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Dimanche 22 juin 2008 7 22 /06 /Juin /2008 15:58

Daté de 1783, l'ouvrage est sans aucune contestation possible de Mirabeau et largement autobiographique. Il a été récemment réédité aux éditions de la Musardine. Les extraits que je vous propose datent de la réédition de 1976 d'Eurédif dans la collection "Aphrodite classique".
page 26-27. ( appréciez au passage la remarque sur les goûts esthétiques des Américains et aussi les dialogues où l'on voit que les films porno n'ont rien inventé ! )
       " En attendant, je me rends le lendemain, à sept heures du soir, chez mon Américaine. Je trouve de la magnificence, un gros luxe, beaucoup d'or placé sans goût...(...) Nous restons seuls, ma belle se plonge sur un sopha ; sans s'amuser à la bagatelle, je saute dessus ; dans un tour de main, la voilà au pillage. Je trouve une gorge d'un rouge brun ; mais dure comme marbre, un corps superbe, une motte en dôme, et la plus belle perruque... Pendant la visite, ma belle soupirait comme on beugle, semblable à la cavale en furie ; son cul battait l'appel et son con la chamade... Sacredieu, une sainte fureur me transporte, je la saisis d'un  bras vigoureux, je la fixe un moment, je me précipite... ö prodige.. Ma bougresse est étroite... En deux coups de reins j'enfonce jusqu'aux couilles.. Je la mords... Elle me déchire... Le sang coule... Tantôt dessus, tantôt dessous, le sopha crie, se brise, tombe... La bête est à bas ; mais je reste en selle ; je la caresse à coups redoublés..." Va mon ami... va... foutre... Ah !...Ah!... va fort!... Ah !... bougre...Ah ! que tu fais bien ça. Ah ! ah ! ah !... Sacredieu, ne m'abandonne pas... Ho, ho, ho, ... encore... encore... V'la que ça vient... À moi... à moi... enfonce, enfonce..." Sacré bougresse ! son jean-foutre de cul qui va comme la grêle m'a fait déconner... je cours après... Mon vit brûle... je la rattrape par le chignon (ce n'est pas celui du cou) ; je rentre en vainqueur... " Ah ! dit-elle..  je me meurs..." foutue gueuse !... je grince les dents... "Si tu ne me laisses pas décharger, je t'étrangle..."  Enfin, haletante, ses yeux s'amollissent ; elle demande grâce... Non, foutre... point de quartier... Je pique des deux... ventre à terre... Mes couilles en fureur font feu ; elle se pâme... Je m'en fous, je ne la quitte que quand nous déchargeons tous deux le foutre et le sang  ensemble... "
page 37-38. (  après la partie de cartes, avec  la tante de Julie )
 " Je parcours des mains et des pieds les vieux charmes de ma dulcinée... de gorge... je lui en prêterais au besoin... Des bras longs et décharnés, des cuisses grêles et desséchées, une motte abattue, un con flétri, et dont l'ambre qui le parfume, à peine affaiblit l'odeur naturelle... Enfin, n'importe, je bande ; je ferme les yeux ; j'arpente mon haridelle, et j'enfourne. Ses deux jambes sont passées par-dessus mes épaules ; d'un bras vigoureux je la chausse sur mon vit. Une bosse, d'une grandeur honnête que je viens de découvrir me sert de point d'appui pour l'autre main. Son cou tendu m'allonge un déplaisant visage, qui, gueule béante, m'offre une langue appesantie, que j'évite par une forte contraction de tous les muscles de ma tête. Enfin, je prends le galop... ma vieille sue dans son harnais ; sa charnière enrouillée s'électrise, et me rend presque coup pour coup ; ses bras perdent de leur raideur, ses yeux tournent, elle les ferme à demi ; et réellement, ils deviennent supportables... Sacredieu, j'enrage, cela ne vient pas ; je la secoue... et tout à coup la bougresse m'échappe... Foutre, la fureur me prend, je m'échauffe ; le talon tendu comme une colonne, je la presse, je l'enlève ; la voilà qui marche... " Ah ! mon ami ! mon petit ! ah ! mon coeur !... Je me meurs... Ah ! je n'y comptais plus... ah ! ah ! ah ! ... je dé...dé... charge... mon cher ami, je décharge... "

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 13 juin 2008 5 13 /06 /Juin /2008 17:37

Anonyme sous-titré " moeurs des petites dames de ce temps" publié pour la première fois à Bruxelles en 1868. Réédité en 1980 aux éditions J.C Lattès ( collection "les Classiques interdits") avec une préface de Gilbert Sigaux. Ces entretiens  se présentent sous la forme de dialogues théâtraux avec alternance de conversations et de longues didascalies où les acteurs passent à l'action.
Passage page 73 :( dessins de Hugdebert)                                                                                          
                                                                                   CAROLINE
" Viens, mignonne ; mets-toi à cheval sur ma tête, les cuisses très écartées, de manière que mes yeux puissent voir facilement ce qui se passera au-dessus d'eux, et que ma langue soit à portée de rendre service à ton affamé minon. Te voilà placée on ne peut mieux ! Penche-toi maintenant en avant. Avec tes mains, empoigne ferme mes fesses. Petite pressée, attends donc... pas encore... et vous, monsieur le sodomite, à genoux  entre les jambes de Marie, votre vit en main, pointé sur le trou à perforer... Marie, tiens donc bien ton derrière levé ! ... Pas là, maladroit ! Vous êtes trop bas ; vous glissez chez le voisin... Plus haut ... tenez, laissez-moi vous diriger... Vous y êtes enfin ! À la rescousse à présent ! que chacun fasse son devoir, et Vénus pour tous !
( Marie, en fervente et vaillante sectatrice du culte de Paphos, reçoit les premiers assauts avec tant d'intrépidité, que l'introduction d'un si gros membre dans son cul se fait sans le plus petit mouvement de sa part, et que, si Caroline ne suivait des yeux le mouvement de l'opération, elle ne pourrait croire à la prise si subite d'un passage aussi étroit. Malgré l'âpreté de ses sensations, Marie n'a pas un instant interrompu sur son amie le service de sa langue et de ses doigts. Les plaisirs qu'elle donne, comme ceux qu'elle reçoit, ne font que stimuler davantage les mouvements de son derrière. Quant à Caroline, placée comme elle est, elle voit aller et venir ce superbe vit dans le trou mignon de sa cousine. Elle sent parfois frôler sur son front  les deux compagnons qui se balancent  au-dessus de sa tête ; aussi l'excitation est si forte que, malgré sa volonté de retenir sa jouissance, elle atteint la première le but ; mais, en bonne fille, elle n'en continue pas moins à augmenter de tout son pouvoir le plaisir de ses amis. Un frisson général, suivi de la cessation de tout mouvement, annonce qu'au-dessus d'elle la crise sublime est arrivée. la voluptueuse spectatrice n'a pas encore quitté sa place ; elle veut tout voir jusqu'à la fin, même la
retraite de l'assiégeant ; ce qui fait qu'elle reçoit sur les yeux, par le fait même de cette retraite, quelques gouttes de sperme.)
                                                                             CAROLINE
                                          ( se débarrassant d'entre les cuisses de Marie )
Fichtre ! voyez le maladroit ! Me voilà aveuglée !
  

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Vendredi 6 juin 2008 5 06 /06 /Juin /2008 14:47

      Ouvrage de Jean-Charles Gervaise de Latouche (1715-1782) paru sous le manteau en 1741 sous le titre de "Histoire de Dom Bougre, Portier des Chartreux, écrite par lui-même". Comme on le devine, l'essentiel de l'action a pour cadre un couvent où moines et religieuses se livrent à la frénésie de la débauche. Réédité en 1978 par Eurédif dans la collection Aphrodite Classique.        
       "Tantôt se rangeant en cercle autour de moi, elles (les soeurs) offraient à ma vue les tableaux les plus lascifs ; l'une, mollement appuyée sur un lit, lassait voir négligemment la moitié de sa gorge, une petite jambe faite au tour et des cuisses plus blanches que l'albâtre qui me promettaient le plus beau con du monde ; l'autre, les genous élevés, dans l'attitude d'une femme qui se prépare au combat, étendait les bras, soupirait et marquait par sa langueur et son agitation l'ardeur qui la consumait ; d'autres, dans des postures toutes différentes, la gorge découverte, les jupes levées, se chatouillaient diversement le con en s'agitant avec fureur et en exprimant par leurs soupirs et leurs exclamations le plaisir qu'elles ressentaient, marque assurée de celui qu'elles feraient ressentir ; tantôt toutes se mettaient nues et me présentaient la volupté dans tous les points de vue qu'elles croyaient  pouvoir me flatter ; l'une, le visage appuyé sur un canapé, me montrait le revers de la médaille et, passant sa main par-dessous son ventre, elle écartait les cuisses et se branlait de manière qu'à chaque mouvement que faisait son doigt, je pouvais voir l'intérieur de cette partie qui m'avait causé autrefois de si vives émotions ; une autre sur un lit de satin noir, couchée sur le dos, les jambes pendantes et écartées, me présentait à l'endroit la même image que l'autre ne m'offrait qu'à l'envers. Une troisième me faisait coucher par terre entre deux chaises, et mettant un pied sur l'une et un pied sur l'autre, elle s'accroupissait et son con se trouvait perpendiculairement à mes yeux. Dans cette situation, elle travaillait avec un godemiché pendant qu'une autre, placée devant moi, foutait de toutes se forces avec le plus vigoureux de nos moines, nu comme elle et posé de façon que je voyais tous les mouvements du con de la soeur et du vit de sa révérence qui, semblable à ces béliers que l'on suspendait autrefois aux portes d'une forteresse pour les enfoncer, tombait avec impétuosité sur le ventre de la soeur. Enfin, on offrait à ma vue les images les plus lubriques, tantôt toutes à la fois et tantôt successivement.
         Quelquefois on me couchait tout nu sur un banc, une soeur se mettait à califourchon sur ma gorge, de sorte que mon menton était enveloppé dans le poil de sa motte, une autre s'y mettait sur mon ventre, une troisième, qui était sur mes cuisses, tâchait de m'introduire mon vit dans le con, deux autres étaient placées à mes côtés de façon que je tenais un con dans chaque main, une autre enfin, celle qui avait la plus belle gorge, était à ma tête et, s'inclinant, elle me pressait le visage entre ses tétons, toutes étaient nues, toutes se grattaient, toutes déchargeaient, mes mains, mes cuisses, mon ventre, ma gorge, mon vit, tout était inondé, je nageais dans le foutre, mais le mien refusait de s'y joindre."
(illustations signées Pichard..., mais vous l'aviez déjà reconnu, n'est-ce pas ? )
           

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Dimanche 1 juin 2008 7 01 /06 /Juin /2008 16:57

En guise de présentation de l'extrait je vous livre la quatrième de couverture de la réédition de l'ouvrage parue en 1979 chez Lattès dans la colectio  "Les classiques interdits" : " Hugues Rebell ( 1867-1905), de son vrai nom Georges Grassal, mourut dans la misère après avoir dilapidé un fabuleux héritage. On lui doit de nombreuses études sur la flagellation, qu'il signait parfois Jean de Villiot. La Nichina et Les Nuits chaudes du Cap français sont ses deux ouvrages les plus justement célèbres
    Ces Nuits chaudes, qui ont pour cadre luxuriant l'île de Saint-Domingue avant l'abolition de l'esclavage, sont un cocktail de sado-masochisme et de lesbianisme noir et blanc, dont la concupiscence haletante nous fascine d'autant mieux qe le style en demeure imperturbablement classique."
Voici donc un passage pages 145 où la belle noire Zinga fait admirer sa plastique .
      " Vois donc si les blanches ont des nênets comme ceux-ci !
       Elle ouvrait sa chemise et montrait ses seins, larges et rigides, puis, comme il avançait les lèvres, elle évita son baiser en riant. Elle n'avait plus envie de partir. Vite, elle laissa couler candale et jupe ; vite la toile fine dont elle était enveloppée se roula, se froissa autour de ses épaules et de ses hanches, tomba à ses pieds, et elle apparut comme une idole de bronze. Un instant, elle jouit de l'admiration de Dubousquens qui, devant cette superbe nudité, avait abandonné ses airs d'orgueil et d'insouciance et l'attirait, la bouche avide, les yeux brillants ; mais bientôt l'idole s'anima ; le corps s'échappait, se lançait en des jeux sveltes et gracieux. Dubousquens tendait les mains ou les fermait sur le vide, il ne pouvait la saisir ; Zinga courait dans la chambre, se glissait derrière les meubles, les jetait au devant de lui avec des rires gutturaux pareils au cancanage des jeunes aras. Et ses bonds, ses détours, ses glissades, semblaient n'être qu'une malice voluptueuse pour projeter, faire saillir davantage les magnificences du sexe, que la gracilité de son buste rendait plus apparentes : cette croupe vaste qui se tendait menaçante, ces seins énormes qui semblaient écraser sa poitrine.  Enfin, il l'étreignit, mais, comme pour assurer sa défaite. Il l'avait prise à bras-le-corps sur le canapé et elle semblait lutter avec lui, le fouler sous on ventre en rut, dans l'effort et sous la saccade de ses fesses majestueuses."
en illustration, une oeuvre de Clovis Trouille.

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Samedi 24 mai 2008 6 24 /05 /Mai /2008 16:55

J'ai la chance de posséder un exemplaire d'une édition du XVIIIème siècle de ce récit en 3 volumes qui connut un grand succès lors de sa parution en 1766. L'auteur en serait l'abbé Fos de Laurens. L'ouvrage connut 16 réimpressions avant d'être condamné en 1851 ! Le texte est fortement inspiré des idées libérales et libertines de la fin du siècle des lumières. Savant mélange de philosophie, d'anticléricalisme et d'érotisme, "Le Compère Matthieu" s'en prend aux préjugés moralisateurs, comme dans ce passage où il préconise à une mère supérieure de couvent des méthodes bien peu conventionnelles pour répondre aux exigences du corps désirant   (page123 à 126 du tome 1 de l"édition de 1777)
      " ... je devins le Directeur de la Supérieure d'un couvent d'Ursulines.
         Cette supérieure était une Maman d'une quarantaine d'années, qui avait été belle dans sa jeunesse, et qui avait encore le teint d'une femme de trente ans. Elle me confiait souvent les assauts qu'elle avait à soutenir contre le démon de la Concupiscence ; elle me disait qu'elle lui opposait constamment le jeûne, la prière et la discipline ; mais que ces armes avaient quelquefois si peu d'efficacité qu'elle se trouvait presque réduite à céder à la violence de son tourment, et à s'abandonner au seul soulagement que la Nature lui suggérait dans son état (...)
         Je fus touché du sort de cette Religieuse, poursuivit Père Jean, et de celui de tant de victimes infortunées que la cagoterie, l'avarice, la politique, l'ambition des Parents, et quelquefois le délire de l'imagination d'une jeunesse aveugle et sans expérience, réduisent à lutter éternellement contre la nature et le tempérament.
          Un jour que la Supérieure m'avait fait la description d'une des plus vigoureuses attaques qu'elle eût encore essuyées, je lui dis que les moyens dont elle se servait pour éteindre la Concupiscence, ne contribuaient  qu'à l'enflammer ; que les jeûnes, les veilles et la discipline échauffaient le sang au lieu de le tempérer ; que le moyen de s'affranchir de l'importunité des désirs était de les suivre ; et que je mettrais fin à son tourment, si elle me voulait jurer le secret. Elle le jura. Je lui proposai mon moyen : elle l'approuva. En conséquence de l'accord elle me donna deux clefs avec lesquelles je pouvais entrer en son quartier ; la nuit suivante nous commençâmes à livrer le premier assaut à son ancien ennemi, et nous ne nous donnâmes de relâche qu'autant que la prudence l'exigeait, pour ne point faire soupçonner mes évasions nocturnes"         
 

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Lundi 19 mai 2008 1 19 /05 /Mai /2008 11:23

           L'ouvrage le plus connu, le plus sulfureux de Pierre Louÿs a fait l'objet d'une telle pléthore de commentaires et d'analyses qu'il est inutile ici d'en rajouter. je voudrais simplement dire que si ce récit a tant fait parler, c'est sans doute qu'il bouscule en 205  pages, tous les interdits, tabous de notre société chrétienne. On y parle librement de masturbation, de sodomie, d'homosexualité, d'inceste et enfin et surtout de pédophilie. Car c'est avant tout de cela qu'il s'agit. D'un homme ( le narrateur) qui baise avec la mère ( Teresa), mais aussi avec ses filles : Charlotte, l'aînée, Mauricette et enfin Lili ( 10 ans !) Il va de soi qu'un tel ouvrage ne trouverait pas éditeur aujourd'hui ( à titre d'exemple personnel, lorsque j'ai proposé l'an dernier à mon éditeur un manuscrit racontant l'initiation amoureuse d'un adolescent de 15 ans par une femme mûre de 40 ans, il m'a été répondu laconiquement : " Trop jeune !". Ce n'étaient   ni le style, ni la forme narrative qui étaient évalués mais uniquement l'âge du héros...) . "Trois filles de leur mère" ne franchirait aujourd'hui le filtre d'aucun comité de lecture.
Je vous ai choisi un passage ( pages 120-121 de l'édition parue dans la collection "Les Classiques interdits" en 1979) où Charlotte se branle devant le narrateur.
          " Debout, Charlotte s'était enfoncé le godemiché dans le derrière et elle l'agitait de la main gauche en se branlant de la droite par devant, les cuisses écartées, le ventre en mouvement... comme une jeune fille aliénée se masturbe devant le visiteur inconnu qui ouvre la porte de son cabanon ; c'est-à-dire qu'elle se branlait directement vers moi, avec une expression mélange d'impudence et de douleur.
            J'avais vu à quinze ans... Je raconte cela pour tetarder un peu la fin de cette horrible scène qui m'est pénible à écrire... J'avais vu, dans un jardin, une jeune fille se branler vers moi dans la même posture, mais gaiement et par moquerie, et je ne savais pas que c'est le geste des folles. Je le sais maintenant.
           Charlotte, toujours debout et le doigt sous le ventre, ne disait plus que des ordures, d'une voix saccadée. Je les passe. Elle termina ainsi :
          " Depuis deux heures j'en ai envie... Il ne veut pas... Ma bouche le dégoûte... Montre-lui, maman... Comme je m'y prendrais sous lui... Comme je sais bien... sans faire de taches..." (...)
    Elle entra dans la salle de bains, s'étendit nue sur le carrelage de céramique n se relevant sur un coude, la tête renversée, la bouche ouverte, et se masturba d'une main avec frénésie. Elle ne paraissait pas sentir le froid du sol."
             

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Dimanche 11 mai 2008 7 11 /05 /Mai /2008 12:23

Célèbre récit anonyme paru au milieu du 18ème siècle, l'origine de "Thérèse philisophe" reste encore aujourd'hui un mystère. Écrit à la première personne du singulier, il raconte l'initiation sexuelle d'une jeune fille. Dans le passage que je vous ai sélectionné, Thérèse se trouve cachée et assiste à une cérémonie d'exorcisme bien particulière ( pages 58 à 64 de l'édition parue en 1979 dans la collection " Les classiques interdits" de JC Lattès)
       " J'étais placée de manière à ne pas perdre la moindre circonstance de cette scène ; les fenêtres de la chambre où elle se passait faisaient face à la porte du cabinet dans lequel j'étais enfermée. Eradice venait d'être placée à genoux sur le plancher, les bras croisés sur le marche-pied de son prie-dieu, et la tête appuyée sur ses bras ; sa chemise soigneusement relevée jusqu'à la ceinture me laissait voir, à demi-profil, des fesses et une chute de reins admirables. Cette luxurieuse perspective fixait l'attention du très Révérend Père qui s'était mis lui-même à genoux, les jambes de sa pénitente placées entre les siennes, ses culottes basses, son terrible cordon à la main, marmottant quelques mots mal articulés. Il resta pendant quelques instants dans cette édifiante attitude, parcourant l'autel avec des regards enflammés, et paraissant indécis sur la nature du sacrifice qu'il allait offrir. Deux embouchures se présentaient, il les dévorait des yeux, embarrassé sur le choix : l'une était un friand morceau pour un homme de sa robe, mais il avait promis du plaisir, de l'extase à sa pénitente ; comment faire ? Il osa diriger plusieurs fois la tête de son instrument sur la porte favorite à laquelle il heurtait légèrement ; mais enfin la prudence l'emporta sur le goût. Je lui dois cette justice, je vis distinctement le rubicond priape de sa Révérence enfiler la route canonique, après en avoir entr'ouvert délicatement les lèvres vermeilles avec le pouce et l'index de chaque main. Ce travail fut d'abord entamé par trois vigoureuses secousses, qui en firent entrer près de la moitié ; alors tout à coup la tranquillité apparente du Père se changea en une espèce de fureur. Quelle physionomie, mon Dieu ! Figurez-vous un satyre, les lèvres chargées d'écume, la bouche béante, soufflant comme un taureau qui mugit (...) Je vis qu'à chaque mouvement que le croupion du Père faisait en arrière, par lequel le cordon se retirait de son gîte jusqu'à la tête, les lèvres de la partie d'Eradice s'entr'ouvraient et paraissaient d'un incarnat si vif, qu'elles charmaient la vue.(...)
     

- Votre esprit est-il content, ma petite sainte ? dit-il en poussant une sorte de soupir. Pour moi, je vois les cieux ouverts ; la grâce suffisante me transporte, je...
      - Ah ! mon père, s'écria Eradice, quel plaisir m'aiguillonne ! Oui, je jouis du bonheur céleste ; je sens que mon esprit est entièrement détaché de la matière : chassez, mon père, chassez tout ce qu'il y a d'impur dans moi. Je vois... les...An...Anges ; poussez plus avant...poussez donc...Ah !...Ah... bon...Saint François ! ne m'abandonnez pas ; je sens le cor... le cor... le cordon... Je n'en puis plus... je me meurs.
        Le père qui sentait également les approches du souverain plaisir, bégayait, poussait, soufflait, haletant. Enfin les dernières paroles d'Eradice furent le signal de sa retraite, et je vis le fier serpent, devenu humble, rampant, sortir couvert d'écume de son étui. "

 

 
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Lundi 5 mai 2008 1 05 /05 /Mai /2008 18:19

Paru en 1988 aux éditions du Seuil, ce court roman est à coup sûr un chef d'oeuvre. Rien à dire de plus, sinon d'en citer un court extrait qui sera suffisant pour vous en faire comprendre toute la richesse sensuelle : pages 74 à77 de l'édition de poche.

         " Je me levai, m'agenouillai jambes ouvertes au-dessus de sa tête. Sans me mettre à portée de son visage, j'écartai de mes deux mains mes grandes lèvres, lui fis regarder ma vulve, longtemps.
      Puis je la caressai lentement, avec un mouvement tournant, de l'anus au clitoris.

      J'aurais voulu des ciels gris où l'espoir se concentre, où les arbres en tremblant tendent leurs bras e fée, des songes capricieux emportés dans les herbes embrassées par le vent, j'aurais voulu entre mes cuisses sentir le souffle immense des millions d'hommes de la terre, j'aurais voulu, regarde, regarde bien ce que je veux... 
       
      J'enfonçai mes doigts gauches dans mon vagin, continuai à frotter. mes doigts ne sont pas mes doigts, mais un lourd lingot, un gros lingot carré fiché en moi, éblouissant d'or au plus noir de mon rêve. j'allais de plus en plus vite des deux mains ; je chevauchai l'air convulsivement, jetai la tête en arrière, jouis en sanglotant sur ses yeux. ( ...)
       

Quand je me réveillai contre son sexe, je le pris dans ma bouche, l'aspirai plusieurs fois de la langue, le sentis gonfler, toucher au fond de ma gorge. Je massai ses bourses, les léchai, revins à sa verge. Je me la mis dans le creux de chaque oeil, sur le front, sur les joues, contre le nez, sur la bouche, le menton, dans le cou y posai la nuque, la coinçai entre mon omoplate et ma tête penchée, dans mon aisselle, dans l'autre, la frôlai de mes seins jusqu'à les en faire presque jouir, y frottai mon ventre, mon dos, mes fesses, mes cuisses, la serrai à l'intérieur de mes bras et de mes jambes pliés, y appuyai la plante du pied, jusqu'à en garder l'empreinte sur tout mon corps.
          Puis je la remis dans ma bouche et la suçai très longuement, comme on suce son pouce, le sein de sa mère, la vie, pendant qu'il gémissait et haletait, toujours, jusqu'à ce qu'il éjacule, dans une plainte aiguë, et que je boive son sperme, sa sève, son don."
 

Les trois derniers dessins sont évidemment de Georges Pichard, l'indispensable illustrateur des aventures de la gironde Paulette.

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Vendredi 25 avril 2008 5 25 /04 /Avr /2008 19:20

     Bien que peu sensible aux textes de Sade, je dois reconnaître que si je devais en garder un, ce serait celui-là. En effet, le récit de Juliette paraît d'emblée plus spontané et plus "vivant" que les autres textes plus laborieux et parfois indigestes de Sade, je pense notamment aux "120 journées de Sodome" ou même à "la philosophie dans le boudoir" dont la renommée me semble un peu surfaite, tant à cause de l'emphase un peu prétentieuse de la langue que de l'alternance répétitive des discours moralisateurs et  tableaux fornicatoires. Rien de tout cela chez Juliette... Certes il y a des horreurs, mais cela reste presque joyeux, bon enfant... On ne se prend pas au sérieux.
      De tous temps, l'oeuvre de Sade a inspiré les illustrateurs. Pour accompagner l'extrait que je vous ai sélectionné, j'ai choisi quelques images de la bande dessinée de Philippe Cavell et Francis Leroi, intitulée "Juliette de Sade", parue en 1979 dans la collection Vertiges bulles  ( éditions Dominique Leroy, Paris)
    Le passage choisi est tiré de l'édition parue 10/18 n°446-447 parue en 1969, page 111.On y retrouve Juliette en compagnie de la supérieure Clairwill qui va l'initier au vice et à la volupté. Il va de soi que tout cela se passe dans un couvent, haut lieu de fantasmes et de sexualité débridée, bien dans l'esprit 18ème où toute religieuse ne peut être qu'une tribade en puissance.  


       " - Juliette, je t'adore, me dit Clairwill, faisons tout ce que tu voudras.
        Et mon amie fut aussi nue que moi; dans l'instant, nous nous examinâmes d'abord plusieurs minutes en silence. Clairwill s'enflammait à la vue des beautés que m'avait prodiguées la nature. Je ne me rassasiais pas d'admirer les siennes. jamais on ne vit une plus belle taille, jamais une gorge mieux soutenue... Ces fesses ! Ah Dieu ! C'était le cul de la Vénus adorée des Grecs : je n'en vis jamais de coupées plus délicieusement je ne me lassais point de baiser tant de charmes, et mon amie, se prêtant d'abord avec complaisance, me rendait ensuite au centuple toutes les caresses dont je l'accablais.
         - Laisse-moi faire, me dit-elle enfin, après m'avoir couchée sur l'ottomane, les cuisses très ouvertes, laisse-moi te prouver, ma chère bonne, que je sais donner du plaisir à une femme.
          Deux se ses doigts alors travaillèrent mon clitoris et le trou de mon cul, pendant que sa langue, enfoncée très avant dans mon con, pompait avidement le foutre qu'excitaient ses titillations. Je n'avais jamais,de ma vie, été branlée de cette manière ; je déchargeai trois fois de suite dans sa bouche avec de tels transports, que je pensai m'en évanouir. Clairwill, avide de mon foutre, changea , pour la quatrième course, toutes ses manoeuvres avec autant de légèreté que d'adresse. Ce fut un de ses doigts qu'elle enfonça cette fois-ci dans mon con, pendant qu'avec un autre, elle frétillait sur mon clitoris, et que sa langue douce et voluptueuse pénétrait au trou de mon cul...
      - Que d'art... que de complaisance ! m'écriai-je... Ah ! Clairwill, tu me fais mourir !
        Et de nouveaux jets de foutre furent le fruit des procédés divins de cette voluptueuse créature."     

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
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Mercredi 23 avril 2008 3 23 /04 /Avr /2008 09:49

     Réédité en 1978 par Eurédif dans la collection " Aphrodite Classique",n° 25,  Les Confessions d'un Cagot, sous-titrés "les errements d'un enfant pervers, d'après les papiers de monsieur de la ville aumonier des galères (1720)" raconte les mésaventures d'un jeune homme, membre malgré lui de la communauté des cagots. La préface de l'ouvrage présente ainsi les cagots : " Au début du 18ème siècle, on accusait les cagots d'avoir la lèpre mais, en général, ils étaient surtout les descendants d'hérétiques divers. Cagots en Gascogne, ils étaient appelés colliberts dans le Maine, le Poitou et la Saintonge, caqueux ou caquins en Bretagne, marrons dans le Centre. Tenus à l'écart des communautés urbaines, regroupés dans des "cagoteries", ils étaient obligés de porter une casaque rouge marquée d'une patte d'oie ou de canard. Ils n'étaient admis aux offices religieux que par une porte basse et dans un coin réservé, ne pouvaient prendre l'eau bénite qu'au bout d'un bâton. Ils ne pouvaient exercer que les professions de bûcheron ou de charpentier. Dépendant civilement et pénalement de l'Eglise, ils furent émancipés à la révolution de 1789."
Voici donc un extrait de l'ouvrage, pages 114-115 :
        " - Mon petit Pierrot, viens m'enculer.
          La Muller lui avait appris ce mot mais jusque-là, on s'en souvient, elle n'avait jamais voulu en venir à cette extrémité.
         - Bonne idée, dit l'Allemande, et pendant ce temps je vais te gamahucher assise en dessous  de toi entre tes jambes. mais d'abord, je vais oindre le vit de Pierrot de salive.
         Elle me suça donc, me mouillant abondamment, et je forçai le petit trou brun de Louison. Elle serra les dents sur la douleur que je lui causais puis gémit de satisfaction et donna de furieux coups de reins lorsque son plaisir approcha.
        - Va chercher ton simulacre, dit-elle à la Muller. Je veux que tu me l'imposes pareillement .
        - Mais il est du double, la prévint la gouvernante.
        - Ça ne fait rien. Je vais faire tête-bêche avec Pierrot. Et toi tu profiteras du moment où je serai en pâmoison pour me le mettre. Si ce M. de V... croit me trouver intacte de ce côté-là, il aura une belle surprise.
         

Je me couchai sur le lit, ma verge tendue à craquer. Louison s'accroupit dans l'autre sens, ma tête entre ses belles jambes, me donnant sa belle croupe à baiser et à lécher ce dont je ne me privais pas. Je l'huilai de douce salive tandis qu'elle gainait mon gland de sa bouche avide. Puis elle me présenta son sexe dans lequel je fourrai profondément ma langue avant de lui sucer le bouton qui ne cessait de se développer et devenait aussi long  que celui de la Muller. Il faut dire que ce petit rejet de chair sensible ne restait jamais sans caresses ou lécheries. Il lui arrivait de connaître au moins dix frictions dans une journée, ce qui explique sa croissance continue.
          Ainsi placé, je suivis l'opération que préparait la Muller tout excitée. Elle commença par se placer le godemiché dans son propre sexe, pour l'en ressortir luisant de ses humeurs. Puis elle aussi lutina le petit anus de sa langue, l'enfonçant comme un sexe dont elle avait presque la grosseur. J'entends une verge normale. or le godemiché avait des dimensions exagérées, et je craignais le pire pour ma jeune et talentueuse maîtresse.
          Au comble de la rage amoureuse, Louison aspirait ma verge avec frénésie mais comme j'avais déjà grandement éjaculé dans ses entrailles, je n'étais pas pressé de récidiver. Je pensais que le simulacre d'ivoire allait retrouver mon sperme et que cela faciliterait sa pénétration.
            Au moment bien choisi par la Muller, le godemiché se présenta contre le muscle étroit. De mes mains, j'écartai les fesses de Louison au maximum mais sans cesser de la faire jouir de ma bouche. Malgré le plaisir qu'elle ressentait, elle gémit lorsque la gouvernante la força peu à peu. Je vis avec surprise cet anneau brun s'élargir autour du faux gland d'ivoire puis soudain happer entièrement celui-ci. Le simulacre se terminait par deux énormes testicules qui permettaient de le manier avec plus de facilité.
           La jeune fille se déchaîna alors, et ...."


             

      

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
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