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Vendredi 4 avril 2008 5 04 /04 /Avr /2008 09:23

         Sous titré "la secte des anandrynes" ( en grec cela signifie littéralement "sans hommes" ) l'ouvrage posthume aurait été publié pour la première fois en 1789. L'auteur Matthieu-François Pidansart de Mairobert (1727-1779) était aussi auteur de traités savants et secrétaire honorifique du roi. Il se suicida pour sauver son honneur. L'avant-propos de l''ouvrage débute ainsi :
       " Les Tribades, ainsi appelées du mot grec ( fricare, frotter), sont, dit Forberg, les femmes chez lesquelles la partie du sexe qu'on dénomme clitoris grossit tellement qu'elles peuvent s'en servir comme d'un priape pour l'acte d'amour."
Le récit se présente sous la forme d'une confession de jeune fille prénommée Sapho qui relate par le menu son initiation à la vie amoureuse, et en particulier aux amours lesbiennes.  Dans le passage qui suit (pages 68-69 de l'édition parue en 1977 dans la collection Aphrodite Classique d'EUREDIF ) la jeune Sapho se trouve en compagnie d'une se ses initiatrices, Madame de Furiel.
       

" Elle me darde sa langue dans la bouche. J'éprouve une sensation inconnue qui me porte à lui en faire autant ; bientôt, elle glisse sa main dans mon sein et s'écrie de nouveau :
         - Les jolis tétins, comme ils sont durs ! c'est du marbre ; on voit bien qu'aucun homme ne les a souillés de ses vilains attouchements.
           En même temps elle chatouille légèrement le bout et veut que je lui rende le plaisir que je reçois ; puis, de la main gauche déliant mes rubans, mes cordons de derrière :
          - Et ce petit cul, a-t-il souvent le fouet ? Je parie qu'on ne le lui a pas donné comme moi !
          Puis elle m'applique de légères claques au bas des fesses, près du centre du plasiir, qui servent à irriter ma lubricité ; alors, elle me renverse sur le dos, et s'ouvrant un passage en avant, elle entre en admiration pour la troisième fois :
          - Ah ! le magnifique clitoris ! Sapho n'en eut pas un plus beau ; tu seras ma Sapho.
          Ce ne fut plus qu'une fureur convulsive des deux parts que je ne pourrais décrire ; après une heure de combats, de jouissance irritant mes désirs, sans les satisfaire, Madame de Furiel, qui voulait me réserver pour la nuit, sonna. Deux femmes de chambre vinrent nous laver, nous parfumer, et nous soupâmes délicieusement."

  
On remarquera l'emploi si juste du point-virgule caractéristique du XVIIIème siècle, signe de ponctuation malheureusement presque tombé en désuétude.
illustration : encore et toujours l'indispensable Hugdebert !

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
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Mardi 1 avril 2008 2 01 /04 /Avr /2008 17:55

     L'ouvrage d'abord publié aux USA en 1972, fut publié aux Editions J.C Lattès dès 1973, et en édition de poche, J'ai lu, en 1978. Xaviera représente le mythe devenu classique de la bourgeoise qui devient putain par plaisir... dans la lignée de " Belle de jour" de Bunuel. Xaviera est ainsi décrite dans la 4ème de couverture :" Jeune Hollandaise née dans une famille bourgeoise, adolescente heureuse, brillante en ses études, qu'une irrésistible "vocation" pour le plaisir conduira à la prostitution" On est en plein dans la fantasmagorie du porno-chic ! Evidemment, Xaviera ne perdra pas pour autant le sens des affaires et deviendra Madam', c'est à dire PDG d'un prospère réseau de call-girls de luxe.
Dans le passage qui suit ( p 188-189 de l'édition de poche), Xaviera nous raconte sa technique de guérison des "grands timides".
        

" J'adore séduire les puceaux, cela m'excite beaucoup et je me donne à fond à ce que je fais. Lentement, je laisse glisser la serviette à terre, révélant ainsi mon corps nu. Je m'étends sur le lit, placé sous le grand miroir rond du plafond, et je commence à me caresser.
     - On dirait un film projeté dans une glace, murmurai-je. Viens le regarder avec moi.
        Gauchement, il se débarrasse du reste de ses vêtements et s'allonge près de moi. les images qui se reflètent dans la grande glace dorée l'excitent tellement qu'il chausse ses lunettes pour mieux voir.
        - Laissez-moi faire, dit-il. 
        Et il commence à me caresser les seins, maladroitement. Puis il les suce, pas particulièrement bien, mais avec beaucoup de conviction. Je lui montre comment se servir de ses doigts et de sa langue pour donner le plus de plaisir possible. Je lui lèche ensuite les mamelons. Ils deviennent durs et grossissent. Le désir a remplacé la peur.
        Je le retourne doucement, je m'assois sur son dos, les genoux contre ses flancs, les seins pressés contre sa peau, et je le mordille tendrement, du cou jusqu'aux fesses.
        Il y a dans le dos des hommes et des femmes certains petits nerfs qui, lorsqu'on les excite, envoient des vibrations électriques directement aux organes sexuels. Lorsqu'il reprend sa position initiale, je m'aperçois qu'il a une splendide érection. Je l'embrasse dans le cou, sur le visage, la poitrine, le ventre, et tout autour des poils pubiens. Je lui mordille ensuite les testicules. Je les prends tour à tour dans ma bouche, mais je ne les garde pas trop longtemps, car certains hommes sont très chatouilleux et cela risquerait de le faire rire et de lui faire perdre son érection.
        Puis, je m'empare de son pénis et le lèche d'un coup de langue. Bang ! J'ai l'impression qu'il va exploser ! Mais je ne m'attarde pas, car je sais que si je continue, il va éjaculer, alors que la partie la plus importante du traitement est encore à venir. 
        Pour faire l'amour, je choisis tout d'abord la position des cuillères. Nous nous emboitons et je le glisse en moi. Puis, sans laisser son pénis quitter mon ventre, je me dresse sur les genoux, et nous continuons en levrette. Il sort une ou deux fois car c'est une position un peu compliquée pour un débutant.
         Il a l'air d'apprécier énormément ce que nous faisons. Une demi-heure plus tard, il n'a toujours pas faibli. Je suis heureuse que le téléphone n'ait pas sonné, ce qui arrive généralement toutes les dix minutes. Mais je sens que la fn est proche.
         Afin de lui permettre de pénétrer plus profondément dans mon intimité, je m'allonge sur le dos, glisse un petit coussin sous mes reins, et pose mes chevilles sur ses épaules. Il est trempé de sueur, et il jouit en respirant bruyamment..
         - Je n'aurais jamais cru que cela pouvait être aussi fantastique de faire l'amour avec une femme, me dit-il après s'être rhabillé."
        
         

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Samedi 29 mars 2008 6 29 /03 /Mars /2008 11:50

    Lorsque j'étais lycéen, il se trouvait toujours un professeur de lettres pour nous demander quel livre nous emporterions sur une île déserte. Je me souviens que la réponse loin d'être spontanée et sincère s'inscrivait dans une savante stratégie de démagogie. En gros, à la fois affirmer sa personnalité et séduire le prof, c'est à dire répondre ce qu'il attendait... Alors, on citait les Essais de Montaigne, Balzac ou Rabelais. ; les plus audacieux donnaient Le Rouge et le Noir de Stendhal ou La peste d'Albert Camus. Alors, voici mon top 12, les douze romans que j'emporterais aujourd'hui... Et inutile de s'exiler sur une île déserte ( il n'y en a plus guère !), le monde qui nous entoure suffit largement à ce que l'on se sente affreusement ou délicieusement seul.
n° 1 : Cent ans de solitude ( Gabriel Garcia Marquez ) 

n° 2 : Belle du seigneur ( Albert Cohen )
n° 3 : Madame Bovary ( Gustave Flaubert )
n° 4 : Lolita ( Vladimir Nabokov )
n° 5 : Le Tambour ( Gunther Grass)
n° 6 : Dona Flor et ses deux maris ( Jorge Amado )
n° 7 : Villa triste ( Patrick Modiano )
n° 8 : Le roi des aulnes ( Michel Tournier )
n°9 : Voyage au bout de la nuit ( Louis Ferdinand Céline)
n° 10 : L'homme de gingembre ( J. P Donleavy )
n° 11 : Au-dessous du volcan ( Malcolm Lowry )
n 12 : Les raisins de la colère ( John Steinbeck )

Et pour entretenir mes fantasmes, j'emporterais, en catimini, cinq ouvrages indispensables : 
n° 1 : Tropique de Capricorne ( Henry Miller)
n° 2 : La femme de papier ( Françoise Rey )
n° 3 : Les mains baladeuses ( Esparbec )
n° 4 : L'anti-Justine ( Rétif de la Bretonne )
n° 5 : Trois filles de leur mère ( Pierre Louÿs )

L'illustration est encore une oeuvre de Jean-Marie Poumeyrol intitulée " La veuve aux miroirs" ( 54x64 cm, 20 mars 1971, extraite de l'album  "Dessins érotiques" publié par Eric Losfeld  au Terrain Vague en 1972 )
         

         Reprise de la petite anthologie poético-pornographique de Michel Koppera. Quatrain n° 16 
Cécile L. De quelques années mon aînée. Petite poitrine, ronde, peu sensible. Peau très douce. Sexe aux poils châtains, très fins, clairsemés, presque mousseux. Chatte molle, avec des lèvres vaginales plutôt fines. Petit clitoris. Secrétions vaginales très abondantes et huileuses. Adore se faire pénétrer avec les doigts. Anus dilaté pendant qu'elle baise. Mouillure à la saveur un peu sucrée. Jouit en soupirant très fort mais sans remuer... N'aime pas beaucoup sucer.
Cécile au ventre de mousse
Ronronnait sur le divan
En me guidant le gland
Au fond de sa housse.
Quatrain n° 17
: Dominique J. Petite poitrine en pomme, semée de taches de rousseur. Peau électrique. Sexe aux poils roux très abondants et drus, jusqu'entre les fesses. Fente plutôt étroite. Saveur épicée au début puis liquoreuse. Se laisse caresser et lécher le cul. Suce volontiers. Jouit en gémissant très fort et en se cambrant au maximum. Aime sentir le sperme lui gicler au fond du vagin. 
Dominique la rousse
Sous la toile bleue
Me serrait la queue
À l'ultime secousse.
 

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Vendredi 28 mars 2008 5 28 /03 /Mars /2008 15:59

        Le livre autobiographique date de 1976 et est paru aux éditions Belfond. L'actrice de films X Sylvia Bourdon y raconte par le menu ses diverses expériences sexuelles : échangisme, partouzes, amours exotiques, bisexualité, exhibitionnisme, et même zoophilie comme dans l'extrait que je vais vous citer. Sylvia Bourdon s'inscrivait naturellement dans son époque, celle du libéralisme triomphant. C'était les années Giscard, les années Emmanuelle... On allait voir des films porno au cinéma, on partouzait entre gens du même monde... Sylvia Bordon annonçait déjà Catherine Millet et Houellebecq. On croyait, ou on faisait semblant de croire, à la libération par le sexe... Après le sida est arrivé et tout en "rentré dans l'ordre". Fin de la récréation !
       Sylvia-Bourdon.jpg La photo de Sylvia Bourdon que je joins à l'article est de Irina Ionesco. Elle est tirée d'un album " 111 photographies érotiques" paru en 1980 aux éditions Borderie " "Images obliques". Un petit chef d'oeuvre de sensualité en noir et blanc ! 
       Pages 117-118 de l'édition de poche "J'ai lu" :
      " L'animal venait de Chartres, où son propriétaire l'avait sûrement entraîné à des activités qui n'ont que de très lointains rapports avec la garde. Mon impatience grandissait. Soudain, la sonnerie. Il est là, avec son maître qui se confond en excuses ; ils ont failli rater le train. Gérard ouvre la porte de la chambre à coucher, et un énorme Terre-Neuve noir me saute aux épaules. Il devait peser au moins quatre-vingts kilos, il avait le poil long, le museau fureteur, et les yeux coquins. Je le regarde : et j'éprouve tout de suite un sentiment de sympathie réelle à l'égard de ce futur grand amant quelque peu insolite. Il renifle entre mes jambes, avec un délié à la fois habile et précis qui ne peut naître que d'une longue pratique. Dans le salon, c'est le silence. Total. Je m'avance, m'agenouille, le caresse, prends en main sa virilité qui est fort longue, la flatte de l'index et de la bouche, et la dirige vers ma niche qui versait déjà de grandes rasades d'émotion. Il entre en moi avec fureur, tout le monde nous regarde et l'atmosphère, le plaisir de la découverte, la fantastique bousculade dans mon ventre, l'idée que j'essaie quelque chose pour la première fois font monter en moi un orgasme extraordinaire. Je jouis du cerveau et dusexe, et lui se répand abondamment tout en salivant et en grognant. Il ne lui manque vraiment que la parole. Très vite, il repart de plus belle, et me prend une deuxième fois, puis une troisième. J'éprouve une délicieuse sensation. Autour de moi, les invités s'agglutinent comme des fous. Chacun se dispute l'honneur de remplacer le chien dans ma fournaise."    

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Lundi 24 mars 2008 1 24 /03 /Mars /2008 18:30

      Dans la branche XVIII du Roman de Renart, on célèbre en grande pompe, devant le roi et les barons du royaume, les funérailles de Renart. Le sermon de l'archiprêtre est des plus surprenants. Voici ses paroles :
    " Il faut baiser, à ce qu'il me semble ; aussi je vous déclare à vous tous ici réunis que baiser n'a jamais été défendu : c'est pour baiser que le con a été fendu. C'est pourquoi je recommande à tous en cet instant que, qui bande dur et raide, et s'il a un con à sa disposition, baise et en soit excusé ; jamais cela ne lui sera reproché."
      L'extrait que je viens de vous citer fut publié par le Nouvel Observateur en août 1998. Il est à confronter au discours contemporain des autorités religieuses de tout poil, d'orient comme d'occident ; discours répressif et antijouissif s'il en est... Comme quoi avancer dans le temps n'est pas toujours synonyme de progrès ! 
      Un dessin de partouze libertine vue par Hugdebert me semble tout à fait bienvenu pour illustrer ces quelques lignes de littérature médiévale.
hugdebert-3.jpg   

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Vendredi 21 mars 2008 5 21 /03 /Mars /2008 14:09

V-Leduc.jpg Paru en 1966 aux éditions Gallimard, " Thérèse et Isabelle" raconte les amours lesbiennes de deux élèves pensionnaires d'un collège religieux. Thérèse en est la narratrice. Les tableaux saphiques se succèdent dans ce court roman de 120 pages. Je vous ai choisi une des dernières scènes où les deux jeunes filles s'abandonnent l'une à l'autre: 
       " Nuit, ventre du silence.
       Isabelle se soulevait, lente, lente, ses lèvres intimes se refermaient  sur ma hanche. Isabelle bascula.
       Je cherchai sa main, je la mis sur mon dos, je la fis descendre plus bas que mes reins, je la laissai sur le bord de l'anus.
       - Oui, dit Isabelle.
       Je patientais, je me recueillais. 
       - C'est nouveau, dit Isabelle.
       Le timide entra, Isabelle parla :
       - Mon doigt a chaud, mon doigt est heureux.
       Le doigt inquiet n'osait pas.
       Nous l'écoutions, nous avions de la volupté. Le doigt serait toujours importun dans le fourreau avaricieux. Je me contractais pour l'encourager, je me contractais pour l'emprisonner.
       - Plus loin, je veux plus loin, gémit Isabelle, la bouche écrasée sur ma nuque
       Ellle força dans de l'impossible. Encore la phalange, encore la prison dehors. Nous étions à la merci du doigt trop petit.
        Le poids sur mon dos signifiait que le doigt ne renonçait pas. Le doigt furieux frappait et refrappait. J'avais contre mes parois une anguille affolée qui précipitait sa mort. Mes yeux entendaient, mes oreilles voyaient  : Isabelle m'inoculait sa brutalité. Que le doigt traverse la ville, que le doigt perfore les abattoirs. Je souffrais de la brûlure, je souffrais, plus encore, de nos limites. Mais le doigt obstiné réveilla la chair, mais les coups m'affinèrent. J'avais de la griserie en pleine pâte, j'avais un gazouillis d'épices, je m'élargissais jusqu'aux hanches. V-Leduc-Cavell.jpg
        - Le lit remue trop, dit Isabelle.
        La chair dilatée remercia, le plaisir sévère se propagea dans les pétales. Des gouttes de sueur tombèrent du front d'Isabelle sur mon dos.
         - Ne bouge pas. Que je demeure en toi, dit Isabelle.
         Nous hivernions. Je me contractai par préséance.
         - Oh oui ! dit Isabelle.
         Je l'aspirais, je le refoulais, je le changeais en sexe de chien, rouge, nu. Il montait jusqu'à l'oesophage. J'écoutais Isabelle qui se faisait légère, qui suivait la montée, qui profitait du reflet. Le doigt sortit d'un nuage, entra dans un autre. Mon ardeur gagna Isabelle, un soleil fou tournoya dans ma chair. Le corps d'Isabelle gravit seul un calvaire sur mon dos. Je fus tendue de gris. Mes jambes faiblirent dans leur paradis. Mes mollets désaltérés mûrissaient. J'étais amollie jusqu'à l'ineffable pourriture, je ne fiinissais plus de m'effondrer de félicité en félicité dans ma poussière. Le doigt d'Isabelle sortit avec méthode et laissa aux genoux des flaques de plaisir. "

le dernier dessin est de P. Cavell, un des maîtres du genre 


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Mercredi 19 mars 2008 3 19 /03 /Mars /2008 13:35

       Ouvrir un roman "pornographique" d'Esparbec, car c'est ainsi qu'il qualifie et revendique ses écrits, c'est se résoudre à une érection constante tout le temps de la lecture et quelques temps après, sachant que les symtômes persistent bien au-delà de la durée du traitement, comme le dirait une notice d'emploi de médicament. Je crois que c'est le plus bel hommage que je puisse rendre à cet écrivain secret qui nous livre, avec la régularité d'un métronome, depuis plusieurs années, ses centaines de pages de fantasmes pornographiques. Il y a chez Esparbec la même jubilation sexuelle que chez Sade... On sait que ce n'est pas possible et pourtant on aimerait que ce le soit. Je me demande parfois si les femmes éprouvent des émotions semblables à celles des hommes à la lecture d'Esperbec : mouillent-elles, ont-elles envie de se branler en lisant ses tableaux lubriques ?  Parmi ses oeuvres j'ai bien entendu mes préférées : "Les mains baladeuses" dont je vous recommande la lecture, avec des monuments de perversité trop longs pour être relatés ici, et "La Pharmacienne", roman plus court que je vous propose de découvrir. On y retrouve un  quintet des plus classiques : la femme (Laura Desjardins,  la pharmacienne), son mari ( Beau), Bébé la belle-fille ( la fille de la pharmacienne), le beau-fils (Bertrand, frère de Bébé) et Ernest l'oncle-beau-frère ( le frère de la phramacienne). À partir de là, toutes les combinaisons sont permises. Le passage que je vous restrancris est un classique d'Esparbec, à savoir l'exhibition obscène ( infligée mais acceptée, voire désirée) d'une femme, en l'occurrence Laura ( la pharmacienne) qui nous dévoile ses charmes dans la salon familial . ( à noter l'emploi très habile de l'imparfait d'habitude, pour nous signifier que cette scène était un des rituels du couple ) 
       " Laura, selon les désirs qu'il avait manifestés, ne portait jamais de collants, mais des bas et un porte-jarretelles. Beau, une fois qu'il l'avait dépoitraillée et troussée, retournait s'asseoir en face d'elle, à côté de la télé. Et pendant qu'elle feignait d'être absorbée par le film, toute rouge d'émotion, lui, c'est elle qu'il contemplait. Et le spectacle lui plaisait beauoup.
        Cette quadragénaire charnue, au beau visage si sérieux, à peine maquillée, aux cheveux sagement tirés en chignon très strict, elle était là, devant lui, rien que pour lui, à lui exhiber sa chatte et ses gros nichons aux larges médailles roses. Il lui avait fait passer une jambe par-dessus l'accoudoir du fauteuil, de façon à bien faire bâiler la fente poilue au bas de son ventre, et comme elle avait les fesses au bord du siège, il pouvait même voir son anus entre les fesses rebondies. Les joues rouges, les yeux fixés sur l'écran de télé, la belle et plantureuse phamacienne deVilleneuve-sur-Lot n'osait pas regarder son voyou de mari. Elle était si excitée de se montrer que la mouille coulait entre ses poils.
       esparbec.jpg - C'est intéressant,  ce film ? lui demandait-il, au bout d'un certain temps.
       - C'est très bien, je t'assure, Beau, répondait sa femme d'une voix étranglée, tu devrais venir le voir... ( toute honteuse, elle baissait pudiquement la voix) au lieu de regarder ce que tu regardes...
       - Eh bien, tu vois, j'suis pas d'accord avec toi. Moi, je préfère nettement regarder ta chatte et tes nichons que ces conneries de feuilletons amerlos. Je trouve ça plus marrant. En ce moment, par exemple, t'as la fente qui bâille comme si elle avait faim... et ton clito est tout raide, le salaud !
         - Ne parle pas si fort, voyons, chuchotait la pharmacienne, si les enfants t'entendaient !  Et puis, Beau, tu sais bien qu'jaime pas que tu dises des choses pareilles, ça me fait rougir.
           C'est vrai qu'elle rougissait, c'est bien ce qui rendait la chose si excitante pour Beau. Elle rougissait, mais elle mouillait ! Il ne se gênait pas pour le lui faire remarquer.
          - T'es trempée ! Tu devrais mettre une serviette sous toi, tu vas faire des taches sur le fauteuil !
          - Beau !
          - Fais voir, ouvre un peu plus les cuisses, que je voie bien le trou de ton vagin. Tu sais que j'aime bien voir tous tes trous, surtout quand ça bâille comme maintenant."
                  

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Lundi 17 mars 2008 1 17 /03 /Mars /2008 08:00

Cet ouvrage est paru au Seuil en 1982. Comme son titre l'indique, il aborde le désir d'un point de vue féminin, ce qui était relativement novateur pour l'époque. La narratrice nous guide dans les méandres de sa quête du plaisir... Cela passe par des rencontres avec des hommes ou des femmes, mais aussi par des détours plus surprenants comme ces quelques chapitres "savoureux" consacrés aux fruits : la pomme, l'orange, la figue, la grenade. Je vous laisse le plaisir de les découvrir par vous-même. Ici, je m'en tiendrai à quatre courts extraits plus conventionnels d'un érotisme assez pervers.
         Jeux devant le miroir: " Tu défaisais mon corsage ou soulevais ma jupe, ou je m'agenouillais devant toi et je tournais parfois la tête pour découvrir cette autre femme que tu fabriquais avec moi, changeant les plis et l'ordonnance de mes vêtements ou l'incitant à de nouvelles poses. Est-ce ta main que j'observais et qui me modelait ? Ou plutôt la surprise de me voir ainsi, uniquement de dos ? Nous devenions les personnages d'un tableau et nous l'étudiions tant il semblait prêt, entouré de son cadre doré, à recueillir, pour l'éternité, chacun de nos gestes. 
         Quand je n'eus gardé de mes apprences successives que mes chaussures à très hauts talons, tu me tournas enfin vers notre double. Seulement alors, et par surprise, nos regards s'unirent, dans le miroir, tandis que, vêtements entrebâillés, tu me maintenais contre ta poitrine."
          Au hammam, en Tunisie : " La masseuse se levait, s'agenouillait, se redressait à nouveau. Quand elle se penchait, je ne voyais d'elle que les noeuds du foulard sur sa nuque. Brusquement, par surprise, sans qu'elle parût l'avoir prémédité, sans qu'elle cessât de me frotter le dos de sa main droite, elle glissa deux doigts de son autre main au plus profond de mon sexe. Ce qui m'étonna le plus, ce fut la promptitude, cette certitude entière avec laquelle, sans hésiter, elle me pénétra, trouvant son chemin en moi. Je restai immobile, me demandant si elle l'avait fait exprès. Mais comme elle continuait de m'étriller de la même façon, au même rythme, j'en conclus qu'il s'agissait d'une coutune de son pays, un souci de propreté que seule la sottise des pudeurs conventionnelles pouvait rendre suspect. Deux fois encore, elle inscrivit en moi cette douceur violeuse tandis que, dissociant ses gestes, elle me malmenait aussi. Son visage était incliné et ses paupières restaient toujours baissées."
          Crème de beauté ? " Quand, plus tard, je connus les hommes, le plaisir le plus voluptueux et le moins charnel, le plus superstitieux aussi - et si j'aimais un homme, ce fut le premier que je pris avec lui - consistait à me barbouiller le cou, les seins, de son sperme, comme d'une onction plus religieuse qu'aucune autre. Dans la rue, je marchais ensuite fièrement, très droite : la poitrine, sous mon pull-over, recouverte d'une imperceptible cuirasse qui collait à ma peau, la tirait, la plissait quand je ruais des épaules pour mieux sentir son étreinte." 
          F-Huser.jpg À Ceylan : " Sur la rive quelque chose bougea. Je m'approchai. C'était un jeune homme très mince dont la silhouette brune se confondait de loin avec le tronc des arbres. Il avait laissé tomber son pagne et me faisait signe de m'approcher - ce que je ne fis pas. Je nageais au contraire parallèlement au rivage, mais le visage tourné vers lui : afin qu'il ne doute pas de mon attention. Il s'agenouilla et commença à se caresser
           Mais moi, j'étais tout habillée de mer, hâtant le battement de mes talons pour que l'eau fuie plus vite, sous mes seins ou, immobile au contraire, jusqu'à cet instant où je ne sentais plus que ses frôlements. Je creusais les reins. M'aurait-il touchée, ses caresses auraient été celles de l'eau. Alors, j'ai arrêté de nager et je suis restée face à lui, ainsi qu'on regarde qualqu'un dans les yeux. Et quand il se raidit, je n'ai pu me retenir de plonger dans l'écume des vagues, de m'y rouler, lèvres entrouvertes, et de tendre le visage vers le soleil, la nuque versée dans la fraîcheur apaisante." 

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Vendredi 7 mars 2008 5 07 /03 /Mars /2008 14:52

   Il est inutile ici de présenter l'oeuvre ( le chef d'oeuvre ? ) de Jonathan Littell. Au-delà de la litanie des horreurs qui sont déversées à longueur de chapitres dans ce monumental roman historique, se nichent quelques scènes homosexuelles d'un érotisme à la fois glacial et débridé. Comme ce court passage où le narrateur, étudiant à Berlin, s'offre une escapade dans Tiergarten, le parc gay de la capitale allemande. Nous sommes en 1937.
        gay-2.jpg " J'observai les ombres des arbres jusqu'à ce que mon regard croise celui d'un jeune homme ; je pris une cigarette, lui demandai du feu, et lorsqu'il leva son briquet, plutôt que de me pencher vers sa main, je l'écartai et jetai la cigarette, je le pris par la nuque, et je lui embrassai les lèvres, goûtant doucement son haleine. Je le suivis sous les arbres, nous nous éloignions des chemins, mon coeur, comme chaque fois, battait follement dans ma gorge et, dans mes tempes, un voile sec était descendu sur ma respiration, je dégrafai son pantalon, enfouis mon visage dans son odeur âcre faite de sueur, de peau mâle, d'urine et d'eau de Cologne, je frottai mon visage contre sa peau, son sexe et là où les poils s'épaississent, je le léchai, le pris dans ma bouche, puis lorsque je n'y tins plus je le poussai contre un arbe, me retournai sans le lâcher et l'enfonçai en moi, jusqu'à ce que le temps et la peine aient disparu. quand ce fut fini, il s'éloigna rapidement sans un mot." '( p 105, édition de poche)
      gay-3.jpg Ce qui est remarquable dans le passage que je viens de citer, c'est que tout cela est relaté en deux phrases, comme pour insister sur la rapidité, la fugacité de ce rapport à la sauvette... Les gestes s'enchaînent inexorablement, à toute vitesse. Il s'agit avant tout de faire vite !
      Intéressant également, la tentative du narrateur d'expliquer le plaisir du dominé, du pénétré. Par deux fois, il en proposera une analyse, d'abord psychologique, puis plus anatomique. Voici la première (pages 40-41 de l'édition de poche) :
       " Tout comme mes amours masculines : la réalité, je ne rougis pas de le dire, c'est que j'aurais sans doute préféré être une femme. Pas nécessairement une femme vivante et agissante dans ce monde, une épouse, une mère ; non, une femme nue, écrasée sous le poids d'un homme, agrippée à lui et percée par lui, noyée en lui en devenant la mer sans limites dans laquelle lui-même se noie, plaisir sans fin, et sans début aussi." 

Plus loin dans le roman, aux pages 291-292, on trouve ce passage avec une analyse du plaisir du pénétré :
       " Le corps solide de Partenau recelait peu de surprises ; il jouissait la bouche ouverte en rond, un trou noir ; et sa peau avait une odeur douceâtre, vaguement écoeurante, qui m'excitait à la folie. Comment décrire ces sensations à qui ne les a pas connues ? Au début, lorsque ça entre, c'est parfois difficile, surtout si c'est un peu sec. Mais une fois dedans, ah, c'est bon, vous ne pouvez pas imaginer. Le dos se creuse et c'est comme une coulée bleue et lumineuse de plomb qui vous emplit le bassin et remonte lentement la moelle pour vous saisir la tête et l'effacer. Cet effet remarquable serait dû, paraît-il, au contact de l'organe pénétrant avec la prostate, ce clitoris du pauvre, qui, chez le pénétré, se trouve tout contre le rectum, alors que chez la femme, si mes notions d'anatomie sont exactes, elle s'en trouve séparée par une partie de l'appareil reproducteur, ce qui expliquerait pourquoi les femmes , en général, semblent si peu goûter la sodomie, ou alors seulement comme un plaisir de tête. Pour les hommes, c'est autre chose ; et je me suis souvent dit que la prostate et la guerre sont les deux dons de Dieu à l'homme pour le dédommager de ne pas être femme."  J-Litell-2.jpg

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
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Lundi 25 février 2008 1 25 /02 /Fév /2008 10:00

Edité pour la première fois entre 1880 et 1885 à Bruxelles, cet assez  long roman  (250 pages) met en scène les grands classiques de l'érotisme de la 3ème République, à savoir la femme, le mari, les amants, les maîtresses, sans oublier quelques touches de lesbianisme. Rien que du déjà vu, s'il n'y avait, en fin de récit, une hallucinante scène où Julia, le personnage central de cette histoire, délaissée par son époux se laisse tenter par une "aventure" avec un de ses serviteurs... Mais pas n'importe lequel, puisque ce dernier est noir. L'auteur va pouvoir se lâcher et nous asséner tous les poncifs du racisme bas de gamme, tel qu'il pouvait avoir cours à la fin du XIXème siècle ( n'oublions pas qu'à cette époque, la France se construisait son empire colonial en Afrique, et que tout était bon pour justifier cette conquête ). L'extrait que je vous propose est un bon exemple d'une conception raciale (et raciste) des rapports humains. ( Pardonnez-moi si je rapporte la scène in-extenso, mais je crois que ça en vaut la peine. Les passages en italiques, c'est moi qui les souligne) Accrochez-vous, c'est parti :
" Le jour avait baissé, le temps était orageux, la jeune femme allongée sur sa chaise longue, à demi vêtue d'un peignoir de mousseline, regardait dans le vague, quand tout à coup la porte s'ouvrit et Patrick, le cocher muet qui conduisait la voiture du sphinx, entra portant un flambeau. 
Patrick avait vingt-cinq ans ; c'était un superbe Noir n'ayant ni le nez épaté, ni les énormes lèvres de ses congénères.
Il ne parlait pas, mais il n'était pas sourd. (...) 
- Le fait est, dit Julia, qu'il y a de beaux nègres. Question de coloris à part, celui-ci est superbe.
Patrick, grand, élancé, l'air intelligent, ne représentait nullement le type bestial de la plupart de ses congénères.
Une pensée bizarre , abracadabrante, germait dans le cerveau fatigué de souffrir de Mme de Corriero et affolait ses sens las de ne plus vibrer.
- Au bout du compte, avec un être de cette catégorie, cela ne tire pas à conséquence, se dit-elle.
Patrick avait été élevé chez le général qui l'avait rapporté d'on ne sait où et lui avait fait donner une certaine instruction.
- Patrick, dit-elle tout à coup.
Le nègre qui se retirait se retourna.
- Mets-toi là, fit-elle en lui désignant du doigt la peau d'ours sur laquelle reposaient ses pieds.
Le nègre fixa sur sa maîtresse un regard étonné et obéit ; alors Julia s'amusa à passer sa main dans sa chevelure crépue, ce qui émut beaucoup Patrick ; il pâlissait sous son noir et ses yeux s'injectaient de sang. Julia après avoir promené ses doigts effilés dans cette toison, en respira les senteurs et fut étonnée de ne pas les trouver désagréables.
Alors, elle se pencha sur la tête du jeune homme et déposa un baiser sur son front.
Patrick, absolument interloqué, se mit à trembler.
- Va fermer la porte, commanda Julia.
Patrick obéit et, de plus en plus interdit, resta debout dans un coin.
- Viens ici et mets-toi près de moi.
Le Noir s'approcha. Alors Julia tendant le pied lui fit signe de la déchausser. Quand les souliers furent ôtés, elle lui montra les bas, que cette femme de chambre d'un nouveau genre enleva également en prenant mille précautions pour ne pas effleurer de sa peau noire les jambes nues de sa jeune maîtresse. Après les bas, ce fut le tour de la robe, des jupons ; il n'y eut bientôt plus que la chemise. 
Alors Julia fit signe à Patrick d'ôter son habit, puis son gilet, puis... son pantalon, ce qui ne s'effectua pas sans une certaine résistance.
- Je veux, dit Julia.
Le Noir, accoutumé à une soumission passive, obéit
presque en pleurant et se disant que le chagrin avait sans doute dérangéle cerveau de Madame.
J-kazandjian.jpg Les chaussures du nègre durent rejoindre sa culotte. Quand il ne lui resta plus sur le corps que la chemise, Julia, d'un geste nerveux, se déshabilla, lui fit enlever son dernier vêtement, et se trouva en face d'une belle statue d'ébène, qui la contempla avec des yeux dans l'expression desquels le respect commençait à battre en retraite devant les désirs sexuels.
Ses mains restaient inactives, mais son instrument d'amour se dressait, long, fort, bien fait, rempli de promesses.
Julia, après l'avoir pendant un moment considéré, posa ses lèvres sur celles de Patrick qui sentit décidément le respect battre absolument en retraite et comprit quel était le doux service qu'on attendait de lui.
Aime-moi, comme si  j'étais une de tes compatriotes, dit Julia.
Patrick baissa la tête et se précipita à genoux en signe de soumission, puis il embrassa les pieds, les jambes de la jeune femme, tout en agitant son torse, pour marquer son contentement. Après quoi, il la prit dans ses bras, comme une enfant, la berça, couvrit ses seins de baisers, et... Julia sentit se réveiller en elle un désir de jouissance étrange, bizarre ; ses lèvres se posèrent sur la peau noire de Patrick sans éprouver aucun sentiment de dégoût, puis avec une sorte de plaisir.
Patrick était muet, sans cela il eût murmuré une onomatopée originale au possible. Bientôt un feu brûlant succéda aux frissons qui passaient sur la peau de Mme de Corriero. Patrick eût fait rougir un couvent de carmes, par sa belle prestance. D'un geste indescriptible, Julia s'empara du membre en érection, et entraîna son propriétaire vers le lit.
Patrick comprit que le moment d'agir était venu. D'un bras nerveux, il allongea sa maîtresse sur les matelas, donna un baiser, bien long sur le clitoris du con charmant qui s'offrait à sa vue, et savoura le bonheur de posséder une belle petite Blanche, ce qui ne lui était jamais arrivé.
Julia éprouva une jouissance d'une nature toute particulière et très intense à laquelle succéda une vive surprise, en voyant son négro, aussitôt après qu'il eût repris ses sens, se précipiter sur le théâtre de ses exploits et, d'une langue agile et soigneuse, faire disparaître les moindres traces de son passage. Une chatte ne nettoie pas ieux ses petits quand ils viennent de naître.
Cet exercice de propreté eut des effets faciles à prévoir. Les sens de Julia qui jeûnaient depuis longtemps se réveillèrent avec un appétit féroce, et Patrick dut s'escrimer à nouveau pour leur donner apaisement, et cela à plusieurs reprises, attendu que, fidèle à sa méthode de n'occasionner aucun désagrément à sa complice d'amour, il la débarrassait scrupuleusement de tout ce qu'il lui avait donné de superflu et provoquait de ce chef le spasme nerveux... (...) 
Malgré la fatigue, Patrick ne ferma pas les yeux avant une heure avancée de la nuit. Quant à Julia, elle se dit que le voyageur n'avait point trop surfait le mérite des nègres. Cependant, malgré les espérances caressées par Patrick, ce fut pour lui une soirée sans lendemain." 
Voilà, désolé pour la longueur, mais je crois que cela appelle des commentaires... Le dessin qui illustre le texte est de Jean Kazandjian et a pour titre "l'appétit" 

  

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