Jeudi 23 avril 2009 4 23 /04 /Avr /2009 17:29

C'était il y a de nombreuses années. Immobilisé à la suite d'une intervention chirurgicale, je m'étais occupé en réalisant quelques dessins grand format, comme cette Sirène ( 70 X 50 cm ). J'ai utilisé la technique pointilliste à l'encre de Chine. Il est je crois utile de préciser qu'à l'époque, il m'arrivait de partager l'existence d'une jeune femme blonde, à la poitrine généreuse, et que je venais d'installer dans ma maison un aquarium tropical. Ce dessin est resté plus de vingt années dans son carton... Le voici pour la première fois exposé en quelque sorte, même si je n'aurai pas la prétention de le faire figurer dans le musée Koppera ( il faut savoir rester modeste !)

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 22 avril 2009 3 22 /04 /Avr /2009 05:51

Album paru pour la première fois en 1983 chez Albin Michel, "Fantasmes" est un de mes albums préférés de Reiser. J'aime sa façon de dessiner les femmes et leur plaisir, ainsi que le désir qu'elles font naître. Je vous ai sélectionné 5 dessins que je trouve particulièrement érotiques.

Par michel koppera - Publié dans : B.D - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 19 avril 2009 7 19 /04 /Avr /2009 15:40

Baiser au grenier


      Nos maisons modernes n’ont plus de grenier. Sous prétexte d’isolation, on a pulvérisé sous les combles des mètres cubes de laine de roche et on ne peut plus y accéder que par une trappe carrée de cinquante centimètres de côté. Néanmoins, sur l’échelle des fantasmes, le grenier demeure aussi excitant que la cabane dans un arbre, la grotte de Calypso ou l’arrière-cuisine. C’est navrant ! La réputation érogène du grenier est surfaite. Si malgré tout, vous tenez vraiment à monter baiser au grenier, permettez-moi de vous donner quelques conseils.

Tout d’abord, assurez-vous, pour votre partenaire et vous-même, de votre absence d’allergie à la poussière, aux acariens, araignées et crottes de souris – qu’elles soient chauves ou non. N’hésitez pas à procéder aux examens nécessaires. Le temps que vous y êtes, faites aussi le test pour les pollens (au grenier, on trouve parfois de vieux bouquets de fleurs séchées), la cellulose (vieux journaux et livres), les poils en tous genres (peluches, fourrures, peaux de lapin…)

Autre précaution utile, demandez auparavant à votre partenaire si elle – ou il, on ne sait jamais – souffre de claustrophobie. En effet, la plupart des greniers sont si bas de plafond et si mal éclairés qu’une crise d’angoisse ruinerait tous vos projets.

Enfin, évitez les conditions extrêmes : les chaudes journées d’été où l’air devient suffocant et la froidure de l’hiver peu favorable au déshabillage sous les tuiles ou les ardoises.

Admettons donc que vous soyez vraiment motivé et ayez rempli toutes les conditions précédemment passées en revue. Vous voici donc par une douce après-midi de printemps, en week-end chez vos grands-parents et, usant de je ne sais quel grossier stratagème, vous invitez votre amie à vous accompagner sous les toits…

Erreur ! Les greniers familiaux sont à proscrire ! Vous risquez d’y découvrir malgré vous des secrets de famille : des photos ou lettres compromettantes (lettres d’amour ou de rupture, peu importe) ; un extrait de naissance vous révélant par exemple la véritable identité de votre père génétique ; le livret militaire de votre oncle adoré où il apparaît qu’il est passé en cour martiale pour conduite déshonorante face à l’ennemi ; ou encore un vieil article de journal consacré à l’inculpation de votre grand-père dans une sale petite affaire de mœurs… Bref, autant de coupe-faim qui auront tôt fait d’anéantir vos appétits libidineux.

Le second danger tout aussi redoutable dans les greniers familiaux, c’est la nostalgie. Que d’émotion lorsque votre amie dénichera du premier coup votre ours en peluche, vous savez celui à qui il manquait une oreille, au ventre galeux, et dont on vous avait dit que le chien l’avait déchiqueté et qu’on avait dû le jeter ! Et le voici de nouveau, entre vos mains et vous sentez votre érection fondre comme neige au soleil. En quelques instants, vous êtes redevenu petit garçon de quatre ans, au zizi rabougri et dérisoire. Et je pourrais aussi vous parler de votre premier tricycle ou d’un cahier du jour de CE2 qui vous feraient exactement le même effet ! 

Supposons que vous ayez enfin réuni toutes les conditions favorables. Par un doux samedi du mois de mai, vous êtes seuls chez des amis qui vous ont généreusement prêté leur maison de campagne pour le week-end. Votre nouvelle compagne, une grande et belle femme brune aux courbes prometteuses, semble dans de bonnes dispositions. Donc, vous visitez la vieille maison, logiquement, de la cave au grenier… Justement, il y a un escalier qui mène sous les combles. La clef est sur la porte. Tout se présente pour le mieux : le grenier est vaste, bien rangé, éclairé par de vastes lucarnes. Dans un coin, on a entreposé de vieux meubles dont un divan recouvert d’une housse… Vous bandez ferme ! Votre partenaire se laisse embrasser, caresser les fesses et peloter les seins… Mais lorsque vous voulez l’entraîner vers le divan, elle vous dit calmement :

- Je suis désolée, tu fais comme tu veux mais j’ai mes règles.

 

© Michel Koppera, avril 2009

Le dessin est d'Alex Varenne
Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 4 commentaires
Vendredi 17 avril 2009 5 17 /04 /Avr /2009 12:07
 


Voilà, apparemment, les problèmes d'insertion des images sont résolus (provisoirement ? ) Je désirais donc vous présenter " La femme au divan" d'Albert Marquet ( 1875-1947). Ce tableau m'est cher car c'était la première fois, adolescent que je voyais une femme nue. Lorsque je dis nue, je veux dire entièrement nue, avec les poils de sa chatte, et l'ombre pileuse de ses aisselles. J'ai découvert ce tableau dans un ouvrage qui avait pour titre " Corps et visages féminins de Ingres à nos jours et paru aux Editions d'art et d'industrie en 1955.
À l'époque, je ne savais évidemment pas grand chose des codes de l'image ( par exemple que le petit collier de velours noir autour du cou du modèle signifiait qu'il s'agissait d'une prostituée )
Je trouvais et je trouve encore la femme très belle : ses seins, son regard à la fois dur et émouvant, ses bras relevés qui découvrent ses aisselles. Je ne souhaitais que lui décroiser les jambes, lui ouvrir les cuisses et embrasser et lécher son sexe. Venait-elle de faire l'amour ou allait-elle se donner à l'homme qu'elle regardait ? La question me hantait.
Ce tableau méritait sonc d'être accroché aux cimaises du Musée Koppera

Par michel koppera - Publié dans : la grande galerie - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 14 avril 2009 2 14 /04 /Avr /2009 11:37

Baiser en voiture

 

Jean-Pierre se gare dans la cour au volant de son Alfa Roméo toute neuve, un bolide à deux places à l’avant et trois demi-places pour culs-de-jatte à l’arrière. Il n’est pas peu fier de railler ma vieille Safrane.

- Pourquoi tu gardes ça ? Tu te rends compte, elle a plus de douze ans, pas loin de 250.000 kilomètres ! Qu’est-ce que tu attends pour en changer ?

- C’est sentimental, tu ne peux pas comprendre !

- Ce que je comprends, c’est qu’elle fait facilement ses dix litres au cent !

Comment lui expliquer ?

Revenons onze ans en arrière, une journée d’automne sur une aire d’autoroute entre Nantes et Narbonne. Soir de pluie comme tant d’autres. On venait de dîner au Bœuf Jardinier et ma passagère, une cousine prénommée Pauline que je devais déposer à Carcassonne au passage – elle allait y retrouver des amis, je crois – y avait un peu abusé du saint-émilion. Nous avions pris la route dans l’après-midi et, pendant les premières heures, Pauline ne s’était guère montrée loquace, presque uniquement préoccupée de tripoter les touches de l’autoradio à la recherche de chansons à son goût. À table, elle avait déjà été plus causante. De retour dans la voiture, elle est devenue bavarde.

- C’est très joli le tableau de bord éclairé en orange. J’aime bien aussi le petit voyant bleu des feux de route. Oh ! On peut même afficher les températures en Fahrenheit ! Combien il fait là ? Soixante-dix degrés ! Waouh, c’est dingue ! J’en ai chaud partout ! Elle est pas mal du tout, ta bagnole, plutôt classe. Et c’est grand, on peut prendre ses aises… Tu vas rouler toute la nuit ? T’as pas peur de t’endormir ?

Mais je m’aperçois que je n’ai pas présenté Pauline. Elle avait trente-cinq ans je crois, était divorcée avec deux enfants, deux garçons de quatorze et douze ans, restés à Nantes chez leurs grands-parents. Nous étions cousins par alliance. Pauline ne mesurait guère plus d’un mètre cinquante et, malgré ses talons hauts, évitait de marcher aux côtés de mon mètre quatre-vingt-douze. Heureusement, dans la voiture, la position assise et la possibilité de régler la hauteur des sièges atténuaient la différence. Elle avait le visage vif, les yeux clairs et de belles lèvres parfois boudeuses.

- T’as vraiment pas peur d’avoir un coup de pompe ? Je ne te propose pas de prendre le volant, ta voiture est trop grosse pour moi… Je me sens comme une gamine là-dedans ! S’il te plaît, tu pourras t’arrêter à la prochaine aire, j’ai envie de faire pipi… Je suis un peu chiante, pas vrai ?

Je n’oublierai jamais le nom de l’aire de repos : « Le chant du coucou ». Ça ne s’invente pas. On en a bien rigolé après.

Il continuait de pleuvoir, régulièrement, avec obstination. Elle a couru sous l’averse, de la voiture aux toilettes. Retour précipité.

- Là-bas, c’est glacial ! Le royaume des courants d’air. En plus, je suis trempée ! Si ça ne te dérange pas, je vais m’installer à l’arrière.

Pauline s’est souplement faufilée entre nos deux sièges et allongée  sur la banquette.

- C’est super ! Il y a même un plaid… Et toi, t’as pas envie ?

J’ai remis le moteur en marche, les essuie-glaces, allumé les phares. La voiture a longé tout doucement une rangée d’énormes camions immobiles et un peu inquiétants. J’allais m’engager sur la bretelle menant à l’autoroute lorsque je me suis ravisé pour garer la voiture au bout du parking, non loin d’une aire de pique-nique avec des tables en bois et une poubelle. J’ai arrêté les essuie-glaces, éteint les phares et coupé le moteur. Il ne restait plus que la lumière de l’autoradio et les musiques de la nuit.

Au début, tout est allé pour le mieux, enfin presque. Mon transfert vers la banquette arrière ne s’est pas révélé des plus simples : je ne croyais pas le plafond si bas ! Mon crâne a violemment heurté le plafonnier : j’en étais quitte pour une belle égratignure, le plafonnier a volé en éclats. Cependant, j’ai trouvé Pauline dans d’excellentes dispositions, les seins à l’air et en petite culotte blanche. À l’issue de contorsions sans doute comiques, je suis parvenu à ôter chaussures et pantalon, à me débarrasser de mon pull-over et de ma chemise. Dans mes bras, Pauline n’était pas plus encombrante qu’une poupée grandeur nature, souple et docile. Les pieds sur la plage arrière, les mains sur mes cuisses, la tête en bas, le cul en l’air, elle m’a sucé la bite pendant que j’avais les lèvres sur son sexe et le nez entre ses fesses ouvertes. Au moment fatal, elle a sorti une capote de son sac à main.

- On est juste cousins, pas mari et femme ! Alors, prudence ! a-t-elle chuchoté en m’habillant la queue.

Mon dieu, quelle partie de baise ! J’ai carrément perdu les pédales. Son petit corps faisait merveille, coulissant, virevoltant et pistonnant sur l’axe de ma bite verticale.

- J’en avais tellement envie que je me serais tapée le levier de vitesses ! a-t-elle déclaré alors que je m’enfonçais en elle.

Ensuite, je ne me souviens pas de grand-chose. Ça a duré, duré… Ce n’est qu’aux premiers frissons frileux qu’on a arrêté. Les vitres étaient toutes humides de buée froide. Mais quand j’ai voulu remettre le moteur en marche, rien à faire : batterie à plat ! Il ne nous restait plus qu’à attendre le lever du jour. Alors, on s’est rhabillés comme on a pu, on s’est pelotonnés sous le plaid et on a essayé de dormir.

Au petit matin, d’autres mauvaises surprises m’attendaient. Dans le rétroviseur, j’ai vu qu’une trace de sang séché courait de mon front jusqu’au menton ; un des préservatifs, jeté négligemment sur le siège passager s’y était vidé de son contenu et le sperme encore poisseux avait imbibé le tissu du siège ; et quand nous sommes sortis de la voiture pour nous dégourdir les jambes, Pauline a remarqué d’autres éclaboussures de sperme frais sur les portières arrière – je me suis alors rappelé avoir cru entendre des bruits de pas pendant qu’elle avait les pieds sur les appuie-tête et que je lui tétais les seins.

Comble de malchance, on était un dimanche ! Trouver un garage ouvert relevait du miracle. Il a fallu faire appel à une dépanneuse qui a emporté la voiture jusqu’à une station service de l’autoroute où, en plus de la batterie, on m’a assuré qu’il fallait aussi changer une pièce pas plus grosse qu’une boîte d’allumettes mais bourrée d’électronique. Ils en avaient en stock, ça tombait bien !

On n’a repris la route que vers midi. J’avais laissé plus de trois mille francs dans l’aventure.

À l’arrivée à Narbonne, il a fallu expliquer la méchante plaie sur le front, le plafonnier cassé et surtout la tache tenace sur le siège passager, mais c’est une autre histoire.

 

© Michel Koppera, avril 2009

 

Deux dessins en N&B de Guillaume Berteloot ( extraites de Ketchup Boy ), + 2 illutrations couleur trouvées sur le net

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Lundi 13 avril 2009 1 13 /04 /Avr /2009 10:22


        Je ne pouvais laisser passer les fêtes pascales sans y mettre mon grain de sel. Alors, voici une nouvelle oeuvre aux murs du Musée Koppera. Il s'agit d'une "Vierge et l'Enfant" de Giovanni Bellini ( vers 1430-1516) On a déjà beaucoup écrit sur ce tableau. Tout y est si ambigu et troublant. Que dire du visage de la Vierge ? Que signifient ces paupières lourdes, ce regard perdu dans des pensées sans doute très éloignées du divin, cette bouche mi-boudeuse, mi-souriante et très sensuelle ? Et surtout, que dire de cette main droite ? Vient-elle de caresser le sexe de son enfant, ou va-t-elle le faire ? Car la question ne se pose pas de la nature du geste ! La seule question qui vaille est : est-ce avant ou après ? Quel est votre avis sur la question ?

Par michel koppera - Publié dans : la grande galerie - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Samedi 11 avril 2009 6 11 /04 /Avr /2009 08:42

Baiser au théâtre

 

J’ai un ami, professeur de lettres classiques dans un lycée de province qui, depuis plus de sept années, fréquentait assidûment le théâtre de sa ville. Tous les ans, il prenait un abonnement pour la saison, ne ratait aucun spectacle et, devenu membre actif de l’animation culturelle de la municipalité, s’était vu attribuer au plus haut balcon une loge personnelle.

Aussi, il y a quelque temps, alors qu’il était venu me rendre visite à Paris, je voulus lui faire la surprise d’une représentation d’une pièce de Beckett mise en scène par un créateur new wave qualifié de génial par la critique et qui avait soulevé la polémique au dernier festival off d’Avignon.

Hélas, dès les premières répliques, mon ami donna les signes du plus profond ennui et ne tarda pas à s’assoupir. Il ne reprit ses esprits qu’aux applaudissements du baisser de rideau.

Dans le taxi qui nous ramenait, je me hasardai à lui demander ce qu’il avait pensé de la pièce.

- Tu vas rire, me dit-il très calmement, mais je n’aime pas le théâtre. Je peux même t’avouer que j’ai toujours détesté ça.

Et il commença à me raconter dans les moindres détails une banale et sordide histoire d’adultère. La femme infidèle était l’épouse d’un de ses collègues professeur de physique-chimie, genre brut de décoffrage, dont les passe-temps favoris étaient la culture des cucurbitacées et le modélisme nautique. Il passait donc le plus clair de son temps libre soit dans son jardin, soit dans son atelier à peaufiner des maquettes de paquebots transatlantiques, jusque tard dans la nuit, au grand désespoir de sa femme qui se languissait seule en regardant les programmes d’Arte.

- Le plus comique dans l’histoire, c’est que c’est son mari lui-même qui est venu me demander si je voulais bien servir de chevalier servant à Béatrice – c’est comme ça qu’elle s’appelait. Elle aimait les musées, les films d’art et essai et bien sûr le théâtre. Alors, il avait pensé à moi.

Dans les premiers temps, ils étaient allés ensemble au vernissage d’artistes locaux, avaient vu quelques films japonais sous-titrés, jusqu’au soir où ils avaient assisté à une représentation de Caligula d’Albert Camus. Béatrice en avait été bouleversée, au point de se laisser prendre la main et caresser les cuisses au quatrième acte. Malheureusement, ils étaient assis au parterre et n’avaient pu pousser plus avant.

Aussi, dès le spectacle suivant, une pièce de Courteline dont il avait oublié le titre, mon ami avait loué une loge, celle-là même qui lui était désormais régulièrement attribuée.

- C’est un théâtre à l’italienne. J’ai choisi une loge de la galerie la plus haute, juste dans l’axe de la scène, bien à l’abri des regards. À chaque fois, je réserve les quatre places.

Béatrice avait quarante-quatre ans et occupait le poste de secrétaire de direction dans une collectivité locale. Il me la décrivit comme une femme sensuelle, sans fausse pudeur. Elle était selon ses dires plutôt jolie, brune aux yeux noisette, mais il ne put m’en apprendre davantage.

 Ils ne se rencontraient qu’au théâtre, c'est-à-dire une dizaine de fois par an. Pour la soirée, Béatrice portait toujours une jupe cloche, assez ample et donc facile à relever ; lui, venait en pantalon de tergal, sans ceinture, ni caleçon dessous, si bien qu’un simple zip de la fermeture Eclair suffisait pour lui mettre bite et couilles à l’air. Ils prenaient place dans les deux fauteuils du fond, les plus éloignés de la lumière. Au premier acte, ils se prenaient la main, puis Béatrice s’emparait de sa queue raide tandis qu’il lui caressait la chatte, car elle prenait soin de venir sans culotte. Au second acte, elle le suçait ; ensuite, au troisième, c’était lui qui s’agenouillait entre les cuisses ouvertes de Béatrice, glissait sa tête sous la jupe relevée et lui léchait la chatte, vulve et clitoris. À l’entracte, ils s’offraient un rafraîchissement au bar et discutaient de la pièce avec des connaissances.

- C’est difficile à croire, mais tout en me suçant, Béatrice arrive à suivre la pièce : elle est capable de commenter le jeu des acteurs, de raconter l’intrigue et même de se souvenir, mot pour mot, de certaines répliques.

À la reprise, ils baisaient pour de bon. Tournée vers la scène, elle s’asseyait sur lui. Elle prenait appui sur le dossier du fauteuil de devant et remuait doucement le cul. Ils n’avaient jamais baisé autrement. Il connaissait son arrière-train sur le bout des doigts, du satiné de son entrefesses jusqu’au velouté de sa chute de reins. Je n’osai lui demander si dans cette position favorable il l’avait enculée, mais je ne pense pas. Mon ami était trop conventionnel pour cela. Béatrice jouissait pendant les applaudissements et les rires. Elle avait le truc pour ça : elle impulsait à son vagin de puissantes contractions, aspirait la bite au plus profond, pressait les couilles de mon ami contre son clitoris, alors l’orgasme venait.

Il se retenait de décharger, de crainte de laisser des pièces à conviction sur le velours rouge des fauteuils. Mais il lui arrivait de se laisser aller pendant le salut final, juste avant le retour des lumières dans la salle.

- Tu te rends compte, ça va faire sept ans qu’on baise et on ne s’est jamais embrassés ! m’avoua-t-il avant de reprendre le train. Je connais le goût de sa chatte, pas celui de ses lèvres. Et je ne te parle pas de ses seins que je n’ai jamais vus !

- Est-ce que tu l’aimes au moins ?

- Pas plus que Titus n’aimait Bérénice.

Hier, j’ai entendu à la radio que le théâtre de cette ville avait été partiellement dévasté par un incendie, sans doute d’origine criminelle, et que les travaux de restauration devraient durer au moins deux ans.

 

© Michel Koppera, avril 2009


 
  Trois dessins sont de Varenne. Quant au quatrième ( la queue en main) j'ignore le nom de son auteur.

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 10 avril 2009 5 10 /04 /Avr /2009 11:10


En 2008, les éditions L'ATALANTE ont sorti une BD intitulée "Ketchup Boy." Le scénario  est de Gilles Poussin, les dessins de Guillaume Berteloot. C'est l'histoire d'un jeune Nantais, Lucien Bastardi, dit Ketchup Boy pour la couleur de ses cheveux, qui à la fin des années 70 n'a qu'une passion la musique et veut monter un groupe de rock. L'album donne une image juste de l'époque, un brin nostalgique.
Les dessins sont de Berteloot. Mais comme "Napoléon pointait sous Bonaparte", quand Berteloot dessine, Hugdebert n'est jamais très loin. Alors, au fil des pages, il y a quelques vignettes où l'on retrouve l'érotisme de Hugdebert. C'est pourquoi, je vous recommande fortement la lecture de cette B.D qui vous plongera dans l'univers musical de la fin des années 1970. Un vrai bonheur !
Voici donc quelques vignettes "suggestives" de l'album...


Par michel koppera - Publié dans : B.D - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 9 avril 2009 4 09 /04 /Avr /2009 09:01

Baiser à l’hôtel

 

Comme tous les soirs, de retour du travail, j’ouvre notre boîte mail.

- Valérie, tu te souviens de Stéphane ? Il vient de s’installer à Barcelone, avec une certaine Carmela… Ils vont fêter ça, dans deux semaines… On est invités. Qu’est-ce que tu en dis ?

Valérie est déjà derrière moi, la main sur mon épaule, à relire le mail. Puis, elle file consulter son agenda, plus précisément le petit calendrier où, chaque mois, elle marque scrupuleusement d’une croix rouge les cinq jours de ses règles. Elle réfléchit.

- C’est possible… On dormira à l’hôtel ?

Ce n’est pas une question, mais un souhait. Elle sait qu’il y a près de neuf cents kilomètres de route. Certes, on pourrait faire ça d’une traite, avec juste quelques haltes sur des aires d’autoroute, mais…

C’est Valérie qui se charge de la réservation. Mieux vaut être prévoyant : ce sera un week-end de printemps propice aux visites familiales et transhumances balnéaires. Souvent, elle nous choisit un hôtel en bordure de rocade, au cœur d’une zone commerciale où les parkings sont vastes, le confort des chambres formaté et sans surprise ; parfois, elle opte pour un hôtel de centre ville, au mobilier plus rustique, mais aux chambres spacieuses avec de hauts plafonds et d’épais rideaux de velours cramoisi.

Le jour du départ, Valérie joint à son sac de voyage un vanity-case de couleur rouge, à serrure codée, qu’elle ne dépose pas dans le coffre mais à ses pieds, devant son siège.

Les kilomètres et les paysages défilent…

Au coucher du soleil, elle me guide dans un dédale de voies à sens unique, de ronds points entourés de forêts de panneaux indicateurs, puis elle aperçoit enfin l’enseigne lumineuse de l’hôtel d’un vert fluorescent et elle sourit.. Car l’hôtel ce n’est pas seulement une nuit de sommeil, c’est aussi un dîner en tête à tête, un petit déjeuner copieux, un lit qu’on laissera défait…

À peine dans la chambre, Valérie se précipite aux toilettes. Soulagée, elle inspecte les placards vides où pendouillent trois cintres, ouvre les tiroirs des chevets, allume toutes les lumières, met la télé en marche, se vautre sur le lit dont elle vérifie le moelleux et le silence en y dansant comme sur un trampoline… Par la fenêtre entrouverte, on entend le grondement sourd et continu de l’autoroute où passent des camions.

Puis, soudain, Valérie s’empare de son vanity-case à serrure codée et passe dans la salle de bains. Je somnole devant les infos régionales où il se passe des événements étranges dans des villes dont j’ignorais l’existence et où des gens parlent de choses graves avec un accent exotique. Je finis par m’assoupir et reprendre la route en rêve.

- On va manger ? Je suis prête !

Où avait-elle caché cette adorable petite robe noire que je ne lui ai jamais vue ? Et ces bas soyeux, ces jolies chaussures ? Elle est maquillée aussi, avec des lèvres appétissantes et des yeux de velours.

- T’as pas faim ? insiste-t-elle.

De quoi parle-t-elle ? De steak-frites ou de son cul ? Les deux mon capitaine ! La salle du restaurant est à moitié vide. Deux familles intimidées, quelques couples et des hommes seuls en costume cravate.

À table, Valérie commence par prendre un Martini, puis se gave à loisir de crudités au buffet des entrées. Elle enchaîne avec l’andouillette du chef et sa garniture de saison, boit deux verres de beaujolais, retourne au buffet pour les desserts et termine par un expresso et son petit chocolat noir. Des hommes en costume cravate n’arrêtent pas de lui reluquer les cuisses… Sur le parking, elle fume une dernière cigarette avant de regagner la chambre.

De son vanity-case rouge à serrure codée, Valérie extrait un tube de gel superlubrifiant, une boîte de capotes spécial exciting et un petit œuf vibrant à piles rose-bonbon. La voilà bientôt qui prend des poses lascives au bord du lit, en face du grand miroir mural placé là par bonheur. Son reflet ne lui ressemble pas. À l’hôtel, Valérie est une autre femme ; nous faisons des choses inconvenantes. On entend les ébats des autres couples dans les chambres contiguës, on guette malgré nous le grincement des sommiers malmenés, les halètements des femmes possédées, les rugissements des hommes en rut, le chant des robinets…. Valérie demande que je l’encule, elle y prend même du plaisir. À l’hôtel, elle a le trou du cul plus souple, plus détendu que d’ordinaire. On jouit comme ça plusieurs fois dans la nuit. Et, à chaque fois, on entend les voisins qui se reprennent aussi.

Le lendemain matin, au petit déjeuner, on observe du coin de l’œil les couples attablés et on tente de les reconnaître. Et si c’était cette grosse dame blonde dont les orgasmes à répétition faisaient trembler les rideaux ? Ou peut-être ce jeune couple là-bas, avec leurs deux enfants, aux gestes dociles ? On nous regarde aussi, à la dérobée.

Valérie a refermé son vanity-case rouge et verrouillé la serrure codée. Elle emporte en souvenir les mini savonnettes, un flacon de shampoing et une petite serviette éponge blanche empesée de foutre.

 

© Michel Koppera, avril 2009

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 8 avril 2009 3 08 /04 /Avr /2009 08:58

 Avant d'en revenir à des choses plus "légères", commençons pour une fois par être très sérieux. " La société du spectacle" de Guy Debord, débute par ce paragraphe :
" Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles. Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation."
Dire que ces lignes datent de 1967, à une époque où il n'y avait en France qu'une seule châine de télé ( en noir et blanc), où il fallait plus d'un an pour se faire installer une ligne téléphonique. C'est peu de dire que Debord fut vraiment un devin. Il avait déjà tout compris de notre présent..

Revenons donc à nos légèretés érotiques.
Aujourd'hui, aux cimaises du Musée Koppera, deux dessins de Roland Topor. Recto- Verso. Le recto a pour titre "Un bon petit diable", et date de 1977, le verso "Happy end" de 1977 lui aussi. J'ai toujours aimé les dessins de Topor. Ils ne sont pas à proprement parler excitants, au contraire, il sont souvent dérangeants et parfois cruels. Mais il me semble que chaque dessin nous délivre un message plus essentiel qu'il n'y paraît. À vous d'en juger.

Par michel koppera - Publié dans : le musée Koppera - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Créer un Blog

Recherche

Calendrier

Novembre 2024
L M M J V S D
        1 2 3
4 5 6 7 8 9 10
11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24
25 26 27 28 29 30  
<< < > >>

Archives

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés