « élèves » pour prodiguer conseils et encouragements. Quand elle arriva près de Sofia, elle s’arrêta pour observer ses trémoussements

- Tu es trop raide, ma chérie, sourit-elle. Attends, je vais te montrer, laisse-toi faire !

couleur1-2Se postant derrière Sofia, elle la saisit fermement par les hanches et imprima à son bassin d’amples mouvements circulaires.

- En même temps, tu balances ton ventre d’avant en arrière, comme quand tu fais l’amour avec ton mari. Tangage et roulis dans le même mouvement, c’est comme ça que tu vas mettre le feu !

Ce disant, elle glissa promptement sa main droite sous le pagne de Sofia et lui saisit l’entrejambe à pleine paume.

- Allez, remue ton cul ma belle !

La chaleur intense de la main de Pierrette irradia le ventre de Sofia et lui donna la fièvre. Au rythme lancinant du djembé, son ventre se mit à vibrer, comme saisi d’une transe. Pendant  que la paume chaleureuse de Pierrette lui massait le sexe et que son pouce lui pressait le clitoris, Sofia sentit la mouillure suinter de son vagin et des spasmes parcourir son utérus. Cambrée, les jambes fléchies, les fesses en arrière, le bassin en mouvement, elle jouit dans la main de Pierrette.

- Tu vois, maintenant tu as compris le langage du djembé, lui dit Pierrette en retirant sa main moite.

À la fin du cours, Sofia proposa à Pierrette de la raccompagner en voiture. Tout en conduisant, elle ne pouvait s’empêcher de jeter de temps à autre un regard sur les jambes sombres de sa passagère. Parfois, quand elle changeait de vitesse, le dos de sa main frôlait la peau nue de Pierrette avec la légèreté d’une caresse et cette sensation fugitive lui donnait des frissons. Les yeux dans la nuit, les lèvres à peine entrouvertes, le visage de Pierrette exprimait une douce fatigue. Le bras droit passé derrière la nuque, la robe relevée à mi-cuisses découvrant les galets d’obsidienne de ses genoux, elle apparut à Sofia comme l’image même de la sensualité. Faussement ignorante du regard de Sofia qui plongeait loin entre ses jambes, Pierrette s’ouvrait imperceptiblement dans l’attitude du plus total abandon au ronronnement du moteur.

À quelques kilomètres du domicile de Pierrette, Sofia gara la voiture sur un parking et coupa le moteur. Le coin était désert, encore loin des cités. Malgré la lune, la nuit était profonde.couleur1-3

Sofia se souviendrait toute sa vie des premières sensations que lui procura sa main posée entre les cuisses de Pierrette : ce n’était pas une peau qu’elle caressait, mais une matière neuve, douce comme du daim, vivante et veloutée, très chaude. Sa peau semblait avoir absorbé toute la chaleur du soleil pour incendier de désir les caresses de Sofia.

Au cœur de la nuit, Pierrette ôta lentement sa robe de coton et ses sous-vêtements. Bientôt, son corps nu ne fut plus qu’une constellation de reflets de lune sur ses épaules, ses seins, ses genoux et son ventre. Puis elle se glissa sur la banquette arrière et tout redevint ténébreux, sauf la sclérotique de ses yeux qui luisaient comme deux perles dans la nuit, et aussi l’éclat fugace de ses dents entre ses lèvres charnues qui appelaient Sofia.

- Viens vite, il est déjà tard !

Leurs lèvres et leurs peaux avaient gardé la saveur salée de la sueur. Encastrées l’une à l’autre, vulve contre vulve, clitoris contre clitoris, les deux femmes s’embrassaient goulûment, s’étreignaient, se massaient les seins… Pierrette avait de gros tétons, longs et grenus, que Sofia tortillait entre ses doigts et pinçait fiévreusement. Ces caresses inondaient le vagin de Pierrette si bien que leurs ventres mêlaient leurs mouillures et que la puissante odeur sucrée du désir montait de leurs sexes ventousés et poisseux.

Pierrette jouit la première en écrasant sa bouche épaisse sur celle de Sofia, en lui vrillant la langue au plus profond, en projetant avec ardeur son ventre en feu à la rencontre du ventre de Sofia, comme si elle cherchait à se fondre en elle, à se diluer dans le corps de sa partenaire. Sofia fut plus longue à jouir. Pierrette y alla des dix doigts, des lèvres et même des pieds. Finalement, l’orgasme saisit Sofia au moment où Pierrette lui avait introduit trois doigts dans l’anus et lui mordillait le clitoris.

- Tu pourrais te libérer, un soir de la semaine prochaine ? demanda Pierrette en réajustant son soutien-gorge.

- Avec mon mari ?

- Comme tu veux… J’aimerais t’inviter à dîner… Mardi soir, ce serait possible ?

- Je ne te promets rien, mais j’essaierai.

 

à suivre...

© Michel Koppera, septembre 2010

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Par michel koppera - Publié dans : Le monde de Sofia - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 17 novembre 2010 3 17 /11 /Nov /2010 13:44

Un lecteur du blog m'a récemment et opportunément signalé une galerie de dessins signés Marcello Dudovich, artiste qui, comme son nom ne le laisse pas supposer  était italien. Né à Trieste en 1878, il est mort à Milan en 1962. L'essentiel de sa production picturale fut consacré à l'imagerie publicitaire, comme l'affiche ci-dessous.

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Mais en marge de cette production "officielle", Dudovich réalisait aussi des séries de dessins beaucoup plus confidentiels, comme cette petite galerie de scènes érotiques, voire pornographiques.

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Mardi 16 novembre 2010 2 16 /11 /Nov /2010 07:17

37.2 le matin, par Philippe Djian

Editions Bernard Barrault, 1985. Paru en poche, collection J’ai lu en 1986.

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Ceux qui ont vu le film de J.J Beineix n’ont pas oublié la scène torride où Annie ( l’épicière interprétée par Clémentine Célarié ) se jette dans les bras de Zorg ( Jean-Hugues Anglade) dans la pénombre de l’épicerie. Voici la scène décrite dans le chapitre 17 du roman ( pages 202-204 )

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«  Annie me quittait pas des yeux. Je lui ai envoyé un regard aussi froid qu’une pierre tombale avant de descendre, j’ai horreur qu’on me prenne pour un type facile. J’ai souvent remarqué qu’on s’en tirait mieux dans la vie en évitant la facilité. (…) Il commençait à faire sombre dans le magasin. J’ai mis un moment à repérer les amuse-gueule dans ce brouillard. Les amandes grillées, c’était mon vice. Comme elles se trouvaient dans le bas, je me suis accroupi et j’ai commencé à me composer un petit stock. Je devais avoir l’esprit un peu ailleurs parce que je ne l’ai pas entendue arriver, j’ai simplement senti un léger souffle d’air contre ma joue. L’instant d’après elle m’attrapait pas la nuque et m’enfonçait la figure entre ses jambes. J’ai lâché les amandes, je me suis dégagé vite fait et je me suis relevé.

Annie semblait traversée par une espèce de transe délirante, elle vibrait des pieds à la tête en me couvant d’un œil brûlant. Avant que j’aie pu trouver la bonne réplique, elle faisait sauter ses nichons de sa robe et se collait à moi.

- Dépêche-toi ! elle a fait. Bon Dieu, dépêche-toi … !!

Elle a faufilé une de ses jambes entre les miennes et son machin est venu buter contre mon fémur. Je me suis écarté. Elle soufflait comme si elle venait de s’appuyer un mille mètres. Sa poitrine paraissait encore plus grosse dans la pénombre, elle était d’une blancheur obscène et les bouts étaient braqués sur moi. J’ai levé une main.

- Annie… j’ai démarré.

Mais elle m’a agrippé le poignet au vol et m’a plaqué la main sur ses nichons en venant se frotter de nouveau à moi. Ce coup-ci, je l’ai envoyée valser dans les rayons (…) Elle s’est mordu les lèvres en se passant doucement une main sur le ventre. Elle a poussé un petit gémissement enfantin.

- J’en ai marre, elle a fait.

Pendant que je m’occupais de ramasser les boîtes d’amandes, elle a remonté sa robe sur le devant, le dos appuyé au rayon des conserves. Son petit slip blanc a zigzagué sous mon crâne comme un éclair de feu, il s’en est pas fallu de grand-chose pour que je tende la main vers lui, j’ai failli me persuader que c’était au-dessus de mes forces. » 

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Dimanche 14 novembre 2010 7 14 /11 /Nov /2010 11:52

 

Le mot hystérie a la même étymologie que utérus.

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À ce propos, Buffon (1707-1788) a raconté qu’il avait vu une jeune fille de 12 ans, très brune, d’un teint vif et très coloré, de petite taille, mais assez grasse, déjà formée et ornée d’une joie gorge, qui faisait les actions les plus indécentes au seul aspect d’un homme. La présence de ses parents, leurs remontrances, les punitions les plus sévères, rien ne la retenait. Elle ne perdait pas pour autant la raison et ces accès cessaient quand elle était en compagnie des femmes.

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Jeudi 11 novembre 2010 4 11 /11 /Nov /2010 07:25

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Deux photographies de D.H Seylan tirées d’un ensemble d’images ayant pour thème un regard très personnel sur l’Asie

zoom53- Jardin public à Joggakarta, Indonésie, 1974

zoom53-1- Bains publics à Séoul, Corée du Sud, 1977


Deux photographies de Bishin Jumonji, photographe japonais né à Yokohama en 1947.

zoom53-2zoom53-3 Un dessin de Barbe ( né à Nîmes en 1936 )

zoom53-4Un dessin de Desclozeaux à l’occasion de la sortie d’un album intitulé « L’oiseau moqueur » (Desclozeaux est né en 1938 dans le Gard et a collaboré avec nombre de magazines dont Le Nouvel Observateur )

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Mercredi 10 novembre 2010 3 10 /11 /Nov /2010 08:09

Nouvelle série de photographies. Inutile de la présenter. Les dernières images de la série sont plus rares car extraites d'une séance de pose plus ancienne, où elle était beaucoup plus jeune.

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Aujourd'hui, création d'un nouvel album de photographies auquel j'ai donné le nom de "Beautés" Il s'agit de photos tout simplement belles qui réjouissent le regard et donnent un peu de sens à la vie

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Lundi 8 novembre 2010 1 08 /11 /Nov /2010 06:49

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Saint Augustin raconte que dans la Rome antique, lorsqu’une jeune femme avait formulé la volonté de se marier, des matrones la conduisaient au dieu Priape. On faisait asseoir la jeune mariée sur le membre énorme du dieu. Le dieu Subigus soumettait la fille aux transports du mari pendant que la déesse Prema la contenait sous lui pour empêcher qu’elle remue trop…

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Illustrations : gravures de Félicien Rops

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Dimanche 7 novembre 2010 7 07 /11 /Nov /2010 09:46

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Avril 1978

Photo de couverture signée John Thornton

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Un portfolio de Jim Matusik, photographe né à Chicago en 1950

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Une très belle photographie d’intérieur japonais signée Kishin Shinoyama.  (né en 1940, il davantage connu pour ses magnifiques nus en noir et blanc )

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