Mardi 1 juin 2010 2 01 /06 /Juin /2010 09:40

Pour la seconde fois,après "Casting" j'ai entrepris un travail d'écriture en collaboration avec Sophie-de-Lisle ( voir son blog dans les liens )

Voici les deux premiers chapitres de la nouvelle, accompagnés d'une photo de Sophie-Sofia.

 

Le Cadeau (1ère partie)

 

Cette année, pour nos quinze ans de mariage, il m’est venu à l’idée d’offrir à Dominique, épouse fidèle et irréprochable, mère de nos deux enfants, une surprise.

Au jour anniversaire, après un dîner en tête à tête dans un restaurant spécialisé dans la cuisine créole, c'est-à-dire très épicée, nous sommes allés rendre une petite visite à Madame Xaviera.

Madame Xaviera possède un carnet d’adresses très fourni, de A à Z, en femmes peu farouches, disponibles pour quelques heures et autant de centaines d’euros. Pour aider ses clients à faire leur choix, elle dispose de press-books garnis de photos aguichantes…

Alors, nous voilà tous les deux, Dominique et moi, dans un salon très BCBG, en train de feuilleter un album photos. Il y en a pour tous les goûts, tous les âges, toutes les perversions : femmes enfants, garces, bourgeoises matures, dominatrices tout de cuir noir vêtues, esclaves soumises… Dominique tourne les pages rapidement. Je la sens nerveuse, mal à l’aise. De toute évidence, mon idée ne l’enchante guère.

pg133 1Et puis, brusquement, elle s’arrête sur une page. Une seule photo. C’est une femme brune dont on ne voit pas le visage, à l’exception de son sourire. La photo est en noir et blanc. La femme paraît avoir une quarantaine d’années - à peu près comme Dominique – un beau corps. Elle porte des bas sombres, un porte-jarretelles. Elle a le sexe rasé. Le pubis est large, sensuel. On devine qu’au naturel elle doit avoir une pilosité très fournie, épaisse et sombre.

Dominique pose son index sur la photographie, un doigt lent et doux comme une caresse.

- Je choisis celle-là, murmure-t-elle en tendant l’album à Madame Xaviera.

- Vous avez fait le bon choix. Sofia est une nouvelle recrue, une femme exceptionnelle. Pour quel jour souhaitez-vous la réserver ?

- Maintenant !

- Je vais voir ce que je peux faire…

Madame Xaviera prend son téléphone portable et s’absente quelques instants. Quand elle revient, un sourire éclaire son visage.

- Elle est disponible. Ce soir, ça vous convient ?

Dominique acquiesce d’un mouvement de tête et précise :

- C’est entendu, nous l’attendrons chez nous dans deux heures. On la réserve pour la nuit. On vous règle maintenant, en liquide bien entendu ? 

 

© Michel Koppera, mai 2010

 

 

 

 

Le Cadeau ( 2ème partie )

 

Dans la voiture qui nous ramène à notre appartement, Dominique me presse de questions où je devine à la fois une grande excitation et une appréhension presque palpable.

- Tu te rends compte que c’est la première fois que je vais faire ça avec une femme ! Crois-tu que tu pourras l’enculer ?

- Ne t’inquiète pas ! Tu as lu sa fiche, comme moi ?

- Oui, je sais, c’était écrit : « Sans aucun tabou ». Mais quand même… Tu as mis du champagne au frais ?

- Bien sûr, avec le gâteau d’anniversaire. J’ai aussi prévu les bougies, les cordelettes et les godes… Comment vas-tu t’habiller ?

- Je pensais à mon déshabillé en soie avec un string et mon porte-jarretelles blanc…

- Pas mal du tout ! 

Quand vers 22 heures, Sofia nous appelle à l’interphone, nous sommes dans tous nos états. Mais, dès les premiers mots, nous savons que nous fait le bon choix. Sofia a une superbe chevelure brune aux reflets d’ambre et le regard aussi aimable que son sourire. Sans plus attendre, je la débarrasse de son pardessus. Elle nous apparaît alors vêtue d’une jupe légère en cotonnade noire qui lui arrive à mi-cuisses, d’un corsage mauve, d’escarpins assortis à son rouge à lèvres. Elle porte des bas sombres semblables à ceux qu’on lui a vus sur la photo de l’agence de call-girls. Pas de bijoux extravagants, juste un collier de perles laiteuses qui mettent en valeur sa peau légèrement hâlée. Elle prend place sur le divan, entre nous deux, et croise les jambes.pg36 1

Une fois achevée sa seconde coupe de champagne, Dominique pose un main sur la cuisse de Sofia, juste à la lisière de sa jupe qui maintenant révèle un peu de peau nue au-delà des bas noirs. Décroisant ses jambes, Sofia se laisse aller en arrière sur le divan.

Pendant que la main de Dominique remonte entre les cuisses ouvertes de Sofia, je déboutonne le corsage de notre compagne d’un soir et découvre ses seins nus dont les mamelons se dressent au centre des aréoles brunes. Je me mets à bander à tout rompre.

 

© Michel Koppera, mai 2010 

 

 

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Lundi 31 mai 2010 1 31 /05 /Mai /2010 06:21

Poursuivons la visite de notre galerie de "belles au bras relevé"

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Samedi 29 mai 2010 6 29 /05 /Mai /2010 09:23

« À l’ouest d’Eden » est un collage auquel je suis particulièrement attaché. La juxtaposition du couple de film X des années 70 et du couple biblique de Cranach m’a tout de suite paru aller de soi, comme symboles de la permanence du désir à travers le temps. Le fruit défendu est devenu porte-jarretelles ou soutien-gorge bien rempli. Quant au parapluie déployé et au panneau indicateur, je les ai vus comme représentations possibles des dangers de la passion amoureuse. Le parapluie est-il ici protecteur ou en train de s’envoler emporté par le vent de l’amour ?

collagedigue


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Jeudi 27 mai 2010 4 27 /05 /Mai /2010 07:04

desideriaMaxCANTREL

Désidéria, Alberto Moravia ( éditions Flammarion, collection Lettres étrangères, 1979 )

  desideria

Désidéria : Viola va chercher son Polaroïd resté sur la console avec une photo qui sort d’une fente, comme une langue moqueuse. Elle arrache le cliché qu’elle regarde attentivement : il y a moi, Désidéria, endormie, recroquevillée sur moi, avec le membre d’Erostrato dans mon poing fermé ; il y a Erostrato  qui tourne son visage vers elle avec dans les yeux son regard de complicité professionnelle, celle qu’elle préfère. C’est une photographie importante, pour ne pas dire historique. Ensuite Viola et son Polaroïd reviennent dans la chambre. Viola s’assied sans bruit devant la coiffeuse et me photographie deux ou trois fois. Un éclair de magnésium finit par me réveiller.

desideria1Moi : Comment expliques-tu cette manie de Viola pour le Polaroïd ?

Désidéria : Je pense que c’était comme une forme de voyeurisme existentiel, l’idée de surprendre la vie dans ce qu’elle a de plus intime, de plus naturel. Viola avait toujours aimé faire des photos et elle les réussissait. Le Polaroïd était sa dernière découverte et elle ne cessait de s’en servir. Un jour, elle m’a même photographiée nue, allongée sur le dos, les jambes écartées : elle disait que j’avais le plus joli con du monde.

Moi : Et toi tu la laissais faire ?

Désidéria : Moi j’aurais préféré refuser ; j’étais obligée d’obéir à la Voix dont le point de vue, tu le sais, était que je devais faire tout mon possible pour empêcher Viola de revenir à son penchant maternel.

Moi : Qu’a fait Viola pour te convaincre de te laisser photographier dans cette pose ? desideria2

Désidéria : Elle a inventé un truc.

Moi : Quelle sorte de truc ?

Désidéria : Elle m’a dit qu’elle avait envie de photographier toutes les parties de mon corps , les unes après les autres, et chacune en particulier, pour faire un album qu’elle intitulerait : Le corps de Désidéria. C’est sous ce prétexte qu’elle est arrivée à obtenir de moi que je la laisse photographier mon sexe sans qu’elle me laisse deviner ce qu’elle avait dans la tête.

Moi : Et qu’est-ce qu’elle avait dans la tête ?

Désidéria : Simplement posséder la photo de mon sexe.

Moi : Et cet album ?  

Désidéria : Elle l’a fait mais la photo en question n’y figurait pas. Agrandie, bien encadrée, elle l’avait suspendue dans sa salle de bains, sur le mur en face de la baignoire. Mais moi je lui avais fait observer que si les domestiques voyaient cette photo, ils ne manqueraient pas de faire des suppositions sur les rapports qui pouvaient exister entre nous. Alors elle est allée l’accrocher dans un endroit où elle pouvait la regarder sans que personne ne le sache.

Moi : Dans quel endroit ?

desideria3 Désidéria : Tu te rappelles que je t’ai parlé un jour de ce coffre-fort caché dans un des panneaux de la bibliothèque de cette pièce qu’elle appelait son studio. C’est là, à l’intérieur du panneau qu’elle a collé avec du ruban adhésif la photo agrandie de mon sexe. C’est elle qui me l’a montrée. Un jour, elle a ouvert le panneau en ma présence et elle a dit, sur un ton négligent et vaguement aguicheur en composant les chiffres du coffre : «  Tu vois, ça c’est toi ; ce pourrait être n’importe quelle femme, mais moi je sais que c’est toi. » Elle a contemplé cette image avec une expression indéfinissable avant d’ouvrir la porte du coffre dont elle a retiré une liasse de billets de banque ; après avoir de nouveau bloqué cette même porte, elle a posé le bout de ses doigts sur ses lèvres qui ont esquissé la forme et le bruit d’un baiser et elle a déposé ce baiser sur ma photo en en disant en soupirant : « C’est là que je garde tous mes trésors », phrase particulièrement sibylline dont je n’ai pas compris le sens : faisait-elle allusion à son argent ou bien à la photographie ? Peut-être aux deux. »desideria4

 

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Mercredi 26 mai 2010 3 26 /05 /Mai /2010 05:41

Dans ses archives personnelles, Nicole nous a retrouvé ce dessin érotique signé Patti Smith. Je vous le livre accompagné de ses commentaires.

 patti smith dessin-copie-1

"Ce dessin fait partie du catalogue d'une expo de 1998 rassemblant des photos de Robert Mapplethorpe et des dessins de Patti Smith. Il n'y a pas de texte, en tout cas pas d'explication. Le dessin titré : Quick Spurt n'est pas daté.

Ce qui me plaît, c'est, je dois l'avouer, qu'il s'agit de Patti Smith, personnage qui m'intéresse, et je suis curieuse des registres intimes, mais évidemment pas que ça : j'aime son sens du trait, j'aime l'idée de griffure et de crissement que cela me suggère. Je suis intriguée par le mystère et la noirceur qui pour moi s'en dégagent."

 Aux commentaires de Nicole, je me permets d'ajouter, trouvés sur le net,  un second dessin de Patti Smith ainsi qu'un de ses portraits du temps de sa splendeur

 patti smith fondation cartier dessins patti Smith

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Mardi 25 mai 2010 2 25 /05 /Mai /2010 06:26

La photo est parue dans la revue américaine TIP-TOP (date indéterminée et auteur inconnu) et je l’ai trouvée dans l’ouvrage « Le Musée du fétichisme » aux éditions Henry Veyrier ( 1973 )

La combinaison short/porte-jarretelles est pour le moins saugrenue mais non dépourvue de charme. Si l’on y ajoute l’absence de tout sous-vêtement et la raie des fesses élégamment découverte, la photo a tout pour séduire. Le sport n’est ici qu’un prétexte pour mettre en valeur la plastique érogène du corps féminin. J’en veux pour preuve le panier de basket placé quasiment au même niveau que le cul de la belle, comme une invitation à lui « mettre la main au panier ».

basket

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Dimanche 23 mai 2010 7 23 /05 /Mai /2010 10:15

J'ai retrouvé les deux images sur l'art de déguster les asperges. Le texte est plus qu'explicite

aspergeasperge1

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Samedi 22 mai 2010 6 22 /05 /Mai /2010 09:01

La seconde partie sera entièrement consacrée à l’oeuvre de Aloys ZOTL, peintre autrichien né en 1803. Son bestiaire composé d’environ 170 aquarelles ne fut réellement découvert qu’en 1955 lors de la dispersion de cette collection unique au cours d’une vente à l’Hôtel Drouot. Or, il se trouve qu’à cette vente était présent André Breton qui sauva ces œuvres de l’oubli. Aloys Zötl réalisa ces aquarelles entre 1832 et 1887. Outre la grande qualité du dessin, c’est la vision essentiellement anthropomorphiste des animaux qui est intéressante. (je pense en particulier à la représentation des grands singes, comme l’orang-outan avec cette branche très pudique qui cache le sexe du mâle )

zoom42-6.Rhinocéros, 25 août 1872


 

zoom42-7Orang-outan d’Asie, 15 octobre 1873

 

zoom42-8Le Pipa, 29 décembre 1844

 

zoom42-9L’Eléphant d’Asie, 2 juin 1886

 

zoom42-10Le Pangolin, 12 juin 1833

 

zoom42-11Le Chameau, 15 juillet 1846 (noter l’erreur géographique avec ces pyramides en arrière-plan, ce qui sous-entend une confusion entre dromadaire et chameau)

 

zoom42-12

Le Gibbon, 11 avril 1833

 

zoom42-13Le Boa constricteur, 16 mai 1836

 

zoom42-14Le Boa empereur, 25 août 1867

 

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Vendredi 21 mai 2010 5 21 /05 /Mai /2010 09:31

ZOOM 42

Après un n° 41 plutôt maigrichon en images, voici le n° 42 tellement fourni qu’il fera l’objet de deux articles.

Commençons donc par les photographies

1) Pete TURNER, photographe américain né en 1934 à New-York, a beaucoup collaboré avec le cinéma ( notamment avec Spielberg ) Il faisait la couverture de ce numéro de ZOOM

zoom42-20zoom42

2) Bishin JUMONJI, photographe japonais né à Yokohama en 1947, qui utilisait la technique du collage pour créer un univers souvent fantastique.

zoom42-1zoom42-2zoom42-3zoom42-4zoom42-5

3) J. SEELY, avait 29 ans en 1977 et était déjà prof d’art photographique à Middleton (Connecticut). Les images présentées étaient obtenues à la suite de tirages successifs sur papier très « dur » de façon à accentuer au maximum les contrastes jusqu’à disparition totale des gris.

zoom42-15zoom42-16 zoom42-17 zoom42-18zoom42-19

Par michel koppera - Publié dans : zoom - Communauté : Arts érotiques
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Jeudi 20 mai 2010 4 20 /05 /Mai /2010 07:11

En complément des desserts grivois,  Nicole m'a adressé ce document... Ouvrez vos braguettes et vos porte-monnaie !

tarif d un bordel original

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Fantasmes et écriture
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