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Vendredi 4 juillet 2008 5 04 /07 /Juil /2008 14:14


Cette fois, l'écrivain à l'honneur était Félicien Champsaur ( 1859-1934). Très prolifique, il se distingue par un style nettement  plus "hard " que les précédents. Voici deux extraits que j'ai réunis, tant ils me semblent s'enchaîner presque naturellement. ( Le premier est tiré d'une oeuvre de 1922 intitulée Ouha, roi des singes, et le second du Satyre invisible daté de 1924.
         
" Une nuit, une de ces nuits électriques où l'atmosphère semble être imprégnée de lascivité, Mabel, assoupie, énervée , se tordait sur son lit de plantes odorantes tous les jours renouvelées, mais dont l'odeur de foin coupé obsédait encore plus son corps fiévreux, ne pouvant supporter le contact d'aucun vêtement. Elle avait rejeté jusqu'au dernier voile. 
         Il lui sembla entendre un léger bruissement près d'elle ; elle entrouvrit les paupières. Des yeux de braise luisaient tout près. Elle sentit un souffle brûlant la parcourir dans tout le corps ; des mains dures, mais qui se faisaient douces pour la caresse, la saisirent aux épaules.
        Elle eut un mouvement de recul.
        Mais les sens furent plus forts soudain que sa volonté, et, à pleins bras, elle étreignit un géant velu qui, avec d'infinies précautions, s'étendit sur elle."
       Elle défaille à nouveau sous des caresses inconnues, et tout son corps chavire dans un ravissement voluptueux, qui la secoue en spasmes, et lui arrache des plaintes puériles, des râles où se mêlent des mots d'amour, alternants ou simultanés qui disent son plaisir - et aussi un autre plaisir. C'est un cri d'homme sur sa bouche, tandis que l'étreinte surnaturelle fait de sa corolle vivante la gaine d'un lingam puissant et artiste, l'épouse d'une chair inconnue. Dans une agonie toute mouillée, elle s'évanouit."
        Pas mal, non ?

Il y avait aussi un dossier consacré au graveur Antoine Borel ( 1743-1810 ) dont je vous propose une illustration pour l'Arétin Français  (1787) où l'on voit une scène savoureuse dont le bambin dans son berceau est l'innocent complice. Puis un dossier sur Andrée Vivien, avec une photographie 1900 d'un couple de lesbiennes, enfin un dossier illustré "L'humour érotique 1900", avec entre autres ce dessin de Frédéric Front paru dans la revue "Le Rire" le 18 mai 1901 avec en légende ces paroles de la mère ( mère maquerelle ? ) à la jeune femme : "
- Tu n'es pas honteuse, avec une poitrine comme ça, que ta mère soit encore concierge ? " 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 1 juillet 2008 2 01 /07 /Juil /2008 17:35


Le numéro commence par un long article sur Jean Berheroy (  de son vrai nom Berthe Roy de Clotte-le-Barillier, plus tard épouse Czernicki , 1868- ? ) Avec un nom pareil, il est plus prudent de prendre un pseudonyme ! Voici un extrait d'un ouvrage paru en 1899 " La danseuse de Pompéi"
       
"- Nonia, Nonia, je t'ai aperçue, un soir de vendange, parmi la fragilité des pampres ; tu dansais et sur tes épaules blondes les raisins écrasés avaient appuyé des baisers rouges, et tu m'as souri de tes petites dents lumineuses ; mais j'ai repoussé ton sourire, car je te voulais dansant pour moi seul à la cime mystérieuse du Mont. Maintenant, la terre est à nous; laisse de nouveau glisser ta tunique au bord de tes reins, et donne-moi la vision de toi comme celle d'une divinité unique : car il n'est pas vrai que les nymphes et les sylvains viennent se joindre ici pour aimer. 
       D'un geste d'une joie délirante, Nonia arracha l'étoffe qui couvrait ses seins ; et, mue par le rythme éveillé en elle, les mains renversées autour du front, le dos creusé d'un nerveux frémissement, elle agita son corps léger au-dessus du redoutable abîme. Lui, toujours à genoux, la regardait éperdument ; il prononçait encore à voix basse des paroles exaltées, l'hymne sans doute des caresses qui allaient les unir. Bientôt il noua aux chevilles frêles de Nonia ses bras robustes, il l'immobilisa par degrés , tandis qu'elle continuai à balancer doucement son buste que les reflets éclatants mordaient.
      - Nonia, Nonia, le feu qui t'a brûlée tout à l'heure a passé tout entier dans mes veines ; le serpent  embrasé s'est glissé dans ma chair et la dévore ... Nonia, Nonia, arrête-toi, j t'en supplie ; couche-toi maintenant sur ma poitrine...
      Quand le jour parut, leur étreinte durait encore."  
On notera l'emploi quasi systématique de l'hyperbole poétique et d'un registre très soutenu ( pas de mots vulgaires pour parler du sexe !). Nous sommes entre gens bien élevés : on baise mais on reste digne de son rang !
  

Quelques illustrations pour agrémenter votre visite : deux vignettes du "eight-pagers" où l'on voit un Churchill incestueux, une photo extraite du film" Tempête" de Bernard Deschamps (1939) avec Dalio et surtout Arletty en lingerie plus que sexy, et une image tirée des Diableries Erotiquesde Le Poittevin ( vers 1832)  

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Dimanche 29 juin 2008 7 29 /06 /Juin /2008 19:28


Le numéro 2 débutait par un long dossier plutôt bien documenté sur Jean Lorrain, ( 1855-1906) écrivain prolifique de la fin du 19ème siècle, avec des extraits d'une de ses oeuvres "Cour d'Espagne" :
" Miss Smitson, les jambes nues, le reste aussi sous de triples tuniques de gaze, dansait, une flûte aux lèvres, des bandelettes au front, des sandales aux pieds. Elle tournait longtemps, longtemps, mesurait des guirlandes invisibles, prenait des poses et s'essayait aux attitudes que l'on voit aux nudités peintes sur les vases étrusques ; elle y réussissait quelquefois. Elle exigeait comme fond des draperies sur les murs, des écrasements de fleurs sous ses pieds et, comme elle était jeune et vierge et rougissait, et surtout comme elle arrivait de cette Amérique où tout arrive et où tout retourne, on essaya de s'en enticher"
Notez au passage l'emploi abusif de la ponctuation mineure ( virgules et tutti quanti ) qui est une marque de fabrique de la littérature de cette époque.






















On trouvait aussi un savoureux "eight pagers" mettant en scène Popeye ( voir dessins ) ainsi que deux dossiers complets : le premier sur les premiers films porno clandestins dans les années 1930( d'où est tirée l'image du dessin animé zoophile), le second aux lesbiennes (photo en noir et blanc  datant des années 1930). Quant à la gravure sur bois, elle est signée Georges Bruyer pour illustrer une oeuvre de Jean Lorrain, Les Noronsoff, parue en 1922
  

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Mercredi 25 juin 2008 3 25 /06 /Juin /2008 14:41

       Comme tous les grands médias, votre blog préféré va prendre ses quartiers d'été. Cela ne signifie pas du tout un arrêt des programmes, bien au contraire. Pendant que je consacrerai l'essentiel de mon temps à travailler à mon dernier roman, je vous propose une promenade dans ma bibliothèque érotique personnelle. Il se trouve que je suis l'heureux propriétaire de la collection complète de la revue "Fascination" dont le premier  numéro date de avril 1978 et le dernier ( le numéro 27) de 1985. Vous voici donc embarqués dans l'exploration de l'univers troublant des fantasmes d'antan... Alors bon voyage, si le coeur vous en dit...
Fascination N° 1

Le sommaire annonçait 3 grands dossiers : le premier consacré à Pierre Louÿs, photographe de l'érotisme en Afrique du nord, le second à Sarah Bernhardt, le troisième au fantasme de la zoophilie.


Outre ces 3 titres aguicheurs, on pouvait découvrir quelques suppléments non dénués d'intérêt, comme un "eight-pagers", petit fascicule de BD porno des USA mettant en scène des stars d'Hollywood, ainsi qu'un dossier consacré à un film "coquin" des années 20, en l'occurrence "Shéhérazade" (1927) et une chronique intitulée "Eros musicien" décortiquant les paroles d'une chanson égrillarde des années folles, ici " À la foire d'Asnières" signée d'un certain Dorville dont voici le dernier couplet :
"Bref, tout l'mond' se tire,
Mais moi sans rien dire
Près d' la gross' femm' le coeur embrasé
Je reste et veux lui rendre un baiser, 
Mais ell' sans se formaliser
Esquisse un sourire
Présente un' tir'-lire :
" Mon chéri, m' dit-elle en m'embrassant, 
Mon chéri, m' dit-elle en m' la tendant
Je t'en prie, mets-moi quéqu' chose là-d'dans"
Je m'suis fouillé mais n'ayant plus d'sous
J'suis parti sans rien mettre du tout.

En illustration : la couverture du n°1, 3 photos de Pierre Louÿs et 1 vignette du "eight pagers" mettant en scène Greta Garbo. La 3ème photo de Pierre Louÿs servait à la fois d'illustration au dossier qui lui était nominativement consacré ainsi qu'à celui du dossier " Les Bellles et les Bêtes "  Remarquez au passage le doigt fureteur de la femme noire qui se branle "tranquillement"  Je trouve ce cliché super bandant, pas vous ?

   

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Dimanche 22 juin 2008 7 22 /06 /Juin /2008 15:58

Daté de 1783, l'ouvrage est sans aucune contestation possible de Mirabeau et largement autobiographique. Il a été récemment réédité aux éditions de la Musardine. Les extraits que je vous propose datent de la réédition de 1976 d'Eurédif dans la collection "Aphrodite classique".
page 26-27. ( appréciez au passage la remarque sur les goûts esthétiques des Américains et aussi les dialogues où l'on voit que les films porno n'ont rien inventé ! )
       " En attendant, je me rends le lendemain, à sept heures du soir, chez mon Américaine. Je trouve de la magnificence, un gros luxe, beaucoup d'or placé sans goût...(...) Nous restons seuls, ma belle se plonge sur un sopha ; sans s'amuser à la bagatelle, je saute dessus ; dans un tour de main, la voilà au pillage. Je trouve une gorge d'un rouge brun ; mais dure comme marbre, un corps superbe, une motte en dôme, et la plus belle perruque... Pendant la visite, ma belle soupirait comme on beugle, semblable à la cavale en furie ; son cul battait l'appel et son con la chamade... Sacredieu, une sainte fureur me transporte, je la saisis d'un  bras vigoureux, je la fixe un moment, je me précipite... ö prodige.. Ma bougresse est étroite... En deux coups de reins j'enfonce jusqu'aux couilles.. Je la mords... Elle me déchire... Le sang coule... Tantôt dessus, tantôt dessous, le sopha crie, se brise, tombe... La bête est à bas ; mais je reste en selle ; je la caresse à coups redoublés..." Va mon ami... va... foutre... Ah !...Ah!... va fort!... Ah !... bougre...Ah ! que tu fais bien ça. Ah ! ah ! ah !... Sacredieu, ne m'abandonne pas... Ho, ho, ho, ... encore... encore... V'la que ça vient... À moi... à moi... enfonce, enfonce..." Sacré bougresse ! son jean-foutre de cul qui va comme la grêle m'a fait déconner... je cours après... Mon vit brûle... je la rattrape par le chignon (ce n'est pas celui du cou) ; je rentre en vainqueur... " Ah ! dit-elle..  je me meurs..." foutue gueuse !... je grince les dents... "Si tu ne me laisses pas décharger, je t'étrangle..."  Enfin, haletante, ses yeux s'amollissent ; elle demande grâce... Non, foutre... point de quartier... Je pique des deux... ventre à terre... Mes couilles en fureur font feu ; elle se pâme... Je m'en fous, je ne la quitte que quand nous déchargeons tous deux le foutre et le sang  ensemble... "
page 37-38. (  après la partie de cartes, avec  la tante de Julie )
 " Je parcours des mains et des pieds les vieux charmes de ma dulcinée... de gorge... je lui en prêterais au besoin... Des bras longs et décharnés, des cuisses grêles et desséchées, une motte abattue, un con flétri, et dont l'ambre qui le parfume, à peine affaiblit l'odeur naturelle... Enfin, n'importe, je bande ; je ferme les yeux ; j'arpente mon haridelle, et j'enfourne. Ses deux jambes sont passées par-dessus mes épaules ; d'un bras vigoureux je la chausse sur mon vit. Une bosse, d'une grandeur honnête que je viens de découvrir me sert de point d'appui pour l'autre main. Son cou tendu m'allonge un déplaisant visage, qui, gueule béante, m'offre une langue appesantie, que j'évite par une forte contraction de tous les muscles de ma tête. Enfin, je prends le galop... ma vieille sue dans son harnais ; sa charnière enrouillée s'électrise, et me rend presque coup pour coup ; ses bras perdent de leur raideur, ses yeux tournent, elle les ferme à demi ; et réellement, ils deviennent supportables... Sacredieu, j'enrage, cela ne vient pas ; je la secoue... et tout à coup la bougresse m'échappe... Foutre, la fureur me prend, je m'échauffe ; le talon tendu comme une colonne, je la presse, je l'enlève ; la voilà qui marche... " Ah ! mon ami ! mon petit ! ah ! mon coeur !... Je me meurs... Ah ! je n'y comptais plus... ah ! ah ! ah ! ... je dé...dé... charge... mon cher ami, je décharge... "

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Vendredi 13 juin 2008 5 13 /06 /Juin /2008 17:37

Anonyme sous-titré " moeurs des petites dames de ce temps" publié pour la première fois à Bruxelles en 1868. Réédité en 1980 aux éditions J.C Lattès ( collection "les Classiques interdits") avec une préface de Gilbert Sigaux. Ces entretiens  se présentent sous la forme de dialogues théâtraux avec alternance de conversations et de longues didascalies où les acteurs passent à l'action.
Passage page 73 :( dessins de Hugdebert)                                                                                          
                                                                                   CAROLINE
" Viens, mignonne ; mets-toi à cheval sur ma tête, les cuisses très écartées, de manière que mes yeux puissent voir facilement ce qui se passera au-dessus d'eux, et que ma langue soit à portée de rendre service à ton affamé minon. Te voilà placée on ne peut mieux ! Penche-toi maintenant en avant. Avec tes mains, empoigne ferme mes fesses. Petite pressée, attends donc... pas encore... et vous, monsieur le sodomite, à genoux  entre les jambes de Marie, votre vit en main, pointé sur le trou à perforer... Marie, tiens donc bien ton derrière levé ! ... Pas là, maladroit ! Vous êtes trop bas ; vous glissez chez le voisin... Plus haut ... tenez, laissez-moi vous diriger... Vous y êtes enfin ! À la rescousse à présent ! que chacun fasse son devoir, et Vénus pour tous !
( Marie, en fervente et vaillante sectatrice du culte de Paphos, reçoit les premiers assauts avec tant d'intrépidité, que l'introduction d'un si gros membre dans son cul se fait sans le plus petit mouvement de sa part, et que, si Caroline ne suivait des yeux le mouvement de l'opération, elle ne pourrait croire à la prise si subite d'un passage aussi étroit. Malgré l'âpreté de ses sensations, Marie n'a pas un instant interrompu sur son amie le service de sa langue et de ses doigts. Les plaisirs qu'elle donne, comme ceux qu'elle reçoit, ne font que stimuler davantage les mouvements de son derrière. Quant à Caroline, placée comme elle est, elle voit aller et venir ce superbe vit dans le trou mignon de sa cousine. Elle sent parfois frôler sur son front  les deux compagnons qui se balancent  au-dessus de sa tête ; aussi l'excitation est si forte que, malgré sa volonté de retenir sa jouissance, elle atteint la première le but ; mais, en bonne fille, elle n'en continue pas moins à augmenter de tout son pouvoir le plaisir de ses amis. Un frisson général, suivi de la cessation de tout mouvement, annonce qu'au-dessus d'elle la crise sublime est arrivée. la voluptueuse spectatrice n'a pas encore quitté sa place ; elle veut tout voir jusqu'à la fin, même la
retraite de l'assiégeant ; ce qui fait qu'elle reçoit sur les yeux, par le fait même de cette retraite, quelques gouttes de sperme.)
                                                                             CAROLINE
                                          ( se débarrassant d'entre les cuisses de Marie )
Fichtre ! voyez le maladroit ! Me voilà aveuglée !
  

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Vendredi 6 juin 2008 5 06 /06 /Juin /2008 14:47

      Ouvrage de Jean-Charles Gervaise de Latouche (1715-1782) paru sous le manteau en 1741 sous le titre de "Histoire de Dom Bougre, Portier des Chartreux, écrite par lui-même". Comme on le devine, l'essentiel de l'action a pour cadre un couvent où moines et religieuses se livrent à la frénésie de la débauche. Réédité en 1978 par Eurédif dans la collection Aphrodite Classique.        
       "Tantôt se rangeant en cercle autour de moi, elles (les soeurs) offraient à ma vue les tableaux les plus lascifs ; l'une, mollement appuyée sur un lit, lassait voir négligemment la moitié de sa gorge, une petite jambe faite au tour et des cuisses plus blanches que l'albâtre qui me promettaient le plus beau con du monde ; l'autre, les genous élevés, dans l'attitude d'une femme qui se prépare au combat, étendait les bras, soupirait et marquait par sa langueur et son agitation l'ardeur qui la consumait ; d'autres, dans des postures toutes différentes, la gorge découverte, les jupes levées, se chatouillaient diversement le con en s'agitant avec fureur et en exprimant par leurs soupirs et leurs exclamations le plaisir qu'elles ressentaient, marque assurée de celui qu'elles feraient ressentir ; tantôt toutes se mettaient nues et me présentaient la volupté dans tous les points de vue qu'elles croyaient  pouvoir me flatter ; l'une, le visage appuyé sur un canapé, me montrait le revers de la médaille et, passant sa main par-dessous son ventre, elle écartait les cuisses et se branlait de manière qu'à chaque mouvement que faisait son doigt, je pouvais voir l'intérieur de cette partie qui m'avait causé autrefois de si vives émotions ; une autre sur un lit de satin noir, couchée sur le dos, les jambes pendantes et écartées, me présentait à l'endroit la même image que l'autre ne m'offrait qu'à l'envers. Une troisième me faisait coucher par terre entre deux chaises, et mettant un pied sur l'une et un pied sur l'autre, elle s'accroupissait et son con se trouvait perpendiculairement à mes yeux. Dans cette situation, elle travaillait avec un godemiché pendant qu'une autre, placée devant moi, foutait de toutes se forces avec le plus vigoureux de nos moines, nu comme elle et posé de façon que je voyais tous les mouvements du con de la soeur et du vit de sa révérence qui, semblable à ces béliers que l'on suspendait autrefois aux portes d'une forteresse pour les enfoncer, tombait avec impétuosité sur le ventre de la soeur. Enfin, on offrait à ma vue les images les plus lubriques, tantôt toutes à la fois et tantôt successivement.
         Quelquefois on me couchait tout nu sur un banc, une soeur se mettait à califourchon sur ma gorge, de sorte que mon menton était enveloppé dans le poil de sa motte, une autre s'y mettait sur mon ventre, une troisième, qui était sur mes cuisses, tâchait de m'introduire mon vit dans le con, deux autres étaient placées à mes côtés de façon que je tenais un con dans chaque main, une autre enfin, celle qui avait la plus belle gorge, était à ma tête et, s'inclinant, elle me pressait le visage entre ses tétons, toutes étaient nues, toutes se grattaient, toutes déchargeaient, mes mains, mes cuisses, mon ventre, ma gorge, mon vit, tout était inondé, je nageais dans le foutre, mais le mien refusait de s'y joindre."
(illustations signées Pichard..., mais vous l'aviez déjà reconnu, n'est-ce pas ? )
           

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Dimanche 1 juin 2008 7 01 /06 /Juin /2008 16:57

En guise de présentation de l'extrait je vous livre la quatrième de couverture de la réédition de l'ouvrage parue en 1979 chez Lattès dans la colectio  "Les classiques interdits" : " Hugues Rebell ( 1867-1905), de son vrai nom Georges Grassal, mourut dans la misère après avoir dilapidé un fabuleux héritage. On lui doit de nombreuses études sur la flagellation, qu'il signait parfois Jean de Villiot. La Nichina et Les Nuits chaudes du Cap français sont ses deux ouvrages les plus justement célèbres
    Ces Nuits chaudes, qui ont pour cadre luxuriant l'île de Saint-Domingue avant l'abolition de l'esclavage, sont un cocktail de sado-masochisme et de lesbianisme noir et blanc, dont la concupiscence haletante nous fascine d'autant mieux qe le style en demeure imperturbablement classique."
Voici donc un passage pages 145 où la belle noire Zinga fait admirer sa plastique .
      " Vois donc si les blanches ont des nênets comme ceux-ci !
       Elle ouvrait sa chemise et montrait ses seins, larges et rigides, puis, comme il avançait les lèvres, elle évita son baiser en riant. Elle n'avait plus envie de partir. Vite, elle laissa couler candale et jupe ; vite la toile fine dont elle était enveloppée se roula, se froissa autour de ses épaules et de ses hanches, tomba à ses pieds, et elle apparut comme une idole de bronze. Un instant, elle jouit de l'admiration de Dubousquens qui, devant cette superbe nudité, avait abandonné ses airs d'orgueil et d'insouciance et l'attirait, la bouche avide, les yeux brillants ; mais bientôt l'idole s'anima ; le corps s'échappait, se lançait en des jeux sveltes et gracieux. Dubousquens tendait les mains ou les fermait sur le vide, il ne pouvait la saisir ; Zinga courait dans la chambre, se glissait derrière les meubles, les jetait au devant de lui avec des rires gutturaux pareils au cancanage des jeunes aras. Et ses bonds, ses détours, ses glissades, semblaient n'être qu'une malice voluptueuse pour projeter, faire saillir davantage les magnificences du sexe, que la gracilité de son buste rendait plus apparentes : cette croupe vaste qui se tendait menaçante, ces seins énormes qui semblaient écraser sa poitrine.  Enfin, il l'étreignit, mais, comme pour assurer sa défaite. Il l'avait prise à bras-le-corps sur le canapé et elle semblait lutter avec lui, le fouler sous on ventre en rut, dans l'effort et sous la saccade de ses fesses majestueuses."
en illustration, une oeuvre de Clovis Trouille.

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Samedi 24 mai 2008 6 24 /05 /Mai /2008 16:55

J'ai la chance de posséder un exemplaire d'une édition du XVIIIème siècle de ce récit en 3 volumes qui connut un grand succès lors de sa parution en 1766. L'auteur en serait l'abbé Fos de Laurens. L'ouvrage connut 16 réimpressions avant d'être condamné en 1851 ! Le texte est fortement inspiré des idées libérales et libertines de la fin du siècle des lumières. Savant mélange de philosophie, d'anticléricalisme et d'érotisme, "Le Compère Matthieu" s'en prend aux préjugés moralisateurs, comme dans ce passage où il préconise à une mère supérieure de couvent des méthodes bien peu conventionnelles pour répondre aux exigences du corps désirant   (page123 à 126 du tome 1 de l"édition de 1777)
      " ... je devins le Directeur de la Supérieure d'un couvent d'Ursulines.
         Cette supérieure était une Maman d'une quarantaine d'années, qui avait été belle dans sa jeunesse, et qui avait encore le teint d'une femme de trente ans. Elle me confiait souvent les assauts qu'elle avait à soutenir contre le démon de la Concupiscence ; elle me disait qu'elle lui opposait constamment le jeûne, la prière et la discipline ; mais que ces armes avaient quelquefois si peu d'efficacité qu'elle se trouvait presque réduite à céder à la violence de son tourment, et à s'abandonner au seul soulagement que la Nature lui suggérait dans son état (...)
         Je fus touché du sort de cette Religieuse, poursuivit Père Jean, et de celui de tant de victimes infortunées que la cagoterie, l'avarice, la politique, l'ambition des Parents, et quelquefois le délire de l'imagination d'une jeunesse aveugle et sans expérience, réduisent à lutter éternellement contre la nature et le tempérament.
          Un jour que la Supérieure m'avait fait la description d'une des plus vigoureuses attaques qu'elle eût encore essuyées, je lui dis que les moyens dont elle se servait pour éteindre la Concupiscence, ne contribuaient  qu'à l'enflammer ; que les jeûnes, les veilles et la discipline échauffaient le sang au lieu de le tempérer ; que le moyen de s'affranchir de l'importunité des désirs était de les suivre ; et que je mettrais fin à son tourment, si elle me voulait jurer le secret. Elle le jura. Je lui proposai mon moyen : elle l'approuva. En conséquence de l'accord elle me donna deux clefs avec lesquelles je pouvais entrer en son quartier ; la nuit suivante nous commençâmes à livrer le premier assaut à son ancien ennemi, et nous ne nous donnâmes de relâche qu'autant que la prudence l'exigeait, pour ne point faire soupçonner mes évasions nocturnes"         
 

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Lundi 19 mai 2008 1 19 /05 /Mai /2008 11:23

           L'ouvrage le plus connu, le plus sulfureux de Pierre Louÿs a fait l'objet d'une telle pléthore de commentaires et d'analyses qu'il est inutile ici d'en rajouter. je voudrais simplement dire que si ce récit a tant fait parler, c'est sans doute qu'il bouscule en 205  pages, tous les interdits, tabous de notre société chrétienne. On y parle librement de masturbation, de sodomie, d'homosexualité, d'inceste et enfin et surtout de pédophilie. Car c'est avant tout de cela qu'il s'agit. D'un homme ( le narrateur) qui baise avec la mère ( Teresa), mais aussi avec ses filles : Charlotte, l'aînée, Mauricette et enfin Lili ( 10 ans !) Il va de soi qu'un tel ouvrage ne trouverait pas éditeur aujourd'hui ( à titre d'exemple personnel, lorsque j'ai proposé l'an dernier à mon éditeur un manuscrit racontant l'initiation amoureuse d'un adolescent de 15 ans par une femme mûre de 40 ans, il m'a été répondu laconiquement : " Trop jeune !". Ce n'étaient   ni le style, ni la forme narrative qui étaient évalués mais uniquement l'âge du héros...) . "Trois filles de leur mère" ne franchirait aujourd'hui le filtre d'aucun comité de lecture.
Je vous ai choisi un passage ( pages 120-121 de l'édition parue dans la collection "Les Classiques interdits" en 1979) où Charlotte se branle devant le narrateur.
          " Debout, Charlotte s'était enfoncé le godemiché dans le derrière et elle l'agitait de la main gauche en se branlant de la droite par devant, les cuisses écartées, le ventre en mouvement... comme une jeune fille aliénée se masturbe devant le visiteur inconnu qui ouvre la porte de son cabanon ; c'est-à-dire qu'elle se branlait directement vers moi, avec une expression mélange d'impudence et de douleur.
            J'avais vu à quinze ans... Je raconte cela pour tetarder un peu la fin de cette horrible scène qui m'est pénible à écrire... J'avais vu, dans un jardin, une jeune fille se branler vers moi dans la même posture, mais gaiement et par moquerie, et je ne savais pas que c'est le geste des folles. Je le sais maintenant.
           Charlotte, toujours debout et le doigt sous le ventre, ne disait plus que des ordures, d'une voix saccadée. Je les passe. Elle termina ainsi :
          " Depuis deux heures j'en ai envie... Il ne veut pas... Ma bouche le dégoûte... Montre-lui, maman... Comme je m'y prendrais sous lui... Comme je sais bien... sans faire de taches..." (...)
    Elle entra dans la salle de bains, s'étendit nue sur le carrelage de céramique n se relevant sur un coude, la tête renversée, la bouche ouverte, et se masturba d'une main avec frénésie. Elle ne paraissait pas sentir le froid du sol."
             

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