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Mardi 19 février 2008 2 19 /02 /Fév /2008 18:18

Daté de 1665, resté anonyme malgré le procès qui fut intenté à ses imprimeurs lors de sa publication, l'Ecole des filles ( sous-titré La Philisophie des dames) est à proprement parler un véritable manuel de sexologie et d'érotisme à l'attention des demoiselles. Sous forme de dialogues entre deux jeunes filles, Suzanne et Fanchon, il passe en revue toutes les manières d'accéder au plaisir. Voici extrait du second dialogue, le passage qui traite des "inventions diverses que les femmes ont de se donner du plaisir sans crainte d'engrosser"
     ecole-des-filles.jpg SUZANNE. " J'ai lu dans un livre l'histoire d'une fille de roi qui se servait d'une plaisante invention, au défaut de véritable mâle. Elle avait une statue d'homme de bronze, peinte en couleur de chair et fournie d'un puissant engin d'une matière moins dure que le reste. Cet engin était droit et creux, il avait la tête rouge et un petit trou par le bout, avec deux pendants en forme de couillons, le tout imité au naturel. Et quand la fille avait l'imagination échauffée de la présence de ce corps, elle s'approchait de cet engin qu'elle se fourrait dans le con, elle empoignait les fesses de cette statue et les trémoussait vers elle ; et quand ce venait à décharger, elle tournait un certain ressort qui lui sortait derrière les fesses, et la statue jetait incontinent par l'engin une certaine liqueur chaude et épaisse, blanche comme bouillie, dans le con de la fille, dont elle était arrosée et satisfaite pour le coup.
FANCHON. De quelle invention l'amour n'est-il point capable, et qui ne serait jamais allé imaginer cela de la sorte ? ecole-des-filles-2.jpg
SUZANNE. Il est pourtant vrai cela, et il n'en faut plus douter que ces hommes qui ont des statues de belles femmes dans leurs cabinets, qui leur servent à même dessein, et les foutent, quand ils ont le vit roide, par la fente qu'elles ont au bas du ventre, et qui est profonde à proportion.(...) Les filles qui n'ont point le moyen d'avoir des statues se contentent de gaudemichis ou de simples engins de velours ou de verre, formés à la ressemblance d'un membre viril naturel, lequel elles emplissent de lait chaud et s'en chatouillent comme d'un véritable vit. Les autres se servent avec des cervelas, de grosses chandelles de quatre à la livre, ou, faute de cela, mettent le doigt au con tant avant qu'elles peuvent et se font ainsi décharger. Et tant de pauvres filles recluses malgré elles, et toutes les religieuses qui ne voient le monde que par un trou, sont bien contraintes d'en user ainsi, et ne peuvent chasser les tentations autrement, car le foutre étant naturel comme le manger et le boire, quand elles ont passé quinze ans elles ne sont plus dans l'innocence, et faut bien qu'elles apaisent leur chaleur naturelle vitale."     

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
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Mardi 19 février 2008 2 19 /02 /Fév /2008 10:36

Cette lettre  datée du 19 octobre 1850 est adressée à une certaine madame Sabatier, surnommée la Présidente, qui demeurait Rue Frochot et tenait salon où elle recevait des artistes tels que Flaubert, Baudelaire, Henry Monnier, et Théophine Gautier entre autres... Cette lettre se veut le compte-rendu d'un voyage en Italie, où l'on constate que le tourisme sexuel n'est pas une invention récente et que dans ce domaine, l'Union Européeene était déjà en marche. Voici le voyageur à Venise :
      th-Gautier-1.jpg " La jeune enfant, touchée de mon sort, amena, à la seconde visite, une amie âgée de dix-huit ans "comme un vieil boeuf" blonde, rose, les traits réguliers, la physionomie douce et triste, assez jolie en somme, sauf des dents désordonnées, trop anglaises, pour une Vénitienne qui était de Turin. Pendant que je jouai auprès d'elle le rôle de M. Grimpe-aux-Cuisses, candidat rival de M. Croque-ma-Joue, c'est-à-dire pendant que mes mains , doigtées en crabes, et faisant pattes d'araignée, se rendaient au café des deux colonnes, au fond duquel se trouve l'estaminet du sapeur, cette beauté me raconta son histoire, qui ne ressemblait pas à celle de Julie. Elle était danseuse figurante à la Fenice, mais le bombardement avait fait fermer le théâtre, et interrompu sa carrière chorégraphique ; ne pouvant plus montrer son cul en public, elle le montrait en particulier. Son con, assez petit, était fourré d'un poil court, droit, et serré comme du feutre, ou le poil d'un col de chien ; je lui fis sortir ses tétons de son corset, dont quelques lacets étaient desserrés ; ils étaient gros, passablement fermes, très blancs, veinés de bleu, avec un petit bout rose entouré d'une grande aréole couleur d'hortensia. Le lait qui le gonflait leur donnait un air de tétons Rubens qui eût charmé Boissard et ne me déplaisait pas.. TH-Gautier.jpg
       J'ai oublié de dire que la pauvre créature était un peu enceinte, sous prétexte que l'armée autrichienne ne se retire jamais, et que les Hongrois ne sont pas hongres..(...) Quand je tripotais le cul de la respectable mère, le foetus renfermé dans le ventre potiroforme de l'ex-danseuse, sachant ce que cela voulait dire, et habitué à de pareils préludes, sautelait, sous son enveloppe blanche comme un crapaud sous une serviette, et se rencognait au fond de la matrice, pour éviter les coups de pine."

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Lundi 18 février 2008 1 18 /02 /Fév /2008 13:45

Gamiani, dont on attribue la seconde partie à George Sand est surtout devenu célèbre pour ses tableaux lesbiens ( à l'époque, on disait tribadisme), tableaux que j'illustre par un document trouvé sur internet. Mais ce qu'on oublie, c'est qu'une des scènes finales est un accouplement femme-animal, en l'occurrence un orang-outang des plus lubriques. Le passage dont je vous donne copie est extrait d'une réédition datée de 1975 par Euredif dans la collection Aphrodite classique.
    gamiani5.jpg " À force de se tourmenter l'esprit, ma nymphomane se remémora que le singe est, de tous les animaux, celui qui ressemble le plus à l'homme. Son père avait précisément un superbe orang-outang. Elle courut le voir, l'étudier, et comme elle restait longtemps à l'examiner, l'animal, échauffé sans doute par la présence d'une jeune fille, se développa tout à coup de la façon la plus brillante. Sainte se mit à bondir de joie. Elle trouvait enfin ce qu'elle cherchait tous les jours, ce qu'elle rêvait chaque nuit. Son idéal lui apparaissait réel et palpable. Pour comble d'enchantemnt, l'indicible joyau s'élançait plus ferme, plus ardent, plus menaçant qu'elle ne l'eût jamais ambitionné. Ses yeux le dévoraient. Le singe s'approcha, se pendit aux barreaux et s'agita si bien que la pauvre Sainte en perdit la tête. Poussée par sa folie, elle force un des barreaux de la cage et pratique un espace facile que la lubrique bête met de suite à profit. Huit pouces francs, bien prononcés, saillaient à ravir. Tant de richesse épouvanta d'abord notre pucelle. Toutefois, le diable la pressant, elle osa voir de plus près. Sa main toucha, caressa. Le singe tressaillit : sa grimace était horrible. Sainte, effrayée, crut voir Satan devant elle. La peur la retint. Elle allait se retirer lorsqu'un dernier regard jeté sur la flamboyante amorce réveille tous ses désirs. Elle s'enhardit aussitôt, relève ses jupes d'un air décidé et marche bravement à reculons, le dos penché vers la pointe redoutable. la lutte s'engage, les coups se portent, la bête devient l'égale de l'homme. Sainte est embestialisée, dévirginisée, ensinginée ! Sa joie, ses transports éclatent en une gamme de Oh! et de Ah!, mais sur un ton si élevé que la mère entend, accourt, et vous surprend sa fille bien nettement enchevillée, se tortillant, se débattant et déjectant son âme." zoo-2.jpg   

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Dimanche 17 février 2008 7 17 /02 /Fév /2008 10:26

Buffon détestait les chats et aimait les taupes. Quand je dis aimer, ce n'est pas un vain mot... Il suffit de lire le chapitre qu'il consacre au cauchemar vivant de tout jardinier :
    " La taupe, sans être aveugle, a les yeux si petits, si couverts, qu'elle ne peut faire grand usage du sens de la vue : en dédommagement, la nature lui a donné avec magnificence l'usage du sixième sens, un appareil remarquable de réservoirs et de vaisseaux, une quantité prodigieuse de liqueur séminale, des testicules énormes, le membre génital excessivement long ; tout cela secrètement caché à l'intérieur, et par conséquent plus actif et plus chaud. La taupe, à cet égard, est de tous les animaux le plus avantageusement doué, le mieux pourvu d'organes, et par conséquent de sensations qui y sont relatives : elle a l'ouïe très fine, et de petites mains à cinq doigts, bien différentes à l'extrémité des pieds des autres animaux, et presque semblables aux mains de l'homme, beaucoup de force dans le volume de son corps, le cuir ferme, un embonpoint constant, un attachement vif et réciproque du mâle et de la femelle, de la crainte et du dégoût pour tout autre société, les douces habitudes du repos et de la solitude ; l'art de se mettre en sûreté, de se faire en un instant un asile, un domicile ; la facilité de l'étendre et d'y trouver, sans en sortir, une abondante subsistance. Voilà sa nature, ses moeurs et ses talents, sans doute préférables à des qualités plus brillantes et plus incompatibles avec le bonheur, que l'obscurité la plus profonde."
Si ce n'est pas une déclaration d'amour ! Et quel modèle d'anthropomorphisme ! 
     zoo.jpg Pour en terminer provisoirement avec le chapitre de la zoophilie, ou plus généralement des rapports homme-animal, je voudrais revenir sur le film "La bête" de Walerian Borowczyk, sorti en 1975 et rediffusé il y a quelques temps dans une rétrospective sur une chaîne du bouquet satellite. Je ne reviendrai pas sur le thème du film ( se reporter aux sites internet qui lui sont consacrés) mais je n'ai pas oublié une des premières scènes du film. Cela se passe en hiver, dans la cour pavée d'un château. On assiste longuement à la saillie d'une jument par un étalon. Les deux bêtes sont magnifiques... On ne manque rien du spectacle, avec des gros plans sur le membre tuméfié du mâle prêt à monter la femelle, sur la vulve huileuse et déjà entrouverte de désir de la jument... Le bruit des sabots sur les pavés rythme l'accouplement des deux animaux... On voit la pénétration, les yeux révulsés de plaisir des deux partenaires, et lorsque le mâle se retire, le sperme qui déborde en abondance sur les bords de la vulve béante... Les vapeurs de la sueur s'élèvent au-dessus des deux amants et les enveloppent de mystère. Cette scène est gravée dans ma mémoire comme une des plus belles scènes d'amour filmées... Un chef d'oeuvre à voir et à revoir...   l-abattoir.jpg  
enore une pienture de jean Marie Poumeyrol, très troublante comme d'habitude.

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Samedi 16 février 2008 6 16 /02 /Fév /2008 08:27

Le texte de "Lucius ou l'âne" est daté du deuxième siècle. Son auteur, Lucien (120-200) était originaire de Syrie. Homme politique, philosophe, il séjourna pendant 20 ans à Athènes. Dans Lucius, il raconte en un peu plus de 60 pages les mésaventures de Lucius, beau jeune homme métamorphosé par mégarde en âne. Pour retrouver sa forme hmaine, il lui faut manger une rose qu'évidemment il ne trouvera qu'à la fin de ses pérégrinations. Le récit est à la première personne, le lecteur se retrouve lui aussi dans la peau de l'âne. On peut dire que c'est une approche assez originale de la condition animale, où la bête est avant tout un outil et traité comme tel. L'épisode le plus connu et le plus érotique se situe vers la fin de l'histoire à Thessalonique lorsqu'une femme l'accueille dans son lit. Voici ce passage 
      lucius.jpg " C'est alors qu'une femme étrangère, très riche et assez jolie, étant entrée dans mon appartement et m'ayant vu dîner, tomba chaudement amoureuse de ma personne. Ma beauté d'âne, jointe à la merveille de mes talents, lui donna le désir d'avoir un tête-à -ête avec moi. Elle s'abouche avec mon gouverneur et lui promet une grosse somme, s'il consent à me laisser coucher une nuit avec elle. Lui, sans se soucier si elle pourrait ou non faire de moi quelque chose, commence par prendre l'argent.
        zoo-18-eme.jpg Lorsque le soir est venu et que le maître nous a renvoyés du festin, nous revenons à notre logis, où nous trouvons la dame qui, depuis longtemps, était arrivée au rendez-vous. On avait apporté de moelleux coussins et des tapis, dont on nous fait un lit par terre ; après quoi, les esclaves de la dame se retirent et se couchent devant la porte de la chambre. Alors elle allume une grande lampe qui jette une vive clarté, se déshabille, et se tenant toute nue à la lumière, elle verse du parfum d'un vase d'albâtre, s'en frotte, m'en frotte aussi, et m'en remplit particulièrement les narines. Ensuite elle me couvre de baisers, me parle comme elle eût fait à son amant, et, me prenant par le licou, m'attire sur le lit. Je n'avais pas besoin d'y être engagé par un tiers : le vin vieux dont j'avais bu une rasade, l'odeur du parfum qui me stimule, et la vue de cette femme belle de tout point, me font me pencher sur elle. Mais j'étais fort embarrassé de savoir comment la satisfaire ; car, depuis que j'étais âne, je n'avais point fait l'amour comme mes pareils, ni caressé aucune ânesse. Ma plus grande crainte était surtout de déchirer cette femme, vu la disproportion qui existait entre nous deux, et d'avoir ensuite un beau procès pour homicide. J'ignorais combien j'avais tort de le craindre. Cette femme, après m'avoir engagé par mille baisers amoureux, voyant que je ne répondais pas à ses désirs, se couche sous moi comme sous un homme, m'enlace, et, se soulevant, me reçoit tout entier. Moi, pauvre, je craignais encore et je me retirais tout doucement, mais elle s'attacha si fortement à mes reins, poursuivant toujours le fugitif qu'il ne me fut plus possible de me soustraire. Quand je fus sûr qu'il manquait encore quelque chose à ses plaisirs et à sa joie, je travaillai sans crainte à la contenter, tout en songeant que je valais bien l'amant de Pasiphaë. Cette femme, du reste, avait de telles dispositions aux plaisirs de Vénus, et était si insatiable de voluptés, qu'elle employa la nuit entière à mes dépens."
L'ironie de l'histoire est qu'ayant recouvré son apparence humaine, Lucius ira de nouveau rendre visite à la dame qui l'éconduira sans pitié en lui disant : " Par Jupiter, ce n'est pas toi, c'est de l'âne que j'étais amoureuse ; c'est avec lui et non avec toi que j'ai couché : je pensais que tu avais conservé le bel et grand échantillon qui distinguait mon âne."  gamiani-3.jpg  
  

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Vendredi 15 février 2008 5 15 /02 /Fév /2008 11:27

Dans le chapitre intitulé "la linguanmanie", Mirabeau aborde l'inépuisable thème de l'hyperactivité sexuelle, occasion d'en rajouter dans la misogynie. Ecoutons-le :
" Cette fièvre s'appelle chez les femmes nymphmanie ; elle s'appellerait chez les hommes mentulomanie, s'ils y étaient aussi sujets qu'elles ; mais leur conformation s'y oppose, et plus encore leurs moeurs, qui, exigeant moins de retenue et de contrainte, et ne comptant la pudeur qu'au nombre de ces raffinements dont l'industrie humaine a su embellir ou nuancer les traits de la nature, ne les exposent point aux ravages des désirs trop réprimés ou trop exaltés (...)
Ensuite, il explique les causes de la nymphomanie. Je résume : la manie forcenée de la jouissance réside dans le cerveau sous la forme d'une foule d'idées lascives qui se transmettent à la vulve  et provoquent un dérèglement des secrétions intimes, ce que Mirabeau nomme le prurit, ce que nous appelons communément la mouillure vaginale... Bref, la femme mouille d'abondance et cherche sans cesse à assouvir ses désirs. On retrouve là les lieux communs habituels sur la vulve et plus spécifiquement de la matrice, creuset secret et obscur d'où émerge la vie mais aussi où se niche parfois Satan en personne.
Voici quelques comportements nymphomaniaques :
nymphette.jpg " Il faut en convenir cependant, l'observation nous offre en ce genre quelques phénomènes qui semblent le plus simple ouvrage de la nature. M. de Buffon a vu unejeune fille de douze ans, très brune, d'un teint vif et très coloré, de petite taille, mais assez grasse, déjà formée et ornée d'une joile gorge, qui faisait les actions les plus indécentes au seul aspect d'un homme. La présence de ses parents, leurs remontrances, les plus rudes châtiments, rien ne la retenait ; elle ne perdait cependant pas la raison, et ses accès affreux cessaient quand elle était avec des femmes. Peut-on supposer que cette enfant avait déjà beaucoup abusé de son instinct ? 
En général, les filles brunes, de bonne santé, d'une complexion forte, qui sont vierges, et surtout celles qui, par leur état, semblent destinées à ne pouvoir cesser de l'être, les jeunes veuves, les femmes qui ont des maris peu vigoureux, ont le plus de disposition à la nymphomanie, et cela seul prouverait que le principal foyer de cette maladie est dans une imagination trop aiguisée, trop impétueuse, mais que l'inaction, contre nature, des sens pourvus de force et de jeunesse, en est aussi un des principaux mobiles." nympho.jpg
Etonnant non ? et plutôt savoureux... Il y a dans cette analyse, tous les fantasmes masculins sur la nymphomanie, comme le mythe de la nonne lubrique ou celui tout aussi commun de la veuve en manque de queue... Sans oublier la nymphette allumeuse... Je reviendrai plus tard sur Buffon dont certaines descriptions des moeurs animales ne manquent pas de sel.   

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Mercredi 13 février 2008 3 13 /02 /Fév /2008 17:33

On pourrait écrire des pages et des pages sur la somme de connaissances que représente cet ouvrage sans doute composé en 1779-80 alors que Mirabeau était emprisonné pour 42 mois au donjon deVincennes. Passant en revue toutes les fantaisies et turpitudes sexuelles de l'Antiquité ( de l'Egypte à la Rome antique), citations à l'appui, l'oeuvre ne manque pas de piquant. Comme dans le chapitre intitulé "Behemah" où est abordé le thème de la bestialité ( on dirait aujourd'hui la zoophilie )
      " On connaît l'histoire de la fille sauvage, religieuse à Châlons, qui vit encore et qui pourrait très bien avoir quelque affinité avec les habitants des bois. Feu M. Le Duc  avait à Chantilly un orang-outang qui violait les filles, il fallut le tuer. Tout le monde a lu ce que Voltaire a écrit sur les montsres d'Afrique. Il paraît que cette partie du monde, que l'on ne connaît que bien peu, est le théâtre le plus ordinaire de ces copulations contre nature ; il faut en chercher probablement la cause dans la chaleur, plus excessive en ces contrées qu'en aucun autre endroit du globe, parce que le centre de l'Afrique, qui est sous la ligne, est plus éloigné des mers que les terres des autres parties du monde situées dans des lattitudes semblables. Les accouplemetns monstrueux y doivent donc être assez communs, et ce serait là la véritable école des altérations, des dégradations, peut-être du perfectionnement physique de l'espèce humaine . Je dis du perfectionnement, car qu'est-ce qu'il y aurait de plus beau, dans les êtres animés, que la forme du centaure par exemple ? [...]  centaure.jpg
     La bestialité existe plus communémnt qu'on ne le croit en France, non par goût, heureusement, mais par besoin. Tous les pâtres des Pyrénées sont bestiaires. Une de leurs plus exquises jouissances, est de se servir des narines d'un jeune veau, qui leur lèche en même temps les testicules. Dans toutes ces montagnes peu fréquentées, chaque pâtre a sa chèvre favorite. On sait cela par les curés basques. On devrait, par la voie de ces curés, faire soigner ces chèvres engrossées et recueillir leurs produits.(...) Je ne vois pas quel inconvénient il y aurait à tourner au profit des progrès des connaissances humaines, un mal que l'on ne saurait guère empêcher".
Où l'on voit que Mirabeau mélangeait allègrement fantasmes à connotations racistes, délires de savants apprentis sorciers et luxure.
mirabeau.jpg mirabeau-2.jpg mirabeau-3.jpg     

wowo.jpg Je reprends l'article : Auparavant, Mirabeau avait traité des accouplements femme-animal. Il pouvait donner libre cours à un antisémitisme doublé d'une misogynie presque sauvage. Lisez plutôt : " Il est difficile de mettre en doute qu'il n'ait existé des produits de la nature humaine avec des animaux ; et pourquoi n'y en aurait-il point eu ? La bestialité était si commune parmi les Juifs, qu'on ordonnait de brûler le fruit avec les acteurs. Les Juives avaient commerce avec les animaux, et voilà ce qui selon moi, est bien étrange ; je conçois comment un homme rustique ou déréglé, emporté par la fougue d'un besoin ou les délires de l'imagination, essaie d'une chèvre, d'une jument, d'une vache même; mais rien ne peut m'apprivoiseer avec l'idée d'une femme sui se fait éventrer par un âne. Cependant un verset du Lévitique porte : La bête, quelle qu'elle soit. D'où il résulte évidemment que les Juives se prostituaient à toute espèce de bêtes indistinctement ; voilà ce qui est incompréhensible.
Quoi qu'il en soit, il paraît certain qu'il a existé des produits des chèvres avec l'espèce humaine."
 
Pour terminer une image d'une grande beauté mais aussi d'une étrange perversité signée Jean-Marie Poumeyrol et intitulée :"la causette". la-causette-copie-1.jpg  

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Dimanche 10 février 2008 7 10 /02 /Fév /2008 09:21

Je poursuis la visite de ma bibliothèque personnelle, de mon petit enfer domestique où sont soigneusement rangés mes "classiques du second rayon". Aujourd'hui, je vous propose une oeuvre où il est surtout, voire essentiellement, question de cul, au sens propre. La majeure partie du récit a pour cadre un couvent, nous sommes donc entre femmes : la jeune Rose s'y initie aux plaisirs de la masturbation, du chatouillage et du léchage d'anus, du pet moqueur et de la crotte sensuelle. On le devine, Hugues Rebbel (1867-1905) laisse libre cours à ses fantasmes scatolologiques... On est en plein dans le "pipi-caca" de base... Il en faut pour tous les goûts.
Encore une fois, ce petit ouvrage fut heureusement réédité en 1980 par JC Lattès dans la collection "Les classiques interdits" avec une préface de Gérard Zwang ( le sexologue à la mode de l'époque). 
Voici un passage des pages 47-48 où la jeune Rose se trouve en compagnie d'une camarade nommée Valentine. Nous ne sommes qu'au début du récit qui compte 244 pages... Ce n'est qu'une mise en bouche...
h-Rebell.jpg " Valentine m'avait relevé mes jupes et ma chemise et me frottait le bouton tout en me donnant de temps à autre des petits baisers sur la bouche. J'étais très effrayée, je craignais à tout moment que ma tante ne passât près de nous, puis, mon amie elle-même, je dois le dire, m'épouvantait, à voir ses regards, à entendre ses soupirs, je la croyais en proie à des souffrances infernales, je la croyais damnée, et pourtant elle était si belle et ses caresses si agréables que je m'abandonnais à elle. Bientôt, sans cesser de me frotter le bouton, de son autre main, elle me caressa le derrière, puis entr'ouvrant mes fesses, elle chercha le petit trou et introduisit lentement son doigt. Pour du coup, je n'y tins plus, je tombai sur l'herbe et je me pâmai de jouissance...."

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Vendredi 8 février 2008 5 08 /02 /Fév /2008 16:49

Monumental pavé de 666 pages paru en 1968 aux Editions Buchet Chastel pour la traduction française, mais dès 1949 pour le texte original en américain, Sexus, premier volet de la "Crucifixtion en rose" est sans consteste le livre le plus connu et le plus ouvertement pornographique de Miller. Même si je lui préfère à titre personnel  le "Tropique du Capricorne", il faut reconnaître que le livre est chaud et que les scènes de cul s'enchaînent à un rythme qu'on peut qualifier d'endiablé. Voici une scène du chapitre 8, page 245 où le narrateur prend du bon temps avec une certaine Ida, compagne d'un de ses amis.
" Je me levai et dégageai son fauteuil de la table. J'empoignai une de ses jambes et la fis passer par-dessus le bras du fauteuil.
- Tu ne portes jamais de dessous, hein ? Tu n'es qu'une salope - tu le sais ?
Je retroussai sa robe et la forçai à garder cette pose pendant que je finissais mon café.
- Joue un peu avec ton truc  pendant que je termine ça.
- Ordure ! me dit-elle.
Mais elle n'en fit pas moins ce que je lui disais.
- Ecarte-le tout grand, des deux mains. J'aime bien sa couleur. On dirait du corail à l'intérieur. Comme tes oreilles. Tu dis qu'il a un polard énorme, Bill ? Je me demande bien comment il arrive à l'entrer là-dedans.
Sur quoi, j'attrapai une bougie sur la desserte, à côté de moi, et la lui tendis :
- Voyons voir un peu si tu enfiles ça jusqu'au bout.
Elle passa l'autre jambe par-dessus le second bras du fauteuil et commença à enfoncer la bougie. Elle se regardait faire, intensément, les lèvres entrouvertes, près de jouir, eût-on dit. Elle se mit à bouger d'avant en arrière, puis à rouler du cul. Je reculai encore un peu le siège, m'agenouillai, observai.
- Qu'est-ce que tu ne me ferais pas faire, espèce de sale dégoûtant !
- Ose dire que tu n'aimes pas ça !
Elle était près de l'orgasme. Je retirai la bougie et glissai trois doigts dans le manchon.
- C'est assez gros pour toi ? 
Elle me prit la tête à deux mains et me mordit les lèvres.
sexus.jpg

Je me relevai et déboutonnai ma braguette. En un clin d'oeil elle l'eut sorti et pris dans sa bouche. Et je te tète, et je te tète - comme un veau affamé. Je giclai dans sa bouche.
- Seigneur ! dit-elle, s'étouffant et bavant. C'est la première fois que je fais ça !"
 

( illustrations : encore et toujours Hugdebert, je ne me lasse pas d'admirer la qualité de son travail !)

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Mercredi 6 février 2008 3 06 /02 /Fév /2008 15:53

Le titre complet en est : " Manuel de civilité pour les petites filles, à l'usage des maisons d'éducation". Ce manuel fut fort à propos réédité en 1978 par Eurodif dans la collection "Aphrodite Classique." Je dis fort à propos car je ne suis pas sûr qu'une telle initiative serait encore possible aujourd'hui compte tenu du retour de bâton moral et puritain qu'on nous assène. Enfin, honneur à l'oeuvre qui commence par ce glossaire très particulier : "Nous avons jugé inutile d'expliquer les mots : con, fente, moniche, motte, pine, queue, bitte, couille, foutre (verbe), foutre (subst.) bander, sucer, lécher, pomper, baiser, piner, enfiler, enconner, enculer, décharger, godmiché, gougnotte, gousse, soixante-neuf, minette, mimi, putain, bordel. Ces mots sont familiers à toutes les petites filles." ( de nos jours, on retrouve un peu de cette impertinence dans les hentaïs japonais où évoluent des jouvencelles dépravées
manue-civilit-.jpg Voici maintenant 10 exquises perles extraites de ce manuel d'une grande impertinence :
À LA CHAMBRE. Ne suspendez pas de godmiché au bénitier de votre lit. Ces instruments-là se mettent sous le traversin.
À TABLE. Ne prenez pas deux mandarines pour faire des couilles à une banane.
JEUX DE RECREATIONS. À la main chaude, si vous êtes à genoux devant un jeune homme, ne lui sucez pas la queue vous ne pourriez pas répondre aux questions du jeu.
EN CLASSE. Ne mouillez pas votre pouce dans votre bouche ou dans votre con pour tourner les pages.
CADEAUX. Si vous voyez une tache sur la robe d'une jeune fille, ne lui demandez pas si c'est du foutre.
EN VISiTE. Remettez vos gants avant d'entrer, si vous vous êtes branlée dans l'ascenseur.
Si le monsieur qui parle à votre mère se met à bander dans son pantalon, ne le faites pas remarquer tout haut.
À L'EGLISE. Si vous ne vous êtes pas assez branlée le matin, ne vous finissez pas à la messe.
À CONFESSE; Quand vous racontez toutes vos cochonneries au bon prêtre qui vous écoute, ne lui demandez pas si ça le fait bander.
AUX CHAMPS-ELYSEES. N'entrez pas dans les urinoirs pour voir pisser les messieurs.
à suivre...


La suite donc. 10 nouveaux conseils du maître. 
AU MUSEE. Ne crayonnez pas des boucles noires sur le pubis des Vénus nues. Si l'artiste représente la déesse sans poils c'est que Vénus se rasait la motte. 
DANS LA RUE.. Dans une foule compacte, si une main mystérieuse vient vous tâter le cul, écartez franchement les cuisses pour donner des facilités.
DANS LES BOUTIQUES. En sortant des cabinets inodores, ne demandez pas une réduction sous ptérexte que vous n'avez fait que vous masturber.
AU THEATRE. Si vous remarquez qu'une danseuse a les cheveux blonds et les aisselles noires, ne damandez pas tout haut pourquoi.
Ne dites pas non plus tout haut :" C'est cette grande brune-là qui couche avec papa !" Surtout si madame votre mère vous accompagne.
À LA MER. Si un monsieur vous demande pourquoi vous ne prenez pas de bain, ne répondez pas : " J'ai mes règles."
À L'HOTEL, EN VOYAGE/. Vous pouvez regarder par le trou de la serrure pour savoir pourquoi votre maman s'enferme toute la journée avec un jeune homme que vous ne connaissez pas, mais gardez-vous de lui crier : "Hardi maman ! ça vient, ça vient !" Au lieu de l'exciter vous apporteriez  un trouble regrettable à ses occupations. P-Lou-s.jpg
À LA CAMPAGNE. Devant le jardinier qui arrose la terre pour y faire pousser le gazon, ne vous arrosez pas la motte pour vous faire pousser les poils. Il rirait de votre naïveté.
SUPERSTITIONS. On prend les hommes en leur mettant un grain de sel sur le bout de la queue, puis en leur suçant la queue jusqu'à ce que le sel soit fondu.
EN CLASSE. Si votre professeur vous demande une plume, ne feignez pas de croire qu'il vous prie de lui sucer la queue.

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
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