Pour tout envoi de document ( photo, dessin, vidéo ou texte), pour toute demande de renseignement complémentaire ou pour information plus confidentielle, une seule adresse : mkoppera@orange.fr
Je vous propose également, à partir de vos photos inédites et de vos suggestions, de vous écrire un texte original et personnalisé (4 à 5 pages) qui réponde à vos fantasmes les plus secrets. Voir adresse mail ci-dessus.
Je présente toutes mes excuses à mes lecteurs pour les hideux encarts publicitaires qui "fleurissent" sur les pages du blog. Croyez bien que j'en suis désolé mais ils me sont imposés par l'administration d'Erog
Lygéia : Monsieur Léon ( 1992 )
Editions Média 1000, collection les Interdits (collection dirigée par Esparbec)
Petite sœur des Editions La Musardine, Média 1000 est sans doute dans l’édition moderne française, la maison qui propose les récits les plus crus. On peut parler de littérature pornographique plus qu’érotique. C’est le cas de « Monsieur Léon », n° 296 de la collection. Le scénario tiendrait sur un timbre poste : Monsieur Léon est chargé de la sécurité dans une grande surface. Il coince une jeune fille, Cathy, pour vol de vêtements. Il profite de la situation pour faire pression sur la fille, et à force de chantage au dépôt de plainte, il l’amène peu à peu à devenir une partenaire régulière de ses jeux sexuels, auxquels Cathy prend évidemment goût et se révèle finalement être un sacrée vicieuse…
Le dessin de couverture est signé Alain Frétet
Voici une scène du début du roman où Monsieur Léon, sous prétexte de régler à l’amiable l’affaire du vol, a attiré Cathy chez lui et la force à se branler devant lui :
« - Je suis sûr que ce sera encore meilleur pour toi de te masturber pendant qu’on te regarde.
Il lui écarta lui-même les cuisses, tirailla sur une touffe de poils au passage puis vérifia l’humidité de son sexe du bout des doigts.
- Allons, comme dans ta chambre. Et ne fais pas semblant, je te surveille.
À bout de révolte, elle se cala bien contre le dossier et laissa sa main descendre lentement sur son ventre, puis atteindre sa motte.
Elle voulait oublier le regard qui pesait sur ses gestes et s’obligea à voir d’autres images – et comme elle était vraiment excitée par les attouchements, elle revit marc (son petit
copain), quand il lui avait retiré sa culotte et qu’il s’était frotté contre elle. Elle étala la mouille qui collait les poils de sa fente, et ce geste lui rappela le moment où le sperme du
garçon avait jailli dans sa main. Elle avait été étonnée de voir que c’était si liquide, elle imaginait ça comme une crème épaisse et opaque.
Cathy tripotait doucement son clitoris. Elle était consciente du regard fixé sur elle, même si la honte lui faisait fermer les yeux.
Et elle était surtout consciente du fait que ça l’excitait. Monsieur Léon lui dit de ce ton railleur qu’il prenait avec elle :
- Dis donc, petite vicieuse, on dirait que tu aimes vraiment ça. Tu n’as pas honte de te branler devant quelqu’un ?
Il lui prit la main et l’écarta.
- Fais voir un peu… Ton bouton a drôlement grossi. On voit que tu le tripotes souvent...
La petite restait cambrée, les fesses soulevées ; elle soupirait très fort, et la sueur collait ses cheveux sur son front. Le surveillant chatouilla le bouton gonflé.
- Tu mouilles comme une grande.
Cathy se raidit de honte.
- Jolie rose bien ouverte. Ça sent même assez fort. Vas-y, tu en meurs d’envie, fais-toi jouir.
Cathy aurait voulu résister. Pourtant, elle laissa de nouveau glisser ses doigts au bas de son ventre. Elle recommença à se branler, incapable de résister à l’excitation sale qu’elle ressentait. Elle se sentait tout près du plaisir mais n’y arrivait pas. Elle repensa aux tripotages avec Marc, et manipula plus vite le bouton gonflé.
Elle se masturbait avec des gestes saccadés et de plus en plus rapides. Elle se plia en deux, la bouche ouverte sur un cri muet.
Elle se détendit lentement et ouvrit les yeux. Monsieur Léon lui dit méchamment :
- Tu es une salope, tu sais. Une fille normale serait incapable de faire ça en se sachant regardée.
Elle était toujours exhibée et lui laissait voir de près son sexe ouvert, les poils collés en mèches.
- Si tu pouvais te voir !
Il écarta les chairs pour humer l’odeur poisseuse.
- Tu es toute baveuse…
Elle frissonna, reprise par un sentiment de plaisir abject. »
ZOOM 41
Numéro assez pauvre de ZOOM ( nov-déc 1976). Beaucoup de paysages urbains, de scènes de genre…
Pour commencer, 3 photographies signées Serge Lutens ( nous avons déjà consacré un article à sa campagne de pub pour Shiseido )
Ensuite 2 photographies de Marc Riboud né à Lyon,1923
- Club photographique au Japon, 1958
- Bénarès, 1956
Un dessin de Aubrey Beardsley ( 1872-1898)
Une photo de Christian Vogt, intitulée « Body »
Déjà, rien que l'original est d'une grande obscénité.
Mais je n'ai pu résister à la tentation. Alors, voici le résultat...
Pétrone
Le Satiricon
On sait peu de choses de Pétrone, si ce n’est qu’il vécut au 1er siècle après J.C. Le Satiricon fut popularisé en 1969 par le film éponyme de Fellini.
Les illustrations signées Gil viennent de la revue Club Défi datant sans doute de la fin des années 90. Elles accompagnaient une nouvelle pornographique ayant pour cadre la Rome antique
Le texte que je vous livre ici est paru en 1979 aux éditions J.C Lattès, dans la collection « Les classiques interdits ». Traduction du latin par Héguin de Guerle.
Chapitre CXI
« Il y avait à Ephèse une dame en si grande réputation de chasteté, que les femmes mêmes des pays voisins venaient la voir par curiosité,
comme une merveille. Cette dame ayant perdu son mari, ne se contenta pas des signes ordinaires de la douleur ; de marcher, les cheveux épars, à la suite du char funèbre ; de se meurtrir
le sein devant tous les assistants : elle voulut encore accompagner le défunt jusqu’à sa dernière demeure, le garder dans le caveau où on l’avait déposé, selon la coutume des Grecs, et
pleurer nuit et jour auprès de lui. Son affliction était telle, que ni parents, ni amis ne purent la détourner du dessein qu’elle avait formé de se laisser mourir de faim. Les magistrats
eux-mêmes, ayant voulu faire une dernière tentative, se retirèrent sans voir pu rien obtenir. Tout le monde pleurait comme morte une femme qui offrait un si rare modèle de fidélité, et qui avait
déjà passé cinq jours sans prendre aucune nourriture. Une fidèle servante l’avait accompagnée dans sa triste retraite, mêlant ses larmes à celles de sa maîtresse, et ranimant la lampe
placée sur le cercueil, toutes les fois qu’elle était prête à s’éteindre. (…)
Une nuit, le soldat qui gardait le cimetière aperçut une lumière qui brillait au milieu des tombeaux ; et entendit les gémissements de notre veuve. Cédant à la curiosité innée chez tous les hommes, il voulut savoir ce que c’était, et ce qu’on faisait en cet endroit. Il descend donc dans ce caveau ; et, d’abord, à l’aspect de cette femme d’une beauté plus qu’humaine, il s’arrête, immobile d’effroi, comme s’il avait devant les yeux un fantôme ou une apparition surnaturelle. Mais bientôt ce cadavre étendu sur la pierre, ce visage baigné de larmes, ces marques sanglantes que les ongles y ont creusées, tout ce qu’il voit dissipe son illusion ; et il comprend enfin, comme cela était vrai, que c’était une veuve qui ne pouvait se consoler de la mort de son époux. Il commença donc par apporter dans le caveau son pauvre souper de soldat, puis il exhorta la belle affligée à ne pas s’abandonner plus longtemps à une douleur inutile, à des gémissements superflus (dans un premier temps, elle refuse obstinément). Enfin, sa servante, séduite sans doute par l’odeur du vin, ne put résister à une invitation si obligeante, et tendit sa main vers les aliments qu’on lui présentait ; puis, dès qu’un léger repas eut restauré ses forces, elle se mit à battre en brèche l’opiniâtreté de sa maîtresse…(…) La pauvre veuve, exténuée par une si longue abstinence, laissa vaincre son obstination : elle but et mangea avec la même avidité que la suivante, qui s’était rendue la première.
Chapitre CXII
Vous savez qu’un appétit satisfait éveille bientôt de nouveaux désirs. Notre soldat, encouragé par le succès, employa, pour triompher de la vertu de la dame, les mêmes arguments dont il s’était servi pour la persuader de vivre. Or, le jeune homme n’était ni sans esprit, ni d’un extérieur désagréable, et notre chaste veuve s’en était aperçue ; la servante, pour lui gagner les bonnes grâces de sa maîtresse, répétait souvent :
Pouvez-vous résister à de si doux penchants,
Et, dans ces tristes lieux, consumer vos beaux ans ?
Enfin, pour abréger, vos saurez que la bonne dame, après avoir cédé aux besoins de son estomac, ne défendit pas mieux son cœur, et que notre soldat obtint une double victoire. Ils dormirent donc ensemble, non seulement cette nuit qui fut témoin de leurs noces impromptues, mais le lendemain et le jour suivant. Toutefois, ils eurent soin de fermer les portes du caveau, si bien que quiconque, parent ou ami, fût venu en cet endroit, eût pensé que la fidèle veuve était morte de douleur sur le corps de son mari.(…)
Chapitre CXXXVIII
(le narrateur qui souffre d’impuissance n’a pu satisfaire Circé la magicienne. Il se rend donc chez Oenothée, la sorcière pour être guéri)
Oenothée, à moitié ivre, se tourna vers moi, et me dit : « Il faut maintenant achever les mystères qui doivent rendre à vos nerfs toute leur vigueur. »
À ces mots, elle apporte un phallus de cuit noir, le saupoudre de poivre et de graine d’ortie pilée, détrempés d’huile, et me l’introduit pas degrés dans l’anus. Puis, l’impitoyable vieille ne bassine les cuisses de cette liqueur stimulante. Mêlant ensuite du cresson à l’aurone, elle m’en couvre la partie malade, et, saisissant une poignée d’orties vertes, m’en fouette à petits coups le bas-ventre. Cette opération me causait de cuisantes douleurs : pour m’y soustraire, je prends la fuite
Aujourd'hui création d'un nouvel album consacré aux Vénus callipyges, c'est à dire aux belles fesses. Rappelons l'étymologie grecque de l'adjectif kallipugos : kalli = belle (comme dans calligraphie, calligramme, ) et pugos = fesses.
En avant-première, voici donc les premières images de l'album.
Bonne visite
ZOOM 40
Au sommaire
- 4 photos de Laurence Sackman ( né en Angleterre en 1948) dont la photo de couverture de ce numéro 40 de ZOOM
- Une photo signée Uwe Ommer
- Deux affiches d’un artiste polonais nommé Franek Starowieyski, né à Cracovie en 1930.
Le première pour une pièce ayant pour titre « Le mariage blanc », puis une affiche pour « Don Juan » de Molière
- Un très court "roman-photo" sans paroles signé Duane Michals, intitulé « Rêve de jeune fille »
Sándor Márai (1900-1989 )
Métamorphoses d’un mariage ( roman de 1980 ) Traduit du hongrois par Georges Kassai et Zéno Bianu.
Edition « Le livre de poche » n° 31076
Pour une bio complète allez voir sur Wikipédia, vous y trouverez tous les renseignements utiles. Juste dire que Marai, d’origine hongroise, s’est exilé au Canada
Le présent roman se compose de 3 longs monologues successifs : le premier est celui de l’épouse, le deuxième celui du mari, le troisième de la maîtresse qui épousera le mari après son divorce. L’extrait que je vous ai choisi fait partie du second monologue lorsque le mari, un grand bourgeois presque caricatural, expose à son ami qui l’écoute sa conception des rapports homme/femme. Certes, il ne s’agit pas de littérature érotique, mais tout de même…
Pages 220 et suivantes ( pour illustrer ce texte, j’ai choisi deux dessins de Jean Morisot , un autre de Varenne et un quatrième dont j’ignore l’auteur. Ces 4 images me semblent bien correspondre à l’univers bourgeois du narrateur. ( La peinture de couverture est un détail d’une œuvre de Vilhelm Hammershoi, Intérieur une fille au piano, 1901 )
« Les femmes… As-tu remarqué avec quelle prudence, avec quelle
incertitude les hommes prononcent ce mot ? Comme s’il désignait quelque tribu conquise, mais toujours rebelle, soumise mais jamais brisée. Que veut dire ce mot au milieu de tous les
événements de la vie quotidienne ? Qu’attendent-elle de nous ? … Des enfants ? De l’aide ?... La paix ? La joie ? Tout ? Rien ? Quelques instants ? On
vit, on désire, on s’attache, on fait l’amour, puis on se marie, on connaît la passion, la naissance et la mort, on se retourne sur une cheville, on est subjugué par une coiffure, par la chaude
haleine d’une bouche, on s’assouvit dans des lits bourgeois ou sur les divans, aux ressorts grinçants, d’une maison de passe sordide, parfois on tombe dans la grandiloquence, on promet aide et
assistance, on se jure de rester ensemble, de vivre l’un pour l’autre, au fond du désert ou dans une métropole… Mais la roue tourne, les années passent… un an, deux ans, trois ans ou quinze
jours, as-tu remarqué que l’amour, tout comme la mort, ne connaît pas le temps chronologique ? Et le grand projet que deux êtres avaient conçu échoue ou ne réussit pas comme ils l’avaient
voulu. Alors, ils se séparent, furieux ou indifférents, et recommencent ou cherchent d’autres partenaires. Ou de guerre lasse, ils restent ensemble, à s’user mutuellement, à pomper l’énergie
vitale de l’autre, tombent malades, s’entretuent à petit feu et s’éteignent. Comprennent-ils seulement… au dernier moment, avant de fermer les yeux pour toujours, ce qu’ils ont voulu l’un de
l’autre ? Non, ils n’ont fait qu’obéir à une grande loi aveugle, celle de l’amour qui renouvelle le monde, de l’amour qui a besoin d’hommes et de femmes s’accouplant pour assurer la
continuité de l’espèce… Est-ce vraiment tout ? Et ces pauvres individus, qu’espèrent-ils l’un de l’autre ? Qu’ont-ils donné, qu’ont-ils reçu ? Qu’est-ce que cette mystérieuse,
cette effrayante comptabilité ? Le sentiment qu’éprouve un homme pour une femme est-il une chose individuelle ou l’expression d’un désir général, éternel, qui parfois, pour quelque temps,
touche un seul corps ? L’excitation artificielle que ce désir communique ne peut être l’objectif de la nature. Une nature qui a créé l’homme et lui a donné une femme parce qu’elle sait à
quel point la solitude est dangereuse.
Regarde autour de toi, regarde partout, en littérature, en peinture, sur la scène comme dans la rue, et tu rencontreras toujours cette excitation artificielle… Va au théâtre et regarde, des hommes et des femmes sont là, dans la salle, d’autres femmes et d’autres hommes s’agitent, parlent et jurent sur la scène, dans l’assistance on toussote et on se racle la gorge… mais il suffit qu’on prononce sur scène « je t’aime » ou « je te désire » ou n’importe quel mot en rapport avec l’amour, la possession, la rupture, le bonheur ou le malheur, pour qu’aussitôt se fasse un silence de mort, pour que des milliers de spectateurs retiennent leur souffle. Les écrivains et les auteurs dramatiques usent d’ailleurs de ce stratagème pour faire chanter leurs lecteurs et leurs spectateurs. Et où que tu ailles, tu la retrouves, cette excitation artificielle – leurres superflus, parfums, chiffons multicolores, fourrures luxueuses, décolletés, bas couleur chair, car en hiver, on ne peut s’habiller plus chaudement, puisqu’il faut exhiber ses jambes gainées de soie… et en été, au bord de l’eau, on doit se mettre un cache-sexe pour rendre plus suggestive sa féminité… fards, vernis à ongles, rimmel, cheveux d’or, crèmes et pommades – tout cet attirail a quelque chose de malsain, non ? (…)
Dans le système qui est le nôtre, la femme cherche toujours à se
vendre, sciemment, ou, je l’admets, la plupart du temps, inconsciemment. Je n’affirme pas, bien sûr, que toutes les femmes se perçoivent comme des marchandises… mais je n’ose pas croire que cette
règle soit démentie par beaucoup d’exceptions. Je n’accuse pas les femmes, du reste, elles ne peuvent pas faire autrement. Leur façon de s’offrir, leur coquetterie aussi prétentieuse qu’absurde,
est, au fond, d’une tristesse affligeante, surtout lorsqu’elles prennent conscience de la difficulté de leur entreprise, parce que la compétition est farouche, parce que leurs rivales sont
toujours plus belles, moins chères, plus excitantes… »
Pour terminer provisoirement sur ce thème, voici une B.D complète en 8 planches. Mais quelle histoire !
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