Mercredi 29 octobre 2008 3 29 /10 /Oct /2008 13:33

       En 1975, les éditions PROMODIFA publiaient Fric-frasques, roman de sexpionnage signé Luc Ovono des plus conventionnels. Comme son nom l'indique, le genre mêle érotisme et espionnage, c'est du James Bond de seconde zone. Bref, rien que du classique : c'est sans surprise, truffé de lieux communs... Voici donc un passage pages 145 à 148 de l'édition originale : 

        "Marjorie se lève aussi et nous nous trouvons soudain face à face, les yeux dans les yeux.
         La tentation nous jette l’un vers l’autre. La fille est lourde, abandonnée, consentante.

Aucun élan sauvage ne me la fait prendre voracement. Non, je m’agenouille devant elle. Mes mains enserrent sa taille fine, effleurent ses hanches, frôlent ses cuisses. Je devine son émoi à la crispation de ses doigts dans mes cheveux.

Pas un mot ne sort de ses lèvres décolorées, seulement un souffle court, brûlant.

Elle attend ce que sa chair appelle sans doute depuis longtemps. Sous peine de la rebuter, je ne dois pas le décevoir.

Ma main remonte sa robe sur ses cuisses, sans provoquer de réaction hostile. Je dévoile ses longues jambes blanches, douces au toucher, si émouvantes dans leur plénitude.

La fourche moussue de l’entrecuisses est barrée par un chiffon de dentelle que mes doigts font prestement sauter. Et sur le ventre nu de la fille j’appuie mes lèvres pour un baiser sensuel.

Marjorie se laisse choir en arrière, tombe sur la chaise qu’elle occupait l’instant d’avant. Elle ferme les yeux pour ne pas voir le désordre de sa tenue, ses jambes ouvertes, son ventre bombé tendu vers moi.

À genoux devant elle, je me consacre à son plaisir.

Tandis que mes doigts déchiffrent lentement ce corps admirable de proportions, ma bouche poursuit sa tendre prise de possession. Mes lèvres écartent le troublant buisson, facilitent un passage à ma langue qui va chercher tout en haut du sillon charnel le dur bourgeon de la féminité.

- Non ! crie soudain Marjorie.

Protestation absurde car, au même instant, elle s’ouvre davantage pour faciliter l’accès. Ma bouche fait éclore une fleur rouge, pleine de sève et de vie. Et je ravage alors cette intimité offerte, la balafrant de grands coups de langue, la forçant pour y enfouir mon visage, la vrillant de mon ardeur amoureuse.

Une folie sensuelle nous dévore.


Mes mains se multiplient, deviennent oiseaux de proie dont les serres arrachent tout sur leur passage. Le chemisier tombe. Suivi du soutien-gorge. Libérés, deux seins plantureux jaillissent hors de leur carcan, aussitôt enveloppés par mes mains câlines.

Le ventre est sous mes dents. Je le mordille, y fais naître des bourgeons roses, y entrecroise des arabesques fantasques et luisantes. Mais je reviens bien vite au tiède foyer de volupté, sans me lasser, heureux de faire vibrer cette victime haletante.

- Oh, non ! Vous me rendez folle… murmure  la fille.

C’est bien ce que je veux. La conduire à un tel état d’excitation qu’il n’y ait plus de retenue en elle, qu’elle m’appelle par chaque fibre de son être.

Yeux mi-clos, je me concentre sur le corps de ma partenaire. J’en détaille les contours moelleux, la finesse des lignes. Mes lèvres en apprécient la géométrie délicate, le relief, la symétrie des courbes.

Marjorie reçoit avec ravissement les hommages silencieux mais actifs rendus à sa beauté. Mes caresses l’enivrent.

Autour de nous, le silence et la solitude. Même les oiseaux du dehors se sont tus, comme s’ils communiaient dans notre ferveur charnelle. Seulement le tic-tac monotone d’une pendule, quelque part dans la maison…

Mes mains déchiffrent à présent tout le corps de la femme. Elles voltigent, agiles et légères, ou pèsent lourdement pour bien exprimer leur force contenue. À leur gré, elle resserrent ou écartent les seins, pétrissent ou effleurent la fine musculature du ventre, modèlent ou pressent les hanches, harcèlent les cuisses d’attouchements légers.

En amant délicat, je recherche les points de sensibilité plus vive. J’y reviens et insiste, faisant croître chez ma partenaire l’irrépressible volupté qui me la livrera sans restriction mentale.

Et brusquement, elle crie :

- Oui ! Prends-moi toute ! Je suis à toi !

Ayant perdu tout contrôle, elle n’est plus qu’une épave roulée par le désir."

 

 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
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Mardi 28 octobre 2008 2 28 /10 /Oct /2008 13:50

Claude Godard d'Aucourt , fermier général devint receveur général des finances ( l'équivalent de nos jours d'Inspecteur Général des Finances, c'est à dire de ceux qui nous gouvernent, nous plongent dans la merde et, en prime,  nous donnent des leçons d'austérité !). Bref, l'homme vécut de 1716 à 1795 et publia en 1745 Thémidore ( sous-titré  : "Mon histoire et celle de ma maîtresse").  Cette oeuvre connut un grand succès avant d'être interdite  en 1815 par la Cour Royale de Paris. L'ouvrage fut réédité en 1980 par J.C Lattès dans la collection " Les classiques interdits". Malgré les innombrables coquilles et erreurs de mise en page, le texte est un témoignage intéressant sur les moeurs de la France de Louis XV 
Je vous ai sélectionné ce passage où le narrateur se trouve seul avec sa maîtresse, une certaine Rozette. Je vous ferai un commentaire rapide de l'extrait après votre lecture.

« J’arrivai chez Rozette qui commençait à s’impatienter de mon délai. Elle me reçut avec empressement ; soit qu’elle eût pris de l’amitié pour moi, soit que ma libéralité lui eût plu, elle se préparait avec une généreuse reconnaissance. Elle m’obligea de mettre la robe de chambre pour me sentir plus à mon aise, étant dans le pays de la liberté. Elle s’était coiffée de nuit ; et sa garniture de dentelles, en pressant ses joues faisait un office qui lui donnait de belles couleurs. Un mouchoir politique couvrait sa gorge ; mais il était placé d’un air qui demandait qu’on ne le laissât pas à sa place. Elle n’avait qu’un corset de taffetas blanc et un jupon de la même étoffe et de pareille couleur ; sa robe aussi de taffetas bleu flottait au souffle des zéphyrs.

Le souper n’était pas encore prêt. Nous entrâmes dans sa chambre. Les rideaux du lit étaient fermés et les bougies placées sur la toilette, de sorte que la lumière ne réfléchissait pas sur toute la chambre. Nous passâmes vers le côté obscur. Je me jetai sur un fauteuil ; et la tenant entre mes bras, je lui tenais les discours les plus tendres. Elle y répondait par de petits baisers et par des caresses délicates : ainsi peint-on les colombes de Vénus.

- Tu veux donc, dit-elle après quelques instants de recueillement, que je te donne du plaisir, petit libertin !

- N’allez pas faire venir Mlle de Noirville, lui répliquai-je.

- Non, non, ajouta-t-elle, ce n’est plus le temps, j’ai eu mes raisons pour le faire, d’autres circonstances exigent d’autres soins.

En discourant ainsi, et en badinant toujours, nous gagnâmes le lit ; je l’y poussai délicatement en la serrant dans mes bras.

- Approchez ces deux chaises, dit-elle, puisque vous le voulez absolument.

J’obéis ; elle mit ses deux jambes dessus, l’une d’un côté, l’autre de l’autre, et sans sortir de la modestie, sinon par la situation, elle m’agaça de mille figures.

Mes mains ardentes écartaient déjà le voile qui…

- Tout doucement, beau Conseiller, dit-elle, donnez-moi ces mains-là, je les placerai moi-même.

Elle les mit sur deux pommes d’albâtre, avec défense d’en sortir sans permission. Elle voulut bien elle-même arranger le bouquet que je destinais pour son sein.  Elle m’encouragea alors avec un signal dont vous vous doutez ; je croyais qu’elle agissait de bonne foi. En conséquence, je me donnais une peine très sincère pour parvenir à mes fins ; elle faisait sembler de l’aider : la simplicité était chez moi, et la malice dans toute sa conduite.

Fatigué, je la nommais cruelle, barbare. Nouveau Tantale, le fruit et l’onde fuyaient à mon approche.

- Cruelle ! barbare ! reprenait-elle, vous serez puni tout-à-l’heure. Alors elle se saisit du bouquet que je lui destinais : puisque l’on m’insulte, continua-t-elle, en prison tout de suite ! Effectivement elle l’y conduisit ; mais je ne sais si ce fut de chagrin, ou par quelque autre motif, le prisonnier, à peine entré, se mit à pleurer entre les deux guichets. »

Commentaires : pour simplifier,  disons que le narrateur se pointe chez sa copine qui l'attend et a le feu au cul. Elle s'est mise en tenue de circonstance et l'invite à en faire autant. Ils vont vite au fait  Elle lui montre sa chatte ( les deux jambes écartées, reposant chaucune sur une chaise). Le pauvre est au bord de la rupture. Elle s'occupe de son bouquet ( sa queue) mais trop tard. lorsqu'elle se décide enfin à baiser, ( c'est elle qui est maîtresse du jeu !) il jouit à peine entré... En gos, c'est un éjaculateur précoce; Maintenant, relisez attentivement... C'est bourré de métaphores et assez savoureux ! ( je sais que les 2 dernières illustrations sont du 19ème siècle, mais cela me semble bien correspondre à la situation. Désolé pour les puristes !)

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 27 octobre 2008 1 27 /10 /Oct /2008 13:35

Ce texte date de 1980. Il n'a jamais trouvé place dans un recueil de nouvelles. Et pourtant, j'ai une certaine tendresse pour cette histoire. Agathe me fut familière même intime....J'avais écrit ce texte pour elle, mais les hasards de la vie firent qu'elle n'eut pas l'occasion de le lire... On s'est connus, on s'est perdus de vue... 
Agathe.

 1. Cuisine.

 Bien que native des marais fangeux de la périphérie, Agathe a un cœur de pierre.

À seize ans, après un trop long séjour en enfance,  la salle d’attente de la vie, elle est passée au salon, pour le hors-d’œuvre servi brûlant sur canapé… Certes, il n’était pas bien beau, ni volcanique, mais il avait fini par cracher un soupçon de sperme tiède qui donna quelques frissons au ventre d’Agathe. Puis, à peine ivre, elle passa à table, gourmande et insatiable. Aujourd’hui, Agathe n’en est encore qu’un second plat, un certain poisson grillé aux arêtes traîtresses. La chair en est morne, vide de goût malgré les sauces et autres condiments épicés. Agathe commence à perdre patience. Mais il lui faut terminer. D’ailleurs, sa mère, ses amies, ne lui ont-ils pas toujours enseigné, rappelé, que par les temps qui courent, il ne faut pas faire la fine bouche… Combien meurent de faim !... Et surtout, éviter le gaspillage ! Le banquet devait défier les orgies romaines, surpasser les saturnales, se prolonger bien au-delà du couvre-feu. Agathe espérait les tapages nocturnes, les nuits blanches… Et voilà que la mayonnaise tournait, se couvrait d’une épaisse pellicule d’un jaune rance où venaient se gaver les mouches bleues et agoniser ses ardeurs.

Agathe est seule à la grande table désertée, seule devant son assiette de désespoir, devant l’autre chaise, la chaise de l’autre à la paille refroidie. La faim lui tenaille le ventre et elle ne peut vomir que des larmes sur le regard aveugle du poisson éparpillé sur la porcelaine.

Dans l’ombre, un inconnu moqueur lui propose un steak-frites-pression, sans ambition, vite fait, à la brasserie du coin. Une petite heure, en passant. À regret, Agathe quitte la lourde table de chêne, chiffonne la serviette pur lin brodée main, abandonne l’argenterie, le meursault brillant dans le cristal… Dans la brasserie, la vapeur huileuse des frites se mêle à la brume du tabac pour emplir la salle d’un nuage épais qui enveloppe les gestes et étouffe les voix.

Agathe se sent happée par le tourbillon des odeurs. Elle vacille. La table de formica est hâtivement recouverte d’une nappe de papier où triomphe déjà une tache sombre de graisse… La première bière arrive, montée en neige. Agathe se gave de frites, une à une, entre ses doigts et, raffinement suprême, les maquille de ketchup avant de les porter à sa bouche. Elle a oublié le poisson. Elle s’acharne sur le steak nerveux, rebelle, qui se dérobe sous la lame émoussée. Agathe veut vaincre. La faim criarde s’apaise. Désormais, Agathe savoure. Peu à peu, la valse des clients bat son plein. Les premiers s’en vont à pas lents, d’autres s’attablent, commandent avec autorité, secouent la salière désespérément stérile, convoitent la moutarde de la table voisine, guettent la serveuse avec des regards impatients, attendent stoïquement la monnaie, se curent les dents avec des allumettes taillées en pointe, cherchent un cendrier pour leur cigarette à demi consumée dont la cendre menace à tout instant de s’effondrer en silence, lisent le journal, écoutent leur vis-à-vis qui ne parle pas, consultent leur montre avec ostentation, étouffent un rot du plat de la main, surveillent la porte des toilettes en se trémoussant sur leur chaise, demandent l’addition, hésitent sur le pourboire, signent des chèques ou détachent des tickets-repas, dessinent sur la nappe en papier, attendent un ami qui ne viendra plus, vivent en quelque sorte.

Agathe, quant à elle, se contente de manger. L’assiette se vide. Par provocation, elle laisse quelques frites sur le plat, essuie ses doigts huileux dans la serviette en papier, soupire longuement et regarde enfin son compagnon de table, en face d’elle. Lui qui n’a rien dit, lui qui s’est contenté d’un rachitique croque-monsieur.

- Un café ? demande-t-il brusquement en poussant la tasse fumante vers Agathe.

Rapidement, il compte cinq billets, les pose dans la soucoupe avec un geste d’apaisement devant le regard réprobateur d’Agathe.

- Pas de querelle d’argent entre nous ! Cela me paraît tout à fait régulier.

Puis il se lève et enfile son blouson.

- Vous partez déjà ?

- J’ai du travail. Alors, à demain, vers midi, comme d’habitude. Je vous réserve une surprise.

Agathe laisse tomber deux morceaux de sucre dans la tasse pleine. Un peu de café déborde et auréole la nappe froissée comme les draps d’un lit matinal.

Elle sent enfin la douceur du désir qui coule de son ventre.

 

2. Souvenir.

Elle s’appelait Agathe, je crois. La première fois que je l’ai rencontrée, c’était chez des copains, lors d’une banale soirée où l’alcool constitue le nécessaire aliment de la conversation. En fait, elle était déjà passablement soûle. Comme à son habitude, Roland, son mari, faisait connaissance avec les mains, surtout entre les cuisses et les fesses des amies d’Agathe. Pendant que ses doigts futiles et curieux posaient de pressantes questions aux peaux moites et recevaient de timides mais encourageantes réponses, il parlait d’abondance, détournant l’attention par le flot ininterrompu de son bagout capiteux… Un peu à l’écart, plongée dans un fauteuil bas, les yeux mi-clos, Agathe se laissait submerger de mots. Elle me faisait penser à cet excellent nageur, naufragé en Méditerranée , qui avait voulu sombrer et mourir et qui, irrésistiblement, revenait à la surface alors que de toute évidence, il était condamné. Cela ne devait être ni vanité, ni volonté de dépassement de soi, mais simple inaptitude à la noyade. D’ailleurs, Agathe avait un corps de nageuse, d’animal marin, corps aux courbes fluides mais fermes, aux gestes amples qui prenaient possession de l’espace pour mieux s’en libérer. Un verre à la main, elle semblait attendre la mort avec sérénité et, lorsque plus tard dans la soirée, Roland était allé passer un long moment au premier étage en compagnie de Valérie – une belle salope aux yeux verts et aux seins en poire - elle n’avait même pas levé les yeux, comme si elle dormait déjà.

J’ai pris congé peu après.

- Vous partez déjà ? m’a-t-elle dit en me serrant la main. C’est dommage ! Vous vous ennuyez ? Pourtant, c’est une belle soirée, n’est-ce pas ? On se reverra au moins… Attendez que je réfléchisse… (elle ne me lâchait pas la main). Demain, à midi, à la Brasserie des Quatrans. Vous connaissez ? On pourra parler, je viendrai seule.

Elle m’abandonna brusquement et reprit son verre sans m’adresser le moindre regard..

Le lendemain, elle était exacte au rendez-vous. Nous nous sommes attablés au cœur du brouillard. Agathe avait le regard indistinct des jours d’après.

- Je suis partie vers trois heures du matin. Je ne sais plus où était Roland, je n’ai pas voulu le déranger. Je suis rentrée seule.

- Seule ?

- Absolument. Je tenais à être en forme pour vous rencontrer. Comme vous pouvez le constater, ce n’est pas une réussite. J’ai eu du mal à trouver le sommeil…

- À cause de Roland ?

- Pas du tout ! J’étais trop nerveuse. Une mauvaise nervosité, un peu oppressante… Une tension qui ne se relâche pas, qui occupe l’esprit tout entier… Une excitation, voilà le mot juste !

- Pourtant, vous avez fini par dormir, autrement vous ne seriez pas ici, avec moi.

Elle hésita quelques instants avant de répondre.

- J’ai les médicaments en horreur. Alors, j’ai recours à des méthodes, disons, manuelles.

Une légère rougeur colora ses joues. Néanmoins, elle ne baissa pas les yeux pour autant.

- Vous ne m’en voulez pas ? Promettez-le moi ! D’ailleurs, je n’ai pas cessé de penser à vous. Votre image vous a précédé de quelques heures… Je vous connais déjà, intimement. Vous n’êtes pas jaloux, au moins ?

Dans le mois qui suivit, Nous nous sommes encore rencontrés cinq ou six fois. Nous déjeunions d’abord à la Brasserie des Quatrans, puis nous passions l’après-midi au lit, chez elle.

- Roland est parti ce matin de bonne heure. Il passe la journée chez un copain, ils creusent un puits, me disait-elle rituellement en ouvrant la porte de l’appartement.

Agathe avait de beaux seins, pas très gros mais attendrissants. Elle avait aussi la vulve gourmande, avec de grandes lèvres très épaisses, toujours en appétit. Elle appréciait que je lui en pourlèche les babines. On baisait méthodiquement, sans passion. On ne peut pas dire qu’on s’aimait.

À notre dernier rendez-vous, je suis parti avant la fin du service, sans prendre de dessert.

 

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Samedi 25 octobre 2008 6 25 /10 /Oct /2008 10:47

Une petite pause en trois pubs détournées.
Tout d'abord, une pub pour la classe affaires de British Airways.

Puis, une photo de la campagne de pub New Man. La photo est signée Alandair MacLellon.

Enfin, ma préférée, une de la campagne Louis Vuitton mettant en scène des célébrités. Ici, c'est Francis Ford Coppola et sa fille Sofia, que j'ai imaginés en Arnolphe et Agnès. J'ai intitulé ça, l'Ecole des Femmes ( version 2008) Le petit chat est vraiment mort !


Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
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Vendredi 24 octobre 2008 5 24 /10 /Oct /2008 08:14


Après une série bien décevante, le numéro 20 paru en avril 1983 renouait avec la grande classe. Il y avait pour commencer un article consacré à un inédit de Pierre Louÿs, en l'occurrence un incroyable tableau statistique, un sorte d'anthropologie érotique datée de 1916 et établie à partir de l'observation de 100 femmes avec qui il avait couché. Les résultats sont étonnants ! Par exemple, sur ces 100 femmes, 99 reconnaissaient se masturber, 64 pratiquer le saphisme, 30 la sodomie et 94 la fellation. Pour la masturbation, si 87 n'avouaient ne se servir que des doigts, il y en avait quand même 6 qui avaient recours aux fruits et légumes, et 5 aux bougies et autres objets oblongs...

Le grand dossier en images était dédié à la pipe, l'universelle fellation, la divine turlutte.
1° Dessin de Jean Traynier daté de 1957 pour illustrer "La nuit merveilleuse" ( oeuvre de Dominique Vivant-Denon parue en 1777)

2° Illustration anonyme pour "Initiation amoureuse" parue en 1943

3° Dessin de Rojan daté de 1934. Admirez la chute de reins très suggestive et bandante de la dame !

4° Magnifique 69, non signé, pour "Une jeune fille à la page", roman paru en 1938. La pose relâchée et lascive de la femme aux cuisses écartées et au sexe offert est très sensuelle.

5°Illustration pour " Une histoire du Roi Gonzalve", roman inachevé de Pierre Louÿs. Le dessin est de Paul Emile Bécat et daté de 1935.Notez le gode enrubanné planté dans le cul de la jeune femme debout à droite.

6° Fellation zoophile signée Pichard ( 1979)

7° Dessin de Tardi, scénario de Picaret ( 1983 )

8° Et une dernière pipe champêtre pour la route !


Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 22 octobre 2008 3 22 /10 /Oct /2008 14:29

          
        









































Parus chez Robert Laffont dans la seconde moitié des années 1970 et beaucoup plus ambitieux que les habituels romans de sexpionnage, les romans de la série des TNT ont pour héros un mutant nommé Anthony TWIN doté d'une force et d'une sexualité hors-norme. Les scènes érotiques ( celles qui nous intéressent ) sont remarquables par leur rareté et par leur scénario. En effet, TNT s'y montre le plus souvent passif, juste un objet de désir sur lequel les femmes s'épuisent...  Pour illustrer mon propos, je vous propose un long extrait du tome 2 de la série, intitulé "Le grand Congélateur". ( pages 28 à 32 )
         "Teresa Mac Millan ( c'est la directrice d'une banque du sperme ) regagna son bureau personnel, en referma précipitamment la porte derrière elle, s'adossa au battant, comme si elle eût craint d'être poursuivie. Tout son corps la brûlait. Elle alla à un petit lavabo d'angle, se passa de l'eau sur le visage puis, ouvrant sa blouse, sur son ventre et ses seins, résistant à la sensation de laisser ses doigts s'attarder entre ses cuisses. Rien n'y fit; " Je me dégoûte", dit-elle à haute voix, sans arriver le moins du monde à se convaincre. "Une chienne en chaleur." Ce n'était pas elle, il s'en fallait de beaucoup. Même à l'hôpital, durant toutes ses études, elle n'avait jamais plongé dans ce qu'elle appelait, faute d'un mot plus fort dans son vocabulaire, le dévergondage." Qu'est-ce qui m'arrive ?" Et l'image, quasi palpable, à portée de mains et de lèvres, du grand corps nu, des hanches étroites, du ventre plat et musclé, du sexe dressé. "Mon Dieu !" Sa bouche s'ouvrit, malgré elle. Elle y appuya le dos de sa main, éprouvant le contact de sa langue brûlante.
      On frappa à la porte. "Oui", dit-elle d'une voix qu'elle voulut ferme. L'infirmière à lunettes apparut dans l'encadrement.
      - Il se passe quelque chose, docteur.
       Teresa Mac Millan revint prendre place derrière son bureau. Elle esquissa le mouvement de s'asseoir, se ravisa, demeura debout. Elle jeta un coup d'oeil à la pendule électrique sur le mur :" Midi moins vingt."
       - Et que se passe-t-il ?
       " Voila le ton juste : précis, froid, et même un peu agressif. Elle est infirmière et je suis médecin."
      - Cet homme que vous avez amené vous-même... L'infirmière eut le geste de regarder ses mains, qui étaient courtes et carrées. Il n'est pas normal, ajouta-t-elle.
       Teresa s'assit.
       - Vous l'avez... aidé ?
       - Je l'ai masturbé, dit l'autre avec une brutale simplicité. Comme vous nous avez demandé de le faire.
        Elle jeta à son tour un coup d'oeil vers la pendule :
        - Douze fois en vingt minutes. Douze fois. Elle laissa passer un temps : Et il n'est pas... fatigué
        Le silence tomba.
        - J'ai préféré vous prévenir, dit encore l'infirmière.
        Sous la table, ses cuisses se rejoignirent, se pressant l'une contre l'autre, chaudes et humides. De nouveau, le silence s'établit. l'infirmière à lunettes attendait, une expression amusée, un peu méprisante, au fond de ses yeux de myope.
         - C'est bien, dit enfin Teresa Mac Millan, au prix d'un effort. Je vais m'en occuper moi-même
        
          Il dit , avec le même air d'indifférence :
       - On m'a promis deux cents dollars à chaque fois, c'est exact ?
       - C'est exact.
       - Je n'ai pas compté jusqu'ici.
       - Douze fois, dit Teresa Mac Millan.
        Il referma les yeux. Il était assis en travers de la couchette, une jambe allongée touchant le sol, l'autre repliée, le talon posé sur le bord du sommier métallique. Ses grandes mains bronzées entouraient le plus haut de ses genoux. Il appuyait sa nuque à la cloison. Elle n'osait pas regarder son ventre. Et depuis qu'elle était entrée, elle demeurait dos à la porte. Elle demanda :
      - Vous pouvez  vraiment continuer ?
      - J'ai besoin de cinq mille dollars, dit-il sans ouvrir les yeux.
       La gorge de la jeune femme se serra.
      - Et vous en êtes vraiment capable ?
      - Oui, dit-il simplement.
      - Aucun homme ne le pourrait.
      Il ne répondit pas. Le silence.
     - Je préférerais que vous m'aidiez, murmura-t-il avec une surprenante douceur.
      Elle ôta les mains de ses poches. Il n'avait toujours pas ouvert les yeux et elle puisa dans ce fait un peu de courage. Elle s'approcha, sentant la transpiration couler entre ses seins, ruisseler le long de ses reins. Il ne bougeait toujours pas, comme s'il avait compris ce qui se passait en elle. Elle se mit à haleter, plissant spasmodiquement les paupières, consciente de ce que, malgré ses efforts, ses lèvres bougeaient et s'entrouvraient de plus en plus largement. Elle s'agenouilla juste devant lui, son propre visage exactement en face des cuisses de l'homme, déjà presque entre elles.
       - Vous m'avez rendue folle, souffla-t-elle d'une voix épaissie par la salive. N'allez pas croire...
       Elle s'interrompit. Elle s'inclina, toucha de la pointe de son index l'intérieur d'une cuisse. Elle se redressa après quelques secondes, ôta sa blouse, se mit nue, elle aussi. Se penchant à nouveau, elle revint à genoux et commença à poser un puis plusieurs baisers timides du bout des lèvres. " J'ai trente et un ans. C'est la première fois que j'embrasse le ventre d'un homme." Un plaisir sauvage l'envahit, presque douloureux.
         Elle saisit le sexe à deux mains, avec une sorte de férocité." 
 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 20 octobre 2008 1 20 /10 /Oct /2008 16:39

À la fin des années 1970, la maison " Edition et Publications Premères" publiait en littérature de gare une série intitulée "O$$EX.. Tout paraissait bidon, du nom de l'auteur à consonance anglo-saxonne, au nom du soi-disant traducteur nommé Amédée Volfgang. Mais n'est pas Mozart qui veut ! Le texte était d'une rare médiocrité, l'orthographe plus qu'aléatoire ( il fallait supporter les " je me leva" et autres énormes fautes...). Les titres de la série se voulaient des parodies de dictons ( "Plus un poil de sec"), de titres de films  ("Les tétons flingueurs"), de chansons ou comptines( "À dada sur mon bidet"), voire de textes célèbres ( " Le mièvre et la tordue")... Une pâle imitation des titres de San Antonio ou de SAS... C'était en fait une version française de la série américaine "Lady  from L.U.S.T"
L'intrigue se résumait le plus souvent à une vague histoire d'espionnage international, avec pour héroïne récurrente et narratrice une jeune femme lascive et un rien nymphomane nommée Eve Drum dont les aventures étaient avant tout prétexte à une série de séances de baise internationales, recto-verso et multiraciales...
Pour vous donner une idée, voici le début d'un roman de la série intitulé " Sombres héros et mantilles" paru en 1979. 

         " Quand le réveil retentit dans son petit appartement du 22 "Calle las Cruces", Antonio Valdes ne put réprimer un grognement qui résumait bien sa mauvaise humeur. Depuis sa tendre enfance, il n'avait jamais pu s'habituer à se lever de si bonne heure. Tout en maugréant, il alluma sa lampe de chevet, et put ainsi constater qu'il était bel et bien six heures du matin.
        Il se tourna vers Maria, dont la croupe offrait à ses regards des rotondités aguicheuses, dont le charme voluptueux ne le laissa pas insensible. Une lueur de convoitise passa dans ses yeux.
       Ayant collé son corps d'athlète contre la tendre moiteur du dos de sa compagne , il l'embrassa doucement le long du cou, remontant graduellement vers la racine des chevaux, tout en malaxant de la paume de ses mains les seins durs et pulpeux.
       Maria ouvrit un oeil, sourit, s'étira voluptueusement, et se mit sur le dos, le ventre tendu comme pour une offrande.
      La langue d'Antonio descendit lentement vers la poitrine palpitante de Maria, s'attarda quelques instants entre les deux mamelons, comme incapable de choisir, badina avec l'aréole du sein droit, avant de descendre inexorablement vers le pubis bombé dont les poils noirs et drus lui caressèrent le visage.

      Ses mains écartèrent doucement les tendres lèvres déjà imprégnées de liqueur amoureuse pour que sa langue et sa bouche puissent se frayer plus facilement un passage vers le clitoris hypertrophié qui réclamait des caresses. Sans cesser de l'embrasser, il déplaça sournoisement sa main gauche dont le majeur pénétra sans autre forme dans le tunnel avide de ses chairs humides.
       Son index et son annulaire furent engloutis avec la même voracité. 
      Quand il sentit descendre le long de ses doigts le sève incontrôlable du plaisir, il les retira afin de s'allonger plus étroitement contre ce volcan, sa bouche rivée au sexe en éruption, offrant ainsi à sa partenaire sa verge roide de plaisir.
       Pendant qu'il mordillait activement la fente de sa maîtresse, elle prit le gland brun entre ses lèvres, le goba avidement, sa langue décrivant de précises et frénétiques spirales autour de la tige palpitante.
       Ils jouirent ensemble, dans une  explosion de sperme, de salive et de bienheureuse douceur." 


Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Jeudi 16 octobre 2008 4 16 /10 /Oct /2008 18:46


Paru en 1991, ce petit roman de Jorge Amado ( 120 pages ), est comme d'habitude admirablement écrit et plein d'humour malicieux. L'intrigue : Pour accéder à la réussite sociale, l'ambitieux Jamil doit accepter d'épouser Adma,  l'acariâtre et très laide fille du riche Ibrahim... Finalement, il ne se montrera pas à la hauteur de l'enjeu et renoncera, pour le plus grand bonheur du jeune Adib qui finalement "héritera" de la redoutable Adma. Voici donc la fin du récit :

       " Quand Adib avait promené sa main sur tout son corps (celui d'Adma), ce jour inoubliable du coup de folie qui avait jeté la panique dans le convoi de mulets, il se révéla que ce n'était pas ce qu'on croyait : elle avait de la poitrine, ferme et bien ronde. Mais une belle paire de seins pouvait-elle faire oublier le reste ?  Ou alors, ou alors, comme certains vinrent à le pressentir et à le suggérer au plus fort des discussions, Adma était-elle une de ces privilégiées  à qui le bon Dieu avait accordé la grâce de la divine foufoune à se mettre à genoux ? 
        On ne le sut jamais de façon sûre.  Mais Raduan Murad lorsqu'il évoquait les données réelles et magiques de l'histoire des fiançailles et du mariage d'Adma, attirait l'attention de son auditoire sur le fait que Dieu, comme chacun sait, est brésilien. (...) Adma n'avait pas hérité de Salua la beauté du visage, les charmes des formes, mais en échange, Dieu lui avait accordé la meilleure part de la succession, la plus importante : ce mystère incomparable qui rend irrésistibles quelques très rares femmes, jolies ou non, Salua ou Adma, peu importe. Un miracle de plus, un miracle de moins... Les miracles avaient lieu à tout bout de champ, au bon vieux temps de la découverte de l'Amérique par les Turcs. " 

Pour illustrer ce passage, il fallait du lourd. Voici donc deux dessins de Hugdebert  où il me semble retrouver toute la magie de la rencontre de Adid avec "la divine foufoune" d'Adma.


Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 15 octobre 2008 3 15 /10 /Oct /2008 14:19

Un petit intermède en ces temps de crise. Je me suis donc amusé à détourner, ou ici plus précisément à ajouter quelques bulles très personnelles à des pubs parues ces derniers temps dans nos hebdmadaires nationaux. Vous reconnaîtrez donc dans l'ordre d'apparition : une page de pub pour les sanibroyeurs SFA, puis une pour la compagnie aérienne Lufthansa, enfin une pour les salons Stressless... À chaque fois, la cible est la "ménagère de moins de 50 ans"...Je vous laisse juges ! 

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
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Lundi 13 octobre 2008 1 13 /10 /Oct /2008 14:54

Chapitre 9, ce court passage où le narrateur chasseur de jeunes modèles pour la mode se retrouve dans son studio photo face à une jeune fille russe.

         " Je me souviens précisément du jour où j'ai basculé. Une dénommée Sasha suçait une Chupa Chups dans mon atelier. Avec ses taches de rousseur et sa natte tressée, elle attendait patiemment mon verdict. J'ai senti que je pouvais tout lui demander, donc je l'ai fait :" Tiens-toi droite pour faire grossir tes loches." " Maintenant soulève ta jupe et penche-toi en arrière." " J'ai envie de rouler des pelles à ta chatte." " Baisse tes collants et ta culotte; Écarte les jambes. Ouvre-toi bien. Je peux t'appeler Sésame ?" J'ai gardé les gros plans de son con saumoné, et un enregistrement de ses petits bêlements sous ma férule. C'est exquis : je n'ai jamais rien entendu d'aussi bandant que ces protestations."
         Et plus loin, toujours dans le même chapitre : " Le look porno était dans l'air du temps, jouer la carte sexy n'équivalait pas à se prostituer, toutes les stars étaient passées par là ( et c'est la vérité : la plupart des mannequins ont commencé par la photo de charme, plus ou moins hardcore). Ensuite, le sexe n'était pas un problème mais un sujet d'investigation, voire un mode d'expression. Elles se lâchaient, s'offraient, se trempaient, gémissaient, suçaient, avalaient, jouissaient, urinaient devant moi à la demande. La justification artistique autorisait toutes les expériences. Elles adoraient se sentir dédouanées. je fournissais la caution culturelle, elles me prêtaient leur fente : on était plus proche du troc que du harcèlement."



Illustrations. pour cet extrait, j'ai chosi une photo et surtout 2 dessins de hentaï qui me semblent bien coller avec l'univers porno chic décrit pas Beigbeder.

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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