Le saviez-vous ?
Les cultes liés à la sexualité dans la Rome antique.
La religion romaine avait institué des cultes propres aux femmes, les uns pour les matrones respectables, les autres pour les prostituées.
Cupido et Voluptas furent ainsi érigés en divinités. Selon les récits mythologiques, Voluptas était la fille de Psyché et de Cupidon, fils de Vénus, dieu du désir et dieu de l'amour qui portait en latin deux dénominations, tantôt Cupido, tantôt Amor.
Chaque année, du 28 avril au 3 mai, les Ludi Florales étaient des jeux dédiés à la déesse Flora, divinité de la germination. Ces jeux furent institués vers l'an 238 av JC pour conjurer une famine et devinrent annuels en 173. D'après la légende, Flora fut une courtisane bienfaitrice qui, à sa mort, aurait légué sa fortune au peuple romain et serait ainsi devenue la patronne des prostituées. Les rites qui lui étaient consacrés avaient un caractère licencieux et nocturne : les citoyens se rendaient de nuit à son temple, situé près du Circus Maximus, pour voir défiler les prostituées. Le 23 avril, les Vinalia étaient une autre fête en l'honneur des prostituées.
Le culte de Vénus pouvait prendre deux formes. Au Capitole, le temple de Vénus Érycine était fréquenté uniquement par des prostituées. Le 23 avril, il s'y tenait un veritable marché où se rendaient les proxénètes pour y faire leurs affaires. Ce jour de fête était appelé le "jour des prostituées' (dies meretricum). Le culte de Vénus Verticordia dura environ un siècle, il s'adressait uniquement aux femmes vertueuses. Lors de ce culte en avril, les femmes honorables se baignaient couronnées de myrte et buvaient un breuvage composé de pavot écrasé dans du lait avec du miel, le cocetum, que la déesse elle-même aurait consommé avant d'être conduite à son époux;
Le désir sexuel féminin était placé sous la protection de la Bona Dea qui possédait un sanctuaire au pied du Mont Aventin. Sa fête annuelle se déroulait dans la demeure d'un magistrat, excluait toute présence masculine et nécessitait la présence des vestales. Sous le nom de lait, les fidèles y buvaient du vin, boisson strictement interdite aux femmes. Ces cérémonies qui se tranformaient parfois en orgie furent ainsi condamnées par Juvenal dans ses Satires : " Alors, c'est le prurit qui ne supporte pas d'attendre, c'est la femelle naturelle, c'est la même clameur répétée dans l'antre tout entier. "C'est désormais permis, faites entrer les hommes !" Si l'amant dort, elle ordonne à un jeune homme d'enlever sa cape et de se hâter : à défaut, on court aux esclaves ; si l'espoir d'avoir des esclaves s'évanouit, un porteur d'eau viendra ; si on cherche celui-ci et que les hommes manquent, elle n'attend nullement pour soumettre ses fesses à la saillie d'un âne."
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