Gamiani, dont on attribue la seconde partie à George Sand est surtout devenu célèbre pour ses tableaux lesbiens ( à l'époque, on disait tribadisme),
tableaux que j'illustre par un document trouvé sur internet. Mais ce qu'on oublie, c'est qu'une des scènes finales est un accouplement femme-animal, en l'occurrence un orang-outang des plus
lubriques. Le passage dont je vous donne copie est extrait d'une réédition datée de 1975 par Euredif dans la collection Aphrodite classique.
" À force de se tourmenter l'esprit, ma nymphomane
se remémora que le singe est, de tous les animaux, celui qui ressemble le plus à l'homme. Son père avait précisément un superbe orang-outang. Elle courut le voir, l'étudier, et comme elle restait
longtemps à l'examiner, l'animal, échauffé sans doute par la présence d'une jeune fille, se développa tout à coup de la façon la plus brillante. Sainte se mit à bondir de joie. Elle trouvait
enfin ce qu'elle cherchait tous les jours, ce qu'elle rêvait chaque nuit. Son idéal lui apparaissait réel et palpable. Pour comble d'enchantemnt, l'indicible joyau s'élançait plus ferme, plus
ardent, plus menaçant qu'elle ne l'eût jamais ambitionné. Ses yeux le dévoraient. Le singe s'approcha, se pendit aux barreaux et s'agita si bien que la pauvre Sainte en perdit la tête. Poussée
par sa folie, elle force un des barreaux de la cage et pratique un espace facile que la lubrique bête met de suite à profit. Huit pouces francs, bien prononcés, saillaient à ravir. Tant de
richesse épouvanta d'abord notre pucelle. Toutefois, le diable la pressant, elle osa voir de plus près. Sa main toucha, caressa. Le singe tressaillit : sa grimace était horrible. Sainte,
effrayée, crut voir Satan devant elle. La peur la retint. Elle allait se retirer lorsqu'un dernier regard jeté sur la flamboyante amorce réveille tous ses désirs. Elle s'enhardit aussitôt,
relève ses jupes d'un air décidé et marche bravement à reculons, le dos penché vers la pointe redoutable. la lutte s'engage, les coups se portent, la bête devient l'égale de l'homme. Sainte est
embestialisée, dévirginisée, ensinginée ! Sa joie, ses transports éclatent en une gamme de Oh! et de Ah!, mais sur un ton si élevé que la mère entend, accourt, et vous
surprend sa fille bien nettement enchevillée, se tortillant, se débattant et déjectant son âme."
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