Vendredi 14 novembre 2008 5 14 /11 /Nov /2008 09:20

 La forme poétique du blason fut inventée par Clément Marot au 16ème siècle, bientôt suivie de son opposé, le contre-blason. Il s’agissait avant tout de célébrer la beauté de la femme dans la fleur de l’âge ou, dans le contre-blason, de mettre l’accent sur la laideur de ses appas perdus avec la vieillesse. Voici donc ma petite contribution personnelle, et bien modeste…

 

Sonnet : Blason « Le con fleuri »

 

Amie, quand reverrai-je, hélas            

De ton con l’épaisse pelisse,

Les abords de ta vulve grasse

Sous la pâleur du clitoris,

 

Les poils de ta chatte angora,

Ta fente, velue à l’extrême,

Dont ma lèvre savourera

Le parfum que le désir sème ?

 

Je caresserai des deux mains

La pointe dure de tes seins,

Ta touffe noire d’anthracite.

 

Et ton cul poilu qui m’excite,

Grand ouvert à tous mes desseins,

Me livrera sa fleur presbyte.

 
Pour illustrer ce blason, il fallait un maître, ce sera évidemment Hugdebert

 

Sonnet : Contre-blason « Le con fané »

 

Me sera-t-il un jour permis,

Toute virilité perdue,

De contempler au bord d’un lit

Votre corps, nu, sans retenue ?

 

Vous aurez la touffe chenue,

Le ventre de désir meurtri,

La vulve trop large et lippue

Et le trou du cul flétri.

 

Je pétrirai vos seins pendants

Jadis si fermes et bandants.

Et sur votre con poivre et sel,

 

Je poserai mes doigts crochus,

Fouillant dans le bosquet fourchu

Où suinte encor un peu de fiel.


Pour l'illsutration de ce contre-blason, j'ai déniché sur internet cette oeuvre de Cindy Sherman... Accrochez-vous !
Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 12 novembre 2008 3 12 /11 /Nov /2008 16:51


Devant cette photo de Bernadette Soubirous, je n'ai pu résister à la tentation de me livrer à ce petit montage sacrilège. Il faut dire qu'en matière de pornographie athée, j'ai de glorieux aînés, tels Félicien Rops ( 1833-1926)   qui avait compris combien la mystique religieuse était de l'ordre du sexuel. Je vous avais déjà présenté une gravure de Rops avec le numéro 7 de la revue Fascination. En voici deux nouvelles, très explicites, ( Saint-Marie Madeleine et l'Idole) reproduites dans l'excellent album paru chez Henri Veyrier en 1975 et intitulé tout simplement " Félicien Rops"

 

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
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Mardi 11 novembre 2008 2 11 /11 /Nov /2008 17:09

Signé Andrea de Nerciat ( 1739-1800),  « Félicia ou mes fredaines » est paru pour la première fois en 1776. Cela raconte les aventures amoureuses de Félicia qui collectionne les amants. L’extrait que je vous propose est tiré de la réédition parue dans la collection «  Les classiques interdits » ( J.C Lattès) en 1979, avec une préface de Maurice Chapelan.

 

Fin du chapitre 21 de la deuxième partie. Félicia, la narratrice, se trouve en compagnie de son nouvel amant à un souper qui, le vin aidant, tourne à l’orgie. Ici, pas de termes crus, tout est dans l’allusion, la périphrase ou la métaphore. Bref, on baise à chatte-bitte que veux-tu, mais on reste dans le langage châtié !

 

« L’Italienne, voyant son époux hors d’état de veiller sur sa conduite, acheva de s’échauffer la tête, et se rendant on ne peut pas plus facile, elle commença la première à donner lieu aux folies excessives qui suivirent le repas.


Déjà les mains avaient beaucoup trotté, déjà les bouches et les tétons avaient essuyé mains hoquets amoureux, quand on se leva de table. On y laissa les deux Italiens, qui ne voulurent point la quitter. Le peu de signes de vie qu’ils donnaient encore n’était que pour demander à boire et pour jurer qu’ils ne bougeraient point de là tant qu’il y aurait une goutte de vin dans la maison. La signora Camilla garda son ivrogne de père et fit demeurer un valet pour le secourir en cas d’accident. Tout le reste de la compagnie, à l’exception du chevalier qui venait de disparaître, passa de la salle à manger au salon, dont les deux battants demeurèrent ouverts…

O pudeur ! que tu es faible quand Vénus et Bacchus se livrent à la fois la guerre ! Mais est-il absolument impossible que tu leur résistes ? Ou n’es-tu pas plutôt charmée de ce que la puissance connue de leurs forces justifie ton heureuse défaite ?





















 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’y pense encore avec étonnement. À peine eûmes-nous mis le pied dans le salon que l’un de nos officiers, défié par les regards lascifs de Sylvina et perdant toute retenue, l’entraîna vers l’ottomane et se mit à fourrager ses appas les plus secrets. Elle ne fit qu’en rire. Bientôt, l’agresseur enhardi par l’heureux succès de son début, s’oublia jusqu’à manquer tout à fait de respect à l’assemblée. Sa partenaire, égarée, transportée, partageait ses plaisirs avec beaucoup de recueillement. Déjà l’Italienne mariée suivait son exemple à deux pas de là, dans les bras de l’autre officier, non moins effronté que son camarade. Argentine courait se cacher dans les rideaux des fenêtres pour ne pas voir ces groupes obscènes ; monseigneur l’y suivait pas décence et par tempérament. Tout le monde, occupé de la sorte, oubliait mon nouvel amant et moi, qui demeurions médusés au milieu du salon… Un regard expressif fut le signal de notre fuite. Ma main tomba tremblante dans celle du beau Fiorelli. Nous volâmes à mon appartement, où je m’enfermai, bien résolue à ne rejoindre la compagnie, quoi qu’il arrivât, qu’après avoir bien fait à mon aise, avec méditation, ce que je venais de voir faire aux autres dans le désir de la brutalité. » 


Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 7 novembre 2008 5 07 /11 /Nov /2008 08:39

"Les Petits Oiseaux"constitue le second volume des nouvelles d'Anaïs Nin publiées en 1980 par les Editions Stock ( le premier recueil s'intitulait "Venus Erotica" ). Surtout connue pour son journal, Anaïs Nin partagea quelque temps la vie d'Henry Miller. Ces nouvelles furent écrites sur commande en 1940 et, à ce titre, sont un bon témoignage de l'univers érotique du milieu littéraire de l'entre deux-guerres aux USA et en Europe.

 
Extrait de « deux sœurs ». Scène finale

 

« Lina était nerveuse : l’atmosphère érotique de cet endroit la troublait. Elle s’assit sur un sofa recouvert de fourrure. Elle avait l’air d’un magnifique félin, digne d’être capturé. Je devinai que Michel avait envie de la dominer. L’encens nous rendait un peu somnolents. Lina voulut ouvrir la fenêtre. Mais Michel s’interposa et vint s’asseoir entre nous deux, puis se mit à parler à Lina.

Sa vois était douce, enveloppante. Il lui racontait ses voyages. Je remarquai que Lina l’écoutait, qu’elle avait cessé de s’agiter et de fumer nerveusement : elle était étendue sur le dos et rêvait  en écoutant ses interminables histoires. Ses paupières étaient à demi fermées. Puis elle s’endormit tout à fait.

« Qu’as-tu fait, Michel ? » Je me sentais moi-même un peu ivre.

Il sourit. « J’ai fait brûler de l’encens japonais, qui a le pouvoir d’endormir. C’est un aphrodisiaque. Absolument inoffensif. » Il gardait un sourire espiègle. J’éclatai de rire.

Lina ne dormait pas profondément. Elle avait croisé ses jambes. Michel, penché sur elle, essaya d’écarter doucement ses genoux, mais ils résistaient. Alors il fit glisser son genou entre les cuisses de Lina et réussit à les séparer. J’étais excitée à la vue de Lina, maintenant si offerte, si abandonnée. Je commençai à la caresser, puis à la déshabiller. Elle se rendait bien compte de ce que je faisais, mais elle en tirait du plaisir. Elle gardait sa bouche sur la mienne, les yeux fermés, et laissait Michel et moi la dévêtir complètement.
 

Sa poitrine opulente recouvrait le visage de Michel. Celui-ci mordillait le bout de ses seins. Puis elle le laissa l’embrasser entre les cuisses, et lentement glisser sa verge en elle, tandis que je lui caressais les seins et les embrassais. Elle avait une croupe magnifique, des fesses rondes et fermes.

Michel continuait de lui écarter les cuisses tout en la pénétrant, s’enfonçant dans sa chair jusqu’à ce qu’elle commence à gémir. Maintenant, elle ne désirait que son sexe en elle. Michel lui fit l’amour, et, lorsqu’il fut encore plus excité, il voulut me prendre. Lina s’assit et nous regarda un moment avec émerveillement, puis elle saisit doucement le sexe de Michel, et refusa qu’il me pénétrât de nouveau. Elle se jeta sur moi comme une furie, me couvrant de caresses et de baisers. Michel la prit une nouvelle fois par derrière.

Lorsque nous nous sommes retrouvées dans les rues, Lina et moi, nous tenant par la taille, elle prétendit ne se souvenir de rien. Je la laissai. Le lendemain elle quittait Paris. »  

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 4 novembre 2008 2 04 /11 /Nov /2008 09:12

Le blog a un an, jour pour jour. Vous avez été des milliers ( des milliers et des milliers ! ) à le visiter et je vous en remercie. Pour souffler cette première bougie, je vous offre en cadeau un texte inédit « Fa », accompagné d’une série de dessins issus de mes albums personnels. Un seul bémol à cette fête d’anniversaire, votre absence de commentaires… Difficile de savoir ce que vous aimez, ce que vous préférez, ce que vous aimeriez lire ou voir, vous passez et vous ne dites rien ! Alors si j’avais un vœu à formuler aujourd’hui, ce serait : » faites-moi un signe ». Si vous ne souhaitez pas laisser de commentaires sur ce blog, vous pouvez toujours me laisser un message perso en écrivant à mkoppera@orange.fr  Discrétion garantie. D’avance merci. Bonne lecture et tous mes voeux de succès à Barak Obama.

 

Fa.

 

Aussi loin qu’elle s’en souvienne, Fa n’a jamais été enfant. Certes, elle a une date de naissance, comme chacun de nous, mais il lui semble qu’elle n’a jamais été la petite fille des albums de famille. Elle s’est toujours connue femme, avec des touffes de poils sous les aisselles, des règles douloureuses et une aguichante paire de seins…

Fa n’a qu’une ambition, celle d’exister un peu. Elle habite dans le studio du troisième étage, à droite en sortant de l’ascenseur. Vous n’avez peut-être jamais remarqué cette porte, de même que vous n’avez jamais rencontré Fa. Il est vrai que Fa se lève tôt et ne rentre que fort  tard, lorsque vos lampes de chevet sont déjà éteintes… Et puis, le bouton de la minuterie de l’étage se trouve à gauche en sortant de l’ascenseur. Le dimanche, Fa reste chez elle. À l’heure du tiercé, elle est encore au lit. On ne l’entend pas. Elle dort, elle fait la grasse journée…

Fa est grande, un peu trop peut-être. Elle n’a pas encore trente ans. Elle se trouve grosse, c’est ce qu’elle se plaît à répéter, à se répéter. Quand elle se regarde dans le miroir, elle ne voit que ses hanches épaisses et un peu de peau d’orange sur ses cuisses. Elle marche lentement et ses gestes, même quotidiens, sont d’une langueur pesante mais sensuelle.

Pour aller au bureau, Fa passe souvent une jupe fendue sur le côté, jusqu’au dessus du genou,  et chausse de hautes bottes de cuir fauve. Quand il pleut, elle s’enveloppe d’une grande cape qui lui arrive à mi-mollet. Elle a aussi un parapluie, mais elle ne craint pas les averses. Ses cheveux bruns tombent négligemment sur ses épaules et, pour se recoiffer, il lui suffit d’écarter des doigts la lourde mèche qui, par grand vent, flotte devant ses yeux noisette.

- Ah, merde ! dit-elle en cherchant l’interrupteur de la minuterie qui vient de s’éteindre dans le garage au sous-sol de son immeuble.

Sa voiture est bleu nuit et toujours impeccable. C’est un cabriolet de petite cylindrée car Fa n’aime pas les grosses voitures et quand un camion l’oblige à ralentir, elle ne cherche pas à le doubler mais le suit docilement. Elle s’en remet au hasard si bien que Fa arrive parfois en retard à son travail.

Donc, chaque matin, Fa se regarde dans le miroir, passe sa main sur son visage comme pour se reconnaître. Elle observe avec minutie son long nez à l’arête saillante et sa bouche finement ourlée, aux lèvres d’un rouge pâle, presque pulpeux. Fa supporte mal la proximité de son nez et de sa bouche. Elle les voudrait semblables, dans la laideur ou la beauté, qu’importe du moment que l’ensemble soit harmonieux. Fa souffre du déséquilibre de son visage. Cependant, Fa ne se maquille pas ; elle n’a rien à cacher.

Chaque jeudi soir, Fa passe par le kiosque à journaux pour acheter le Nouvel Obs. Elle le lit toutes les semaines.

Dans son studio, Fa vit au ras du sol, près du radiateur, dans un amas de coussins ventrus et de pelisses moelleuses. C’est là qu’elle s’allonge, toute nue, qu’elle ouvre le magazine et le lit en se grattant l’aile du nez avec l’ongle de l’auriculaire gauche, si bien qu’une petite rougeur est apparue, puis un bouton, puis encore plus tard, une petite croûte sans cesse renouvelée. Fa entretient une sourde colère contre l’ongle de son auriculaire, mais elle ne s’est pas encore décidée à le tailler court.

Fa lit le Nouvel Obs du premier au dernier article tout en fumant quelques Dunhill et en sirotant un whisky pur malt. Fa aime la douceur de l’ivresse où se mélangent le parfum du tabac, la saveur âpre de l’alcool, la chaleur des coussins et la solitude.

Fa vit seule ; elle ouvre rarement sa porte.

Le jeudi soir, quand la nuit tombe, Fa baisse les volets et allume une petite lampe qui plonge la pièce dans un bain de sang. Alors, elle se verse un second whisky, allume une nouvelle cigarette, se choisit un album de Sade, Lovers Rock, et se laisse aller. Elle regarde les photos des mannequins sur les pubs de parfum pour homme… Fa a appris que jouir est un art. En pleine page, il y a un beau brun au regard ombrageux. Fa glisse sa main entre ses cuisses nues, dans l’épaisseur de sa touffe. Avec le temps, son index s’y est construit un nid. Fa se branle toutes les nuits, dans l’obscurité furtive de son lit, mais le jeudi soir, elle reçoit son index comme un amant. Elle se donne à lui. Il parcourt les sentiers familiers de son plaisir, les pistes étroites et huileuses qui serpentent autour de son clitoris.

Elle a un premier orgasme, du bout des doigts.

Plus tard dans la soirée, elle joue avec ses deux compagnons de latex : un gode vibrant, plus vrai que nature, avec belle paire de couilles et variateur de vitesse, qu’elle appelle Arnold – en hommage à Conan le Barbare – et un autre tout noir, plus gros mais tout aussi doux et performant, à qui elle a donné le surnom de Malcolm X… Elle ne saurait dire quel est son préféré, chacun a son charme. Les soirs de grande solitude, il lui arrive de se donner aux deux en même temps, même si après elle se sent un peu honteuse.

Fa dit qu’elle n’aime pas les hommes, que ce sont tous des salauds. Cependant, elle n’a jamais osé faire le premier pas vers une femme.

Malgré tout, Fa éprouve parfois des envies de chair vivante. Alors, elle prend sa petite voiture à deux places, ouvre plus que de raison la fente de sa jupe et remonte lentement l’Avenue des Facultés, à l’heure où les étudiants font du stop pour regagner la cité universitaire qui se trouve loin du centre ville… Et quand, au hasard d’un feu rouge, l’un d’entre eux glisse ses doigts entre les cuisses entrouvertes de Fa, elle le suit dans sa chambre, se laisse renverser sur le lit à une place, s’ouvre en grand, s’abandonne à toutes ses fantaisies… Elle jouit sans se soucier de l’autre. Elle ne jouit pas de l’inconnu mais de sa grosse bite juvénile qui comble son ventre et explose soudain au plus profond.

Les autres soirs de la semaine, Fa s’occupe encore de son corps : elle pratique le yoga, un peu la natation et s’intéresse à la bio-énergie. D’ailleurs, Fa aime être « quelqu’un d’autre ». Alors, elle rêve. Elle rêve de dormir une nuit dans un lit rond, de se laver dans une grande baignoire carrée creusée dans le sol, à la manière des thermes antiques. Elle y inviterait ses amies qui la couvriraient de caresses interdites, car en rêve, fa a aussi des amies.

Dès qu’elle le peut, Fa prend des vacances. Elle ne va pas à la plage en été ou à la montagne en hiver. Non, elle participe à une marche contre le nucléaire ou les OGM, ne rate jamais le off d’Avignon et passe Noël à Londres. Quand elle revient, elle n’a rien à raconter mais, pendant plusieurs semaines, elle ne se gratte plus l’aile du nez en lisant le Nouvel Obs.

Comme tous les soirs, Fa est nue et s’étire voluptueusement entre les coussins. Elle est allongée sur une épaisse peau de mouton d’une blancheur laiteuse. Comme un gros bébé d’amour.      

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Dimanche 2 novembre 2008 7 02 /11 /Nov /2008 09:09
Sur beaucoup de pubs fashion, les mannequins ont l'air d'une tristesse à mourir ( bien vu en ce jour des morts ! )... On peut se demander pourquoi. Alors, je leur ai posé la question :
- Vous êtes belle et vous faites la gueule ! Pourquoi ? "

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
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Vendredi 31 octobre 2008 5 31 /10 /Oct /2008 09:57


Le grand dossier en images de ce numéro était consacré au mythe de Léda, avec les innombrables illustrations qui ont traité du sujet. Je n'ai pas choisi de vous montrer d'images de ce thème éculé, dont je pense la plupart des tableaux vous sont déjà connus.
Par contre, je vous propose d'abord deux photographies en noir et blanc de Georges Maurevert. L'artiste ( je ne sais s'il est encore vivant ) est certes moins connu que des contemporains tels que Newton, Jean-Lou Sieff ou Irina Ionesco, mais ses clichés sont très érotiques.

Ensuite, une belle "Conchita" gravure de Louis Icart datée de 1929. La mantille tombe à point !

Toujours en photo, une superbe pose de l'actrice Lina Romay dans le film " Célestine, bonne à tout faire" réalisé en 1974 par Clifford Brown ( aussi connu sous le nom de Jess Franco ). Du bon vieux film cochon à la française ! La femme est belle et la photo reprend tous les classiques du fétichisme ancillaire : le tablier, les bottines, les bas noirs,  la pomme du péché de chair et cette généreuse touffe noire en haut des cuisses...
Toujours sur le thème des amours ancilaires, cette photo plus conventionnelle intitulée "Madame et sa soubrette" ( carte postale 1930 )

Une vignette d'une BD de Milton Caniff , Male Call, avec d'autres éléments du fétichisme de la femme fatale : la blondeur, les gants noirs à la Gilda, la cigarette, les paupières lourdes, le soutif sexy et cette pose alanguie... Tout est en place !

Pour terminer, une petite curiosité avec ce petit dessin de Sacha Guitry, l'homme qui était "contre les femmes, tout contre "



Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 29 octobre 2008 3 29 /10 /Oct /2008 13:33

       En 1975, les éditions PROMODIFA publiaient Fric-frasques, roman de sexpionnage signé Luc Ovono des plus conventionnels. Comme son nom l'indique, le genre mêle érotisme et espionnage, c'est du James Bond de seconde zone. Bref, rien que du classique : c'est sans surprise, truffé de lieux communs... Voici donc un passage pages 145 à 148 de l'édition originale : 

        "Marjorie se lève aussi et nous nous trouvons soudain face à face, les yeux dans les yeux.
         La tentation nous jette l’un vers l’autre. La fille est lourde, abandonnée, consentante.

Aucun élan sauvage ne me la fait prendre voracement. Non, je m’agenouille devant elle. Mes mains enserrent sa taille fine, effleurent ses hanches, frôlent ses cuisses. Je devine son émoi à la crispation de ses doigts dans mes cheveux.

Pas un mot ne sort de ses lèvres décolorées, seulement un souffle court, brûlant.

Elle attend ce que sa chair appelle sans doute depuis longtemps. Sous peine de la rebuter, je ne dois pas le décevoir.

Ma main remonte sa robe sur ses cuisses, sans provoquer de réaction hostile. Je dévoile ses longues jambes blanches, douces au toucher, si émouvantes dans leur plénitude.

La fourche moussue de l’entrecuisses est barrée par un chiffon de dentelle que mes doigts font prestement sauter. Et sur le ventre nu de la fille j’appuie mes lèvres pour un baiser sensuel.

Marjorie se laisse choir en arrière, tombe sur la chaise qu’elle occupait l’instant d’avant. Elle ferme les yeux pour ne pas voir le désordre de sa tenue, ses jambes ouvertes, son ventre bombé tendu vers moi.

À genoux devant elle, je me consacre à son plaisir.

Tandis que mes doigts déchiffrent lentement ce corps admirable de proportions, ma bouche poursuit sa tendre prise de possession. Mes lèvres écartent le troublant buisson, facilitent un passage à ma langue qui va chercher tout en haut du sillon charnel le dur bourgeon de la féminité.

- Non ! crie soudain Marjorie.

Protestation absurde car, au même instant, elle s’ouvre davantage pour faciliter l’accès. Ma bouche fait éclore une fleur rouge, pleine de sève et de vie. Et je ravage alors cette intimité offerte, la balafrant de grands coups de langue, la forçant pour y enfouir mon visage, la vrillant de mon ardeur amoureuse.

Une folie sensuelle nous dévore.


Mes mains se multiplient, deviennent oiseaux de proie dont les serres arrachent tout sur leur passage. Le chemisier tombe. Suivi du soutien-gorge. Libérés, deux seins plantureux jaillissent hors de leur carcan, aussitôt enveloppés par mes mains câlines.

Le ventre est sous mes dents. Je le mordille, y fais naître des bourgeons roses, y entrecroise des arabesques fantasques et luisantes. Mais je reviens bien vite au tiède foyer de volupté, sans me lasser, heureux de faire vibrer cette victime haletante.

- Oh, non ! Vous me rendez folle… murmure  la fille.

C’est bien ce que je veux. La conduire à un tel état d’excitation qu’il n’y ait plus de retenue en elle, qu’elle m’appelle par chaque fibre de son être.

Yeux mi-clos, je me concentre sur le corps de ma partenaire. J’en détaille les contours moelleux, la finesse des lignes. Mes lèvres en apprécient la géométrie délicate, le relief, la symétrie des courbes.

Marjorie reçoit avec ravissement les hommages silencieux mais actifs rendus à sa beauté. Mes caresses l’enivrent.

Autour de nous, le silence et la solitude. Même les oiseaux du dehors se sont tus, comme s’ils communiaient dans notre ferveur charnelle. Seulement le tic-tac monotone d’une pendule, quelque part dans la maison…

Mes mains déchiffrent à présent tout le corps de la femme. Elles voltigent, agiles et légères, ou pèsent lourdement pour bien exprimer leur force contenue. À leur gré, elle resserrent ou écartent les seins, pétrissent ou effleurent la fine musculature du ventre, modèlent ou pressent les hanches, harcèlent les cuisses d’attouchements légers.

En amant délicat, je recherche les points de sensibilité plus vive. J’y reviens et insiste, faisant croître chez ma partenaire l’irrépressible volupté qui me la livrera sans restriction mentale.

Et brusquement, elle crie :

- Oui ! Prends-moi toute ! Je suis à toi !

Ayant perdu tout contrôle, elle n’est plus qu’une épave roulée par le désir."

 

 

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Mardi 28 octobre 2008 2 28 /10 /Oct /2008 13:50

Claude Godard d'Aucourt , fermier général devint receveur général des finances ( l'équivalent de nos jours d'Inspecteur Général des Finances, c'est à dire de ceux qui nous gouvernent, nous plongent dans la merde et, en prime,  nous donnent des leçons d'austérité !). Bref, l'homme vécut de 1716 à 1795 et publia en 1745 Thémidore ( sous-titré  : "Mon histoire et celle de ma maîtresse").  Cette oeuvre connut un grand succès avant d'être interdite  en 1815 par la Cour Royale de Paris. L'ouvrage fut réédité en 1980 par J.C Lattès dans la collection " Les classiques interdits". Malgré les innombrables coquilles et erreurs de mise en page, le texte est un témoignage intéressant sur les moeurs de la France de Louis XV 
Je vous ai sélectionné ce passage où le narrateur se trouve seul avec sa maîtresse, une certaine Rozette. Je vous ferai un commentaire rapide de l'extrait après votre lecture.

« J’arrivai chez Rozette qui commençait à s’impatienter de mon délai. Elle me reçut avec empressement ; soit qu’elle eût pris de l’amitié pour moi, soit que ma libéralité lui eût plu, elle se préparait avec une généreuse reconnaissance. Elle m’obligea de mettre la robe de chambre pour me sentir plus à mon aise, étant dans le pays de la liberté. Elle s’était coiffée de nuit ; et sa garniture de dentelles, en pressant ses joues faisait un office qui lui donnait de belles couleurs. Un mouchoir politique couvrait sa gorge ; mais il était placé d’un air qui demandait qu’on ne le laissât pas à sa place. Elle n’avait qu’un corset de taffetas blanc et un jupon de la même étoffe et de pareille couleur ; sa robe aussi de taffetas bleu flottait au souffle des zéphyrs.

Le souper n’était pas encore prêt. Nous entrâmes dans sa chambre. Les rideaux du lit étaient fermés et les bougies placées sur la toilette, de sorte que la lumière ne réfléchissait pas sur toute la chambre. Nous passâmes vers le côté obscur. Je me jetai sur un fauteuil ; et la tenant entre mes bras, je lui tenais les discours les plus tendres. Elle y répondait par de petits baisers et par des caresses délicates : ainsi peint-on les colombes de Vénus.

- Tu veux donc, dit-elle après quelques instants de recueillement, que je te donne du plaisir, petit libertin !

- N’allez pas faire venir Mlle de Noirville, lui répliquai-je.

- Non, non, ajouta-t-elle, ce n’est plus le temps, j’ai eu mes raisons pour le faire, d’autres circonstances exigent d’autres soins.

En discourant ainsi, et en badinant toujours, nous gagnâmes le lit ; je l’y poussai délicatement en la serrant dans mes bras.

- Approchez ces deux chaises, dit-elle, puisque vous le voulez absolument.

J’obéis ; elle mit ses deux jambes dessus, l’une d’un côté, l’autre de l’autre, et sans sortir de la modestie, sinon par la situation, elle m’agaça de mille figures.

Mes mains ardentes écartaient déjà le voile qui…

- Tout doucement, beau Conseiller, dit-elle, donnez-moi ces mains-là, je les placerai moi-même.

Elle les mit sur deux pommes d’albâtre, avec défense d’en sortir sans permission. Elle voulut bien elle-même arranger le bouquet que je destinais pour son sein.  Elle m’encouragea alors avec un signal dont vous vous doutez ; je croyais qu’elle agissait de bonne foi. En conséquence, je me donnais une peine très sincère pour parvenir à mes fins ; elle faisait sembler de l’aider : la simplicité était chez moi, et la malice dans toute sa conduite.

Fatigué, je la nommais cruelle, barbare. Nouveau Tantale, le fruit et l’onde fuyaient à mon approche.

- Cruelle ! barbare ! reprenait-elle, vous serez puni tout-à-l’heure. Alors elle se saisit du bouquet que je lui destinais : puisque l’on m’insulte, continua-t-elle, en prison tout de suite ! Effectivement elle l’y conduisit ; mais je ne sais si ce fut de chagrin, ou par quelque autre motif, le prisonnier, à peine entré, se mit à pleurer entre les deux guichets. »

Commentaires : pour simplifier,  disons que le narrateur se pointe chez sa copine qui l'attend et a le feu au cul. Elle s'est mise en tenue de circonstance et l'invite à en faire autant. Ils vont vite au fait  Elle lui montre sa chatte ( les deux jambes écartées, reposant chaucune sur une chaise). Le pauvre est au bord de la rupture. Elle s'occupe de son bouquet ( sa queue) mais trop tard. lorsqu'elle se décide enfin à baiser, ( c'est elle qui est maîtresse du jeu !) il jouit à peine entré... En gos, c'est un éjaculateur précoce; Maintenant, relisez attentivement... C'est bourré de métaphores et assez savoureux ! ( je sais que les 2 dernières illustrations sont du 19ème siècle, mais cela me semble bien correspondre à la situation. Désolé pour les puristes !)

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 27 octobre 2008 1 27 /10 /Oct /2008 13:35

Ce texte date de 1980. Il n'a jamais trouvé place dans un recueil de nouvelles. Et pourtant, j'ai une certaine tendresse pour cette histoire. Agathe me fut familière même intime....J'avais écrit ce texte pour elle, mais les hasards de la vie firent qu'elle n'eut pas l'occasion de le lire... On s'est connus, on s'est perdus de vue... 
Agathe.

 1. Cuisine.

 Bien que native des marais fangeux de la périphérie, Agathe a un cœur de pierre.

À seize ans, après un trop long séjour en enfance,  la salle d’attente de la vie, elle est passée au salon, pour le hors-d’œuvre servi brûlant sur canapé… Certes, il n’était pas bien beau, ni volcanique, mais il avait fini par cracher un soupçon de sperme tiède qui donna quelques frissons au ventre d’Agathe. Puis, à peine ivre, elle passa à table, gourmande et insatiable. Aujourd’hui, Agathe n’en est encore qu’un second plat, un certain poisson grillé aux arêtes traîtresses. La chair en est morne, vide de goût malgré les sauces et autres condiments épicés. Agathe commence à perdre patience. Mais il lui faut terminer. D’ailleurs, sa mère, ses amies, ne lui ont-ils pas toujours enseigné, rappelé, que par les temps qui courent, il ne faut pas faire la fine bouche… Combien meurent de faim !... Et surtout, éviter le gaspillage ! Le banquet devait défier les orgies romaines, surpasser les saturnales, se prolonger bien au-delà du couvre-feu. Agathe espérait les tapages nocturnes, les nuits blanches… Et voilà que la mayonnaise tournait, se couvrait d’une épaisse pellicule d’un jaune rance où venaient se gaver les mouches bleues et agoniser ses ardeurs.

Agathe est seule à la grande table désertée, seule devant son assiette de désespoir, devant l’autre chaise, la chaise de l’autre à la paille refroidie. La faim lui tenaille le ventre et elle ne peut vomir que des larmes sur le regard aveugle du poisson éparpillé sur la porcelaine.

Dans l’ombre, un inconnu moqueur lui propose un steak-frites-pression, sans ambition, vite fait, à la brasserie du coin. Une petite heure, en passant. À regret, Agathe quitte la lourde table de chêne, chiffonne la serviette pur lin brodée main, abandonne l’argenterie, le meursault brillant dans le cristal… Dans la brasserie, la vapeur huileuse des frites se mêle à la brume du tabac pour emplir la salle d’un nuage épais qui enveloppe les gestes et étouffe les voix.

Agathe se sent happée par le tourbillon des odeurs. Elle vacille. La table de formica est hâtivement recouverte d’une nappe de papier où triomphe déjà une tache sombre de graisse… La première bière arrive, montée en neige. Agathe se gave de frites, une à une, entre ses doigts et, raffinement suprême, les maquille de ketchup avant de les porter à sa bouche. Elle a oublié le poisson. Elle s’acharne sur le steak nerveux, rebelle, qui se dérobe sous la lame émoussée. Agathe veut vaincre. La faim criarde s’apaise. Désormais, Agathe savoure. Peu à peu, la valse des clients bat son plein. Les premiers s’en vont à pas lents, d’autres s’attablent, commandent avec autorité, secouent la salière désespérément stérile, convoitent la moutarde de la table voisine, guettent la serveuse avec des regards impatients, attendent stoïquement la monnaie, se curent les dents avec des allumettes taillées en pointe, cherchent un cendrier pour leur cigarette à demi consumée dont la cendre menace à tout instant de s’effondrer en silence, lisent le journal, écoutent leur vis-à-vis qui ne parle pas, consultent leur montre avec ostentation, étouffent un rot du plat de la main, surveillent la porte des toilettes en se trémoussant sur leur chaise, demandent l’addition, hésitent sur le pourboire, signent des chèques ou détachent des tickets-repas, dessinent sur la nappe en papier, attendent un ami qui ne viendra plus, vivent en quelque sorte.

Agathe, quant à elle, se contente de manger. L’assiette se vide. Par provocation, elle laisse quelques frites sur le plat, essuie ses doigts huileux dans la serviette en papier, soupire longuement et regarde enfin son compagnon de table, en face d’elle. Lui qui n’a rien dit, lui qui s’est contenté d’un rachitique croque-monsieur.

- Un café ? demande-t-il brusquement en poussant la tasse fumante vers Agathe.

Rapidement, il compte cinq billets, les pose dans la soucoupe avec un geste d’apaisement devant le regard réprobateur d’Agathe.

- Pas de querelle d’argent entre nous ! Cela me paraît tout à fait régulier.

Puis il se lève et enfile son blouson.

- Vous partez déjà ?

- J’ai du travail. Alors, à demain, vers midi, comme d’habitude. Je vous réserve une surprise.

Agathe laisse tomber deux morceaux de sucre dans la tasse pleine. Un peu de café déborde et auréole la nappe froissée comme les draps d’un lit matinal.

Elle sent enfin la douceur du désir qui coule de son ventre.

 

2. Souvenir.

Elle s’appelait Agathe, je crois. La première fois que je l’ai rencontrée, c’était chez des copains, lors d’une banale soirée où l’alcool constitue le nécessaire aliment de la conversation. En fait, elle était déjà passablement soûle. Comme à son habitude, Roland, son mari, faisait connaissance avec les mains, surtout entre les cuisses et les fesses des amies d’Agathe. Pendant que ses doigts futiles et curieux posaient de pressantes questions aux peaux moites et recevaient de timides mais encourageantes réponses, il parlait d’abondance, détournant l’attention par le flot ininterrompu de son bagout capiteux… Un peu à l’écart, plongée dans un fauteuil bas, les yeux mi-clos, Agathe se laissait submerger de mots. Elle me faisait penser à cet excellent nageur, naufragé en Méditerranée , qui avait voulu sombrer et mourir et qui, irrésistiblement, revenait à la surface alors que de toute évidence, il était condamné. Cela ne devait être ni vanité, ni volonté de dépassement de soi, mais simple inaptitude à la noyade. D’ailleurs, Agathe avait un corps de nageuse, d’animal marin, corps aux courbes fluides mais fermes, aux gestes amples qui prenaient possession de l’espace pour mieux s’en libérer. Un verre à la main, elle semblait attendre la mort avec sérénité et, lorsque plus tard dans la soirée, Roland était allé passer un long moment au premier étage en compagnie de Valérie – une belle salope aux yeux verts et aux seins en poire - elle n’avait même pas levé les yeux, comme si elle dormait déjà.

J’ai pris congé peu après.

- Vous partez déjà ? m’a-t-elle dit en me serrant la main. C’est dommage ! Vous vous ennuyez ? Pourtant, c’est une belle soirée, n’est-ce pas ? On se reverra au moins… Attendez que je réfléchisse… (elle ne me lâchait pas la main). Demain, à midi, à la Brasserie des Quatrans. Vous connaissez ? On pourra parler, je viendrai seule.

Elle m’abandonna brusquement et reprit son verre sans m’adresser le moindre regard..

Le lendemain, elle était exacte au rendez-vous. Nous nous sommes attablés au cœur du brouillard. Agathe avait le regard indistinct des jours d’après.

- Je suis partie vers trois heures du matin. Je ne sais plus où était Roland, je n’ai pas voulu le déranger. Je suis rentrée seule.

- Seule ?

- Absolument. Je tenais à être en forme pour vous rencontrer. Comme vous pouvez le constater, ce n’est pas une réussite. J’ai eu du mal à trouver le sommeil…

- À cause de Roland ?

- Pas du tout ! J’étais trop nerveuse. Une mauvaise nervosité, un peu oppressante… Une tension qui ne se relâche pas, qui occupe l’esprit tout entier… Une excitation, voilà le mot juste !

- Pourtant, vous avez fini par dormir, autrement vous ne seriez pas ici, avec moi.

Elle hésita quelques instants avant de répondre.

- J’ai les médicaments en horreur. Alors, j’ai recours à des méthodes, disons, manuelles.

Une légère rougeur colora ses joues. Néanmoins, elle ne baissa pas les yeux pour autant.

- Vous ne m’en voulez pas ? Promettez-le moi ! D’ailleurs, je n’ai pas cessé de penser à vous. Votre image vous a précédé de quelques heures… Je vous connais déjà, intimement. Vous n’êtes pas jaloux, au moins ?

Dans le mois qui suivit, Nous nous sommes encore rencontrés cinq ou six fois. Nous déjeunions d’abord à la Brasserie des Quatrans, puis nous passions l’après-midi au lit, chez elle.

- Roland est parti ce matin de bonne heure. Il passe la journée chez un copain, ils creusent un puits, me disait-elle rituellement en ouvrant la porte de l’appartement.

Agathe avait de beaux seins, pas très gros mais attendrissants. Elle avait aussi la vulve gourmande, avec de grandes lèvres très épaisses, toujours en appétit. Elle appréciait que je lui en pourlèche les babines. On baisait méthodiquement, sans passion. On ne peut pas dire qu’on s’aimait.

À notre dernier rendez-vous, je suis parti avant la fin du service, sans prendre de dessert.

 

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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