Jeudi 18 novembre 2010 4 18 /11 /Nov /2010 08:55

Et c'est reparti pour de nouvelles aventures de Sofia...

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Les belles couleurs

 Parmi les habitués du club de fitness, le Body Gym, Sofia s’était liée d’amitié avec Pierrette, une femme noire d’origine zaïroise. Bien que de milieux très différents – Pierrette était caissière dans une grande surface – les deux femmes partageaient le même amour des musiques bien rythmées, des tissus chamarrés et du chocolat.

Pierrette avait 34 ans. C’était une belle négresse, bien charpentée, à la poitrine généreuse, avec un fessier haut perché et musculeux. Elle avait toujours le sourire et faisait montre en toutes circonstances de la même bonne humeur. Elle vivait en couple avec un Ivoirien de 40 ans, prénommé Josué, vigile dans l’hypermarché où travaillait Pierrette.

En plus de son travail, Pierrette dirigeait tous les lundi soirs un cours de danse africaine. Elle y invita Sofia.

Dès le premier cours, Sofia fut emportée par le son du djembé et se laissa envoûter par sa frénésie. Elle ne peut qu’admirer l’entrain de Pierrette qui menait la danse, en particulier sa façon d’onduler du bassin en faisant rouler ses fesses sous un petit pagne de coton multicolore. À chaque déhanché, les franges du tissu se soulevaient, découvraient ses cuisses luisantes de sueur, et parfois plus haut encore sa petite culotte éclatante de blancheur sur sa peau noire. Après sa démonstration, Pierrette passait dans les rangs des « élèves » pour prodiguer conseils et encouragements. Quand elle arriva près de Sofia, elle s’arrêta pour observer ses trémoussements

- Tu es trop raide, ma chérie, sourit-elle. Attends, je vais te montrer, laisse-toi faire !

couleur1-2Se postant derrière Sofia, elle la saisit fermement par les hanches et imprima à son bassin d’amples mouvements circulaires.

- En même temps, tu balances ton ventre d’avant en arrière, comme quand tu fais l’amour avec ton mari. Tangage et roulis dans le même mouvement, c’est comme ça que tu vas mettre le feu !

Ce disant, elle glissa promptement sa main droite sous le pagne de Sofia et lui saisit l’entrejambe à pleine paume.

- Allez, remue ton cul ma belle !

La chaleur intense de la main de Pierrette irradia le ventre de Sofia et lui donna la fièvre. Au rythme lancinant du djembé, son ventre se mit à vibrer, comme saisi d’une transe. Pendant  que la paume chaleureuse de Pierrette lui massait le sexe et que son pouce lui pressait le clitoris, Sofia sentit la mouillure suinter de son vagin et des spasmes parcourir son utérus. Cambrée, les jambes fléchies, les fesses en arrière, le bassin en mouvement, elle jouit dans la main de Pierrette.

- Tu vois, maintenant tu as compris le langage du djembé, lui dit Pierrette en retirant sa main moite.

À la fin du cours, Sofia proposa à Pierrette de la raccompagner en voiture. Tout en conduisant, elle ne pouvait s’empêcher de jeter de temps à autre un regard sur les jambes sombres de sa passagère. Parfois, quand elle changeait de vitesse, le dos de sa main frôlait la peau nue de Pierrette avec la légèreté d’une caresse et cette sensation fugitive lui donnait des frissons. Les yeux dans la nuit, les lèvres à peine entrouvertes, le visage de Pierrette exprimait une douce fatigue. Le bras droit passé derrière la nuque, la robe relevée à mi-cuisses découvrant les galets d’obsidienne de ses genoux, elle apparut à Sofia comme l’image même de la sensualité. Faussement ignorante du regard de Sofia qui plongeait loin entre ses jambes, Pierrette s’ouvrait imperceptiblement dans l’attitude du plus total abandon au ronronnement du moteur.

À quelques kilomètres du domicile de Pierrette, Sofia gara la voiture sur un parking et coupa le moteur. Le coin était désert, encore loin des cités. Malgré la lune, la nuit était profonde.couleur1-3

Sofia se souviendrait toute sa vie des premières sensations que lui procura sa main posée entre les cuisses de Pierrette : ce n’était pas une peau qu’elle caressait, mais une matière neuve, douce comme du daim, vivante et veloutée, très chaude. Sa peau semblait avoir absorbé toute la chaleur du soleil pour incendier de désir les caresses de Sofia.

Au cœur de la nuit, Pierrette ôta lentement sa robe de coton et ses sous-vêtements. Bientôt, son corps nu ne fut plus qu’une constellation de reflets de lune sur ses épaules, ses seins, ses genoux et son ventre. Puis elle se glissa sur la banquette arrière et tout redevint ténébreux, sauf la sclérotique de ses yeux qui luisaient comme deux perles dans la nuit, et aussi l’éclat fugace de ses dents entre ses lèvres charnues qui appelaient Sofia.

- Viens vite, il est déjà tard !

Leurs lèvres et leurs peaux avaient gardé la saveur salée de la sueur. Encastrées l’une à l’autre, vulve contre vulve, clitoris contre clitoris, les deux femmes s’embrassaient goulûment, s’étreignaient, se massaient les seins… Pierrette avait de gros tétons, longs et grenus, que Sofia tortillait entre ses doigts et pinçait fiévreusement. Ces caresses inondaient le vagin de Pierrette si bien que leurs ventres mêlaient leurs mouillures et que la puissante odeur sucrée du désir montait de leurs sexes ventousés et poisseux.

Pierrette jouit la première en écrasant sa bouche épaisse sur celle de Sofia, en lui vrillant la langue au plus profond, en projetant avec ardeur son ventre en feu à la rencontre du ventre de Sofia, comme si elle cherchait à se fondre en elle, à se diluer dans le corps de sa partenaire. Sofia fut plus longue à jouir. Pierrette y alla des dix doigts, des lèvres et même des pieds. Finalement, l’orgasme saisit Sofia au moment où Pierrette lui avait introduit trois doigts dans l’anus et lui mordillait le clitoris.

- Tu pourrais te libérer, un soir de la semaine prochaine ? demanda Pierrette en réajustant son soutien-gorge.

- Avec mon mari ?

- Comme tu veux… J’aimerais t’inviter à dîner… Mardi soir, ce serait possible ?

- Je ne te promets rien, mais j’essaierai.

 

à suivre...

© Michel Koppera, septembre 2010

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Par michel koppera - Publié dans : Le monde de Sofia - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 17 novembre 2010 3 17 /11 /Nov /2010 13:44

Un lecteur du blog m'a récemment et opportunément signalé une galerie de dessins signés Marcello Dudovich, artiste qui, comme son nom ne le laisse pas supposer  était italien. Né à Trieste en 1878, il est mort à Milan en 1962. L'essentiel de sa production picturale fut consacré à l'imagerie publicitaire, comme l'affiche ci-dessous.

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Mais en marge de cette production "officielle", Dudovich réalisait aussi des séries de dessins beaucoup plus confidentiels, comme cette petite galerie de scènes érotiques, voire pornographiques.

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Par michel koppera - Publié dans : le musée Koppera
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Mardi 16 novembre 2010 2 16 /11 /Nov /2010 07:17

37.2 le matin, par Philippe Djian

Editions Bernard Barrault, 1985. Paru en poche, collection J’ai lu en 1986.

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Ceux qui ont vu le film de J.J Beineix n’ont pas oublié la scène torride où Annie ( l’épicière interprétée par Clémentine Célarié ) se jette dans les bras de Zorg ( Jean-Hugues Anglade) dans la pénombre de l’épicerie. Voici la scène décrite dans le chapitre 17 du roman ( pages 202-204 )

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«  Annie me quittait pas des yeux. Je lui ai envoyé un regard aussi froid qu’une pierre tombale avant de descendre, j’ai horreur qu’on me prenne pour un type facile. J’ai souvent remarqué qu’on s’en tirait mieux dans la vie en évitant la facilité. (…) Il commençait à faire sombre dans le magasin. J’ai mis un moment à repérer les amuse-gueule dans ce brouillard. Les amandes grillées, c’était mon vice. Comme elles se trouvaient dans le bas, je me suis accroupi et j’ai commencé à me composer un petit stock. Je devais avoir l’esprit un peu ailleurs parce que je ne l’ai pas entendue arriver, j’ai simplement senti un léger souffle d’air contre ma joue. L’instant d’après elle m’attrapait pas la nuque et m’enfonçait la figure entre ses jambes. J’ai lâché les amandes, je me suis dégagé vite fait et je me suis relevé.

Annie semblait traversée par une espèce de transe délirante, elle vibrait des pieds à la tête en me couvant d’un œil brûlant. Avant que j’aie pu trouver la bonne réplique, elle faisait sauter ses nichons de sa robe et se collait à moi.

- Dépêche-toi ! elle a fait. Bon Dieu, dépêche-toi … !!

Elle a faufilé une de ses jambes entre les miennes et son machin est venu buter contre mon fémur. Je me suis écarté. Elle soufflait comme si elle venait de s’appuyer un mille mètres. Sa poitrine paraissait encore plus grosse dans la pénombre, elle était d’une blancheur obscène et les bouts étaient braqués sur moi. J’ai levé une main.

- Annie… j’ai démarré.

Mais elle m’a agrippé le poignet au vol et m’a plaqué la main sur ses nichons en venant se frotter de nouveau à moi. Ce coup-ci, je l’ai envoyée valser dans les rayons (…) Elle s’est mordu les lèvres en se passant doucement une main sur le ventre. Elle a poussé un petit gémissement enfantin.

- J’en ai marre, elle a fait.

Pendant que je m’occupais de ramasser les boîtes d’amandes, elle a remonté sa robe sur le devant, le dos appuyé au rayon des conserves. Son petit slip blanc a zigzagué sous mon crâne comme un éclair de feu, il s’en est pas fallu de grand-chose pour que je tende la main vers lui, j’ai failli me persuader que c’était au-dessus de mes forces. » 

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Dimanche 14 novembre 2010 7 14 /11 /Nov /2010 11:52

 

Le mot hystérie a la même étymologie que utérus.

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À ce propos, Buffon (1707-1788) a raconté qu’il avait vu une jeune fille de 12 ans, très brune, d’un teint vif et très coloré, de petite taille, mais assez grasse, déjà formée et ornée d’une joie gorge, qui faisait les actions les plus indécentes au seul aspect d’un homme. La présence de ses parents, leurs remontrances, les punitions les plus sévères, rien ne la retenait. Elle ne perdait pas pour autant la raison et ces accès cessaient quand elle était en compagnie des femmes.

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Jeudi 11 novembre 2010 4 11 /11 /Nov /2010 07:25

ZOOM 53, mai 1978

Deux photographies de D.H Seylan tirées d’un ensemble d’images ayant pour thème un regard très personnel sur l’Asie

zoom53- Jardin public à Joggakarta, Indonésie, 1974

zoom53-1- Bains publics à Séoul, Corée du Sud, 1977


Deux photographies de Bishin Jumonji, photographe japonais né à Yokohama en 1947.

zoom53-2zoom53-3 Un dessin de Barbe ( né à Nîmes en 1936 )

zoom53-4Un dessin de Desclozeaux à l’occasion de la sortie d’un album intitulé « L’oiseau moqueur » (Desclozeaux est né en 1938 dans le Gard et a collaboré avec nombre de magazines dont Le Nouvel Observateur )

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Mercredi 10 novembre 2010 3 10 /11 /Nov /2010 08:09

Nouvelle série de photographies. Inutile de la présenter. Les dernières images de la série sont plus rares car extraites d'une séance de pose plus ancienne, où elle était beaucoup plus jeune.

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Aujourd'hui, création d'un nouvel album de photographies auquel j'ai donné le nom de "Beautés" Il s'agit de photos tout simplement belles qui réjouissent le regard et donnent un peu de sens à la vie

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Lundi 8 novembre 2010 1 08 /11 /Nov /2010 06:49

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Saint Augustin raconte que dans la Rome antique, lorsqu’une jeune femme avait formulé la volonté de se marier, des matrones la conduisaient au dieu Priape. On faisait asseoir la jeune mariée sur le membre énorme du dieu. Le dieu Subigus soumettait la fille aux transports du mari pendant que la déesse Prema la contenait sous lui pour empêcher qu’elle remue trop…

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Illustrations : gravures de Félicien Rops

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Dimanche 7 novembre 2010 7 07 /11 /Nov /2010 09:46

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Avril 1978

Photo de couverture signée John Thornton

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Un portfolio de Jim Matusik, photographe né à Chicago en 1950

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Une très belle photographie d’intérieur japonais signée Kishin Shinoyama.  (né en 1940, il davantage connu pour ses magnifiques nus en noir et blanc )

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Samedi 6 novembre 2010 6 06 /11 /Nov /2010 10:25

Avant-hier, ce blog a eu trois ans. Trois années, ce sont 605 articles, des centaines de milliers de pages vues, des dizaines de milliers de visiteurs dont chacun des commentaires est un encouragement à poursuivre... Je vous remercie tous de votre fidélité et vous invite à continuer de m'envoyer vos avis, vos suggestions et aussi vos critiques... Pour fêter cet anniversaire, je vous propose aujourd'hui un photomontage que j'ai réalisé il y a quelques années ( il faisait partie d'une série sur le thème de la danse)...

montage2

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
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Vendredi 5 novembre 2010 5 05 /11 /Nov /2010 17:18

Confession de Mademoiselle Sapho

Pidansat de Mairobert ( 1727-1779)

Un extrait de cet ouvrage a déjà fait l’objet d’un article sur ce blog ( dans la rubrique Lectures X) le 4 avril 2008 

mlle-saphoDeux vers du Cardinal de Bernis, (1715-1794 ) extraits d’un poème intitulé « Quatre saisons »

L’embarras de paraître nue

Fait l’attrait de la nudité.

 

Puis, Voici un passage de « Apologie de la secte anandryne ou exhortation d’une jeune tribade" par Melle de Raucourt prononcée le 28 mars 1778

mlle-sapho4jeudedoigtsNous sommes évidemment dans le secret d’un couvent

«  Une jeune novice est-elle tourmentée d’un prurit libidineux de la vulve ? Elle a dans sa propre organisation de quoi l’apaiser sur le champ, la nature l’y conduit machinalement comme dans toutes ales autres parties du corps où elle lui fait porter les doigts, afin, par un agacement salutaire, d’en supprimer ou suspendre les démangeaisons. Lorsque, par cet exercice fréquent, les conduits irrités et élargis ont besoin de secours plus solides ou plus amples, elle les trouve dans presque tout ce qui l’environne : dans les instruments de ses travaux, dans les ustensiles de sa chambre, dans ceux de sa toilette, dans ses promenades et jusque dans les comestibles.

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Par une heureuse confidence, ose-t-elle bientôt faire part de ses découvertes à une camarade aussi ingénue qu’elle ? Toutes deux s’éclairent, s’aident réciproquement ; elles s’attachent l’une à l’autre, elles se deviennent nécessaires, elles ne peuvent plus s’en passer, elles ne sont plus qu’une âme et qu’un corps. Alors la vie ascétique leur paraît préférable à toutes les vanités du siècle : les haires, les silices, ces instruments de pénitence, sont convertis en instruments de volupté, les jours de discipline générale et publique, si effrayants pour les gens du monde, qui ne s’attachent qu’au nom, deviennent, par ces accouplements multipliés, des orgies aussi délicieuses que les nôtres, car la flagellation est un puissant véhicule de lubricité, et c’est sans doute des couvents que cet exercice est passé dans les écoles des courtisanes, qui l’enseignent à leurs élèves comme un agent victorieux prêt à ressusciter au plaisir les vieillards et les libertins anéantis. »  


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Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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