En ce jour où l'on fête les Défunts, je vous laisse méditer et fantasmer devant cette oeuvre admirable de Jean-Marie Poumeyrol : "Le secret", acrylique datée de 1977.
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Je présente toutes mes excuses à mes lecteurs pour les hideux encarts publicitaires qui "fleurissent" sur les pages du blog. Croyez bien que j'en suis désolé mais ils me sont imposés par l'administration d'Erog
En ce jour où l'on fête les Défunts, je vous laisse méditer et fantasmer devant cette oeuvre admirable de Jean-Marie Poumeyrol : "Le secret", acrylique datée de 1977.
Comme chaque mois, voici le compte-rendu de la fréquentation du blog.
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Encore une fois, c'est le candaulisme qui remporte vos suffrages. Alors, comme d'habitude, un petit bonus ! Sur la photo, des deux hommes, quel est le mari ? Pour ma part, je pense que c'est l'homme qui est assis à ses côtés et lui caresse un sein, ça se voit à sa façon de lui tenir l'épaule...
Keepsake 30
Mes aventures et mésaventures, # 16
L’inconnue au pantalon de velours rouge, 1972
J’étais étudiant en seconde année de licence de Lettres. Vie d’insouciance et de plaisirs interdits. Avec Anne, nous habitions
un grand appartement en plein centre-ville, au 5ème étage, sans ascenseur, juste au-dessus d’un Monoprix. Presque chaque soir, notre appartement devient le lieu de rencontre de copains
et copines qui viennent passer un moment, boire un thé ou fumer un joint. Parmi les habitués, il y a un étudiant en sociologie qu’on surnomme « L’Ombre » parce qu’il ne parle
presque pas, passe inaperçu, toujours dans le sillage des autres.
Ce soir d’hiver 1972, l’Ombre arrive en compagnie d’une fille blonde, plutôt plantureuse, portant sweat-shirt blanc et pantalon de velours rouge (ce sont les seuls souvenirs que j’ai gardés d’elle). Donc soirée habituelle qui réunit une bonne demi-douzaine de connaissances : dîner frugal, boissons fraîches (Perrier, limonades) ou chaudes (thé au jasmin). Un des convives a apporté une barrette de shit, du bon, du libanais. On roule des pétards. Sur la platine, on met du Pink Floyd et du Mahler. Vers minuit, Anne va se coucher, elle travaille le lendemain matin de bonne heure. Dans la nuit noire, on se retrouve à un petit groupe d’irréductibles. Ils se retirent les uns après les autres. À deux heures du matin, nous ne sommes plus que deux dans le salon : la blonde au pantalon de velours rouge et moi. On se prépare un dernier joint. Après tout va très vite : on se regarde, on se touche, on s’embrasse, on se déshabille sans bruit. Elle a une très grosse poitrine et un large pubis à peine ombré de poils. Je suis tellement défoncé que je n’arrive même pas à bander correctement.
- C’est pas grave, qu’elle me dit à voix basse, je suis tellement large que je ne sens presque rien. Si tu veux, tu peux y mettre les doigts, j’aime assez ça.
Et c’est comme ça que je commence par lui fourrer deux doigts dans la chatte, puis trois, puis quatre… C’est vrai qu’elle était large et incroyablement mouillée. J’avais l’impression qu’à chaque fois que j’ajoutais un doigt, son vagin devenait plus souple. Elle était assise sur le canapé, les cuisses grandes ouvertes, le vagin béant. Moi, à genoux entre ses jambes, je lui fouillais la chatte. Finalement, presque sans forcer, je lui ai mis la main entière dans le ventre. Je ne saurais dire ce qu’elle ressentait vraiment mais elle ondulait des hanches en silence et suintait de partout. De mon côté, c’était comme si ma main s’était glissée dans une moufle de peau très moite. Ça a duré un bon moment jusqu’à ce que j’éjacule dans le vide et qu’elle me saisisse doucement le poignet pour retirer ma main de sa gangue de chair.
- Ça suffit, me dit-elle. Ne te donne pas cette peine. C’est gentil de ta part d’avoir essayé, mais je n’ai encore jamais joui. Allez, on va se coucher maintenant !
Le lendemain matin, elle est repartie en entraînant l’Ombre dans son sillage. Je ne l’ai jamais revue.
Sous nos lattitudes tempérées, la saison favorable à la pipe des parcs et jardins commence généralement en avril avec les premières floraisons et s'achève fin octobre avec la chute des feuilles mortes. Une végétation abondante et des senteurs florales variées sont propices à sa pratique. Sous les tropiques, la pipe des parcs et jardins peut se tailler toute l'année à l'exception de quelques jours de très fortes pluies ou d'alerte cyclonique.
La pipe des parcs et jardins est accessible à tous : un banc public dans une allée peu fréquentée, un carré de pelouse fraîchement tondue ou l'ombre complice d'un massif de rhododendrons feront l'affaire. Prévoir des vêtements légers, rapides à ouvrir et à refermer en cas de passage de promeneurs importuns...
Michel BERNARD, « Les vies de Lilli »
243 pages, Éditions Le Cercle Poche n° 69, 2005
Pages 138 à 140
Diane, maîtresse de débauche, est seule devant son miroir.
«
Diane inventait, ou croyait inventer de nouvelles poses et combinaisons lascives devant les miroirs de la chambre secrète. Son image préférée : le corps hérissé de godemichés bleus attachés
par de minces lanières de cuir au-dessus et au-dessous de ses seins, autour de la taille, autour du ventre et des fesses, en haut des cuisses, sans oublier les trois caoutchouteuses bites brunes
qu’elle s’était enfoncées dans l’anus, la vagin et la bouche. Alors, elle ne pouvait haleter et gémir qu’à l’intérieur d’elle-même, et elle le vivait comme une délivrance.
Quand elle se sentait languide, en revanche, elle mettait sa tenue de satin noir, une combinaison sévère qui s’arrêtait aux
genoux et découvrait ses mamelons. Elle s’installait dans un fauteuil, tout près du miroir, remontait le satin agaçant de douceur et écartait les cuisses. Les lèvres de la vulve se décollaient
alors, et au moment où ses doigts étaient près de la pénétrer, elle y allait de son commentaire : » Regardez-moi cette sainte-nitouche qui va pourtant le toucher, son gros bouton, ça y
est ! Elle a mis les doigts, et que je te fricote le con, que je te baratte cette saloperie de mouille qui lui coule déjà dans la raie, c’est dans la friture du cul qu’elle embaume, elle
veut qu’un engin énorme l’embroche, la femelle puante… »
C’était à ce moment-là qu’elle jouissait une première fois. L’évocation des odeurs et de la monstrueuse queue était irrésistible. Elle serrait ses cuisses pour accentuer le bruit de succion des lèvres quand elle retirait ses doigts pour les porter à ses narines avant de les déguster en gourmande accomplie.
Mais Diane n’était une masturbatrice ostentatoire qu’en son intimité. Avec un, une partenaire, ou en groupe, c’était son corps qui oeuvrait, se tordait, jouissait, l’imagination demeurant au repos.
Pour jouir une deuxième fois, Diane s’installait sur le lit médical, pieds dans les étriers, et approchait son cul du vibromasseur fixé au socle qui se mettait en marche au moindre effleurement de l’anus qu’elle regardait se dilater dans le miroir en retenant son souffle. « La pute est en chaleur, reprenait la commentatrice, la grande pute se fait ramoner le trou de balle. Regarde-la se traire les nichons, merde on dirait qu’ils suent aussi de la mouille, et voilà qu’elle se compisse, la salope, qu’elle pisse et qu’elle bave en même temps, le sang lui monte à la tête, le vibro lui fraise l’anus, va-t-elle tenir ? Bien sûr qu’elle tient le coup, l’enculée, elle en a vu d’autres, ah madame jouit. »
Diane se libérait aisément de l’engin qui lui laissait un trou béant, comme si ce cul grand ouvert était une marque de noblesse. Mais, de fait, le cratère fascinant redevenait
assez vite un œillet gracieux. »
Philippe # 7
Voilà cinq jours que je n'ai pas franchi le seuil de sa boutique.
Cela me paraît une éternité maintenant.
Au début tout allait si bien que j'en oubliais presque l'existence de Valentin tant ma vie avait été bouleversée par les changements du quotidien.
Dés le lendemain, estomaqué, j'ai vu Monika se rendre au travail dans une tenue inconcevable quelque temps
auparavant.
Lors de ses achats effectués la veille sa garde-robe avait pris un coup de fraîcheur.
Elle vint fièrement me souhaiter une bonne journée vêtue d'un chemisier à l'échancrure plus ouverte que d'habitude, sa gorge était mise en valeur par une parure plongeante, de nouvelles boucles d'oreilles, un maquillage plus seyant et cette mini-jupe, jamais elle n'en avait porté jusqu'à présent, des robes courtes oui, mais de mini-jupe point.
Sans oublier ses escarpins aux talons hauts révélant sa cambrure naturelle, les lanières de cuir étreignant ses mollets semblaient à regret ne pouvoir monter plus haut.
L'imaginer, loin de mon regard mais offerte à d'autres la journée durant me vit vaciller de bonheur.
Même si je nourrissais quelques regrets, il me fallait accepter cette clause du contrat, n'avais-je pas désiré ce
changement ?
Comme j'aurais aimé être ces autres yeux qui allaient sans nul doute se poser sur son corps.
Il en avait été ainsi lorsque je lui avais offert sa petite robe blanche, elle l'avait trouvée magnifique mais avait renoncé à l'acquérir en arguant du fait que jamais elle n'oserait la porter.
À son anniversaire, lorsqu'elle la sortit de son paquet, elle m'embrassa me remerciant de lui forcer la main.
Puis elle la porta souvent, très souvent, il faut dire qu'elle lui allait à ravir, mettant son corps en valeur, de sa poitrine à sa taille de guêpe.
Je me souviens encore d'un après-midi où nous étions allés en ville faire des achats, j'avais oublié la carte bancaire dans la voiture, Monika sans moi avançait vers la zone marchande, elle était à une vingtaine de mètres, encore un jeune couple à doubler pour la retrouver lorsque j'entendis la femme dire à son mari :
- Pas la peine de te demander ce que tu regardes !
Celui-ci lui répondit :
- Je ne vais tout de même pas cracher sur ce qui est joli, elle a un beau cul non ?
- C'est vrai elle est craquante.
Quel délice pour moi de surprendre ces confidences !
J'en entendis d'autres et il m'arriva souvent de prendre du retard et la laisser ainsi en pâture aux regards et
commentaires.
Monika s'épanouissait ces derniers jours comme jamais, le climat de mystère qui régnait entre nous au lieu de nous éloigner nous rapprochait.
Je n'avais jamais été aussi inspiré dans l'écriture de mes chapitres, le carnet qui ne me quittait plus fut vite complet.
L'écriture d'un livre illustré était-elle encore nécessaire, n'avions nous pas retrouvé le cap dont la routine du quotidien nous avait éloignés ?
Mes récoltes en salle de bain étaient de plus en plus fructueuses.
Enfin notre vie prenait un tour nouveau !
Elle m'avoua elle-même dormir mieux, la deuxième nuit avant de la rejoindre dans le monde des songes je la vis arborer un sourire si beau si pur en plein sommeil.
Le reptile n'était plus à l'affiche de mes rêves même si la queue de Tabou était devenue sinueuse et d'une longueur inhabituelle pour un chat autour des jambes de Monika.
Monika dans sa robe blanche qu'elle allait faire glisser sans que je la voie tomber à ses chevilles. Le lendemain le rêve hoqueta sa trame à l'identique.
Ainsi passèrent les premiers jours, vite, si vite, trop vite.
Au troisième, l'orage qui couvait, s'abattit sur nous refroidissant l'atmosphère, adieu les audaces vestimentaires, ma plume elle aussi sembla frappée par la foudre, je n'ouvris que deux fois mon carnet, le lendemain je l'oubliai même dans le tiroir de mon bureau.
Je sortis sans grande gloire de la salle de bain totalement bredouille.
Hier soir, je me suis décidé à ouvrir la pochette cachée en haut de l'armoire histoire de retrouver l'inspiration. Avant de l'ouvrir j'en caressai la surface lisse pour m'imprégner de son contenu puis religieusement je sortis une à une les quelques photos.
Oui Monika était belle, cela ne faisait aucun doute Valentin savait y faire en bon artisan mais je ne retrouvais pas l'émotion première presque animale ressentie dans sa boutique.
Ce n'était pas cette Monika que j'avais cru apercevoir !
Ou était-ce l'émotion de me savoir observé par lui ?
Une à une, je les ai étalées sur la table basse du salon, elle était belle dans son insolente jeunesse.
Il me fallait vérifier ce qui n'avait peut-être été qu'une illusion. Avant le retour de Monika à une heure sans surprise, je rangeai la pochette dans le tiroir de mon bureau, prenant soin d'en dégager la surface pour mieux l'inviter à s'asseoir,
Elle me confia avoir déjà mangé, souffrir de migraine et avait tellement hâte de dormir qu'elle ne prit aucune douche.
Il me fallait agir au plus vite et m'en retourner auprès de Valentin.
Il était temps de recharger la pile en allant retirer les photos en attente et lui en confier de nouvelles.
J'allais cette fois franchir un seuil de non-retour avec des photos plus lascives, audacieuses même s'il était encore exclu que sa chair fût trop exposée.
Comment allais-je lui dire que bientôt, même s'il devait s'en douter,,,, ?
Au matin, je fermai la porte laissant Monika encore en sommeil, j'avais prévenu le bureau que je serais en retard, prétextant un rendez-vous médical.
À l'ouverture je devais le surprendre.
Tabou était devant la porte se frottant à moi et me suivit dans la boutique, Valentin parut soulagé de me voir, il faisait incroyablement chaud à l'intérieur pourtant jamais le soleil ne paraissait en mesure de l'atteindre.
Il me remit les deux pochettes qui m'attendaient et qui trouvèrent rapidement refuge dans ma sacoche, je lui tendis une enveloppe plus épaisse qu'à l'accoutumée et profitant de la présence de Tabou à mes pieds pour passer ma main dans sa douce fourrure je lui demandai sans lever les yeux si cela poserait problème si je lui confiais des travaux plus, comment dire, personnels ?
Valentin # 7
J'ai passé plusieurs nuits consécutives dans l'antichambre des secrets, en tête-à-tête avec les
représentations en trois dimensions de Monika, prisonnière de sa cage de verre. Comme à chaque fois, je me suis trouvé en présence de deux femmes dans un même corps. Il y avait d'un côté Monika
la Gypsie, en robe indienne, multicolore et mystique, et puis Monika la Libertine, en robe blanche, si courte et frivole... Quand il m'a confié ces photos à retirer, Philippe m'a demandé si
j'accepterais de travailler sur des clichés « plus personnels ». Voilà un adjectif qui cache mal son jeu. Si j'avais été d'humeur taquine, je lui aurais demandé de préciser ce qu'il
entendait par « personnel », rien que pour le plaisir de le voir rougir, de l'entendre bafouiller, de lui donner les mains moites... Mais l'heure n'était pas à la plaisanterie. Il avait
l'air si amoureux, si fragile, que je ne voulus pas l'effrayer davantage. Alors, je lui ai simplement répondu que j'étais un photographe professionnel et que par conséquent, je n'avais a priori
aucune raison de refuser un travail quel qu'il soit...
- Je vais vous confier un secret, lui ai-je dit en étalant sur le comptoir les photos qu'il venait d'apporter. Il y a des images de vacances en famille au bord de la mer ou de réveillons de Noël qui sont plus vulgaires et obscènes qu'une photo de jeune femme nue, je veux dire vraiment nue...
Je crois qu'il est reparti rassuré et plus confiant en l'avenir. La prochaine fois qu'il viendra, il faudra que je lui explique pourquoi la présence de Tabou est importante.
Lorsque j'ai ouvert cette boutique, il y a de cela plus de trente ans, il arrivait souvent que des parents se présentent avec un bébé et me demandent d'en faire un portrait à l'ancienne, en noir et blanc, tout nu sur une peau de mouton. Face aux photos de Monika en petite robe blanche, prenant la pose sur un tapis flokatis de laine blanche, j'ai retrouvé l'émotion de ces travaux d'antan. Certes Monika n'était pas déshabillée, mais elle n'en était pas moins nue. Sa robe, ses sandales, ne servaient qu'à suggérer sa nudité. Le compas entrouvert de ses jambes traçait des angles lascifs, la délicatesse de ses genoux encore adolescents était une invitation pressante à la caresse d'une main aimante, une main qu'elle aurait laissé effleurer le galbe de ses mollets, enserrer ses chevilles lacées, et plus tard remonter entre ses cuisses qu'elle aurait docilement écartées...
Ce fut au cours de la seconde nuit, alors qu'elle était à quatre pattes sur le tapis de laine, cambrée comme une chatte en chaleur malgré - ou à cause de ? - sa petite robe blanche que nous avons commencé à nous parler.
- Je vous plais comme ça, Valentin ?
D'emblée, j'ai apprécié sur ses lèvres le voisinage du vous et de mon prénom.
- Oui, bien-sûr. Pour tout vous dire, je vous préfère dans cette petite robe qu'en jupe indienne. Le blanc vous va si bien !
Et puis, il aurait été dommage de cacher de si belles jambes !
- Philippe pense comme vous. Je le soupçonne même d'avoir pris plaisir à ce que je la porte en public et que les hommes me regardent avec du désir dans les yeux.. Vous bandez ?
- Un peu... mais je saurai rester sage...
Ce fut ainsi, elle à quatre pattes sur son tapis de laine, moi assis en érection dans mon fauteuil de velours rouge, que nous nous sommes parlé, comme deux êtres familiers. Sa voix enfermée dans sa cage de verre avait quelque chose de cristallin et d'exotique. Le plus étrange, c'était que si elle prenait une pose plus humaine, qu'elle se mettait debout ou simplement assise ou agenouillée, elle perdait tout aussitôt son don de la parole, comme si ce n'était qu'en posture féline d'attente de saillie jusqu'au bas des reins que lui venaient les mots.
Je n'ai pas gardé de souvenirs très précis de ce que l'on se disait . En effet, au bout de quelques minutes, je sombrais dans une sorte de sommeil comateux où se poursuivait notre conversation intime. Lorsque je me réveillais au petit matin, elle était toujours là en robe blanche, immobile mais muette, dans sa cage de verre. Je ne bandais plus et des larmes de sperme avaient séché sur mon ventre et empesé mes poils pubiens...
Michel BERNARD, « Les vies de Lilli »
243 pages, Éditions Le Cercle Poche n° 69, 2005
Pages 45 à 47.
Lilli et Édith, sa mère, séjournent ensemble en Grèce. C’est Lilli qui raconte
« Ma mère accepta ma suggestion, pour pouvoir me protéger prétendit-elle, d’aller draguer un homme à Athènes pour faire l’amour à trois. Cet homme, Gino, un Italo-Américain,
nous invita dans une garçonnière kitsch que lui prêtait un couple. Il nous ouvrit tout nu, intégralement bronzé, et nous proposa tout de go de nous déshabiller mutuellement. Ce fut vite fait,
nous ne portions que des robes légères et pas même un string pour dissimuler tant soit peu nos toisons flamboyantes. Aussitôt, son sourire s’éteignit. « Vous êtes des putes », dit-il,
sur ses gardes. Je restai sans voix. Heureusement, ma mère avait de la ressource : « Nous sommes des putes en effet, des call-girls en vacances, et ça ne vous coûtera pas un
cent. » Du coup, Gino se sentit mieux et ralluma son sourire. Je l’entendais presque se dire : baiser deux pros à l’œil, un sacré coup de veine ! Il bandait maintenant. Il a dit
que j’étais un petit tanagra du tonnerre. « Et moi, la grande, a protesté ma mère, je ne te plais pas ? » Gino a rétorqué que si, bien sûr qu’Édith lui plaisait, ses seins, ses
fesses, ses longues jambes, sa longue… « Ma longue fente ? Ma petite sœur aussi en a une fameuse. » L’idée des deux sœurs m’avait ravie. J’en profitais pour flatter la croupe
d’Édith tandis que Gino lui pressait les seins tout en lorgnant ma fameuse fente. Bref,
l’affaire prenait tournure, je commençais à mouiller, ma mère aussi. Gino s’était mis à nous peloter sérieusement, tâtant nos fesses et nos mottes, nous incitant de la voix à
nous léchouiller, nous suçoter, nous masturber, il avait tellement envie de nous voir d’abord baiser toutes les deux que je fourrai soudain ma main dans le con d’Édith qui bava sans retenue. Je
ne l’avais jamais vue dans cet était et la branlais de plus en plus vite. Gino, lui, brandissait sa queue, les yeux mi-clos. Comme piquée au vif par ce replis de l’homme derrière ses paupières,
Édith se cabra, je retirai ma main et plongeai mon visage dans sa chatte, me gorgeant de ses sucs, me grisant de ses odeurs, tandis que Gino, s’étant assuré d’un doigt que je bâillais entre les
fesses, se décida en fin à me bourrer le cul… Après, ce fut la routine. Gino enconna Édith au bord du haut lit campagnard ; je m’assis face à lui, cuisses grandes ouvertes, sur la bouche de
ma mère dont je pinçais les mamelons boursouflés ; Gino me débarbouilla la vulve avec sa langue et je sentis celle d’Édith se glisser dans mon anus. Puis Gino déchargea en beuglant, ma mère
me mordit le cul, et moi, pour faire bonne mesure, je balançai un amical jet de pisse en plein visage du fouteur –la routine, quoi. Pourtant, ce fut notre unique expérience de cet ordre, je ne
saurais dire pourquoi. »
Pour les deux dernières illustrations, vous aurez évidemment reconnu des dessins de Tom Poulton !
À vous d'imaginer les paroles et les pensées selon votre humeur et vos fantasmes du jour...
Lui : "....... "
Elle : "........."
"La pipe de Monsieur est servie"...
"Monsieur désire-t-il autre chose ?"
"Monsieur souhaite-t-il que j'appelle Madame ?"
Je vous laisse libre d'imaginer d'autres répliques
Illustration de Nicole Claveloux. On peut se demander lequel des deux protagonistes est le plus démoniaque !
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