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Dimanche 11 mai 2008 7 11 /05 /Mai /2008 12:23

Célèbre récit anonyme paru au milieu du 18ème siècle, l'origine de "Thérèse philisophe" reste encore aujourd'hui un mystère. Écrit à la première personne du singulier, il raconte l'initiation sexuelle d'une jeune fille. Dans le passage que je vous ai sélectionné, Thérèse se trouve cachée et assiste à une cérémonie d'exorcisme bien particulière ( pages 58 à 64 de l'édition parue en 1979 dans la collection " Les classiques interdits" de JC Lattès)
       " J'étais placée de manière à ne pas perdre la moindre circonstance de cette scène ; les fenêtres de la chambre où elle se passait faisaient face à la porte du cabinet dans lequel j'étais enfermée. Eradice venait d'être placée à genoux sur le plancher, les bras croisés sur le marche-pied de son prie-dieu, et la tête appuyée sur ses bras ; sa chemise soigneusement relevée jusqu'à la ceinture me laissait voir, à demi-profil, des fesses et une chute de reins admirables. Cette luxurieuse perspective fixait l'attention du très Révérend Père qui s'était mis lui-même à genoux, les jambes de sa pénitente placées entre les siennes, ses culottes basses, son terrible cordon à la main, marmottant quelques mots mal articulés. Il resta pendant quelques instants dans cette édifiante attitude, parcourant l'autel avec des regards enflammés, et paraissant indécis sur la nature du sacrifice qu'il allait offrir. Deux embouchures se présentaient, il les dévorait des yeux, embarrassé sur le choix : l'une était un friand morceau pour un homme de sa robe, mais il avait promis du plaisir, de l'extase à sa pénitente ; comment faire ? Il osa diriger plusieurs fois la tête de son instrument sur la porte favorite à laquelle il heurtait légèrement ; mais enfin la prudence l'emporta sur le goût. Je lui dois cette justice, je vis distinctement le rubicond priape de sa Révérence enfiler la route canonique, après en avoir entr'ouvert délicatement les lèvres vermeilles avec le pouce et l'index de chaque main. Ce travail fut d'abord entamé par trois vigoureuses secousses, qui en firent entrer près de la moitié ; alors tout à coup la tranquillité apparente du Père se changea en une espèce de fureur. Quelle physionomie, mon Dieu ! Figurez-vous un satyre, les lèvres chargées d'écume, la bouche béante, soufflant comme un taureau qui mugit (...) Je vis qu'à chaque mouvement que le croupion du Père faisait en arrière, par lequel le cordon se retirait de son gîte jusqu'à la tête, les lèvres de la partie d'Eradice s'entr'ouvraient et paraissaient d'un incarnat si vif, qu'elles charmaient la vue.(...)
     

- Votre esprit est-il content, ma petite sainte ? dit-il en poussant une sorte de soupir. Pour moi, je vois les cieux ouverts ; la grâce suffisante me transporte, je...
      - Ah ! mon père, s'écria Eradice, quel plaisir m'aiguillonne ! Oui, je jouis du bonheur céleste ; je sens que mon esprit est entièrement détaché de la matière : chassez, mon père, chassez tout ce qu'il y a d'impur dans moi. Je vois... les...An...Anges ; poussez plus avant...poussez donc...Ah !...Ah... bon...Saint François ! ne m'abandonnez pas ; je sens le cor... le cor... le cordon... Je n'en puis plus... je me meurs.
        Le père qui sentait également les approches du souverain plaisir, bégayait, poussait, soufflait, haletant. Enfin les dernières paroles d'Eradice furent le signal de sa retraite, et je vis le fier serpent, devenu humble, rampant, sortir couvert d'écume de son étui. "

 

 
Par michel koppera - Publié dans : lectures x
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Lundi 5 mai 2008 1 05 /05 /Mai /2008 18:19

Paru en 1988 aux éditions du Seuil, ce court roman est à coup sûr un chef d'oeuvre. Rien à dire de plus, sinon d'en citer un court extrait qui sera suffisant pour vous en faire comprendre toute la richesse sensuelle : pages 74 à77 de l'édition de poche.

         " Je me levai, m'agenouillai jambes ouvertes au-dessus de sa tête. Sans me mettre à portée de son visage, j'écartai de mes deux mains mes grandes lèvres, lui fis regarder ma vulve, longtemps.
      Puis je la caressai lentement, avec un mouvement tournant, de l'anus au clitoris.

      J'aurais voulu des ciels gris où l'espoir se concentre, où les arbres en tremblant tendent leurs bras e fée, des songes capricieux emportés dans les herbes embrassées par le vent, j'aurais voulu entre mes cuisses sentir le souffle immense des millions d'hommes de la terre, j'aurais voulu, regarde, regarde bien ce que je veux... 
       
      J'enfonçai mes doigts gauches dans mon vagin, continuai à frotter. mes doigts ne sont pas mes doigts, mais un lourd lingot, un gros lingot carré fiché en moi, éblouissant d'or au plus noir de mon rêve. j'allais de plus en plus vite des deux mains ; je chevauchai l'air convulsivement, jetai la tête en arrière, jouis en sanglotant sur ses yeux. ( ...)
       

Quand je me réveillai contre son sexe, je le pris dans ma bouche, l'aspirai plusieurs fois de la langue, le sentis gonfler, toucher au fond de ma gorge. Je massai ses bourses, les léchai, revins à sa verge. Je me la mis dans le creux de chaque oeil, sur le front, sur les joues, contre le nez, sur la bouche, le menton, dans le cou y posai la nuque, la coinçai entre mon omoplate et ma tête penchée, dans mon aisselle, dans l'autre, la frôlai de mes seins jusqu'à les en faire presque jouir, y frottai mon ventre, mon dos, mes fesses, mes cuisses, la serrai à l'intérieur de mes bras et de mes jambes pliés, y appuyai la plante du pied, jusqu'à en garder l'empreinte sur tout mon corps.
          Puis je la remis dans ma bouche et la suçai très longuement, comme on suce son pouce, le sein de sa mère, la vie, pendant qu'il gémissait et haletait, toujours, jusqu'à ce qu'il éjacule, dans une plainte aiguë, et que je boive son sperme, sa sève, son don."
 

Les trois derniers dessins sont évidemment de Georges Pichard, l'indispensable illustrateur des aventures de la gironde Paulette.

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 25 avril 2008 5 25 /04 /Avr /2008 19:20

     Bien que peu sensible aux textes de Sade, je dois reconnaître que si je devais en garder un, ce serait celui-là. En effet, le récit de Juliette paraît d'emblée plus spontané et plus "vivant" que les autres textes plus laborieux et parfois indigestes de Sade, je pense notamment aux "120 journées de Sodome" ou même à "la philosophie dans le boudoir" dont la renommée me semble un peu surfaite, tant à cause de l'emphase un peu prétentieuse de la langue que de l'alternance répétitive des discours moralisateurs et  tableaux fornicatoires. Rien de tout cela chez Juliette... Certes il y a des horreurs, mais cela reste presque joyeux, bon enfant... On ne se prend pas au sérieux.
      De tous temps, l'oeuvre de Sade a inspiré les illustrateurs. Pour accompagner l'extrait que je vous ai sélectionné, j'ai choisi quelques images de la bande dessinée de Philippe Cavell et Francis Leroi, intitulée "Juliette de Sade", parue en 1979 dans la collection Vertiges bulles  ( éditions Dominique Leroy, Paris)
    Le passage choisi est tiré de l'édition parue 10/18 n°446-447 parue en 1969, page 111.On y retrouve Juliette en compagnie de la supérieure Clairwill qui va l'initier au vice et à la volupté. Il va de soi que tout cela se passe dans un couvent, haut lieu de fantasmes et de sexualité débridée, bien dans l'esprit 18ème où toute religieuse ne peut être qu'une tribade en puissance.  


       " - Juliette, je t'adore, me dit Clairwill, faisons tout ce que tu voudras.
        Et mon amie fut aussi nue que moi; dans l'instant, nous nous examinâmes d'abord plusieurs minutes en silence. Clairwill s'enflammait à la vue des beautés que m'avait prodiguées la nature. Je ne me rassasiais pas d'admirer les siennes. jamais on ne vit une plus belle taille, jamais une gorge mieux soutenue... Ces fesses ! Ah Dieu ! C'était le cul de la Vénus adorée des Grecs : je n'en vis jamais de coupées plus délicieusement je ne me lassais point de baiser tant de charmes, et mon amie, se prêtant d'abord avec complaisance, me rendait ensuite au centuple toutes les caresses dont je l'accablais.
         - Laisse-moi faire, me dit-elle enfin, après m'avoir couchée sur l'ottomane, les cuisses très ouvertes, laisse-moi te prouver, ma chère bonne, que je sais donner du plaisir à une femme.
          Deux se ses doigts alors travaillèrent mon clitoris et le trou de mon cul, pendant que sa langue, enfoncée très avant dans mon con, pompait avidement le foutre qu'excitaient ses titillations. Je n'avais jamais,de ma vie, été branlée de cette manière ; je déchargeai trois fois de suite dans sa bouche avec de tels transports, que je pensai m'en évanouir. Clairwill, avide de mon foutre, changea , pour la quatrième course, toutes ses manoeuvres avec autant de légèreté que d'adresse. Ce fut un de ses doigts qu'elle enfonça cette fois-ci dans mon con, pendant qu'avec un autre, elle frétillait sur mon clitoris, et que sa langue douce et voluptueuse pénétrait au trou de mon cul...
      - Que d'art... que de complaisance ! m'écriai-je... Ah ! Clairwill, tu me fais mourir !
        Et de nouveaux jets de foutre furent le fruit des procédés divins de cette voluptueuse créature."     

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Mercredi 23 avril 2008 3 23 /04 /Avr /2008 09:49

     Réédité en 1978 par Eurédif dans la collection " Aphrodite Classique",n° 25,  Les Confessions d'un Cagot, sous-titrés "les errements d'un enfant pervers, d'après les papiers de monsieur de la ville aumonier des galères (1720)" raconte les mésaventures d'un jeune homme, membre malgré lui de la communauté des cagots. La préface de l'ouvrage présente ainsi les cagots : " Au début du 18ème siècle, on accusait les cagots d'avoir la lèpre mais, en général, ils étaient surtout les descendants d'hérétiques divers. Cagots en Gascogne, ils étaient appelés colliberts dans le Maine, le Poitou et la Saintonge, caqueux ou caquins en Bretagne, marrons dans le Centre. Tenus à l'écart des communautés urbaines, regroupés dans des "cagoteries", ils étaient obligés de porter une casaque rouge marquée d'une patte d'oie ou de canard. Ils n'étaient admis aux offices religieux que par une porte basse et dans un coin réservé, ne pouvaient prendre l'eau bénite qu'au bout d'un bâton. Ils ne pouvaient exercer que les professions de bûcheron ou de charpentier. Dépendant civilement et pénalement de l'Eglise, ils furent émancipés à la révolution de 1789."
Voici donc un extrait de l'ouvrage, pages 114-115 :
        " - Mon petit Pierrot, viens m'enculer.
          La Muller lui avait appris ce mot mais jusque-là, on s'en souvient, elle n'avait jamais voulu en venir à cette extrémité.
         - Bonne idée, dit l'Allemande, et pendant ce temps je vais te gamahucher assise en dessous  de toi entre tes jambes. mais d'abord, je vais oindre le vit de Pierrot de salive.
         Elle me suça donc, me mouillant abondamment, et je forçai le petit trou brun de Louison. Elle serra les dents sur la douleur que je lui causais puis gémit de satisfaction et donna de furieux coups de reins lorsque son plaisir approcha.
        - Va chercher ton simulacre, dit-elle à la Muller. Je veux que tu me l'imposes pareillement .
        - Mais il est du double, la prévint la gouvernante.
        - Ça ne fait rien. Je vais faire tête-bêche avec Pierrot. Et toi tu profiteras du moment où je serai en pâmoison pour me le mettre. Si ce M. de V... croit me trouver intacte de ce côté-là, il aura une belle surprise.
         

Je me couchai sur le lit, ma verge tendue à craquer. Louison s'accroupit dans l'autre sens, ma tête entre ses belles jambes, me donnant sa belle croupe à baiser et à lécher ce dont je ne me privais pas. Je l'huilai de douce salive tandis qu'elle gainait mon gland de sa bouche avide. Puis elle me présenta son sexe dans lequel je fourrai profondément ma langue avant de lui sucer le bouton qui ne cessait de se développer et devenait aussi long  que celui de la Muller. Il faut dire que ce petit rejet de chair sensible ne restait jamais sans caresses ou lécheries. Il lui arrivait de connaître au moins dix frictions dans une journée, ce qui explique sa croissance continue.
          Ainsi placé, je suivis l'opération que préparait la Muller tout excitée. Elle commença par se placer le godemiché dans son propre sexe, pour l'en ressortir luisant de ses humeurs. Puis elle aussi lutina le petit anus de sa langue, l'enfonçant comme un sexe dont elle avait presque la grosseur. J'entends une verge normale. or le godemiché avait des dimensions exagérées, et je craignais le pire pour ma jeune et talentueuse maîtresse.
          Au comble de la rage amoureuse, Louison aspirait ma verge avec frénésie mais comme j'avais déjà grandement éjaculé dans ses entrailles, je n'étais pas pressé de récidiver. Je pensais que le simulacre d'ivoire allait retrouver mon sperme et que cela faciliterait sa pénétration.
            Au moment bien choisi par la Muller, le godemiché se présenta contre le muscle étroit. De mes mains, j'écartai les fesses de Louison au maximum mais sans cesser de la faire jouir de ma bouche. Malgré le plaisir qu'elle ressentait, elle gémit lorsque la gouvernante la força peu à peu. Je vis avec surprise cet anneau brun s'élargir autour du faux gland d'ivoire puis soudain happer entièrement celui-ci. Le simulacre se terminait par deux énormes testicules qui permettaient de le manier avec plus de facilité.
           La jeune fille se déchaîna alors, et ...."


             

      

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Vendredi 11 avril 2008 5 11 /04 /Avr /2008 17:37

Ce roman de science-fiction érotique est paru en 1969 aux Editions le Terrain Vague( alors dirigées par Eric Losfeld ). Je résume rapidement le thème. Dans une société futuriste où le sexe est devenu une marchandise comme une autre, le narrateur tombe amoureux de Michèle, une femme mystérieuse qui se révélera être une androïde... La jaquette jaune canari du livre était ornée d'un dessin original de Félix Labisse que je vous ai scanné. Je vous ai également sélectionné deux extraits :


Le premier ( pages 32-33) décrit l'affiche d'un film intitulé " Le viol de Frankenstein" :
      " L'affiche déjà, qui dévore toute la façade d'un immeuble, sur vingt mètres de haut, a de quoi laisser rêveur. Dans une lueur d'apocalypse qui ne serait qu'une gigantesque explosion de couleur glauque, le monstre de Frankenstein, sans cesse coupé en morceaux depuis un demi-siècle et perpétuellement ressuscité, avance, les mains en avant, non plus dans un cimetière ou dans une lande déserte, mais dans un véritable labyrinthe de femmes nues qui se tordent de désir sur son passage, offertes, ouvertes, cambrées de la nuque aux chevilles, ruisselantes de sève, dévorées par leurs seins jusqu'aux yeux, fendues de partout, véritables orifices sur pattes qui ne paraissent plus savoir où donner de la bouche, les cheveux au vent, confondus dans la toison de leur sexe avide de prendre le monde en tenailles, cabrées et capturées d'avance, brûlant à grand feu dans leur jus, les unes frôlant du ventre le visage du monstre qui paraît se demander ce qui lui arrive, les autres tombées à quatre pattes, écartelées, narguant les clients de toute la hauteur de leurs silhouettes de géantes affamées de caresses, de fouet, d'orgasmes et de terreur. "

Dans le second extrait ( pages 146-147), l'érotisme est plus retenu, tout en nuances. Le narrateur partage son bain avec Michèle : 
      

" Ma main droite la prit à la nuque, ma main gauche plongea dans l'eau, puis se referma en douceur sur un de ses seins, se droguant de cette certitude que jamais mes doigts ou mes rêves n'auraient pu les modeler plus proches de ce que j'avais cherché si longtemps et souhaité si confusément. De tous ses nerfs, Michèle se crispa, me rentra la chaleur de sa peau dans la paume de mes mains et ma bouche, une fois encore, alla chercher au plus profond de sa nuque cette odeur de femelle que je n'arrivais plus à fuir. Puis, comme si elle se noyait et coulait au ralenti au fond de l'eau, ma main tomba en feuille morte jusqu'à ses cuisses, s'y échouant, comme lourde d'eau et d'agonie, à quelques centimètres des poils de son sexe qui ondulaient sous l'eau, comme cette mousse qui tapisse les pierres des fonds sous-marins. Ma main rampa jusqu'au plus haut des cuisses, je la laissai là, résistant de tous mes muscles à mon désir de la refermer sur ce sexe que l'on devinait gonflé de sève et de remous à la fois impudique et réservé, encore refermé sur ses secrets. Un instant,  ma main virevolta, le frôla simplement comme un poisson se serait approché d'une proie peut-être dangereuse et dissimulée au fond de son repaire.
         Je sentis Michèle me plaquer ses mains trempées dans le cou, tendre, crispée, rejetée en arrière, à moitié sortie de l'eau. De tout son ventre, elle s'arquebouta contre ma main, se labourant de mes doigts, s'y plaquant, sans déchaînement,, avec une inquiétante lenteur, comme assoiffée de jouir en silence, en profondeur, avec une brutalité maîtrisée, les lèvres serrées, les yeux grand ouverts, avide de boire l'amour plutôt que de le faire, de le sucer à la façon d'un sable mouvant, possessive et ralentie, engouffrante et tropiquée, dégoulante et envertigée, tout entière dévorée par une voracité presque invisible à l'oeil nu" 

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Dimanche 6 avril 2008 7 06 /04 /Avr /2008 17:23

      L'identité de l'auteur de ces mémoires rappelle trop celle de Casanova pour être honnête. Le récit a beau débuter par cette phrase : " Cesario Casavecchia naquit à Padoue le 28 février  1631 de Lelio Casavecchia, secrétaire particulier du cardinal Pellacani et de Martha Sinibaldi.", tout cela sent le pastiche à plein nez. L'ouvrage fut édité par Euredif ( collection Aphrodite Classique n° 78) en 1979. Même si on peut légitimement douter de la véracité de ce récit, il n'en reste pas moins plaisant et agréablement ponctué de tableaux libertins, bien dans le style de l'époque. Voici une scène de la fin de l'ouvrage ( pages 112-173) où le narrateur se trouve en présence d'une certaine Paquita qui va l'initier à la sodomie :
     

" Lorsqu'elle se rendit compte, à je ne sais quel signe, que j'allais atteindre au but, elle se dégagea d'un mouvement qui me surprit. Instinctivement, je tendis les  mains pour la rattraper, trouvant insupportable d'être privé aussi brutalement du plaisir presque accompli.
       - Pas de gaspillage, messire ! plaisanta-t-elle en remuant dans la nuit. Là, maintenant, reviens te placer
       Déçu, bandé, j'avançai encore les mains et sentis ses fesses douces et fermes à ma hauteur. À genoux sur le lit, elle s'offrait de nouvelle manière, me guidant de sa main jusqu'à l'orifice que je retrouvai avec une fureur nouvelle. Je m'y enfonçai avec une double sensation d'horreur et de délices, le contact de ses fesses sur mes cuisses stimulant terriblement mon désir ravivé.
        Pendant que j'allais et venais ainsi en elle, de plus en plus fort, son fondement effectuait un mouvement de rotation qui ajoutait à ma folle excitation, comme si je frottais durant un cycle sur chaque partie de la gaine veloutée qui m'aspirait à peu près comme sa bouche auparavant.
         Je crus bien que cette fois elle m'autoriserait à couronner ce besoin démentiel, mais elle se dégagea encore à l'instant qui précédait l'explosion. À cette seconde, je compris comment la nature insatisfaite peut faire d'un homme un violeur car j'étais prêt à la frapper pour achever ce qui était depuis si longtemps commencé. À ma grande surprise, elle ne changea pas de posture. Sa main reprenait mon sexe en le caressant doucement.
        - Tout doux, tout doux ; cette fois, tu finiras dans le conduit le plus serré ; laisse-moi faire !
        Si grande que fût la honte qui empourprait mon visage, je me laissai placer à l'entrée du petit orifice et je poussai quand elle me le demanda. J'eus des difficultés à m'y faufiler, mais l'étroitesse de cette gaine provoqua l'émission de ma sève dès que je fus entièrment dans ses entrailles. Le mouvement de rotation de ses fesses qu'elle reprit me fut insupportable, tant il brutalisait mon appendice. Je me retirai en râlant et mes jambes mollirent sous moi. Ne pouvant me retenir, je tombai sur l'épais tapis de la chambre, cherchant vainement à reprendre une respiraton normale."

 

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Vendredi 4 avril 2008 5 04 /04 /Avr /2008 09:23

         Sous titré "la secte des anandrynes" ( en grec cela signifie littéralement "sans hommes" ) l'ouvrage posthume aurait été publié pour la première fois en 1789. L'auteur Matthieu-François Pidansart de Mairobert (1727-1779) était aussi auteur de traités savants et secrétaire honorifique du roi. Il se suicida pour sauver son honneur. L'avant-propos de l''ouvrage débute ainsi :
       " Les Tribades, ainsi appelées du mot grec ( fricare, frotter), sont, dit Forberg, les femmes chez lesquelles la partie du sexe qu'on dénomme clitoris grossit tellement qu'elles peuvent s'en servir comme d'un priape pour l'acte d'amour."
Le récit se présente sous la forme d'une confession de jeune fille prénommée Sapho qui relate par le menu son initiation à la vie amoureuse, et en particulier aux amours lesbiennes.  Dans le passage qui suit (pages 68-69 de l'édition parue en 1977 dans la collection Aphrodite Classique d'EUREDIF ) la jeune Sapho se trouve en compagnie d'une se ses initiatrices, Madame de Furiel.
       

" Elle me darde sa langue dans la bouche. J'éprouve une sensation inconnue qui me porte à lui en faire autant ; bientôt, elle glisse sa main dans mon sein et s'écrie de nouveau :
         - Les jolis tétins, comme ils sont durs ! c'est du marbre ; on voit bien qu'aucun homme ne les a souillés de ses vilains attouchements.
           En même temps elle chatouille légèrement le bout et veut que je lui rende le plaisir que je reçois ; puis, de la main gauche déliant mes rubans, mes cordons de derrière :
          - Et ce petit cul, a-t-il souvent le fouet ? Je parie qu'on ne le lui a pas donné comme moi !
          Puis elle m'applique de légères claques au bas des fesses, près du centre du plasiir, qui servent à irriter ma lubricité ; alors, elle me renverse sur le dos, et s'ouvrant un passage en avant, elle entre en admiration pour la troisième fois :
          - Ah ! le magnifique clitoris ! Sapho n'en eut pas un plus beau ; tu seras ma Sapho.
          Ce ne fut plus qu'une fureur convulsive des deux parts que je ne pourrais décrire ; après une heure de combats, de jouissance irritant mes désirs, sans les satisfaire, Madame de Furiel, qui voulait me réserver pour la nuit, sonna. Deux femmes de chambre vinrent nous laver, nous parfumer, et nous soupâmes délicieusement."

  
On remarquera l'emploi si juste du point-virgule caractéristique du XVIIIème siècle, signe de ponctuation malheureusement presque tombé en désuétude.
illustration : encore et toujours l'indispensable Hugdebert !

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Mardi 1 avril 2008 2 01 /04 /Avr /2008 17:55

     L'ouvrage d'abord publié aux USA en 1972, fut publié aux Editions J.C Lattès dès 1973, et en édition de poche, J'ai lu, en 1978. Xaviera représente le mythe devenu classique de la bourgeoise qui devient putain par plaisir... dans la lignée de " Belle de jour" de Bunuel. Xaviera est ainsi décrite dans la 4ème de couverture :" Jeune Hollandaise née dans une famille bourgeoise, adolescente heureuse, brillante en ses études, qu'une irrésistible "vocation" pour le plaisir conduira à la prostitution" On est en plein dans la fantasmagorie du porno-chic ! Evidemment, Xaviera ne perdra pas pour autant le sens des affaires et deviendra Madam', c'est à dire PDG d'un prospère réseau de call-girls de luxe.
Dans le passage qui suit ( p 188-189 de l'édition de poche), Xaviera nous raconte sa technique de guérison des "grands timides".
        

" J'adore séduire les puceaux, cela m'excite beaucoup et je me donne à fond à ce que je fais. Lentement, je laisse glisser la serviette à terre, révélant ainsi mon corps nu. Je m'étends sur le lit, placé sous le grand miroir rond du plafond, et je commence à me caresser.
     - On dirait un film projeté dans une glace, murmurai-je. Viens le regarder avec moi.
        Gauchement, il se débarrasse du reste de ses vêtements et s'allonge près de moi. les images qui se reflètent dans la grande glace dorée l'excitent tellement qu'il chausse ses lunettes pour mieux voir.
        - Laissez-moi faire, dit-il. 
        Et il commence à me caresser les seins, maladroitement. Puis il les suce, pas particulièrement bien, mais avec beaucoup de conviction. Je lui montre comment se servir de ses doigts et de sa langue pour donner le plus de plaisir possible. Je lui lèche ensuite les mamelons. Ils deviennent durs et grossissent. Le désir a remplacé la peur.
        Je le retourne doucement, je m'assois sur son dos, les genoux contre ses flancs, les seins pressés contre sa peau, et je le mordille tendrement, du cou jusqu'aux fesses.
        Il y a dans le dos des hommes et des femmes certains petits nerfs qui, lorsqu'on les excite, envoient des vibrations électriques directement aux organes sexuels. Lorsqu'il reprend sa position initiale, je m'aperçois qu'il a une splendide érection. Je l'embrasse dans le cou, sur le visage, la poitrine, le ventre, et tout autour des poils pubiens. Je lui mordille ensuite les testicules. Je les prends tour à tour dans ma bouche, mais je ne les garde pas trop longtemps, car certains hommes sont très chatouilleux et cela risquerait de le faire rire et de lui faire perdre son érection.
        Puis, je m'empare de son pénis et le lèche d'un coup de langue. Bang ! J'ai l'impression qu'il va exploser ! Mais je ne m'attarde pas, car je sais que si je continue, il va éjaculer, alors que la partie la plus importante du traitement est encore à venir. 
        Pour faire l'amour, je choisis tout d'abord la position des cuillères. Nous nous emboitons et je le glisse en moi. Puis, sans laisser son pénis quitter mon ventre, je me dresse sur les genoux, et nous continuons en levrette. Il sort une ou deux fois car c'est une position un peu compliquée pour un débutant.
         Il a l'air d'apprécier énormément ce que nous faisons. Une demi-heure plus tard, il n'a toujours pas faibli. Je suis heureuse que le téléphone n'ait pas sonné, ce qui arrive généralement toutes les dix minutes. Mais je sens que la fn est proche.
         Afin de lui permettre de pénétrer plus profondément dans mon intimité, je m'allonge sur le dos, glisse un petit coussin sous mes reins, et pose mes chevilles sur ses épaules. Il est trempé de sueur, et il jouit en respirant bruyamment..
         - Je n'aurais jamais cru que cela pouvait être aussi fantastique de faire l'amour avec une femme, me dit-il après s'être rhabillé."
        
         

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Samedi 29 mars 2008 6 29 /03 /Mars /2008 11:50

    Lorsque j'étais lycéen, il se trouvait toujours un professeur de lettres pour nous demander quel livre nous emporterions sur une île déserte. Je me souviens que la réponse loin d'être spontanée et sincère s'inscrivait dans une savante stratégie de démagogie. En gros, à la fois affirmer sa personnalité et séduire le prof, c'est à dire répondre ce qu'il attendait... Alors, on citait les Essais de Montaigne, Balzac ou Rabelais. ; les plus audacieux donnaient Le Rouge et le Noir de Stendhal ou La peste d'Albert Camus. Alors, voici mon top 12, les douze romans que j'emporterais aujourd'hui... Et inutile de s'exiler sur une île déserte ( il n'y en a plus guère !), le monde qui nous entoure suffit largement à ce que l'on se sente affreusement ou délicieusement seul.
n° 1 : Cent ans de solitude ( Gabriel Garcia Marquez ) 

n° 2 : Belle du seigneur ( Albert Cohen )
n° 3 : Madame Bovary ( Gustave Flaubert )
n° 4 : Lolita ( Vladimir Nabokov )
n° 5 : Le Tambour ( Gunther Grass)
n° 6 : Dona Flor et ses deux maris ( Jorge Amado )
n° 7 : Villa triste ( Patrick Modiano )
n° 8 : Le roi des aulnes ( Michel Tournier )
n°9 : Voyage au bout de la nuit ( Louis Ferdinand Céline)
n° 10 : L'homme de gingembre ( J. P Donleavy )
n° 11 : Au-dessous du volcan ( Malcolm Lowry )
n 12 : Les raisins de la colère ( John Steinbeck )

Et pour entretenir mes fantasmes, j'emporterais, en catimini, cinq ouvrages indispensables : 
n° 1 : Tropique de Capricorne ( Henry Miller)
n° 2 : La femme de papier ( Françoise Rey )
n° 3 : Les mains baladeuses ( Esparbec )
n° 4 : L'anti-Justine ( Rétif de la Bretonne )
n° 5 : Trois filles de leur mère ( Pierre Louÿs )

L'illustration est encore une oeuvre de Jean-Marie Poumeyrol intitulée " La veuve aux miroirs" ( 54x64 cm, 20 mars 1971, extraite de l'album  "Dessins érotiques" publié par Eric Losfeld  au Terrain Vague en 1972 )
         

         Reprise de la petite anthologie poético-pornographique de Michel Koppera. Quatrain n° 16 
Cécile L. De quelques années mon aînée. Petite poitrine, ronde, peu sensible. Peau très douce. Sexe aux poils châtains, très fins, clairsemés, presque mousseux. Chatte molle, avec des lèvres vaginales plutôt fines. Petit clitoris. Secrétions vaginales très abondantes et huileuses. Adore se faire pénétrer avec les doigts. Anus dilaté pendant qu'elle baise. Mouillure à la saveur un peu sucrée. Jouit en soupirant très fort mais sans remuer... N'aime pas beaucoup sucer.
Cécile au ventre de mousse
Ronronnait sur le divan
En me guidant le gland
Au fond de sa housse.
Quatrain n° 17
: Dominique J. Petite poitrine en pomme, semée de taches de rousseur. Peau électrique. Sexe aux poils roux très abondants et drus, jusqu'entre les fesses. Fente plutôt étroite. Saveur épicée au début puis liquoreuse. Se laisse caresser et lécher le cul. Suce volontiers. Jouit en gémissant très fort et en se cambrant au maximum. Aime sentir le sperme lui gicler au fond du vagin. 
Dominique la rousse
Sous la toile bleue
Me serrait la queue
À l'ultime secousse.
 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
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Vendredi 28 mars 2008 5 28 /03 /Mars /2008 15:59

        Le livre autobiographique date de 1976 et est paru aux éditions Belfond. L'actrice de films X Sylvia Bourdon y raconte par le menu ses diverses expériences sexuelles : échangisme, partouzes, amours exotiques, bisexualité, exhibitionnisme, et même zoophilie comme dans l'extrait que je vais vous citer. Sylvia Bourdon s'inscrivait naturellement dans son époque, celle du libéralisme triomphant. C'était les années Giscard, les années Emmanuelle... On allait voir des films porno au cinéma, on partouzait entre gens du même monde... Sylvia Bordon annonçait déjà Catherine Millet et Houellebecq. On croyait, ou on faisait semblant de croire, à la libération par le sexe... Après le sida est arrivé et tout en "rentré dans l'ordre". Fin de la récréation !
       Sylvia-Bourdon.jpg La photo de Sylvia Bourdon que je joins à l'article est de Irina Ionesco. Elle est tirée d'un album " 111 photographies érotiques" paru en 1980 aux éditions Borderie " "Images obliques". Un petit chef d'oeuvre de sensualité en noir et blanc ! 
       Pages 117-118 de l'édition de poche "J'ai lu" :
      " L'animal venait de Chartres, où son propriétaire l'avait sûrement entraîné à des activités qui n'ont que de très lointains rapports avec la garde. Mon impatience grandissait. Soudain, la sonnerie. Il est là, avec son maître qui se confond en excuses ; ils ont failli rater le train. Gérard ouvre la porte de la chambre à coucher, et un énorme Terre-Neuve noir me saute aux épaules. Il devait peser au moins quatre-vingts kilos, il avait le poil long, le museau fureteur, et les yeux coquins. Je le regarde : et j'éprouve tout de suite un sentiment de sympathie réelle à l'égard de ce futur grand amant quelque peu insolite. Il renifle entre mes jambes, avec un délié à la fois habile et précis qui ne peut naître que d'une longue pratique. Dans le salon, c'est le silence. Total. Je m'avance, m'agenouille, le caresse, prends en main sa virilité qui est fort longue, la flatte de l'index et de la bouche, et la dirige vers ma niche qui versait déjà de grandes rasades d'émotion. Il entre en moi avec fureur, tout le monde nous regarde et l'atmosphère, le plaisir de la découverte, la fantastique bousculade dans mon ventre, l'idée que j'essaie quelque chose pour la première fois font monter en moi un orgasme extraordinaire. Je jouis du cerveau et dusexe, et lui se répand abondamment tout en salivant et en grognant. Il ne lui manque vraiment que la parole. Très vite, il repart de plus belle, et me prend une deuxième fois, puis une troisième. J'éprouve une délicieuse sensation. Autour de moi, les invités s'agglutinent comme des fous. Chacun se dispute l'honneur de remplacer le chien dans ma fournaise."    

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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