michel-koppera

Zhang Hai'er est un photographe chinois né à Guangzhou en 1957. Après des études artistiques à Shanghaï, il débute sa carrière en 1978 et sa première exposition date de 1980. Son travail consiste essentiellement en des portraits de femmes. Il a par exemple réalisé une série de photos sur les prostituées de Guangzhou, sa ville natale, où il a trouvé nombre de ses modèles. Parallèlement, il a effectué des séjours en Europe ( Danemark) et en Afrique.

Aujourd'hui Zhang Hai'er partage sa vie entre Paris et Guangzhou.

Yuanli, Guangzhou, 1987

Zhao Ming, Pekin, 2000

Wang Wei avec un homme qui fume, Guangzhou, 1989

Lune Violette, East Lake Park, Guangzhou, 2005

Hu Yuanli, 1989

Emily et Shi Guobin, Guangzhou, 2009

Photo n° 10

Cela se passe sous un auvent adossé à un luxueux camping car. Le couple y a aménagé un petit coin salon composé de meubles pliants et de toile. C'est le règne du plastique. Il n'y a rien de superflu, rien que du fonctionnel, du moderne. Il fait beau, l'herbe est épaisse. On est au tout début de la saison estivale, les peaux sont encore pâles à peine sorties de l'hiver. On distingue à peine les premières marques du bronzage sur les bras et les épaules. 

Le couple est nu, à l'exception de tongs aux pieds pour marcher sans risque dans l'herbe. La femme est blonde, intégralement épilée. Elle a les seins refaits, on ne peut pas ne pas le voir. Son compagnon est encore plus pâle qu'elle. Elle est assise sur lui, empalée sur son sexe qui la pénètre profondément. Elle a l'air heureuse. Ils ne craignent pas d'être vus, le auvent est largement ouvert sur l'extérieur. Mais ils s'en fichent car sans doute sommes nous dans un camping naturiste où les résidents vivent nus. C'est Camping Paradis !

Le texte de tous les articles qui composeront cette série est extrait du Guide Clause , Traité pratique du jardinage. 

Conseil n° 1 : le concombre

Variété recommandée : Concombre Mesa hybride F 1

Fruits demi-longs ( 25 cm environ) cylindriques, lisses et bien verts. Variété vigoureuse et productive.

Lorsque j'ai découvert cette photo, j'ai été d'emblée subjugué par la beauté plastique de cette femme. Il émane de son corps nu une sensualité très puissante : la plénitude des courbes, la densité des chairs, la pression de ses mains sur la chute de ses reins... J'ai aussitôt imaginé, rêvé, ce que la photo ne montrait pas, à savoir son fessier sans doute majestueux, sa raie culière légèrement ouverte donnant libre accès à son anus et à sa vulve humide. Oui, la photo pouvait être extraite d'un film X, d'une scène où on verrait une femme offrir ses reins à son amant, lui donner son sexe et son cul pour qu'il les pénètre à tour de rôle par derrière, debout, juste appuyée des deux mains sur le radiateur...

J'avais tout faux ! Il s'agit de la photo de couverture d'une plaquette d'information sur le mal de dos diffusée chez les médecins par l'Assurance Maladie. Je soupçonne cependant les concepteurs de cette couverture d'avoir pensé à la même chose que moi... 

Et si le slogan c'était : " J'ai envie d'être prise en levrette : de quoi s'agit-il et  que faire ?"

Sur internet, elle se prénomme ou se fait appeler Carol, mais peu importe. Elle se dit sud africaine. mais encore une fois l'essentiel n'est pas là. Il n'est pas non plus dans l'esthétique des images : Carol ne correspond pas aux critères habituels de la beauté, les scènes sont tournées avec une webcam à la définition parfois plus que moyenne et aux cadrages hasardeux... Mais Carol est si émouvante, si naturelle ! Elle nous donne à voir son désir sans aucune fausse pudeur, sans se parer de faux atours. Les vidéos sont courtes pourtant, en à peine deux minutes, elle nous offre à chaque fois le meilleur et le plus beau de sa féminité...

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