Vendredi 7 décembre 2018 5 07 /12 /Déc /2018 08:00

"Le dîner", chapitre 3

Nos invités furent ponctuels : il était vingt et une heures précises lorsque leur grosse limousine se gara dans la cour de notre pavillon de Passy. Sarmel Colo et sa femme étaient accompagnés d’un homme que j’avais entrevu le matin même à l’aéroport, à quelques pas en retrait des officiels.

- Je vous présente Monsieur Attoumane M’Lambéou. Il est mon secrétaire particulier et, en voyage, il fait aussi office de chauffeur… Je déteste conduire, et je peux vous faire un aveu ? Je n’ai jamais appris… Madame Koppera ? Je suis ravi de vous rencontrer !

Béatrice rougit sous son maquillage et s’empêtra un peu dans les titres, hésitant entre Majesté, Votre Altesse et Sire…

- Appelez-moi Monsieur ! coupa Sarmel Colo. Il s’agit d’une visite privée, sans protocole. À propos, Monsieur Koppera, je me suis permis de communiquer votre numéro de téléphone à mon ambassade afin qu’ils puissent me joindre en cas de nécessité absolue.

- Pas de difficultés en perspective ?

- Aucune, sauf peut-être un putsch inopiné, rit-il, ou encore une révolution de palais… Vous avez du champagne ?

- Je n’osais vous en proposer.

- C’est pour cela que je me permets de vous poser la question. Vous savez, Monsieur Koppera, vers l’an 600, Dom Pérignon n’était pas encore né, ni même conçu. Aucun homme n’avait encore bu du Château Margaux, et a fortiori, pas notre prophète. Et pourtant, Noé, le premier des vignerons, a droit à une sourate pour lui tout seul, la soixante et onzième, je crois… Et il est fort peu probable que les Arabes de cette époque aient eu l’occasion de goûter à du jambon de Parme, sinon leur condamnation de la viande de porc eût été sans doute moins catégorique… J’aime tout ce qui fait la vie, mais ne croyez pas que j’agisse par simple esprit de rébellion. Par exemple, je ne joue jamais, ni à la roulette, ni même aux dominos, non par respect du Coran, mais tout simplement parce que je n’aime pas jouer. Gagner ne m’intéresse pas… Et encore moins perdre !

diner3Le dîner fut donc des plus conviviaux. Sarmel Colo avait l’appétit aussi audacieux que les idées. Mariame, son épouse callipyge, en robe de soie mauve qui laissait tout deviner de ses charmes mammaires, était à l’image de son mari, d’humeur enjouée. Avec Béatrice, elles parlaient parfums, magazines de mode, éducation des enfants et recettes de cuisine… Entre deux bouchées, Sarmel Colo m’entretenait de son admiration pour les tableaux de Botero et de Balthus.

Tout en m’efforçant de consacrer toute mon attention aux propos de notre hôte, j’observais les plus discrètement possible les deux femmes qui se faisaient vis-à-vis : la blanche et la noire, la svelte et l’opulente. Mon esprit vagabond se mit à courir sous les robes, à écarter les voiles de dentelle, à découvrir les seins, à écarter les cuisses… Tant et si bien que je commençai à bander sournoisement. Alors, mon imagination m’emporta plus loin encore : maintenant, je regardais leurs bouches et voilà que les lèvres épaisses de la souveraine me gobaient le gland comme elles l’auraient fait d’une prune pourpre pendant que la langue chaude de Béatrice me léchait divinement les couilles…

Seul Attoumane M’Lambéou paraissait ne pas prendre le même plaisir à cette soirée. Placé à ma droite, il n’avait que brièvement répondu à mes tentatives de conversation et avait ostensiblement refusé de boire du vin en arguant de sa qualité de chauffeur. Avant de passer à table, Sarmel Colo avait insisté pour qu’il prenne une photo de nous quatre assis dans le grand canapé du salon, en souvenir de cette soirée. C’était la seule fois où je l’avais vu sourire, un sourire éclatant jusque dans son regard, sourire vite éteint dès qu’il avait rangé l’appareil photo dans son étui. Sarmel Colo ne lui adressait jamais directement la parole et semblait même faire peu de cas de sa présence.

Tout entier accaparé par notre hôte qui ne cessait de m’étonner tant par l’étendue de sa culture – il pouvait aussi bien parler de Joyce que du dernier film de Vim Wenders, en passant par le déclin du christianisme – que par sa lucidité de son point de vue sur la situation internationale – dérèglement du système monétaire, surendettement des pays riches, précarité des revenus tirés des matières premières – je finis moi aussi par oublier la présence à ma droite de ce secrétaire si particulier. Sarmel Colo s’était lancé dans un long exposé sur les bienfaits de la monogamie qui lui attira définitivement la sympathie de Béatrice – elle avait été une fervente militante des mouvements féministes – et le regard chaleureux de son épouse.

- Je crois que chez vous, il y a un adage pour ça : «  Quand on embrasse deux bouches, il y en a toujours une qui est amère. » Et je n’aime que ce qui est sucré !

Ce disant, il se coupa un large morceau de roquefort et partit d’un grand éclat de rire.

Il était presque vingt-trois heures, Béatrice allait servir la charlotte aux fruits rouges lorsque le téléphone vint nous interrompre. C’était le premier secrétaire de l’ambassade qui désirait parler d’urgence à Sarmel Colo. La conversation fut longue, parfois houleuse, dans une langue dont je ne pus rien saisir. Quand Sarmel Colo me parla en aparté dans le bureau, il avait le visage défait.

- Je suis désolé, mais nous allons devoir vous quitter prématurément… Figurez-vous qu’il y a un problème de traduction dans le protocole d’accord que je dois signer demain matin… Il leur faut l’original signé de ma main, et il est là, dans ma poche… Dans la précipitation de cette journée, je l’ai malencontreusement gardé sur moi.

Je devais avoir la même ligne atterrée que lui.

- Mais vous pourriez peut-être envoyer votre chauffeur...

Sarmel Colo sourit tristement et me parla d’une voix brusquement assourdie :

- Monsieur Koppera, il s’agit d’un document confidentiel…Très confidentiel, pour nos deux pays. Vous me comprenez ?

Je pris ma décision très vite, sans réfléchir.

- Si vous m’en jugez digne, alors confiez-moi ce document, j’irai le porter moi-même.

Il parut hésiter.

- Vous feriez vraiment ça ? Alors, il faudra le remettre en mains propres à Monsieur Ibrahim Hamidi. C’est très important. Vous le reconnaîtrez aisément : il porte toujours une cravate à pois et des lunettes d’écaille. Je ne vous remercierai jamais assez, Monsieur Koppera.

Il sortit de la poche intérieure de sa veste une banale enveloppe bleutée, l’ouvrit, souligna des passages au stylo rouge, ajouta quelques annotations en marge, relut rapidement les deux autres feuillets, puis replia le document et le glissa dans l’enveloppe qu’il ne tendit. Il avait retrouvé le sourire.

- Faites vite ! Nous vous attendrons pour prendre le dessert. Comme je vous l’ai dit, j’adore le sucré !

 

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 5 décembre 2018 3 05 /12 /Déc /2018 08:00

" Le dîner", chapitre 2

Béatrice avait préparé en toute hâte un dîner semblable à ceux qu’on offrait aux soirées entre amis : saumon fumé, carré d’agneau et haricots verts, plateau de fromages, charlotte aux fruits rouges.

- Tu ne crains pas qu’il soit déçu ? s’inquiéta-t-elle alors qu’elle se maquillait dans la salle de bains.

- Rassure-toi ! Il m’a précisé et je cite ses mots : un repas simple, sans chichis.

- Il a vraiment dit sans chichis ?

- Puisque je te le dis.

- Et pour le vin ? Je ne savais pas trop quoi faire… Il est musulman, n’est-ce pas ? J’ai quand même remonté trois bouteilles de la cave : un Sauternes, un Saint Emilion et un Bourgogne, mais je les ai laissées dans le placard de la cuisine… À tout hasard, j’ai aussi mis une bouteille de champagne au frais.

- Ne t’inquiète pas ! On verra le moment venu.

Je la regardais dans le reflet de son miroir. Elle appliquait une crème sur son visage. Elle avait trente-deux ans, elle était brune, d’origine sans doute espagnole, ma femme depuis sept années, ma compagne depuis plus d’une décennie… Un vague désir me tenait à la gorge.

- Tu vas mettre ta robe bleue ?

- Oui, mon chéri… Avec tout ce que tu aimes en dessous, ajouta-t-elle avec un sourire pervers.

- Et Charles-Henri ?

- Je l’ai conduit chez mes parents. Ils sont si contents de l’avoir pour la nuit !

diner2-copie-1Je me suis approché d’elle, si près que mon ventre vint prendre appui sur la chaleur de ses fesses. Dans le reflet du miroir, elle a regardé mes mains passer sur ses épaules et plonger dans l’échancrure de son peignoir. D’un simple geste, j’ai dégagé ses seins aux aréoles bistres. Pendant que j’en agaçais les pointes déjà durcies, Béatrice pencha la tête en arrière en signe d’abandon. Elle était à moi, tout entière : à moi sa bouche entrouverte, à moi sa chevelure dont je respirais les parfums secrets, à moi son ventre fécond, à moi ses doigts agiles qui ouvraient ma braguette, à moi ses cuisses qu’elle écartait avec complaisance, à moi sa paume en berceau qui me massait les couilles, à moi son sexe tendre où je glissais deux doigts interrogateurs… Nous nous sommes pris comme ça : elle, dos au mur, assise au bord de la baignoire ; moi, à genoux sur le carrelage entre ses jambes ouvertes. Pendant que j’allais et venais consciencieusement dans son vagin familier, elle s’excitait les tétons entre le pouce et l’index.

- C’est vrai ce qu’on dit sur les noirs ? soupira-t-elle.

- De quoi parles-tu ?

- De leur bite… Il paraît qu’ils en ont une très grosse…

À ces mots, je la sentis qui s’élargissait encore, comme pour faire place à son fantasme. Puis elle jouit, comme d’habitude, en grimaçant un peu, en fermant les yeux et en disant « Oui ! Oui ! » avec la plus grande conviction.

 

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Lundi 3 décembre 2018 1 03 /12 /Déc /2018 08:00

"Le dîner", chapitre 1

J'aurais pu mettre en sous-titre "Leçon de cynisme" tant les protagonistes de cette histoire rivalisent d'immoralité.

diner1

Je fis la connaissance de Sarmel Colo 1er un matin de septembre sur le tarmac d’un des aéroports de la capitale. Son avion ayant plus de deux heures de retard sur l’horaire prévu par le protocole, le ministre, las d’attendre, était reparti en banlieue inaugurer une école maternelle pour enfants de terroristes repentis.

- Ne soyez pas inquiet, Koppera ! m’avait-il dit en me prenant à part dans un petit salon d’honneur. Vous ferez ça très bien ! Amenez-le directement à son ambassade. Rendez-vous demain matin à neuf heures précises pour l’entrevue officielle. D’ici là, je compte sur vous pour vous en occuper. Vous verrez, il est charmant.

- Excusez-moi, Monsieur le Ministre, dois-je comprendre que vous me chargez de lui servir d’ange gardien ?

Cela le fit rire.

- En quelque sorte. Je sais très bien ce que vous pensez, et vous avez raison : je vous demande de faire mon travail alors que vous n’êtes ni payé ni mandaté pour ça… Je peux vous faire une confidence, Koppera ? Il était prévu que j’invite notre hôte à dîner au ministère mais, ce matin, mon épouse a dû se rendre d’urgence au chevet de son père qui est souffrant. On craint le pire. Je ne me sens pas l’esprit assez disponible pour une longue soirée officielle, fût-elle en agréable compagnie… Vous comprenez, Koppera, la famille a ses exigences !

Après le départ du ministre, j’eus tout le loisir de prendre entièrement connaissance du dossier concernant notre visiteur et son pays. Sarmel Colo 1er était le dernier maillon d’une dynastie qui régnait sur un petit archipel de l’Océan Indien depuis plus de deux siècles. Avant son indépendance, le pays avait été occupé successivement par les Portugais, les Anglais et parfois les Français, mais sans conviction. En effet, les îles étaient pauvres, insalubres, sans ressources dignes d’intérêt, jusqu’à ce que les conflits à répétition du Moyen Orient leur confèrent une position stratégique sur la route du pétrole. Dès lors, moyennant l’octroi de concessions à long terme pour la construction de bases navales, de stations-radars et autres installations secrètes, le pays avait vu affluer les capitaux étrangers. Sarmel Colo 1er était au pouvoir depuis quinze années et, sous son impulsion, les îles avaient connu un développement exemplaire : priorité avait été donnée à la santé et à l’éducation. Dans l’archipel, le paludisme et la tuberculose n’étaient plus que de mauvais souvenirs, la population était presque totalement alphabétisée et les cadres formés à l’université Colo Mourssala II – ainsi baptisée en mémoire du défunt père de Sarmel Colo – voyaient leurs compétences reconnues bien au-delà des mers. Depuis une dizaine d’années, le pays n’était même plus mentionné dans le rapport annuel d’Amnesty International. Agé de 51 ans, Sarmel Colo 1er était une des rares voix apaisantes parmi les vociférations du Tiers Monde. C’était son second voyage en France, le premier datant du début de son règne. Cette fois, il venait signer un accord bilatéral pour l’extension d’une de nos bases aériennes au nord de l’archipel.

diner2Malgré tout ce que je venais de lire, je m’attendais à accueillir un souverain d’opérette : j’hésitais entre une sorte de Bokassa mobutuesque en boubou de coton chamarré, sceptre totémique à la main et toque en peau de léopard sur la tête, et un Amin Dada kadhafiste en grand  uniforme d’officier, avec gerbe de fourragères à l’épaule, plastron de médailles de pacotille et képi constellé de maréchal à vie… Au lieu de cela, ce fut un homme d’apparence banale, en costume bleu nuit à la coupe sobre, cravate et pochette assorties, qui me tendit la main au pied de la passerelle. Il était un peu plus grand que moi, mais sans ostentation. Attentif à ma formule de bienvenue, il y répondit dans un français irréprochable. Pendant qu’il saluait son ambassadeur et les autorités militaires présentes, je pus observer son visage glabre, presque juvénile. Il parlait d’une voix claire et souriait volontiers, mais sans l’ironie méprisante si naturelle aux hommes de pouvoir. À vrai dire, il me fut sympathique et je remerciai intérieurement le beau-père du ministre qui avait bien involontairement permis cette rencontre.

Après avoir passé en revue le détachement de la marine au garde-à-vous en son honneur, Sarmel Colo 1er  revint vers moi.

- Attendons-nous Monsieur le Ministre ? me demanda-t-il en regardant autour de lui comme à la recherche d’un visage familier.

Je lui expliquai le contretemps qui nous privait de sa présence et l’assurai de mon dévouement. Je vis passer dans ses yeux un voile de déception, mais cela ne dura qu’un instant. Très vite, il se ressaisit.

- Monsieur le Chef de Cabinet, permettez-moi de vous présenter mon épouse, Mariame…

Elle paraissait beaucoup plus jeune que lui. À leur arrivée, je l’avais prise pour une interprète, tant à cause de la simplicité de sa robe que de la discrétion de son maquillage et de ses bijoux. Cependant, cela n’enlevait rien à sa beauté. Elle me tendit une main chaleureuse. Malgré la rigidité protocolaire des présentations, je ne pus m’empêcher de poser mon regard sur le buste généreux de la souveraine. Je me souviens avoir furtivement pensé que le roi ne devait pas s’ennuyer au lit. En relevant les yeux, je rencontrai brièvement les siens où je devinai qu’elle avait percé les pensées les plus secrètes.

- Pardonnez-moi si je suis indiscrète, me dit-elle, mais êtes- vous marié Monsieur le Chef de Cabinet ?

La question était si inattendue et pernicieuse que je restai quelques instants sans voix, l’air sans doute un peu stupide.

- Oui… Depuis sept années déjà… Ma femme se prénomme Béatrice… Et nous avons un petit garçon âgé de trois ans…

- Je vous félicite, Monsieur… ?

- Koppera.

- Oui, Monsieur Koppera, toutes mes félicitations.

- Et sans vouloir paraître trop… Comment dire ? Trop royal, continua Sarmel Colo, pourriez-vous nous rappeler le programme officiel de cette première journée ?

Je me lançai dans la longue énumération du protocole : accueil et déjeuner à son ambassade, réception et entrevue avec les responsables de l’état-major, visite d’un foyer de travailleurs émigrés de son pays…

- Et pour ce soir ?

- Une salle a déjà été réservée dans un grand restaurant près des Champs Elysées. Ensuite, nous avions pensé à une fin de soirée dans un cabaret…

Sarmel Colo se tourna furtivement vers son épouse toujours souriante.

- Je peux vous demander une faveur, Monsieur Koppera ? De grâce, pas de soirée mondaine ! Vous ne pouvez imaginer à quel point nous sommes fatigués des dîners officiels, des tables à cinquante couverts, des flashes des photographes à l’affût… Sans vouloir vous importuner, un simple repas familial à votre domicile, incognito, nous ferait le plus grand plaisir… À moins que cela ne vous soit impossible…

J’avoue que jamais je n’aurais envisagé une telle requête. Je finis par bredouiller quelques mots.

- Pas du tout… C’est nous faire un grand honneur… Je vais prévenir mon épouse.

 

à suivre....

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 30 novembre 2018 5 30 /11 /Nov /2018 08:00

"Le pénis, pour quoi faire ?" . Sous ce titre provocateur, le journal Le Monde dans sa Matinale du 27 octobre s'intéresse au rôle du pénis dans la sexualité féminine. Le Canard Enchaîné n° 5113 du mercredi 31 octobre rapporte quelques extraits de l'article du quotidien du soir.

madame6"Le membre viril comme instrument pénétrant est irremplaçable, mais il ne l'est pas comme instrument de plaisir". Il existe en effet des "alternatives pour la pénétration", comme le bon vieux "gode ceinture" mais dont l"usage n'est pas très aisé. Il faudrait, explique la chroniqueuse du Monde, "pouvoir porter des godemichés comme on enfile une paire de chaussettes". On peut s'intéresser aussi aux godemichés "aspirationnels"(sic) à l'avenir prometteur, sans oublier les concombres ! Finalement la chroniqueuse porte son choix sur les godes "flexibles" car ils sont "bien moins intimidants pour la pénétration anale" avant d'avouer que, tout compte fait, le pénis lui paraît indépassable.

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 28 novembre 2018 3 28 /11 /Nov /2018 08:00

Virginie Despentes : "Bye Bye Blondie", éditions Grasset 2004

Collection livre de Poche n° 30517, 245 pages

En 2012 est sorti le film éponyme adapté du roman par Virginie Despentes elle-même. Mais alors que le roman nous racontait la relation amoureuse entre la punkette Gloria et le très mystérieux Eric, leur rencontre en hôpital psychiatrique, leur rupture inexpliquée puis leurs retrouvailles tumultueuses des années plus tard, le film toujours situé à Nancy et Paris est transposé dans le milieu lesbien : Eric est devenu Frances...

blondie-couv

Pages 105-106 : Nancy. 1986. Gloria et Eric ont trouvé refuge dans un hangar à trains de la SNCF

blondie" Elle était venue à califourchon sur lui, pour sexer. Il faisait petit jour. C'était pareil que voyager sauf que le train était immobile, dans un hangar où avait poussé l'herbe.  C'était surréaliste. Violent et très doux en même temps. Elle y mettait tout le vice qu'elle pouvait. Elle aimait sentir qu'il perdait la tête. Elle cherchait des caresses, des mouvements, pour le sentir frémir et se cramponner à elle. Ça grimpait  puis s'ouvrait, fleur comparable à un lotus interne. Ça la surprenait chaque fois, une vague ample et sourde déployée entre ses jambes. Toutes les couleurs en même temps. Ensuite, venait le galop, il suffisait de se cramponner. C'était ne pas rater le lancement qui était important. Il y avait un espace, en elle, immense, dont elle n'avait jamais soupçonné l'existence. parfois, malgré tout, elle pensait à autre chose, se laissait distraire et ratait le coche. Ça ne marchait pas systématiquement, c'était même assez délicat à réussir, le décollage. Alors, de bonne grâce, elle lui faisait son numéro, prenait des poses, se la jouait. Bien qu'elle n'ait encore jamais vu aucun film porno - à l'époque c'était réservé aux obsédés et aux abonnés de Canal, encore guère nombreux - elle prenait spontanément toutes les attitudes du genre. Même quand elle ne grimpait pas au ciel, il était magnétique, l'enveloppait et la transportait. Il disait que c'était elle, la sorcière sexuelle. Et elle faisait semblant de le croire. mais elle savait que c'était eux deux, leurs trucs mélangés décollaient ce bazar intense. Ils s'étaient endormis, blottis l'un contre l'autre." 

 


Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Lundi 26 novembre 2018 1 26 /11 /Nov /2018 08:00

Le saviez-vous ? # 117

La botte florentine.

La "botte" est un terme d'escrime qui exprime le fait de porter un coup au fleuret. L'adjectif "florentine" qui lui est ajouté provient évidemment de la ville de Florence où les hommes avaient au XVIII ème siècle la réputation d'être homosexuels. D'où l'expression métaphorique de "botte florentine" pour désigner le coït anal.

savoir117

Par michel koppera - Publié dans : le saviez-vous ? - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 23 novembre 2018 5 23 /11 /Nov /2018 08:00

Sous le pseudo de Galan Eyacule ( est-ce un hasard si en lisant le "y" on pense "j" ? **) se cache un artiste espagnol contemporain qui se consacre entièrement à l'image érotique et même pornographique. Il s'intéresse particulièrement à la sexualité des nonnes (relations saphiques ou hétéro) comme le montrent les cinq illustrations que je vous présente aujourd'hui.

** Ce n'est pas un hasard : Jean-Pasal, lecteur attentif du blog, m'informe qu'en espagnol "eyacule" est une forme conjuguée du verbe éjaculer, "j'éjacule" ou "éjacule !" à l'impératif. Un grand merci à Jean-Pascal.

galan-eyacule2

galan-eyacule3

galan-eyacule7

galan-eyacule6

galan eyacule-nonne

Par michel koppera - Publié dans : le musée Koppera - Communauté : Arts érotiques
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 21 novembre 2018 3 21 /11 /Nov /2018 08:00

Photo n° 24

socio24

 

Transgressions

Un canapé d'angle en tissu, déjà bien défraîchi, un abat-jour  sur pied, le jour d'une fenêtre derrière le canapé, des murs unis... Rien que de très banal...

Mais, assise sur le canapé, les genoux relevés et les cuisses écartées, il y a cette femme nue en train d'allumer une cigarette. L'image serait elle aussi banale si cette femme, qui n'est visiblement plus toute jeune, n'était pas enceinte jusqu'aux yeux. À en juger par le contenu du cendrier posé à côté d'elle sur le canapé, elle n'en est pas à sa première clope. Il y a aussi cette canette de bière debout entre ses cuisses écartées, tout près de son sexe, comme un phallus de verre...  La photo est très "sanitairement incorrecte", même si l'allure du téléphone portable posé lui aussi sur le canapé (souvenez-vous, ces petits portables avec une antenne !!!!) permet de dater la photo dans les années 90 époque pas si lointaine où on ne mettait pas encore l'accent sur les dangers du tabac et de l'alcool sur le développement du fœtus.

Il n'en reste pas moins que j'aime cette photo. J'aime son côté provocateur et désinvolte. J'aime la façon dont cette future maman affirme sa liberté, assume son âge et ses défauts. Elle est pleinement humaine. 

Par michel koppera - Publié dans : storynet - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 4 commentaires
Lundi 19 novembre 2018 1 19 /11 /Nov /2018 08:00

"Les villes d'eau ont eu de tout temps une alléchante réputation. Chez les romains, la station thermale de Baïes, que Sénèque appelait "la retraite du vice", attirait plus d'oisifs à la recherche de plaisirs voluptueux que de malades authentiques. Au Moyen Âge, Bade, grâce à ses sources, était devenue l'un des plus grands lupanars d'Europe. Un vrai malade qui s'aventurait parmi les curistes était considéré comme un trouble-fête et l'on s'ingéniait à le faire mourir pour s'en débarrasser. Au XVIème siècle, Plombières, où hommes et femmes se baignaient nus dans la même piscine, sous le prétexte de combattre une colique néphrétique, fut le théâtre d'incroyables orgies."

Guy Breton, Histoires d'amour de l'histoire de France, tome 8, "Napoléon et Marie-Louise" ( 1963) Presse Pocket n° 520.  Note page 632

thermalisme2-pompei

Fresque murale d'un des thermes de Pompeï

thermalisme-3-durer

Le bain des femmes. Gravure de Dürer 

thermalisme1

"Partouze mondaine" au XIXème siècle 

Par michel koppera - Publié dans : jadis et naguère - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Vendredi 16 novembre 2018 5 16 /11 /Nov /2018 08:00

Trouvé dans le Canard Enchaîné n° 5110 du mercredi 10 octobre cet article dont je ne résiste pas au plaisir de vous donner copie intégrale tant il est révélateur de notre aveuglement face au discours scientifique.

canard5110-13-10-2018

Étonnant non ? comme l'aurait dit Desproges. Et aussi très instructif sur notre manque d'esprit critique !

canard5110 -2

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Présentation

Créer un Blog

Recherche

Calendrier

Avril 2025
L M M J V S D
  1 2 3 4 5 6
7 8 9 10 11 12 13
14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27
28 29 30        
<< < > >>

Archives

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés