Jeudi 3 avril 2008 4 03 /04 /Avr /2008 12:56

     Je crois qu'après quelques mois, est enfin venu le moment pour les lecteurs de ce blog de savoir qui est vraiment Michel Koppera. Alors, voilà : 
     

     Michel Koppera est sans doute né un soir de novembre 1977. Il avait déjà vingt-cinq ans.
     Michel Koppera ne sait qu'écrire, et rien d'autre. Il ne connaît ni la faim, ni le sommeil. Michel Koppera n'est jamais malade, d'ailleurs il n'a pas de carte vitale ; et l'INSEE ignore son existence. Il n'existe pas de photo de Michel Koppera si bien qu'il n'a pas non plus de carte d'identité.
      Et pourtant Michel Koppera est bien vivant : il désire, il aime, il souffre comme tout un chacun. Il tient son blog à jour, reçoit du courrier à son nom, envoie des e-mails. Il a des projets et est soumis à l'impôt sur le revenu.
       Michel Koppera est père de famille : deux romans, deux recueils de nouvelles et une ribambelle de poèmes libertins
       Michel Koppera aime parcourir le monde immobile, contempler à loisir l'océan, le ciel ou le sexe des femmes, rêver l'impossible et préparer ses obsèques ... Car Michel Koppera peut, à tout instant, décider de sa mort. Il lui suffirait d'un simple trait de plume... 

Retour à l'anthologie érotico-pornographique de Michel Koppera.
Quatrain n° 18 : Dominique X ( encore une Dominique !). Blonde intégrale. peau très blanche. Grosse poitrine, assez ferme et sensible. Sexe aux poils blonds, plutôt clairsemés. Entrefesses glabre. Chatte très large, élastique, très ouverte. Un vrai trou ! Se laisse lécher. Secrétions vaginales fluides comme de l'eau. Vagin tellement large qu'elle ne ressent presque rien quand elle baise et ne jouit qu'en se faisant fister.
Dominique l'impromptue
Baisée pendant des heures
Coulait comme du beurre
En regardant la rue.

Quatrain n° 19.
Madeleine en Levis
Les mains sur mes épaules
Me pressait la gaule
Contre son clitoris.     

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 1 avril 2008 2 01 /04 /Avr /2008 17:55

     L'ouvrage d'abord publié aux USA en 1972, fut publié aux Editions J.C Lattès dès 1973, et en édition de poche, J'ai lu, en 1978. Xaviera représente le mythe devenu classique de la bourgeoise qui devient putain par plaisir... dans la lignée de " Belle de jour" de Bunuel. Xaviera est ainsi décrite dans la 4ème de couverture :" Jeune Hollandaise née dans une famille bourgeoise, adolescente heureuse, brillante en ses études, qu'une irrésistible "vocation" pour le plaisir conduira à la prostitution" On est en plein dans la fantasmagorie du porno-chic ! Evidemment, Xaviera ne perdra pas pour autant le sens des affaires et deviendra Madam', c'est à dire PDG d'un prospère réseau de call-girls de luxe.
Dans le passage qui suit ( p 188-189 de l'édition de poche), Xaviera nous raconte sa technique de guérison des "grands timides".
        

" J'adore séduire les puceaux, cela m'excite beaucoup et je me donne à fond à ce que je fais. Lentement, je laisse glisser la serviette à terre, révélant ainsi mon corps nu. Je m'étends sur le lit, placé sous le grand miroir rond du plafond, et je commence à me caresser.
     - On dirait un film projeté dans une glace, murmurai-je. Viens le regarder avec moi.
        Gauchement, il se débarrasse du reste de ses vêtements et s'allonge près de moi. les images qui se reflètent dans la grande glace dorée l'excitent tellement qu'il chausse ses lunettes pour mieux voir.
        - Laissez-moi faire, dit-il. 
        Et il commence à me caresser les seins, maladroitement. Puis il les suce, pas particulièrement bien, mais avec beaucoup de conviction. Je lui montre comment se servir de ses doigts et de sa langue pour donner le plus de plaisir possible. Je lui lèche ensuite les mamelons. Ils deviennent durs et grossissent. Le désir a remplacé la peur.
        Je le retourne doucement, je m'assois sur son dos, les genoux contre ses flancs, les seins pressés contre sa peau, et je le mordille tendrement, du cou jusqu'aux fesses.
        Il y a dans le dos des hommes et des femmes certains petits nerfs qui, lorsqu'on les excite, envoient des vibrations électriques directement aux organes sexuels. Lorsqu'il reprend sa position initiale, je m'aperçois qu'il a une splendide érection. Je l'embrasse dans le cou, sur le visage, la poitrine, le ventre, et tout autour des poils pubiens. Je lui mordille ensuite les testicules. Je les prends tour à tour dans ma bouche, mais je ne les garde pas trop longtemps, car certains hommes sont très chatouilleux et cela risquerait de le faire rire et de lui faire perdre son érection.
        Puis, je m'empare de son pénis et le lèche d'un coup de langue. Bang ! J'ai l'impression qu'il va exploser ! Mais je ne m'attarde pas, car je sais que si je continue, il va éjaculer, alors que la partie la plus importante du traitement est encore à venir. 
        Pour faire l'amour, je choisis tout d'abord la position des cuillères. Nous nous emboitons et je le glisse en moi. Puis, sans laisser son pénis quitter mon ventre, je me dresse sur les genoux, et nous continuons en levrette. Il sort une ou deux fois car c'est une position un peu compliquée pour un débutant.
         Il a l'air d'apprécier énormément ce que nous faisons. Une demi-heure plus tard, il n'a toujours pas faibli. Je suis heureuse que le téléphone n'ait pas sonné, ce qui arrive généralement toutes les dix minutes. Mais je sens que la fn est proche.
         Afin de lui permettre de pénétrer plus profondément dans mon intimité, je m'allonge sur le dos, glisse un petit coussin sous mes reins, et pose mes chevilles sur ses épaules. Il est trempé de sueur, et il jouit en respirant bruyamment..
         - Je n'aurais jamais cru que cela pouvait être aussi fantastique de faire l'amour avec une femme, me dit-il après s'être rhabillé."
        
         

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Samedi 29 mars 2008 6 29 /03 /Mars /2008 11:50

    Lorsque j'étais lycéen, il se trouvait toujours un professeur de lettres pour nous demander quel livre nous emporterions sur une île déserte. Je me souviens que la réponse loin d'être spontanée et sincère s'inscrivait dans une savante stratégie de démagogie. En gros, à la fois affirmer sa personnalité et séduire le prof, c'est à dire répondre ce qu'il attendait... Alors, on citait les Essais de Montaigne, Balzac ou Rabelais. ; les plus audacieux donnaient Le Rouge et le Noir de Stendhal ou La peste d'Albert Camus. Alors, voici mon top 12, les douze romans que j'emporterais aujourd'hui... Et inutile de s'exiler sur une île déserte ( il n'y en a plus guère !), le monde qui nous entoure suffit largement à ce que l'on se sente affreusement ou délicieusement seul.
n° 1 : Cent ans de solitude ( Gabriel Garcia Marquez ) 

n° 2 : Belle du seigneur ( Albert Cohen )
n° 3 : Madame Bovary ( Gustave Flaubert )
n° 4 : Lolita ( Vladimir Nabokov )
n° 5 : Le Tambour ( Gunther Grass)
n° 6 : Dona Flor et ses deux maris ( Jorge Amado )
n° 7 : Villa triste ( Patrick Modiano )
n° 8 : Le roi des aulnes ( Michel Tournier )
n°9 : Voyage au bout de la nuit ( Louis Ferdinand Céline)
n° 10 : L'homme de gingembre ( J. P Donleavy )
n° 11 : Au-dessous du volcan ( Malcolm Lowry )
n 12 : Les raisins de la colère ( John Steinbeck )

Et pour entretenir mes fantasmes, j'emporterais, en catimini, cinq ouvrages indispensables : 
n° 1 : Tropique de Capricorne ( Henry Miller)
n° 2 : La femme de papier ( Françoise Rey )
n° 3 : Les mains baladeuses ( Esparbec )
n° 4 : L'anti-Justine ( Rétif de la Bretonne )
n° 5 : Trois filles de leur mère ( Pierre Louÿs )

L'illustration est encore une oeuvre de Jean-Marie Poumeyrol intitulée " La veuve aux miroirs" ( 54x64 cm, 20 mars 1971, extraite de l'album  "Dessins érotiques" publié par Eric Losfeld  au Terrain Vague en 1972 )
         

         Reprise de la petite anthologie poético-pornographique de Michel Koppera. Quatrain n° 16 
Cécile L. De quelques années mon aînée. Petite poitrine, ronde, peu sensible. Peau très douce. Sexe aux poils châtains, très fins, clairsemés, presque mousseux. Chatte molle, avec des lèvres vaginales plutôt fines. Petit clitoris. Secrétions vaginales très abondantes et huileuses. Adore se faire pénétrer avec les doigts. Anus dilaté pendant qu'elle baise. Mouillure à la saveur un peu sucrée. Jouit en soupirant très fort mais sans remuer... N'aime pas beaucoup sucer.
Cécile au ventre de mousse
Ronronnait sur le divan
En me guidant le gland
Au fond de sa housse.
Quatrain n° 17
: Dominique J. Petite poitrine en pomme, semée de taches de rousseur. Peau électrique. Sexe aux poils roux très abondants et drus, jusqu'entre les fesses. Fente plutôt étroite. Saveur épicée au début puis liquoreuse. Se laisse caresser et lécher le cul. Suce volontiers. Jouit en gémissant très fort et en se cambrant au maximum. Aime sentir le sperme lui gicler au fond du vagin. 
Dominique la rousse
Sous la toile bleue
Me serrait la queue
À l'ultime secousse.
 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 28 mars 2008 5 28 /03 /Mars /2008 15:59

        Le livre autobiographique date de 1976 et est paru aux éditions Belfond. L'actrice de films X Sylvia Bourdon y raconte par le menu ses diverses expériences sexuelles : échangisme, partouzes, amours exotiques, bisexualité, exhibitionnisme, et même zoophilie comme dans l'extrait que je vais vous citer. Sylvia Bourdon s'inscrivait naturellement dans son époque, celle du libéralisme triomphant. C'était les années Giscard, les années Emmanuelle... On allait voir des films porno au cinéma, on partouzait entre gens du même monde... Sylvia Bordon annonçait déjà Catherine Millet et Houellebecq. On croyait, ou on faisait semblant de croire, à la libération par le sexe... Après le sida est arrivé et tout en "rentré dans l'ordre". Fin de la récréation !
       Sylvia-Bourdon.jpg La photo de Sylvia Bourdon que je joins à l'article est de Irina Ionesco. Elle est tirée d'un album " 111 photographies érotiques" paru en 1980 aux éditions Borderie " "Images obliques". Un petit chef d'oeuvre de sensualité en noir et blanc ! 
       Pages 117-118 de l'édition de poche "J'ai lu" :
      " L'animal venait de Chartres, où son propriétaire l'avait sûrement entraîné à des activités qui n'ont que de très lointains rapports avec la garde. Mon impatience grandissait. Soudain, la sonnerie. Il est là, avec son maître qui se confond en excuses ; ils ont failli rater le train. Gérard ouvre la porte de la chambre à coucher, et un énorme Terre-Neuve noir me saute aux épaules. Il devait peser au moins quatre-vingts kilos, il avait le poil long, le museau fureteur, et les yeux coquins. Je le regarde : et j'éprouve tout de suite un sentiment de sympathie réelle à l'égard de ce futur grand amant quelque peu insolite. Il renifle entre mes jambes, avec un délié à la fois habile et précis qui ne peut naître que d'une longue pratique. Dans le salon, c'est le silence. Total. Je m'avance, m'agenouille, le caresse, prends en main sa virilité qui est fort longue, la flatte de l'index et de la bouche, et la dirige vers ma niche qui versait déjà de grandes rasades d'émotion. Il entre en moi avec fureur, tout le monde nous regarde et l'atmosphère, le plaisir de la découverte, la fantastique bousculade dans mon ventre, l'idée que j'essaie quelque chose pour la première fois font monter en moi un orgasme extraordinaire. Je jouis du cerveau et dusexe, et lui se répand abondamment tout en salivant et en grognant. Il ne lui manque vraiment que la parole. Très vite, il repart de plus belle, et me prend une deuxième fois, puis une troisième. J'éprouve une délicieuse sensation. Autour de moi, les invités s'agglutinent comme des fous. Chacun se dispute l'honneur de remplacer le chien dans ma fournaise."    

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 26 mars 2008 3 26 /03 /Mars /2008 16:22

        À la fin des années 70, j'avais envisagé de composer un recueil de portraits de femmes, textes sensuels ou érotiques. Je prévoyais 26 textes, un pour chaque lettre de l'alphabet. Ma source d'inspiration était essentiellement des amies ou connaissances de l'époque. De ce projet, bientôt emporté par d'autres travaux ( entre autres quelques polars alimentaires), il ne subsista que 18 textes sans destination... Certains portraits trouvèrent place dans des nouvelles ou des romans, d'autres demeurèrent à jamais orphelins, comme ce court portrait qui correspondait à la lettre L : Lola. Ce texte a plus de 30 ans maintenant, je vous en laisse juges !
                                        LOLA.
       Lola.jpg " Lola et une lascive fleur orientale, une fleur sans tige, qui n'est que pétales et pistil.
         C'est une fleur rouge, parfois rose ou violacée, couverte de rosée scintillante. Au coeur de la fleur, deux pétales soyeux s'étalent au pied du pistil, deux pétales pourpres, sanguins, qui rappellent les deux lèvres d'une bouche et s'ouvrent parfois comme pour parler.
         Au printemps, le pistil se penche au-dessus de cette bouche, un pistil sans étamines, discret comme une violette, toujours caché sous un large pétale, mais qui, lorsqu'arrive le petit matin de rosée, se dresse fièrement dans la fleur et frissonne de toute sa chair, tel un chef d'orchestre debout sur son estrade.
         Cette fleur orientale ne fane jamais. Toutefois, il lui arrive de se refermer pendant quelque temps, à la manière du tournesol quand vient la nuit. C'est une fleur de lotus. Elle s'épanouit sur une épaisse mousse de jais  qui semble un bosquet au bord d'une vaste plaine et se perd dans un vallon où coulent les ruisseaux.
          Lola est avant tout une fleur de lotus, même si elle est aussi une cascade de cheveux d'obsidienne, une bouche et un regard. Lola est surtout cette fleur aquatique, éclatante de couleur et d'odeurs, largement épanouie entre ses cuisses.
          Comme toutes les fleurs, Lola ne tient pas de discours, cependant elle a tout un langage fait de soupirs, d'odeurs et d'ombres. Le lotus se balance doucement au rythme des ondes lascives qui viennent caresser les berges de son ventre.
          Lola est comme un étang couvert de feuilles de nénuphars où palpite, en son centre, la fleur de lotus... Et dans ses eaux troubles, passent les salamandres sinueuses. Sur le rivage, froissant les roseaux, rampe le triton royal qui, tel un dragon, dresse sa crête de nacre et dont l'haleine de feu dissipe les voiles de brume flottant au-dessus des eaux calmes de l'étang. Lola entrevoit sa tête violacée, fendue de sa gueule luisante, édentée comme celle d'un nourrisson où perle déjà une goutte de venin translucide. C'est un grand triton royal, majestueux, massif... Et la fleur de lotus s'ouvre lentement. Lola aime les grands tritons visqueux, elle aime les sentir ramper sur sa peau de nénuphars, s'approcher avec douceur de sa fleur de lotus... Alors, les pétales s'écartent au passage du corps brûlant du triton qui se glisse dans les entrailles de la fleur, caresse le pistil de sa crête nacrée... Et une tempête mugissante se lève sur l'étang tandis que la gueule du triton crache son venin poisseux, que la mousse déborde de rosée et que le ruisseau dévale dans la vallon ouvert sur le ciel...
         Ainsi Lola rêve souvent du grand triton. Pourtant, elle n'est qu'une femme et les grands poissons argentés ne sillonnent pas l'océan de sa solitude. Lola est allongée sur le lit d'algues de son aquarium désert. Lola pourrait aussi rêver qu'elle est une sirène, ou un poisson rouge, mais elle n'est qu'une femme. Lola est allongée sur son lit, dans sa chambre avec, accroché au mur, dans un cadre, une fleur de lotus. Lola est grande, longue comme la longue tige d'un roseau planté au bord d'un étang.
         Il est six heures du soir.
         Lola habite très haut, dans les mansardes d'un immeuble, sous le soleil. Sept ans après, dans la rue, l'homme l'a reconnue, et  Lola sait que ses longs cheveux noirs n'y sont pour rien, pas plus que son regard. Non, il a reconnu le sexe-lotus qu'elle porte en haut des cuisses comme une offrande. Dans les toilettes publiques, il a relevé sa jupe.
         - Oui, c'est bien toi, j'en étais sûr ! Comment vas-tu ? a-t-il demandé après un rapide regard.
         Elle l'a dévisagé intensément, vaguement inquiète.
        - Voyons, tu ne vas pas me dire que tu ne te souviens pas ! Allons, donne-moi ta main ! ...Alors, ça te revient ?
       Lola a timidement saisi le gros penis et, du plat du pouce, caressé la couronne du gland. Puis prenant à pleine paume les lourdes couilles, elle a souri.
         - Tu vois, lui a-t-il dit, je n'ai pas changé. Toi, non plus d'ailleurs. On devrait se revoir... Jeudi ? D'accord. Après le boulot. 26 rue de la Libération, au sixième ? J'y serai...
          Lola est allongée sur son lit, dans sa chambre, face au miroir. Elle n'est que ce grand sexe au creux de son ventre. Un sexe dont la toison prend naissance sous le nombril, noie dans sa nuit profonde le large sillon de ses fesses puis étend ses flammes noires jusque sur la peau veloutée de ses cuisses ouvertes. C'est une large fente aux replis de chair tourmentée, deux grandes lèvres charnues, palpitantes de sang velouté, et le clitoris se dresse puissamment entre les pétales roses.
       Des pas résonnent dans l'escalier ; les deux lèvres sécartent maintenant et la bouche béante de son sexe-lotus bave de désir.
       Lola ne pense plus, son ventre parle.
       On frappe à la porte. Lola va ouvrir. Il est là ! Il se dresse dans toute sa splendeur, ruisselant d'eau boueuse, gluant, le Grand Triton Royal."   

L'image qui illustre ce texte est parue, dans les années 80 je pense, dans un magazine qui s'appelait Club International. J'ignore  totalement le nom de son auteur.
            

Par michel koppera - Publié dans : inédits
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Lundi 24 mars 2008 1 24 /03 /Mars /2008 18:30

      Dans la branche XVIII du Roman de Renart, on célèbre en grande pompe, devant le roi et les barons du royaume, les funérailles de Renart. Le sermon de l'archiprêtre est des plus surprenants. Voici ses paroles :
    " Il faut baiser, à ce qu'il me semble ; aussi je vous déclare à vous tous ici réunis que baiser n'a jamais été défendu : c'est pour baiser que le con a été fendu. C'est pourquoi je recommande à tous en cet instant que, qui bande dur et raide, et s'il a un con à sa disposition, baise et en soit excusé ; jamais cela ne lui sera reproché."
      L'extrait que je viens de vous citer fut publié par le Nouvel Observateur en août 1998. Il est à confronter au discours contemporain des autorités religieuses de tout poil, d'orient comme d'occident ; discours répressif et antijouissif s'il en est... Comme quoi avancer dans le temps n'est pas toujours synonyme de progrès ! 
      Un dessin de partouze libertine vue par Hugdebert me semble tout à fait bienvenu pour illustrer ces quelques lignes de littérature médiévale.
hugdebert-3.jpg   

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 21 mars 2008 5 21 /03 /Mars /2008 14:09

V-Leduc.jpg Paru en 1966 aux éditions Gallimard, " Thérèse et Isabelle" raconte les amours lesbiennes de deux élèves pensionnaires d'un collège religieux. Thérèse en est la narratrice. Les tableaux saphiques se succèdent dans ce court roman de 120 pages. Je vous ai choisi une des dernières scènes où les deux jeunes filles s'abandonnent l'une à l'autre: 
       " Nuit, ventre du silence.
       Isabelle se soulevait, lente, lente, ses lèvres intimes se refermaient  sur ma hanche. Isabelle bascula.
       Je cherchai sa main, je la mis sur mon dos, je la fis descendre plus bas que mes reins, je la laissai sur le bord de l'anus.
       - Oui, dit Isabelle.
       Je patientais, je me recueillais. 
       - C'est nouveau, dit Isabelle.
       Le timide entra, Isabelle parla :
       - Mon doigt a chaud, mon doigt est heureux.
       Le doigt inquiet n'osait pas.
       Nous l'écoutions, nous avions de la volupté. Le doigt serait toujours importun dans le fourreau avaricieux. Je me contractais pour l'encourager, je me contractais pour l'emprisonner.
       - Plus loin, je veux plus loin, gémit Isabelle, la bouche écrasée sur ma nuque
       Ellle força dans de l'impossible. Encore la phalange, encore la prison dehors. Nous étions à la merci du doigt trop petit.
        Le poids sur mon dos signifiait que le doigt ne renonçait pas. Le doigt furieux frappait et refrappait. J'avais contre mes parois une anguille affolée qui précipitait sa mort. Mes yeux entendaient, mes oreilles voyaient  : Isabelle m'inoculait sa brutalité. Que le doigt traverse la ville, que le doigt perfore les abattoirs. Je souffrais de la brûlure, je souffrais, plus encore, de nos limites. Mais le doigt obstiné réveilla la chair, mais les coups m'affinèrent. J'avais de la griserie en pleine pâte, j'avais un gazouillis d'épices, je m'élargissais jusqu'aux hanches. V-Leduc-Cavell.jpg
        - Le lit remue trop, dit Isabelle.
        La chair dilatée remercia, le plaisir sévère se propagea dans les pétales. Des gouttes de sueur tombèrent du front d'Isabelle sur mon dos.
         - Ne bouge pas. Que je demeure en toi, dit Isabelle.
         Nous hivernions. Je me contractai par préséance.
         - Oh oui ! dit Isabelle.
         Je l'aspirais, je le refoulais, je le changeais en sexe de chien, rouge, nu. Il montait jusqu'à l'oesophage. J'écoutais Isabelle qui se faisait légère, qui suivait la montée, qui profitait du reflet. Le doigt sortit d'un nuage, entra dans un autre. Mon ardeur gagna Isabelle, un soleil fou tournoya dans ma chair. Le corps d'Isabelle gravit seul un calvaire sur mon dos. Je fus tendue de gris. Mes jambes faiblirent dans leur paradis. Mes mollets désaltérés mûrissaient. J'étais amollie jusqu'à l'ineffable pourriture, je ne fiinissais plus de m'effondrer de félicité en félicité dans ma poussière. Le doigt d'Isabelle sortit avec méthode et laissa aux genoux des flaques de plaisir. "

le dernier dessin est de P. Cavell, un des maîtres du genre 


Par michel koppera - Publié dans : lectures x
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 19 mars 2008 3 19 /03 /Mars /2008 13:35

       Ouvrir un roman "pornographique" d'Esparbec, car c'est ainsi qu'il qualifie et revendique ses écrits, c'est se résoudre à une érection constante tout le temps de la lecture et quelques temps après, sachant que les symtômes persistent bien au-delà de la durée du traitement, comme le dirait une notice d'emploi de médicament. Je crois que c'est le plus bel hommage que je puisse rendre à cet écrivain secret qui nous livre, avec la régularité d'un métronome, depuis plusieurs années, ses centaines de pages de fantasmes pornographiques. Il y a chez Esparbec la même jubilation sexuelle que chez Sade... On sait que ce n'est pas possible et pourtant on aimerait que ce le soit. Je me demande parfois si les femmes éprouvent des émotions semblables à celles des hommes à la lecture d'Esperbec : mouillent-elles, ont-elles envie de se branler en lisant ses tableaux lubriques ?  Parmi ses oeuvres j'ai bien entendu mes préférées : "Les mains baladeuses" dont je vous recommande la lecture, avec des monuments de perversité trop longs pour être relatés ici, et "La Pharmacienne", roman plus court que je vous propose de découvrir. On y retrouve un  quintet des plus classiques : la femme (Laura Desjardins,  la pharmacienne), son mari ( Beau), Bébé la belle-fille ( la fille de la pharmacienne), le beau-fils (Bertrand, frère de Bébé) et Ernest l'oncle-beau-frère ( le frère de la phramacienne). À partir de là, toutes les combinaisons sont permises. Le passage que je vous restrancris est un classique d'Esparbec, à savoir l'exhibition obscène ( infligée mais acceptée, voire désirée) d'une femme, en l'occurrence Laura ( la pharmacienne) qui nous dévoile ses charmes dans la salon familial . ( à noter l'emploi très habile de l'imparfait d'habitude, pour nous signifier que cette scène était un des rituels du couple ) 
       " Laura, selon les désirs qu'il avait manifestés, ne portait jamais de collants, mais des bas et un porte-jarretelles. Beau, une fois qu'il l'avait dépoitraillée et troussée, retournait s'asseoir en face d'elle, à côté de la télé. Et pendant qu'elle feignait d'être absorbée par le film, toute rouge d'émotion, lui, c'est elle qu'il contemplait. Et le spectacle lui plaisait beauoup.
        Cette quadragénaire charnue, au beau visage si sérieux, à peine maquillée, aux cheveux sagement tirés en chignon très strict, elle était là, devant lui, rien que pour lui, à lui exhiber sa chatte et ses gros nichons aux larges médailles roses. Il lui avait fait passer une jambe par-dessus l'accoudoir du fauteuil, de façon à bien faire bâiler la fente poilue au bas de son ventre, et comme elle avait les fesses au bord du siège, il pouvait même voir son anus entre les fesses rebondies. Les joues rouges, les yeux fixés sur l'écran de télé, la belle et plantureuse phamacienne deVilleneuve-sur-Lot n'osait pas regarder son voyou de mari. Elle était si excitée de se montrer que la mouille coulait entre ses poils.
       esparbec.jpg - C'est intéressant,  ce film ? lui demandait-il, au bout d'un certain temps.
       - C'est très bien, je t'assure, Beau, répondait sa femme d'une voix étranglée, tu devrais venir le voir... ( toute honteuse, elle baissait pudiquement la voix) au lieu de regarder ce que tu regardes...
       - Eh bien, tu vois, j'suis pas d'accord avec toi. Moi, je préfère nettement regarder ta chatte et tes nichons que ces conneries de feuilletons amerlos. Je trouve ça plus marrant. En ce moment, par exemple, t'as la fente qui bâille comme si elle avait faim... et ton clito est tout raide, le salaud !
         - Ne parle pas si fort, voyons, chuchotait la pharmacienne, si les enfants t'entendaient !  Et puis, Beau, tu sais bien qu'jaime pas que tu dises des choses pareilles, ça me fait rougir.
           C'est vrai qu'elle rougissait, c'est bien ce qui rendait la chose si excitante pour Beau. Elle rougissait, mais elle mouillait ! Il ne se gênait pas pour le lui faire remarquer.
          - T'es trempée ! Tu devrais mettre une serviette sous toi, tu vas faire des taches sur le fauteuil !
          - Beau !
          - Fais voir, ouvre un peu plus les cuisses, que je voie bien le trou de ton vagin. Tu sais que j'aime bien voir tous tes trous, surtout quand ça bâille comme maintenant."
                  

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Lundi 17 mars 2008 1 17 /03 /Mars /2008 08:00

Cet ouvrage est paru au Seuil en 1982. Comme son titre l'indique, il aborde le désir d'un point de vue féminin, ce qui était relativement novateur pour l'époque. La narratrice nous guide dans les méandres de sa quête du plaisir... Cela passe par des rencontres avec des hommes ou des femmes, mais aussi par des détours plus surprenants comme ces quelques chapitres "savoureux" consacrés aux fruits : la pomme, l'orange, la figue, la grenade. Je vous laisse le plaisir de les découvrir par vous-même. Ici, je m'en tiendrai à quatre courts extraits plus conventionnels d'un érotisme assez pervers.
         Jeux devant le miroir: " Tu défaisais mon corsage ou soulevais ma jupe, ou je m'agenouillais devant toi et je tournais parfois la tête pour découvrir cette autre femme que tu fabriquais avec moi, changeant les plis et l'ordonnance de mes vêtements ou l'incitant à de nouvelles poses. Est-ce ta main que j'observais et qui me modelait ? Ou plutôt la surprise de me voir ainsi, uniquement de dos ? Nous devenions les personnages d'un tableau et nous l'étudiions tant il semblait prêt, entouré de son cadre doré, à recueillir, pour l'éternité, chacun de nos gestes. 
         Quand je n'eus gardé de mes apprences successives que mes chaussures à très hauts talons, tu me tournas enfin vers notre double. Seulement alors, et par surprise, nos regards s'unirent, dans le miroir, tandis que, vêtements entrebâillés, tu me maintenais contre ta poitrine."
          Au hammam, en Tunisie : " La masseuse se levait, s'agenouillait, se redressait à nouveau. Quand elle se penchait, je ne voyais d'elle que les noeuds du foulard sur sa nuque. Brusquement, par surprise, sans qu'elle parût l'avoir prémédité, sans qu'elle cessât de me frotter le dos de sa main droite, elle glissa deux doigts de son autre main au plus profond de mon sexe. Ce qui m'étonna le plus, ce fut la promptitude, cette certitude entière avec laquelle, sans hésiter, elle me pénétra, trouvant son chemin en moi. Je restai immobile, me demandant si elle l'avait fait exprès. Mais comme elle continuait de m'étriller de la même façon, au même rythme, j'en conclus qu'il s'agissait d'une coutune de son pays, un souci de propreté que seule la sottise des pudeurs conventionnelles pouvait rendre suspect. Deux fois encore, elle inscrivit en moi cette douceur violeuse tandis que, dissociant ses gestes, elle me malmenait aussi. Son visage était incliné et ses paupières restaient toujours baissées."
          Crème de beauté ? " Quand, plus tard, je connus les hommes, le plaisir le plus voluptueux et le moins charnel, le plus superstitieux aussi - et si j'aimais un homme, ce fut le premier que je pris avec lui - consistait à me barbouiller le cou, les seins, de son sperme, comme d'une onction plus religieuse qu'aucune autre. Dans la rue, je marchais ensuite fièrement, très droite : la poitrine, sous mon pull-over, recouverte d'une imperceptible cuirasse qui collait à ma peau, la tirait, la plissait quand je ruais des épaules pour mieux sentir son étreinte." 
          F-Huser.jpg À Ceylan : " Sur la rive quelque chose bougea. Je m'approchai. C'était un jeune homme très mince dont la silhouette brune se confondait de loin avec le tronc des arbres. Il avait laissé tomber son pagne et me faisait signe de m'approcher - ce que je ne fis pas. Je nageais au contraire parallèlement au rivage, mais le visage tourné vers lui : afin qu'il ne doute pas de mon attention. Il s'agenouilla et commença à se caresser
           Mais moi, j'étais tout habillée de mer, hâtant le battement de mes talons pour que l'eau fuie plus vite, sous mes seins ou, immobile au contraire, jusqu'à cet instant où je ne sentais plus que ses frôlements. Je creusais les reins. M'aurait-il touchée, ses caresses auraient été celles de l'eau. Alors, j'ai arrêté de nager et je suis restée face à lui, ainsi qu'on regarde qualqu'un dans les yeux. Et quand il se raidit, je n'ai pu me retenir de plonger dans l'écume des vagues, de m'y rouler, lèvres entrouvertes, et de tendre le visage vers le soleil, la nuque versée dans la fraîcheur apaisante." 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Samedi 15 mars 2008 6 15 /03 /Mars /2008 14:55

       Avant de reprendre je voudrais manifester mon indignation devant deux séquences de télé vues cette semaine sur canal+ au cours du Grand Journal.
       1* Zapping du jeudi 13 mars, si mes souvenirs sont justes. Une brève séquence tournée au cours d'une réception à l'Elysée. Le couple Sarkozy et le couple Perez reçoivent leurs invités à l'occasion de la visite du président israélien en France. Arrive Simone Veil qui serre chaleureusement la main du petit Nicolas, accolade encore plus chaleureuse à l'attention de Shimon Perez, puis c'est le tour de Carla Bruni. Elle n'a droit qu'à un regard froid, même pas une poignée de main. Simone Veil passe... Mais de quel droit ? Je n'ai pas de sympathie particulière pour madame Sarkozy ( enfin si, je l'apprécie comme chanteuse...) mais il me semble que celui qui dit et fait le maximum de conneries en ce moment, c'est plutôt Nicolas 1er que sa femme...  Pourquoi doit-elle payer les erreurs de son époux ? J'aimais bien Simone Veil, j'avoue qu'elle me déçoit énormément. Mais ce n'est pas la première fois... Elle a déjà laissé le Président tenir des propos insupportables en d'autres temps sans réagir... Ecce homo !
      2* Vu après la météo de Louise Bourgoin, un bref reportage sur le "airfuck" au Japon. Sur le même modèle que le "airguitar", il s'agit de mimer une activité sexuelle ( accouplement, masturbation...) Le vainqueur fut un homme simulant un cunnilingus... Si même l'acte sexuel devient virtuel, pourquoi pas tout le reste... On pourrait imaginer "airdemocraty" où on ferait semblant d'aller voter, ou ""airreading" où on ferait semblant de lire, ou même "airbeing" où on ferait semblant d'exister... Tout cela est bien inquiétant. 

Ceci étant dit, je reprends l'anthologie poétique des rencontres de Michel koppera
Quatrains 11 et 12 
" Bernadette à la peau blanche              Anncik, les yeux bridés,
Allongée dans les dunes                          Aux seins menus
Le regard à la lune                                  Me défendait son cul
Soulevait les hanches.                             Au coeur de l'été."
Quatrain 13
Catherine. Poitrine de taille moyenne, seins fermes mais peu sensibles. peau mate et ferme. Sexe aux poils châtain foncé, peu fournis, très fins. Clitoris minuscule et inaccessible ( refusait de se le laisser caresser. Anus glabre et interdit. Secrétions vaginales peu abondantes, orgasme unique et silencieux. ( serrait les cuisses et les dents). Préférait baiser dans le noir.
" Catherine  l'orpheline
Le ventre serré
Et la bouche fermée
Jouissait en sourdine".
Quatrain 14
. Michèle R. mariée. Poitrine assez petite mais sensible. Peau grenue. Sexe aux poils châtain, presque roux, assez courts et clairsemés mais très étendus. Sexe large et très gluant. Accepte tout. Secrétions très abondantes aussi bien prise par devant que par derrière. Orgasmes multiples avec soupirs et tremblements.
" Michèle profonde
Au jus dégoulinant
Le sexe en avant
Réinventait le monde."
Quatrain 15.
Dominique G. 1m75 Grosse poitrine, très érogène. Mamelons durs, presque en érection. Peau souple. Poils châtains, très fournis, même entre les fesses. Très gros clitoris, extrêmement sensible. Lèvres vaginales très développées, pendantes. Secrétions vaginales abondantes. Perdait le contrôle d'elle-même dès qu'on lui glissait la main entre les cuisses. Ne pratiquait pas la fellation mais aimait se faire lécher. Elle jouissait bruyamment en remuant beaucoup les fesses.
" Dominique la première anthologie-2.jpg
Toutes lèvres charnues
Levait ses fesses nues
Pour ouvrir son derrière."

Ce dessin dont j'ignore l'auteur évoque pour moi les amours adolescentes...

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Créer un Blog

Recherche

Calendrier

Mai 2025
L M M J V S D
      1 2 3 4
5 6 7 8 9 10 11
12 13 14 15 16 17 18
19 20 21 22 23 24 25
26 27 28 29 30 31  
<< < > >>

Archives

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés