Vendredi 7 mai 2021 5 07 /05 /Mai /2021 08:00

La nudité comme outil de revendication

voir aussi l'article La performance de Victoria Bateman  qui abordait déjà le même thème 

Tout le monde a encore en mémoire l'intervention de l'actrice Corinne Masiero lors de la cérémonie des Césars le vendredi 12 mars dernier. En se déshabillant intégralement sur scène, elle entendait dénoncer les mesures gouvernementales qui sacrifient le monde  de la culture en le mettant à poil, au sens propre comme au sens figuré.  La scène a fait le buzz et le scandale qui s'en est suivi a eu au moins le mérite d'attirer l'attention sur les dégâts collatéraux de la mise à l'arrêt du spectacle vivant et de toutes les actrivités culturelles en général.

nu-corinne masiero

En écho lointain à l'intervention de Corinne Masiero, je vous ai retrouvé une photographie qui date du 15 décembre 2008 (photo parue dans le Nouvel Observateur du 23 avril 2009). Il s'agit d'une manifestation syndicale (FO, CGT) devant la Direction des Affaires Culturelles. Cette manif parisienne regroupait des modèles vivants des Beaux-Arts qui revendiquaient un statut officiel et le maintien de la "tradition du cornet" (sorte de quête après la séance de pose qui leur permettait d'arrondir leurs revenus, pratique que souhaitait interdire la mairie de Paris). Je ne souviens pas qu'à l'époque, cette manifestation ait provoqué beaucoup de remous. C'était une autre époque, celle où les réseaux sociaux en étaient encore à leurs débuts et où la tolérance du nu public était encore de mise.

nu-manif modeles NObs 23 avril 2009

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
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Mardi 4 mai 2021 2 04 /05 /Mai /2021 08:00

Vous connaissez le dicton : "En avril, ne te découvre pas d'un  fil. En mai, fais ce qu'il te plaît !" 

Alors, dans l'espoir d'une prochaine sortie du confinement, c'est peut-être le moment de changer de voiture. Dans votre choix, il n'y aura pas que le type de motorisation qui entrera en ligne de compte. Pensez aussi aux options... Et pourquoi pas un toit ouvrant ?

toit ouvrant 

Par michel koppera - Publié dans : B.D - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 30 avril 2021 5 30 /04 /Avr /2021 08:00

Danièle Thompson : "La femme de l'amant", roman (248 pages) paru en 1994 aux Editions Grasset & Fasquelle 

Dans cette histoire en miroir d'adultères sur le schéma classique du mari quinquagénaire qui tombe sous le charme d'une jeunette, on est plongé dans la faune bobo des beaux quartiers parisiens. On travaille chez des galiéristes ou dans des multinationales, on passe le week-end à Venise ou à La Baule... On pourrait se croire dans un film de Claude Sautet qui aurait pour titre : " Cécile, Laetitia, Ferdinand, Vladimir, Philomène et les autres..."

Extrait pages 147-148. Philomène avec son amant

" Encore trois étages. C'est trop haut, trop long. Philomène s'arrête, serrre les cuisses sur la main épaisse et chaude qu'il vient de glisser sous sa minijupe de velours. Elle sourit. Elle attend l'autre main. Son sein gauche est extirpé de sa chemise. Elle n'a pas mis de soutien-gorge ce soir. Pas de collant. Exprès. Elle feint de vouloir monter quelques marches. Les mains la suivent, la poussent, doigts qui s'accrochent et descendent la culotte, puis Vladimir la plaque contre le mur rugueux de l'escalier de service, la retourne, plonge dans les mamelons qu'il gonfle en les poussant vers sa bouche. Philomène fouille le tweed et la laine jusqu'à la peau, pour l'embrasser, la respirer. Au sixième étage elle est presque nue. Ils rient en essayant de trouver la serrure. Il l'entraîne à l'intérieur. La porte du studio claque derrière eux. Ce qui reste de vêtements est arraché, jeté alentour. Tout ne semble qu'amas sous la lumière douce et contrastée des rayons de lune : tissu froissé, linge en boule, autour du couple enchevêtré contre le mur. Ils roulent à terre dans un râle, s'immobilisent enfin. À bout de souffle. Longtemps."

d-thompson

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 27 avril 2021 2 27 /04 /Avr /2021 08:00

En attendant la réouverture des musées, je me plais à imaginer une exposition pour moi seul, respectant scrupuleusement la distanciation sociale... Comme sur cette ancienne pub pour les verres Varilux 

varilux

Par michel koppera - Publié dans : le musée Koppera - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 23 avril 2021 5 23 /04 /Avr /2021 08:00

Exercices d'écriture # 4

1 . La photo

duo4

2 . Les textes

 

Le mari :

Madame de la Motte-Veuillé allait sortir de la voiture garée sur un parking d'autoroute réservé aux poids lourds, lorsque son mari avait constaté la présence de routiers qui discutaient entre eux mais avaient tous le regard attiré par cette femme qui descendait d'un SUV dont la hauteur imposait à la passagère en robe un mouvement qui peut-être découvrirait ses cuisses.

 

Comprenant qu’elle était l'objet de ces regards, son mari, lui dit : " Relève ta robe que ces travailleurs de la route se souviennent de cette pause."

La comtesse, qui venait de voir ces yeux tournés vers ses cuisses répondit : "Chiche ! "

Et elle releva sa robe découvrant non seulement ses cuisses fines mais aussi son string dont le voile transparent laissait voir un pubis épilé avec soin et la fente naissante dont il n'y avait pas à douter de la douceur des rebords auxquels ses grandes lèvres rentrées dessinaient un arrondi parfait.

 

Elle resta ainsi quelques instants, trop brefs pour satisfaire son mari car il avait la secrète envie qu’ils s’approchent d’elle et qu’elle les suce à tour de rôle.

L’un des routiers s’approcha, fixa le sexe de la comtesse, lui fit signe de la suivre.

Elle se leva, le suivit et monta dans son camion. 

 

 L'amant :

C'était la première vraie belle journée de l'année. Soleil à volonté. Pour l'occasion, on avait pique-niqué au bord d'un lac où glissaient des cygnes. On devait être une douzaine d'invités éparpillés sur l'herbe. La chaleur aidant, Hélène avait abusé du rosé de Provence servi frais au sortir des glacières. Aussi, au moment du départ, son mari m'avait discrètement attiré à l'écart.

- Je crains qu'Hélène ne soit pas en état de conduire. Si vous pouviez prendre le volant, je serais rassuré. Je vous retrouverai plus tard au manoir... Je suis désolé de vous demander ce service mais je dois d'abord raccompagner des amis...

- Vous pouvez compter sur moi. Partez tranquille !

Elle était vraiment éméchée. Je m'en suis rendu compte lorsque j'ai ouvert la portière de sa voiture pour qu'elle y prenne place côté passager. À peine assise, elle a soulevé sa jupe et écarté les cuisses.

- Vous croyez que je n'ai pas remarqué que pendant tout l'après-midi vous m'avez reluquée pour savoir si j'avais mis une culotte. Voilà, vous avez la réponse !

L'ivresse la rendait vulgaire et encore plus désirable. En route à travers la forêt, elle a continué :

- Avec tout ce que j'ai bu, je crois que je vais devoir faire un arrêt pipi. Ça vous exciterait de me regarder pisser ? Vous préférez que je fasse ça accroupie ou debout comme un mec ? Et après, vous me montrerez votre bite pour que je la suce... et vous pourrez me jouir dans la bouche, j'avalerai votre foutre jusqu'à la dernière goutte !

Elle était charmante . Mais, définitivement ivre de ses propres paroles, sa main gauche posée sur ma braguette, sa main droite à l'ouvrage dans sa culotte transparente, elle s'est endormie d'un seul coup...

 

 

Par michel koppera - Publié dans : storynet - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 20 avril 2021 2 20 /04 /Avr /2021 08:00

Philippe DJIAN, "Dispersez-vous, ralliez-vous !" est un roman paru chez Gallimard en 2016 (Collection poche Folio n° 6293, 216 pages)

À peine sortie de l'adolescence, Mayriam, la narratrice, a épousé Yann, un homme aussi âgé que son père. Ils ont eu une petite fille. Mais, il lui faudra des années avant de connaître le plaisir. Jusqu'à...

Pages 109-110 : retour de soirée

" Pendant que Yann payait la baby-sitter, j'ai ôté mes chaussures et je suis allée prendre l'air sur la terrasse avant de rejoindre ma chambre. Il faisait bon, la lune était presque pleine, d'un blanc éclatant au-dessus du parc, bleuissant les toitures zinguées du zoo. Malgré la distance, une forte odeur de fauve me parvenait portée par une brise tiède qui soulevait ma robe légère. 

djian-dispersezQuand j'ai senti une main se glisser entre mes jambes. Il ne se passait pas grand-chose sur le plan sexuel avec mon mari et je pense qu'en temps normal je l'aurais dissuadé de poursuivre, je me serais éloignée sans un mot car il m'agaçait, ses jeux m'agaçaient, ne me disaient rien, me laissaient froide, mais je me suis contentée de sourire, étonnamment, et je me suis tournée vers lui en l'interrogeant du regard.

De sa main libre, il tenait deux verres. Me considérant d'un air jovial. Nous étions déjà éméchés tous les deux. Je ne l'étais pas au point d'attendre autre chose que l'ennui habituel où aboutissaient nos séances, mais je ne me suis pas dérobée à sa caresse, je suis restée bonne fille, je me suis tortillée, et d'ailleurs je commençais à mouiller — ce qui n'était pas toujours le cas avec lui.

Excuse-moi d'avoir été désagréable tout à l'heure, a-t-il déclaré. Ce petit morveux m'exaspère. (référence à un incident de la soirée)

Comme je me sentais d'humeur étrange, rêveuse, et que je ne voulais pas qu'il malmène davantage ma culotte, je l'ai enlevée. Il m'a dit reste comme ça, reste penchée.

Quand il s'est retiré, j'ai eu l'impression que j'allais m'effondrer sur les genoux. J'en avais encore les lèvres qui tremblaient, le front moite, les yeux ronds. C'était la première fois de ma vie que je jouissais au cours d'un rapport. J'en suis restée stupéfaite.

Je n'ai rien dit. Scotchée, la respiration toujours sifflante, je l'ai entendu remonter son pantalon derrière moi, reboucler sa ceinture. Il a dit je vais préparer des sandwiches, okay.

J'ai hoché la tête sans me retourner. Je me suis demandé si je n'étais pas en train de rêver.

Plus tard, devant le miroir de ma salle de bains, mon cœur se remettait à battre à la simple pensée de ce qui m'était arrivé. La surprise m'étourdissait encore. L'irrésistible montée du plaisir qui engloutissait tout, qui frappait comme la foudre, sans avertir. La découverte du passage secret qui m'avait fait tant rire jusqu'à maintenant. Mes pointes de sein en étaient encore dures et mes joues roses. Répondre à Greg (son ami) m'est totalement sorti de l'esprit.

Après quelques efforts, j'ai renoncé à me branler dans mon lit. Je me suis endormie avec un pâle sourire et un corps de plomb, l'esprit en feu. Dans un monde un peu plus vaste néanmoins."

Bonus. Page 83, cette comparaison pour décrire la difficulté qu'on éprouve parfois à dire les choses :

" Souvent, lorsque j'avais quelque chose d'important à dire, les mots ne venaient pas, ils restaient bloqués dans ma gorge comme des cotons-tiges enchevêtrés dans un siphon." 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 16 avril 2021 5 16 /04 /Avr /2021 08:00

L'IMAGO

En biologie, l'imago désigne le stade final d'un individu dont le développement se déroule en plusieurs phases, en général : œuf, larve, puis enfin imago. La mue qui aboutit à l'imago est appelée mue imaginale.

En psychanalyse, l'imago représente le prototype de personnages qui vont influencer de façon inconsciente le rapport d'un individu à autrui dans ses premières relations interpersonnelles.

Genèse de l'imago de Michel Koppera.

imagoJe devais avoir 10 ou 11 ans. Elle était déjà mère de deux filles, dont une de mon âge, et d'un petit garçon qu'elle allaitait encore. Je la rencontrais deux à trois fois par mois, le jeudi ou le samedi après-midi, jours où les pères allaient ensemble à la chasse et laissaient femmes et enfants à la maison. Je guettais avec impatience les moments où Simone - c'était ainsi qu'elle se prénommait- déboutonnerait sa robe pour donner la tétée à son bébé. J'étais fasciné par la lourdeur de ses seins, par l'ampleur de ses aréoles marron et par l'arrogance de son téton que le nourrisson suçait goulûment. Je me tenais debout, au plus près, pour ne rien perdre du spectacle. Simone et ma mère riaient de ma fascination.

- Tu en veux aussi ? me lançait Simone en débranchant le téteur pour pointer vers moi son mamelon luisant de salive et de lait mêlés.

J'avais une moue de dégoût et un léger mouvement de recul qui les rendait encore plus gaies.

Mais ce qu'elles ignoraient, c'était que je ne m'intéressais pas qu'à la poitrine de Simone car, à chaque fois qu'elle entrouvrait sa robe pour donner le sein, elle dégageait un peu son épaule et dévoilait ainsi son aisselle où poussait une abondante touffe de poils aussi sombres que ses cheveux andalous. Je sais que c'est de cette époque que date mon amour immodéré des pilosités féminines. Quelques années plus tard, la fille de Simone du même âge que moi me ferait l'honneur de me révéler la beauté secrète de sa toison pubienne qu'elle avait déjà très fournie. C'est ainsi que dans mon esprit adolescent se développa mon imago de la femme, avec la nécessaire trinité de ses pilosités intimes. 

Et vous, lecteur ou lectrice, quel est votre "imago" et comment s'est-il construit ?

imago1

Par michel koppera - Publié dans : lexique coquin - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 13 avril 2021 2 13 /04 /Avr /2021 08:00

En ce moment, grand ménage de printemps dans mes archives ! Et parfois, je retrouve dans les cartons des trésors enfouis dont je me demande encore comment j'ai pu passer à côté. Comme cette pub pour une tronçonneuse Sthil, pub conçue par l'agence Havas et parue dans les pages de Paris Match en 1981

pub-stihl-1981

Cette pub fait évidemment écho au film "Massacre à la tronçonneuse" sorti en 1974, (même cadre campagnard, même isolement : pas d'habitation à l'horizon) mais dont il prend le contrepied en affirmant en conclusion que la tronçonneuse "procure une tranquillité complète". Cette notion de tranquillité reprenait aussi le slogan de François Mitterrand "La force tranquille" lors de sa campagne électorale pour l'élection présidentielle de 1981.

Au premier regard, le moins qu'on puisse dire, c'est que le gars est "bien outillé", ce qui semble ravir la jeune femme tout de blanc vêtue (pureté virginale ?). Elle ne porte qu'une petite robe très légère, un peu transparente au décolleté coquinement déboutonné. Elle croque un fruit (cela ressemble à une pomme, peut-être celle du péché originel, le fruit défendu ?) en regardant le gars en souriant. À côté, sur une botte de foin, est posé le panier du pique-nique (dont on  retiendra surtout le "nique".)

La façon dont le gars tient son outil est sans équivoque : la tronçonneuse est le prolongement naturel de son sexe ;  que dis-je ! la tronçonneuse EST son sexe, un sexe monstrueux, pas encore en érection mais déjà impressionnant, ce qui ne semble pas du tout effrayer la belle demoiselle de toute évidence nue sous sa robe.

Le texte de la pub recèle d'autres perles comme ces deux phrases :"  Pour vous faciliter toutes ces petites tâches et faire que l'utile soit agréable, la tronçonneuse STHIL O 10 AV est une fidèle compagne sur qui vous pouvez compter à tout moment. Sa mécanique de haute qualité vous met à l'abri des surprises". Notez qu'il n'est pas écrit "sur laquelle vous pouvez compter" mais "sur qui", ce qui de facto humanise l'outil, en fait un être vivant, une personne à part entière.

Une telle publicité serait évidemment inconcevable aujourd'hui. Sa parution provoquerait un tollé chez les féministes. Mais c'était il y a 40 ans, c'était "le monde d'avant"... 

Par michel koppera - Publié dans : souvenirs - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 9 avril 2021 5 09 /04 /Avr /2021 08:00

Vous souvenez-vous de cette campagne de pub pour la lingerie Aubade ? Campagne déclinée en une série de photos en noir et blanc (sans visage) et accompagnée d'une leçon de séduction résumée à chaque fois en un simple groupe verbal. J'ai retrouvé la leçon n° 21. J'ai bien ma petite idée sur l'interprétation de la formule "prendre un air lointain" mais je me garderai bien de vous imposer ma lecture.

aubade

Par michel koppera - Publié dans : lexique coquin - Communauté : Arts érotiques
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Mardi 6 avril 2021 2 06 /04 /Avr /2021 08:00

Encore un hommage à un grand du dessin érotique. En 2015, toujours dans le Nouvel Obs était parue cette illustration où Robert Crumb nous livrait ses fantasmes en couleur...

R-crumb 1999

Par michel koppera - Publié dans : B.D - Communauté : Arts érotiques
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