Hugues Rebell, (1867-1905) « Journal d’une enfant vicieuse »
Pages 234 et suivantes de l’édition J.C Lattès, « Les classiques
interdits », parue en 1980.
Rose, la narratrice qui a 16 ans , retrouve Valentine son amie d’enfance qui est maintenant mariée et maman de deux
enfants.
Valentine me tenait embrassée, et sa bouche qui sentait une bonne odeur de fruit, m’envoyait une haleine grisante, tandis que
les boucles de ses cheveux jouaient sur mes épaules, m’effleuraient l’oreille d’une chatouille mignonne.
Mon cœur battait, mes seins se soulevaient dans mon corsage, ma langue devenait sèche ; je sentais en moi
comme un démon prisonnier qui alourdissait et enflammait ma chair. Le bois chaud du banc me causait une délicieuse sensation, j’avançais sous ma robe mes chairs secrètes et je jouissais
indéfiniment de ce contact. Valentine, sans me lâcher, se souleva à demi, regarda par l’entrée de la charmille si elle ne voyait personne.
- L’herbe est douce, là, derrière le banc, le dossier nous protégera s’il venait quelqu’un.(…)
Et d’un brusque mouvement elle me poussa sous le banc, je glissai, elle me renversa et retourna mon corps, indolent,
voluptueux, qui s’abandonnait à sa caresse. Vivement, d’une main agitée par la fièvre, elle leva ma jupe de mousseline.
- En as-tu de belles fesses, les miennes sont aussi belles. Tiens, regarde-les.
Et elle se retroussa. Ses jambes étaient longues elle avait la cuisse large et forte, s’amincissant au genou, les fesses
s’arrondissaient larges et d’un dessin hardi, de vraies fesses de Flamande, mais d’une Flamande qui ne trompe pas avec ses hanches et qui est aussi belle à cul découvert qu’elle promettait de
l’être enjuponnée. Elle s’amusait à pousser au-dehors la bouchette de son derrière, et se courbant un peu, les cuisses écartées, elle me montra sa fente, large, épanouie, aux lèvres roses,
renflées, dans un nid de poils blonds.
- Tends-toi comme je fais, dit-elle.
J’étais confuse et tremblante, mais je lui obéis, m’appuyant sur le banc, je me troussai bien et lui offris mon derrière dans
toute sa splendeur. Je sentis une bouche mouillée, souple, qui écartait les chairs, les humectait et dardait dans mon cul une langue rigide. Je me détournai. Valentine était à genoux derrière
moi, les lèvres aplaties contre mes fesses. Elle m’élargissait l’ouverture, en mordait la rondelle, en râclait les plis, en suçait les parois où l’avalanche de mes entrailles avait laissé des
traces, où mon émotion, mon plaisir, amenaient des profondeurs, des souffles et des fragrances impurs. Je ne me contenais plus, je soulevai ma jupe par devant, j’égarai mon doigt..
- Non, non ! fit-elle, pas toi, moi !
Elle m’avait prise à bras-le-corps par derrière et elle me serrait contre elle, elle se laissa tomber de tout son long sur le
gazon et m’attira. Mes fesses vinrent heurter son visage. Comme je me redressais, j’aperçus son doigt qui me montrait le bas de son ventre entre ses jambes ouvertes. En même temps, d’une main
vigoureuse, elle m’inclinait la tête vers sa toison. Je me courbai timidement d’abord, mais lorsque je sentis son nez dans mon derrière et que sa bouche fouilla ma fente et que sa langue
pointilla d’un titillant languottage mon bouton palpitant, j’embrassai ses fesses, je me plongeai dans l’abîme rose de son corps, mes lèvres mordirent et caressèrent les bords gras et
rosés, et à mon tour, j’enveloppai sa languette de mes baisers, je la suçotais, je l’aurais mordu dans ma fureur amoureuse tandis que je l’entendais contre mon cul, s’écrier, aux instants où je
m’arrêtais de la baiser et de la sucer.
- Comme tes fesses sont belles, comme elles valent toutes les fesses étriquées des hommes, comme je te sens, ma
chérie. Oh ! va, baise-moi bien. Quelle douceur ! Quel infini plaisir !
Et tandis que sa lèvre me coulait ainsi de la glace et du feu, un de ses doigts s’insérait à l’entrée de ma petite fente, et
son autre main jouait autour de la rondelle de mon derrière.
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