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Vendredi 7 mars 2008 5 07 /03 /Mars /2008 14:52

   Il est inutile ici de présenter l'oeuvre ( le chef d'oeuvre ? ) de Jonathan Littell. Au-delà de la litanie des horreurs qui sont déversées à longueur de chapitres dans ce monumental roman historique, se nichent quelques scènes homosexuelles d'un érotisme à la fois glacial et débridé. Comme ce court passage où le narrateur, étudiant à Berlin, s'offre une escapade dans Tiergarten, le parc gay de la capitale allemande. Nous sommes en 1937.
        gay-2.jpg " J'observai les ombres des arbres jusqu'à ce que mon regard croise celui d'un jeune homme ; je pris une cigarette, lui demandai du feu, et lorsqu'il leva son briquet, plutôt que de me pencher vers sa main, je l'écartai et jetai la cigarette, je le pris par la nuque, et je lui embrassai les lèvres, goûtant doucement son haleine. Je le suivis sous les arbres, nous nous éloignions des chemins, mon coeur, comme chaque fois, battait follement dans ma gorge et, dans mes tempes, un voile sec était descendu sur ma respiration, je dégrafai son pantalon, enfouis mon visage dans son odeur âcre faite de sueur, de peau mâle, d'urine et d'eau de Cologne, je frottai mon visage contre sa peau, son sexe et là où les poils s'épaississent, je le léchai, le pris dans ma bouche, puis lorsque je n'y tins plus je le poussai contre un arbe, me retournai sans le lâcher et l'enfonçai en moi, jusqu'à ce que le temps et la peine aient disparu. quand ce fut fini, il s'éloigna rapidement sans un mot." '( p 105, édition de poche)
      gay-3.jpg Ce qui est remarquable dans le passage que je viens de citer, c'est que tout cela est relaté en deux phrases, comme pour insister sur la rapidité, la fugacité de ce rapport à la sauvette... Les gestes s'enchaînent inexorablement, à toute vitesse. Il s'agit avant tout de faire vite !
      Intéressant également, la tentative du narrateur d'expliquer le plaisir du dominé, du pénétré. Par deux fois, il en proposera une analyse, d'abord psychologique, puis plus anatomique. Voici la première (pages 40-41 de l'édition de poche) :
       " Tout comme mes amours masculines : la réalité, je ne rougis pas de le dire, c'est que j'aurais sans doute préféré être une femme. Pas nécessairement une femme vivante et agissante dans ce monde, une épouse, une mère ; non, une femme nue, écrasée sous le poids d'un homme, agrippée à lui et percée par lui, noyée en lui en devenant la mer sans limites dans laquelle lui-même se noie, plaisir sans fin, et sans début aussi." 

Plus loin dans le roman, aux pages 291-292, on trouve ce passage avec une analyse du plaisir du pénétré :
       " Le corps solide de Partenau recelait peu de surprises ; il jouissait la bouche ouverte en rond, un trou noir ; et sa peau avait une odeur douceâtre, vaguement écoeurante, qui m'excitait à la folie. Comment décrire ces sensations à qui ne les a pas connues ? Au début, lorsque ça entre, c'est parfois difficile, surtout si c'est un peu sec. Mais une fois dedans, ah, c'est bon, vous ne pouvez pas imaginer. Le dos se creuse et c'est comme une coulée bleue et lumineuse de plomb qui vous emplit le bassin et remonte lentement la moelle pour vous saisir la tête et l'effacer. Cet effet remarquable serait dû, paraît-il, au contact de l'organe pénétrant avec la prostate, ce clitoris du pauvre, qui, chez le pénétré, se trouve tout contre le rectum, alors que chez la femme, si mes notions d'anatomie sont exactes, elle s'en trouve séparée par une partie de l'appareil reproducteur, ce qui expliquerait pourquoi les femmes , en général, semblent si peu goûter la sodomie, ou alors seulement comme un plaisir de tête. Pour les hommes, c'est autre chose ; et je me suis souvent dit que la prostate et la guerre sont les deux dons de Dieu à l'homme pour le dédommager de ne pas être femme."  J-Litell-2.jpg

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Lundi 25 février 2008 1 25 /02 /Fév /2008 10:00

Edité pour la première fois entre 1880 et 1885 à Bruxelles, cet assez  long roman  (250 pages) met en scène les grands classiques de l'érotisme de la 3ème République, à savoir la femme, le mari, les amants, les maîtresses, sans oublier quelques touches de lesbianisme. Rien que du déjà vu, s'il n'y avait, en fin de récit, une hallucinante scène où Julia, le personnage central de cette histoire, délaissée par son époux se laisse tenter par une "aventure" avec un de ses serviteurs... Mais pas n'importe lequel, puisque ce dernier est noir. L'auteur va pouvoir se lâcher et nous asséner tous les poncifs du racisme bas de gamme, tel qu'il pouvait avoir cours à la fin du XIXème siècle ( n'oublions pas qu'à cette époque, la France se construisait son empire colonial en Afrique, et que tout était bon pour justifier cette conquête ). L'extrait que je vous propose est un bon exemple d'une conception raciale (et raciste) des rapports humains. ( Pardonnez-moi si je rapporte la scène in-extenso, mais je crois que ça en vaut la peine. Les passages en italiques, c'est moi qui les souligne) Accrochez-vous, c'est parti :
" Le jour avait baissé, le temps était orageux, la jeune femme allongée sur sa chaise longue, à demi vêtue d'un peignoir de mousseline, regardait dans le vague, quand tout à coup la porte s'ouvrit et Patrick, le cocher muet qui conduisait la voiture du sphinx, entra portant un flambeau. 
Patrick avait vingt-cinq ans ; c'était un superbe Noir n'ayant ni le nez épaté, ni les énormes lèvres de ses congénères.
Il ne parlait pas, mais il n'était pas sourd. (...) 
- Le fait est, dit Julia, qu'il y a de beaux nègres. Question de coloris à part, celui-ci est superbe.
Patrick, grand, élancé, l'air intelligent, ne représentait nullement le type bestial de la plupart de ses congénères.
Une pensée bizarre , abracadabrante, germait dans le cerveau fatigué de souffrir de Mme de Corriero et affolait ses sens las de ne plus vibrer.
- Au bout du compte, avec un être de cette catégorie, cela ne tire pas à conséquence, se dit-elle.
Patrick avait été élevé chez le général qui l'avait rapporté d'on ne sait où et lui avait fait donner une certaine instruction.
- Patrick, dit-elle tout à coup.
Le nègre qui se retirait se retourna.
- Mets-toi là, fit-elle en lui désignant du doigt la peau d'ours sur laquelle reposaient ses pieds.
Le nègre fixa sur sa maîtresse un regard étonné et obéit ; alors Julia s'amusa à passer sa main dans sa chevelure crépue, ce qui émut beaucoup Patrick ; il pâlissait sous son noir et ses yeux s'injectaient de sang. Julia après avoir promené ses doigts effilés dans cette toison, en respira les senteurs et fut étonnée de ne pas les trouver désagréables.
Alors, elle se pencha sur la tête du jeune homme et déposa un baiser sur son front.
Patrick, absolument interloqué, se mit à trembler.
- Va fermer la porte, commanda Julia.
Patrick obéit et, de plus en plus interdit, resta debout dans un coin.
- Viens ici et mets-toi près de moi.
Le Noir s'approcha. Alors Julia tendant le pied lui fit signe de la déchausser. Quand les souliers furent ôtés, elle lui montra les bas, que cette femme de chambre d'un nouveau genre enleva également en prenant mille précautions pour ne pas effleurer de sa peau noire les jambes nues de sa jeune maîtresse. Après les bas, ce fut le tour de la robe, des jupons ; il n'y eut bientôt plus que la chemise. 
Alors Julia fit signe à Patrick d'ôter son habit, puis son gilet, puis... son pantalon, ce qui ne s'effectua pas sans une certaine résistance.
- Je veux, dit Julia.
Le Noir, accoutumé à une soumission passive, obéit
presque en pleurant et se disant que le chagrin avait sans doute dérangéle cerveau de Madame.
J-kazandjian.jpg Les chaussures du nègre durent rejoindre sa culotte. Quand il ne lui resta plus sur le corps que la chemise, Julia, d'un geste nerveux, se déshabilla, lui fit enlever son dernier vêtement, et se trouva en face d'une belle statue d'ébène, qui la contempla avec des yeux dans l'expression desquels le respect commençait à battre en retraite devant les désirs sexuels.
Ses mains restaient inactives, mais son instrument d'amour se dressait, long, fort, bien fait, rempli de promesses.
Julia, après l'avoir pendant un moment considéré, posa ses lèvres sur celles de Patrick qui sentit décidément le respect battre absolument en retraite et comprit quel était le doux service qu'on attendait de lui.
Aime-moi, comme si  j'étais une de tes compatriotes, dit Julia.
Patrick baissa la tête et se précipita à genoux en signe de soumission, puis il embrassa les pieds, les jambes de la jeune femme, tout en agitant son torse, pour marquer son contentement. Après quoi, il la prit dans ses bras, comme une enfant, la berça, couvrit ses seins de baisers, et... Julia sentit se réveiller en elle un désir de jouissance étrange, bizarre ; ses lèvres se posèrent sur la peau noire de Patrick sans éprouver aucun sentiment de dégoût, puis avec une sorte de plaisir.
Patrick était muet, sans cela il eût murmuré une onomatopée originale au possible. Bientôt un feu brûlant succéda aux frissons qui passaient sur la peau de Mme de Corriero. Patrick eût fait rougir un couvent de carmes, par sa belle prestance. D'un geste indescriptible, Julia s'empara du membre en érection, et entraîna son propriétaire vers le lit.
Patrick comprit que le moment d'agir était venu. D'un bras nerveux, il allongea sa maîtresse sur les matelas, donna un baiser, bien long sur le clitoris du con charmant qui s'offrait à sa vue, et savoura le bonheur de posséder une belle petite Blanche, ce qui ne lui était jamais arrivé.
Julia éprouva une jouissance d'une nature toute particulière et très intense à laquelle succéda une vive surprise, en voyant son négro, aussitôt après qu'il eût repris ses sens, se précipiter sur le théâtre de ses exploits et, d'une langue agile et soigneuse, faire disparaître les moindres traces de son passage. Une chatte ne nettoie pas ieux ses petits quand ils viennent de naître.
Cet exercice de propreté eut des effets faciles à prévoir. Les sens de Julia qui jeûnaient depuis longtemps se réveillèrent avec un appétit féroce, et Patrick dut s'escrimer à nouveau pour leur donner apaisement, et cela à plusieurs reprises, attendu que, fidèle à sa méthode de n'occasionner aucun désagrément à sa complice d'amour, il la débarrassait scrupuleusement de tout ce qu'il lui avait donné de superflu et provoquait de ce chef le spasme nerveux... (...) 
Malgré la fatigue, Patrick ne ferma pas les yeux avant une heure avancée de la nuit. Quant à Julia, elle se dit que le voyageur n'avait point trop surfait le mérite des nègres. Cependant, malgré les espérances caressées par Patrick, ce fut pour lui une soirée sans lendemain." 
Voilà, désolé pour la longueur, mais je crois que cela appelle des commentaires... Le dessin qui illustre le texte est de Jean Kazandjian et a pour titre "l'appétit" 

  

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Samedi 23 février 2008 6 23 /02 /Fév /2008 10:15

sade1.jpg       Paru anonymement vers 1682,  et sous-titré "la religeuse en chemise", Vénus dans le cloître est en quelque sorte l'ancêtre de "la philosophie dans le boudoir", puisqu'il se présente sous la forme de 6 entretiens entre des religieuses. Les 5 premiers entretiens mettent en présence soeur Agnès ( la plus jeune, elle n'a que 16 ans) et soeur Angélique (plus âgée et donc initiatrice de la première). Les dialogues alternent les propos philosophiques, les considérations sur la condition des nonnes dans un couvent, les ragots et évidemment les scènes saphiques. Mais le langage reste très  métaphorique et l'érotisme se dissimule sous tout un attirail de périphrases et d'allégories. Comme dans cette description de ce qu'Angélique appelle "le baiser à la florentine" :
    "Voilà de la façon que les personnes qui s'aiment véritablement se baisent, enlaçant amoureusement la langue entre les lèvres de l'objet qu'on chérit : pour moi je trouve qu'il n'y a rien de plus doux et de plus délicieux, quand on s'en acquitte comme il faut, et jamais je ne le mets en usage que je ne ressente par tout mon corps un chatouillement extraordinaire et un certain je ne sais quoi, que je ne te puis exprimer qu'en te disant que c'est un baiser qui se répand universellement dans toutes les plus secrètes parties de moi-même, qui pénètre le plus profond de mon coeur, et que j'ai droit de le nommer un abrégé de la souveraine volupté."
 Ou encore ce portrait de femme idéalisée à la fin du 17ème siècle ( est-il utile de rappeler ici que nous sommes encore sous le règne de louis XIV ? ) Voici donc le portrait de soeur Cornélie :
   6827.jpg " Tu sauras qu'elle est assez grande de taille, et marche extrêmement bien ; elle a un très beau corps, la chair ferme et blanche comme de l'ivoire, et douillette à manier ; elle n'est ni maigre ni grasse ; ses tétons sont bien divisés, ronds, et non éloignés de l'estomac ; elle est étroite de ceinture et large de côté ; ell n'a aucune ride sur le visage ; au contraire, il est fort uni ; les bras ronds, les mains d'une longueur médiocre et minces, la cuisse grasse, les genoux petits, la jambe très belle et droite, bien assortie jusqu'au talon, auquel est conjoint un pied fort petit et bien formé. Enfin, outre toutes ces beautés que la nature lui a données, elle a beaucoup de belles qualités qui sont les plus grands charmes d'une fille. "  
 Pour conclure, cette scène où un jésuite use de stratagèmes pour, au parloir,  abuser de soeurVirginie dont il est le confesseur  ( voyez comme les noms sont judicieusement choisis !) :
     'Il la fit pour lors approcher plus près de la grille, et, l'ayant fait monter sur un siège un peu élevé, il la conjura de lui permettre au moins de satisfaire sa vue, puisque toute autre liberté lui était défendue. Elle lui obéit après quelque résistance et lui donna le temps de voir et de manier les endroits consacrés à la chastété et à la continence. Elle, de son côté, voulut aussi contenter ses yeux par une pareille curiosité ; le jésuite, qui n'était pas insensible, en trouva aisément les moyens, et elle obtint de lui ce qu'elle désrait, avec plus de facilité qu'elle ne lui avait accordé. "  

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Vendredi 22 février 2008 5 22 /02 /Fév /2008 14:27

Difficile de passer à un autre ouvrage sans citer au moins deux extraits des "dialogues de courtisanes" tant ils sont savoureux et représentatifs du triomphe de l'érotisme bourgeois des débuts de la Troisième République, mélange de mondanité, style "bouche en cul de poule" et d'obscénité graveleuse. En voici un bel échantillon avec ce dialogue intitulé  "Carnet de bal" et daté du 18 juillet 1897.
dialogues-2.jpg  "Mademoiselle, daignerez-vous m'accorder votre prochain tour de cul ?
- Monsieur, tout de suite si vous voulez, il n'est pas retenu.
- Vous aimez l'enculade, mademoiselle ?
- Beaucoup, monsieur. C'est la danse la plus agréable, ne trouvez-vous pas ?
- Certes, quand on peut baiser des fesses comme les vôtres !
- Vous les trouvez jolies ? Et mon trou du cul ? Vous savez, je n'y mets pas de noir, c'est sa couleur naturelle ! Un coup de langue, je vous prie.
- Oh ! mais vous êtes une artiste ! Cette position est sculpturale.
- Vous êtes trop bon... nous commençons ?
- Voici... Je ne vous fais pas trop mal ?
- Au contraire, je suis déjà trempée.
- Si j'osais, je pendrais la liberté de vous masturber légèrement.
- Merci, je le fais toujours moi-même. Ah ! vous jouissez cher ami. Et moi, m'y voici. Vous êtes un enculeur exquis, je ne vous le cache pas... À bientôt." 

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Jeudi 21 février 2008 4 21 /02 /Fév /2008 14:02

Encore une rééidtion d'Eurédif, dans la collection "Aphrodite Classique" datée de 1976 (en les achetant à cette époque, j'ignorais que trente ans plus tard, ces ouvrages seraient devenus des pièces de collection, tant nous vivions une décennie de totale liberté, où rien n'était interdit et où le sida était encore totalement inconnu... Il y avait la pilule, les cinémas porno,  les préservatifs étaient totalement ringards et chacun couchait librement avec chacune... Bref, une époque révolue dont les jeunes générations ne peuvent rien comprendre, enfin pas encore ). Mais trève de nostalgie !
Les "Dialogues de Courtisanes" se présentent sous la forme de courts chapitres n'excédant que rarement une page, mettant le plus souvent en scène des domestiques parlant de leurs maîtresses, de jeunes prostittuées ou tout simplement de jeunes filles en quête de plaisir. Il y est surtout question d'amours lesbiens, de masturbation et de "pipi-caca". D'après les indices laissés par l'auteur, ils ont été rédigés entre 1894 et 1899. Je vous propose en guise de mise-en-bouche le chapitre intitulé " Etudiantes en médecine"
    dialogues.jpg " Par quel moyent, stimulez-vous votre sens génital lorsque vous êtes seule, chère amie ?
     - Par le moyen de toutes les jeunes filles : je suis onaniste jusqu'au bout des ongles, voyez-vous, et la masturbation clitoridienne est mon plaisir favori.
     - C'est aussi le mien ; mais je voudrais savoir comment vous facilitez le glissement du médius sur le clitoris. Avez-vous une recette qui vous soit particulière ?
      - Aucune. Mon clitoris entre en érection à la moindre pensée voluptueuse et en même temps mes glandes bulbo-vaginales salivent abondamment. J'humecte mon doigt dans leur sécrétion légèrement visqueuse, et cela me suffit.  
      - Eh bien, laissez-moi vous donner une ordonnance dont vous me remercierez demain. Mélangez : vaseline 30 grammes - farine de moutarde 5 gr. Poivre de Cayenne 2 gr. Acide borique 3 gr. Plongez l'extrémité du médius dans ce mélange et faites une onction régulière sur le clitoris et les petites lèvres avant de commencer à vous masturber.
      - La révulsion n'est pas trop douloureuse ?
      - Non. Non. Les doses sont faibles. J'en use tous les jours pour moi-même et j'obtiens des spasmes d'une intensité admirable avec les plus violentes éjaculations, ma chère."
      
   

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Mercredi 20 février 2008 3 20 /02 /Fév /2008 12:51

En 1977, les éditions Eurédif eurent la bonne idée de proposer une réédition de Vulvette, oeuvre d'un certain Walter de Roanac (également auteur de la série des "Frimousse"). Evidemment, le nom transpire le pseudonyme, mais toutes mes recherches pour connaître la véritable identité de l'auteur ainsi que la date de première édition sont restées vaines. ( si quelqu'un peut me renseigner, je l'en remrcie par avance). De toute évidence, le texte est assez récent, au vu de certains indices tels que le registre de langue des personnages (Véronique, dite Vulvette, parle "jeune") ou leur habillement ( les jeunes filles portent des minijupes )... Je le daterais du début des années 70. L'extrait que je vous ai choisi se situe dans le premier chapitre où la jeune Véronique se soulage en pleine nature devant le yeux ravis de son oncle Adhémar.
        vulvette-1.jpg " Se croyant manifestement seule, la gosse s'immobilise à moins d'un mètre d'Adhémar, puis relevant sa jupette, elle descend sa culotte jusqu'à mi-mollets, et s'accroupit enfin face à lui, dans l'attitude harmonieuse entre toutes, qui permet à nos humbles compagnes d'arroser les fleurs et les feuilles.(...) Malgré lui, son regard effleure le triangle de chair que la convergence des jambes dessine au bas du ventre. Aussitôt son visage s'éclaire, car non seulement sa curiosité n'est pas blâmable, mais elle est légitime, vu qu'à l'instar du visage des garçons auxquels la croissance de la barbe fait déserter l'adolescence, le pubis des filles s'ombrage dès la puberté... Or, celui de Véronique est déjà largement couvert d'un duvet brun, hésitant encore ici et là, entre la douceur de la soie et l'insolence du crin, mais d'ores et déjà merveilleusement assorti à la chevelure qui l'auréole d'une coulée de jais. 
          Sous sa parure de poils, coquinement ébouriffés par leur ivresse de revoir le jour, la vulve juvénile replète et dodue paraît sufisamment gonflée de sève, pour affronter les servitudes de son sexe et accueillir les hommages masculins.  vulvette-Rojan.jpg
       Tandis que, faute de mieux, le brave pépère la caresse chaleureusement de ses yeux éblouis, la jeune cramouille semble considérer comme normale la dévotion dont elle est l'objet.(...) Balafrant le relief obscène et charnu de son fragile ourlet de chair rose, la jontion des lèvres ajoute une touche de lubricité à l'adorable sexe, car on le devine prêt à s'entrouvrir aux plus coupables espérances. Son goût du mystère l'incite à dispraître au creux du périnée, où la transpiration allume des luisances blêmes, tandis que tapi dans la pénombre chaude, l'oeillet clandestin ponctue de son cratère dérisoire le vallon aguichant.(...) vulvette.jpg
       Après deux ou trois petits soubresauts, accompagnant une sorte de hoquet apparemment nécessaire pour amorcer la source de joie, un jet de métal en fusion prend enfin son essor, pour jaillir fièrement dans le soliel, avant de percuter l'herbe dans un crépitement impétueux et rageur."

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Mardi 19 février 2008 2 19 /02 /Fév /2008 18:18

Daté de 1665, resté anonyme malgré le procès qui fut intenté à ses imprimeurs lors de sa publication, l'Ecole des filles ( sous-titré La Philisophie des dames) est à proprement parler un véritable manuel de sexologie et d'érotisme à l'attention des demoiselles. Sous forme de dialogues entre deux jeunes filles, Suzanne et Fanchon, il passe en revue toutes les manières d'accéder au plaisir. Voici extrait du second dialogue, le passage qui traite des "inventions diverses que les femmes ont de se donner du plaisir sans crainte d'engrosser"
     ecole-des-filles.jpg SUZANNE. " J'ai lu dans un livre l'histoire d'une fille de roi qui se servait d'une plaisante invention, au défaut de véritable mâle. Elle avait une statue d'homme de bronze, peinte en couleur de chair et fournie d'un puissant engin d'une matière moins dure que le reste. Cet engin était droit et creux, il avait la tête rouge et un petit trou par le bout, avec deux pendants en forme de couillons, le tout imité au naturel. Et quand la fille avait l'imagination échauffée de la présence de ce corps, elle s'approchait de cet engin qu'elle se fourrait dans le con, elle empoignait les fesses de cette statue et les trémoussait vers elle ; et quand ce venait à décharger, elle tournait un certain ressort qui lui sortait derrière les fesses, et la statue jetait incontinent par l'engin une certaine liqueur chaude et épaisse, blanche comme bouillie, dans le con de la fille, dont elle était arrosée et satisfaite pour le coup.
FANCHON. De quelle invention l'amour n'est-il point capable, et qui ne serait jamais allé imaginer cela de la sorte ? ecole-des-filles-2.jpg
SUZANNE. Il est pourtant vrai cela, et il n'en faut plus douter que ces hommes qui ont des statues de belles femmes dans leurs cabinets, qui leur servent à même dessein, et les foutent, quand ils ont le vit roide, par la fente qu'elles ont au bas du ventre, et qui est profonde à proportion.(...) Les filles qui n'ont point le moyen d'avoir des statues se contentent de gaudemichis ou de simples engins de velours ou de verre, formés à la ressemblance d'un membre viril naturel, lequel elles emplissent de lait chaud et s'en chatouillent comme d'un véritable vit. Les autres se servent avec des cervelas, de grosses chandelles de quatre à la livre, ou, faute de cela, mettent le doigt au con tant avant qu'elles peuvent et se font ainsi décharger. Et tant de pauvres filles recluses malgré elles, et toutes les religieuses qui ne voient le monde que par un trou, sont bien contraintes d'en user ainsi, et ne peuvent chasser les tentations autrement, car le foutre étant naturel comme le manger et le boire, quand elles ont passé quinze ans elles ne sont plus dans l'innocence, et faut bien qu'elles apaisent leur chaleur naturelle vitale."     

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Mardi 19 février 2008 2 19 /02 /Fév /2008 10:36

Cette lettre  datée du 19 octobre 1850 est adressée à une certaine madame Sabatier, surnommée la Présidente, qui demeurait Rue Frochot et tenait salon où elle recevait des artistes tels que Flaubert, Baudelaire, Henry Monnier, et Théophine Gautier entre autres... Cette lettre se veut le compte-rendu d'un voyage en Italie, où l'on constate que le tourisme sexuel n'est pas une invention récente et que dans ce domaine, l'Union Européeene était déjà en marche. Voici le voyageur à Venise :
      th-Gautier-1.jpg " La jeune enfant, touchée de mon sort, amena, à la seconde visite, une amie âgée de dix-huit ans "comme un vieil boeuf" blonde, rose, les traits réguliers, la physionomie douce et triste, assez jolie en somme, sauf des dents désordonnées, trop anglaises, pour une Vénitienne qui était de Turin. Pendant que je jouai auprès d'elle le rôle de M. Grimpe-aux-Cuisses, candidat rival de M. Croque-ma-Joue, c'est-à-dire pendant que mes mains , doigtées en crabes, et faisant pattes d'araignée, se rendaient au café des deux colonnes, au fond duquel se trouve l'estaminet du sapeur, cette beauté me raconta son histoire, qui ne ressemblait pas à celle de Julie. Elle était danseuse figurante à la Fenice, mais le bombardement avait fait fermer le théâtre, et interrompu sa carrière chorégraphique ; ne pouvant plus montrer son cul en public, elle le montrait en particulier. Son con, assez petit, était fourré d'un poil court, droit, et serré comme du feutre, ou le poil d'un col de chien ; je lui fis sortir ses tétons de son corset, dont quelques lacets étaient desserrés ; ils étaient gros, passablement fermes, très blancs, veinés de bleu, avec un petit bout rose entouré d'une grande aréole couleur d'hortensia. Le lait qui le gonflait leur donnait un air de tétons Rubens qui eût charmé Boissard et ne me déplaisait pas.. TH-Gautier.jpg
       J'ai oublié de dire que la pauvre créature était un peu enceinte, sous prétexte que l'armée autrichienne ne se retire jamais, et que les Hongrois ne sont pas hongres..(...) Quand je tripotais le cul de la respectable mère, le foetus renfermé dans le ventre potiroforme de l'ex-danseuse, sachant ce que cela voulait dire, et habitué à de pareils préludes, sautelait, sous son enveloppe blanche comme un crapaud sous une serviette, et se rencognait au fond de la matrice, pour éviter les coups de pine."

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Lundi 18 février 2008 1 18 /02 /Fév /2008 13:45

Gamiani, dont on attribue la seconde partie à George Sand est surtout devenu célèbre pour ses tableaux lesbiens ( à l'époque, on disait tribadisme), tableaux que j'illustre par un document trouvé sur internet. Mais ce qu'on oublie, c'est qu'une des scènes finales est un accouplement femme-animal, en l'occurrence un orang-outang des plus lubriques. Le passage dont je vous donne copie est extrait d'une réédition datée de 1975 par Euredif dans la collection Aphrodite classique.
    gamiani5.jpg " À force de se tourmenter l'esprit, ma nymphomane se remémora que le singe est, de tous les animaux, celui qui ressemble le plus à l'homme. Son père avait précisément un superbe orang-outang. Elle courut le voir, l'étudier, et comme elle restait longtemps à l'examiner, l'animal, échauffé sans doute par la présence d'une jeune fille, se développa tout à coup de la façon la plus brillante. Sainte se mit à bondir de joie. Elle trouvait enfin ce qu'elle cherchait tous les jours, ce qu'elle rêvait chaque nuit. Son idéal lui apparaissait réel et palpable. Pour comble d'enchantemnt, l'indicible joyau s'élançait plus ferme, plus ardent, plus menaçant qu'elle ne l'eût jamais ambitionné. Ses yeux le dévoraient. Le singe s'approcha, se pendit aux barreaux et s'agita si bien que la pauvre Sainte en perdit la tête. Poussée par sa folie, elle force un des barreaux de la cage et pratique un espace facile que la lubrique bête met de suite à profit. Huit pouces francs, bien prononcés, saillaient à ravir. Tant de richesse épouvanta d'abord notre pucelle. Toutefois, le diable la pressant, elle osa voir de plus près. Sa main toucha, caressa. Le singe tressaillit : sa grimace était horrible. Sainte, effrayée, crut voir Satan devant elle. La peur la retint. Elle allait se retirer lorsqu'un dernier regard jeté sur la flamboyante amorce réveille tous ses désirs. Elle s'enhardit aussitôt, relève ses jupes d'un air décidé et marche bravement à reculons, le dos penché vers la pointe redoutable. la lutte s'engage, les coups se portent, la bête devient l'égale de l'homme. Sainte est embestialisée, dévirginisée, ensinginée ! Sa joie, ses transports éclatent en une gamme de Oh! et de Ah!, mais sur un ton si élevé que la mère entend, accourt, et vous surprend sa fille bien nettement enchevillée, se tortillant, se débattant et déjectant son âme." zoo-2.jpg   

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Dimanche 17 février 2008 7 17 /02 /Fév /2008 10:26

Buffon détestait les chats et aimait les taupes. Quand je dis aimer, ce n'est pas un vain mot... Il suffit de lire le chapitre qu'il consacre au cauchemar vivant de tout jardinier :
    " La taupe, sans être aveugle, a les yeux si petits, si couverts, qu'elle ne peut faire grand usage du sens de la vue : en dédommagement, la nature lui a donné avec magnificence l'usage du sixième sens, un appareil remarquable de réservoirs et de vaisseaux, une quantité prodigieuse de liqueur séminale, des testicules énormes, le membre génital excessivement long ; tout cela secrètement caché à l'intérieur, et par conséquent plus actif et plus chaud. La taupe, à cet égard, est de tous les animaux le plus avantageusement doué, le mieux pourvu d'organes, et par conséquent de sensations qui y sont relatives : elle a l'ouïe très fine, et de petites mains à cinq doigts, bien différentes à l'extrémité des pieds des autres animaux, et presque semblables aux mains de l'homme, beaucoup de force dans le volume de son corps, le cuir ferme, un embonpoint constant, un attachement vif et réciproque du mâle et de la femelle, de la crainte et du dégoût pour tout autre société, les douces habitudes du repos et de la solitude ; l'art de se mettre en sûreté, de se faire en un instant un asile, un domicile ; la facilité de l'étendre et d'y trouver, sans en sortir, une abondante subsistance. Voilà sa nature, ses moeurs et ses talents, sans doute préférables à des qualités plus brillantes et plus incompatibles avec le bonheur, que l'obscurité la plus profonde."
Si ce n'est pas une déclaration d'amour ! Et quel modèle d'anthropomorphisme ! 
     zoo.jpg Pour en terminer provisoirement avec le chapitre de la zoophilie, ou plus généralement des rapports homme-animal, je voudrais revenir sur le film "La bête" de Walerian Borowczyk, sorti en 1975 et rediffusé il y a quelques temps dans une rétrospective sur une chaîne du bouquet satellite. Je ne reviendrai pas sur le thème du film ( se reporter aux sites internet qui lui sont consacrés) mais je n'ai pas oublié une des premières scènes du film. Cela se passe en hiver, dans la cour pavée d'un château. On assiste longuement à la saillie d'une jument par un étalon. Les deux bêtes sont magnifiques... On ne manque rien du spectacle, avec des gros plans sur le membre tuméfié du mâle prêt à monter la femelle, sur la vulve huileuse et déjà entrouverte de désir de la jument... Le bruit des sabots sur les pavés rythme l'accouplement des deux animaux... On voit la pénétration, les yeux révulsés de plaisir des deux partenaires, et lorsque le mâle se retire, le sperme qui déborde en abondance sur les bords de la vulve béante... Les vapeurs de la sueur s'élèvent au-dessus des deux amants et les enveloppent de mystère. Cette scène est gravée dans ma mémoire comme une des plus belles scènes d'amour filmées... Un chef d'oeuvre à voir et à revoir...   l-abattoir.jpg  
enore une pienture de jean Marie Poumeyrol, très troublante comme d'habitude.

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
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