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Samedi 29 septembre 2012 6 29 /09 /Sep /2012 12:15

Donatien MOISDON, l’école du Serpent

Editions écrituriales, mars 2012

serpent

En 1999, Donatien Moisdon ( né en 1939) a déjà publié chez Anne Carrère « La caresse du Serpent », qui avait concouru pour le Prix Fémina.

 

Extrait n° 1

Nous sommes en 1948. Xaviéra a neuf ans et partage ses jeux avec une petite voisine âgée de dix ans et prénommée Nathalie. Parfois, elles jouent à « Reine et Suivante » : à tour de rôle chacune incarne la reine et peut alors exiger tout de sa suivante. La scène se passe dans un bois tout proche du village.

Chapitre III, pages 55-56. C’est à Xaviéra d’être reine. Elle demande alors à Nathalie : « J’aimerais que tu enlèves ton slip ». Nathalie refuse. Alors Xaviéra tente le tout pour le tout :

serpent-5- Si tu avais été la reine et si tu me l’avais demandé, je l’aurais fait.

- Fais-le, alors.

Le cœur battant à tout rompre, je me soulevai légèrement, abaissai mon slip sur mes chevilles, me rassis et ouvris les genoux. Il n’y eut aucune réaction de la part de Nathalie. Elle me regardait intensément, mais son visage demeurait parfaitement impassible puis, lentement, mais sans hésitation, elle ôta son slip, le posa sur le banc à côté d’elle et écarta les jambes à demi. Je n’en croyais pas mes yeux : devant moi s’étalait une vison enchanteresse. Étais-je aussi belle ? Ni Nathalie ni moi n’avions encore de toison. Une mince ligne rose et verticale se poussait entre deux légères lunules de peau blanche. Me fascinaient aussi le haut des cuisses et l’aine avec leur douceur si pâle et si attirante !

Un peu plus à l’aise maintenant, elle ouvrit complètement les jambes. La ligne rose se divisa légèrement comme les pétales d’un bourgeon de tulipe. J’étais fascinée. Nathalie se pencha et se regarda elle-même autant que faire se peut, comme s’il s’était agi d’une nouveauté. Peut-être ne voulait-elle que vérifier ce qui déclenchait l’expression d’émerveillement qui se peignait sur mon visage ou peut-être réagissait-elle simplement comme cela nous arrive à tous quand nous faisons visiter la maison à des amis et que nous la voyons alors avec des yeux neufs. Elle releva la tête et prononça calmement, fermement, avec un grand sourire : « C’est super ! »

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La dernière rencontre entre les deux jeunes filles a lieu un jour où les parents de Xaviéra se sont absentés pour aller en ville (elle apprendra que c’était pour mettre leur maison en vente). Elles mettent cette absence à profit pour se livrer à leusr ébats dans la chambre des parents.

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Pages 66-67

Nathalie se déshabilla la première. Un autre avantage de la chambre de mes parents, avantage qui ne nous était pas venu à l’esprit au début, était la présence de deux grands miroirs sur les portes de leur armoire. Voir l’élégante silhouette de Nathalie apparaître à la porte de la salle d’eau me coupa le souffle. Son corps était si souple, si délicat que j’en avais les larmes aux yeux. Apercevoir, en même temps, sa réflexion dans les miroirs en était presque douloureux. Nous savons, même très jeunes, même si nous sommes incapables de le formuler clairement, que les moments privilégiés de l’existence sont précisément cela : des moments. Rien ne dure et c’est de là que vient toute la tristesse.

Elle s’assit sur le bord de l’édredon et se laissa aller en arrière, si bien qu’elle était étendue en travers du lit. Obéissant à une réaction quasi mystique en face de tant de beauté, je tombai à genoux devant elle, mon visage entre ses jambes mi-ouvertes, à quelques centimètres de sa vulve. Poussée par une force incontrôlable, j’y posai mes lèvres puis, l’habitude des baisers aidant, y insérai le bout de ma langue. Mes mains comme en prière se joignirent presque sur sa poitrine que je caressais en tremblant… 

S’ensuit un très beau tableau amoureux que je vous encourage à découvrir en lisant cet ouvrage.

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Lundi 24 septembre 2012 1 24 /09 /Sep /2012 05:29

Une petite série d'images où Blanche-Neige n'est pas si innocente qu'on veut nous le faire croire !

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Mercredi 12 septembre 2012 3 12 /09 /Sep /2012 07:14

Pour la reprise du blog, je vous ai déniché quelques images où l'on voit que notre Lucien la Chance national est aussi un maître de la baise !

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Lundi 3 septembre 2012 1 03 /09 /Sep /2012 17:11

Je dispose de très peu d'informations sur l'auteur, Jeanne CHARDON ( peut-être née en 1931). La seule référence que j'ai dénichée se trouve dans un discours prononcé à Dijon en 2004 par François Rebsamen en hommage à un certain Jean racine,(membre fondateur de SNPDES). Voici les paroles du maire de Dijon : "Comme collaboratrice, (dans les années 70) vous avez à vos côtés la poétesse Jeanne CHARDON, épouse du poète Jacques RIVIERE"

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Clitoris


Tes lèvres larges, douces, ta langue
Ta main comme un enfant qui naît
Mais doucement sans faire mal.
Plaisir, troupeau de chèvres et de boucs
Ils grignotent partout de jeunes pousses
Le long de nos veines, profondes artères
A fleur d'épiderme
Capillaires
Leurs fuites, galopades, narines veloutées
Baveuses
Débusquent les serpents dans l'herbe du derme
A travers tout le corps
Je les appelle
Les rassemble
Et les mène à la source
Où ton sperme jaillit.

 

in Piquants, duvet et graines folles (Ed. Breton, 1976)
cité in L'Erotisme dans la Poésie Féminine (Pierre Béarn, Ed. Pauvert, 1993, p. 328)

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Petite annonce

 

Cherche homme tendre
à caresser
Cherche homme caressant.
Cherche homme
pour l'amour.
Pas pour le mariage.
Pas pour la vie commune quotidienne.
Pas pour le bricolage.
Pas pour le fric
Pas pour le soutien moral-social.
Seulement pour
l'amour.

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Mercredi 29 août 2012 3 29 /08 /Août /2012 10:11

Le trio des Pieds Nickelés fut créé par FORTON en 1908. Les aventures de Ribouldingue (le barbu), Filochard (le borgne) et Croquignol (l'homme au long nez) connurent un succès immédiat. Après la mort de leur créateur en 1934, les personnages furent repris par Aristide Perré ( 1934-1938), A.G Badert (1938-1940) puis par René Pellos après la guerre. Sous le crayon de Pellos, ils perdirent peu à peu leur causticité de joyeux drilles sans scrupule et sans morale. Enfin, à partir de 1981, ce fut Louis Pesch qui prit le relais.

Paradoxalement, il existe peu de parodies érotiques de leurs aventures, alors que la matière ne manquait pas. (Du temps de Forton, Ribouldingue fut par exemple marié à une africaine nommée Manounou)

La planche en noir et blanc que je vous propose est tirée d'une parodie intitulée "Les Pieds Nickelés font des bougreries" et date sans doute de l'époque de la première guerre mondiale). Quant à la seconde vignette, beaucoup plus classiquement hard, je l'ai trouvée récemment sur le net et je ne possède aucun renseignement sur ses origines ( je suis évidemment preneur de toute image ou information pour enrichir cet article)

Note : les renseignements précédents sont tirés de l'excellent et très documenté article paru dans le numéro 16 de Fascination et signé Félix LECHAT

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Mardi 21 août 2012 2 21 /08 /Août /2012 11:35

Boris VIAN, « Les fourmis »

Recueil de 11 nouvelles parues pour la première fois en 1949 aux Editions du Scorpion. Dernière édition par J.J Pauvert ( Livre de Poche n° 14782)

fourmis

Extrait de la nouvelle « L’écrevisse »

Jacques Théjardin, instrumentiste dans un orchestre, est malade. Il tousse. Sa logeuse monte lui apporter une tisane.

fourmis-1«  Elle n’avait plus qu’un étage à gravir. C’était une belle grosse femme de trente-cinq ans dont le mari, prisonnier en Allemagne pendant des mois et des mois, s’était établi poseur de barbelés sitôt revenu chez lui, car c’était bien son tour d’enfermer les autres. Il bouclait des vaches en province à longueur de journée et donnait rarement signe de vie. Elle ouvrit la porte sans frapper et fit un grand sourire à Jacques. Elle tenait un pot de faïence bleue et un bol qu’elle posa sur la table de nuit. Sa robe de chambre bâilla sur des ombres moussues lorsqu’elle se pencha pour arranger les oreillers, et Jacques perçut le fumet violent de son mystère barbu. Il cligna des yeux, car l’odeur le frappait de face, et désigna du doigt la place incriminée.

- Excusez-moi, dit-il, mais…

Il s’interrompit, en proie à une quinte violente. La logeuse, sans comprendre, se frictionnait le bas-ventre.

- C’est… votre… chose… conclut-il.

Pour qu’il rie, elle saisit à deux mains l’objet hilare et lui fit imiter le bruit du canard fouillant dans la vase ; mais, ne voulant pas faire tousser Jacques, elle referma bien vite sa robe. Un faible sourire détendit le visage du garçon.

- En temps normal, expliqua-t-il pour s’excuser, j’aime assez ça, mais j’ai déjà la tête si pleine de bruits, de sons et d’odeurs…

- Je vous verse du tilleul ? proposa-t-elle, maternelle.fourmis-2

Comme elle lâchait les pans pour lui donner à boire, ils s’écartèrent de nouveau ; Jacques taquinait la bestiole du bout de sa cuillère, et, soudain, cette dernière fut happée d’un coup. Il rit si fort que sa poitrine se déchira. Courbé en deux, suffoquant, il ne sentait même pas les tapes douces et rapides que la logeuse lui administrait sur le dos pour qu’il s’arrête de tousser.

- Je ne suis qu’une bête, dit-elle, se grondant de l’avoir fait rire. Je devrais bien penser que vous n’avez pas le cœur à jouer.

Elle lui rendit sa cuillère et lui tint le bol pendant qu’il buvait, à petites gorgées, le tilleul au goût de fauve qu’il tournait en même temps pour mélanger le sucre »

(Plus tard dans la journée, le chef d’orchestre vient rendre visite à Jacques pour s’enquérir de sa santé)

- Bonjour, dit-il. Alors, tu vas mieux ?

- Je me lève à l’instant, dit Jacques. Je suis mou.

- Ça sent drôle dans l’escalier, dit le chef.

- C’est la logeuse, dit Jacques. Elle ne ferme jamais sa robe.

- Ça sent bon, dit le chef. Ça sent le garenne.

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Commentaire : je vous recommande la lecture de ces délicieuses nouvelles où Boris Vian nous donne une véritable démosntration de ses talents de narrateur et surtout de son sens de l'humour, parfois noir, où il utilise à la perfection les métaphores, le chiasme et l'oxymore

fourmis-4Pour clore l'article, voici un beau tableau de Goerges DELFAU, rien que pour le tilleul !

 

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Lundi 13 août 2012 1 13 /08 /Août /2012 11:21

Françoise REY, Métamorphoses (Editions Blanche, 2005)

Une série de courts récits où Françoise Rey nous entraîne et nous égare parfois dans les méandres des fantasmes féminins.

Voici un extrait du texte « Relookage » où Emma la narratrice écrit des lettres désespérées à son amant qui l’a abandonnée après lui avoir reproché d’être trop coincée. Devant son miroir, Emma s’est prise en photo dans des tenues sexy et dans des poses obscènes à l’intention de son amant.

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"Jeudi 21

Mon amour,

meta-f-reyJe voudrais que tu apprécies toutes les nuances de la photo. Toutes. Autant de compromissions, d’abdications de ma part. Autant d’offrandes. Les chaussettes blanches ? Oui, je saurai être la petite fille que tu aimes. Les chaussettes noires ? Je serai la pute quand tu voudras, au même instant s’il le faut. Les bas fumés ? Bourgeoise affolée… le sol abrupt, le fond glauque ? Tu me prendras comme un sale petit voyou dans une zone portuaire qui sent le mazout et la mare croupie. Regarde bien mes mains, ce qu’elles t’octroient, où elles te guident. Je te livrerai mon cul aussi, pas à la sauvette, comme avant. Non. Somptueusement, à pleins doigts, je l’ouvrirai pour toi comme on ouvre un fruit juteux, je t’appellerai, tu ne pourras pas résister, un désir fou enflera ta pine vers moi, je resterai ainsi à me tendre, mes fesses te donneront la fièvre, tu les écraseras sous tes coups de boutoir féroce. Je m’entraîne, devant la glace,  à des poses de plus en plus terribles. Emma a basculé de l’autre côté du miroir. L’œil de l’appareil, rond, noir, a fixé mon trou du cul avec un mimétisme troublant. « Réfléchis ! Réfléchis ! » Je sentais son coup d’œil glacé me poignarder entre les fesses, et je m’écartais de plus belle."

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Mercredi 8 août 2012 3 08 /08 /Août /2012 13:57

Jerry RUBIN, « Do it », éditions Seuil, collection Combats, 1970

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À la fin des années 60, Jerry Rubin était aux USA un des leaders du mouvement Yippie. La graphie de Amérike avec un "k" fait évidemment directement référence au Ku-Klux-Klan, et plus généralement à l'Amérique WASP ( White Anglo-Saxon Protestant )

En plus de la photo de couverture du livre, quelques illustrations intérieures dont la photo d'un happening au cours d'un gala de sénateurs libéraux à l'hôtel Hilton de New-York en 1968 : Sharon Krebs fait irruption dans la salle, entièrement nue et  porteuse d'un plateau avec une tête de cochon. Observez les réactions de l'assistance et plus particulièrement celle de la femme brune BCBG, en robe stricte, absolument scandalisée mais qui nous montre sa culotte de coton blanc !

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Chapitre 14 : Ne fais jamais confiance au plus de 40 ans ( page 96)

Les Amérikains sont puritains. L’Amérike a peur du sexe. L’Amérike est une prison sexuelle, et les hommes qui y sont enfermés croient avoir besoin de jouer les surmâles ; ils croient que faire montre de tendresse, c’est de la faiblesse. On enseigne aux femmes que s’affirmer soi-même, ça n’est pas féminin. Et les marines vont au Vietnam, et ils se font botter le cul par les femmes vietkong.

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Chapitre 20 : J’encule Dieu ( page 111)

Comment peut-on séparer politique et sexualité ? Ça forme un TOUT.

RÉALITÉ POLITICO-SEXUELLE : le corps nu est immoral pour la religion chrétienne ; il est donc illégal pour la bourgeoisie amérikaine. La nudité, c’est de l « exhibitionnisme ». « Baiser » est un mot sale parce qu’il faut être nu pour baiser. Et que c’est la fête.

Quand nous commençons à jouer avec nos « parties honteuses », nos parents gueulent : » Ne fais pas ça ! » Une mère qui dit à son gosse de « ne pas faire ça » est une criminelle.

On nous habitue à croire que ce que nous chions a une sale odeur. On nous apprend à avoir honte de l’acte auquel nous devons d’être au monde. Si on aime baiser, on nous dit qu’on devrait se sentir coupables.

Le puritanisme nous mène au Vietnam. Notre inquiétude sexuelle nous entraîne à affirmer à tout prix notre virilité, et c’est l’impérialisme. La politique amérikaine, surtout ou Vietnam, n’a de sens que si on la considère sous l’angle sexuel. L’Amérike a un pénis insatisfait qu’elle essaie vainement de fourrer dans le vagin étroit du Vietnam, et cela pour montrer qu’elle est le Mec.

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Mardi 24 juillet 2012 2 24 /07 /Juil /2012 10:00

Germaine BEAUMONT ( 1890-1983), « Silsauve » (1951)

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Chapitre 23 :  Hiver de fin de XIXème siècle, première nuit de Richard Lorédan, marié et riche héritier insouciant d’une manufacture rouennaise, aux côtés de Rapha, sa nouvelle maîtresse dans une chambre d’hôtel du Havre..

silsauve-1«  Il y eut un moment, très tard, où, tandis qu’ils gisaient épuisés mais non dépris, quelqu’un promena une lumière sur la place, à moins qu’une fenêtre proche s’ouvrant violemment n’éclairât par ricochet les vitrages de guipure entre les rideaux bleus. Un reflet vaguement doré courut sur les longues jambes, le flanc mince, le torse renversé de Rapha. Son visage rejeté en arrière et caché par son bras demeurait illisible. À demi soulevé, Richard vit ce corps, et sut, par une certitude physique en dehors de toute raison et même de tout choix délibéré, qu’il le lui faudrait toujours, nu ou vêtu, présent ou absent ; que le reste n’existait plus, qu’il était arrivé à ce port que cherche inconsciemment tout être humain, d’aventure en aventure, mourant trop souvent avant de l’avoir trouvé. Le reste n’existait plus. Le reste ne serait plus que jeux, passades, rébellions futiles, et remords vains. La vérité était là. Elle était dans la hanche immobile, mais dont il percevait l’admirable frémissement musculaire ; dans le sein au relief léger, dans le bras rejeté en arrière par une victorieuse défaite. Bien mieux, une prescience l’avertit que la révélation de lui-même ne se ferait que par cette femme, qu’elle était peut-être sa réalisation, comme un grand poème écrit déjà, une symphonie géniale déjà composée, un tableau de maître achevé. Pourtant il ne savait rien d’elle, rien, et il n’était pas libre. Le reflet d’or trembla et mourut. Richard saisit ce corps aux beautés encore perceptibles et le ramena violemment vers lui… »

silsauve-paul emile becat nr06

Commentaire (critique ?) : Silsauve est le premier ouvrage de Germaine Beaumont que j’aie jamais lu, et sera sans doute le dernier. Outre la maigreur de l’intrigue (suite à la mort de sa grand-mère maternelle qui l’avait élevée dans un monde d’innocence, la petite Silsauve se retrouve dans les griffes de sa grand-mère paternelle qui lui préfère sa sœur cadette…)  le très long roman ( 700 pages) décrit une fin de siècle rigide et compassé où règne une bourgeoisie de province avare et tyrannique sur des domestiques aux ordres et débordants de bons sentiments. L’écriture de Germaine Beaumont se veut précise et méticuleuse, jusque dans les moindres détails… Ecriture que je qualifierais de maniériste. La lecture nécessite d’avoir un dictionnaire à portée de main et beaucoup de patience en réserve. 

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Mardi 3 juillet 2012 2 03 /07 /Juil /2012 07:22

Sophie Langelot au curé de Saint-Paul

Eté 1879

Sophie Langelot n’est que le pseudonyme féminin d’un homme. Si quelqu’un peut me donner de plus amples informations sur cet auteur, qu’il n’hésite pas à nous faire part de ses lumières.

s-langelot1

Quoi ! lâche suppôt de l'autel !
Tu fis de l'église un bordel ;
Ainsi donc métamorphosée,
Tu vainquis mon âme abusée :
Changeant les ordres du destin,
De moi, tu fis une putain.

Te souviens-tu, monstre infernal,s-langelot3
De ce moment triste et fatal,
Où, succombant à tes caresses,
Je me laissai prendre les fesses,
Et que cédant trop à ta loi,
Mon con tout neuf s'ouvrit pour toi ?

Hélas ! pour prix de tant d'amour,
Ah ! quel affreux triste séjour !
Ainsi donc tu payes l'hommage
Que je te fis d'un pucelage !
Moi, de l'art de foutre entichée,
Je n'ai plus qu'un godemiché !

Ton vit cruel, affreux, ingrat,
A-t-il oublié ce combat ?
Quoi ! moi, d'une religieuse,
Je vais être la manieuse* ?
Quels affreux supplices divers !
Ah ! c'est le tourment des enfers.s-langelot2

Mais je vais renaître au bonheur ;
J'ai le vit de mon directeur.
C'est un brave fouteur de nonne,
Qui n'a jamais raté personne :
Me branlant, je dis à part moi,
Maudit soit tout curé et toi.

* la maquerelle

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