Jeudi 4 mars 2010 4 04 /03 /Mars /2010 18:48
GOJean Auguste Dominique Ingres, La Grande Odalisque, 1814
Peinte et exposée pour la première fois en 1814, "la Grande Odalisque" de Ingres est sans conteste son oeuvre la plus célèbre. Elle fut lors de sa première exposition l'objet d'une polémique, car l'artiste s'était autorisé quelques libertés avec l'anatomiede son modèle puisque la dame se trouvait nantie de deux ou trois vertèbres supplémentaires afin de lui donner cette chute de reins inégalable.On peut dire que Ingres était un précurseur de nos images de mode contemporaines où le corps des modèles est retouché, les bourrelets gommés, les boutons masqués, les courbes redessinées... Je vous propose donc une série d'images ( peintures, photos) plus ou moins inspirées de la Grande Odalisque.
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Par michel koppera - Publié dans : le musée Koppera - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 2 mars 2010 2 02 /03 /Mars /2010 05:29
Par michel koppera - Publié dans : sapho
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Dimanche 28 février 2010 7 28 /02 /Fév /2010 12:10

Kama Soutra ( IV –VII siècles ap JC )

 kamasoutra

Chapitre 1er . Sortes d’union

L’homme est divisé en trois classes, savoir : l’homme-lièvre, l’homme-taureau et l’homme-cheval suivant la grandeur de son lingam.

La femme aussi, suivant la profondeur de son yoni, est une biche, une jument, ou un éléphant femelle.

 

Chapitre 6. Des différentes manières de se coucher et des diverses sortes de congrès

kamasoutra1Dans le cas d’un haut congrès, la femme Mrigi ( biche) devra se coucher de façon à élargir son yoni ; tandis que dans le bas congrès, la femme Hastani ( éléphant) se couchera de manière à contracter le sien. Mais dans un congrès égal, elles se coucheront dans la position naturelle. Ce qui vient d’être dit de la Mrigi et de la Hastani s’applique aussi à la femme Vadawa (jument). Dans le bas congrès, les femmes feront particulièrement usage de drogues, pour que leurs désirs soient promptement satisfaits.

Il y a pour la femme biche, trois manières de se coucher, savoir :

La position largement ouverte.

La position béante.

La position de la femme d’Indra.

1)Lorsqu’elle baisse sa tête et lève la partie médiane de son corps, cela s’appelle la position largement ouverte. À ce moment l’homme doit appliquer quelque onguent pour rendre l’entrée plus facile.

2) Lorsqu’elle lève ses cuisses et les tient toutes grandes écartées, puis engage le congrès, cela s’appelle la position béante.

3) Lorsqu’elle ramène ses cuisses, avec ses jambes repliées dessus, sur les côtés, et dans cette posture engage le congrès, cela s’appelle la position d’Indrani ; la pratique seule peut l’apprendre ( …)

Lorsqu’une femme se tient sur ses mains et ses pieds comme un quadrupède, et que son amant monte sur elle comme un taureau, cela s’appelle le congrès de la vache. À cette occasion, il y a lieu de faire sur le dos tout ce qui se fait ordinairement sur la poitrine.kamasoutra2

À Gramaneri, plusieurs jeunes gens jouissent d’une femme qui peut être mariée à l’un d’eux, soit l’un après l’autre, soit tous en même temps. Ainsi, l’un la tient, l’autre en jouit, un troisième s’empare de sa bouche, un quatrième de son ventre ; et de cette façon, ils jouissent alternativement de chacune de ses parties.

kamasoutra3Les gens des contrées méridionales ont aussi un congrès dans l’anus qui s’appelle le congrès inférieur.

Une personne ingénieuse doit multiplier les sortes de congrès, en imitant  les différentes espèces de bêtes et d’oiseaux. Car ces différentes sortes de congrès, opérées suivant les usages de chaque pays et la fantaisie de chaque individu, engendrent l’union, l’amitié et le respect dans le cœur des femmes.

 

( les illustrations de cet article sont des vignettes de l’album « Kama Soutra » signé HUGDEBERT )

kamasoutra4 

Par michel koppera - Publié dans : B.D - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 26 février 2010 5 26 /02 /Fév /2010 13:37

Nancy HOUSTON, Lignes de faille ( 2006 )

Editions Babel, pages 363-364

Attention, chef d’œuvre ! à lire absolument !!!!

 

Toronto. Un après-midi neigeux de décembre 1962, un inconnu se présente au domicile familial et demande à voir la maman de Sadie qui a 7 ans. Par le trou de la serrure, la petite fille assiste aux retrouvailles de sa maman avec l’inconnu.

 houston

«  Sadie… Va dans ta chambre, ferme la porte, et attends que je te dise de sortir. »

Les mots sont comme une gifle. J’ai un mouvement de recul mais j’obéis aussi sec : non contente de fermer la porte, je la verrouille pour qu’elle sache bien à quel point sa fille est obéissante. Ensuite je vais prendre l’oreiller sur mon lit, je le pose par terre devant la porte, je m’agenouille dessus, j’ôte la clef et je regarde par le trou de la serrure.

C’est comme une pièce de théâtre. Maman et l’inconnu restent encore un moment sans bouger, sans parler, puis maman s’avance vers lui à pas lents comme une somnambule et il lui ouvre ses bras et elle se jette dedans, l’inconnu blond referme les bras sur ma mère et l’écrase contre sa poitrine en sanglotant. Maman commence à pleurer elle aussi, puis elle se met à rire en même temps. Ce qui me perturbe plus que tout, c’est qu’elle s’adresse à ce monsieur dans une langue étrangère. Ça pourrait être le yiddish ou l’allemand, ils se parlent par bribes tout en pleurant et en riant, ils respirent fort et se regardent au fond des yeux.

houston2Ça dure un bon moment et pendant tout ce temps, dans la rue derrière moi, la neige continue de tomber. La main de maman remonte pour caresser la pommette de l’homme-blond et elle dit une chose qui ressemble à « Mon Yanek, mon Yanek », mais au lieu de lui dire mon elle dit mein, et lui aussi murmure son nom à elle – son vrai nom, pas Erra – sauf que dans cette langue qu’ils parlent ça sonne différemment, ça ressemble à « Kristinka ». Il tire sur le bout de sa ceinture qui est une corde orange, le nœud se défait et il ouvre lentement sa robe de chambre, dénudant ses seins et l’embrasse sur le cou, la tête de maman se renverse en arrière il l’embrasse à la base du cou et je n’arrive pas à détacher les yeux de la scène, elle lui dit des mots dans cette langue qu’ils partagent et qui m’exclut et maintenant, tout en embrassant l’homme sur la bouche, elle défait les boutons de sa chemise, il met les deux mains autour de sa tête de Petit Prince et elle remue les épaules et sa robe de chambre tombe par terre. Maintenant, ma mère est totalement nue avec cet inconnu qui est toujours habillé. Elle va ouvrir le canapé-lit (le même lit qu’elle partage toutes les nuits avec papa) et pendant ce temps l’homme se déshabille avec des gestes lents, après quoi il est nu lui aussi et je vois son truc qui est debout et se balance.houston1

Il se met à genoux sur le lit et à mon horreur ma mère se met à genoux devant lui et prend ça dans sa bouche, ce qui me donne la nausée alors je m’éloigne un moment de la porte, le cœur battant fort, et essaie de me calmer en regardant les flocons de neige qui flottent dehors dans l’auréole des lampadaires, et quand au bout d’un long moment je m’agenouille à nouveau ma mère a tourné le dos à l’inconnu, il lui tient les mains serrées derrière le dos comme pour la menotter et pendant ce temps il entre et sort de son corps par derrière comme Hilare avec le caniche nain sauf que ses mouvements sont plus lents et au lieu de gémir il lui dit des mots étrangers à voix basse. Ma mère se cambre et j’entends un son grave inouï lui sortir de la gorge, tout ça est totalement insupportable alors j’allume la lumière et me mets au lit en tremblant de tout mon corps.

 houston3

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Jeudi 25 février 2010 4 25 /02 /Fév /2010 13:47

Charles BAUDELAIRE, Les fleurs du mal

Je pense qu’il inutile de présenter Baudelaire, mais  peut-être de rappeler que le recueil de poèmes parut en 1857 et que certains poèmes furent censurés et firent l’objet d’un procès qui provoqua la condamnation de son premier éditeur, avant une nouvelle édition « libre » en 1861. Voici une sélection de quelques poèmes à caractère plus ou moins érotique, poèmes extraits de l'édition Garnier Flammarion. ( même si, à l'exception du tableau de Manet,  les illustrations sont largement postérieures aux poèmes, voire anachroniques, elles m'ont semblé bien coller à l'esprit baudelérien )

 baudelaire5

 

Les promesses d’un visage

J’aime, ô pâle beauté, tes sourcils surbaissés,

D’où semblent couler des ténèbres,

Tes yeux, quoique très noirs, m’inspirent des pensers

Qui ne sont pas du tout funèbres.

 

Tes yeux, qui sont d’accord avec tes noirs cheveux,

Avec ta crinière élastique,

Tes yeux, languisamment, me disent : » Si tu veux,

Amant de la muse plastique,

 

Suivre l’espoir qu’en toi nous avons excité,

Et tous les goûts que tu professes,

Tu pourras constater notre véracité

Depuis le nombril jusqu’aux fesses ;

 

Tu trouveras, au bout de deux beaux seins bien lourds,

Deux larges médailles de bronze,

Et sous un ventre uni, doux comme du velours,

Bistré comme la peau d’un bonze,

 

Une riche toison qui, vraiment, est la sœur

De cette énorme chevelure,

Souple et frisée, et qui t’égale en épaisseur,

Nuit sans étoiles, Nuit obscure ! »

 

 

Lola de Valence ( épigraphe)

Référence au portrait de Mademoiselle Lola, ballerine espagnole, peint par Manet.

 

Entre tant de beautés que partout on peut voir,baudelaireManet Lola de Valence 1862

Je comprends bien, amis que le désir balance ;

Mais on voit scintiller en Lola de Valence

Le charme inattendu d’un  bijou rose et noir.


à une Malabaraise ( 1840 )

Tes pieds sont aussi fins que tes mains, et ta hanche

Est large à faire envie à la plus belle blanche ;

À l’artiste pensif ton corps est doux et cher ;

Tes grands yeux de velours sont plus noirs que ta chair.

Aux pays chauds et bleus où ton Dieu t’a fait naître,

Ta tâche est d’allumer la pipe de ton maître,

De pourvoir aux flacons d’eaux fraîches et d’odeurs,

De chasser loin du lit les moustiques rôdeurs,

Et, dès que le matin fait chanter les platanes,

D’acheter au bazar ananas et bananes.

Tout le jour, où tu veux, tu mènes tes pieds nus,

Tu fredonnes tout bas de vieux airs inconnus ;

Et quand descend le soir au manteau d’écarlate,

Tu poses doucement ton corps sur une natte,

Où tes rêves flottants sont pleins de colibris,

Et toujours, comme toi, gracieux et fleuris.

 

Pourquoi, l’heureuse enfant, veux-tu voir notre France,baudelaire1

Ce pays trop peuplé que fauche la souffrance,

Et, confiant ta vie aux bras forts des marins,

Faire de grands adieux à tes chers tamarins ?

Toi, vêtue à moitié de mousselines frêles,

Frissonnante là-bas sous la neige et les grêles,

Comme tu pleurerais tes loisirs doux et francs

Si, le corset brutal emprisonnant tes flancs

Il te fallait glaner son souper dans nos fanges

Et vendre le parfum de tes charmes étranges,

L’œil pensif, et suivant, dans nos sales brouillards,

Des cocotiers absents les fantômes épars !

 

 baudelaire3

Monselet Paillard

On me nomme le petit chat ;

Modernes petites-maîtresses,

J’unis à vos délicatesses

La force d’un jeune pacha.

 

La douceur de la voûte bleue

Ets concentrée en mon regard

Si vous voulez me voir hagard,

Lectrices, mordez-moi la queue !


Sans titre

- Combien dureront nos amours ?baudelaire2

Dit la pucelle au clair de lune.

L’amoureux répond : - O ma brune,

Toujours, toujours !

 

Quand tout sommeille aux alentours,

Elise, se tortillant d’aise,

Dit qu’elle veut que je la baise

Toujours, toujours !

 

Moi je dis : - Pour charmer mes jours

Et le souvenir de mes peines,

Bouteilles, que n’êtes-vous pleines

Toujours, toujours !

 

Mais le plus chastes des amours,

L’amoureux le plus intrépide,

Comme un flacon s’use et se vide

Toujours, toujours !

 

 

Venus Belga ( Montagne de la Cour )

Extraits de Amaenitates Belgicae )

 

Ces mollets sur ces pieds montés,

Qui sont sous des cottes peu blanches,

Ressemblent à des troncs plantés

Dans des planches.

 

Les seins des moindres femmelettes,baudelaire4

Ici, pèsent plusieurs quintaux,

Et leurs membres sont des poteaux

Qui donnent le goût des squelettes.

 

Il ne me suffit pas qu’un sein soit gros et doux :

Il le faut un peu ferme ou je tourne casaque.

Car, sacré nom de Dieu ! je ne suis pas cosaque

Pour me soûler avec du suif et du saindoux.

 

baudelaire7

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 23 février 2010 2 23 /02 /Fév /2010 13:49

ZOOM 36, avril 1976

 On commence par un dessin de Egon SCHIELE

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On continue avec une illustration de Pierre STHOLL pour deux contes d’Andersen (La fille du Roi de la vase et La Petite Fille qui marchait sur le pain), album paru aux Editions Remarques tiré à 187 exemplaires ( 4280 Fr l’unité en 1976, je n’ose imaginer leur cote aujourd’hui ! )

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Puis un important portfolio de photographies signées Richard SHAEFER, né en 1951, formé au Art Collège Center of Design de Los Angeles. En 1976, il travaillait à New-York. C’était une de ses photos qui faisait d’ailleurs la couverture du numéro36

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On termine par la mort de Pasolini, assassiné dans la nuit du 1er au 2 novembre 1975 (aujourd’hui encore, les conditions exactes de sa mort ne sont toujours pas connues avec certitude) Son dernier film, Salo ou les 120 journées de Sodome sortait en France au printemps 1976, dont voici une des images fortes. 

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Dimanche 21 février 2010 7 21 /02 /Fév /2010 11:44

Cortisone Climax (4ème partie)

  cortisone4-4

- Pas du tout. Entre eux deux, c’était fini. À ma connaissance, ils ne se sont plus jamais revus après le départ de Jean-Marc pour le Midi. Mais, avec quatre à cinq suppositoires par jour, Valérie dépassait largement la dose autorisée. Peu à peu, elle a perdu le sens du réel pour vivre en permanence dans une sorte de rêve euphorique où elle ne ressentait ni peur, ni douleur. La notion de danger n’existait plus pour elle. Ça a commencé par les giclées de sperme sur les lunettes, puis elle a accepté de se faire enculer sans capote. Elle était disponible à tous les fantasmes : double pénétration, fist anal… Lorsque son labo a eu vent de des dérives, ils l’ont retirée du circuit, afin d’éviter le pire.

- Tu veux dire qu’ils l’ont licenciée ?

- Crois-tu qu’ils allaient se passer des services d’une si bonne vendeuse ? Ils lui ont donné deux mois de congé, le temps qu’elle retrouve sa lucidité. Une fois remise en forme et reposée, Valérie a repris le boulot.

- Chez qui cette fois ? Les gynéco ?

- Tu n’y es pas du tout. Elle les avait en horreur. Ce qu’elle cherchait avant tout, c’était qu’on la désire. Un jour, elle m’a dit qu’un mec qui voit des chattes du matin au soir ne doit pas avoir envie d’y mettre ne serait-ce que le bout du gland. Un peu comme les employés des abattoirs de volailles qui ne mangent plus jamais de poulet et qui n’en supportent même plus ni la vue, ni l’odeur. Allez, dis-moi chez quels toubibs peut-on avoir l’occasion de se mettre quasiment à poil et trouver du mobilier propice aux accouplements confortables ?

- Chez les kinés !

cortisone4-5 - Exact. Elle y a été accueillie, si je puis dire, à bras ouverts parce que sa réputation l’avait précédée. Tu penses bien que dans la profession la rumeur de ses exploits circulait de bouche à oreille. Chacun espérait en secret recevoir sa visite… Chez les kinés, elle faisait dans la parapharmacie. Elle portait avec elle une mallette contenant des fioles d’huiles essentielles, des tubes de pommades et d’onguents, rien que des produits de massage.

- Et comme d’habitude, elle faisait don de son corps pour les tests de démonstration !

- Oui. Toutes ses visites débutaient par un massage intégral, de la nuque à la plante des pieds. Je devrais plutôt dire de la tête au cul. Elle venait en string, un string trop étroit, si bien que les poils de sa touffe débordaient sur les côtés. Une chatte presque rousse sur sa peau très blanche. Il y avait de quoi faire bander un cancéreux de la prostate en phase terminale. La séance de massage se prolongeait invariablement par un pelotage en règle de ses fesses et l’introduction de quelques doigts huileux dans le vagin.

- Par rapport aux visites chez les psy, elle était revenue à des pratiques plus classiques…

- Attends, j’ai pas fini. Tu es déjà allé chez le kiné ? Oui, alors tu sais comment ça se passe : le plus souvent, il y a plusieurs cabines, fermées par des rideaux, et le kiné va de l’une à l’autre. Il s’occupe de quatre ou cinq patients en même temps ; à chacun, il donne des exercices et supervise l’ensemble. Et puis, il y a tout le matériel professionnel : les chaînes, les sangles, les harnais avec contrepoids pour étirer les membres, soulager les muscles endoloris… Valérie se laissait harnacher sur une table de travail. Les poignets et les chevilles pris dans des bracelets de cuir, les cuisses ouvertes, une large sangle passée sous le ventre lui soulevait le bassin et la maintenait ainsi, comme suspendue en l’air, la croupe offerte, le cul ouvert, dans une position d’une totale obscénité. À chaque fois que le kiné passait la voir, il lui léchait la chatte et mettait sa bite en batterie. Il la limait quelques minutes, elle gémissait et les autres, dans les cabines voisines, croyaient que c’était à cause de la souffrance de l’effort. Quand elle se faisait baiser, elle entendait aussi la respiration des autres : ces souffles courts mêlés à l’odeur puissante de la sueur augmentaient sa jouissance.cortisone4-3

Avec le matériel, l’éventail des positions était presque sans limites et chaque kiné avait ses fantaisies. On ne peut pas dire que c’était monotone !

- Arrête, tu vas finir par me donner des regrets !

- Comment ça ? demanda Christian alors qu’il venait de garer sa voiture dans la cour de leur maison.

- Parce que, quand j’étais gosse, j’ai rêvé de devenir kiné, rien que pour masser de jolies filles…

- Allez, ne sois pas triste ! Journaliste, ce n’est pas mal non plus !

- Et Valérie, qu’est-ce qu’elle est devenue ?

- Maintenant, elle a dépassé la trentaine. Aux dernières nouvelles, elle envisageait sérieusement de se marier avec un ingénieur en informatique et de le suivre à Paris.

- Parce que tu la revois ?

- Ça m’arrive. La dernière fois, c’était dans mon cabinet, il y a deux ou trois mois. Elle représentait un laboratoire qui venait de mettre sur le marché un nouveau gel spermicide…

Christian m’a jeté un regard plein de malice et a ajouté :

- Mais évidemment, pas un mot de tout ça à Bénédicte ! Secret professionnel.

                                         FIN

 

©Michel Koppera, février 2010   

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Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 19 février 2010 5 19 /02 /Fév /2010 06:00

Cortisone Climax (3ème partie)

 

  cortisone3-3

- Non, pas du tout. Mais elle est copine avec la femme d’un dentiste, un de ceux qui a reçu la visite de Valérie. En fait, l’épouse en question fait aussi office de secrétaire de son mari… Tu ne devinerais jamais ce qu’elle a raconté à Bénédicte !

- Vas-y, je t’écoute.

- Alors, voilà. Elle lui a raconté qu’un jour, elle est entrée à l’improviste dans le cabinet. Elle était intriguée parce que ça faisait presque une demi-heure qu’elle n’entendait plus aucun bruit. Quand elle est entrée, elle a vu son mari qui se faisait tailler une pipe par la visiteuse médicale qui n’était autre que Valérie. Elle était dans le fauteuil, allongée comme sur un transat à la plage. Pendant ce temps, l’assistante de son mari, une certaine madame Mercier ou un nom dans le genre, à genoux au pied du fauteuil, la tête enfouie entre les cuisses ouvertes de Valérie, était en train de lui lécher la chatte. Ils étaient tous les trois tellement absorbés par leur truc qu’ils ne l’avaient pas entendue entrer. Ce qui l’a le plus choquée, ce n’est pas que son mari se fasse faire une gâterie par une visiteuse médicale, mais c’est de surprendre l’assistante en train de s’envoyer en l’air avec une autre femme. Car cette madame Mercier ne se contentait pas de lécher la chatte de Valérie, elle se branlait vigoureusement. Madame Mercier qui était mariée, qui avait trente-quatre ans et deux enfants ! Une femme sans histoire qui se branlait, les lèvres goulûment posées sur la vulve d’une inconnue !

cortisone3- Comment ça s’est terminé ?

- Je n’en sais rien. La femme du dentiste est ressortie sans demander son reste. Elle en avait assez vu.

- Et après ?

- Quand Jean-Marc a eu fini sa cure, il s’est remis en ménage avec elle. Mais ça n’a pas duré longtemps. Il a vite replongé, encore plus profond qu’avant. Valérie ne le supportait plus. Il était incapable de lui apporter quoi que ce soit, même pas de la tendresse… Alors, pour ce qui était de la baise : zéro pointé ! Les parents de Jean-Marc s’en sont mêlés. Ils l’ont fait admettre dans un centre adapté pour toxicos, dans le sud de la France. Sevrage total loin des dealers, travail de la terre et communion avec les chevaux… Six mois au vert !

- Et Valérie dans tout ça ?

- Elle a repris le boulot ; il fallait bien qu’elle se débrouille.

- Encore avec les dentistes ?

- Non, cette fois, elle démarchait chez les psy. Un anxiolytique à base d’opium et, tiens-toi bien, en suppositoire !

- Je n’y cois pas. Qui t’a dit ça ?

- Motus. Secret professionnel. Mais je te jure que c’est vrai ! Je t’emmène ? »

La nuit de janvier était froide. De rares passants se hâtaient sur les trottoirs aux vitrines encore parées des guirlandes de Noël. Dans la voiture, Christian continua de me raconter les aventures de Valérie.cortisone3-2

« Chez les psy, elle prenait directement place sur le divan. Toujours en talons hauts et jupe avec, en dessous, les accessoires des fantasmes porno : le porte-jarretelles, le string et les bas. Les suppositoires, vendus en boîte de quatre, présentaient deux innovations : leur ergonomie et un revêtement extérieur lubrifié afin d’en faciliter la pénétration malgré leur calibre inhabituel. Effectivement, il paraît qu’ils faisaient bien le double de la taille normale. Elle présentait l’engin et une fois que le psy l’avait bien en main, Valérie passait à la démonstration pratique. Comme elle était quasiment nue sous sa jupe, elle n’avait plus qu’à se coucher sur le côté, écarter les fesses et proposer au psy de le lui mettre. Et il le lui mettait. Après, elle l’invitait à le pousser bien au fond avec l’index ou, si le cœur lui en disait, avec sa bite. En semaine, elle se faisait enculer comme ça une bonne vingtaine de fois. Ses affaires marchaient bien. Pour son labo, Valérie était la meilleure… Pourtant, ils n’ont pas hésité à l’arrêter.

- À cause de Jean-Marc ?

 

©Michel Koppera, février 2010

 cortisone3-1

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Mercredi 17 février 2010 3 17 /02 /Fév /2010 05:37

Cortisone Climax (2ème partie)

 cortisone2-2

« Lorsque Valérie et Jean-Marc se sont rencontrés, elle était étudiante à l’Ecole Normale et se destinait à devenir institutrice. Je ne sais pas dans quelles circonstances ils avaient fait connaissance. Valérie n’était pas très grande, mais plutôt jolie. Elle avait des cheveux châtain roux, très longs et lisses qui lui tombaient sur les reins, les yeux verts, quelques taches de rousseur, la peau très blanche… Elle portait des lunettes parce qu’elle était myope et marchait d’un pas félin, légère et silencieuse comme un chat.

cortisone2Dès les premiers jours de leur relation, Jean-Marc m’avait confié que Valérie était une vraie bombe au lit, toujours prête à exploser et jamais satisfaite. C’est un peu à cause d’elle qu’il s’était mis à la coke : il était persuadé qu’avec ça il allait assurer. Avant, il ne fumait que du shit, comme nous tous.

Alors, il avait commencé à sécher régulièrement le premier cours du matin puis, au fil des semaines, tous les autres. À la fin, il passait son temps à attendre son dealer ou à lui courir après d’un bout à l’autre de la ville. Il disait sans rire qu’il s’offrait une année blanche, qu’il rattraperait tout l’année suivante, parce que sa mère ne pouvait rien lui refuser, ni l’argent, ni sa liberté : elle n’avait que lui au monde.

Lui, il avait Valérie et sa peau de lait. Pourtant, quand tu la voyais, tu avais bien du mal à croire ce que disait Jean-Marc : jamais un mot plus haut que l’autre, calme, parfaitement maîtresse d’elle-même.

Lorsque Jean-Marc a été envoyé pour la première fois en cure de désintoxication, Valérie a arrêté l’Ecole Normale, comme ça, d’un seul coup, sans prévenir. Du jour au lendemain, elle s’est mise à chercher du travail. Je me souviens qu’elle est venue me demander si je connaissais un boulot pour elle, pas trop débile, qui lui permettrait de bouger et surtout de parler à des gens, parce qu’elle en avait assez de vivre enfermée, en vase clos… C’est alors que je lui ai dit que visiteuse médicale, ça pourrait peut-être lui convenir : pas de diplômes requis, rien que de la disponibilité, de l’aisance et beaucoup de patience.

Valérie a commencé par démarcher des dentistes. Elle était chargée de les inciter à prescrire à leurs patients un tout nouveau bain de bouche, un produit qui ne se contentait pas de tuer les germes, mais qui, en même temps, rafraîchissait l’haleine. Et elle n’hésitait pas à payer de sa personne pour en faire la démonstration ! Elle prenait place dans le fauteuil et s’administrait un copieux rinçage de bouche. Une fois bien gargarisée, quand elle avait tout recraché dans le petit lavabo sur le côté, elle appelait le dentiste pour qu’il constate de lui-même l’efficacité du produit. Imagine la scène : Valérie, en jupe courte, confortablement installée dans le fauteuil réglable à volonté et le dentiste qui se penche vers elle, elle toute mignonne, aguichante, qui n’a ni carie, ni abcès, rien que ses dents blanches et son haleine fraîche. Alors, elle pose sa main sur la nuque du dentiste, l’attire vers elle et lui roule un patin d’enfer en lui fourrageant la bouche de sa langue frétillante.cortisone2-4

Ensuite, il réglait le fauteuil à la bonne hauteur : le visage de Valérie juste en face de sa braguette ouverte sous la blouse blanche. Elle n’avait plus qu’à lui tailler une bonne pipe mentholée. Pendant ce temps, il avait tout le loisir de lui caresser la chatte, de lui mettre les doigts dedans si l’envie lui en prenait. Lui, il éprouvait les sensations inédites d’une pipe mêlant subtilement le chaud et le froid, une pipe norvégienne en quelque sorte. Elle le laissait jouir dans sa bouche, tout près des amygdales. Avec le petit lavabo sur le côté, à portée des lèvres, c’était pratique pour recracher le sperme. Il y avait même le gobelet en plastique blanc qui se remplissait tout seul d’eau bien fraîche pour se rincer les gencives.

- Comment sais-tu tout ça ? m’étonnai-je.

- Par Bénédicte.

- Ta femme ? Qu’est-ce qu’elle a à voir là-dedans ? Ne me dis pas que…

 

©Michel Koppera, février 2010

 

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Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 15 février 2010 1 15 /02 /Fév /2010 16:26

Cortisone Climax

 cortisone1-3

- C’est bon, tu peux te rhabiller. Je te rassure tout de suite, tu n’as rien de grave. Juste un coup de fatigue. Je vais te prescrire de la vitamine C et du magnésium… Ça devrait suffire pour te remettre en forme.

Il était près de dix-neuf heures, ce lundi soir de janvier. La nuit était tombée depuis longtemps. J’étais le dernier patient.

- Tu as quelque chose de prévu pour ce soir ? me demanda Christian.

- Rien de spécial. Catherine est partie pour dix jours aux sports d’hiver avec les enfants…

- Alors, je t’invite à dîner à la maison !

Pendant qu’il rédigeait l’ordonnance, le téléphone sonna. C’était la secrétaire ; je vis Christian esquisser une moue de mécontentement. Après quelques « … Oui…oui… », il raccrocha.

- Une urgence ?

- Non, juste un petit contretemps. Il y a un visiteur médical qui vient d’arriver. Ecoute, j’en ai pour dix minutes et je suis à toi. Tu peux rester…

cortisone1-2Le visiteur était une visiteuse, une jeune femme d’une trentaine d’années qui représentait un laboratoire spécialisé dans les médicaments pour lutter contre l’hypertension artérielle. Tout en l’écoutant débiter ses boniments, Christian lui matait outrageusement les jambes. Mais ce n’était pas ça qui allait la troubler au point de l’empêcher de placer sa marchandise. Il me sembla même, au contraire, qu’elle croisait et décroisait les jambes plus souvent et plus haut que nécessaire.

Elle avait la voix chaude et rassurante des charlatans, savant mélange de persuasion, de flatterie et de séduction. D’ailleurs, elle n’était pas mal : brune, bien mise, plutôt élégante… En partant, en plus des habituels échantillons gratuits, elle laissa à Christian de menus présents : un stylo-plume de marque et un agenda dont il me fit cadeau dès qu’elle eut quitté le cabinet.

- Des stylos, j’en reçois tous les jours, dit-il rapidement afin de m’ôter tout scrupule. À propos de visiteuse médicale, te souviens-tu de Valérie ?

- Attends, laisse-moi réfléchir… Ce n’était pas la copine de Jean-Marc ?

- Si. Mais ils ne sont pas restés longtemps ensemble. Jean-Marc a laissé tomber médecine en quatrième année ; il aimait trop la coke ! Tu sais qu’il en est mort ?

- Oui, j’ai appris. Et Valérie ?

- C’est toute une histoire…

 

© Michel Koppera, février 2010

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Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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