Mardi 28 juillet 2009 2 28 /07 /Juil /2009 04:48

Décembre 1972. Au sommaire de ce numéro 15 de ZOOM,
- un portfolio de David HAMILTON ( l'incontournable de l'époque) à l'occasion de la sortie de son livre consacré à la danse. On croirait du Degas...

























- Des polaroïds de David BAILEY, photographe new-yorkais proche du mouvement underground et familier de Andy WARHOL

- Des dessins de Alain VOSS, artiste né en 1946 et d'origine franco-allemande ( jeunesse au Brésil). Bien représentatif du style des années 70. Un monde cousu main.

- Un portfolio de Tana KALEYA photographe d'origine grecque et polonaise. Pour ceux qui aiment les éphèbes tout droit sortis de "La mort à Venise" de Visconti

- Enfin, un ensemble de photos signées David HURN, photographe gallois né en juillet 1934. Une certaine vision de la société anglaise. Dans l'ordre des photos : Soho Girl,  Les Amies ( très belle représentation des amours lesbiennes), Hôtesse

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Dimanche 26 juillet 2009 7 26 /07 /Juil /2009 08:20

Baiser à la cave

 

Il y a des gens qui confondent encore sous-sol et cave alors que ces deux espaces n’ont en commun que de se situer sous la maison. Le sous-sol est un non-lieu, une utopie sans fonction bien définie. On y trouve en effet aussi bien les vélos, la machine à laver et un congélateur que des bidons d’huile de vidange, des étagères surchargées de vieilles chaussures et des caisses d’objets déglingués en instance de départ pour la déchetterie. Le sous-sol est gris, du sol cimenté au plafond de parpaings. Le sous-sol n’a pas d’âme, on ne fait que le traverser. Ce n’est qu’un grenier de bas étage, avec la nostalgie en moins.

La cave, c’est autre chose. Tout d’abord, la cave a une porte, une vraie porte avec une serrure à grosse clef. La cave ne reçoit jamais la lumière du jour, si ce n’est par un soupirail très étroit et poussiéreux. Dans la cave, été comme hiver, température et humidité sont constantes : 12 degrés Celsius et taux d’hygrométrie de 65%. C’est qu’on y entrepose les vins, les confitures faites maison et les bocaux de conserves stérilisées comme les pâtés de lapin ou les filets de maquereaux au vin blanc. Il y en a même qui y mettent à vieillir des boîtes de sardines millésimées…

Telle est la cave de notre ami Bastien où je n’ai eu qu’une seule fois le privilège de pénétrer. C’est arrivé par une chaude fin d’après-midi d’été. Bastien nous avait, Isabelle et moi, conviés à dîner. Nous n’étions pas les seuls invités et Bastien se démenait dans la cuisine à préparer ses brochettes pour le grand barbecue nocturne.

- Michel, je peux te demander un service ? Tu peux descendre à la cave et me remonter trois bouteilles de Brouilly ? Tu trouveras facilement, les casiers sont étiquetés.

Il m’a tendu une grosse clef à l’ancienne, polie par l’usage et douce au toucher. Isabelle m’a emboîté le pas dans les vingt-trois marches de l’escalier abrupt qui plongeait sous la maison.

- Si ça se trouve, ce n’est pas une cave mais une grotte, a chuchoté Isabelle. Une grotte préhistorique avec des peintures rupestres et des stalagmites, ou alors une crypte avec des ossements humains…

Un frisson de mystère mais surtout de froid s’est posé sur nos épaules. Elle ne portait qu’une petite robe mauve sans manches, légère comme une brume, et des sandales.

La cave ressemblait à une carte postale : une vaste pièce à la voûte basse, un rustique pavage de tomettes, des alignements de casiers à bouteilles plus ou moins garnis, au centre faisant office de table, une barrique debout où étaient posés une bouteille déjà entamée, trois verres à pied et un bougeoir. Isabelle a lu l’étiquette.

- Du Clinton ! Connais pas, ça te dit quelque chose ?

- Oui, je crois que c’est un vin interdit, parce qu’il est trop alcoolisé ou qu’il contient de l’éther,  je ne sais plus.

- On y goûte ?

Effectivement, c’était plutôt corsé, mais aussi très fruité, avec la saveur si particulière des vins californiens. De petites étincelles ont scintillé dans les yeux d’Isabelle.

- Si c’est du Clinton, alors je veux bien être Monica Lewinski…

Elle en avait la chair de poule, la bouche fraîche et parfumée et surtout le cul chaud bouillant. On a éteint l’éclairage électrique et baisé à la bougie, dans le frais silence du ventre de la terre. Le verre de Clinton à la main, sans culotte, la robe retroussée haut sur les hanches, Isabelle a promené son fessier généreux et conjugal tout en déchiffrant à haute voix les étiquettes des casiers à bouteilles. Sa voix chaleureuse résonnait sous la voûte et, sur ses lèvres, chaque nom chantait comme une déclaration d’amour : Château Beauregard, Domaine des Ardents, Clos de la Gravière, Coteaux des Buissons… Tout au fond, dans une encoignure, un antique escabeau de bois nous tendait ses trois marches. C’est là que je l’ai rejointe, la bite en garde, un peu ivre de désir.

Je ne suis pas expert en œnologie, mais ce jour-là, le cul d’Isabelle était sans conteste digne d’un grand crû classé de Sauternes : long en bouche, riche en saveurs épicées, avec de la cuisse et une élégante robe pleine de promesses. Assise sur la plus haute marche de l’escabeau, les jambes grandes ouvertes, Isabelle s’est donnée à boire, à siroter jusqu’à la dernière goutte, jusqu’à la lie d’un premier orgasme sirupeux. Sans attendre, nous nous sommes versé un autre verre de Clinton et avons de nouveau gravi les trois marches de l’escabeau de bois, comme étourdis d’amour…

Lorsque Bastien a ouvert le Brouilly, il a été un peu déçu : on avait manipulé les bouteilles sans précaution et troublé le vin. À ce jour, Bastien ne m’a plus jamais confié la clef de sa cave.

 

© Michel Koppera, juillet 2009
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Jeudi 23 juillet 2009 4 23 /07 /Juil /2009 14:47

L'art corporel dont Pierre Molinier fut l'un des précurseurs consiste, pour simplifier, à utiliser son propre corps comme oeuvre d'art ( ou comme support à l'oeuvre). Dans ce genre, les artistes femmes sont aussi nombreuses que les hommes, ce qui est remarquable. J'ai sélectionné quelques oeuvres (photographiques) de femmes :
1) Commençons par la plus célèbre Orlan, née en 1947 à Saint-Etienne. Ses "travaux" sur son corps sont très connus.


2) Marina Abramovic est une artiste serbe née en 1946.





















3) Anna Mandieta, d'origine cubaine, est née en 1948 et décédée en 1985.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






4) Cindy Sherman est née en 1954 dans le New-Jersey ( j'ai eu le plaisir de voir son exposition à Paris il y a quelques années de cela)

5 Enfin, Carolee Schneemann, née en 1969 aux USA




























Pour être complet, il me faut aussi citer Gina Page ( Italienne, 1935-1990) et Lauranne ( artiste française née en 1961) dont je n'ai pu trouver d'oeuvres photographiques. Si vous en avez, je suis intéressé.

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Mercredi 22 juillet 2009 3 22 /07 /Juil /2009 00:00

En 1979, les éditions Borderie publiaient dans la collection "images obliques" un album de cent photographies érotiques de Pierre Molinier.
Petit rappel : Pierre Molinier est né en 1900 à Agen ( Lot-et-Garonne). En 1919, il devient peintre en bâtiment, puis bientôt artiste peintre, puis photographe.Il est devenu célèbre par ses autoportraits travestis. Proche des surréalistes, mais aussi d'Emmanuelle Arsan, il a l'art de cultiver l'ambiguïté. On le considère à juste titre comme un des précurseurs de l'art corporel ( sujet auquel je consacrerai bientôt un article sur ce blog ) Pierre Molinier s'est suicidé en mars 1976. ( Pour plus de renseignements sur la vie et l'oeuvre de Molinier, reportez-vous à vos sites internet habituels, les infos ne manquent pas, comme par exemple sur son amour pour sa soeur cadette )
Parmi les 100 photos de l'album, je vous en ai sélectionné 6 que vous trouverez difficilement sur internet.
Précision : Molinier ne légendait ni ne datait ses photos.

remarquez au passage sur la première photographie le gode (olisbos) fixé au talon de la chaussure. Pierre Molineir était très bricoleur et confectionnait lui-même ses accessoires érotiques
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Lundi 20 juillet 2009 1 20 /07 /Juil /2009 13:48

Baiser dans la Station Spatiale Internationale

 

Je m’appelle Serguei Abramovitch Ivanov. J’ai 43 ans et je suis spécialiste en biologie moléculaire, diplômé de l’Académie des Sciences de Saint-Petersbourg. C’est à ce titre que j’ai été retenu pour participer à un séjour de huit mois dans l’ISS. Ma mission, essentiellement scientifique, consiste en une série d’expériences et observations sur le développement de cellules souches en apesanteur. Mes deux compagnons de voyage – j’aurais pu aussi bien dire de cellule - sont le colonel Dimitri Karpov, expert en balistique, et Stenka Glinski, un informaticien que je soupçonne d’être surtout agent du FSB (ex KGB).

À 360 km d’altitude, les journées sont longues, même si on assiste à plusieurs aurores quotidiennes. En dehors de la lecture et des parties d’échecs avec Stenka qui ne se défend pas mal, les loisirs sont des plus sommaires. Je passe la plupart de mon temps seul dans le laboratoire Destiny, à l’avant de l’ISS, les yeux rivés sur le microscope à balayage électronique. Je ne regagne Zvezda, le module d’habitation, que pour manger, dormir et pour les liaisons satellite hebdomadaires avec ma famille. Durant les deux premiers mois, j’ai encore connu quelques érections au réveil, mais ensuite, je suis entré dans une sorte de période de latence quasi sénile où le plaisir n’avait plus rien de physique. Je n’éprouvais même pas de désir pour le petit cul nerveux du colonel.

Au bout de six mois, nous avons reçu, pendant dix jours, la visite d’un équipage américain arrivé par la navette Atlantis. C’était prévu. Ce qui l’était moins, c’était la présence dans le groupe de Jane Ottis, une biologiste que je connaissais pour l’avoir rencontrée à Berlin lors d’une conférence internationale sur la bioéthique. Née dans le Missouri, Jane Ottis a 46 ans. C’est une métisse, bien charpentée, mais sans charme particulier. Son arrivée à bord de l’ISS a néanmoins mis mes collègues russes en émoi. Le colonel et Stenka Glinski ont rivalisé de politesses et de galanterie. Cependant, malgré tous leurs efforts, c’était avec moi que Jane, mission oblige, avait les plus fréquents contacts. Chaque jour, nous passions quelques heures ensemble dans le labo, à échanger nos impressions sur l’état de nos recherches et à préparer de nouvelles expériences.

Avant de pénétrer dans le laboratoire, il faut passer par un sas de stérilisation où l’on se débarrasse de ses vêtements du quotidien pour enfiler une combinaison blanche, conçue comme une salopette de chantier. On se coiffe d’une charlotte et on met un masque. C’est comme ça que j’ai vu que Jane a des épaules musculeuses, un discret tatouage au-dessous du nombril et une magnifique paire de fesses. C’est aussi comme ça que je me suis remis à bander, spontanément. Elle n’a pas manqué de le remarquer mais a fait comme si de rien n’était.

Le huitième jour, le dernier de notre travail en équipe dans Destiny, je n’ai pas pu m’en empêcher : dans le sas, je lui ai furtivement caressé la chute de reins.

- Keep quiet, Serguei ! a-t-elle dit sans réelle conviction.

Mais c’était trop tard, j’avais une érection définitive. Dans l’intimité confinée du labo, on a oublié nos combinaisons et toutes les règles de sécurité. Intégralement nus, nos corps en apesanteur appelaient à d’improbables positions d’accouplement. Ainsi, je n’oublierai jamais notre soixante-neuf virevoltant lentement dans l’espace. Pourtant lourdes de sperme, mes couilles flottaient en toute liberté, tout comme les seins de Jane que je pétrissais d’une main légère. La bouche ventousée à son ventre, j’aspirais goulûment sa mouillure, comme assoiffé de son sexe aux épaisses lèvres cannelle.

Baiser ressembla à une valse aérienne, avec figures libres. Chaque coup de reins, chaque ondulation du bassin impulsait une nouvelle circonvolution à nos corps enchevêtrés qui basculaient au ralenti, venaient se cogner mollement à la paroi du labo où ils rebondissaient en silence. Jane était très mouillée, du con comme de sa bouche collée à la mienne. Je crois bien qu’elle a joui la première : les contractions de son orgasme ont provoqué une onde lascive qui s’est propagée dans tout le labo. Quelques instants plus tard, j’ai éjaculé d’impressionnantes giclées de sperme accumulé pendant mes six mois d’abstinence. Mon foutre volatile a rempli son vagin, débordé en abondance et s’est dispersé en longs filaments blanchâtres à travers l’habitacle, se déposant au gré des caprices de l’apesanteur sur les claviers d’ordinateur, les écrans et autres instruments de mesure, ou encore flottant comme de petits nuages indécis au-dessus des bacs à expériences…

Tout cela est arrivé il y a maintenant presque deux mois. Dans quelques jours, nous allons quitter l’ISS et céder la place à un autre équipage. Mon successeur dans le labo sera un biologiste canadien dont j’ai oublié le nom. Je ne sais pas encore comment je vais lui expliquer l’étonnante évolution de certaines cultures de cellules souches…

 

© Michel Koppera, juillet 2209


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Samedi 18 juillet 2009 6 18 /07 /Juil /2009 09:14

Automne 1972
Commençons par cette belle carte postale "coquine" éditée par Agathe Gaillard. J'ignore le nom de son auteur mais imaginez la suite de l'invitation au voyage, cela ne manque pas de piquant ! À l'époque, l'habitacle des automobiles était spacieux et si confortable... Les deux dames sont-elles seules ou ont-elles des ami(e)s qui les attendent à l'intérieur ?

Deux photos de Dudley Gray, phototgraphe new-yorkais dont l'interview ne nous apprend rien sur ses origines. La photo des jambes de la fille en bas blancs est super excitante et pleine de mystère.

Une photo en noir et blanc, très granuleuse, de Max Waldman. Photo du spectacle à scandale "O'Calcutta". Admirez la chute de reins de la femme et la présence de la main de l'homme.

Enfin, 3 vignettes signées Neal Adams, auteur de comix né le 15 juin 1941. Vignettes extraites de Creepy

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Jeudi 16 juillet 2009 4 16 /07 /Juil /2009 04:28

Baiser sous une tente

 

Avant de penser à baiser sous une tente, il faut d’abord la monter. Car je ne vous parle pas ici de ces abris décathloniens monoplaces qui se déploient spontanément à la manière des beignets de crevette dans une friteuse. Ça, c’est pour les randonneurs en montagne ou les SDF en perdition. Non, je vous parle d’une classique canadienne biplace, avec tapis de sol, mâts télescopiques, double toit, haubans et sardines.

On croyait avoir choisi l’emplacement idéal, un peu à l’écart, dans l’ombre d’un pin parasol. Mais, au retour de la plage, on doit se rendre à l’évidence : l’ombre, c’est pour le matin ! Tout l’après-midi, et jusqu’au crépuscule, notre tente est en plein soleil. Quant au calme, il ne faut plus trop y compter. Nous voici désormais coincés entre une caravane familiale –voire tribale – et une autre tente dont les haubans croisent les nôtres. Ses occupants venus du nord de l’Europe ont le verbe et les rires haut perchés.

Le soir venu, on a beau traînasser à la pizzeria, flâner sur la digue du front de mer, nous attarder à la terrasse d’un glacier, arrive le moment où il faut bien se résoudre à aller se coucher. Malgré la nuit, la chaleur dans la tente est encore suffocante. Même complètement à poil, on se croirait habillé d’un justaucorps molletonné. Mais pas question d’aérer : les moustiques sont aux aguets ! Alors, dans l’obscurité moite, le corps en étoile, Marylène ruisselle… De la nuque, des aisselles, de sa chatte épilée façon maillot que je lèche en silence. Obscurité et silence, telle est notre devise. Dans la caravane d’à côté, on regarde la télé à tue-tête. C’est votre dernier mot ? Nos voisins scandinaves en sont eux aussi aux préliminaires et roucoulent sans retenue, si proches qu’on a l’impression qu’ils partagent notre matelas pneumatique.

Loin de freiner nos ardeurs, cette promiscuité les attise. À la faveur des ténèbres, je m’imagine en train d’honorer la chatte de la sculpturale Suédoise que j’appelle Ulrica ; sans doute Marylène se croit-elle léchée par le beau Joran. Une main se faufile entre mes fesses et me masse les couilles. Nos corps se déhanchent, basculent, s’écartèlent, se cambrent de désir. Je suis sucé, caressé, branlé. Je touche des seins, des fesses, j’embrasse un téton grenu, une bouche familière. Une stalactite de sueur filandreuse me perle au bout du gland. À la télé de la caravane, c’est la pause pub ; les gamins en profitent pour réclamer un esquimau. Ulrica et Joran s’enfilent joyeusement, on entend le ressac de leurs sexes qui s’encastrent avec méthode. Nous sommes comme des fœtus quadruplés réunis dans le même ventre maternel, baignant dans la nuit amniotique de la canadienne. Nos corps se mêlent, s’emboutissent, s’emmêlent, s’aiment… Marylène bouscule ses interdits et se laisse aller aux plaisirs adultères et saphiques, prise entre ses deux mâles qui la pénètrent en simultané. Dans la caravane, c’est l’heure du journal télé : les nouvelles du monde ne sont pas bonnes. Nouveau cas de contrôle positif à l’EPO sur le Tour de France. Ulrica jouit une première fois en remuant bruyamment du cul. Marylène n’en a pas fini avec la bite de Joran qu’elle guide habilement entre mes fesses béantes. La bête à huit pattes s’assemble bientôt, sorte d’octopussy visqueux luisant de sueur, de salive et de mouillure, éphémère monstre polymorphe à quatre bouches, gardien des ténèbres lubriques, chimère hermaphrodite rugissante de désir. Ses tentacules s’agitent en tous sens. D’orgasmes repue, la bête agonise, se désarticule en soupirs ; les corps démêlés s’éloignent de nouveau et la bête meurt. Dans un long gémissement d’extase, notre matelas pneumatique se dégonfle et rend l’âme…

On reste quelques instants pantelants et poisseux à écouter le silence de la nuit.

Plus tard, en sortant des douches, on croise nos voisins scandinaves qui nous souhaitent aimablement une bonne nuit. Et quand, après quelques mètres, on se retourne, on les voit qui nous regardent. Ils nous adressent un signe très amical de la main et nous sourient.

 

© Michel Koppera, juillet 2009

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Mardi 14 juillet 2009 2 14 /07 /Juil /2009 12:15

Comme promis, voici les images extraites d'un portfolio de Terry Pastor paru dans le numéro 86 ( volume 8) de la revue Penthouse en octobre 1976. Il se trouve que j'avais conservé ce document.  Je ne sais même pas si Penthouse existe encore, mais cette revue a enchanté toute mon adolescence et nourri nombre de mes fantasmes érotiques...

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Vendredi 10 juillet 2009 5 10 /07 /Juil /2009 14:52

Eté 1972, voici le n° 13 de ZOOM.
Au sommaire, un portfolio de deux frères photographes américains : Richard et Robert D'Amore ( nés en 1940 et 1943 à Brooklyn )





























Puis un très gros dossier consacré à un maître de la photographie de mode, Hiro  ( Japonais né le 2 novembre 1930 à Shanghaï )


Enfin, côté illustrateurs, un dossier complet sur Terry Pastor ( inutile de le présenter) Anglais né en 1946 à Croydon dans le Surrey. J'aurai l'occasion de revenir sur les dessins de Terry Pastor dans mon prochain article.

En attendant, bon week-end du 14 juillet. Moi, je prends 3 jours de congé. à mardi prochain

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Mercredi 8 juillet 2009 3 08 /07 /Juil /2009 18:35

Baiser dans la salle de bain

 

28 septembre 1930. Marguerite et Joseph rentrent du cinéma où ils sont allés voir Le Mystère de la chambre jaune  de Marcel L’Herbier. Marguerite s’attarde dans le cabinet de toilette contigu à leur chambre. Tout en se refaisant une beauté devant le petit miroir accroché au mur, elle fredonne Parlez-moi d’amour de Lucienne Boyer. Il n’y a pas encore l’eau courante, juste une table en bois avec une cuvette émaillée et un broc d’eau froide. Quand ils auront un peu d’argent de côté, ils s’offriront un tapis pour protéger le parquet et peut-être un tub pour la toilette du dimanche. Elle n’a pas entendu entrer Joseph. Il est derrière elle, tout près. Il a retroussé sa jupe et l’a prise comme ça, courbée devant le petit miroir accroché au mur. Joseph, n’a jamais été un sentimental, mais il n’y a dans ses gestes ni violence, ni quelconque mépris.

1er mai 1952. Simone et André ont défilé derrière la banderole de la CGT. Ils sont rentrés fourbus, poussiéreux comme si on les avait saupoudrés de sucre glace. L’occasion ou jamais d’inaugurer la toute nouvelle salle de bains qu’André vient de bricoler. Il a recouvert le vieux parquet de linoléum, installé un bidet et une douche en plus du lavabo. À califourchon sur le bidet, Simone toute nue chantonne Ma p’tite folie de Line Renaud et se rince délicatement la chatte. André la regarde et il bande. Alors, ils baisent debout sous la douche, dans la brume épaisse de la vapeur d’eau. Le petit chauffe-eau ronronne au butane. Ils se font mousser au savon de Marseille. Simone a la bouche et le vagin sirupeux. André a la bite combative. Ils jouissent ensemble, en militants solidaires. Ce soir, ils iront au cinéma, il paraît qu’on y passe Quo vadis. Ce n’est pas vraiment révolutionnaire, mais peu importe…

16 août 1971. Chantal et Alain sont rentrés complètement défoncés. Ils ont pris un trip d’acide et fumé de l’afghan pour la descente. Alain n’arrête pas de chanter en sourdine Till the morning comes de Neil Young. Chantal s’est fait faire des tresses et parle de partir vivre en communauté sur le plateau du Larzac. Hier soir, au cinéma, ils sont allés voir Max et les ferrailleurs de Caude Sautet et depuis Alain pense sans cesse à Romy Schneider. Dans la salle de bain au sol entièrement recouvert de moquette mauve, Chantal s’est mise à poil. Elle se contemple le visage en trois dimensions devant l’armoire de toilette murale dont le triptyque des miroirs éclairés au néon lui renvoie le triple reflet de sa jeunesse. La baignoire se remplit d’eau chaude et de mousse, l’épaisse moquette est douce sous les pieds. Alain est entré lui aussi. Il a vu l’intégrale nudité de Chantal, ses seins que rien ne retient, sa touffe abondante, sa chevelure tressée. Sur le plateau de la chaîne hifi tourne Stairway to heaven de Led Zeppelin. Ils baisent comme des malades au bord de la baignoire. Il lui lâche tout au fond du vagin : rien à craindre, elle prend la pilule. Après, elle se calme la vulve à l’eau tiède au robinet mitigeur de la douche. 

3 octobre 1990. Laetitia et Anthony écoutent la pluie qui fouette la fenêtre de la salle de bain. Dehors, c’est déjà l’automne. Tout juste sorti de la baignoire, il prend un grand drap de bain 100% coton sur le sèche-serviettes chauffant qu’ils ont fait installer contre le mur. Laetitia est en peignoir. Elle est toute nue là-dessous. La mélodie de Une femme avec une femme du groupe Meccano lui trotte dans la tête. Elle se regarde dans l’immense miroir mural éclairé par une rampe de spots, au-dessus de la vasque d’un blanc immaculé. Pour leur soirée cinéma, ils hésitent : elle aimerait aller voir Les liaisons dangereuses de Stephen Frears, il préférerait Nikita de Luc Besson. Ils se chamaillent un peu, histoire de s’exciter. Alors, en attendant de se mettre d’accord, ils baisent. Elle, assise sur le meuble de la salle de bain, les fesses bien calées entre la vasque et la haute étagère à serviette, le peignoir dénoué sur son intégrale nudité ; lui, debout entre ses cuisses ouvertes, la bite à bonne hauteur, comme si tout avait été calculé pour. La tête penchée, front contre front, ils observent attentivement leurs sexes qui s’emboîtent parfaitement. Ils se connaissent, ils l’ont fait tant de fois. Elle se prend pour Glenn Close, finalement il se verrait bien en Valmont…

31 décembre 2008. Vanessa se prépare dans la salle de bain. Je l’entends qui chante Tess me dit veux-tu m’embrasser, Tess me dit pourquoi me regardes-tu, j’ai une épine dans le cœur*… La nuit vient de tomber. Ce soir on ira faire la fête avec des copains. Tess me dit il est plus tard que tu ne penses… Je sais qu’elle m’attend. Je la trouve debout devant le miroir, en string rose et bas noirs. Je ne vois que ses fesses blanches, délicieusement rondes. Je vais regarder la lune par-dessus ton épaule. Mon dieu, que tu es belle ainsi face à face avec le reflet de ton pubis rebondi, du petit cratère de ton nombril, des aréoles sombres de tes seins laiteux et de ton visage qui me regarde et me sourit gravement… Crois-tu que je m’en sortirais si je te tournais le dos… Oui, ma compagne chérie, laissons couler l’eau de notre baignoire à remous bouillonnants et baisons dans notre salle de bain qui est notre pièce à vivre d’amour et d’eau chaude.

 

* Paroles extraites de la chanson « Tess » de Raphaël, album : je sais que la terre est plate

 

© Michel Koppera, juillet 2009

 

     

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