Mercredi 5 juin 2019 3 05 /06 /Juin /2019 08:00

Dernier article consacré à la sexualité au Japon. Je termine par des informations glanées en vrac dans l'article de Arnaud Gonzague paru dans l'OBS.

- Koi Wa yami, est un proverbe japonais qui peut se traduire par "'L'amour, ce sont les ténèbres", ce qui peut signifier entre autres que dans l'inconscient collectif nippon, l'érotisme se nourrit d'ombre.

Les Japonais sont excités par des films où des femmes ne font que manger des nouilles huileuses.

japon5Dans le cinéma X japonais, les femmes ne sont en rien les starlettes délurées que l'on trouve en Occident. Elles ressemblent plutôt à d'innocentes personnes contraintes au sexe par des anonymes salaces. " Une actrice pornographique devra afficher un air outragé et répéter en geignant "Azukaishi, hanase ! ( j'ai honte, arrêtez) Et ce que guetteront les amateurs, c'est l'expression de son visage, le moment où, submergée par l'humiliation, elle rougira et sanglotera, sans qu'on sache si c'est de honte ou de plaisir. "

Le shibari, art sophistiqué du ligotage tient une place importante dans l'érotisme japonais. D'une manière plus générale, il semble qu'au Japon pour devenir accessible au désir masculin, la femme doit être désacralisée, salie, souillée." 

Je conclurai avec une citation du photographe érotique Takashi Shima : " S'il n'y a rien à cacher, c'est qu'il n'y a rien à voir." Et le Japonais veut tout, tout voir, surtout ce qui est caché. 

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Lundi 3 juin 2019 1 03 /06 /Juin /2019 08:00

Je poursuis notre voyage au cœur de la sexualité du Japon par quelques données statistiques : 40 % des jeunes Japonais âgés de 18 à 35 ans sont encore vierges de toute expérience sexuelle et, interrogés, la moitié des couples reconnaissent n'avoir pas eu de rapport sexuel depuis plus d'un mois. Les hommes et les femmes ne se connaissant pas parce que, dans la vie quotidienne, ils ne se fréquentent pas. Alors, beaucoup d'hommes sont tellement terrifiés par le sexe opposé qu'ils se tournent vers des mises en scène telles que celle du yobai ( déjà abordée dans le premier article) ou ont recours à des love dolls, poupées en silicone très réalistes dont il existe même des bordels, appelés doll fuzoku  !

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Vendredi 31 mai 2019 5 31 /05 /Mai /2019 08:00

Au japon, le Kitanai, "le sale, le laid", est presque indissociable de la jouissance, car c'est la transgression à l'état pur. Un cadre français installé dans l'archipel depuis 10 ans, explique : "Il faut bien comprendre que les Japonais se pourrissent littéralement la vie avec les interdits et les rituels. Alors, tout ce qui franchit l'interdit produit de l'excitation." Tout ce qui suscite un violent dégoût occupe donc une place centrale dans l'excitation : cela commence par les sécrétions et les mucosités diverses (urine, salive) émises par des acteurs ou, assez couramment, par un animal très peu affriolant pour nous, le poulpe , mais qui au Japon incarne le pénis. Il y a même des vidéos de jeunes femmes exhibant complaisamment à la caméra leurs dessous de pied sales après avoir marché dans la boue. Et on trouve également des magazines et films fun, mot qui ne désigne pas des trucs rigolos mais les matières fécales !

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pour le poulpe illustrations de Yuji Moriguchi

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Mercredi 29 mai 2019 3 29 /05 /Mai /2019 08:00

Toutes les informations de cet article proviennent de l'article de l'OBS n° 2843 du 2 mai 2019 

Le cinéma érotique japonais est aussi très différent du cinéma porno occidental. Alors que nos films X se focalisent sur les organes génitaux et l'accouplement, les films japonais mettant davantage l'accent sur l'expresion des émotions.

Ainsi, les "cherry vidéos" mettent en scène de jeunes puceaux maigrichons (des cherry boys) qui se font violer par des femmes matures. Ce qui excite alors le spectateur, c'est l'effarement qui déforme le visage des jeunes hommes et leur incapacité (honteuse) à se retenir d'éjaculer.

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Lundi 27 mai 2019 1 27 /05 /Mai /2019 08:00

L'OBS n° 2843 du jeudi 2 mai 2019 proposait plusieurs articles regroupés en 32 pages sous le titre "La folie Japon". Un de ces articles signé Arnaud Gonzague et intitulé "Uniformes, culottes et humiliations" s'intéressait plus particulièrement à la sexualité nipponne. 

Pour mieux comprendre pourquoi la sexualité des Japonais nous paraît étrange, l'anthropologue Agnès Giard, auteure de l'ouvrage "Imaginaire érotique du Japon" (Editions Albin Michel, 2006), nous explique : " En Occident, l'interdit porte sur l'expression du plaisir et sur la nudité. Les productions érotiques occidentales montrent donc des personnes qui exhibent leurs organes génitaux et qui semblent en tirer une grande joie sexuelle. Dans l'archipel, la nudité n'est pas vraiment jugée érotique : l'interdit porte davantage sur l'expression des émotions. C'est donc cela qu'il faut montrer."

De ce postulat, il résulte tout un ensemble de conduites et de fantasmes qui nous paraissent déroutants. Ce sont quelques-unes de ces pratiques que je vous propose d'aborder dans une série d'articles.

Je commencerai par la pratique du Yobai dans laquelle des clients font l'amour à des prostituées "endormies" (qui font semblant de l'être) et repartent sans les réveiller.

L'illustrateur Toshio Saeki dont je vous ai déjà parlé et à qui j'ai consacré un album, a bien entendu représenté ce fantasme, comme dans les deux tableaux suivants :

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Vendredi 24 mai 2019 5 24 /05 /Mai /2019 08:00

Photos n° 29 ( suite)

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Seconde séance de photos dans la chambre : la housse de couette a été changée, la jeune femme aussi s'est changée. Elle a aussi enlevé le bas. Les photos ne sont pas prises sous le même angle que la première fois et donnent davantage d'informations sur les goûts de l'occupant(e) des lieux. D'abord par les affiches : il y a d'abord une affiche du jeu vidéo "Shadowrun", "Where man meets magic and machine". Le jeu a été produit de 1989 à 2000. Il y a aussi un poster du jeu  "Tiberian run", produit de 1999 à 2003, ainsi qu'une affiche de "Tumb raider, Lara Croft"? Ces indices réunis permettent de dater avec plus de précision la photo : certainement au début des années 2000. Il y a aussi une étagère pleine de CD. On aimerait bien connaître les goûts musicaux de la demoiselle !!!

À propos de la demoiselle, ces deux photos confirment la première impression : elle n'a pas froid aux yeux ! Couchée sur le dos, les cuisses écartées, ou à quatre pattes sur le lit, elle donne à voir son intimité. Intimité très humide si on en juge par les reflets luisants sur les poils qui bordent sa vulve. Et puis, surtout, il y a ce regard qui continue de fixer l'objectif, comme par défi. Elle est vraiment craquante !

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Mercredi 22 mai 2019 3 22 /05 /Mai /2019 08:00

photo n° 29

socio29

Nous voici dans une chambre d'ado (de sexe masculin ou féminin, cela reste à définir) avec son lit à une place. Chambre on ne peut plus standard d'une société marchande : posters et pages de magazines au mur (on y reconnaît l'univers des mangas), photos de copains et copines... Pour l'instant, une seule affiche aisément identifiable, en haut à droite, celle du jeu vidéo Ultimate VI, avec la carte du " False Prophet", jeu paru en 1990. Cela nous permet de penser que cette photo a été prise dans les années 90-2000. Les photos de l'article suivant confirmeront cette hypothèse.

On a donc une petite chambre avec un lit sur lequel est assise une jeune femme qui fixe intensément l'objectif. Elle est légèrement et simplement vêtue. Cependant, on devine qu'elle a de beaux seins et, à son regard farouche, qu'elle sait ce qu'elle veut.  On peut aussi supposer que le/la photographe est un/une intime. En regardant de plus près les images qui tapissent le mur ainsi que les objets placés dans la petite étagère, il me semble que l'on est plutôt dans la chambre d'une fille...

La suite dans le prochain article...

Par michel koppera - Publié dans : storynet - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 20 mai 2019 1 20 /05 /Mai /2019 08:00

Patrick Modiano : "De si braves garçons"

Editions Gallimard (1982) 

Collection Folio n° 1811, 186 pages

modiano

Comme d'habitude, Modiano nous plonge dans les méandres d'une adolescence trouble où s'enchevêtrent les souvenirs et se côtoient passé et présent. Le lien : le collège de  Valvert, aux environs de Paris où le narrateur a été pensionnaire. Dans le récit, la sexualité est abordée par petites touches pleines de sous-entendus qui laissent libre cours à notre imagination et nos fantasmes. Je vous ai sélectionné 6 brefs passages :

Page 38. Le narrateur évoque son camarade Michel Karvé, dont le père médecin était marié à une femme aux "cheveux blond vénitien, au visage de lionne, aux yeux aussi clairs que ceux de son mari, à l'allure nonchalante et sportive de certaines Américaines". Les parents de Michel se désintéressaient de leurs enfants.  Vingt ans plus tard, le narrateur rencontre un habitué d'un bar de l'avenue Montaigne. " Je prononçai le nom de Mme Karvé et un brusque attendrissement traversa son regard, comme si ce nom lui rappelait sa jeunesse ou celle de la mère de mon ancien camarade :

- Vous voulez parler d'Andrée la Pute ? me demanda-t-il à voix basse. "

pages97/98. Le narrateur retrouve Daniel Desoto. Ce dernier, marié à une belle Suédoise, est accompagné d'un étrange docteur nommé M. Réoyon qui s'entretient avec le narrateur : " Son ton s'était radouci. De nouveau cette manière onctueuse, dentale, de parler. Et il continuait de caresser le cuir de sa serviette. Sa main allait et venait et une image me traversa l'esprit, avec la précision et la force d'une évidence : cette main, je la voyais caresser doucement les fesses de Gunilla Desoto. (...) Maintenant de l'index, il caressait la fermeture Eclair de la serviette (....) Il tira la fermeture Eclair de sa serviette avec la lenteur et la délicatesse que l'on met à séparer deux pétales d'une fleur." 

modiano1Page 120. Évocation de Johnny, un autre pensionnaire du collège de Valvert, qui avait pour maîtresse une certaine Arlette d'Alwyn qui se disait épouse d'un aviateur parti à la guerre et dont elle n'avait plus de nouvelles : "Elle lui confia une clef de chez elle, et le soir, quand il entrait au salon, elle était allongée sur le divan, nue dans un peignoir. Elle écoutait un disque. C'était une blonde aux yeux verts et à la peau très douce et bien qu'elle eût quinze ans de plus que lui, elle paraissait aussi jeune que Johnny, avec quelque chose de rêveur et de vaporeux. Mais elle avait du tempérament."

Page 139. Le narrateur apporte aux parents d'un camarade, une lettre de leur fils consigné au collège pour le week-end. " Mme Portier avait enfoncé la lettre dans l'une des poches de son peignoir. Elle vint s'asseoir sur le bord du divan, et croisa les jambes. L'un des pans du peignoir glissa. On lui voyait les cuisses. Cette peau mate entre l'éponge blanche du peignoir et le velours rouge du divan captivait mon regard."

Pages154/155  puis 161. Le narrateur est chez un certain Charell, marié à Suzanne  : "L'éclat de rire d'une femme a rompu le silence qui s'était établi entre nous. Un rire aigu. Il venait de la chambre voisine. Puis une voix d'homme. Et le rire se transformait peu à peu en rire de gorge. 

Quelqu'un se cognait contre la porte. le rire s'est éteint. Des bruits de lutte et de poursuite. Charell ne bougeait pas et avait allumé une cigarette. J'ai entendu la femme rire de nouveau. Au bout de quelque temps, des gémissements de plus en plus longs. (...) 

- Tu es marié depuis longtemps ?

- Depuis dix ans. Tu verras, Suzanne est une femme charmante.

Je n'osais pas lui demander si c'était elle qui poussait des gémissements et des râles derrière la porte. Ils s'étaient accentués puis avaient décru. (...) Quelque temps plus tard, Charell fait une proposition au narrateur :" Tu ne veux vraiment pas venir gare du Nord à l'appartement ? Ça me ferait plaisir... Et à Suzanne aussi... Tu sais, elle t'aime beaucoup...

Sur ses lèvres, l'ombre d'un sourire.

- On se sentirait un peu moins seuls, tu comprends...

- Mais explique-moi ce que tu peux bien foutre dans cet appartement de la gare du Nord ?

- On retrouve... des amis... Enfin, si on peut appeler ça des amis... C'est un engrenage... Je t'expliquerai...

Page 179/180. Marc Newman, un ancien camarade, est en vacances au bord de la mer avec sa fiancée et sa future belle-mère : "Deux femmes brunes de même taille. La plus jeune avait les cheveux longs et portait un peignoir de tissu-éponge rouge jusqu'à mi-cuisses. l'autre était vêtue d'un paréo aux teintes rouille et bleu pastel. Elles glissaient à quelques mètres de nous mais ne pouvaient pas nous voir à cause des bacs de fleurs et d'arbustes qui nous cachaient.

-C'est drôle..., dit Newman. De loin, on croirait qu'elles ont le même âge, toutes les deux... Elles sont jolies, hein ? (...) Tout à l'heure, je te présenterai... Tu verras... la mère est aussi bien que la fille... Elles ont des pommettes et des yeux violets... Et moi, mon problème, c'est que je les aime autant l'une que l'autre."

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Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 17 mai 2019 5 17 /05 /Mai /2019 08:00

Charlie Terrell est un artiste américain originaire de l'Alabama. Ses œuvres sont toutes digitales. Pour plus d'informations, reportez-vous à son site que je vous donne en lien : Charlie Terrell

Pour un premier aperçu, en voici 3 compositions :

charlie terrell

charlie-terrell02

charlie-terrell-2

Par michel koppera - Publié dans : le musée Koppera - Communauté : Arts érotiques
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Mercredi 15 mai 2019 3 15 /05 /Mai /2019 08:00

Paul Verguin : "Un beau soir sans pudeur"

Editions Jean -Jacques Pauvert, 1993

verguin

Court récit de 150 pages qui relate, à deux voix entremêlées, (celles des deux protagonistes, Muriel et Loïc) le long week-end amoureux de deux collègues de bureau qui se découvrent attirés l'un par l'autre et donnent libre cours à leurs fantasmes. La narration est très méticuleuse et parfois exaspérante de lenteur.

extrait : page 32. On en est aux premiers gestes amoureux. C'est d'abord Muriel qui raconte, puis Loïc

verguin1"Je crois que j'aurais bien aimé, mais je n'ai pas osé porter les mains de Loïc, dans mon dos, à mes fesses, alors que je les avais portées, ses mains, par devant, à mes seins et à mon sexe. Une femme a beau en recevoir toute sa vie d'innombrables preuves, elle ne cessera jamais de se demander si les hommes sont vraiment fous de son cul.

Les mots grossiers, me semble-t-il, n'ont pas grand-chose à voir avec l'érotisme. Je veux dire que, loin de m'exciter, ils me refroidissent. Ils m'évoquent un style de vie voué à l'échec et à l'amertume. À une exception près : cul. À certains moments, cul me semble un mot d'amour fondant, brûlant, délirant. Cul me fait penser à des petits matins de nuit blanche, à la folie douce insatiable, à la messe basse et noire des amants qui n'arrivent plus à dormir. Le mot me paraît presque aussi indécent que la chose, et je l'aime passionnément en secret. Pourquoi ? C'est comme ça et voilà. C'est un mot qui comble obscurément toutes mes envies, y compris celle de savoir. Je n'en ai encore jamais parlé à personne.

En me rendant compte que Muriel est en train de gémir en se frottant, de dos, les reins cambrés, contre moi, je n'en reviens pas : je pensais que c'était moi celui des deux qui trouve ça trop bon au point de laisser tomber toute dignité."

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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