Mercredi 9 avril 2008 3 09 /04 /Avr /2008 15:22

Comme je sais à la lecture des stats de visite des articles que vous n'êtes pas insensible à ce genre d'exercice, je ne peux résister au plaisir de partager avec vous, fidèles blogueurs, quelques détournements de publicités récemment parues dans nos magazines. Comme la première fois, je me suis permis de les agrémenter de bulles "guillerettes" que je vous laisse apprécier.  Dans l'ordre, une pub pour les salons Natuzzi, la seconde pour New Man et la dernière pour une Volvo que je l'ai intitulée "échangisme" . Laquelle préférez-vous ? Aux urnes citoyens !

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
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Lundi 7 avril 2008 1 07 /04 /Avr /2008 16:34

    Il ne restait dans le fond de la tasse qu'un peu de sucre fondu qui avait pris la teinte chaude du café. Les quelques miettes éparpillées sur le plateau témoignaient de mon appétit matinal... La veille, la tempête s'était levée et, toute la nuit, les arbres hardiment penchés au-dessus du canal avaient tangué sur les vagues du vent. Tandis que, ce matin encore, les pompiers sondaient les eaux boueuses à la recherche d'un noyé présumé, les pêcheurs avaient déjà appâté les chevaines et surveillaient les flotteurs nonchalants de leurs lignes impassibles.
       Au spectacle de ce quotidien rassurant, il m'échappa comme un sourire et je pus croire un instant que mon angoisse s'était dissipée dans ma longue nuit de sommeil. Pourtant elle revint et le canal où paressaient au fil de l'eau des branches mortes m'apparut menaçant et les pêcheurs détestables... Je me pris à envier le noyé qui dormait paisiblement entre deux eaux, évitant les longues perches des pompiers sondant sans conviction les eaux troubles, pendant que de grosses anguilles nécrophages s'agrippaient à ses paupières pour l'entraîner par le fond... Je ne sais pourquoi, mais sans le connaître, ce noyé m'était - j'allais ajouter déjà - sympathique et il aurait sans doute perdu toute mon estime en se révélant bien vivant.
      

- Monsieur a bien déjeuné ? me demanda la femme de chambre en jetant un regard rapide sur le plateau vide.
        Pressé de me retrouver seul, je me contentai de lui répondre par un vague signe de tête. Mais, sans plus attendre, elle avait entrepris de faire le lit.
       - Laissez donc ! lui dis-je sèchement. Je ferai ça moi-même.
       - C'est mon travail, monsieur ! Ici, chacun reste à sa place. Vous, votre job, c'est d'être le client, et vous n'avez pas jouer un autre rôle que celui du client... Si je ne fais pas votre lit, alors, vous n'êtes plus un client et, dans ce cas, mon boulot n'a plus aucun sens, je ne sers plus à rien... Vous voudriez me voir réduite à rien ?
       - Je ne crois pas, je n'oserais même pas y penser.
       - Alors, laissez-moi faire mon travail. Et vous, continuez de regarder par la fenêtre  Vous payez, donc vous devez ne rien faire. J'insiste bien : non seulement vous pouvez ne rien faire, mais c'est aussi un devoir... Comme il est de mon devoir de changer vos serviettes de bain, de passer l'aspirateur sous le lit et le chiffon à poussière sur la table de chevet...
        Donc, elle a aspiré, épousseté, aéré, vidé le cendrier et la corbeille à papiers, rangé mes notes et rassemblé les feuilles éparpillées sur la table qui faisait face à la fenêtre.
       - Vous savez, me dit-elle en s'essuyant le front, il est presque onze heures. Vous devriez sortir, marcher un peu au bord du canal... D'habitude, les gens de passage font ça... Voilà deux jours que vous êtes arrivé et vous n'avez pas encore mis le nez dehors... Décidément, je pense que vous n'êtes pas un client comme les autres... Pourquoi êtes-vous ici ?
         La question me transperça brutalement et je sentis soudain comme un grand vide à l'intérieur de mon corps.
        - Je ne sais pas exactement...
        Et pourtant, tout m'était étrangement familier : le canal, les pêcheurs, l'auberge... le canal.
        La femme de chambre s'est retirée sans bruit, me laissant seul avec ma réponse inachevée. Je me suis plongé dans l'écriture du dernier chapitre de mon roman... Mon héros venait de rompre avec son quotidien et prenait la route qui devait le mener à la mort. En fait, je n'aimais pas beaucoup cette histoire, je peux même dire que je la détestais. C'est pourquoi j'étais si pressé d'en terminer. La perspective de retrouver une pensée neuve, sans contrainte, me stimulait plus encore que la fierté, toute légitime d'ailleurs, du travail mené à son terme, de l'oeuvre accomplie... Aussi, le chapitre avançait vite, les mots défilaient en rangs serrés quand, brusquement, le flot du récit se tarit, comme si une main venait d'en fermer les vannes. J'attribuai cette soudaine sécheresse à la fatigue et descendis prendre le déjeuner avec les autres pensionnaires de l'auberge.
        Après le repas, et malgré un café bien serré, les mots refusèrent obstinément de revenir sous mes doigts et, las de combattre un adversaire insaisissable, absent en quelque sorte, je renonçai à aller plus avant et laissai le chapite en supens. Les pompiers n'avaient pas repris leurs recherches. Comme moi, ils avaient provisoirement abandonné le cadavre au fond de l'eau... Par contre, les pêcheurs moins inconstants n'avaient pas abdiqué, statues de glaise dressées près de leurs lignes lancées au-dessus du canal comme de muettes antennes...
        On a frappé deux petits coups discrets à la porte, puis elle est entrée sans même attendre que je vienne lui ouvrir.
       - Vous avez déjà fait le ménage de la chambre ce matin, lui ai-je fait remarquer sans chercher à cacher mon irritation. 
        - Je sais, mais vous pouvez noter que je ne porte plus de tablier, donc que je ne suis plus femme de chambre. Par conséquent, permettez-moi de ne plus vous parler comme à un client, et cela jusqu'à demain matin.
         - Comment ça, demain matin ?
         - Parce que, cet après-midi, c'est ma demi-journée de repos et que je ne reprends mon service que demain...
          Sa voix, d'abord pleine d'insolence se faisait plus douce, plus pénétrante. Puis, elle se tut. Elle était jeune, je crois, mais comment juger de l'âge des femmes de chambre alors que leurs robes noires les habillent toutes en veuves ? Je pense, néanmoins, compte tenu de ses cheveux noirs mi-longs, de ses lèvres rieuses et de ses bas nylon, qu'elle ne devait avoir guère plus de trente ans... Mon regard s'attarda aussi sur sa poitrine franche, suivit la courbe de ses hanches et les lignes de son cou, avant de s'échouer dans ses yeux...
        - Alors ? demanda-t-elle.
        - Eh bien, oui, je le reconnais...
        - Je vous plais vraiment ? Pour tout vous dire, je m'y attendais un peu. Quant à moi, je vous trouve, disons... sympathique. Cela ne signifie rien du tout... Vous avez quelque chose de mystérieux, et le plus étrange, c'est que vous en savez aussi peu que moi sur vous-même. Peut-être que c'est moi qui vais vous découvrir... Vous écrivez ?
        - J'essaie, mais ce n'est pas toujours facile.
        Elle s'est assise à la table et a commencé la lecture du roman inachevé. je savais qu'elle y resterait jusqu'à la tombée du jour, mais je n'ai pas cherché à l'en dissuader. Après avoir parcouru distraitement un journal local et fumé quelques cigarettes, je me suis endormi. Pas une seule fois elle n'avait relâché son attention, ni relevé la tête, ni bougé sur sa chaise.
          Tout mon rêve ne fut qu'une phrase : " Après le virage, à sa gauche, sur la rive opposée du canal, apparut la maison dont depuis quelques jours les volets restaient clos comme en signe de deuil.  Il ne pouvait détacher son regard des fenêtres aveugles. La route sinueuse courait devant lui, vers le pont..." . De même que mon travail matinal n'avait pu aller plus loin, le rêve trébucha lui aussi sur les derniers mots, incapable de les dépasser.
          Les rayons obliques du soleil venaient frapper de tout leur éclat la chaise vide devant la table au centre de laquelle dormaient les derniers feuillets du roman. De la salle de bains contiguë me parvenait le chant de l'eau bondissant des robinets ouverts.
         - Vous lisez vite ! ai-je crié en direction de la porte entrouverte.
         Apès quelques clapotis, le chant de l'eau cessa.
         - J'arrive ! Un peu de patience !
         La serviette éponge nouée surles hanches, elle a fait le tour du lit, pris le manuscrit posé sur la table et est venue s'allonger à mes côtés.
         - Oui, je lis vite. Surtout quand ça m'intéresse. J'étais pressée d'arriver à la fin, et aussi de me retrouver avec vous. Je croyais trouver des réponses, mais en fait, je me trompais... Par exemple, quand votre héros parle, travaille, ou bien encore quand il fait l'amour à sa femme, on pourrait croire que c'est vous... Et bien, c'est vrai et faux, en même temps. Je me suis même demandé si ce n'était pas plutôt vous qui vous efforciez de lui ressembler... Vous avez envie de moi ?
         J'ai laissé ma main couri sur son épaule nue, glisser sur ses hanches, écarter le tissu éponge qui couvrait ses cuisses... Elle s'est retournée pour offrir son dos à mes caresses. D'une voix monocorde, elle a commencé à lire :
        

 

" Neuvième chapitre, page 174. Elle venait de sortir du bain, si bien que sa peau avait gardé une douce moiteur. Il l'attendait avec impatience, encore tout enveloppé de sommeil. Elle n'ignorait rien de son désir et, sans chercher à se dérober, elle s'abandonna à la main qui balayait sa peau fine et faisait tanguer ses reins. Elle accueillit en frissonnant l'hommage de ses lèvres et se cambra davantage, s'ouvrant aux caresses les plus profondes..."
          Le lendemain matin, elle s'est levée à six heures et c'est elle qui, beaucoup plus tard, est venue m'apporter le plateau du petit déjeuner.
          - Monsieur a bien dormi ? me dit-elle en s'asseyant au bord du lit.
          - Oui, très bien. Est-ce que les pompiers sont revenus ce matin ?
          - Pas encore. Mais les pêcheurs sont déjà en place.
          Elle m'a donné un léger baiser sur la joue et elle est sortie sans bruit. Après m'être longuement lavé, habillé avec soin, j'ai relu la dernière phrase : " La route sinueuse courait devant lui, vers le pont...". Sans hésitation, j'ai mis le point final.
          À dix heures et demie, après quelques minutes d'attente au téléphone, j'ai enfin réussi à joindre les pompiers. Je leur ai demandé d'abandonner les recherches, désormais inutiles et vaines, de l'improbable noyé.
         
        
    

     

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits
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Dimanche 6 avril 2008 7 06 /04 /Avr /2008 17:23

      L'identité de l'auteur de ces mémoires rappelle trop celle de Casanova pour être honnête. Le récit a beau débuter par cette phrase : " Cesario Casavecchia naquit à Padoue le 28 février  1631 de Lelio Casavecchia, secrétaire particulier du cardinal Pellacani et de Martha Sinibaldi.", tout cela sent le pastiche à plein nez. L'ouvrage fut édité par Euredif ( collection Aphrodite Classique n° 78) en 1979. Même si on peut légitimement douter de la véracité de ce récit, il n'en reste pas moins plaisant et agréablement ponctué de tableaux libertins, bien dans le style de l'époque. Voici une scène de la fin de l'ouvrage ( pages 112-173) où le narrateur se trouve en présence d'une certaine Paquita qui va l'initier à la sodomie :
     

" Lorsqu'elle se rendit compte, à je ne sais quel signe, que j'allais atteindre au but, elle se dégagea d'un mouvement qui me surprit. Instinctivement, je tendis les  mains pour la rattraper, trouvant insupportable d'être privé aussi brutalement du plaisir presque accompli.
       - Pas de gaspillage, messire ! plaisanta-t-elle en remuant dans la nuit. Là, maintenant, reviens te placer
       Déçu, bandé, j'avançai encore les mains et sentis ses fesses douces et fermes à ma hauteur. À genoux sur le lit, elle s'offrait de nouvelle manière, me guidant de sa main jusqu'à l'orifice que je retrouvai avec une fureur nouvelle. Je m'y enfonçai avec une double sensation d'horreur et de délices, le contact de ses fesses sur mes cuisses stimulant terriblement mon désir ravivé.
        Pendant que j'allais et venais ainsi en elle, de plus en plus fort, son fondement effectuait un mouvement de rotation qui ajoutait à ma folle excitation, comme si je frottais durant un cycle sur chaque partie de la gaine veloutée qui m'aspirait à peu près comme sa bouche auparavant.
         Je crus bien que cette fois elle m'autoriserait à couronner ce besoin démentiel, mais elle se dégagea encore à l'instant qui précédait l'explosion. À cette seconde, je compris comment la nature insatisfaite peut faire d'un homme un violeur car j'étais prêt à la frapper pour achever ce qui était depuis si longtemps commencé. À ma grande surprise, elle ne changea pas de posture. Sa main reprenait mon sexe en le caressant doucement.
        - Tout doux, tout doux ; cette fois, tu finiras dans le conduit le plus serré ; laisse-moi faire !
        Si grande que fût la honte qui empourprait mon visage, je me laissai placer à l'entrée du petit orifice et je poussai quand elle me le demanda. J'eus des difficultés à m'y faufiler, mais l'étroitesse de cette gaine provoqua l'émission de ma sève dès que je fus entièrment dans ses entrailles. Le mouvement de rotation de ses fesses qu'elle reprit me fut insupportable, tant il brutalisait mon appendice. Je me retirai en râlant et mes jambes mollirent sous moi. Ne pouvant me retenir, je tombai sur l'épais tapis de la chambre, cherchant vainement à reprendre une respiraton normale."

 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
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Vendredi 4 avril 2008 5 04 /04 /Avr /2008 09:23

         Sous titré "la secte des anandrynes" ( en grec cela signifie littéralement "sans hommes" ) l'ouvrage posthume aurait été publié pour la première fois en 1789. L'auteur Matthieu-François Pidansart de Mairobert (1727-1779) était aussi auteur de traités savants et secrétaire honorifique du roi. Il se suicida pour sauver son honneur. L'avant-propos de l''ouvrage débute ainsi :
       " Les Tribades, ainsi appelées du mot grec ( fricare, frotter), sont, dit Forberg, les femmes chez lesquelles la partie du sexe qu'on dénomme clitoris grossit tellement qu'elles peuvent s'en servir comme d'un priape pour l'acte d'amour."
Le récit se présente sous la forme d'une confession de jeune fille prénommée Sapho qui relate par le menu son initiation à la vie amoureuse, et en particulier aux amours lesbiennes.  Dans le passage qui suit (pages 68-69 de l'édition parue en 1977 dans la collection Aphrodite Classique d'EUREDIF ) la jeune Sapho se trouve en compagnie d'une se ses initiatrices, Madame de Furiel.
       

" Elle me darde sa langue dans la bouche. J'éprouve une sensation inconnue qui me porte à lui en faire autant ; bientôt, elle glisse sa main dans mon sein et s'écrie de nouveau :
         - Les jolis tétins, comme ils sont durs ! c'est du marbre ; on voit bien qu'aucun homme ne les a souillés de ses vilains attouchements.
           En même temps elle chatouille légèrement le bout et veut que je lui rende le plaisir que je reçois ; puis, de la main gauche déliant mes rubans, mes cordons de derrière :
          - Et ce petit cul, a-t-il souvent le fouet ? Je parie qu'on ne le lui a pas donné comme moi !
          Puis elle m'applique de légères claques au bas des fesses, près du centre du plasiir, qui servent à irriter ma lubricité ; alors, elle me renverse sur le dos, et s'ouvrant un passage en avant, elle entre en admiration pour la troisième fois :
          - Ah ! le magnifique clitoris ! Sapho n'en eut pas un plus beau ; tu seras ma Sapho.
          Ce ne fut plus qu'une fureur convulsive des deux parts que je ne pourrais décrire ; après une heure de combats, de jouissance irritant mes désirs, sans les satisfaire, Madame de Furiel, qui voulait me réserver pour la nuit, sonna. Deux femmes de chambre vinrent nous laver, nous parfumer, et nous soupâmes délicieusement."

  
On remarquera l'emploi si juste du point-virgule caractéristique du XVIIIème siècle, signe de ponctuation malheureusement presque tombé en désuétude.
illustration : encore et toujours l'indispensable Hugdebert !

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Jeudi 3 avril 2008 4 03 /04 /Avr /2008 12:56

     Je crois qu'après quelques mois, est enfin venu le moment pour les lecteurs de ce blog de savoir qui est vraiment Michel Koppera. Alors, voilà : 
     

     Michel Koppera est sans doute né un soir de novembre 1977. Il avait déjà vingt-cinq ans.
     Michel Koppera ne sait qu'écrire, et rien d'autre. Il ne connaît ni la faim, ni le sommeil. Michel Koppera n'est jamais malade, d'ailleurs il n'a pas de carte vitale ; et l'INSEE ignore son existence. Il n'existe pas de photo de Michel Koppera si bien qu'il n'a pas non plus de carte d'identité.
      Et pourtant Michel Koppera est bien vivant : il désire, il aime, il souffre comme tout un chacun. Il tient son blog à jour, reçoit du courrier à son nom, envoie des e-mails. Il a des projets et est soumis à l'impôt sur le revenu.
       Michel Koppera est père de famille : deux romans, deux recueils de nouvelles et une ribambelle de poèmes libertins
       Michel Koppera aime parcourir le monde immobile, contempler à loisir l'océan, le ciel ou le sexe des femmes, rêver l'impossible et préparer ses obsèques ... Car Michel Koppera peut, à tout instant, décider de sa mort. Il lui suffirait d'un simple trait de plume... 

Retour à l'anthologie érotico-pornographique de Michel Koppera.
Quatrain n° 18 : Dominique X ( encore une Dominique !). Blonde intégrale. peau très blanche. Grosse poitrine, assez ferme et sensible. Sexe aux poils blonds, plutôt clairsemés. Entrefesses glabre. Chatte très large, élastique, très ouverte. Un vrai trou ! Se laisse lécher. Secrétions vaginales fluides comme de l'eau. Vagin tellement large qu'elle ne ressent presque rien quand elle baise et ne jouit qu'en se faisant fister.
Dominique l'impromptue
Baisée pendant des heures
Coulait comme du beurre
En regardant la rue.

Quatrain n° 19.
Madeleine en Levis
Les mains sur mes épaules
Me pressait la gaule
Contre son clitoris.     

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
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Mardi 1 avril 2008 2 01 /04 /Avr /2008 17:55

     L'ouvrage d'abord publié aux USA en 1972, fut publié aux Editions J.C Lattès dès 1973, et en édition de poche, J'ai lu, en 1978. Xaviera représente le mythe devenu classique de la bourgeoise qui devient putain par plaisir... dans la lignée de " Belle de jour" de Bunuel. Xaviera est ainsi décrite dans la 4ème de couverture :" Jeune Hollandaise née dans une famille bourgeoise, adolescente heureuse, brillante en ses études, qu'une irrésistible "vocation" pour le plaisir conduira à la prostitution" On est en plein dans la fantasmagorie du porno-chic ! Evidemment, Xaviera ne perdra pas pour autant le sens des affaires et deviendra Madam', c'est à dire PDG d'un prospère réseau de call-girls de luxe.
Dans le passage qui suit ( p 188-189 de l'édition de poche), Xaviera nous raconte sa technique de guérison des "grands timides".
        

" J'adore séduire les puceaux, cela m'excite beaucoup et je me donne à fond à ce que je fais. Lentement, je laisse glisser la serviette à terre, révélant ainsi mon corps nu. Je m'étends sur le lit, placé sous le grand miroir rond du plafond, et je commence à me caresser.
     - On dirait un film projeté dans une glace, murmurai-je. Viens le regarder avec moi.
        Gauchement, il se débarrasse du reste de ses vêtements et s'allonge près de moi. les images qui se reflètent dans la grande glace dorée l'excitent tellement qu'il chausse ses lunettes pour mieux voir.
        - Laissez-moi faire, dit-il. 
        Et il commence à me caresser les seins, maladroitement. Puis il les suce, pas particulièrement bien, mais avec beaucoup de conviction. Je lui montre comment se servir de ses doigts et de sa langue pour donner le plus de plaisir possible. Je lui lèche ensuite les mamelons. Ils deviennent durs et grossissent. Le désir a remplacé la peur.
        Je le retourne doucement, je m'assois sur son dos, les genoux contre ses flancs, les seins pressés contre sa peau, et je le mordille tendrement, du cou jusqu'aux fesses.
        Il y a dans le dos des hommes et des femmes certains petits nerfs qui, lorsqu'on les excite, envoient des vibrations électriques directement aux organes sexuels. Lorsqu'il reprend sa position initiale, je m'aperçois qu'il a une splendide érection. Je l'embrasse dans le cou, sur le visage, la poitrine, le ventre, et tout autour des poils pubiens. Je lui mordille ensuite les testicules. Je les prends tour à tour dans ma bouche, mais je ne les garde pas trop longtemps, car certains hommes sont très chatouilleux et cela risquerait de le faire rire et de lui faire perdre son érection.
        Puis, je m'empare de son pénis et le lèche d'un coup de langue. Bang ! J'ai l'impression qu'il va exploser ! Mais je ne m'attarde pas, car je sais que si je continue, il va éjaculer, alors que la partie la plus importante du traitement est encore à venir. 
        Pour faire l'amour, je choisis tout d'abord la position des cuillères. Nous nous emboitons et je le glisse en moi. Puis, sans laisser son pénis quitter mon ventre, je me dresse sur les genoux, et nous continuons en levrette. Il sort une ou deux fois car c'est une position un peu compliquée pour un débutant.
         Il a l'air d'apprécier énormément ce que nous faisons. Une demi-heure plus tard, il n'a toujours pas faibli. Je suis heureuse que le téléphone n'ait pas sonné, ce qui arrive généralement toutes les dix minutes. Mais je sens que la fn est proche.
         Afin de lui permettre de pénétrer plus profondément dans mon intimité, je m'allonge sur le dos, glisse un petit coussin sous mes reins, et pose mes chevilles sur ses épaules. Il est trempé de sueur, et il jouit en respirant bruyamment..
         - Je n'aurais jamais cru que cela pouvait être aussi fantastique de faire l'amour avec une femme, me dit-il après s'être rhabillé."
        
         

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
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Samedi 29 mars 2008 6 29 /03 /Mars /2008 11:50

    Lorsque j'étais lycéen, il se trouvait toujours un professeur de lettres pour nous demander quel livre nous emporterions sur une île déserte. Je me souviens que la réponse loin d'être spontanée et sincère s'inscrivait dans une savante stratégie de démagogie. En gros, à la fois affirmer sa personnalité et séduire le prof, c'est à dire répondre ce qu'il attendait... Alors, on citait les Essais de Montaigne, Balzac ou Rabelais. ; les plus audacieux donnaient Le Rouge et le Noir de Stendhal ou La peste d'Albert Camus. Alors, voici mon top 12, les douze romans que j'emporterais aujourd'hui... Et inutile de s'exiler sur une île déserte ( il n'y en a plus guère !), le monde qui nous entoure suffit largement à ce que l'on se sente affreusement ou délicieusement seul.
n° 1 : Cent ans de solitude ( Gabriel Garcia Marquez ) 

n° 2 : Belle du seigneur ( Albert Cohen )
n° 3 : Madame Bovary ( Gustave Flaubert )
n° 4 : Lolita ( Vladimir Nabokov )
n° 5 : Le Tambour ( Gunther Grass)
n° 6 : Dona Flor et ses deux maris ( Jorge Amado )
n° 7 : Villa triste ( Patrick Modiano )
n° 8 : Le roi des aulnes ( Michel Tournier )
n°9 : Voyage au bout de la nuit ( Louis Ferdinand Céline)
n° 10 : L'homme de gingembre ( J. P Donleavy )
n° 11 : Au-dessous du volcan ( Malcolm Lowry )
n 12 : Les raisins de la colère ( John Steinbeck )

Et pour entretenir mes fantasmes, j'emporterais, en catimini, cinq ouvrages indispensables : 
n° 1 : Tropique de Capricorne ( Henry Miller)
n° 2 : La femme de papier ( Françoise Rey )
n° 3 : Les mains baladeuses ( Esparbec )
n° 4 : L'anti-Justine ( Rétif de la Bretonne )
n° 5 : Trois filles de leur mère ( Pierre Louÿs )

L'illustration est encore une oeuvre de Jean-Marie Poumeyrol intitulée " La veuve aux miroirs" ( 54x64 cm, 20 mars 1971, extraite de l'album  "Dessins érotiques" publié par Eric Losfeld  au Terrain Vague en 1972 )
         

         Reprise de la petite anthologie poético-pornographique de Michel Koppera. Quatrain n° 16 
Cécile L. De quelques années mon aînée. Petite poitrine, ronde, peu sensible. Peau très douce. Sexe aux poils châtains, très fins, clairsemés, presque mousseux. Chatte molle, avec des lèvres vaginales plutôt fines. Petit clitoris. Secrétions vaginales très abondantes et huileuses. Adore se faire pénétrer avec les doigts. Anus dilaté pendant qu'elle baise. Mouillure à la saveur un peu sucrée. Jouit en soupirant très fort mais sans remuer... N'aime pas beaucoup sucer.
Cécile au ventre de mousse
Ronronnait sur le divan
En me guidant le gland
Au fond de sa housse.
Quatrain n° 17
: Dominique J. Petite poitrine en pomme, semée de taches de rousseur. Peau électrique. Sexe aux poils roux très abondants et drus, jusqu'entre les fesses. Fente plutôt étroite. Saveur épicée au début puis liquoreuse. Se laisse caresser et lécher le cul. Suce volontiers. Jouit en gémissant très fort et en se cambrant au maximum. Aime sentir le sperme lui gicler au fond du vagin. 
Dominique la rousse
Sous la toile bleue
Me serrait la queue
À l'ultime secousse.
 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
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Vendredi 28 mars 2008 5 28 /03 /Mars /2008 15:59

        Le livre autobiographique date de 1976 et est paru aux éditions Belfond. L'actrice de films X Sylvia Bourdon y raconte par le menu ses diverses expériences sexuelles : échangisme, partouzes, amours exotiques, bisexualité, exhibitionnisme, et même zoophilie comme dans l'extrait que je vais vous citer. Sylvia Bourdon s'inscrivait naturellement dans son époque, celle du libéralisme triomphant. C'était les années Giscard, les années Emmanuelle... On allait voir des films porno au cinéma, on partouzait entre gens du même monde... Sylvia Bordon annonçait déjà Catherine Millet et Houellebecq. On croyait, ou on faisait semblant de croire, à la libération par le sexe... Après le sida est arrivé et tout en "rentré dans l'ordre". Fin de la récréation !
       Sylvia-Bourdon.jpg La photo de Sylvia Bourdon que je joins à l'article est de Irina Ionesco. Elle est tirée d'un album " 111 photographies érotiques" paru en 1980 aux éditions Borderie " "Images obliques". Un petit chef d'oeuvre de sensualité en noir et blanc ! 
       Pages 117-118 de l'édition de poche "J'ai lu" :
      " L'animal venait de Chartres, où son propriétaire l'avait sûrement entraîné à des activités qui n'ont que de très lointains rapports avec la garde. Mon impatience grandissait. Soudain, la sonnerie. Il est là, avec son maître qui se confond en excuses ; ils ont failli rater le train. Gérard ouvre la porte de la chambre à coucher, et un énorme Terre-Neuve noir me saute aux épaules. Il devait peser au moins quatre-vingts kilos, il avait le poil long, le museau fureteur, et les yeux coquins. Je le regarde : et j'éprouve tout de suite un sentiment de sympathie réelle à l'égard de ce futur grand amant quelque peu insolite. Il renifle entre mes jambes, avec un délié à la fois habile et précis qui ne peut naître que d'une longue pratique. Dans le salon, c'est le silence. Total. Je m'avance, m'agenouille, le caresse, prends en main sa virilité qui est fort longue, la flatte de l'index et de la bouche, et la dirige vers ma niche qui versait déjà de grandes rasades d'émotion. Il entre en moi avec fureur, tout le monde nous regarde et l'atmosphère, le plaisir de la découverte, la fantastique bousculade dans mon ventre, l'idée que j'essaie quelque chose pour la première fois font monter en moi un orgasme extraordinaire. Je jouis du cerveau et dusexe, et lui se répand abondamment tout en salivant et en grognant. Il ne lui manque vraiment que la parole. Très vite, il repart de plus belle, et me prend une deuxième fois, puis une troisième. J'éprouve une délicieuse sensation. Autour de moi, les invités s'agglutinent comme des fous. Chacun se dispute l'honneur de remplacer le chien dans ma fournaise."    

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 26 mars 2008 3 26 /03 /Mars /2008 16:22

        À la fin des années 70, j'avais envisagé de composer un recueil de portraits de femmes, textes sensuels ou érotiques. Je prévoyais 26 textes, un pour chaque lettre de l'alphabet. Ma source d'inspiration était essentiellement des amies ou connaissances de l'époque. De ce projet, bientôt emporté par d'autres travaux ( entre autres quelques polars alimentaires), il ne subsista que 18 textes sans destination... Certains portraits trouvèrent place dans des nouvelles ou des romans, d'autres demeurèrent à jamais orphelins, comme ce court portrait qui correspondait à la lettre L : Lola. Ce texte a plus de 30 ans maintenant, je vous en laisse juges !
                                        LOLA.
       Lola.jpg " Lola et une lascive fleur orientale, une fleur sans tige, qui n'est que pétales et pistil.
         C'est une fleur rouge, parfois rose ou violacée, couverte de rosée scintillante. Au coeur de la fleur, deux pétales soyeux s'étalent au pied du pistil, deux pétales pourpres, sanguins, qui rappellent les deux lèvres d'une bouche et s'ouvrent parfois comme pour parler.
         Au printemps, le pistil se penche au-dessus de cette bouche, un pistil sans étamines, discret comme une violette, toujours caché sous un large pétale, mais qui, lorsqu'arrive le petit matin de rosée, se dresse fièrement dans la fleur et frissonne de toute sa chair, tel un chef d'orchestre debout sur son estrade.
         Cette fleur orientale ne fane jamais. Toutefois, il lui arrive de se refermer pendant quelque temps, à la manière du tournesol quand vient la nuit. C'est une fleur de lotus. Elle s'épanouit sur une épaisse mousse de jais  qui semble un bosquet au bord d'une vaste plaine et se perd dans un vallon où coulent les ruisseaux.
          Lola est avant tout une fleur de lotus, même si elle est aussi une cascade de cheveux d'obsidienne, une bouche et un regard. Lola est surtout cette fleur aquatique, éclatante de couleur et d'odeurs, largement épanouie entre ses cuisses.
          Comme toutes les fleurs, Lola ne tient pas de discours, cependant elle a tout un langage fait de soupirs, d'odeurs et d'ombres. Le lotus se balance doucement au rythme des ondes lascives qui viennent caresser les berges de son ventre.
          Lola est comme un étang couvert de feuilles de nénuphars où palpite, en son centre, la fleur de lotus... Et dans ses eaux troubles, passent les salamandres sinueuses. Sur le rivage, froissant les roseaux, rampe le triton royal qui, tel un dragon, dresse sa crête de nacre et dont l'haleine de feu dissipe les voiles de brume flottant au-dessus des eaux calmes de l'étang. Lola entrevoit sa tête violacée, fendue de sa gueule luisante, édentée comme celle d'un nourrisson où perle déjà une goutte de venin translucide. C'est un grand triton royal, majestueux, massif... Et la fleur de lotus s'ouvre lentement. Lola aime les grands tritons visqueux, elle aime les sentir ramper sur sa peau de nénuphars, s'approcher avec douceur de sa fleur de lotus... Alors, les pétales s'écartent au passage du corps brûlant du triton qui se glisse dans les entrailles de la fleur, caresse le pistil de sa crête nacrée... Et une tempête mugissante se lève sur l'étang tandis que la gueule du triton crache son venin poisseux, que la mousse déborde de rosée et que le ruisseau dévale dans la vallon ouvert sur le ciel...
         Ainsi Lola rêve souvent du grand triton. Pourtant, elle n'est qu'une femme et les grands poissons argentés ne sillonnent pas l'océan de sa solitude. Lola est allongée sur le lit d'algues de son aquarium désert. Lola pourrait aussi rêver qu'elle est une sirène, ou un poisson rouge, mais elle n'est qu'une femme. Lola est allongée sur son lit, dans sa chambre avec, accroché au mur, dans un cadre, une fleur de lotus. Lola est grande, longue comme la longue tige d'un roseau planté au bord d'un étang.
         Il est six heures du soir.
         Lola habite très haut, dans les mansardes d'un immeuble, sous le soleil. Sept ans après, dans la rue, l'homme l'a reconnue, et  Lola sait que ses longs cheveux noirs n'y sont pour rien, pas plus que son regard. Non, il a reconnu le sexe-lotus qu'elle porte en haut des cuisses comme une offrande. Dans les toilettes publiques, il a relevé sa jupe.
         - Oui, c'est bien toi, j'en étais sûr ! Comment vas-tu ? a-t-il demandé après un rapide regard.
         Elle l'a dévisagé intensément, vaguement inquiète.
        - Voyons, tu ne vas pas me dire que tu ne te souviens pas ! Allons, donne-moi ta main ! ...Alors, ça te revient ?
       Lola a timidement saisi le gros penis et, du plat du pouce, caressé la couronne du gland. Puis prenant à pleine paume les lourdes couilles, elle a souri.
         - Tu vois, lui a-t-il dit, je n'ai pas changé. Toi, non plus d'ailleurs. On devrait se revoir... Jeudi ? D'accord. Après le boulot. 26 rue de la Libération, au sixième ? J'y serai...
          Lola est allongée sur son lit, dans sa chambre, face au miroir. Elle n'est que ce grand sexe au creux de son ventre. Un sexe dont la toison prend naissance sous le nombril, noie dans sa nuit profonde le large sillon de ses fesses puis étend ses flammes noires jusque sur la peau veloutée de ses cuisses ouvertes. C'est une large fente aux replis de chair tourmentée, deux grandes lèvres charnues, palpitantes de sang velouté, et le clitoris se dresse puissamment entre les pétales roses.
       Des pas résonnent dans l'escalier ; les deux lèvres sécartent maintenant et la bouche béante de son sexe-lotus bave de désir.
       Lola ne pense plus, son ventre parle.
       On frappe à la porte. Lola va ouvrir. Il est là ! Il se dresse dans toute sa splendeur, ruisselant d'eau boueuse, gluant, le Grand Triton Royal."   

L'image qui illustre ce texte est parue, dans les années 80 je pense, dans un magazine qui s'appelait Club International. J'ignore  totalement le nom de son auteur.
            

Par michel koppera - Publié dans : inédits
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Lundi 24 mars 2008 1 24 /03 /Mars /2008 18:30

      Dans la branche XVIII du Roman de Renart, on célèbre en grande pompe, devant le roi et les barons du royaume, les funérailles de Renart. Le sermon de l'archiprêtre est des plus surprenants. Voici ses paroles :
    " Il faut baiser, à ce qu'il me semble ; aussi je vous déclare à vous tous ici réunis que baiser n'a jamais été défendu : c'est pour baiser que le con a été fendu. C'est pourquoi je recommande à tous en cet instant que, qui bande dur et raide, et s'il a un con à sa disposition, baise et en soit excusé ; jamais cela ne lui sera reproché."
      L'extrait que je viens de vous citer fut publié par le Nouvel Observateur en août 1998. Il est à confronter au discours contemporain des autorités religieuses de tout poil, d'orient comme d'occident ; discours répressif et antijouissif s'il en est... Comme quoi avancer dans le temps n'est pas toujours synonyme de progrès ! 
      Un dessin de partouze libertine vue par Hugdebert me semble tout à fait bienvenu pour illustrer ces quelques lignes de littérature médiévale.
hugdebert-3.jpg   

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
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