Dimanche 18 octobre 2009 7 18 /10 /Oct /2009 12:07

Juste deux images. On me dira que la juxtaposition de ces deux photos relève du parti-pris, et on aura raison... La première photo est tirée d'un vieil exemplaire du magazine "PHOTO" et était ainsi légendée : "Une lady anglaise et quatre femmes soudanaises au début du XXème siècle"... Si l'Anglaise était lady, la noblesse était plutôt en face d'elle, surtout dans le port majestueux de la femme qui se tient debout devant elle. On ne voit pas son visage, mais je l'imagine en harmonie avec son corps de reine !

Le seconde photo est parue dans le Nouvel Observateur en septembre 1997, dans le cadre d'une campagne de pub pour Les 3 Suisses !!! Je la trouve simplement belle et a toute sa place dans le musée Koppera,
  n'en déplaise à Messieurs Le Pen, Besson et autre Hortefeux...

Par michel koppera - Publié dans : le musée Koppera
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Vendredi 16 octobre 2009 5 16 /10 /Oct /2009 12:59


Baiser dans un  fast-food

 

Malbouffe : hot-dog sauce ketchup-mayonnaise, milk-shake parfumé à la fraise, double cheese burger, pizza américaine aux quatre fromages, hamburger méga-mix, donuts, croque-monsieur, kebab frites…

Pour votre santé, évitez de manger trop salé, trop gras et trop sucré.

Malbaise : coïtus interruptus, panne d’érection, frigidité, candidose, balanite, éjaculation précoce qui est à l’amour ce que le fast-food est à la restauration…

Pour votre bonheur, évitez de baiser vite fait, n’importe comment avec n’importe qui.

 

© Michel Koppera, août 2009


Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 14 octobre 2009 3 14 /10 /Oct /2009 14:53


Troisième passage extrait du "Livre du plaisir" présenté par Catherine Breillat. Cette fois, il s'agit d'un texte qui demande un certain effort de lecture en rason de l'absence totale de ponctuation. Mais, comme on dit, le jeu en vaut la chandelle parce qu'il s'agit d'un texte d'une grande richesse dans lequel chacun de nous peut se reconnaître. Les mots sont comme des miroirs qui nous renvoient à notre propre histoire, à notre propre expérience, à nos propres fantasmes devant l'image pornographique... Alors, lisez et  n'hésitez pas à vous laisser bercer par la mélodie lancinante des phrases...

Marc Cholodenko, Le Roi des fées ( 1974, Christian Bourgeois Editeur)

 

«  Je jouis toujours sur les yeux la bouche c’est rare carrément les seins ou le sexe ou le tout et le premier couple et celles qu’il m’avait passées les photos d’amateur la fille qui léchait l’autre celle qui suçait le type elle avait juste le bout en bouche elle tirait la peau du prépuce celle qui se faisait enculer qui était toute congestionnée et qui avait les doigts dans le con d’une autre en même temps jésus la première fois que j’ai vu ça celles sur les positions avec le type péquenot et la vendeuse de grand magasin avec les sexes dans l’ombre mais à l’époque celle où il lui lèche le cul ce qui amusant c’est de voir je pense que je l’ai donné un faux bouquin historique sur l’Inquisition il n’y avait que des descriptions de tortures de filles sublimes à qui on arrachait la peau des fesses en les frottant à la brosse il y avait un concours je me souviens à celui qui ferait le plus de mal on leur enfonçait aussi des épingles dans les seins des centaines mais on ne les violait jamais c’était censé être des tortures uniquement pour les faire avouer historique en fait on ne parle jamais du sexe lui-même les fesses les seins c’est tout parce que c’est tendu et fragile les dessins pour ça c’est mieux les dessins mille neuf cent vingt où il y en a une qui fouette l’autre attachée dans des positions incroyables il leur fait des têtes fantastiques ça c’est bien et la série de photos où les deux filles draguent des noirs on commence dans une boîte ils dansent ils flirtent ils vont chez elles ils commencent à les déshabiller ils les baisent elles sont assises sur eux face à l’objectif on voit les queues dedans elles s’ouvrent comme des folles et la dernière photo il y en a une qui a du sperme qui lui coule de la bouche et toute la série avec les mêmes les quatre où la fille tout habillée se met le type à poil assis sur une chaise celle où la fille lèche en même temps le con de sa copine et la queue du type qui la fout elle doit aussi le branler celle où le type en suce une sur lui pendant qu’elle le suce et que sa copine le branle celle où elles sont deux à le sucer une le gland l’autre la verge celle où la fille est assise sur le mec et suce l’autre et la même presque où elle est renversée sur les genoux le tête en bas toute rouge et suce le type qui est à genoux à côté de la chaise les seins qui lui sortent du soutien-gorge celle où il y en a une toute jeune quinze seize ans qui s’en met deux en même temps dans la bouche celle où elle est allongée on vient juste de lui jouir sur les seins elle tire la langue on voit les flaques de sperme elle a un soutien-gorge je me demande quelles filles posent pour ça ça ne peut pas être toutes des putes parfois il y en a qui ont vraiment des visages bien je me demande s’il y a des étudiantes etc. qui font ça pour se faire un peu de fric peut-être des filles tout à fait bien dans la vie. »

 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 12 octobre 2009 1 12 /10 /Oct /2009 17:50

Loin de moi de vouloir m’immiscer dans un débat qui au-delà des clivages politiques et sociaux agite le pays depuis plusieurs semaines. Je n’ai d’ailleurs ni la compétence ni l’autorité nécessaires pour décréter ce qui est bien ou mal, tolérable ou condamnable. Avec mes modestes moyens de blogueur ordinaire, je souhaiterais juste apporter ma contribution au débat.

Il me semble, depuis le début de ce buzz autour des relations majeur-mineur (par buzz, j’entends dans l’ordre chronologique l’affaire du débat Cohn-Bendit – Bayrou, l’arrestation de Polanski puis les remous autour de la vie sexuelle de F. Mitterrand) que c’est oublier un peu vite le climat particulier des années 70 ( post 68 ). Pour témoin, je n’en veux que les quelques photos ou illustrations que je vous ai retrouvées dans les 25 premiers numéros de la revue ZOOM ( le magazine de l’image ) dont je vous ai rendu compte sur ce blog. Les photos que vous avez vues ne posaient à l’époque aucun problème ! Qu’en serait-il aujourd’hui ? Les faits dont on nous rebat les oreilles ( je pense particulièrement aux affaires Cohn-Bendit et Polanski) datent justement des années 70. Déduisez-en ce que vous voulez !

À ce que je sache ni David Hamilton, ni Sarah Moon, ni Tana Kaleya, ni Karel Fonteyne, ni Jean-François Bauret ne furent traînés devant les tribunaux pour pédophilie ou je ne sais quelle atteinte aux bonnes mœurs, lorsqu'ils photographiaient des mineur(e)s nu(e)s et que ces photos étaient publiées au grand jour et souvent au service de grandes marques de parfums ou magazines de mode  !

Voici deux photos parues dans ZOOM : une photo de David Hamilton, une autre de Tana Kaleya.  Qu’on ne vienne pas nous dire que les modèles étaient majeurs !

 


Et que dire, en 1975, de la célèbre photo de Brooke Shields nue alors âgée de 10 ans et qui vient encore de faire scandale et d’être retirée d’une expo à la Tate Gallery, ou des images d’Eva Ionesco photographiée par sa propre mère et publiées tout à fait légalement en 1980. (vous trouverez ces photos sur le net très aisément !)

En 1971, je me souviens que j’étais allé voir un film de Cayatte avec Annie Girardot qui était tiré d’un fait divers : le suicide d’une professeur nommée Gabrielle Russier, accusée et poursuivie pour le simple crime d’aimer un de ses élèves. Le film avait pour titre « Mourir d’aimer ». Je me souviens aussi avoir vu à cette époque le film « La mort à Venise »  de Visconti et que tout le monde criait au chef d’œuvre !

Juste pour dire en guise de conclusion qu’il est facile de juger des années 70 avec le regard et les valeurs de 2009. Plus de trente ans ont passé, toute une génération. On ne parlait encore ni de SIDA, ni de mondialisation. C’était juste après 1968, l’IVG venait d’être légalisée, la contraception était accessible à tous et bientôt la peine de mort serait abolie… Une autre époque, à la fois si proche et si lointaine…

     

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
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Samedi 10 octobre 2009 6 10 /10 /Oct /2009 10:41

Eté 1974, l'été de la grande sécheresse en France. Pas pour Zoom qui nous gratifiait avec ce numéro 25 de galeries intéressantes.
Tout d'abord un portfolio de dessins signés Ralph STEADMAN. Ralph Steadman est né en 1936 dans le Cheschire ( près du Pays de Galles). Il débute à 16 ans comme apprenti dessinateur dans l'usine aéronautique de Havilland. Il vend son premier dessin à l'âge de 23 ans et en 1961 commence à travailler pour le magazine satirique Private Eye. Sa carrière internationale débute à cette époque.. Voici donc 6 illustrations, parfois très féroces, de Steadman
Le sénateur Wallace à la Convention républicaine de Miami ( 1972 )
La mort de Mickey Mouse
"Fear and Loathing in Las Vegas"
Nixon et Agnew à la Convention républicaine de Miami ( 1972)
Etudiants d'extrême-gauche, génération sur génération
illustration pour "De l'autre côté du miroir" (1972 )

Ensuite, deux phot ographies de Karel FONTEYNE, artiste belge né en 1950. La première photo s'intitule "La solitude" et est datée de 1971-72. La seconde  " Le bain" date de 1973
























Enfin, trois autoportraits signés Friedl Kubelka BONDY, née en 1946 à Londres mais vivant et travaillant à Vienne. C'était l'une des premières fois à ma conaissance qu'une femme osait se photgraphier ainsi dans des situations et poses très érotiques... Depuis, l'idée a fait son chemin.

Par michel koppera - Publié dans : zoom
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Jeudi 8 octobre 2009 4 08 /10 /Oct /2009 11:08

Baiser dans un jardin public.

 

Il y a quelques années de cela, un matin de printemps où j’avais emmené mes deux jeunes enfants en promenade au Jardin des Plantes, au détour d’une allée bordée d’une épaisse haie de seringa en fleurs, nous avons surpris un couple assis sur un banc. Le plus âgé était assis et avait la main posée sur la nuque du plus jeune couché en travers du banc et dont la tête reposait sur ses cuisses, le visage tourné vers son ventre. Il se faisait tailler une pipe profonde tout en caressant l’entrejambe de son compagnon.

- Papa, pourquoi le monsieur il tient la tête de l’autre monsieur ? m’avait demandé ma petite fille.

- Parce qu’il a du chagrin, alors il le console…

Mais moi, je pensais que c’était plutôt le sucé qui avait besoin de réconfort.

Un autre jour, sur l’île de la Réunion, à Saint-Gilles, j’ai vu un couple, hétéro cette fois, en train de baiser sérieusement dans un parc, à l’ombre des filaos. Ils ne se cachaient pas. Installés à califourchon sur un banc, face à face, elle le chevauchait. Il avait gardé son bermuda, elle son paréo. Elle se tenait très cambrée, les mains appuyées sur le banc derrière elle ; il la tenait par les hanches et se regardait attentivement pénétrer sa partenaire dans l’ombre chaude du paréo entrouvert.

Je m’étais alors dit que jamais je n’oserais me donner ainsi en spectacle. Cela me paraissait le comble de l’obscénité et de l’impudeur. Mais je n’avais pas encore rencontré Dominique.

Dominique pouvait baiser dans un lit comme tout le monde, mais ne pouvait jouir que dans un jardin public. Cette bizarrerie avait considérablement retardé son premier orgasme et ce ne fut qu’à trente-quatre ans, par hasard, qu’elle avait enfin connu le plaisir suprême. La chose arriva dans le parc floral d’une sous-préfecture où elle était venue fêter les quatre-vingts ans d’une grand-tante maternelle. Elle y avait retrouvé un cousin éloigné, plutôt bel homme et tout juste divorcé. Au cours de la promenade digestive, un peu ivre, elle s’était laissé entraîner dans les sombres allées du parc. Prise en levrette, à genoux sur un banc dans l’ombre épaisse d’un massif de rhododendrons, elle avait découvert la puissance immaculée de l’orgasme.

Dominique qui habitait un appartement au sixième étage tenta de renouveler l’expérience sur son balcon, puis dans un jardinet en terrasse, mais n’obtint à chaque fois qu’un piètre soubresaut vaginal qui lui procura une furieuse envie de faire pipi. Quelques mois plus tard, un second orgasme dans le Parc Monceau ne fit que confirmer ce qu’elle pressentait : elle ne pouvait jouir que dans un jardin public. Elle avait besoin du chant des oiseaux, du souffle du vent dans les arbres, des cris joyeux des enfants, du parfum des fleurs, du vert des pelouses, du camaïeu des parterres, du crissement des pas sur les graviers blancs… Dès lors, elle n’eut de cesse d’arpenter les allées de tous les parcs parisiens, du Parc Montsouris aux Jardins du Luxembourg où elle baisa face au grand bassin en regardant régater les voiliers miniatures qui filaient sous le vent d’automne. Elle baisa dans les jardins d’acclimatation des villes de province, dans le Parc Borelli à Marseille… À Londres, elle négligea Hyde Park trop vaste à son goût et connut une sorte d’extase dans la roseraie du Queen Mary’s Garden. Dans le Parc du Retiro à Madrid, elle baisa près d’hommes qui jouaient à lancer de petits palets dans la gueule ouverte d’une grenouille en métal. Ils étaient si adroits qu’à cinq mètres, ils rataient rarement leur cible, et que chaque coup gagnant était accompagné de cris de victoire qui soulevaient dans le ventre de Dominique des vagues de plaisir.

Elle aimait baiser dans les labyrinthes à l’abri des haies odorantes de buis, sous les frondaisons des platanes ou des albizias en fleurs, au cœur des massifs de glaïeuls, sur le moelleux tapis des pelouses anglaises… Elle apprit le nom des fleurs et des arbres les plus rares. Elle en reconnaissait les formes, les couleurs, mais surtout les odeurs qui se glissaient sous sa jupe, remontaient entre ses cuisses et donnaient à son sexe humide le parfum si particulier de l’amour.

Un jour, alors qu’elle parcourait les pages d’un guide touristique sur le Val de Loire, ses châteaux et ses jardins, elle me dit :

- As-tu déjà visité le château de Villandry ? Il paraît qu’il y a un jardin à la française unique au monde : les parterres et les massifs ne sont composés que de légumes et de plantes potagères ! Tu te rends compte ?

Le week-end suivant, on était sur place. Elle, en belle jardinière, chapeau de paille et tablier de sapeur déployé sous sa jupe au vent ; moi, en homme de peine, les outils de jardinage prêts à l’emploi. À l’abri d’une treille de chasselas, Dominique a choisi un banc juste à côté d’un parterre de choux cabus, d’artichauts et de rhubarbe. Les arabesques de vert étaient du plus bel effet, surtout sur le ventre de Dominique qui en palpitait de gourmandise. Mais à l’approche de l’instant suprême, elle a lâché une salve de pets tonitruants qui ont attiré le regard des visiteurs et la vigilance soupçonneuse d’un gardien. Il nous a chassés, à peine poliment, de notre jardin d’Eden.

- Je suis désolée, c’est sans doute à cause du chou, ça me donne toujours des gaz..

 

© Michel Koppera, août 2009
le dernier dessin est signé GARNON ( extrait de l'album "132 positions amoureuses" )
Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 6 octobre 2009 2 06 /10 /Oct /2009 17:53
Deuxième texte extrait du recueil " Le livre du plaisir" présenté par Catherine Breillat. ( voir article du 25 septembre dernier  )

Cécile PHILIPPE, Petites Histoires horizontales, Le Pré aux Clercs, 1997

 

« Quand je fais ça, j’aime bien penser à quelqu’un. Qui serait là juste pour regarder. Pas touche. Interdit. Rien que le droit de tirer la langue.

À quelqu’un de totalement impossible de préférence. Le président de la République ou Belmondo de préférence. Ou alors Paul.

Quelquefois, je me sers d’un concombre. C’est doux, mais c’est horriblement froid. J’oublie toujours de le sortir du frigo avant, ça me prend comme ça, faut dire. Pas le temps de prévoir, de préparer.

L’autre jour, Hélène est passée en coup de vent me rendre des bouquins. J’épluchais un concombre. J’épluche toujours, pour le satiné et à cause des microbes. Elle est restée à discuter dix minutes. J’attendais comme une conne, le concombre épluché à la main. Pas question de le couper en rondelles, tu parles. Elle a dû trouver ça bizarre.

Le plus souvent, je préfère sans accessoire. Le majeur bien en place, et roulez jeunesse…

Evidemment, une langue, ce serait l’idéal. Et l’idéal de l’idéal, ce serait ma langue. »


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Dimanche 4 octobre 2009 7 04 /10 /Oct /2009 14:59

En couverture, il y avait cette photo de Karel FONTEYNE ( on pense évidemment  à J.L. Sieff )

- 3 photos de Charles HARBUTT. En 1970, il était président de l'Agence Magnum. Tout est dans les regards, au coeur d'un univers plutôt angoissant. Les clichés n'étaient ni datés, ni situés.

-  3 dessins de Milton GLASER, illustrateur né en 1930 à New-York
a) dessin pour le magazine "Show" , avec référence aux Surréalistes dont les collages de Marx Ernst, mais on peut aussi penser aux dessins de Grandville

b) dessin pour le magazine "Rampart" illustrant un article sur les dangers de l'avortement. Certes le dessin est bien réalisé mais la cause est plus discutable ( sans commentaire ! )

c) dessin pour un article traitant de la façon de reconnaître un bon café paru dans "Signature".

- 3 photos de Jean-François BAURET extraits d'une série réalisée pour les parfums Pierre CARDIN. Titre de la série : "Couple"

Il y avait aussi dans ce numéro un long article à l'occasion de la sortie du film " les Contes immoraux" de Walerian BOROWCZYK ainsi qu'une rétrospective de la saga LEICA pour ses 60 ans ( 1913-1973 )

Par michel koppera - Publié dans : zoom
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Vendredi 2 octobre 2009 5 02 /10 /Oct /2009 11:57

Photomontage trouvé sur internet. Non seulement l'image est très bien faite, techniquement parlant, mais le "contenu" ne manque pas d'intérêt. On y développe en effet le thème de la tentation et du péché. Je ne connais pas l'auteur de cette image mais je le félicite.

Par michel koppera - Publié dans : le musée Koppera
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Mercredi 30 septembre 2009 3 30 /09 /Sep /2009 13:30

Baiser à la plage

 

Lorsqu’on ne se trouve ni au Cap d’Agde, ni sur un des nombreux autres espaces naturistes qui parsèment les côtes, baiser à la plage en plein jour n’est pas une mince affaire. En effet, à moins d’un goût partagé pour l’exhibitionnisme, le coït littoral requiert audace et discrétion.


Les plus prudents – ou les moins téméraires, c’est selon – opteront pour la cabine de plage. Il s’agit le plus souvent d’un héritage familial, transmis par une aïeule normande qui se rêvait propriétaire d’une écurie de trotteurs et d’une villa sur le front de mer à Cabourg. De ses chimères, il ne reste que la cabine de plage, six mètres carrés de planches avec une porte percée d’un oeilleton en forme de cœur, comme les portes de toilettes d’autrefois. Aux murs, sont accrochés des épuisettes, des râteaux rouillés pour la pêche aux coques. Dans un coin, est échouée l’épave d’un vieux transat en toile à rayures bleues et blanches. Sur le plancher blanchi par le sel, une étoile de mer desséchée, une collection inachevée de coquillages nacrés, une raquette de Jokari… Pour baiser, le confort est spartiate : un banc de bois, parfois une chaise en plastique. Il faut apporter serviettes et boissons fraîches… Pourtant, des générations de baigneurs s’y sont succédées, des enfants y ont été conçus, des adultères consommés, des virginités perdues… C’est le paradis estival des cousins-cousines. À défaut du privilège d’une cabine de plage familiale, on peut essayer d’en squatter une abandonnée, mais elles n’ont souvent plus de porte, les planches en sont disjointes et les voyeurs du voisinage à l’affût…


D’autres tenteront l’aventure dans les dunes. Il est vrai qu’au premier abord l’endroit paraît sympathique : une succession de cuvettes sableuses, douillettes comme des berceaux, des rideaux d’oyats, la chaleur du soleil… Mais c’est trompeur, c’est oublier un peu vite que les dunes sont avant tout de gigantesques tas de sable. Le sable, voilà l’ennemi ! Comme l’ennemi, le sable est partout. Il est sournois, vicieux et obstiné. Comme l’ennemi, le sable est insaisissable et passe à l’attaque au moment où on ne s’y attend pas. Le sable ruisselle, s’enfuit, s’infiltre, s’insinue dans les moindres replis, colle à la peau, se dérobe alors qu’on le croit endormi, glisse sans bruit… Le sable rampe, vole, tourbillonne, se faufile sur lui-même, s’agrippe au moindre poil, sème ses grains dorés sur toutes les lèvres, fait son nid dans les maillots de bain. J’ai connu un couple qui bien que très amoureux s’est séparé à la suite d’une partie de jambes en l’air dans les dunes. L’initiative en revenait à mon ami, elle s’était laissé convaincre. Mal leur en prit ! Ils étaient à l’ouvrage, bien au-delà des préliminaires, lorsqu’ils s’étaient lancés d’un commun accord dans un soixante-neuf qui s’annonçait prometteur. C’était compter sans le sable. Tapis dans les poils pubiens, collés au bout du gland, incrustés dans les replis humides de la vulve, d’innombrables grains de sable se mêlaient à la salive et crissaient sous les dents… Puis vint à passer une famille au grand complet - parents, enfants et grand-mère – en quête d’un coin tranquille pour pique-niquer. Un coup de soleil sur les fesses de mon amie vint parachever le fiasco. Ils ne s’en remirent jamais.


Pour les inconditionnels de l’amour balnéaire, le must c’est quand même de baiser directement sur la plage, avec l’ombre d’un parasol pour toute intimité. Vu de loin, c’est un couple très sage. Il est couché sur le dos, les bras repliés sous la nuque. Il semble somnoler. Elle est allongée sur le ventre. Appuyée sur un coude, elle est en train de compléter des grilles de sudoku dans un magazine. Ils ne se parlent pas. À y regarder de plus près, ils ne sont pas couchés côte à côte, mais plutôt posés sur le sable comme une paire de ciseaux entrouverte. Leurs bassins se croisent, elle dessus, lui dessous. Leurs corps sont comme rivetés l’un à l’autre, sur l’axe de leur pubis. Il est planté profondément dans son vagin. Par d’invisibles contractions de son intimité, elle le retient en elle, l’aspire, le masse à l’aide de muscles annelés très secrets. Elle presse très très lentement son clitoris contre la base du membre de son compagnon, et cette pression suffit à la maintenir en grande mouillure. Jouant du périnée, son compagnon impulse jusqu’à son gland tuméfié des spasmes langoureux qui lui caressent le col de l’utérus… Elle sent monter le sperme, elle se hâte de jouir en serrant très fort les cuisses et le stylo-bille qu’elle tient entre le pouce et l’index…

Je me suis un jour essayé à ce numéro de prestidigitateur. C’était sur une plage atlantique, par un après-midi de juillet. Myriam complétait une grille de mots croisés. Tout a parfaitement fonctionné jusqu’au moment de l’orgasme où elle a crié « Ouiiiihhh ! » et où tous les gens alentour nous ont regardés de travers.

 

© Michel Koppera, août 2009


Les dessins sont dans l'ordre de : Guerrier, Blachon et Pichon 
Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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