Vendredi 11 février 2022 5 11 /02 /Fév /2022 08:00

Une fois n'est pas coutume, je serai sérieux. Voici une photo que j'ai réalisée un après-midi d'hiver sur la côte atlantique. Je l'ai intitulée "Confinement". Les bancs vides, le ciel gris et l'horizon exempt de toute trace humaine, m'ont semblé réprésentatifs de ces deux trop longues années, de la rupture violente des liens sociaux, de la souffrance de l'absence des autres...

confinement

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
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Mardi 8 février 2022 2 08 /02 /Fév /2022 08:00

"La femme gelée" est un récit autobiographique paru en 1981 chez Gallimard. Disponible en collection Folio n° 1818 (182 pages)

Annie Ernaux, enseignante, mariée, trentenaire et mère de deux enfants, a toutes les apparences d'une femme heureuse. Et pourtant c'est une femme gelée qui a peu à peu perdu le goût de la vie. Ses souvenirs la replongent dans son enfance et son adolescence, quand elle découvrait son corps et les premières manifestations du désir. 

Pour illustrer cet article, je vous ai choisi une photographie de Hans Bellmer (the Doll) qui m'a paru en accord avec le propos d'Annie Ernaux sur son adolescence.

Pages 70 et suivantes : années 50 : Annie a pour copine une certaine Brigitte

" Elle se laissait aller souvent, elle oubliait le langage de Nous Deux, Brigitte, sa surface de petite fille comme il faut fichait le camp. Ensemble, on parlait de "ça". Et de "ça", les filles, je le savais, ne doivent pas parler. Intarissable, informée, Brigitte, avec ses propos rigolards et crus me libérait tous les dimanches. Avec elle, le monde était un sexe immense, une formidable envie, un écoulement de sang et de sperme. Elle savait tout, que des hommes vont avec des hommes et des femmes avec des femmes, comment il fallait faire pour ne pas avoir de môme. Incrédule, je fourrage dans la table de nuit (de mes parents). Rien. De dessous le matelas je tire une serviette froissée, empesée de taches par endroits. Objet terrible. Un vrai sacrilège. Quel mot a-t-elle employé, celui des hommes, le jus, la jute, on ne connaissait pas, le savant peut-être, qu'elle avait lu quelque part, sperme, qu'est-ce que l'écrire à côté de l'entendre résonner dans la chambre de mes parents à treize ans. On se racontait des histoires à horrifier les adultes, n'importe quel objet devenait obscène. Jambes en l'air, sexes ouverts ou dressés, banalité des revues pornos, on faisait mieux en paroles et plus gai. Pas de discrimination, le masculin et le féminin se partageaient nos conversations techniques et blagueuses. Impossible avec Brigitte de sombrer dans la honte le jour où la première secousse m'a saisie sous les draps, elle rit, moi aussi ça m'arrive, mais ne va pas raconter ça au curé, ça ne le regarde pas.

Et quel triomphe de lui annoncer que je suis comme "ça" moi aussi, plus la peine de me faire des simagrées avec ses maux de ventre, moi je porte une nouvelle situation avec bien-être.

Non je n'avais pas imaginé ainsi, le geste tranquille de relever la jupe plissée, baisser la culotte et s'asseoir sans penser à rien, le bas des cuisses bridé par l'élastique. La surprise absolue. Voir ce que je n'ai jamais vu encore, mon sang à moi, celui-là. Un état finit. Je reste à regarder comme les cartomanciennes du marc de café. Ça y est. Voilà cinq minutes après ma mère plaisante faux, "c'est comme ça qu'on devient jeune fille". Ni plus ni moins jeune fille qu'hier, simplement un merveilleux événement. Impossible de dire à ma mère mon contentement, une chose à dire à la seule qui comprendra, Brigitte. Déjà le récit se déroule dans ma tête, figure-toi que lundi à l'école comme d'habitude. Lui dire aussi ma crainte que ça s'arrête d'un seul coup, que j'aurais aimé une belle source limpide et que c'est un suintement marécageux, et elle ?

Tout lui paraissait bon à dire. Sûrement cette parole libre qui me liait à elle, la même qui ensuite me fera honte. Pas de chochotteries comme à l'école, pas d'inavouable. "Moi j'aime bien regarder les poitrines des femmes au cinéma !" J'entends encore son ton assuré, les dimanches d'été, elle mâchouillait un brin d'herbe qu'elle recrachait régulièrement, "les femmes n'aiment pas faire ça, ma mère me l'a dit" et puis ses yeux de chat et son rire, "tant pis, moi j'aimerai !" Parler le corps et le rire surtout. Mais j'étais sûre que c'était mal. L'idéal : l'autre Brigitte, celle de la collection pour jeunes filles, qui allait aux expositions de peinture et ne disait jamais un gros mot. Ma Brigitte à moi, elle ne l'oubliait pas non plus, le code de la vraie jeune fille. "Moi j'aimerai ça !" mais elle se levait, tapotait sa robe gracieusement, faisait une petite moue de dignité, le nez en l'air. Tout ça, c'était entre nous, pas ainsi qu'il convenait d'apparaître aux autres sous peine de passer pour des vicieuses, des dessalées salopes. Même, il était tapi dans nos conversations secrètes, le code. Pas d'erreur, par Brigitte j'ai tout appris sur la virginité, la porte que l'homme ouvre dans la douleur, la marque de la bonne conduite, pas possible d'en dissimuler l'absence, sauf piqûres de citron et encore. Extasiée, la tête renversée, l'œil mi-clos, Renée, la copine de bureau de Brigitte, disait à la sortie de la messe : "Il m'a dit, si tu n'es pas vierge le soir du mariage, tu entends, je t'étrangle." C'était devant le magasin d'électro-ménager et de valises. Quel frisson. Et les filles mères, il n'y avait pas à pleurer dessus. Les hommes, eux, pouvaient baiser tant qu'ils voulaient, mieux au contraire qu'ils aient de l'expérience, qu'ils sachent nous "initier". Malgré mon enfance active, ma curiosité, j'ai accepté comme une évidence d'être en dessous et offerte, la passivité ne m'a pas répugné à imaginer, rêve d'un grand lit ou d'herbes face au ciel, un visage se penche, des mains, la suite des opérations ne m'appartient jamais. L'admettre, on osait décrire nos règles et nos envies, mais le mariage a commencé à me paraître obligatoire et sacré avec elle. Et tacitement, si on parlait de notre sexualité, on n'envisageait pas de pouvoir la vivre jusqu'au bout."

Ernaux Hans Bellmer

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 4 février 2022 5 04 /02 /Fév /2022 08:00

divin

Par michel koppera - Communauté : Arts érotiques
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Mardi 1 février 2022 2 01 /02 /Fév /2022 08:00

Représenter le désir, # 9

desir9

Et si le désir n'était qu'une variante de la gourmandise ? Au restaurant, le serveur qui s'adresse aux clients ne dit-il pas : "Désirez-vous un apéritif" ou "Désirez-vous un dessert ?" 

La photo est explicite : le cornet de glace est phallique, la crème glacée spermatique, la dégustation fellatrice, les langues gourmandes et le sucre orgasmique !

Par michel koppera - Publié dans : lexique coquin - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 28 janvier 2022 5 28 /01 /Jan /2022 08:00

Au XVIIIème siècle, dans les couples aristocratiques, la liberté amoureuse était admise. Mari et femme pouvaient prendre des amants, sans que cela choque ou provoque des tensions. Ce fut notamment le cas d'Émilie du Châtelet. Née en 1706, Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil qui épousa le marquis Florent Claude du Châtelet (avec qui elle eut trois enfants) reçut une solide formation en mathématiques et physique. Surdouée, elle maîtrise le latin, le grec, l'allemand et l'anglais, le clavecin et la danse. En 1733, à 27 ans, elle rencontre Voltaire dont elle devient la maîtresse. Il l'initie à la physique de Newton dont elle entreprend de traduire en français les "Principia mathematica" Enceinte d'un nouvel amant Jean-François de Saint-Lambert, militaire et philosophe, elle meurt prématurément en couches à l'âge de 43 ans.

emilie du chatelet

 



Par michel koppera - Publié dans : jadis et naguère - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 25 janvier 2022 2 25 /01 /Jan /2022 08:00

Extrait de l'ouvrage "La sexualité dans la magie" (Yves Verbeek), chapitre Magie d'hier et d'ailleurs

"Dans certaines tribus africaines islamisées, la composition des philtres d'amour est directement sexuelle. Pour séduire ou conserver sa belle, l'amant lui fait manger du sucre sur lequel il a déposé un peu de sa salive et de son sperme. Quant à la femme qui poursuit le même but, elle introduit un petit pain de sucre dans son vagin, puis le concasse et le fait goûter à l'élu de son cœur. La recette, paraît-il, est infaillible. La femme peut aussi utiliser à cette fn son sang menstruel, évidemment dans le plus grand secret. Même l'urine est supposée efficace, comme en témoigne ce poème incantatoire que cite A.R. de Lens dans un ouvrage intitulé Pratiques des harems marocains :

"Je t'ai fait prendre de mon eau

Afin que tu ne voies plus que par mes yeux,

Que tu n'entendes plus que par mes oreilles

Que tu ne parles pus qu'avec mes paroles !

Je te donne ma salive

Pour adoucir ton cœur,

Pour que tu oublies tout,

Même ton frère de père et de mère !"

philtre amour

Par michel koppera - Publié dans : le saviez-vous ? - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 21 janvier 2022 5 21 /01 /Jan /2022 08:00

Deuxième extrait de l'ouvrage "La sexualité dans la magie" de Yves Verbeek.

Pages 64-65 : chapitre intitulé : des pratiques peu avouables

" De nombreux peuples primitifs croient à la vertu virilisante ou fécondante de la nudité. En Polynésie, par exemple, on est persuadé qu'en découvrant les parties génitales et en les présentant à la lumière, elles subiront l'influence bénéfique du mana, c'est-à-dire de l'esprit qui habite le totem protecteur du clan qui porte son nom.

S'il existe des fluides magiques favorables à l'épanouissement de la sexualité, en retour, l'exercice de la sexualité a souvent la réputation d'accroître les pouvoirs occultes de l'individu. Mais dans le monde de la magie, rien n'est "normal", et par conséquent, l'acte sexuel propice à la puissance  magique ne saurait l'être. Il se doit même souvent d'enfreindre les tabous les plus rigoureux. Aussi a-t-il généralement un caractère incestueux. 

Dans une tribu de Madagascar, les hommes qui partent pour la pêche, la chasse ou la guerre ont des relations sexuelles avec leurs sœurs ou des parentes très proches, afin de favoriser le bon déroulement de l'expédition. Cette pratique se retrouve en divers points du continent africain, surtout chez les peuples chasseurs, et cela bien que l'inceste y soit rigoureusement interdit en toute autre circonstance. L'inceste n'a pas seulement la réputation d'accroître la puissance agressive du guerrier ou du chasseur. Dans certaines tribus, on y voit un moyen de lutter contre les dangers extérieurs, notamment contre la morsure des serpents les plus vénimeux. Chez les Anyanja du Nyassaland (aujourd'hui Malawi), on est même persuadé que d'avoir des rapports sexuels avec sa mère, sa sœur ou, pis-aller, avec sa tante, met ensuite à l'abri des balles de l'ennemi. En outre, les sorciers de cette tribu recourent couramment à l'inceste pour renforcer les plus dangereux de leurs pouvoirs occultes. Il arrive ailleurs que le sorcier ne puisse vraiment inaugurer sa "carrière" qu'après avoir eu un commerce sexuel avec sa propre fille.

C'est du reste une constante dans l'histoire de la magie noire : les sorciers et les sorcières auront presque toujours la réputation de se livrer aux pratiques sexuelles les moins avouables, non seulement à la sodomie et à l'homosexualité, mais aussi à l'inceste. De là vient d'ailleurs la croyance largement répandue selon laquelle la sorcellerie serait héréditaire, leurs enfants naissant des amours entre sorciers et sorcières étroitement apparentés.

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Par michel koppera - Publié dans : le saviez-vous ? - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 18 janvier 2022 2 18 /01 /Jan /2022 08:00

Comme chaque année, Jac-Zap m'a adressé ses vœux que je me fais un plaisir de partager avec vous. En outre, je vous invite fortement à visiter son site qui ne vous décevra pas : JAC-ZAP

jac-zap 

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
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Vendredi 14 janvier 2022 5 14 /01 /Jan /2022 08:00

Le texte de l'article ci-dessous est extrait de l'ouvrage "La sexualité dans la magie" de Yves VERBEEK paru en 1978  aux Editions Idégraf  (246 pages)

Chapitre Magie d'hier et d'ailleurs : dans l'Antiquité

"Outre le bouc, partiellement représenté par les satyres, un autre animal faisait partie du cortège de Dionysos-Bacchus : l'âne. Ambigu comme tous les animaux qui intervenaient dans la mythologie, ce quadrupède était appelé à jouer également un rôle important dans les traditions de la magie noire, plus particulièrement dans celles qui touchaient à la bestialité, preversion consistant à avoir des relations sexuelles avec une bête. Il mérite donc que l'on ouvre une parenthèse à son sujet.

L'âne a parfois pris un caractère sacré. Chez les Sémites, il était l'incarnation de Baal-Phégor, dieu de la fertilité dont la puissance fécondante et bénéfique s'opposait au pouvoir destructeur de Moloch, divinité néfaste et cruelle qui exigeait des sacrifices humains. Comme Dionysos, plusieurs dieux de l'Inde antique le choisirent pour monture, de même que Balaam, héros de plusieurs légendes de la tradition juive. Jésus lui-même fut gardé par un âne alors qu'il était encore nouveau-né et ce fut également sur un âne qu'il fit son entrée dans Jérusalem.

Mais l'âne n'eut pas toujours cette bonne réputation et même en Occident, bien qu'il eût été associé à la figure du Christ, il prit place dans l'arsenal imaginaire de la magie noire. Déjà en Egypte, on le vouait à Seth, le meurtrier fratricide d'Osiris. Symbole du Mal, il pouvait être aussi bien celui de la bêtise (le roi Midas avait des oreilles d'âne) et bien sûr à celui de l'obstination. Mais surtout, on voyait en lui une incarnation de la puissance sexuelle sous sa forme la plus brutale et la plus lascive. Dans une légende indienne, il est la Bête qui séduit la Belle, en l'occurrence une princesse : dans la journée, il n'était qu'un quadrupède mâchonnant du foin, mais la nuit il prenait forme humaine pour honorer sa maîtresse.

ane-apulee

Si l'on en croit les fabulistes gréco-latins, les femmes ne pouvaient résister aux appâts de cette bête lubrique. Un conte licencieux de Lucien de Samosate en fait foi. Transformé en âne par les potions magiques d''une sorcière, l'auteur-narrateur était devenu sous cette forme l'amant d'une dame de l'aristocratie. Femme d'une grande beauté, elle était tombée follement amoureuse de cet étrange compagnon aux appétits insatiables. Mais un jour, Lucien parvint à trouver des roses et à les dévorer, remède infaillible pour combattre les sortilèges de la magicienne. Aussitôt, il retrouva son apparence humaine et n'eut rien de plus pressé, le soir venu, que d'aller rejoindre sa belle maîtresse. Il était persuadé qu'elle se pâmerait de ravissement en découvrant que son étrange amant était en réalité un homme que la sorcellerie avait mué en bête. Quelle ne fut pas sa découvenue ! Certes, la jeune femme l'accueillit bien et le retint à dîner. Mais c'est qu'elle croyait que l'âne s'était provisoirement métamorphosé en être humain. Et l'affaire tourna mal lorsque la vérité éclata. Lucien de Samosate raconte la suite :

− Je soupe donc avec elle parfumé d'essence et couronné de ces roses bien-aimées, auxquelles de devais ma réintégration parmi les hommes. La nuit étant déjà avancée, et le temps de se mettre au lit venu, je me lève, et croyant accomplir un bel exploit, je me déshabille et me mets tout nu, estimant que je lui plairais davantage par la comparaison avec l'âne. Mais elle,voyant que je n'étais réellement qu'un homme, jette sur moi un regard de mépris, et en même temps :

− Va te morfondre loin de moi et de ma maison, s'écrie-t-elle, va te coucher où tu voudras !

− Quel crime ai-je donc commis ? lui dis-je à mon tour.

− Par Jupiter, dit-elle, ce n'est pas de toi, c'est de l'âne que j'étais amoureuse ; c'est avec lui, et non avec toi que j'ai couché : je pensais que tu avais conservé le grand et beau membre qui distinguait mon âne. Mais je vois bien qu'au lieu de ce charmant et utile animal, tu n'es plus, depuis ta métamorphose, qu'un singe ridicule !..."

En 2008, j'avais déjà consacré à ce texte un article que vous pouvez relire en cliquant sur ce lien  Lucius ou l'âne

ane-libertin



Par michel koppera - Publié dans : le saviez-vous ? - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 11 janvier 2022 2 11 /01 /Jan /2022 08:00

Sous le pseudo de Skire, un fidèle lecteur du blog m'a offert ce beau texte-cadeau que je vais partager avec vous.

Ils ne s’étaient pas vus depuis un moment. L’homme paraissait fatigué, désabusé. La femme gardait cette éternelle jeunesse, la peau fine et rayonnante et arborait toujours cette expression de joie intérieure qui ne demandait qu’à exploser. Sans un mot leurs pas les conduisirent dans la chambre. Là, la femme commença à se déshabiller sous le regard pensif de son acolyte. Il se demandait s'il arriverait à bander. Entièrement nue, elle commença à s’attaquer à ses vêtements à lui. Il l’aida en retirant son caleçon et ses chaussettes. Son sexe pendait sur ses couilles pleines. Elle le frôla de sa main. Il ressentit quelques picotements et ensemble ils regardèrent son mât commencer lentement, par petits à-coups, à se dresser. Il décalotta son gland d’un geste machinal et s’agenouilla, invitant ce faisant sa compagne d’ébats occasionnels à s’allonger sur le lit, de manière à ce que ses pieds lui soient accessibles. Venue chaussée d'une paire de bottes hautes en cuir dans lesquelles elle avait dû parcourir en marchant le chemin de la gare jusque chez lui, ses pieds portaient les stigmates olfactifs de ce périple. Il en fut ravi. Il huma l’odeur de la plante douce et lisse, commença à lécher le talon pour, lentement, monter prendre chaque orteil entre ses lèvres, l'un après l'autre. De sa main libre, il branlait lentement sa queue qui prenait forme. Il se releva péniblement, ressentant alors ses cinquante ans comme un fardeau et, après avoir contemplé sa chatte luisante aux lèvres déjà ouvertes en une promesse humide, attira à lui cette féminité qu’il entreprit de bouffer goulûment. Les gémissements commencèrent, retenus, puis plus rauques, plus sonores. Ça l’excitait de l’entendre, comme de constater qu’elle mouillait de plus en plus.

skire

Sûr, enfin, de cette bite parfois capricieuse, qui bandait fière et dure entre ses jambes, il lui intima l’ordre de le sucer. Elle s’exécuta dans ce jeu de rôle qu’elle affectionnait tant. Il devenait juste durant cette parenthèse ordurier à souhait. Elle aimait ce gland puissant, cette tige épaisse et longue qu’elle voulait en elle, dans sa bouche, dans son con et dans son cul. L’entendre lui débiter des insanités dans le même temps rendait cela exquis. Ses pensées, déjà, s’égaraient. Ah, le bonheur de sucer ce membre quand il lui avait ramoné l’anus, le nettoyer après l’usage… Elle mouillait abondamment et fourrageait de ses doigts devenus fous son intimité trop négligée à son goût. Elle aimait baiser, se faire prendre et décharger à l’ancienne. L’idée même du sperme jaillissant à l’intérieur de son sexe la rendait folle quand elle sentait le plaisir commencer à lui vriller le bas-ventre sous les coups de butoir. « Je vais te baiser ». Elle se rejeta en arrière sur le matelas, les jambes bien ouvertes dans la posture la plus impudique qui soit. Il s’agenouilla devant elle, lui prenant les pieds dans ses mains et laissa sa bite trouver son chemin. Elle mouillait tellement qu'il entra en elle d’un coup de reins. Il avait envie de lui faire mal. Elle avait envie qu’il lui fasse mal. Il s’exécuta par de violents allers-retours, lents, saccadés, cadencés, qu’il arrêtait par moment pour la faire monter doucement jusqu’au supplice. Alors il reprenait son mouvement, toujours plus violent, toujours plus cadencé comme une marche militaire.  Mais là, il montait carrément au combat. Alors qu’il sentait son plaisir à elle poindre il se retira, la retourna sans ménagement et, crachant dans la paume de sa main pour lubrifier son gland, l’encula en lui tenant les hanches solidement. Il entama un sprint qui aurait pu le faire éjaculer rapidement mais son dessein était autre. Alternant les visites dans les deux orifices au mépris des plus élémentaires règles d’hygiène, et sentant sa sève au bord de l’explosion, il se retira et vint se poster devant son visage. Elle ouvrit la bouche, en avalant littéralement son gros gland et commença à le « nettoyer ». Il se retira et se branla à quelques centimètres de son visage en se masturbant de sa main libre. Ils jouirent quasiment en même temps, de longs jets brûlants venant percuter son joli visage asiatique en y laissant de grosses traînées laiteuses et abondantes. Ils jouirent ainsi bruyamment tous les deux, se moquant qu’on les entende.

De ses doigts elle ramenait le sperme de son amant d’une main vers sa bouche, de l’autre vers sa chatte, n’en perdant rien.

Sans temps mort, ils se relevèrent et s’habillèrent en omettant volontairement tout passage par la salle de bain. Ils voulaient garder sur eux l’odeur particulière du sexe qui flotte dans les pièces et sur les corps lors des ébats particulièrement intenses. 

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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