Mardi 28 juin 2022 2 28 /06 /Juin /2022 08:00

Fille d'un père d'origine ukrainienne et d'une mère d'origine hongroise, Hedwig Eva Maria Kiesler est née à Vienne (Autriche) en 1914 dans un milieu relativement aisé. Dès son enfance, elle s'intéresse au théâtre et au cinéma mais aussi à la recherche scientifique. 

À 16 ans, elle choisit de devenir actrice et, avec l'appui de son père, elle parvient à décrocher quelques petits rôles. En 1931, la famille s'installe à Berlin et en 1933, elle apparaît nue dans le film "Extase" qui fait scandale dans le monde entier et en fait une star.

Mais ses origines juives la contraignent à l'exil aux USA où elle poursuit sa carrière cinématographique sous le pseudonyme de Hedy Lamarr. Elle va mener une carrière artistique jusqu'en 1958. Mais le plus étonnant dans le personnage d'Hedy Lamarr ce sont ses activités et découvertes scientifiques qui font aujourd'hui partie de notre quotidien. Pour plus d'informations sur ce volet inattendu du personnage, je vous renvoie comme souvent à l'excellent article que lui consacre wikipédia : Hedy Lamarr

Hedy Lamarr  est décédée aux Etats-Unis en 2000

Pour ma part je m'en tiendrai à la beauté envoûtante de Hedy Lamarr, comme en témoignent les quelques photos ci-dessous (dont la plus connue est évidemment le bain de Hedy, intégralement nue, dans le film "Extase")

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Par michel koppera - Publié dans : jadis et naguère - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 24 juin 2022 5 24 /06 /Juin /2022 08:00

"Regardez-nous danser" est le deuxième volet de la saga de Leila Slimani  "Le pays des autres".  Il couvre la période 1968-1974 au Maroc, période d'essor économique, d'ouverture au monde occidental mais aussi de répression féroce du régime d'Hassan II. Le roman de 365 pages est paru chez Gallimard (nrf) en 2022

Extrait pages 101-104 : À Fez, Selim qui a 18 ans rend visite à sa tante Selma, de six ans son aînée, malheureuse en ménage. 

" Selim sonna à la porte de l'appartement en début d'après-midi. Selma lui ouvrit. Elle portait un kimono de soie turquoise dont elle n'arrêtait pas de resserrer la ceinture comme si elle craignait que le vêtement ne glisse de ses épaules et qu'elle se retrouve nue. (Dans la cuisine, sa tante lui offre un café ) Selim, pour la première fois de sa vie, fit preuve d'impulsivité. Il saisit la main de sa tante et la garda dans la sienne. Il pouvait sentir sur sa peau le picotement des miettes. Il aurait voulu, peut-être, que ce geste soit seulement un signe de tendresse, de compassion, une preuve de la complicité qui les liait depuis des années. Mais il sut, dès qu'elle leva les yeux vers lui, qu'il ne s'agissait pas de cela. Il ressentait, en serrant sa main dans la sienne, en la regardant, la même excitation que quand il tenait le revolver contre lui, seul dans sa chambre. Son sexe durcit et il eut honte pour lui-même et pour tous les hommes. Les femmes avaient-elles de la chance ou bien étaient-elles maudites de pouvoir garder leurs désirs invisibles ?

Plus tard, il devrait revisiter, jusqu'à les user, jusqu'à les faire disparaître, jusqu'à ne plus savoir, les souvenirs de cet après-midi-là. Il l'attira vers lui ou c'est elle, peut-être, qui se leva et posa la joue contre la sienne. Elle approcha ses lèvres et lorsqu'il sentit dans sa bouche sa langue, fraîche et humide, il crut qu'il pourrait défaillir et la dévorer tout entière. Il n'eut pas peur. Il s'abandonna à elle comme il s'abandonnait à l'eau et éprouva un sentiment d'évidence et de légéreté. Il glissa sa main sous le kimono vert et, dans sa paume, enserra les petits seins aux tétons durcis, caressa la peau, tiède et douce, du ventre de Selma. Il fixa ses yeux fiévreux, embués, ses yeux qui disaient son désir d'êre transpercée et il se dit qu'elle n'avait jamais été aussi belle qu'à cet instant. Elle n'avait pas lâché sa main et l'attira dans le couloir puis dans la chambre dont elle ferma la porte. Pensa-t-elle à la possibilité que Mourad (son mari) revienne ou à l'heure de la sortie de l'école et au retour de Sabah (sa fille) ? Elle ne sembla pas s'en inquiéter. Elle s'allongea et fit glisser la ceinture de son kimono. Sa peau avait la couleur de la pâte de cannabis que les ouvriers effritaient entre leurs doigts. Sans rien dire, elle regarda Selim se déshabiller. Ses gestes étaient calmes, presque enfantins, comme si cétait la première fois qu'il retirait tout seul ses vêtements. Elle pouvait voir, sous le caleçon du jeune homme, la forme de son sexe en érection. Dehors, l'appel à la prière retentit.

Ce jour-là, il sembla à Selim que c'était elle qui le pénétrait. Elle entra en lui. Elle le déplia comme se déplient les doigts d'une main. Le corps de Selma était frêle, onctueux comme un nuage, et elle l'enveloppait d'une douceur qui le combla. Cette femme lui était destinée. Son corps avait été taillé pour se fondre dans le sien et il aurait voulu disparaître dans ses creux et s'y cacher de tous les malheurs du monde. Il n'avait pas de mots pour ça, pas d'explications pour le bonheur intense qui l'envahissait, pour cette rage heureuse qui lui faisait pousser de petits gémissements. Elle l'apprivoisait et il se voulait docile. Aucune parole ne fut prononcée et ils s'aimèrent, bercés par un silence grave et tranquille."

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Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 21 juin 2022 2 21 /06 /Juin /2022 08:00

La photo

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1 ) Le mari

Michel m’avait téléphoné qu’il passerait au manoir pour essayer son nouvel appareil photo en prenant ma femme pour modèle. J’en informai Hélène qui fit la moue, estimant ne plus avoir l’âge de jouer les top-models. Je lui répondis de se débrouiller avec Michel.

Il arriva en soirée, ravi de sa nouvelle acquisition.

Il fit d'abord quelques premières photos de ma femme dans le salon puis lui annonça qu’il voulait essayer des nus.

La comtesse de La Motte-Veuillé protesta, mais avec Michel il y avait peu de chance qu’il se laisse détourner de son projet. On monta donc dans notre chambre.

Il essaya différents cadrages et demanda tout naturellement à Hélène de se mettre à poil. J’adorais lorsqu’il la rudoyait ainsi.

Elle dit : «D’accord  mais je garde un chemisier sur les épaules, vous savez que je n’aime pas mes épaules, trop petites. »

Elle se déshabilla donc entièrement et alla chercher un chemisier blanc dont elle noua simplement les pans. Michel lui choisit une paire d’escarpins en daim marron glacé au bout noir dont la hauteur des talons élançait encore la silhouette nue de ma femme.

Michel lui faisait prendre différentes poses.

D’abord debout, appuyée sur la cheminée, de face, montrant combien avec son sexe épilé elle était « fendue haut », puis de profil et de dos, son adorable petit cul donné en pâture au photographe  qui la fit ensuite allonger sur le lit conjugal, aménageant les plis du chemisier, découvrant ses seins qu’il effleurait savamment, prenant ses jambes pour les décroiser et laisser apparaître son sexe dont il repliait lui-même les grandes lèvres à l'intérieur, ne se privant pas de laisser glisser ses mains, sortes de caresses qui annonçaient l’érotisme des photos. Il la mitraillait, elle se prenait au jeu, obéissant à toute demande.

J’étais sous le charme de voir ma femme laisser son corps obéir aux demandes de Michel.

Il me proposait ainsi de les voir non pas faire l’amour comme ils l’avaient souvent fait devant moi, mais différemment, Michel intimant ses instructions et Hélène s’y conformant, allant même proposer telle ou telle position,

Michel photographiait puis revenait vers moi me montrant sur l’écran de l’appareil la photo qui venait d’être prise.

L’érotisme de cette situation satisfaisait totalement mes sentiments candaulistes : simplement voir ma femme nue devant un homme qui lui impose de prendre telle ou telle position, qui commande à son corps et ce corps qui répond à un autre que moi.

Je leur proposai d’aller chercher une bouteille de champagne et trois coupes pour fêter cette séance de photos.

Lorsque je revins elle était à ses pieds le suçant amoureusement. Une La Motte-Veuillé ne manque jamais de savoir-vivre. Quel plaisir pour moi !

 

 

2 ) L'amant

Chaque semaine, Hélène et moi, nous nous donnons rendez-vous dans un hôtel discret du centre-ville. Nous y passons l'après-midi dans une chambre à l'abri des qu'en-dira-t-on. À chaque fois, j'apporte quelques ouvrages de littérature érotique dont elle est friande. Elle y vient vêtue de soie, de dentelle et de parfums enivrants...

Alors que nous sommes allongés quasiment nus sur les draps blancs, elle aime que je lui fasse la lecture pendant qu'elle me taille une pipe. Aujourd'hui, j'ai apporté "Sexus" d'Henry Miller. À la fin du chapitre, elle me parle sérieusement de ma bite, de sa saveur, de sa longueur en bouche, du volume de mes couilles, ce qui entretient mon érection. En retour, penché au-dessus de ses cuisses ouvertes, je lui parle de son sexe intégralement épilé au laser dont j'adore le velouté et la très chaste obscénité, de la délicatesse de ses lèvres vaginales que j'écarte de la pointe de la langue... Hélène est chaude. Je reprends la lecture, le livre ouvert sur ses fesses nues, une main  entre ses cuisses pour lui caresser le périnée et l'anus tendre. Elle me tient la bite et me branle distraitement. Le texte l'excite :

" Saisissant sa main, j'attirai Mélanie contre moi et l'embrassai. Elle n'offrit pas de résistance. Au contraire, elle renversa la tête en arrière et tendit ses lèvres. La seconde d'après, ma langue était dans sa bouche, et son corps mol et chaud, se pressait convulsivement contre le mien. Je glissai une main sous son peignoir et plongeai les doigts dans la fourche. À ma surprise, elle chercha droit dans ma braguette, l'ouvrit et sortit ma verge. Je l'adossai au mur et la laissai mettre mon vit en batterie dans son con. Elle était en feu, à présent..." (Sexus, editions Buchet-Chastel, chapitre 10, page 302)

Plus tard dans l'après-midi, alors qu'elle repose sur le lit à la manière d'une odalisque, la fente poisseuse de mon sperme encore chaud, elle fouille dans son sac à main et en sort un appareil photo qu'elle me tend :

– Prenez-moi en photo !

– Comme ça ?

– Oui, surtout comme ça ! Photographiez mes seins, ma chatte, mon cul... N'hésitez-pas à m'ouvrir les cuisses pour qu'on voie bien votre foutre qui déborde de mon vagin !

– C'est pour vous les photos ? En souvenir ?

– Non, c'est pour mon mari...

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 17 juin 2022 5 17 /06 /Juin /2022 08:00

Le fétichisme des chaussures à talons hauts est appelé altocalciphilie.

Les personnes altocalciphiles peuvent être excitées par le seul fait de regarder une personne qui porte des chaussures ou bottes à talons aiguilles, en en portant eux-mêmes, ou encore en interagissant sexuellement avec un(e) partenaire portant des chaussures à talons hauts (comme sur l'illustration ci-dessous)

altocalciphilie

Par michel koppera - Publié dans : le saviez-vous ? - Communauté : Arts érotiques
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Mardi 14 juin 2022 2 14 /06 /Juin /2022 08:00

"Le dernier service", # 5

À sa demande, c'est moi qui ai débarrassé Anne de sa petite robe. Elle était nue là-dessous. Il ne lui restait plus que ses sandales qu'elle a vite quittées. Elle se tenait maintenant debout face à nous, en tenue d'Ève, les yeux baissés mais ne cherchant à cacher ni ses seins ni son pubis au pelage félin.

Plus tard, c'est elle qui nous a déshabillés : les chemises et les t-shirts d'abord pour caresser d'une main légère les épaules et les pectoraux, puis les pantalons dont elle a défait les ceintures, ouvert les braguettes avant de les descendre jusqu'aux chevilles. À pleine paume, elle a saisi la boursouflure des boxers pour en soupeser l'endurance. Puis, l'un après l'autre, très lentement, elle a libéré les bites déjà tendues qu'elle a regardées, frôlées, sans vraiment les toucher. Et moi, je les regardais aussi ces sexes rivaux : la bite massive et puissante de Loïc tendue au-dessus d'une lourde paire de couilles poilues, et celle de Nicolas, plus longue, plus élégante, donnant une impression d'arrogance. Moi aussi, je bandais.

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Ils ont invité Anne à prendre place sur le canapé, le ventre appuyé sur le dossier, le buste et les seins pendant dans le vide, la croupe offerte. C'est Nicolas qui s'est chargé de la ligoter pendant que Loïc et moi la maintenions immobile. Le lien était une longue cordelette blanche, d'un seul tenant, tressée dans une fibre naturelle plutôt agréable au toucher. À force de savantes boucles, de croisements, de nœuds plus ou moins serrés, Anne s'est retrouvée entravée, les cuisses écartées, pieds et mains liés, dans une posture très obscène qui laissait libre accès à sa vulve et à sa raie culière, faisait jaillir ses seins aux mamelons congestionnés. Pour finir, je lui ai posé un bandeau de velours noir sur les yeux. Désormais, elle n'était plus qu'un corps accessible à tous nos fantasmes.

On est restés, nous les trois hommes nus, immobiles et indécis, à contempler Anne saucissonnée à l'extrême. C'est Loïc qui s'est décidé à bouger. Je pensais qu'il allait poser ses mains sur la peau nue d'Anne, mais non ! Il s'est emparé de la télécommande de la télé et nous a mis un documentaire animalier dont il a coupé le son. Dans un premier temps, j'ai trouvé ça incongru – je m'attendais plutôt à une vidéo porno – mais je n'ai pas tardé à comprendre que ce documentaire sur la vie sauvage dans la savane africaine était la parfaite allégorie de notre situation : trois mâles inconsciemment attirés et excités par une femelle en chaleur dont les phéromones exhalés par sa sueur, ses aisselles touffues, son périnée et ses sécrétions vaginales les faisaient irrésistiblement bander. Mais à la différence des fauves, il n'y avait entre nous aucune agressivité, aucune compétition, aucun désir de reproduction... Nous vivions en bonne entente, complices d'un même fantasme...

Nous avons donc commencé par tourner en rond, en cercles concentriques, autour du corps immobile mais incroyablement vivant d'Anne, à la regarder, la frôler du bout des doigts, de plus en plus près... Nous étions comme des Sioux dansant rituellement autour d'un totem. Je ne quittais pas des yeux la croupe d'Anne, ses fesses écartées, le trou de son cul qui regardait le plafond et surtout sa grande vulve luisante. Je me suis agenouillé au pied du canapé et j'ai approché mon visage de son sexe. Je ne l'avais jamais vu aussi beau et désirable : ses muqueuses étaient enduites d'une mouillure épaisse qui faisait penser à du sucre en train de caraméliser à feu doux, avec parfois de petites bulles qui remontaient des profondeurs du vagin et venaient éclater en silence au bord des petites lèvres. Je me suis penché plus près et j'ai embrassé sa vulve à pleine bouche : elle avait gardé dans ses poils pubiens et ses replis les plus secrets de sa fente le parfum épicé de l'haleine de Wilma. Pendant ce temps, de l'autre côté du canapé, mes deux compères se faisaient sucer la bite et lécher les couilles par Anne. Chacun leur tour ! J'entendais distinctement le chuintement humide de leurs queues tendues qui se glissaient entre ses lèvres consentantes. Il était grand temps de leur donner libre accès au cul de ma compagne. Ils n'attendaient que ça !

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Alors, j'ai fait le tour du canapé. Debout, ma bite se trouvait juste à hauteur de la bouche d'Anne et j'avais une vue privilégiée sur son dos nu, ses fesses indécentes. J'ai fourré ma queue dans sa bouche.

C'est Nicolas qui, le premier, s'est présenté aux portes de son ventre. Sa longue bite élancée s'est enlisée tout naturellement dans le marais de son vagin, si profondément que ses poils pubiens sont venus caresser le trou du cul d'Anne. Il l'a baisée lentement, en silence. J'entendais juste le gargouillis de sa queue qui brassait le sirop de son désir. De toutes mes forces, je tentais de me retenir, de ne pas jouir trop vite. Quand Nicolas à retiré sa queue, elle était enduite d'une épaisse couche grasse, le gland cramoisi, gonflé à tout rompre... Sans attendre, il l'a posé sur l'anus et il a poussé, poussé encore... J'ai vu le trou du cul d'Anne céder sans aucune résistance, s'ouvrir comme une bouche de nourrisson à l'approche d'une tétine. Nicolas s'est enfoncé dans la nuit de son ventre, la tête penchée pour mieux apprécier la progression de son membre entre les fesses que Loïc lui maintenait très écartées afin qu'il ne perde rien du spectacle. Anne a cessé de me sucer la bite et un long râle d'amour semblable à une mélopée est sorti de sa bouche mais il était évident que ce chant rauque venait de plus loin : de son ventre, de ses entrailles, de son utérus...

Pendant ce temps, sur le grand écran de la télé une femelle gnou se faisait saillir par un mâle au sexe impatient. Nicolas s'est immobilisé et, en grognant,  lui a rempli le rectum de sperme tout chaud.

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À peine s'était-il retiré que Loïc prenait le relais. Vue de face, sa bite était encore plus impressionnante que de profil, plus massive, plus puissante et redoutable. Pourtant, quand il a enfilé le con d'Anne, elle n'a pas bronché. Tout juste m'a-t-elle mordillé le gland, à la manière d'un chiot qui veut jouer. Une fois bien calé dans son ventre huileux, il s'est mis à le labourer avec la constance d'un piston. Anne encaissait les coups de boutoir pendant que Loïc soufflait comme un bûcheron à la tâche. Mon excitation était à son comble, alors, sans pouvoir me retenir davantage, je lui ai joui dans la bouche, à gros bouillons. Anne n'a pas avalé mon sperme, elle l'a laissé déborder de ses lèvres pulpeuses, couler le long de son menton et tomber en grosses gouttes visqueuses sur le carrelage. Le visage congestionné par l'intensité de son effort, Loïc continuait de la limer, jusqu'à ce qu'il jouisse lui aussi en gueulant un bon coup. Les violents soubresauts de son éjaculation ont resserré les nœuds de la balancine qui maintenait Anne immobile.

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– Assez, ça suffit maintenant ! a gémi Anne qui demandait grâce.

Comme promis, ils l'ont aussitôt détachée et je lui ai ôté son bandeau. Elle avait le visage fatigué mais heureux, rayonnant d'une joie que je ne lui connaissais pas.

Il était près de deux heures du matin. Pornic dormait, les ruelles et les quais étaient déserts. Main dans la main, on a regagné notre hôtel. En chemin, j'ai demandé à Anne si elle avait joui.

– Ça, c'est mon petit secret ! m'a-t-elle répondu en se collant tendrement contre moi.

 

Epilogue

Le lendemain après-midi, lorsque nous sommes repassés devant La Balancine, le restaurant était fermé, les menus de la devanture enlevés et le rideau de fer baissé. Quelques mois plus tard, la pandémie de Covid19 s'abattait sur le monde et, au printemps suivant, La Balancine n'a pas rouvert ses portes. Son téléphone était sur répondeur. Les confinements successifs nous ont privés de vacances. Finalement, ce n'est qu'à l'automne 2021 que j'ai pu avoir Loïc au téléphone. La Balancine avait rouvert mais ce n'était plus vraiment comme avant : Wilma n'était pas revenue, elle était retournée en Guyane où elle s'était mariée et, aux dernières nouvelles, elle attendait un enfant. Loïc ne savait pas ce qu'était devenu Samir. Quant à Nicolas, il avait quitté la restauration traditionnelle et s'était installé à son compte avec un foodtruck quelque part entre Bordeaux et Biarritz. Il n'en savait pas plus.

Dernière chose : au printemps 2022, le restaurant allait changer de nom, il s'appellerait désormais "L'Embellie"

 

© Michel Koppera, mai 2022

 

 

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 10 juin 2022 5 10 /06 /Juin /2022 08:00

"Le dernier service", # 4

Une fois son pantalon remonté, sa braguette refermée, un sourire narquois sur les lèvres, Samir a repris sa place à table et terminé son assiette refroidie. Dans le silence pesant de la petite salle, on n'entendait que le frottement de la fourchette sur la porcelaine de son assiette et le bruit plus discret de sa mastication. Moi, j'étais incapable de bouger et plus encore de manger : la scène à laquelle je venais s'assister m'avait coupé l'appétit et anéanti tout ce je croyais connaître d'Anne. Nicolas et Loïc avaient eux aussi cessé de manger. Ils me regardaient comme s'ils s'attendaient à ce que je prenne la parole, que je leur explique. Il n'y avait rien à expliquer !

Son assiette vide, Samir a replié sa serviette, consulté sa montre et s'est levé.

– Il est tard et je suis crevé. Excusez-moi, mais je vais aller dormir.

Et il s'en est allé, sans même un bonsoir. On est donc restés seuls, trio de mâles dominants, comme abandonnés. C'est Nicolas qui a parlé

– Avouez que vous ne vous y attendiez pas !

À quoi faisait-il allusion ? Au départ précipité de Samir ou à la séance de triolisme avec Anne ? Il poursuivit :

– Ne soyez pas inquiet pour Samir : je le connais, il n'est pas allé les rejoindre ! (comment avait-il pu deviner mes pensées ?) Il faut le comprendre, il a pris son service ce matin à 9 heures et il est bientôt minuit... Normal qu'il soit fatigué ! Je pensais à votre compagne : les personnes les plus proches nous sont parfois aussi mystérieuses que des inconnues.

Le retour d'Anne l'a dissuadé de m'en dire plus. Elle était seule, le sourire aux lèvres, le regard pétillant.

– J'espère  que vous m'avez attendue pour le dessert, j'ai une de ces faims ! Ah, oui, le temps que j'y pense : Wilma est partie avec son copain qui est venu  la chercher...

Elle est venue s'asseoir à côté de moi et, penchée tout près de mon oreille, elle m'a chuchoté :

– Chéri, j'espère que tu ne seras pas fâché mais je n'ai plus de petite culotte... Wilma l'a emportée en souvenir.

Sans attendre ma réaction, elle s'est tournée vers nos deux hôtes qui venaient de poser sur la table une forêt noire très appétissante. Elle s'en laissa volontiers servir une belle part qu'elle entama avec une gourmandise non feinte. Je la devinais impatiente. Deux verres de Sauternes plus tard, Anne s'est adressée à Loïc :

– J'ai demandé à Wilma pourquoi votre restaurant s'appelait La Balancine. Elle n'a pas souhaité me donner d'explication. Elle m'a juste conseillé de vous poser la question... Alors, c'est quoi la Balancine ?

Nicolas et Loïc se sont regardés, comme s'ils se mettaient d'accord pour savoir lequel lui répondrait. Finalement, c'est Loïc qui a pris la parole;

– Une balancine, c'est un des cordages qu'on utilise sur un voilier. Il sert à contrôler les mouvements du tangon ou de la bôme de grand-voile. C'est assez technique, mais on a trouvé le mot plutôt agréable à l'oreille, un mot qui évoque pour les non-initiés une berceuse rassurante. Mais un cordage c'est avant tout fait pour attacher... Vous connaissez le Shibari ?

– Non, pas du tout ! De quoi s'agit-il ?

– Au Japon, c'est l'art de ligoter un corps nu pour le contraindre à l'immobilité dans une posture érotique favorable à l'éveil du désir sexuel du ligoteur comme du ligoté... C'est sans danger, le but n'est pas de faire souffrir.

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Anne buvait littéralement ses paroles.

– Et vous, vous y connaissez en shibari ?

– Un peu, enfin surtout Nicolas qui est maître en la matière. Tous les participants doivent être intégralement nus et la personne ligotée a la possibilité à n'importe quel moment de dire stop.

– Wilma s'y est prêtée ?

– Oui, à deux reprises. Vous souhaitez tenter l'expérience ?

La question s'adressait autant à moi qu'à Anne. Elle se tourna vers moi et me parla tendrement, d'une voix engourdie par l'excès de Sauternes.

– Dis-moi, chéri, tu veux bien me laisser essayer. Je suis sûre que tu y trouveras aussi ton compte...

Pour achever de me convaincre, elle me prit la main et la guida sous sa robe, entre ses cuisses nues, directement sur son sexe ouvert et baveux.

à suivre...

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 7 juin 2022 2 07 /06 /Juin /2022 08:00

"Le dernier service" # 3

La première partie du dîner, à savoir la dégustation du plateau de fruits de mer, s'est déroulée le plus simplement du monde. Pour chacun des convives, il s'agissait avant tout d'apaiser sa faim et d'étancher sa soif. Et puis, les fruits de mer, ça monopolise les deux mains et exige beaucoup de patience. 

Cependant, alors que Nicolas le cuisinier venait de gober une huître, je l'ai vu se pencher vers Anne et lui glisser quelques mots à l'oreille, ce qui la fit rougir avant qu'elle n'éclate d'un rire contagieux. Les verres de muscadet aidant, l'ambiance s'est détendue et la bonne humeur s'est invitée à table. Chacun a commencé à raconter à sa manière une anecdote amusante de sa saison estivale, mais j'ai mis un certain temps à réaliser que toutes ces petites histoires avaient en commun un caractère sexuel sous-entendu et parfois franchement grivois. Comme Loïc qui s'est souvenu d'un couple "bon chic bon genre" dont la femme qui composait leur menu lui avait demandé si les moules marinières étaient bien grasses parce que son mari ne les appréciait que comme ça et qu'il avait vite compris qu'elle ne parlait pas que des coquillages.

Le plateau de fruits de mer achevé, Nicolas est reparti en cuisine chercher la suite. C'est pendant son absence que, comme pour une partie de chaises musicales, les trois autres ont rapidement  changé de place : Samir s'est assis sur la chaise de Nicolas, Loïc a cédé sa place à Wilma... Nouveau plan de table ! Ils ont aussi inversé les couverts. À moi, on ne m'a rien demandé, je ne faisais pas partie du jeu. À son retour, Nicolas n'a manifesté aucune surprise et s'est naturellement installé à mes côtés, à la place libérée par Wilma.

Le dîner s'est poursuivi avec un plat de poisson, de la raie sautée au beurre accompagnée d'oignons farcis, ce qui n'a pas manqué de provoquer une salve de plaisanteries graveleuses. C'était délicieux...

Étonné de ne pas entendre le rire d'Anne, je l'ai regardée. Elle mangeait avec application, penchée au-dessus de son assiette. Il m'a fallu un certain temps pour m'apercevoir que ses deux voisins - Wilma à sa gauche et Samir à sa droite - ne mangeaient que d'une seule main ; l'autre avait disparu sous la table et, compte tenu de l'angle de leur bras, cette main libre et dérobée aux regards devait être posée sur le haut des cuisses d'Anne qui se laissait faire. L'œil en coin, je scrutais son visage à la recherche des moindres signes de son excitation. Elle s'efforçait de dissimuler la montée de son désir mais il y avait d'imperceptibles signes qui ne trompaient pas, comme un léger tremblement de la fourchette qu'elle tenait à la main ou encore ses yeux qu'elle gardait trop longtemps paupières baissées afin de se réfugier dans l'obscurité. Il n'empêche que je n'en revenais pas qu'Anne, résolument et farouchement hétéro, accepte sans broncher les attouchements d'une femme.

dernier service 02

Wilma et Samir poursuivaient leurs caresses en dessous de table. Le sourire aux lèvres, Nicolas et Loïc qui avaient cessé de manger observaient la scène. Lorsque Anne a laissé échapper un premier soupir qui a rompu le silence, Wilma s'est levée, a glissé de sa chaise et disparu sous la table. Inutile de soulever la nappe pour deviner ce qu'elle allait faire : je savais qu'elle se mettait à genoux, qu'elle écartait des deux mains les cuisses de ma compagne - à moins que cette dernière ne les ait déjà ouvertes et même soulevé un peu les fesses pour se débarrasser de sa petite culotte blanche - qu'elle glissait son visage tout près de son ventre que caressait son haleine chaude, posait ses lèvres sur sa fente baveuse, léchait son clitoris en folie, le suçait délicatement, lui fourrait la langue dans la moule... En tendant l'oreille on entendait distinctement les bruits humides de succion.  Anne qui gardait ostensiblement les yeux clos s'est renversée en arrière sur sa chaise. Samir en a profité pour déboutonner fébrilement les premiers boutons de sa robe et lui découvrir les seins au-dessus desquels il s'est penché pour les caresser, les peloter, triturer les mamelons entre le pouce et l'index avant de les téter goulûment. Maintenant, Anne respirait bruyamment, agitée de spasmes désordonnés. Quand il l'a sentie prête, Samir s'est mis debout, a ouvert sa braguette, sorti son sexe long et circoncis et l'a posé sur les lèvres d'Anne qui s'est empressée de le gober afin qu'il puisse aller et venir à loisir sans sa bouche gourmande pendant que Samir continuait de lui manipuler les tétons durcis par l'envie.

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Difficile de dire ce qui a provoqué son orgasme : la bouche de Wilma affairée entre ses cuisses ? La bite de Samir dans sa bouche ou ses doigts habiles sur ses seins ? Sans doute l'alchimie des trois... Donc, les yeux fermés, secouée de tremblements convulsifs mais gardant en bouche la bite de Samir qui continuait d'aller et venir entre ses lèvres moelleuses, les mains posées sur la tête de Wilma pour la maintenir ventousée à sa vulve, Anne a joui. Et quand elle a eu repris son souffle, elle a laissé Samir se finir au-dessus d'elle et lui asperger le visage et la poitrine de joyeuses giclées de foutre.

La tempête de l'orgasme passée, Wilma a refait surface, la petite culotte d'Anne à la main, les lèvres luisantes et barbouillées de cyprine. Elles se sont embrassées à peine bouche.

Bras dessus, bras dessous, un peu chancelantes, elles ont quitté la salle.

– On va se refaire une beauté, a annoncé Wilma en lançant son tablier sur la table.

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 3 juin 2022 5 03 /06 /Juin /2022 08:00

"Le dernier service", # 2

 Vers 22 h 30, alors que nous sirotions tranquillement nos cocktails, par une porte que nous n'avions pas encore remarquée, est entrée une très séduisante jeune métisse en tablier blanc et jupe noire. Elle avait la peau cannelle, de longs cheveux bouclés aux reflets de henné et un fessier généreux sous sa jupe moulante. Elle s'est plantée devant nous, les mains sur les hanches.

dernier service 01

– Alors c'est vous les invités du dernier soir ! Anne et Jacques, c'est bien ça ? Enchantée. Moi, c'est Wilma. C'est moi qui assure le service en salle. Le patron m'a chargée de vous expliquer que ce soir, il n'y aura ni menu ni carte ! C'est au bon vouloir de Nicolas, notre chef-cuistot. Dîner surprise donc, mais faites-lui confiance, ce sera top !

Son verre de cocktail à la main, Anne m'a adressé un regard rieur, comme si elle lisait dans le fond de mes pensées. À peine la belle Wilma repartie, elle m'a dit :

– Avoue que ça ne déplairait pas qu'on passe un moment en sa compagnie, et de préférence dans un lit !

Je n'ai pas répondu : avec Anne, c'était inutile, elle me connaissait par cœur.

Cependant, peu à peu, les bruits venus de la salle du restaurant se sont calmés. On a entendu des grincements de chaises qu'on repousse, des claquements de porte et puis, finalement, plus rien, presque le silence. Notre attente a encore duré un bon quart d'heure. Nous guettions le moindre bruit, le plus petit signe de vie. Pourtant, loin de l'inquiéter, la situation semblait émoustiller Anne  ; je le savais à la façon qu'elle avait de croiser et décroiser les jambes plus que de coutume, de passer machinalement une main caressante sur son avant-bras, de s'humecter les lèvres du bout de la langue et surtout à son regard que j'ai furtivement croisé. J'y ai lu une intense lubricité. Je suis persuadé qu'elle avait déjà les mamelons en érection et le vagin humide, qu'elle était disponible à toutes les aventures.

Enfin, ils sont venus. Wilma tout d'abord, poussant un chariot chargé de couverts, de bouteilles d'eau et de corbeilles de pain. Elle avait gardé son tablier et, rapidement, avec une dextérité redoutable, elle a habillé la grande table ronde d'une nappe blanche et dressé six couverts. Elle fut bientôt rejointe par un jeune homme ténébreux d'une vingtaine d'années, en jean et chemise noire. Wilma fit les présentations :

– Voici Samir. Il est en cuisine avec le chef et il me donne un coup de main en salle en cas de besoin.

Puis, ce fut au tour de Loïc qui est arrivé avec des bouteilles de vin qu'il a disposées sur la table. Il nous a adressé son plus beau sourire.

– On a fait le plus vite qu'on a pu. J'espère que vous avez encore faim ! On n'attend plus que Nicolas, il met la dernière main au dîner. Allez, à table !

Je m'attendais à ce qu'on se place librement mais visiblement, Loïc avait déjà arrêté son plan de table. Il a commencé par faire asseoir Anne puis Wilma en face d'elle, de l'autre côté du cercle de la table. En tant qu'invité, on m'a installé à la droite de Wilma qui avait Samir à sa gauche. Quant à Anne, elle serait assise entre Loïc et Nicolas qui se faisait désirer. Il arriva enfin, porteur d'un somptueux plateau de fruits de mer sur un lit de glace pilée. Tout dans le personnage symbolisait son autorité naturelle : ses gestes sûrs et précis, sa voix puissante, sa corpulence... Il en imposait. J'ai jeté un regard vers Anne : elle était déjà sous son empire.

à suivre...

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 31 mai 2022 2 31 /05 /Mai /2022 08:00

 

Le dernier service, # 1

 

Pour Anne et Jacques

 

1 ) Fin septembre 2019, pour fêter le vingtième anniversaire de notre rencontre, nous avons décidé de nous offrir une semaine de vacances, hors saison. Comme la météo s'annonçait très clémente sur la façade atlantique, nous avons opté pour une escapade à Pornic où nous avons réservé une chambre dans un hôtel face à l'océan.

Arrivés sur place en milieu de semaine, nous avons passé les premiers jours à marcher main dans la main au bord des vagues, à dépenser un peu d'argent dans les machines à sous du casino, à manger des fruits de mer en terrasse, à traîner le soir dans les bars, à nous coucher tard et à faire sagement l'amour avant de nous endormir.

Le dimanche, il y avait foule sur les quais du ria : les Parisiens et les Nantais étaient venus en nombre passer le week-end sur la côte pour profiter des derniers beaux jours. Aussi, la nuit venue, lorsque nous nous sommes mis en quête d'un restaurant, nous avons eu la désagréable surprise de nous voir opposer toujours la même réponse : " Désolés, mais nous sommes complets et c'est le dernier service."

dernier service 0

Vers 22 heures, dans une ruelle parallèle, un peu en retrait des quais, nous avons poussé la porte d'un petit restaurant à la façade discrète. Comme dans les précédents, la douzaine de tables étaient toutes occupées mais, devant la mine déconfite d'Anne, le patron qui venait de nous renvoyer s'est brusquement ravisé :

– Vous êtes pressés ?

– Pas spécialement, du moment qu'on finisse par manger...

– Alors, il y aurait peut-être une solution. Attendez-moi ici, je vais demander au chef. Je n'en ai pas pour longtemps...

On a quand même patienté un bon quart d'heure. Finalement, il est revenu, le sourire aux lèvres.

– C'est possible. Mais comme vous pouvez le constater, toutes les tables sont prises. Je vais vous installer provisoirement dans une petite salle près des cuisines. Si vous voulez bien me suivre...

Nous nous sommes faufilés entre les tables vers le fond de l'établissement où il a ouvert une porte avec une plaque qui affichait "PRIVÉ", puis nous a précédés dans un couloir jusqu'à une petite salle très confortable avec une grande table ronde, un canapé, deux fauteuils en cuir et un grand écran de télé au mur. Voyant notre étonnement, il nous a expliqué :

– C'est la salle à manger du personnel. C'est là que nous prenons nos repas, avant ou après le service. Comme la saison s'achève ce soir, on vous propose de partager ce dernier dîner avec nous. On pense que les derniers clients devraient partir vers 23 heures. Vous serez nos invités. Ça vous tente ?

Anne était enthousiaste.

– Alors, en attendant, installez-vous dans le coin salon. Je vous propose un cocktail maison : rhum, curaçao et fruits exotiques.

Quelques minutes plus tard, il était de retour avec deux verres colorés et une coupelle d'amuse-gueule sur un plateau. C'était un homme corpulent d'une cinquantaine d'années, aux cheveux noirs coupés court, aux mains puissantes, à la voix ferme et posée, au regard bienveillant.

– Je m'appelle Loïc. Et vous ?

– Anne et Jacques.

– Très bien. Je vous laisse, je dois retourner en salle. J'ai prévenu les autres de votre présence, ils vont passer vous voir dès qu'ils en auront le temps. À toute à l'heure!

Après son départ, nous nous sommes regardés. Les yeux d'Anne pétillaient d'une impatiente curiosité comme si elle avait compris qu'elle allait vivre une soirée insolite. Par la porte restée entrouverte nous parvenaient les échos assourdis du brouhaha de la salle du restaurant, des bribes de conversations mêlées, des cliquetis de couverts. Ce soir-là, comme la journée avait été exceptionnellement chaude, Anne ne portait qu'une robe de cotonnade mauve très légère et une paire de sandales de cuir fauve. Le hâle de l'été ombrait encore ses jambes et ses épaules nues. Sous sa robe elle avait enfilé une petite culotte blanche avec un nœud de soie violette sur le devant au-dessus d'un voile de dentelle très ajourée. Je me suis souvenu qu'elle ne portait pas de soutien-gorge. Pour ma part, j'étais en bermuda et tee-shirt noirs, chaussé de tennis de toile blanche.

– Tu as regardé le nom du restaurant ? m'a demandé Anne.

– Non, je n'y ai même pas pensé.

– Moi si : ça s'appelle "La Balancine". Tu ne trouves pas que c'est original pour un restaurant ?

– Ce ne serait pas plutôt "la Balançoire" ?

– Non, c'est bien "La Balancine" !

à suivre...

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 27 mai 2022 5 27 /05 /Mai /2022 08:00

À son retour d'exil en 1871, après l'effondrement du Second Empire, Victor Hugo jouit d'une énorme notoriété et exerce une véritable capacité de séduction sur les femmes. Ses carnets secrets témoignent de ses aventures.

Ainsi, au cours des années 1872-73, il entretient simultanément plusieurs relations.

- Céline Alvarez Bàà est une "pacotilleuse", originaire des Antilles. Lors d'un séjour à la Barbade, elle croise la route d'Adèle Hugo, la fille cadette de Victor, alors à la poursuite d'un amour impossible pour un officier anglais Albert Pinson dont elle est follement et vainement amoureuse. En 1872, prise de pitié pour Adèle, devenue à moitié folle, Celine Alvarez Bàà la ramène à son père qui ne tarde pas à en faire sa maîtresse qu'il décrit dans ses carnets dans ses carnets comme une femme "puissante et fessue".

- Albertine Seran, jeune actrice née en 1858, et âgée de 25 ans lors de sa rencontre avec Victor Hugo qui en a alors 71.

- Judith Gautier (1845-1917), écrivaine, poétesse, chanteuse, fille de Théophile Gautier et épouse de Catulle Mendès, homme politique.  Après la mort de son père, Judith devient la maîtresse de Richard Wagner et de Victor Hugo avec qui elle a entretient une relation dès 1872

VH Judith Gautier madame Catulle Mendès-Atelier Nadar

- Blanche Lanvin (1849-1909). Servante auprès de Victor Hugo, elle est sa dernière maîtresse connue. Elle le rencontre en 1872, elle a alors 23 ans. Leur dernier rapport sexuel noté par Victor Hugo date du 5 avril 1885 . Il décède le 22 mai de la même année à l'âge de 83 ans.

VH blanche lanvin

Par michel koppera - Publié dans : jadis et naguère - Communauté : Fantasmes et écriture
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